Une nouvelle réglementation pour économiser l’énergie : rénover sans se tromper L’ H A B I TAT Une nouvelle réglementation pour économiser l’énergie rénover sans se tromper SOMMAIRE • Les bénéfices d’une nouvelle réglementation . . . . . . . . . . . 3 • Petits travaux ou grosse rénovation, les enjeux . . . . . . . . . . 4 • Un point gagnant, l’isolation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 • Plus d’efficacité pour les équipements . . . . . . . . . . . . . . . . 14 • Des économies avec les énergies renouvelables . . . . . . . . 23 • Un coup de pouce : des incitations financières . . . . . . . . . 24 • Une suite logique, de bons réflexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 • Des compléments d’information . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 • En résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 • L’ADEME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 GLOSSAIRE Réglementation thermique ou RT : elle recouvre l’ensemble des textes de lois, décrets et arrêtés d’application relatifs aux caractéristiques thermiques et à la performance énergétique des bâtiments. Elle s’applique à la construction des bâtiments neufs (RT 2005 en vigueur) et, depuis novembre 2007, à l’amélioration et à la rénovation des bâtiments existants, notamment les logements (RT dans l’existant). Crédit d’impôt : disposition fiscale permettant aux ménages de bénéficier d’une réduction de leur impôt sur le revenu s’ils réalisent des dépenses pour certains travaux d’amélioration énergétique dans leur résidence principale, à la condition que les équipements soient fournis et posés par la même entreprise. Chaque contribuable peut bénéficier du crédit d’impôt, qu’il soit imposable ou pas. Diagnostic de performance énergétique ou DPE : il est réalisé par un professionnel certifié à l’occasion de la vente ou de la location d’un logement ou de la construction d’un bâtiment neuf. Il se traduit par un document qui comporte des informations sur la consommation d’énergie du bâtiment (pour les usages de chauffage, climatisation, production d’eau chaude sanitaire), sur le recours aux énergies renouvelables et sur les émissions de gaz à effet de serre (CO2) ainsi que des recommandations et préconisations pour réduire cette consommation. Le DPE se caractérise notamment par 2 étiquettes (énergie et gaz à effet de serre). La première ressemble à celle que l’on trouve pour l’électroménager. Étiquette énergie : étiquette figurant sur les appareils électroménagers, les ampoules électriques, les voitures neuves et maintenant les bâtiments (maisons, appartements, etc.). Elle les classe selon leurs consommations d’énergie. L’échelle de l’étiquette énergie va de A pour les plus économes à G pour les plus énergivores. les bénéfices d’une nouvelle réglementation Les bâtiments contribuent pour 43 % à l’énergie consommée en France et pour 22 % aux rejets de gaz à effet de serre. Les logements existants, construits pour une bonne part d’entre eux alors qu’aucune réglementation thermique n’existait, en sont largement responsables. Or la France a pris des engagements auprès de ses partenaires européens et internationaux pour économiser l’énergie et diviser par 4 ses émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2050. En conséquence, les pouvoirs publics ont décidé de renforcer les exigences de performances énergétiques dans les constructions neuves, mais aussi dans les autres bâtiments en mettant en œuvre une réglementation thermique qui s’applique depuis le 1er novembre 2007 aux logements existants dès lors qu’ils font l’objet de travaux d’amélioration. Cette nouvelle réglementation fixe ainsi des exigences minimales sur les produits et équipements à mettre en œuvre pour toute intervention concernant l’isolation, le chauffage et la climatisation, l’eau chaude sanitaire, la régulation, la ventilation et l’éclairage. Que vous soyez propriétaire occupant, propriétaire bailleur ou locataire, vous devez connaître ce nouveau dispositif réglementaire. Il impose une performance énergétique minimale pour le matériel quand vous entreprenez des travaux ou une rénovation lourde dans votre logement. Pour certains travaux, vous pourrez bénéficier d’incitations financières adaptées. petits travaux ou grosse rénovation : les enjeux Améliorer le confort et l’efficacité énergétique de votre logement, une idée qui rapporte Plus de confort et moins de charges Un logement ancien gagne à être rénové. Cette initiative judicieuse permet d’améliorer ses performances en matière de consommation d’énergie mais aussi de limiter ses émissions de gaz à effet de serre. Des chiffres qui en disent long Le parc français compte près de 31 millions de logements. 19 millions d’entre eux ont été construits avant 1975, alors qu’il n’existait aucune réglementation thermique fixant des impératifs d’isolation ou de performances des équipements de chauffage. C’est aussi une bonne affaire : après travaux, le coût de fonctionnement (charges) du logement est fortement réduit. Il gagne en confort et sa valeur marchande augmente, ainsi que sa pérennité. Pour obtenir ce résultat, des techniques et des équipements existent. Mener à bien une opération de rénovation est tout à fait réalisable avec les conseils de spécialistes et l’aide de professionnels compétents. Rénover le parc immobilier existant : une nécessité et une démarche logique Faire évoluer le parc immobilier avec une nouvelle réglementation thermique Aujourd’hui, de nombreux particuliers sont prêts à se lancer dans la rénovation de leur logement, mais ils ne savent pas toujours par où commencer. La tentation est forte de remettre les choses à plus tard… Depuis novembre 2007, la réglementation thermique dans l’existant encadre les travaux que les particuliers entreprennent dans leur logement. Elle n’oblige pas à les réaliser mais fixe des performances à respecter : • pour diminuer les besoins en énergie d’un logement en l’isolant (voir pages 7 à 13), • pour l’équiper de systèmes plus efficaces pour le chauffage, la ventilation, etc. (voir pages 14 à 22), • pour utiliser les énergies renouvelables (voir page 23). Ces travaux amélioreront votre confort et diminueront vos charges. Adopter en outre un comportement économe vous permettra de réduire encore vos dépenses (voir page 25) ! À terme, la réglementation thermique devrait aussi permettre d’éliminer des produits ou des solutions techniques aux performances insuffisantes. Des travaux qui engagent pour de nombreuses années L’isolation d’un logement, le changement d’une fenêtre ou d’une chaudière sont des travaux que l’on réalise pour longtemps. Ils influeront sur la facture énergétique du logement pendant de nombreuses années et il y a tout intérêt à bien faire les choses. Aussi faut-il choisir les équipements et les matériaux adéquats avec les professionnels expérimentés qui les mettront en œuvre. Pour vous aider à choisir Vous avez décidé d’améliorer votre logement. Par où commencer ? Quelle intervention privilégier et dans quel ordre réaliser ce que vous jugez nécessaire ? Pour connaître les points faibles de votre logement et savoir où intervenir, il existe maintenant un outil, le diagnostic de performance énergétique ou DPE. Logement économe consommation énergétique en kWh/m 2 .an en énergie primaire < 50 A 51 à 90 B 91 à 150 151 à 230 231 à 330 331 à 450 Un DPE, pour quoi faire ? Sa réalisation est obligatoire lors d’une vente, d’une location ou à l’issue d’une construction. Il comprend des recommandations techniques permettant C de connaître les mesures les plus efficaces pour rendre le logement plus économe en énerD gie et se traduit par deux étiquettes : l’une donnant un niveau de consommation du logement (analogue à ce E d’énergie qui existe pour l’électroménager et les voitures neuves), l’autre F précisant le niveau d’émission de gaz à effet de serre. > 450 Logement énergivore G Le principe de l’étiquette énergie pour les bâtiments : une échelle de A pour les bâtiments les plus économes à G pour les logements énergivores (aujourd’hui, la consommation moyenne des logements en France se situe autour de 240 kWh / m2). La réalisation des interventions préconisées dans le DPE va se traduire sur l’échelle énergie du logement : celui-ci peut ainsi passer du niveau F ou G à une catégorie supérieure. Ces interventions sont prescrites en conformité avec les exigences de la RT dans l’existant. Au-delà de l’obligation réglementaire à réaliser un DPE lors de la mutation d’un logement, il est intéressant de le faire établir pour obtenir un diagnostic objectif de « l’état énergétique » de votre logement, réalisé par un professionnel certifié, et pour vous aider à prévoir vos travaux. Ce DPE peut alors bénéficier d’un crédit d’impôt de 50 %. Pour vous guider et avoir des conseils gratuits sur la maîtrise de l’énergie, demandez aussi l’aide des spécialistes des Espaces (voir page 26). Concevoir des travaux de rénovation de façon globale permet de faire des économies d’échelle (coût de main d’œuvre) et de mettre en œuvre des techniques plus performantes. C’est à terme plus économique que de faire des travaux par petits morceaux. un point gagnant, l’isolation Vous voulez réaliser des travaux d’isolation pour diminuer les besoins en énergie de votre logement. La réglementation thermique dans l’existant vous impose certaines règles. Pour tout savoir sur ce que vous devez faire lors de vos travaux, suivez le guide… Empêcher la chaleur de s’échapper, une bonne façon de l’économiser Le chauffage représente les deux tiers de la consommation d’énergie d’un logement. Diminuer les besoins de chauffage grâce à une isolation et des fenêtres performantes apparaît donc vite comme une excellente solution. En effet, l’énergie la moins chère est celle que Air renouvelé et fuites l’on ne consomme pas. 20 à 25 % Quelles sont les priorités ? Le schéma ci-contre montre l’importance et la localisation des pertes de chaleur. Traitez en priorité les déperditions les plus lourdes. Toit 25 à 30 % Murs 20 à 25 % Déperditions moyennes pour une maison d’avant 1975 non isolée Ponts thermiques 5 à 10 % Fenêtres 10 à 15 % Planchers bas 7 à 10 % L’isolation est le premier objectif de la réglementation. Son amélioration va permettre de réduire nettement la facture d’énergie, les émissions de gaz à effet de serre et le coût de fonctionnement des logements existants. Elle garantit aussi un meilleur confort en supprimant l’effet de paroi froide et permet d’uniformiser la température dans les pièces. C’est enfin un investissement qui est toujours rentable. Les toits, les murs et les planchers Des notions essentielles… … pour les parois opaques (murs, toit, plancher) La résistance thermique R d’un matériau traduit sa capacité à empêcher le passage du froid ou de la chaleur, pour une épaisseur donnée. Plus R est grande, plus le matériau est isolant. Sa valeur, donnée en m2.K / W, figure sur l’emballage des produits marqués CE ou certifiés (Avis Technique, CSTBat, NF, ACERMI, Keymark). Seules les valeurs déclarées dans ce cadre peuvent être utilisées pour vérifier le respect de la réglementation. Le point réglementaire en résumé La résistance thermique R d’une paroi rénovée doit être supérieure ou égale au niveau minimal réglementaire. Ce niveau dépend de la zone climatique. Les niveaux réglementaires requis sont les suivants : Résistance thermique minimale R en m2.K / W Type de paroi opaque (toit, mur, plancher) H1 et H2 (H3 à plus de 800 m d’altitude) H3 (à moins de 800 m d’altitude) 2,3* 2 2 2 Plancher bas donnant sur l’extérieur ou sur un parking collectif 2,3 2 Comble perdu 4,5 4,5 Comble aménagé, toiture de pente < 60 ° 4** 4** Toiture terrasse 2,5 2,5 Mur extérieur, toiture de pente > 60 ° Mur ou plancher bas donnant sur un local non chauffé * : R = 2 possible, si la diminution de surface habitable est supérieure à 5 %. ** : R = 3 possible si la diminution de surface habitable est supérieure à 5 %. Bon à savoir ! Un comble perdu est un espace non habitable situé sous la toiture. L’isolation y est posée sur le plancher. Un comble aménagé est un espace sous un toit, transformé en pièce à vivre. L’isolation y est placée sous les rampants du toit. Un plancher bas est un plancher surmontant un vide sanitaire, un garage, une cave, etc. Un mur en béton banché est coulé, à son emplacement définitif dans la construction, dans un coffrage appelé « banche ». Quels travaux pour quelles parois ? La réglementation s’applique dès lors que vous commencez des travaux d’amélioration de l’isolation ou de rénovation de l’enveloppe de votre logement. • Elle concerne tous les types de toiture, les planchers bas en terre cuite ou en béton, les murs en briques industrielles, blocs béton, béton banché ou bardages métalliques. Les autres types de parois ne sont pas soumis, pour l’instant, aux exigences de la réglementation. • Elle s’applique à l’isolation par l’intérieur ou par l’extérieur, que vous réalisiez ou fassiez réaliser une intervention légère ou une rénovation lourde. Des mises en œuvre différentes L’isolation par l’intérieur est actuellement la plus pratiquée. Elle peut se réaliser pièce par pièce, en fonction des moyens disponibles mais consomme de l’espace habitable. L’isolation par l’extérieur concerne l’ensemble du bâtiment. Quand elle est réalisable, elle n’affecte pas la surface habitable et améliore en général le confort thermique d’été. Elle peut être conduite sans perturber la vie quotidienne des occupants du logement. • Elle impose de conserver les entrées d’air préexistantes dans les murs, sauf s’il est prévu d’installer un autre système de ventilation à l’occasion des travaux. • Elle édicte des dispositions spécifiques - pour les bâtiments protégés au titre du patrimoine architectural, - pour des travaux faisant suite à des circonstances particulières (catastrophe naturelle, etc.). Estimer l’isolation à installer • Pour satisfaire à la réglementation, vous devez poser ou faire poser un isolant de telle sorte que la résistance thermique de l’ensemble paroi + isolant soit au moins égale à la valeur exigée (la paroi seule possède une résistance thermique propre, mais son incidence est en général faible par rapport à celle de l’isolant). Quelques exemples Vos travaux vont satisfaire à la réglementation : • si vous isolez ou faites isoler vos combles perdus avec 21 cm de ouate de cellulose soufflée sous Avis Technique (voir page 8), • si votre mur en parpaing de 20 cm est doublé d’un ensemble polystyrène + plaque de plâtre de type Th 38, certifié ACERMI (épaisseur de l’isolant : 8 cm en zones H1 et H2 et 6 cm en zone H3). • S’il existe déjà une isolation avant travaux, sa résistance thermique s’obtient en multipliant son épaisseur en centimètres par 0,33 (mousse de polyuréthane ou polystyrène extrudé) ou par 0,23 (autre isolant). • Un isolant (existant ou à poser) interrompu par une ossature est moins efficace qu’un isolant continu. Tenez-en compte dans les calculs : si l’ossature est en bois, retenez 80 % de la valeur R marquée ou calculée ; si l’ossature est métallique, retenez seulement 50 %. À isoler en priorité : les combles 10 Les parois vitrées Quels travaux pour quelles ouvertures ? Si vous remplacez ou installez des fenêtres ou des portes-fenêtres, vous devez vous conformer à la réglementation. Des notions essentielles… … pour les parois vitrées (fenêtres ou portes-fenêtres) Le coefficient de transmission thermique U qualifie la performance des parois vitrées, exprimée en W / m2.K. Plus U est faible, meilleure sera l’isolation de la paroi vitrée. Ug (= U glass) est utilisé pour les vitrages, Uw (= U window) pour les fenêtres (vitrage + menuiserie) et Ujn (= U jour nuit) pour l’ensemble fenêtres + volets. Le point réglementaire en résumé Lors du changement ou de l’installation d’une fenêtre ou d’une porte-fenêtre, le coefficient de transmission thermique U doit être inférieur au niveau maximal réglementaire. Ceci concerne aussi bien Ug (coefficient de transmission thermique du vitrage) que Uw (coefficient de transmission thermique de la fenêtre ou de la porte-fenêtre). Les niveaux réglementaires requis pour les parois vitrées sont les suivants : Coefficient de transmission thermique maximal U Type de paroi vitrée (fenêtre, porte-fenêtre) en W / m2.K Vitrage seul Ug Fenêtre Uw Cas général 2 2,3 Menuiserie coulissante 2 2,6 Bon à savoir Un double vitrage peu émissif ou à isolation thermique renforcée VIR est muni d’une très fine couche translucide d’oxydes métalliques déposée sur l’une des faces internes du double vitrage, ce qui améliore ses performances thermiques. Une menuiserie avec rupteurs de ponts thermiques comporte dans ses montants des barrettes isolantes qui permettent de limiter les déperditions de chaleur. 11 La réglementation traite également d’autres aspects concernant les fenêtres et les portes-fenêtres. • Vous devez conserver ou remplacer les fermetures (volets, persiennes, etc.) et les protections solaires existantes. Ces dernières doivent également équiper toute fenêtre de toit installée ou remplacée. La résistance thermique supplémentaire apportée par la présence des fermetures peut être prise en compte pour appliquer la réglementation. Pour en savoir plus, consultez un professionnel. • Pour respecter l’aération du logement, les nouvelles fenêtres doivent être munies d’une entrée d’air, sauf s’il en existe au niveau des murs (grilles d’aération) ou si le logement dispose d’un système de ventilation double-flux. • Pour éviter des déperditions de chaleur au niveau des coffres de volets roulants, ceux-ci doivent être isolés. On considère qu’une isolation d’au moins 1 cm sur les faces intérieures du coffre satisfait à cette règle. • Enfin, la réglementation édicte des dispositions spécifiques - pour les bâtiments protégés au titre du patrimoine architectural, - pour des travaux faisant suite à des circonstances particulières (catastrophe naturelle, etc.), - pour des parois vitrées spéciales (fenêtres de moins de 0,5 m2, verrières et vérandas non chauffées, etc.). Une autre manière de respecter la réglementation Vous ne connaissez pas précisément les performances des fenêtres que vous allez acheter ? Vous ne trouvez pas mention des coefficients de transmission thermique Ug et Uw ? En vous aidant des précisions et du tableau ci-après, voyez avec votre professionnel si les fenêtres que vous voulez poser ou faire poser sont bien conformes à la réglementation. 12 • Leur vitrage doit être peu émissif à isolation renforcée (VIR). • De plus, l’épaisseur minimale de la lame d’air ou de gaz rare du vitrage (en fonction du type de fenêtre et de fermeture) doit dépasser les valeurs suivantes : I - Menuiserie en bois ou en PVC Type de 1 2 fermeture 10 mm Cas général 3 4 12 mm (air) ou (air) ou 8 mm 10 mm (gaz rare) (gaz rare) 10 mm Fenêtre coulissante (air) ou 8 mm (gaz rare) II - Menuiserie métallique à rupture de pont thermique Type de 1 2 3 fermeture 14 mm (air) 14 mm ou Cas général (gaz rare) 10 mm (gaz rare) Fenêtre coulissante 14 mm (gaz rare) 16 mm 10 mm 12 mm 8 mm (air) ou (gaz rare) (air) ou (gaz rare) 1 : fermeture avec ajours, volet roulant en aluminium, volets roulants, battants, persiennes coulissantes en PVC ou en bois. 2 : fermeture sans ajours, volet roulant en aluminium, volets roulants, battants, persiennes coulissantes en PVC ou en bois. 3 : volets roulants, battants, persiennes coulissantes en PVC ou en bois. 4 : avec ou sans fermeture Exemple : vous avez des volets roulants en aluminium et vous voulez installer des fenêtres à menuiserie métallique. L’épaisseur exigée de la lame d’air du double vitrage figure dans les colonnes 1 ou 2 du tableau II. Avec des fermetures ajourées, limitez-vous à la colonne 1. Pour en savoir plus sur l’isolation en général, consultez le guide de l’ADEME « l’isolation thermique », n° 5614 13 plus d’efficacité pour les équipements Le chauffage, la production d’eau chaude sanitaire, la ventilation, la climatisation et l’éclairage sont des postes gourmands en énergie. Réaliser des économies, dépenser moins d’énergie, limiter vos rejets de gaz à effet de serre tout en améliorant votre confort, c’est possible en mettant en place des équipements plus efficaces et bien dimensionnés. Quels sont, dans ces domaines, les choix à effectuer pour respecter la réglementation ? Le chauffage et l’eau chaude sanitaire Le chauffage à eau chaude ou chauffage central Un chauffage à eau chaude est constitué d’un générateur (chaudière, pompe à chaleur, etc.), qui chauffe l’eau véhiculée par un circuit de distribution, et d’émetteurs (radiateurs, plancher chauffant, etc.) qui restituent la chaleur dans le logement. Il est en général complété par une régulation qui pilote le chauffage. émetteurs (radiateurs,…) robinet thermostatique circulateur circuit de distribution thermostat d’ambiance servant à la régulation et à la programmation du chauffage générateur (chaudière,…) Des notions essentielles La puissance nominale Pn d’une chaudière est la puissance maximale qu’elle peut fournir de façon continue. Elle s’exprime en kilowatt (kW). Le rendement d’une chaudière traduit son efficacité, c’est-à-dire l’énergie qu’elle peut fournir par rapport à l’énergie consommée. Plus le rendement est élevé, plus la chaudière est efficace. Ces données sont fournies par le fabricant. 14 Bon à savoir Pour évacuer les produits de combustion, les chaudières peuvent être raccordées à un conduit de fumée. Elles peuvent aussi être étanches et raccordées à une « ventouse ». Ce dispositif prélève l’air nécessaire au fonctionnement à l’extérieur du logement et y évacue les produits de combustion. Cette technique permet de réduire de 4 à 5 % la consommation de combustible. Les chaudières, à ventouse ou non, peuvent être de type « standard » ou faire l’objet de technologies plus avancées : • les chaudières basse température permettent de réaliser des gains de consommation de l’ordre de 12 à 15 % par rapport aux chaudières standard ; • les chaudières à condensation, qui condensent la vapeur d’eau des gaz de combustion pour en récupérer l’énergie, sont encore plus sobres (gains de consommation de l’ordre de 15 à 20 % par rapport aux chaudières standard), produisent moins de polluants et émettent moins de gaz carbonique. Le circulateur de la chaudière est une pompe qui fait circuler l’eau dans le circuit de chauffage. Le point réglementaire en résumé • La production de chaleur : les chaudières à gaz ou à fioul (pour connaître la réglementation concernant les chaudières à bois, voir page 23) Si vous installez ou remplacez une chaudière à gaz ou à fioul, la réglementation impose un rendement minimal. Ce rendement est fonction de la puissance de la chaudière installée. À titre d’exemple, le rendement d’une chaudière de 23 kW (maison individuelle, production de chauffage et d’eau chaude sanitaire) doit être supérieur à 89 %. Pour une chaudière de 100 kW (petit collectif), il doit dépasser 90 %. Pour les autres puissances, consultez votre professionnel. Quelque soit leur puissance, les chaudières basse température et les chaudières à condensation, étanches ou pas, respectent la réglementation. Le circulateur de la chaudière doit être muni d’un dispositif d’arrêt. • Le réseau de distribution Si vous installez ou remplacez un réseau de distribution de chaleur (ou si vous vous raccordez à un réseau de chaleur), les tuyaux situés à l’extérieur ou traversant des locaux non chauffés doivent être calorifugés (isolation minimum de classe 2 : l’épaisseur de l’isolant doit être au moins égale à la moitié du diamètre extérieur du tuyau). • Les équipements de régulation et de programmation Leur mise en place est obligatoire s’il y a changement ou installation d’une chaudière, sauf si l’installation en est déjà munie. 15 • Les émetteurs de chaleur à eau chaude Les nouveaux émetteurs posés ne peuvent pas avoir une puissance inférieure à celle des anciens. Vérifiez auprès de votre professionnel ! En cas de réfection complète d’une installation de chauffage central, la réglementation impose le choix de radiateurs pouvant fonctionner à basse température et munis de robinets thermostatiques. Si on pose un plancher chauffant au-dessus d’un local non chauffé, la résistance R thermique R de la paroi doit être d’au moins 2 1,25 m .K / W. tubes du plancher chauffant isolant Pour connaître les aménagements de la réglementation dans ce domaine, rendez-vous page 18. Les pompes à chaleur Une notion essentielle Le coefficient de performance COP d’une pompe à chaleur (PAC) est le rapport entre la quantité de chaleur qu’elle produit et l’énergie qu’elle consomme, dans des conditions données. Il traduit donc l’efficacité de la PAC. Ce coefficient est valable pour une valeur d’essai donnée des températures extérieure (là où sont puisées les calories, c’est-àdire l’air extérieur, le sol ou l’eau d’une nappe) et intérieure (là où sont restituées les calories, c’est-à-dire l’air du logement ou l’eau du circuit de chauffage). Le point réglementaire en résumé Si vous installez ou remplacez une PAC, elle doit satisfaire à un coefficient de performance (COP) minimal en mode chauffage de 3,2 aux conditions standard d’utilisation. Les pompes à chaleur peuvent utiliser la chaleur de l’air extérieur, du sol ou de l’eau d’une nappe pour chauffer un logement. 16 sol chape dalle Celles qui alimentent un chauffage central à eau chaude satisfont à la réglementation dans les cas suivants, pour une température de l’eau chaude du circuit de chauffage de 45 °C : Milieu où la PAC puise les calories Type de PAC en mode chauffage Air extérieur Air - eau 2,7 Nappe phréatique Eau - eau 3,2 10 °C Eau (glycolée) - eau 2,7 0 / -3 °C Sol - eau 2,7 -5 °C Sol (capteurs enterrés à eau) Sol (capteurs enterrés à fluide frigorigène) COP minimal Température extérieure 7 °C Pour connaître les aménagements de la réglementation dans ce domaine, rendez-vous page 18. Pour en savoir plus, consultez le guide de l’ADEME « les pompes à chaleur », n° 4288 Le chauffage électrique Bon à savoir Un chauffage à effet Joule utilise la chaleur dégagée par un matériau conducteur traversé par un courant électrique. Les convecteurs, les panneaux ou les planchers rayonnants, etc., sont des chauffages à effet Joule. Le point réglementaire en résumé • En cas de remplacement ou d’installation de radiateurs électriques à action directe (du type convecteur, radiant, etc.) ou à accumulation, - ils doivent être régulés par un dispositif électronique intégré performant, - ils doivent présenter au moins 4 niveaux de fonctionnement «confort», «réduit», «hors-gel» et «arrêt», - s’ils possèdent d’autres fonctions (soufflante, sèche-serviettes, etc.), celles-ci doivent être temporisées. Le label performance NF catégorie C satisfait à ces exigences. • En cas de chauffage électrique intégré aux parois (plancher ou plafond rayonnant, etc.), celui-ci doit être régulé : - soit pièce par pièce (thermostat ou régulateur avec programmation automatique des fonctions «confort», «réduit», «horsgel» et «arrêt»), - soit globalement (régulation raccordée à une sonde de température extérieure). • Si on pose ou fait poser un plancher rayonnant électrique (PRE) au-dessus d’un local non chauffé, la résistance thermique R de la paroi doit être d’au moins 2 m2.K / W (voir schéma page 16). Pour connaître les aménagements de la réglementation dans ce domaine, rendez-vous page 18. 17 La production d’eau chaude sanitaire (ECS) Le point réglementaire en résumé Lors du changement ou de l’installation d’un chauffe-eau électrique, la réglementation exige qu’il soit isolé pour que ses pertes maximales Qpr ne dépassent pas une certaine valeur. Ainsi, pour un ballon vertical de 200 l, Qpr doit être ≤ 2,17 kWh / 24 h, pour un ballon horizontal de 200 l, Qpr doit être ≤ 2,35 kWh / 24 h. Pour les autres volumes, consultez votre professionnel. Le label performance NF catégorie B ou C satisfait à la réglementation. La réglementation indique les normes européennes que doivent respecter les performances thermiques des accumulateurs gaz (norme EN 89) et des chauffe-bains (norme EN 26). Les aménagements et les précisions de la réglementation • Selon l’âge du logement En cas de remplacement ou d’installation d’une chaudière, d’une pompe à chaleur, d’un radiateur électrique, d’un chauffe-eau électrique, d’un accumulateur gaz ou d’un chauffe-bain, l’application de la réglementation n’est pas obligatoire si le logement a moins de 15 ans. Elle reste cependant vivement conseillée pour réaliser des économies d’énergie. • En fonction d’impératifs techniques o La réglementation est moins exigeante si l’installation d’une chaudière basse température ou à condensation n’est pas possible. C’est le cas si les radiateurs ou le conduit de fumée ne sont pas adaptés à la pose d’une telle chaudière. Il est alors possible d’installer certaines chaudières standard performantes. Renseignez-vous auprès d’un professionnel. o Pour des raisons de bon fonctionnement de l’installation, il ne faut pas poser de robinet thermostatique - sur le(s) radiateur(s) situé(s) dans une pièce contenant un thermostat central, - sur au moins un des radiateurs de l’installation, s’il n’existe pas de thermostat central, - si les radiateurs sont installés en série en monotube non dérivé. 18 Pour en savoir plus, consultez le guide de l’ADEME « le chauffage, la régulation, l’eau chaude », n° 4287 Le refroidissement De la fraîcheur l’été sans dépenser d’énergie Isoler votre toiture, équiper vos fenêtres de protections extérieures (c’est une priorité pour les fenêtres de toit) sont des investissements particulièrement efficaces pour éviter l’installation d’un système de climatisation. C’est le meilleur moyen de limiter vos dépenses d’énergie… et de respecter la réglementation. En y ajoutant quelques gestes simples et de bon sens vous êtes assurés, dans la plupart des cas, de conserver une maison fraîche pendant les grosses chaleurs. • Plantez des arbres à feuilles caduques, installez une pergola,… pour ombrager vos fenêtres ou votre terrasse, surtout à l’ouest. • Fermez les volets ou baissez les stores dès que le soleil éclaire les fenêtres. • Fermez aussi les fenêtres le jour quand il fait très chaud, mais ouvrez-les la nuit et créez des courants d’air. • Dans la cuisine, utilisez le four au minimum pendant les grosses chaleur. Pour en savoir plus, consultez le guide de l’ADEME « Confort d’été », n° 3679. Les systèmes de climatisation Si l’installation d’une climatisation est vraiment nécessaire, la réglementation fixe certaines exigences. Quelques données techniques à connaître Le facteur solaire exprime la proportion d’énergie solaire qui traverse une paroi par rapport à l’énergie solaire reçue par cette paroi. Plus ce facteur est petit, plus l’apport solaire est faible. Le coefficient d’efficacité frigorifique EER traduit l’efficacité d’un système thermodynamique (pompe à chaleur réversible ou système frigorifique) quand il produit du froid. Plus EER est élevé, plus le matériel est efficace. 19 Le point réglementaire en résumé En cas d’installation ou de remplacement d’un système de climatisation, les baies (sauf celles orientées au nord) des pièces concernées doivent être munies de protections solaires mobiles. Le facteur solaire de la baie ainsi protégée doit être inférieur ou égal à 0,15. Vérifiez avec un professionnel. Si vous installez un climatiseur de puissance inférieure ou égale à 12 kW, vérifiez son étiquette énergie : l’appareil doit appartenir aux classes A ou B uniquement. Pour les autres climatiseurs, la réglementation impose au coefficient d’efficacité frigorifique EER une valeur minimale en mode froid. Dans le tableau suivant figurent les valeurs de EER exigées pour différents types d’équipement. Type d’équipement EER minimal Air-air 2,8 Eau-air 3 Air-Eau 2,6 Eau-Eau 3 Température de source 27 °C (air) 7 °C (eau) De plus, la réglementation - considère que les protections extérieures telles que les volets, les volets roulants, les stores à lame ou en toile opaque, etc., satisfont à ses exigences, - exige que les circulateurs des climatiseurs nouvellement installés soient munis d’un dispositif d’arrêt et que les réseaux de distribution soient isolés dans les locaux non climatisés (isolation de classe 2 au moins, voir p. 15), - ne s’applique pas aux travaux dans des bâtiments de moins de 5 ans ou lorsque les travaux entrent en contradiction avec les règles d’urbanisme existantes. La ventilation Une bonne ventilation, une nécessité vitale L’air d’un logement doit être renouvelé en permanence, pour fournir l’oxygène nécessaire aux habitants et aux éventuels appareils à combustion (s’ils manquent d’oxygène et sont mal réglés, ils produisent en excès un gaz mortel, le monoxyde de carbone), pour éliminer les polluants, l’excès d’humidité et les odeurs. 20 La ventilation est d’autant plus nécessaire que l’étanchéité des logements s’est améliorée, rendant l’évacuation des polluants et de l’humidité plus difficile. Les systèmes de ventilation Quelques données techniques à connaître L’aération nécessaire à un logement peut être assurée par la ventilation naturelle des pièces, grâce à des grilles d’aération hautes et basses ou à des conduits individuels ou collectifs. La circulation de l’air se fait par tirage naturel. Elle peut aussi être assurée par des systèmes de ventilation mécanique contrôlée (VMC) munis de ventilateurs, qui doivent être bien conçus et bien entretenus. Ils assurent une circulation permanente de l’air dans les logements. Les entrées d’air sont incorporées aux menuiseries des fenêtres ou aux murs des pièces principales, l’évacuation est assurée par des bouches d’extraction situées dans les pièces de service (cuisines, WC, salles de bains). Il est nécessaire de limiter la consommation des ventilateurs pour réaliser des économies d’énergie ou des économies financières. Le point réglementaire en résumé Quand vous réalisez des travaux d’isolation des murs de votre logement, la réglementation vous impose de conserver les grilles d’aération existantes, sauf si vous faites installer un autre système de ventilation. Les nouvelles fenêtres et portesfenêtres des pièces principales doivent comporter des entrées d’air, sauf s’il en existe déjà. La réglementation fixe la consommation maximale admise pour les ventilateurs de VMC installés ou remplacés. Elle est de 0,25 Wh / m3 par ventilateur. Ces valeurs peuvent être majorées de 0,05 Wh / m3 par ventilateur jusqu’au 30 juin 2009. Pour plus de précisions, renseignez-vous auprès de votre professionnel. Pour en savoir plus, consultez le guide de l’ADEME « La ventilation », n° 3672. Veillez à ce que les grilles d’aération de votre logement ne soient bouchées ni accidentellement, ni intentionnellement : cela nuirait à une bonne ventilation 21 L’éclairage Le point réglementaire en résumé Pour l’éclairage, la réglementation s’applique uniquement aux travaux de rénovation ou d’installation dans les locaux non résidentiels. Dans votre logement, il est recommandé de limiter la consommation électrique de l’éclairage. • Laissez entrer et valorisez la lumière du jour : privilégiez les murs de couleur claire, installez les zones de travail sous les fenêtres, limitez les rideaux et les doubles-rideaux. • Remplacez les lampes à incandescence ou les halogènes par des lampes basse consommation, qui durent plus longtemps et consomment moins. Attention ! Ces dernières ne conviennent pas dans les pièces où l’on allume et éteint souvent pour un court moment. • Éteignez la lumière quand elle n’est pas utile, dépoussiérez régulièrement lampes et abat-jour. 22 Pour en savoir plus, consultez le guide de l’ADEME « Les équipements électriques », n° 3690. des économies avec les énergies renouvelables Le chauffage au bois Le bois est la seule énergie renouvelable actuellement concernée par cette réglementation. Quelques données techniques Voyez page 14 la définition de la puissance nominale Pn et du rendement d’une chaudière. Le point réglementaire en résumé • Si vous installez ou remplacez une chaudière à bois, la réglementation impose un rendement minimal. Ce rendement est fonction de la puissance de la chaudière installée. À titre d’exemple, le rendement d’une chaudière de 30 kW doit être supérieur à 55,9 %. Pour les autres puissances, consultez votre professionnel. • Pour un foyer fermé, un poêle à bois, un poêle à granulé de puissance inférieure à 50 kW, un poêle à accumulation lente de chaleur, le rendement doit être supérieur à 65 %. Pour les deux premiers équipements, cette valeur peut être réduite à 60 % jusqu’au 30 juin 2009. Cette réglementation n’est pas obligatoire dans les bâtiments de moins de 15 ans. L’ADEME recommande l’achat de matériel labellisé « Flamme Verte ». Et l’énergie solaire ? Les chauffe-eau solaires (solaire thermique) et les systèmes solaires de production d’électricité (solaire photovoltaïque) utilisent une source d’énergie gratuite, non polluante et inépuisable. La réglementation ne définit pas encore d’exigence. L’ADEME recommande de choisir des matériels certifiés (Solar Keymark, CSTBat). Le solaire thermique peut couvrir 40 à 60 % des besoins annuels d’eau chaude sanitaire d’une famille. Le reste est pris en charge par une énergie complémentaire. Par ailleurs, 25 m2 de modules photovoltaïques peuvent produire l’équivalent des besoins annuels en électricité spécifique d’un foyer. 23 un coup de pouce : des incitations financières Réaliser des travaux d’amélioration ou de rénovation vous demande un effort financier. Savez-vous qu’il existe de nombreux dispositifs incitatifs pour vous permettre de vous lancer ? Ces dispositifs sont disponibles pour les travaux d’amélioration de l’efficacité énergétique d’un logement existant. Ainsi les travaux réalisés par un professionnel peuvent être en général facturés avec une TVA à 5,5 %. Avec l’éco-prêt à 0 %, vous bénéficiez d’un prêt sans intérêt pour réaliser des travaux vraiment efficaces pour économiser l’énergie. Le crédit d’impôt et les aides attribuées par certaines collectivités locales ainsi que celles de l’ANAH présentent des conditions d’obtention qui vont en général plus loin que les exigences de la réglementation thermique : selon les travaux entrepris, renseignez-vous sur le niveau de performance requis et les conditions particulières d’obtention. Vous pouvez également bénéficier sous conditions de prêts à taux réduit pour financer les travaux contribuant à la maîtrise de l’énergie (prêt du Livret Développement Durable, prêt d’accession sociale (PAS), prêts délivrés par la CAF ou les fournisseurs d’énergie, etc.). 24 Pour en savoir plus sur les différentes offres bancaires, consultez www.ademe.fr/ecoprets. Pour en savoir plus sur les aides financières en général et le crédit d’impôt en particulier, consultez • l’Espace InfogÉnergie le plus proche de chez vous (voir p. 26), • le guide de l’ADEME « les aides et incitations financières habitat », • sur Internet, www.industrie.gouv.fr/energie/credit-impot.htm. Pour en savoir plus sur l’ANAH et ses aides, lisez p. 26 de ce guide, allez sur www.anah.fr, téléphonez au 0 826 80 39 39 (0,15 E / min). une suite logique, de bons réflexes Respecter la réglementation thermique lors de vos travaux va vous permettre de réduire les charges de votre logement, d’augmenter son confort, de dépenser moins d’énergie et de produire moins de gaz à effet de serre. Maîtriser votre consommation d’énergie au jour le jour est tout aussi profitable. C’est une affaire d’équipements et de comportements. Des équipements performants Vous changez vos équipements électroménagers ou vos lampes ? Optez pour des produits peu gourmands en énergie. Ils sont signalés par une cotation A (A+ ou même A++ pour certains d’entre eux) sur l’échelle de l’étiquette énergie qui les accompagne. Consultez les notices avant l’achat pour connaître la consommation totale et en veille des ordinateurs, téléviseurs, matériel Hi-Fi, etc. Branchez-les sur des prises commandées par interrupteur qui permettent de supprimer les veilles inutiles. Des gestes économes Utilisez les cycles « éco » des appareils ménagers, installez les appareils de froid loin des sources de chaleur, dégivrez le congélateur dès qu’il y a plus de 2 mm de givre, éteignez les lumières inutiles… tous ces petits gestes réduisent la consommation d’électricité. Pour en savoir plus, consultez les guides de l’ADEME « Une maison pour vivre mieux », n° 6371 et « Les équipements électriques », n° 3690. 25 des compléments d’information Vous avez besoin de conseils, de précisions ? Vous voulez savoir avec qui réaliser la rénovation de votre logement ? Quand et comment entreprendre vos travaux ? Savoir comment se traduiront vos efforts ? Voici quelques pistes pour mieux vous informer. La législation et la réglementation thermique Le texte de la réglementation thermique dans l’existant est paru au Journal officiel du 17 mai 2007 (arrêté du 3 mai 2007 relatif aux caractéristiques thermiques et à la performance énergétique des bâtiments existants). Vous pouvez le télécharger à partir du site du Journal officiel www.journal-officiel.gouv.fr. Vous pouvez aussi consulter le site www.rt-batiment.fr. Les organismes qui peuvent vous renseigner et vous aider • Les Espaces forment un réseau de conseillers en France. Il en existe au moins un près de chez vous. Là, ces spécialistes vous offrent une information gratuite et indépendante sur la maîtrise de l’énergie et les énergies renouvelables (voir page 28). Ils peuvent en particulier vous renseigner sur les aides financières et leurs conditions d’attribution. • L’ADEME met à votre disposition sur son site www.ademe.fr des informations et des guides pratiques sur ses thèmes d’intervention (bâtiment, maîtrise de l’énergie, énergies renouvelables, etc.). • L’ANAH (Agence nationale de l’habitat) informe et aide financièrement les propriétaires, bailleurs ou occupants, pour améliorer les logements qu’ils habitent ou qu’ils louent, en particulier pour diminuer leur consommation énergétique. Consultez le site www.anah.fr pour plus d’informations. 26 en résumé... Vous habitez un logement, mai- son individuelle ou appartement, et vous envisagez d’y réaliser des travaux. Depuis novembre 2007, il existe une nouvelle réglementation thermique pour les travaux réalisés dans des bâtiments existants. Elle fixe des exigences pour diminuer les besoins énergétiques, améliorer l’efficacité de certains équipements et utiliser des énergies renouvelables. Si vous améliorez ou rénovez votre isolation, vos équipements de chauffage, de production d’eau chaude, de climatisation ou de ventilation, consultez cette réglementation pour connaître ses exigences et les appliquer lors de vos travaux. Vous obtiendrez ainsi un loge- ment plus confortable et plus économe en énergie. Son fonctionnement vous coûtera moins cher et il émettra moins de gaz à effet de serre. Crédits Photos : G. Mouche p. 4 ; O. Sébart / ADEME p. 10 et 22 ; Métairon / ADEME p. 12. Infographies : H. Bareau p. 14 et 16 ; Graphies p. 7 et 8. Illustrations : Francis Macard 27 www.ademe.fr Pour des conseils pratiques et gratuits sur la maîtrise de l’énergie et les énergies renouvelables, contactez les Espaces , un réseau de spécialistes à votre service. Trouvez le plus proche de chez vous en appelant le n° Azur (valable en France métropolitaine, prix d’un appel local) : 0 810 060 050 Ce guide vous est fourni par : Siège social : 20, avenue du Grésillé BP 90406 - 49004 ANGERS cedex 01 6325 Janvier 2009 L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie est un établissement public sous la tutelle conjointe du ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire et du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Elle participe à la mise en oeuvre des politiques publiques dans les domaines de l’environnement, de l’énergie et du développement durable. L’agence met ses capacités d’expertise et de conseil à disposition des entreprises, des collectivités locales, des pouvoirs publics et du grand public, les aide à financer des projets dans cinq domaines (la gestion des déchets, la préservation des sols, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, la qualité de l’air et la lutte contre le bruit) et à progresser dans leurs démarches de développement durable. Réalisation : H. Bareau Imprimé par Caractère avec des encres végétales sur papier certifié Écolabel Nordique l’ADEME ">

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