Les Lettres bleues Je lis, j'écris Manuel utilisateur
je lis,
Janine Reichstadt Jean-Pierre Terrail Geneviève Krick
Un apprentissage culturel et moderne de la lecture
CP
j’écris
Les Lettres bleues
Les auteurs
Janine Reichstadt
Professeur d’IUFM (Formation du 1 er degré)
Jean-Pierre Terrail
Professeur des universités. Chercheur en éducation
Geneviève Krick
Psycholinguiste, CMPP Henri Wallon, Amiens
Graphisme
Gérard Paris-Clavel,
Grand prix national des arts graphiques.
David Poullard,
professeur de typographie.
Nous remercions
Pour leur soutien :
Les Arts Décoratifs,
Le Cercle noir,
Les éditions Clémence Hiver,
Les éditions Gallimard,
La Réunion des musées nationaux (RMN),
La Société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques (ADAGP),
Franck Margerin,
Ernest Pignon-Ernest
ISBN : 978-2-9534649-0-0
Code SODIS : 710898.9
128 pages, 21 x 29,7 cm, 13 €
Les Lettres Bleues éditeur leslettresbleues@orange.fr
Dans toutes les librairies
Une démarche sûre
pour un élève actif et autonome
Je lis, j’écris est un manuel d’apprentissage de la lecture et de l’écriture pour le cours préparatoire (CP).
Il est d’un grand intérêt pour les professeurs de l’école élémentaire, car il conjugue, de façon très novatrice, un apprentissage méthodique et sécurisé, et une pédagogie active.
Il propose en outre un mode d’emploi général et des indications techniques précises correspondant à chaque leçon. Il est ainsi également d’un usage aisé et sûr pour toutes les autres utilisations : soutien parental,
rééducation et orthophonie, accompagnement scolaire, alphabétisation des adultes, etc.
Je lis, j’écris est une méthode syllabique qui se réclame d’une démarche « graphémique ». L’apprentissage
part exclusivement en effet des signes écrits, les « graphèmes », que le jeune lecteur apprend progressivement et méthodiquement à déchiffrer. C’est la fluidité du déchiffrage qui permet l’accès au sens des mots et des phrases, auxquels l’élève est confronté dès la quatrième leçon.
Je lis, j’écris évite ainsi tout départ oral de l’apprentissage, toute « leçon de son », toute forme d’exercice qui invite les élèves à reconnaître la transcription graphique de tel ou tel son, toute « lecture devinette ». La langue écrite en effet a une histoire propre, elle est tout autre chose qu’une matérialisation de la langue parlée.
C’est bien de la langue écrite qu’il faut partir si on veut la connaître et la comprendre.
Je lis j’écris est une méthode pour les enfants d’aujourd’hui. Elle se démarque par sa modernité et son ambition culturelle. Les textes des différentes leçons tirent selon les cas plutôt vers la description, l’humour, ou le poétique. Ils sont porteurs d’une culture universaliste, respectueuse de l’égalité des genres
et des origines nationales. Dès que possible les auteurs ont puisé dans la littérature poétique pour en tirer des textes à la fois accessibles et exigeants, loin de toute infantilisation de l’apprenti lecteur. L’ambition culturelle de Je lis j’écris se mesure aussi à la qualité de la mise en page, de la typographie, et de l’ico-
nographie : l’apprentissage de la lecture se conjugue ici avec une initiation au langage des formes et une confrontation au patrimoine artistique.
Les auteurs
1
1. Pour une réflexion plus développée sur les méthodes de lecture, on pourra se reporter à Geneviève Krick, Janine Reichstadt, Jean-
Pierre Terrail, Apprendre à lire. La querelle des méthodes, Gallimard, Paris, 2007. Concernant les ressources linguistiques des enfants, on pourra consulter Jean-Pierre Terrail, De l’oralité. Essai sur l’égalité des intelligences, La Dispute, Paris, 2009.
4
Guide d’utilisation de la méthode graphémique
Chaque leçon propose :
une liste de combinaisons de graphèmes constituant la barre d’apprentissage
Leur déchiffrage constitue le moment premier, décisif, de la leçon.
Comme tout le reste de la leçon, ces combinaisons de graphèmes doivent être oralisées (à haute voix) par tous les apprentis lecteurs, jusqu’à ce que leur lecture devienne aisée et rapide. La prononciation de certains graphèmes étudiés est signalée entre barres obliques, sans recours aux signes spécialisés de la phonétique.
une liste de mots « en vrac »
(mais dans laquelle se succèdent adjectifs, noms communs, verbes, adverbes, conjonctions et noms propres), mots qui comportent le graphème du jour et régulièrement ceux qui ont été
étudiés dans les leçons précédentes.
On a choisi de ne pas signaler les lettres muettes (tel le d de « tard ») pour éviter tant de les dévaluer (à l’écrit elles valent autant que les autres) que de les surévaluer (à l’oral elles ne se prononcent pas). L’expérience montre que cela ne pose aucun problème à l’apprenti lecteur qui oralise effectivement les mots concernés.
des indications utiles
pour la conduite du déchiffrage, qui tiennent lieu de « livre du maître ».
Elles attirent l’attention sur les particularités de la langue écrite que le jeune lecteur va devoir assimiler, et proposent des observations à visée pédagogique.
un titre et un numéro de leçon
Le titre présente le(s) graphème(s)
étudié(s) dans la leçon (un graphème
étant l’écriture d’un phonème).
Le numéro indique le rang de la leçon dans la séquence des 52 leçons.
Respecter l’ordre des leçons est décisif pour l’efficacité de l’apprentissage.
Leçon 38
bl cl fl gl pl vl bla blé cla clai fla flè gli ple vlan bli blo cli flo glou glu pla plu
agréable désagréable aimable blanc bleu anglais englouti glissé rempli souple pénible
une ondée une flaque une panoplie un public la classe le fleuve le sable une clé oublier
clé réfléchir multiplier éclairer éclabousser plusieurs ensemble Florent Clara Blaise
Clément Chypre Grenoble
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Articulons !
« Il répliqua qu’un couplet incomplet est compliqué à expliquer. » le cas échéant, un « Articulons ! »,
qui invite par le jeu des assonances
à porter l’attention sur les sonorités de la langue, et non plus sur le sens : les élèves peuvent s’amuser à les oraliser le plus rapidement possible sans erreur.
Modèle
B b
je n’ai pas de parapluie !
J’ouvre le placard de ma chambre et je m’écrie : voilà un oubli pénible ! Sans parapluie ma panoplie de vêtements est incomplète. Que ferai-je quand il pleuvra ? Devrai-je me laisser
éclabousser et tremper par l’ondée ? Risquer de glisser dans les flaques ? Trembler de froid, claquer des dents ? Pleurer à gros sanglots, devenir tout bleu et attraper un rhume ?
La chose est vraiment déplorable. Et même insupportable. Épouvantable. Comment peuton m’aimer si peu pour oublier de m’offrir un parapluie ? Moi qui suis si aimable ? Si peu capable d’être désagréable ? Je me sens horriblement vexé. Mon cœur est en peine. Comme si j’étais seul au monde, sans personne auprès de qui me plaindre. S’il pleut vraiment, devraije me contenter de mon blouson à capuche ?
On me dira : « Mais ton blouson est doublé, confortable, et imperméable ! » Oui, mais un parapluie est beaucoup plus élégant !
Dictée
Bleu ou blanc, un parapluie est-il plus
élégant qu’un blouson ?
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un ou des petits textes construits avec les
« mots en vrac » situés page de gauche
(dès que possible, on a eu recours
à des textes puisés dans la littérature poétique). Préalable à la discussion collective de ces textes, leur lecture se fera en trois temps : un premier déchiffrage, déjà attentif à la ponctuation ; une relecture fluide « comme on parle », « avec le ton » ; une dernière lecture enfin marquant la séparation des mots, pour s’imprégner de leur configuration (et éviter à l’écrit le « tout- attaché » ou les mauvaises coupes).
une zone consacrée
à l’écriture
comprenant une présentation du « ductus » (conduite du tracé) de la lettre étudiée, et une phrase rédigée en cursives à copier, puis à dicter. Comme l’expérience le montre, il est particulièrement utile, pour réduire les erreurs orthographiques, de demander aux élèves de prononcer eux-mêmes à voix haute ce qu’ils écrivent sous la dictée.
des images
Empruntant aux registres les plus variés, les images proposées dans chaque leçon visent à confronter l’apprenti lecteur au langage des formes et au patrimoine artistique.
Après la lecture
Au-delà des textes à lire et à écrire correspondant à chaque leçon, la méthode graphémique qui bannit toute « lecture devinette » ne propose évidemment pas d’« exercices à trous ». Si besoin est, les utilisateurs trouveront sur le site leslettresbleues.fr un complément de mots et de textes à lire correspondant à chaque leçon. Une fois assurée la complète et cor-
recte articulation des textes de la leçon, l’animation des classes qui utilisent Je lis,
j’écris pourra revêtir différentes formes :
- un échange sur le sens des textes, leur
registre (descriptif, poétique, humoristique, etc.), le plaisir et l’intérêt qu’on
peut y trouver (et pourquoi pas le désintérêt qu’ils suscitent, qui peut aussi faire objet de réflexion) : l’enseignant participant à la circulation d’une parole qui doit rester très libre (en proposant sa propre lecture sans l’imposer, et n’étant donc pas dans une posture de simple vérification de la compréhension par les élèves des informations contenues dans le texte) ;
- une activité de production de nou-
veaux textes, à laquelle l’enseignant pourra participer pour son propre compte, ainsi qu’en se faisant le greffier des propositions des élèves. On pourra proposer de construire des phrases utilisant deux ou trois mots nouveaux de la leçon du jour ; d’élaborer des récits employant trois ou quatre mots choisis pour partie par l’enseignant, pour partie par les élèves ; de donner une autre version du texte du jour, chacun à partir de sa propre expérience ; de développer une histoire chacun à sa manière, à partir d’une même situation de départ (cf. l’exemple des textes de Rodari à la leçon 51), etc. Le site leslettresbleues.fr propose là aussi réflexions et témoignages d’expérience sur ces exercices du langage et de l’imaginaire, qui peuvent s’accompagner d’une activité de dessin.
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Leçon 1
A a I i
Lors de la dictée on sera attentif au point sur le i.
Les premiers graphèmes
étudiés sont des voyelles.
On pourra indiquer aux
élèves qu’il s’agit de lettres
(accentuées ou non) qui, lorsqu’on les prononce produisent un son franc par elles-mêmes.
Ce ne sera pas le cas des consonnes qui elles, ont besoin des voyelles pour
être bien prononcées et entendues. Les consonnes
« sonnent avec ».
Cette précision concernant la définition des consonnes pourra être apportée dès le travail du premier graphème consonantique
(l), qui, associé aux voyelles déjà étudiées, forme les premières syllabes pouvant
être lues.
a a i i a i a i
a
Modèle
A a I i
Dictée
a a i i a i a i
7
Leçon 6
R r
ra re ré rè rê ri ro ru ry ar ir or ur yr or ur rè sor lar ril sar sir sur éry
rare aéré réussi rassis arrêt allure oral la rue le sari le rire l’or le lasso le sirop
le rat la sole la série la reliure rassure réussir ira lira susurre lire alors reluire sur
Sarah Ursule la Russie la Syrie Rio
L’accès au sens de l’écrit est étroitement soumis
à la qualité du déchiffrage : ce principe fondamental de Je lis, j’écris doit rythmer la progression de l’apprentissage.
On ne passera à la leçon suivante qu’à partir du moment où tous les élèves sont capables d’articuler correctement et assez rapidement (donc sans
ânonner !) tout ce qui est donné à lire dans la leçon du jour.
Assis sur le sol Élie a réussi à lire.
Il rassure Lola.
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Modèle
R r
Dictée
Ursule alors a ri.
Leçon 7
N n
na ne né nè nê ni no nu ny nar nir nor nur nol nul nui nia niu una une
Introduction de la virgule : elle marque une respiration dans la phrase.
Elle indique un silence, plus court que celui du point et du point-virgule, que la lecture doit absolument donner à entendre.
Pour s’habituer au respect de la ponctuation, essentiel à la compréhension, l’apprenti lecteur comptera dans sa tête :
un pour une virgule ;
un-deux pour le pointvirgule et les deux points ;
un-deux-trois pour tous les points de fin de phrase
(point final, points d’exclamation, d’interrogation, de suspension).
Le lexique de la ponctuation, dont on trouvera une récapitulation en page 46, sera mémorisé au fur et à mesure par les élèves.
né nu uni nul sonore sonné une année le lino la lune la sirène une arène une narine
un nid un ananas le ressort lire luire alunir
Léna Inès Nina Anna Liu René Aline
Une nuit, la lune a lui sur la rue.
La sirène a sonné à l’arsenal.
Modèle
N n
Dictée
Inès ira à Rio.
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Leçon 16
on in
lon pon ron sin rin tin mon son bon chon lin ins pin min inva inté
malin insolite câlin câline inconnu invité active polisson marron long rond consolée
raconté un ponton un chemin un rêve le néon un capuchon un poussin elle raconte il remonte
il ronronne elle installe il vint elle parvint
Manon Antonin Martin Léon
Lorsque on et in (ainsi que an, à la leçon 17) sont suivis d’une voyelle, leurs deux lettres se prononcent séparément.
Exemples: so-nate ;
Mi-nus ; a-nimal.
Le redoublement de la consonne n rend sa valeur sonore propre
à la voyelle qui le précède.
Exemples : so-nne ; i-nné ;
a-nnée. On retrouvera cette règle avec la consonne m (amm; omm;
imm).
Articulons !
« Un malin lapin câlin pousse le poussin sur le chemin. »
Un marin rêve
Un marin inconnu monte un matin sur le ponton.
Il s’arrête, s’installe, assis sur son sac. Il rêve, un souvenir… une larme coule. Son navire arrive.
Il va partir pour le Chili !
Partons au marché !
Partons au marché ! Nous achèterons melons, marrons, et potiron. Non, arrêtons-nous ! Un tintamarre remonte la rue, une alarme sonne, sonne... Le vacarme s’installe sur la ville ! Étonnés, nous écoutons et nous tournons les talons ! Pour les melons, les marrons, et le potiron, nous repasserons !
Dictée
Sur son coussin, le chat Minus ronronne.
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Leçon 24
Z z im
za zi zé bim lim sim zè zo zon zur zin zom zan zar azu chim tim pim
bizarre limpide zéro une dizaine onze une douzaine l’azur le lézard la rizière un zébu
un chimpanzé l’impasse l’impôt du Jazz l’horizon un bazar un zoo Zoé Aziz Zorro
Tarzan Mozart l’Amazonie le Venezuela
Zoé aime
Zoé aime : la couleur de l’azalée du Japon, les mélèzes de Sibérie, une mélodie de Mozart, un air de jazz, l’odeur du jasmin dans le jardin d’Aziz, l’azur limpide de l’été, la lumière de midi, la chaleur du mur et l’immobilité du lézard, le chant de la rivière, et puis, la nuit, la lune sur l’horizon.
Elle aime aussi : la vue distante des champs de colza à Vézelay.
Elle aimerait : partir pour l’Amazonie ; parcourir le Venezuela.
Ou fuir seule dans la forêt et nourrir de l’amitié pour une maman chimpanzé.
Elle a aussi un rêve bizarre : faire la culture du riz, et venir dans la rizière assise sur son zébu à bosse.
Elle n’aime pas : se souvenir de rêves abandonnés, zappés, disparus à jamais.
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Articulons !
« Onze ou douze lézards bizarres se baladent au bazar de Zanzibar. »
Modèle
Z z
Dictée
Zoé aime la lune sur l’horizon.
Elle aimerait partir pour l’Amazonie.
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Leçon 39
c
/ss/
cé ci cen cer ceau uce
èce ance auce cin ence ince once orce cem ceu inci
douce féroce récent docile difficile un rapace un citron une naissance une différence un délice
un pouce une enfance une écorce des ciseaux un accent participer réciter avancer ici ceci
cela celui-ci celui-là cinq cinquante cent centaine Alice Vincent Clémence Lucie l’Océan
Pacifique la Grèce la France Nancy
On pourra attirer l’attention sur la césure des syllabes dans « accent »
(ac/cent). On observera que « malice » est l’anagramme de « limace », obtenu par changement de place d’une seule syllabe.
Articulons !
« Face au féroce rapace et à la limace sans malice, Alice fait la grimace ».
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On dit de drôles de choses
On dit souvent de drôles de choses quand on parle. Mon père m’appelle « ma puce ». Ma mère me dit : « qu’est-ce qui te rend si gaie mon pinson ? », ou me reproche d’être bavarde comme une pie. Notre institutrice, qui aime le silence, s’écrie quand on fait un peu de chahut : « C’est un vrai cirque ici ! ». Nous n’avons pourtant dans notre classe ni trapézistes ni dompteurs !
On dit aussi : « Mais où ai-je la tête ? » quand on a oublié quelque chose ou qu’on s’est trompé. Comme si notre tête avait quitté son cou pour aller faire un tour ! Mon oncle se plaint souvent : « Je n’ai plus un radis. Ah, tout n’est pas rose dans la vie ! ». Mon frère m’a dit : « Tu es bête comme chou. Si tu restes plantée là, tu vas prendre racine. Tu ferais mieux de courir ventre à terre. Maman t’attend ». Si je me fâche, c’est lui qui va prendre ses jambes à son cou ! Il m’agace ! Et si je me casse la tête sur un livre compliqué, va-t-il m’inviter à recoller les morceaux ?
Dictée
La langue que nous parlons est pleine de ruses et de malice !
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Leçon 46
un y
/ii/
cun lun mun jun bun fun tun oya oyé oyau ayé ayu
Le graphème un devient exceptionnellement um (dans humble et parfum).
Jusqu’à présent, le y a été étudié dans ses emplois où il vaut i.
Dans cette leçon, on étudie les emplois où il vaut deux i comme dans tuyau (« tui-iau »).
Précédé de a ou de o, le premier i de y donne
/ai / comme dans crayon, ou /oi / comme dans loyer.
Le second i appartient, lui, à la syllabe suivante :
/ion / dans crayon
(« crai-ion »), /ieu / dans
soyeux (« soi-ieux ») etc.
On pourra indiquer des exceptions comme dans kayak et Bayonne.
Dans certains mots,
y se prononce comme un i mouillé (yaourt, Yasmina,
Lyon).
brun commun joyeux moyen soyeux incroyable rayé payé joyeuse effrayant effrayé
employée envoyée un emprunt un parfum les uns un rayon un loyer une rayure un tuyau
les voyages les pays les voyelles les yeux le yaourt le crayon un moyen payer tutoyer
envoyer s’ennuyer Royan Yasmina Yannis
Lyon Yémen
Articulons !
« Monté par erreur sur le crocodile le crapaud en coasse d’horreur.»
« Bonjour, mon petit père »
« Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin
De venir dans ma chambre un peu chaque matin ;
Je l’attendais ainsi qu’un rayon qu’on espère ;
Elle entrait, et disait : « Bonjour, mon petit père » ;
Prenait ma plume, ouvrait mes livres, s’asseyait
Sur mon lit, dérangeait mes papiers, et riait,
Puis soudain s’en allait comme un oiseau qui passe. »
Victor Hugo
Bonjour Lundi,
Comment va Mardi ?
Très bien Mercredi.
Je viens de la part de Jeudi
Dire à Vendredi
Qu’il se prépare Samedi
Pour le voyage de Dimanche.
Comptine
Dictée
Yasmina est joyeuse : depuis lundi elle fait un incroyable voyage.
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Leçon 49
aill eill euill ouill
taill meill feuill bouill daill gaill raill vaill beill reill teill veuill douill mouill nouill
taillé déraillé entaillé ensoleillé émerveillé réveillé ensommeillé effeuillé bouilli
chatouillé débarbouillé rouillé une abeille
une bouteille une corbeille une bataille une médaille une paille une feuille la muraille
le maillot le fouillis le meilleur la groseille l’oreille le bouillon la merveille la feuille
les taillis il vieillit elle se débrouille veuillez il farfouille Marseille Versailles
L’averse
« Un arbre tremble sous le vent.
Les volets claquent.
Comme il a plu, l’eau fait des flaques.
Des feuilles volent sous le vent
Qui les disperse
Et, brusquement, il pleut à verse. »
Francis Carco
Un daim bondit
« Un, deux, puis encore !
Un daim bondit, un daim bondit à travers
Les taillis de la mare où boivent les cerfs.
Moi seul, battant le bois, j’ai vu cela,
Un, deux, puis encore ! »
Rudyard Kipling
Chut !
« Chut… !
C’est l’automne
Les feuilles chutent. »
Michelle Rivalland
Dictée
Les feuilles chutent dans le fouillis des taillis où bourdonne l’abeille.
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Récréation
Des intrus se sont glissés dans cette photo de Robert Doisneau. Les élèves peuvent s’amuser à les identifier.
un « i » une sirène le renard un rat une poule l’ours la tortue la lune la pie un âne, une larme une tomate
Récréation
Des intrus se sont glissés dans ce tableau d’Auguste Renoir. Les élèves peuvent s’amuser à les identifier.
un œuf des fourmis un pingouin
La Joconde un hippopotame un hérisson du jazz
Les signes de ponctuation
.
le point
,
la virgule
;
le point virgule
!
le point d’exclamation
?
le point d’interrogation
:
les deux points
...
les points de suspension
« »
les guillemets
’
l’apostrophe le trait d’union
-
Les signes diacritiques e
l’accent aigu
e a u
l’accent grave
e a i o u
l’accent circonflexe
c
la cédille
Parce que ces signes
(diacritiques et de ponctuation) ont une place importante le tréma
i e
dans la lecture et l’écriture, il est nécessaire que les élèves y prêtent une grande attention.
La valeur de la cédille et du tréma, pas encore abordée, sera étudiée plus loin.
25
Table des matières
Introduction
Guide d’utilisation
Leçon 1
Leçon 2
Leçon 3
Leçon 4
Leçon 5
Leçon 6
Leçon 7
Leçon 8
Leçon 9
Leçon 10
Leçon 11
Leçon 12
Leçon 13
Leçon 14
Leçon 15
a, i e, é, è, ê u, o, y l s r n un, une ou ch m, â t, ô c, et
/é/ p, es
/è/ v, est
/è/
La promenade des signes
21
22
19
20
17
18
15
16
23
24
26
13
14
11
12
5
8
28
Leçon 16
Leçon 17
Leçon 18
Leçon 19
Leçon 20
Leçon 21
Leçon 22
Leçon 23
on, in h, an d f b ai, au eu, eur j, am
Signes de ponctuation
Signes diacritiques
Leçon 24
Leçon 25
Leçon 26
Leçon 27
Leçon 28
z, im g, gu k, om s
/z/ oi, en, oin
Le repas des images 58
Leçon 29
Leçon 30
ain, em q, qu, et
/è/
Leçon 31
les, des, mes, tes, ses
Leçon 32
_
ent
60
62
64
66
Leçon 33
_
er
/é/
,
_
ier
/ié/
Leçon 34
_
ez
/é/
,
_
ied
/ié/
Leçon 35
Leçon 36
Leçon 37
Leçon 38
68
70
x, ex ei, eau
72
74
pr, br, tr, dr, cr, gr, fr, vr
76
pl, bl, cl, gl, fl, vl
78
46
47
52
54
48
50
56
42
44
38
40
34
36
30
32
Leçon 39
Leçon 40
Leçon 41
Leçon 42
c
/ss/
ç g
/j/
, gn ell, eff, emm, enn err, ess, ett
Au marché d’art frais 88
Leçon 43
Leçon 44
Leçon 45
Leçon 46
Leçon 47
Leçon 48
Leçon 49
Leçon 50
Leçon 51
Leçon 52
ien, ey, ein ec, ef, er, ep, el, es, ed ph
/f/
, yn, ym un, y
/ii/
, um ti
/si/ eil, ail, euil aill, ouill, eill, euill ill, œil, ueil
ï, ë w, emment
/aman/
98
100
102
104
94
96
90
92
106
108
L’écriture et le dessin
Différents systèmes d’écriture
L’origine des images et des textes
110
120
Alphabet : les lettres cursives et d’imprimerie
114
Les deux écritures des nombres
118
124
80
82
84
86
27

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