ADEME cuisinière à granulés Mode d'emploi
De la forêt à votre foyer,
le chauffage au bois
L’ H A B I TAT I N D I V I D U E L
De la forêt à votre foyer,
le chauffage au bois
SOMMAIRE
• Le bois, une ressource qui se renouvelle . . . . . . . . . . . . . . . 3
• Des infos pour bien choisir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
• Des indications de prix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
• Un combustible de qualité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
• Le plaisir d’un bon feu : cheminées et poêles . . . . . . . . . . . 14
• Le confort du chauffage central : les chaudières . . . . . . . 18
• Pour un résultat parfait, pose, usage et entretien . . . . . . 24
• Des aides pour s’équiper . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
• En résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
• L’ADEME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
2
GLOSSAIRE
Air primaire, air secondaire : l’air primaire alimente la base des flammes pour assurer la combustion du bois, tandis que l’air secondaire assure la combustion des gaz.
Bistrage et goudronnage : encrassement d’un conduit ou d’un appareil de chauffage par des dépôts de goudrons sur les parois, se produisant lorsque la combustion est incomplète et que l’évacuation des gaz de combustion n’est pas assez rapide.
Foyer fermé : équipement de chauffage au bois, destiné à la réalisation d’une cheminée neuve.
Granulés de bois (ou pellets) : combustible en forme de bâtonnet issu du compactage des résidus de scierie.
Inertie thermique : capacité pour un matériau d’accumuler de l’énergie calorifique (chaleur) et de la restituer en un temps plus ou moins long.
Insert : équipement de chauffage au bois, destiné à la
rénovation d’une cheminée.
Plaquettes : copeaux provenant du broyage ou du déchiquetage du bois.
Stère : quantité de bois correspondant à un volume extérieur de 1 m 3 . Compte tenu des vides, cela représente environ 0,6 m 3 ou 500 kg de bois ou 1500 kWh.
Tirage : mouvement ascensionnel des gaz chauds dans un conduit de fumée.
Turbo : ventilateur chargé de forcer la circulation de l’air dans une chaudière.
VMC (ventilation mécanique contrôlée) : dispositif
permet tant la circulation d’air dans un logement par l’extraction de l’air vicié dans les pièces techniques (cuisine, sanitaires) et l’injection d’air neuf dans les pièces de séjour.
le bois, une ressource renouvelle
La forêt, espace récréatif, protecteur des terrains fragiles, abri pour la faune, est aussi un lieu de production d’une matière première précieuse : le bois.
Utilisé pour la construction, l’ameublement, la fabrication de papier, le bois est aussi une source d’énergie : chauffage collectif et domestique, chaufferies industrielles, etc. Cinquante deux millions de mètres cubes sont ainsi consommés chaque année. Pour une maison individuelle sur deux en France, le bois est une source de chauffage, principale ou d’appoint.
Bûches, plaquettes, granulés : sous diverses formes, le bois revient en force pour nous procurer la chaleur dont nous avons besoin grâce à une matière première renouvelable et des appareils de chauffage très performants de moins en moins polluants. Il existe maintenant des appareils à alimentation automatique dont l’autonomie et la souplesse d’utilisation sont comparables
à celles des chaudières à gaz ou
à fioul.
Comme chauffage central ou chauffage d’appoint, le chauffage au bois est peut-être la solution pour vous.
Le bois, une énergie renouvelable !
On peut dire que le bois est une énergie renouvelable car la ressource se reconstitue rapidement, à l’inverse des énergies fossiles qui mettent plusieurs millions d’années à reformer leur stock.
Le bois fournit à notre pays neuf millions de tep (tonnes équivalent pétrole), ce qui représente 4 % de la production totale d’énergie. Le bois est la deuxième énergie renouvelable après l’hydraulique.
3
4
des infos
choisir
Vous voulez installer un appareil de chauffage dans votre maison ou moderniser votre installation en remplaçant votre chaudière. Vous êtes intéressés par les
énergies renouvelables et vous aimeriez concilier efficacité énergétique, maîtrise des dépenses et confort.
Pouvez vous faire installer un chauffage au bois ?
De quoi avez-vous besoin ?
D’un appoint à votre source principale de chauffage
Du plaisir d’un feu de bois
De quel stockage disposez-vous ?
NB : il faut que le lieu de stockage soit sec, ventilé et proche du lieu de consommation
D’un appareil performant relié au
chauffage central, produisant
éventuellement l’eau chaude
À l’extérieur
Espace disponible limité
Quel combustible choisir ?
NB : renseignez-vous sur la provenance du combustible. Privilégiez les combustibles produits localement.
Espace disponible
À l’intérieur
Espace limité
Local suffisant
Bois bûches, voir p. 8
Plaquettes, voir p. 10
Granulés, voir p. 11
Construction d’un petit abri bois
Installation d’un silo à granulés
Construction d’un grand abri bois
Insert, foyer fermé, poêle
Chaudière à granulés
Insert, foyer fermé, poêle, chaudière à bûches
Poêle à granulés
Stockage de granulés en sac
Stockage de bûches, installation d’un silo
à plaquettes ou à granulés
Insert, foyer fermé, poêle, chaudière à bûches,
à granulés, à plaquettes
Pas de problème d’approvisionnement local
• autoconsommation si vous possédez un terrain boisé
• achat auprès d’un producteur (agriculteur,…) ou d’un revendeur
(exploitant forestier, grande surface de bricolage,…)
Pas de problème d’approvisionnement mais renseignez-vous sur la provenance des plaquettes
Pas de problème d’approvisionnement, mais renseignez-vous sur la provenance des granulés
De quel stockage disposez-vous ?
NB : il faut que le lieu de stockage soit sec, ventilé et proche du lieu de consommation
Quel combustible choisir ?
NB : renseignez-vous sur la provenance du combustible. Privilégiez les combustibles produits localement.
À l’extérieur
Espace disponible limité
Espace disponible
À l’intérieur
Espace limité
Local suffisant
Bois bûches, voir p. 8
Plaquettes, voir p. 10
Granulés, voir p. 11
Un chauffage au bois est peut-être une solution pour vous. Pour le savoir et vous aider à trouver la solution qui convienne, consultez le tableau récapitulatif ci-dessous. Il vous indiquera aussi où trouver dans ce guide des informations techniques utiles pour faire de bons choix.
N’oubliez pas que le bois-bûche ou les granulés en sac nécessitent une certaine manutention et vérifiez dans le guide l’autonomie de chaque type d’appareil !
OUI
• si vous disposez d’un conduit de fumée ou si vous pouvez le faire installer, voir p. 24
• si vous disposez d’un espace suffisant pour faire installer l’appareil et stocker son combustible
• Équipez votre cheminée d’un insert ou installez un foyer fermé, voir p. 14 et 15
• Installez un poêle, voir p. 15
Attention, une cheminée ouverte n’est pas un bon moyen de chauffage
(peu efficace, potentiellement polluante pour votre logement), voir p. 14
Installez une chaudière • manuelle (à bûches), voir p. 18
• automatique (à plaquettes, à granulés), voir p. 20
Construction d’un petit abri bois
Installation d’un silo à granulés
Construction d’un grand abri bois
Insert, foyer fermé, poêle
Chaudière à granulés
Insert, foyer fermé, poêle, chaudière à bûches
Poêle à granulés
Stockage de granulés en sac
Stockage de bûches, installation d’un silo
à plaquettes ou à granulés
Insert, foyer fermé, poêle, chaudière à bûches,
à granulés, à plaquettes
Pas de problème d’approvisionnement local
• autoconsommation si vous possédez un terrain boisé
• achat auprès d’un producteur (agriculteur,…) ou d’un revendeur
(exploitant forestier, grande surface de bricolage,…)
Pas de problème d’approvisionnement mais renseignez-vous sur la provenance des plaquettes
Pas de problème d’approvisionnement, mais renseignez-vous sur la provenance des granulés
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des indications
■ ■
L’investissement initial
Appareils indépendants insert, foyer fermé, poêle à bûches poêle à granulés classique poêle de masse à granulés
Coût indicatif
1 000 à 5 000 E livré
3 000 à 5 000 E livré
5 000 à 16 000 E livré
Voir page
14-15
15-16
16
Appareils de chauffage central chaudière à bûches turbo avec ballon d’ hydroaccumulation
Coût indicatif
8 000 à 14 000 E livrée
chaudière à bûches à tirage naturel
1 500 à 4 500 E livrée
chaudière automatique granulés chaudière automatique plaquettes silo
7 000 à 15 000 E livrée
15 000 à 22 000 E livrée
1 200 à 3 500 E livré
Voir page
20
18-19
20-21
20-21
21
Le coût de l’installation varie selon l’habillage que l’on désire (pour un foyer fermé), l’état de la cheminée (pour un insert), le caractère automatique ou non de l’installation (pour les chauffages centraux) ainsi que les difficultés de raccordement au conduit de fumées. Il s’élève :
• de 500 à 1 500 E pour les appareils indépendants et les chaudières non automatiques
• de 2 000 à 3 000 E pour les chaudières automatiques
■ ■
N’oubliez pas l’entretien
6
contrat d’entretien (ramonage compris)
Coût indicatif
50 à 190 E
Voir page
28
■ ■
Vous pouvez bénéficier d’aides financières
Nature Taux ou montant Matériel crédit d’impôt
éco-prêt
à taux zéro
TVA
taux 25 ou 40 % du coût
TTC des équipements, montant plafonné.
Attention ! Les taux peuvent évoluer, se renseigner au moment des travaux. maximum de 20 000 ou
30 000 E selon travaux envisagés
5,5 % (jusqu’au
31/12/2010). Voir la loi de finance après cette date appareils à rendement supérieur ou égal à 70 % (pôeles et inserts,) 80 % (chaudières à chargement manuel),
85 % (chaudières à chargement automatique) chaudière bois de classe ≥ 3 poêle bois, foyer fermé, insert à rendement supérieur à 70 % matériel entrant dans des travaux d'amélioration ou d'entretien de logements achevés depuis plus de 2 ans systèmes utilisant des énergies renouvelables 20 %, plafonné à 11 000 E
Aides Anah
prime complémentaire de
900 E
subventions des collectivités territoriales, des caisses de retraite…
renseignez-vous localement ou au cas par cas achat chaudière bois avec respect de critères de qualité renseignez-vous localement ou au cas par cas
Voir page
29
30
29
30
30
Comparaison du prix des différentes énergies
en centimes d'euro par kWh PCI, livraison comprise
Plaquettes
2,7
Bois en bûches
de 3 à 3,5
Granulés bois
Gaz naturel
de 4,7 (vrac) à 6,3 (sac)
5,8
5,8 (2009) 8,9 (2008) Fioul
Propane vrac
Électricité
Source : ADEME, coûts 2009
Prix indiqués dans le cadre d'une utilisation pour le chauffage principal
11,7
12,1
de prix
■ ■
Le prix des combustibles bois en 2010 bûches plaquettes granulés
Commercialisé en…
MAB (m 3 apparent bois)
MAP (m 3 apparent de plaquettes) ou tonne tonne, sac ou big-bag
Prix
en E/unité de livraison, livraison comprise de 60 à
70 E / MAB
Alimentation
manuelle
97 E / tonne automatique
Voir pages
8 à 10
10 et 11 de 215 (vrac) à
290 (sacs) E / tonne manuelle ou automatique
11 et 12
Une maison individuelle bien isolée de 120 m 2 située en Rhône-
Alpes consomme en moyenne 20 000 kWh / an pour le chauffage. Celui-ci nécessitera dans l’année environ 4 tonnes de
granulés (soit 860 E en 2010 de granulés en vrac) ou 5 tonnes
de plaquettes forestières (soit 485 E en 2010) ou 7 MAB de bois
en bûches de longueur 1 m (soit entre 420 et 490 E en 2010).
■ ■
La comparaison avec les autres énergies
Comparaison du prix des différentes énergies
en centimes d'euro par kWh PCI, livraison comprise
Plaquettes
2,7
Bois en bûches
de 3 à 3,5
Granulés bois
Gaz naturel
de 4,7 (vrac) à 6,3 (sac)
5,8
5,8 (2009) 8,9 (2008) Fioul
Propane vrac
Électricité
Source : ADEME, coûts 2009
Prix indiqués dans le cadre d'une utilisation pour le chauffage principal
11,7
12,1
■ ■
Les aides financières pour les combustibles
Nature
TVA à 5,5 %
Produits concernés
bois de chauffage, produits de la sylviculture agglomérés destinés au chauffage, déchets de bois destinés au chauffage
Voir page
29
7
8
un combustible
de qualité
La qualité du chauffage et de la combustion dépendent beaucoup des caractéristiques du combustible. Que vous utilisiez des bûches, des granulés ou des plaquettes, sachez reconnaître les produits qui vous donneront satisfaction et stockez-les de façon à préserver leurs qualités.
Moins d’émission de CO
2
avec le bois !
Lors de sa combustion, le bois ne fait que libérer dans l’air le dioxyde de carbone qu’il a absorbé durant sa croissance. Son impact est donc neutre sur l’effet de serre, sous réserve que l’équilibre entre le développement et le prélèvement sur la ressource globale soit respecté.
Selon les études de l’ADEME, en comptabilisant l’énergie consommée du « puits » à la chaleur produite, y compris les étapes de transport et raffinage, le chauffage au gaz, au fioul et à l’électricité émet respectivement 222, 480, et environ 180* kg de CO
2
par MWh. Le chauffage au bois n’en émet que 40. Ainsi l’utilisation du bois permet de divisier les émissions de CO
12 par rapport au fioul et par 6 par rapport au gaz.
2
par
* : des travaux en cours à l’ADEME permettront de préciser cette valeur. Elle sera disponible prochainement sur
www.ademe.fr (étude CITEPA et Énergie Demain, Sandra Lebastard).
Le bois sous toutes ses formes
Un combustible disponible
Avant de vous équiper d’un chauffage au bois, et surtout d’un appareil à granulés ou à plaquettes, assurez-vous de la disponibilité du combustible près de chez vous. S’il vient de loin, son prix et les émissions de CO
2
liées à son transport augmenteront, réduisant ainsi le gain énergétique et financier du chauffage au bois.
■ ■
Les bûches qu’il faut, comme il faut
• Bois dur ou bois tendre ?
Les essences de bois sont classées en deux grandes familles selon leur densité :
- les feuillus durs (chêne, hêtre, bouleau, frêne, châtaignier, charme, noyer, fruitiers, etc.) ;
- les résineux et feuillus tendres (épicéa, sapin, pin, mélèze, peuplier, saule, etc.).
Les feuillus durs sont les plus appréciés pour le chauffage domestique (à l’exception du châtaignier qui éclate en brûlant). Leur combustion dure longtemps.
Les feuillus tendres et les résineux prennent feu plus facilement et brûlent plus vite. Ils sont appréciés pour leur montée rapide en température. Ils conviennent bien pour allumer un feu dans un poêle ou une cheminée froide. Les résineux émettent plus de goudrons. Les bois tendres mal stockés se dégradent rapidement.
Le bois de chauffage est généralement vendu au
volume et la principale unité de mesure est le mètre cube apparent bois (MAB). Longtemps, l’unité a été le stère.
Acheter le bois au poids est
moins judicieux car le bois humide, non content de chauffer moins bien que le bois sec, est aussi beaucoup plus lourd !
1
1 MAB en bûches de longueur… (en mètres)
0,50 0,45 0,40 0,33 0,30 0,25 0,20
… représente, en bûches de 1 m de long, un volume de… (en MAB)
1 1,25 1,30 1,36 1,43 1,51 1,67 1,76
• Pas de bois humide !
La combustion de bois humide est déconseillée :
- pour des raisons environnementales : la combustion d’un bois « vert » libère beaucoup de substances polluantes ;
- pour des raisons économiques : un bois humide fournit environ deux fois moins d’énergie qu’un bois sec ;
- pour des raisons pratiques : les appareils performants n’atteignent pas leur puissance nominale avec du bois humide. De plus, le matériel s’encrasse plus vite et risque de se détériorer.
Quel taux d’humidité ?
Bois vert ou humide
Bois sec à l’air
plus de 30 % d’humidité entre 18 et 30 % d’humidité
Bois desséché
moins de 18 % d’humidité
Le bon taux d’humidité ? Moins de 20 %.
9
10
Pour vérifier précisément le taux d’humidité de votre bois, vous pouvez utiliser un petit appareil d’usage simple, l’humidimètre (coût : de 30 à 60 E).
Un bois sec et de qualité :
- ne doit présenter ni champignons, ni moisissures,
- ne montre pas de teinte verte sous l’écorce, qui doit se détacher facilement,
- comporte des petites fissures qui irradient à partir du centre,
- est léger et résonne quand on cogne deux bûches l’une contre l’autre,
- donne des flammes bleues quand il brûle.
• Pour bien sécher, sachez stocker
Le mieux, c’est à l’extérieur, sous un abri bûches bien ventilé ou sous une bâche perspirante. Il faut en tout cas toujours maintenir une aération.
Fendre le bois avant de le stocker améliore son séchage, et, plus tard, sa combustion.
Il est intéressant de disposer d’un volume de stockage suffisant pour se constituer un stock sur deux ans : ainsi, vous aurez toujours du bois sec à disposition.
Temps de séchage optimal
pour obtenir un bois sec à 20 % d'humidité
Sous abri
Empilé, non abrité
Bûches de 33 cm en quartier
Bûches de 33 cm en rondins
Bûches de 1 m en quartier
Bûches de 1 m en rondins
15 mois
17 mois
18 mois plus de 24 mois
■ ■
Les solutions nouvelles : plaquettes et granulés
Aujourd’hui, la bûche n’est plus la seule solution pour chauffer une maison au bois. Les poêles et les chaudières peuvent être alimentés automatiquement avec d’autres produits dérivés du bois et permettre une plus grande autonomie de chauffage.
• Les plaquettes forestières
Ce bois déchiqueté est obtenu par broyage de branches ou d’arbres forestiers ou bocagers. Les plaquettes mesurent de 2 à 5 cm centimètres de longueur. Suivant leur degré de séchage, leur valeur énergétique varie de
2 500 à 3 900 kWh par tonne.
L’utilisation des chaudières
à pla quettes pour le chauffage individuel s’étend de plus en plus, notamment en milieu rural.
Il est préférable que leur taux d’humidité soit inférieur
à 30 %. Plus humides ou stockées dans un endroit humide, elles peuvent se dégrader (compostage). Livrées en vrac, elles doivent être stockées dans un local ou un silo
étanche à l’eau et ventilé, qui ne sera pas rempli à plus de 70 à 80 % de son volume pour laisser circuler l’air.
Des plaquettes forestières de bonne qualité :
- sentent le bois et ne présentent pas de taches d’humidité,
- ont une granulométrie constante, sans trop de poussières,
- ne sont pas mélangées à des corps étrangers,
- sont légères et de couleur claire,
- brûlent avec une flamme bleue.
•
Les granulés (ou pellets)
Ils sont obtenus par la compression de sciures de bois de résineux et de feuillus ou de divers produits agricoles.
Aucun additif chimique n’est utilisé, leur cohésion est assurée par des substances naturelles. Les granulés se présentent sous la forme de petits cylindres de 6 mm de diamètre et 10 à 40 mm de longueur, selon les usages
(poêle ou chaudière).
Les granulés sont utilisés dans des appareils
à alimentation automatique.
Ils permettent d’obtenir une autonomie de plusieurs jours
(poêle) à 1 an (chaudière).
Ultra compact, ce combustible est adapté au milieu urbain ou péri-urbain. Très dense, il dispose d’un pou-
voir calorifique d’au moins 4 600 kWh par tonne pour une humidité de 10 % sur poids humide. Il permet des
rendements élevés et une autonomie importante. C’est un produit facile à transporter, à stocker et à utiliser. Il est cependant plus onéreux que les autres combustibles-bois.
11
12
Des granulés de bonne qualité :
Privilégiez des produits certifiés (voir p. 13 ). Effectuez un contrôle qualité rapide : les granulés doivent
- être brillants et cassants sur la longueur,
- ne pas présenter de fente dans la longueur
- couler immédiatement dans l’eau et s’y décomposer en plus de 30 s,
- ne pas être noircis et être exempts de poussières,
- avoir un diamètre constant et une longueur limitée.
Les granulés peuvent être livrés en vrac, en «big-bag» de 500, 750 ou 1 000 kg, ou en sacs de 10 à 25 kg qui peuvent être palettisés. Il faut les stocker au sec, dans un local (sacs) ou un silo (vrac). 3 fois plus denses en
énergie que les plaquettes, ils demandent un espace de stockage plus réduit.
Un silo de stockage pour les granulés doit être
étanche à l’eau et à l’air pour éviter la dispersion des poussières à la livraison. Il peut être maçonné, en textile ou en métal. Aucun équipement
électrique ne doit exister dans le silo et les tubes de livraison doivent être raccordés à la terre. La chaudière doit être arrêtée lors de la livraison.
En moyenne, pour n’avoir à faire qu’un seul remplissage annuel, il est prudent de prévoir un silo de 4 à 5 tonnes de capacité (4 à 5 m 2 au sol).
Ce volume est nécessaire pour stocker environ 9 m 3 de granulés, ce qui correspond à une consommation moyenne annuelle plus une réserve de sécurité (hiver rigoureux, éventuel délai de livraison).Faites valider le dimensionnement de votre silo par l’installateur de votre équipement de chauffage au bois et par le fournisseur de granulés.
Les granulés sont dotés de certifications et sont dispo-
nibles sur presque tout le territoire. Les producteurs sont couplés à un réseau de 180 distributeurs présents sur tout le territoire. Pour avoir la liste des producteurs et distributeurs de granulés, adressez-vous à votre
Espace InfoÉnergie.
Source Propellet
Les producteurs de granulés bois et les distributeurs de granulés vrac en France en 2010
Pour être tranquilles, veillez à la qualité
Pour vous approvisionner en combustible, consultez
Internet ou les pages jaunes de l’annuaire, rubrique
« Bois de chauffage ». L’ADEME soutient la mise en place de circuits de distribution de bois de chauffage de qualité avec des partenaires de la filière bois et de la distribution.
Exigez de votre fournisseur des informations précises sur l’humidité, les essences de bois et le volume livré.
Faites confiance aux certifications
Elles offrent des garanties quant à la nature du produit, son degré d’humidité, son pouvoir calorifique, la quantité vendue…
Pour les granulés bois, 2 certifications sont disponibles dans toute la France :
- « NF Granulés biocombustibles », certification destinée aux poêles et chaudières automatiques à granulés,
- « Din plus » délivrée par l’organisme allemand de certification Din Certco.
Pour les granulés d’origine agricole : « NF Granulés biocom-
bustibles - Agro haute performance » destinés aux chaudières poly-combustibles domestiques et automatiques.
Pour le bois en bûches : « NF Bois de chauffage ».
Limitez la pollution !
Les caractéristiques du combustible influent beaucoup sur les pollutions, en particulier sur les émissions de particules. Certains facteurs les augmentent sensiblement :
- l’humidité (un bois à plus de 20 % d’humidité peut
émettre jusqu’à 30 fois plus de particules),
- la taille des bûches (des petites bûches émettent moins que des grosses),
- un combustible mal adapté à l’appareil où il brûle.
Attention, danger !
La combustion de bois de mauvaise qualité libère de nombreux polluants. C’est le cas des bois « souillés » issus de récupération
(chantiers de démolition, vieux meubles, bois échoués en bord de mer, etc.) qui contiennent des produits toxiques et / ou
corrosifs : produits de traitements, vernis, peinture…
Et bien sûr, rappelons qu’il ne faut jamais brûler de déchets dans une cheminée ou un poêle !
13
le plaisir d’un bon feu :
et poêles
14
Vous disposez d’une cheminée ou au moins d’un conduit de fumée, vous recherchez un chauffage d’appoint pour compléter votre source principale de chauffage ou vous désirez chauffer une résidence secondaire : équipez-vous d’un appareil moderne.
Pour votre chauffage au bois, faites installer un insert, un foyer fermé ou un poêle par un professionnel. Ces appareils s’utilisent de manière similaire. Leurs différences proviennent de leur esthétique, de leurs performances et du mode d’installation.
L’achat d’un appareil moderne et performant vous permet d’être mieux chauffé, de recharger le foyer moins souvent et de moins polluer.
Modernisez votre cheminée ouverte
■ ■
La cheminée ouverte, conviviale mais peu efficace
Son rendement ne dépasse pas 10 % et peut même
être négatif : elle utilise l’air de la pièce, qui va être remplacé par l’air froid du dehors et au final, la température ambiante peut baisser !
Elle contribue à dégrader la qualité de l’air intérieur : une partie des polluants émis n’est pas évacuée par le conduit et se répand chez vous.
Avec une cheminée ouverte, utilisez un régulateur de tirage, fermez-le quand le feu est éteint, surveillez l’évacuation de la fumée et surtout ne laissez jamais brûler le feu la nuit.
■ ■
Remplacez-la par un insert…
Il s’encastre dans la cheminée existante. Sa taille et sa géométrie dépendent de l’ouverture et de la
disposition de la cheminée. Facile d’entretien et d’utilisation, son rendement est compris entre 50 et 70 %.
■ ■
… ou équipez votre conduit de fumée
Si votre cheminée n’est pas encore installée, pourquoi ne pas vous équiper d’un foyer
fermé (ou d’un poêle) ? Ces appareils répondent à un cahier des charges précis et permettent une réduction substantielle de votre dépense annuelle de chauffage.
Le rendement d’un foyer fermé est comparable à celui d’un insert.
Poêles à bois : privilégiez la facilité d’installation et d’utilisation
Ce sont des appareils faciles à poser. Ils ont d’ailleurs beaucoup de succès.
Ils allient facilité d’installation et sécurité, à la condition que la pièce soit assez grande pour que l’appareil soit suffisamment éloigné des parois combustibles.
L’emplacement idéal dans la maison ? Au centre de la surface habitable, au rez-de-chaussée.
■ ■
Des poêles pour tous les goûts
Les poêles issus de techno logies dépassées fonctionnent mal au ralenti et leur autonomie est limitée. Pour vous équiper ou remplacer un matériel peu efficace, il existe des poêles de conception moderne très performants.
•
Les poêles à bûches (acier ou fonte)
Ils ont un rendement assez élevé à régime normal (60 à 80 %), plus faible au ralenti.
Leur autonomie est de quelques heures, mais leur inertie thermique est relativement limitée.
• Les poêles à granulés classiques (acier ou fonte)
Leur rendement est meilleur (supérieur à
80 %). Leur confort d’utilisation est un de
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leur atouts : démarrage automatique, autonomie de 12 à 72 h.
• Les poêles de masse à granulés (fonte et matériaux réfractaires)
Ces poêles à granulés ont des rendements
élevés (80 à 93 %), des émissions faibles et une auto nomie de 12 à 24 h. Ils bénéficient d’une inertie thermique importante et chauffent par rayonnement. Plus coûteux, souvent de grande taille, ce sont aussi les plus performants.
Comparez les performances…
Le passage d’un rendement de 50 % à un rendement de 70 % permet d’économiser près de 30 % de bois.
Pensez-y si le coût d’un appareil très performant vous fait hésiter : il sera plus économique à l’usage.
Cheminées et poêles ont un rendement et une autonomie plus faibles qu’une chaudière.
16
Le rendement des poêles et cheminées
Appareils de plus de 10 ans
Rendement
Appareils de conception moderne
Rendement
Autonomie
Cheminée
à foyer ouvert
Insert, foyer fermé
Poêle
à bûches
moins de 10%
30 à 60%
40 à 60% moins de 10%
quelques heures quelques heures
60 à 80%
quelques heures
60 à 80%
Poêle
à granulés classique
12 à 72 h
Poêle de masse
à bûches plus de 80%
à granulés
12 à 24 h
60 à 80%
Source : ADEME, données théoriques.
80 à 93%
Un rendement minimum de l’appareil est exigé pour bénéficier du crédit d’impôt ou de l’éco-prêt à taux zéro.
Et pourquoi pas une cuisinière à bois ?
Les cuisinières à bois se modernisent : il en existe maintenant à granulés. Elles peuvent assurer la cuisine et le chauffage. Leur rendement varie de 50 à 85 % selon les modèles.
Optez pour la qualité
■ ■
Une garantie pour l’acheteur
Adressez-vous aux fabricants et distributeurs de cheminées et d’équipements spécia lisés.
Pour choisir votre appareil, fiez-vous au
logo « Flamme verte
».
« Flamme verte » est le label de qualité du chauffage au bois : avec le concours de l’ADEME et du Syndicat des Énergies Renouvelables, les principaux constructeurs d’appareils de chauffage domestique au bois ont signé la charte qualité
« Flamme verte ». Les entreprises signatai res s’en gagent à commercialiser des appareils écono mi ques, apportant sécurité et performances énergétiques et environnementales.
Depuis 2009, pour obtenir le label, les poêles et inserts doivent avoir un rendement de 70 % au moins et rejeter moins de 0,3 % de monoxyde de carbone.
Depuis janvier 2010, le nouveau logo « Flamme verte » identifie les appareils indépendants au bois (poêles, inserts) les plus performants sur le plan énergétique et environnemental en leur attribuant de 1 à 5 étoiles.
En 2010, pour être labellisé, les appareils doivent afficher 3, 4 ou 5 étoiles.
■ ■
Des exigences croissantes
À partir du 1 er janvier 2012, seuls les appareils indépendants affichant 4 ou 5 étoiles seront labellisés « Flamme verte ». À partir du 1 er janvier 2015, le label ne sera plus accordé qu’aux seuls appareils dotés de 5 étoiles.
Pour en savoir plus, consultez le site internet
www.flammeverte.org
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le confort
du chauffage central : les chaudières
Vous avez une grande maison, et peut-être même un local de chaufferie spécifique.
Vous voulez un chauffage au bois performant, relié au chauffage central et éventuellement au ballon d’eau chaude sanitaire.
Vous trouverez un modèle de chaudière à bûches, à plaquettes ou à granulés qui vous apportera satisfaction.
Tirage naturel et tirage forcé
Les chaudières à bois se carac térisent par leur mode de combustion et la manière dont l’air est admis dans le foyer : c’est le tirage. Il peut être naturel ou forcé à l’aide d’un ventilateur de type turbine, d’où l’appellation fréquente de « turbo ».
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Plus ou moins efficace, le tirage naturel
On le met en œuvre dans les chaudières à bûches selon trois techniques.
•
Les chaudières à combustion montante
Elles sont simples mais de qualité médiocre. Le combustible est empilé sur la grille (la « sole ») du foyer. Toute la charge s’enflamme simultanément. La combustion est difficile à maîtriser et, en général, de médiocre qualité et incomplète. Les fumées peuvent être très chaudes.
Air secondaire
Air primaire
Air primaire
Air primaire
Air secondaire aire prim Air aire ond sec Air
Air secondaire
Air secondaire
Air primaire
Air primaire
Air secondaire
Air secondaire
Air secondaire
Air primaire
Air primaire
• Les chaudières à combustion hori-
zontale
Elles réduisent le taux d’imbrûlés. Les phases de combustion et
Air secondaire de séchage sont dissociées et la combustion a lieu en couches minces. Les arrivées d’air primaire et secondaire sont mieux contrôlées, donc la combustion est améliorée et le taux d’imbrûlés diminue ;
Air primaire aire prim
Air primaire
Air
Air secondaire aire ond sec Air
• Les chaudières à combustion
inversée
Elles offrent une bonne qualité de combustion. Les flammes se développent au travers de la grille, support du combustible, ou au travers d’une tuyère. Les entrées d’air primaire et secondaire sont distinctes, ce qui améliore encore la qualité de la combustion.
Après la combustion primaire du bois, les fumées ont encore un potentiel énergétique important. Un nouvel apport d’air dans le foyer permet de ré-enflammer les gaz imbrûlés. Le rendement est amélioré et la pollution réduite. Les flammes qu’on voit naître spontanément au-dessus du feu sont le résultat de cette combustion secondaire.
aire prim Air
Mettez le turbo avec le tirage forcé
Les chaudières « turbo
» perfectionnent les chaudières
à combustion inversée. Elles sont équipées d’une turbine qui introduit l’air de combustion ou d’un extracteur qui aspire les fumées. Elles offrent un meilleur rendement.
Air primaire
Air secondaire
19 aire prim Air aire ond sec Air aire prim Air aire ond sec Air
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Cependant la durée de vie du corps de chauffe peut
être limitée par une corrosion accélérée. La puissance minimale de ces chaudières (20kW) les rend inadaptées dans certaines situations où elles seraient surdimensionnées.
Stockez la chaleur avec l’hydroaccumulation
La chaudière à bûches (à combustion horizontale, inversée, ou mieux, « turbo ») est associée à un grand
ballon d’eau (de 1 500 à 2 000 litres pour une maison de 100 m 2 ) qui stocke la chaleur excédentaire fournie par la chaudière. La chaleur ainsi accumulée est restituée selon les besoins, pendant 12 à 24 heures.
Cette technique permet à la chaudière de fonctionner à pleine puissance, ce qui augmente sa longévité, améliore son rendement et permet une autonomie de plusieurs jours en intersaison grâce au ballon.
Tout automatique… la chaudière à plaquettes ou à granulés
•
Les chaudières automatiques à plaquettes ou à gra-
nulés présentent de nombreux avantages. Utilisant une
énergie renouvelable, elles offrent une facilité d’utilisation similaire à celle des chaudières au fioul ou au gaz.
L’alimentation de ces chaudières est programmée et automatique. Elle est assurée par une vis sans fin.
Toutes les étapes (alimentation, combustion, décendrage, extraction des fumées, etc.) sont contrôlées et optimisées grâce à une régulation électronique.
Le rendement dépasse souvent 90 %, performance
équivalente à celle des chaudières à fioul. Grâce à ces performances, ces chaudières produisent peu de cendres et émettent des fumées très propres.
•
Les granulés peuvent être stockés jusqu’à 15 m linéai-
res de la chaudière, dans un silo de 4 à 6 m
2
au sol, enterré ou installé dans un local. Les plaquettes sont stockées dans un local (plus grand que pour les granulés) à proximité de la chaudière.
La livraison du granulé dans le silo de stockage se fait rapidement grâce à un camion souffleur
La pièce de réserve pour plaquettes et granulés peut
être maçonnée ou à ossature bois : sa conception doit assurer la bonne alimentation de la chaudière. Le silo
textile pour granulés, de 450 kg à 12 tonnes de capacité, est une solution « clé en main » souvent utilisée, rapide à mettre en place (2 heures environ).
Pour une chaudière à granulés, grâce à la compacité de ce combustible, il est possible et conseillé de prévoir une autonomie d’un an. Par exemple, un silo d’environ
Des matériels moins courants peuvent, comme les chaudières, alimenter un réseau de chauffage central : inserts, foyers
fermés et poêles hydrauliques, cuisinières à bouilleur. Leur rendement peut varier de 70 à 90 %. Leur autonomie peut être importante s’ils fonctionnent aux granulés, elle est de quelques heures s’ils brûlent des bûches. Leur prix va de 6 000 à 10 000 E s’ils brûlent des granulés, de 3 500 à 9 000 E s’ils brûlent des bûches.
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4 m
2
au sol permet un an d’autonomie pour une maison bien isolée de 100 m 2 avec une chaudière de 8kW.
Comparez les performances…
Les performances des chaudières se sont beaucoup améliorées ces dernières années (chaudières turbo, chaudières automatiques à plaquettes ou à granulés).
Si vous souhaitez vous équiper ou remplacer une chaudière ancienne, choisissez un modèle performant qui vous permettra de faire des économies de combustible
à l’usage, polluera moins (voir page 21) et vous donnera accès à des aides financières (voir page 29).
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Le rendement des chaudières
Rendement
Chaudières à bûches
à combustion montante
50 à 90%
à combustion horizontale
à combustion inversée
60 à 90%
65 à 90%
turbo
75 à 90%
à hydroaccumulation
Chaudières à plaquettes
75 à 90%
75 à 95%
Chaudières à granulés
75 à 95%
75 à 105% pour les chaudières à condensation
Source : ADEME, données théoriques.
Autonomie plus de 4 h plus de 4 h plus de 6 h plus de 6 h suivant dimensionnement suivant capacité stockage suivant capacité stockage
Un domaine de recherche et d’innovation
Des chaudières de plus en plus innovantes sont en cours de développement ou déjà sur le marché européen : chaudière à condensation qui exploite la vapeur d’eau dégagée par le bois
(avec des rendements de plus de 100 %…) ; chaudière couplée
à des panneaux solaires, etc.
La chaudière à bûche se modernise en acceptant tous types de combustible bois, de la bûche aux granulés, voire même les sous-produits agricoles.
Autre étape : la cogénération domestique à base de combustible bois. Une chaudière à granulé de bois est couplée à un moteur qui produit de l’électricité. La majeure partie des besoins d’une habitation en chauffage, eau chaude sanitaire et
électricité pourrait ainsi être couverte par une seule machine.
Des projets de recherche sont en cours pour réduire encore les polluants émis par les appareils et surtout les poussières.
Optez pour la qualité
Adressez-vous aux fabricants et distributeurs de chaudières spécia lisés. Fiez-vous au
logo « Flamme verte
» (voir page 16).
Depuis 2009, pour obtenir le label « Flamme verte », les chaudières domestiques manuelles doivent avoir un rendement de 80 % au moins, de 85 % au moins pour les chaudières automatiques.
Les appareils doivent respecter les exigences de la norme européenne en vigueur en matière d’émissions polluantes (monoxyde de carbone, composés organiques volatils en particulier).
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pour un résultat parfait, et entretien
Vous avez choisi le matériel et le combustibles qui conviennent à vos exigences et à vos contraintes. Mais
même un bon équipement peut s’avérer déce-
vant s’il est mal installé ou mal utilisé.
Une pose défectueuse peut être à l’origine d’un mauvais fonctionnement voire d’incendies, compte tenu des températures élevées que peuvent atteindre les composants de l’appareil.
Une utilisation incorrecte peut diminuer la durée de vie du matériel, augmenter la consommation en combustible et les pollutions.
Un manque d’entretien peut lui aussi représenter un danger et limiter les performances de l’appareil.
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Des appareils bien installés
■ ■
Offrez un bon conduit aux fumées
La qualité du tirage est primordiale pour le bon fonctionnement d’un appareil de chauffage au bois. Elle dépend :
- du raccordement de l’appareil au conduit de fumée. Il faut éviter les coudes à 90° et les portions horizontales supérieures à un mètre. Il faut prévoir une isolation et un démontage facile pour les nettoyages ;
- des caractéristiques du conduit :
• une bonne isolation thermique ;
• une hauteur suffisante et un débouché correct au-dessus du toit (dépassement du faîtage d’au moins
40 cm) ;
• une section convenant à l’appareil raccordé ;
• un profil régulier sans changement brutal de section ni de direction ;
• une bonne étanchéité ;
• une trappe de ramonage accessible.
Le conduit de fumée
Il peut être en terre cuite, en briques, en béton ou métallique. Il peut avoir une double paroi avec un isolant intercalé. Il ne doit être raccordé qu’à un seul appareil.
Boisseau alvéolé en terre cuite
Isolant
Grillage galvanisé
Enduit
■ ■
Préparez l’installation de votre insert
Veillez au respect des règles essentielles de sécurité :
• enlever tous les matériaux combustibles ou dégradables ;
• fermer l’ancien avaloir par une partie maçonnée pour éviter l’accumulation de suie
[A]
;
• protéger et isoler les parois recevant l’appareil
[B]
.
Les dépôts de goudron proviennent de la condensation de composés issus de la combustion du bois. Pour éviter leur dépôt, il faut limiter le refroidissement excessif des fumées :
• en isolant soigneusement le conduit
[couche isolante C]
;
• en brûlant du bois bien sec.
conduit
A
B insert
C
■ ■
Veillez au dimensionnement
de votre installation
Faites installer un appareil qui corresponde à vos besoins. Vous éviterez ainsi de payer plus cher pour un service inutile et même nuisible.
En effet, le surdimensionnement nuit à la longévité des appareils. Un matériel trop puissant fonctionnera plus souvent au ralenti, ce qui a pour effet d’accélerer la corrosion des corps de chauffe et de provoquer le bistrage du conduit, source de feux de cheminée.
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■ ■
Fiez-vous à votre chaudière
Des dispositifs de sécurité évitent les risques de surchauffe, dus à une montée trop forte en température de l’eau. Ils permettent de dissiper la chaleur et préservent des effets de la surpression dans le circuit (vase d’expansion ouvert ou fermé).
Un système de recyclage est nécessaire pour protéger la chaudière du retour d’une eau de chauffage trop froide. Un circulateur de recyclage ou une vanne thermostatique peuvent jouer ce rôle.
■ ■
Équipez un logement existant
• Le minimum réglementaire
Si vous installez ou remplacez une chaudière à bois, un
rendement minimal est imposé par la réglementation.
Ce rendement est fonction de la puissance de la chaudière installée.
À titre d’exemple, le rendement d’une chaudière de
30 kW doit être supérieur à 55,9 %. Pour les autres puissances, consultez votre professionnel. Pour un foyer fermé, un poêle à bois, un poêle à granulé de puissance inférieure à 50 kW, un poêle à accumulation lente de chaleur, le rendement doit être supérieur à 65 %.
Cette réglementation n’est pas obligatoire dans les bâtiments de moins de 15 ans.
• Soyez plus ambitieux que la réglementation !
Équipez-vous d’un appareil à très haute performance
(voir p. 14 à 22).
Pour en savoir plus, consultez le guide de l’ADEME :
« Rénovation : la réglementation thermique ».
■ ■
Trouvez un bon installateur
Renseignez-vous auprès de la chambre des métiers de votre département et de l’association Qualit’EnR. Au travers de son appellation Qualibois, elle regroupe des installateurs expérimentés et engagés dans une démarche de qualité (charte Qualibois).
L’artisan installateur pourra vous conseiller sur le choix de l’appareil et vous en assurer la fourniture.
Des professionnels à votre service
Pour votre satisfaction et votre sécurité, l’installation doit être conçue et réalisée par un professionnel compétent, selon les règles fixées par les documents techniques unifiés (DTU).
Ces documents sont disponibles au CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment) ou à l’AFNOR (Association française de normalisation).
Des appareils à bois bûche bien utilisés
■ ■
Réglez le tirage de votre installation
L’installation ne fonctionne de façon optimale que si le
tirage est correct.
S’il est trop faible, le bois brûle difficilement, le chauffage est insuffisant et l’installation pollue davantage.
Vérifiez que l’extraction de votre VMC ne fonctionne pas trop fort ou que la hotte de cuisine ne soit pas en marche afin de ne pas affaiblir le tirage.
S’il est trop fort, le bois brûle trop vite, la température des gaz de combustion est trop élevée : vous surconsommez, vous gaspillez de l’énergie et le rendement de votre appareil est mauvais. Si vous constatez que les flammes sont aspirées dans le conduit, fermez la clé de tirage.
■ ■
Une combustion de qualité, sans pollution
Nous avons vu page 9 combien la qualité du combustible était importante pour limiter la pollution. La qualité de la combustion l’est tout autant. Elle va de toute façon produire des polluants (monoxyde de carbone, particules, etc.) mais leur quantité peut être limitée par
un bon usage de votre appareil.
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Pour y parvenir :
• apportez suffisamment d’air lors de la combustion, surtout au moment de l’allumage. Mettre le feu au bois par le dessus réduit beaucoup les émissions de particules à ce moment. Commencez l’opération en laissant ouverts tous les clapets d’arrivée d’air du poêle ou de la cheminée, puis réduisez le flux d’air quand le feu est bien pris. Fractionnez les chargement de votre chaudière à bûches,
• adoptez une allure de fonctionnement suffisante.
Des appareils de chauffage au bois fonctionnant au ralenti polluent davantage.
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Une installation bien entretenue
Tout d’abord, une bonne lecture : celle de la notice technique fournie avec votre appareil de chauffage. En vous conformant à ses recommandations, vous éviterez un mauvais usage de votre équipement.
Les appareils indépendants (inserts, foyers fermés, poêles) nécessitent quelques opérations légères, mais régulières : décendrage, nettoyage de la vitre, de l’intérieur de la hotte, des grilles d’air chaud, vérification périodique de l’appareil.
L’entretien annuel par une personne qualifiée est
obligatoire. Une attestation d’entretien vous sera remise. Vous devrez la conserver pendant au moins
2 ans.
Les chaudières exigent les précautions suivantes :
- les nettoyer complètement et vider le magasin en fin de saison de chauffe ;
- sans ballon-tampon, ne pas les utiliser pour produire de l’eau chaude sanitaire en été ;
- laisser leur porte ouverte pendant l’été.
Faites ramoner vos cheminées
Les conduits de fumées doivent être ramonés au moins deux fois par an, dont une fois pendant la période de chauffe.
C’est primordial pour votre sécurité, et c’est obligatoire ! Et à chaque fois, demandez un certificat de ramonage. Attention ! un ramonage chi mi que ne remplace pas un ramonage mécanique.
Pour en savoir plus, consultez le guide ADEME
« L’entretien des chaudières ».
des aides pour s’équiper
Comme appoint ou comme source principale de chauffage de votre logement et de votre eau sanitaire, les
équipements de chauffage au bois ou autre biomasse peuvent vous donner accès à des aides spécifiques.
Pour en savoir plus, consultez les guides de l’ADEME
« Les aides financières habitat » et « L’éco-prêt à taux zéro », le site de l’ADEME
www.ecocitoyens.ademe.fr/financer-mon-projet et le site de l’ANAH :
www.anah.fr
Un taux réduit de TVA
La TVA à 5,5 % s’applique à la fourniture et à l’installation, par une même entreprise, d’un poêle à bois relié
à un tuyau fixe de branchement ou d’une chaudière individuelle à bois reliée à des radiateurs.
L’achat du bois de chauffage, des granulés ou du bois déchiqueté bénéficient également de ce taux réduit.
Le crédit d’impôt « développement durable »
Vous pouvez bénéficier du crédit d’impôt « développement durable » pour l’achat d’un appareil de chauffage bois ou autre biomasse si son rendement dépasse 70 % et ses émissions de monoxyde de carbone (CO) ne dépassent pas 0,3 %. Le rendement minimum exigé est de 80 % pour les chaudières à chargement manuel et
85 % pour les chaudières automatiques.
Il est accordé si vous équipez votre résidence principale.
Tous les appareils labellisés Flamme Verte sont éligibles au crédit d’impôt.
Pour connaître le taux du crédit d’impôt et calculer son montant, contactez l’Espace InfoÉnergie le plus proche de chez vous, consultez le guide de l’ADEME
« Les aides financières » ou le site de l’ADEME à la page
www.ecocitoyens.ademe.fr/financer-mon-projet
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L’éco-prêt à taux zéro
Cet engagement du Grenelle Environnement vous permet de financer un ensemble cohérent de travaux d’amélioration énergétique pour votre logement. L’installation d’un chauffage au bois peut en faire partie.
Les poêles, foyers fermés et inserts éligibles doivent avoir un rendement d’au moins 70 %, les chaudières doivent
être au moins de classe 3.
Une aide de l’Anah
Si vous êtes propriétaire d’un logement de plus de quinze ans (vous l’habitez ou vous le mettez en location), vous pouvez bénéficier, sous conditions, d’une subvention de l’Anah (Agence nationale de l’habitat) pour l’installation d’un appareil indépendant de chauffage au bois (foyer fermé, insert, poêle) labellisé
« Flamme Verte » ou de toute chaudière à bois.
D’autres aides et incitations
Renseignez-vous sur les éventuelles subventions accordées par les collectivités territoriales dont vous dépendez (commune, communauté de commune, conseil général ou régional), votre caisse de retraite…
Enfin, des prêts dédiés aux économies d’énergie et aux
énergies renouvelables sont proposés par certains organismes de crédit.
en résumé...
■
Le bois est une source d’énergie renouvelable et facilement disponible. Avec quelques précautions dans son choix et son stockage, on dispose d’un combustible de bonne qualité. Plaquettes et granulés sont des combustibles dérivés du bois, dont l’usage dans des appareils automatiques supprime les manutentions.
■
Les appareils de chauffage au
bois deviennent de plus en plus performants, de moins en moins polluants.
■
Le choix de votre équipement dépend de vos besoins (chauffage de base ou appoint), de la surface à chauffer, de votre budget : inserts, poêles ou chaudières, il y en a pour tous les cas.
■
Une pose soignée, un peu
d’entretien, quelques précau-
tions : votre installation vous donnera satisfaction de nombreuses années.
Pour en savoir encore plus, consultez :
• le site officiel du label Flamme Verte : www.flammeverte.com
• le site de la marque NF bois de chauffage :
www.nfboisdechauffage.org
• le site de l’association Qualit’EnR : www.qualit-enr.org et de Qualibois :
www.qualibois.org
• le site de l’association des professionnels du chauffage aux granulés
www.propellet.fr/criteres-qualite.html
Crédits
Photographies : ADEME (pp. 11, 12, 15 et 16 [O. Sébart], 21, 22, 27 [C. Weiss]) ; CKA
(p. 22) ; Herz (p. 22)
Infographies : H. Bareau et Graphies, d’après sources diverses
Illustrations : Francis Macard.
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l’ADEME
L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie
(ADEME) est un établissement public sous la triple tutelle du ministère de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, du ministère de l’Industrie, de l’Énergie et de l’Économie numérique et du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Elle participe à la mise en œuvre des politiques publiques dans les domaines de l’environnement, de l’énergie et du développement durable.
Afin de leur permettre de progresser dans leur démarche environnementale, l’agence met à disposition des entreprises, des collectivités locales, des pouvoirs publics et du grand public, ses capacités d’expertise et de conseil. Elle aide en outre au financement de projets, de la recherche
à la mise en œuvre et ce, dans les domaines suivants : la gestion des déchets, la préservation des sols, l’efficacité
énergétique et les énergies renouvelables, la qualité de l’air et la lutte contre le bruit. www.ademe.fr
Pour des conseils pratiques et gratuits sur la maîtrise de l’énergie et les énergies renouvelables, contactez les Espaces
, un réseau de spécialistes à votre service.
Trouvez le plus proche de chez vous en appelant le n° Azur (valable en France métropolitaine, prix d’un appel local) :
0 810 060 050
Ce guide vous est fourni par :
Siège social : 20, avenue du Grésillé
BP 90406 - 49004 ANGERS cedex 01

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