Bull AIX 4.3 Manuel utilisateur

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Bull AIX 4.3 Manuel utilisateur | Fixfr
Bull
AIX 4.3 Guide de gestion du système
Communications et réseaux
REFERENCE
86 F2 31JX 02
Bull
AIX 4.3 Guide de gestion du système
Communications et réseaux
Logiciel
Octobre 1999
BULL ELECTRONICS ANGERS
CEDOC
34 Rue du Nid de Pie – BP 428
49004 ANGERS CEDEX 01
FRANCE
REFERENCE
86 F2 31JX 02
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Bull S.A. 1992, 1999
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Marques déposées
Toutes les marques déposées sont la propriété de leurs titulaires respectifs.
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UNIX est une marque déposée licenciée exclusivement par X/Open Company Ltd.
An 2000
Le produit documenté dans ce manuel est agréé pour l’An 2000.
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A propos de ce manuel
Ce manuel s’adresse aux administrateurs système AIX qui gèrent les connexions du
système au réseau. Pour aborder ce manuel, il est recommandé de bien connaître le
système d’exploitation de base (BOS), ainsi que les points traités dans les manuels AIX 4.3
Guide d’administration : système d’exploitation et unités et AIX 4.3 Guide de l’utilisateur :
communications et réseaux.
A qui s’adresse ce manuel ?
Ce manuel s’adresse aux administrateurs système effectuant les tâches de gestion du
système impliquant des communications dans un réseau.
Mode d’emploi du manuel
Chaque chapitre, structuré généralement de façon identique, commence par des
informations d’ordre général, puis continue par des informations relatives à l’installation et à
la configuration, la maintenance et la détection des incidents, puis conclut par des
informations de référence. Les informations concernant les procédures se trouvent près des
informations conceptuelles correspondantes pour un accès plus facile.
Conventions typographiques
Les conventions typographiques suivantes sont utilisées dans ce manuel :
Gras
Commandes, mots-clés, fichiers, répertoires et autres éléments
dont le nom est prédéfini par le système.
Italique
Paramètres dont le nom ou la valeur est fourni par l’utilisateur.
Espacement fixe
Exemples (valeurs spécifiques, texte affiché, code programme),
messages système ou données entrées par l’utilisateur.
ISO 9000
Ce produit répond aux normes qualité ISO 9000.
Prise en charge AIX pour X/Open UNIX95 Specification
AIX est conçu pour prendre en charge la X/Open UNIX95 Specification permettant la
portabilité de systèmes basés sur UNIX. Plusieurs interfaces nouvelles ont été ajoutées, et
d’autres améliorées, pour respecter cette spécification. AIX 4.3 est encore plus ouvert et
plus portable au niveau des applications.
Dans le même temps, la compatibilité avec les versions antérieures d’AIX est préservée.
Ceci est possible grâce à la création d’une nouvelle variable d’environnement, qui permet
de définir l’environnement pour chaque système, utilisateur ou processus.
Pour déterminer comment développer une application portable UNIX95, vous pouvez avoir
besoin de vous reporter à la X/Open UNIX95 Specification.
Préface
iii
Bibliographie
Les manuels suivants complètent la documentation sur les communications.
AIX - Bibliographie, CEDOC 86 F2 71WE.
AIX 4.3 Guide d’administration : système d’exploitation et unités,
CEDOC 86 F2 99HX.
AIX 4.3 Guide de l’utilisateur : communications et réseaux,
CEDOC 86 F2 98HX.
AIX General Programming Concepts : Writing and Debugging Programs,
CEDOC 86 A2 34JX.
AIX Commands Reference, CEDOC 86 A2 38JX à 86 A2 43JX.
AIX 4.3 Guide d’installation, CEDOC 86 F2 43GX.
La section TTY Subsystem Overview du manuel AIX General Programming Concepts :
Writing and Debugging Programs donne des informations d’ordre général sur les disciplines
de ligne et le code tty.
Voir aussi les documentations suivantes :
Token–Ring Network Architecture Reference, référence SC30–3374.
Albitz, Paul and Liu, Cricket, [1992], DNS and BIND in a Nutshell, O’Reilly & Associates,
Inc., Sebastopol, CA, ISBN 0–56592–010–4.
Comer, Douglas E., [1991], Internetworking with TCP/IP, Volume I: Principles, Protocols,
and Architectures, Prentice Hall, Englewood Cliffs, NJ, ISBN 0–13–468505–9.
Comer, Douglas E. and Stevens, David L., [1991], Internetworking with TCP/IP, Volume II:
Design, Implementation, and Internals, Prentice Hall, Englewood Cliffs, NJ,
ISBN 0–13–472242–6.
Costales, Bryan, Eric Allman, and Neil Rickert, sendmail, O’Reilly & Associates, Inc.,
Sebastopol, CA, 1993.
Hunt, Craig, [1992], TCP/IP Network Administration, O’Reilly & Associates, Inc., Sebastopol,
CA, ISBN 0–93–717582–X.
Stern, Hal, [1991], Managing NFS and NIS, O’Reilly & Associates, Inc., Sebastopol, CA,
ISBN 0–93–717575–7.
Stevens, Richard W., [1990], UNIX Network Programming, Prentice Hall, Englewood Cliffs,
NJ, ISBN 0–13–949876–1.
Tanenbaum, Andrew S., Computer Networks, Prentice Hall, Englewood Cliffs, NJ,
ISBN 0–13–165183–8.
Vanel, Laurent, Steve Gardner, Praben Prima, Simon Robertson, and Oreste Villari, AIX and
Windows NT: Solutions for Interoperability, International Business Machines, Inc.
http://www.redbooks.ibm.com
Commande de manuels
Pour commander ce manuel, adressez–vous à Bull Electronics Angers S.A. CEDOC, dont
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Si vous disposez de la brochure AIX - Bibliographie, consultez-la pour savoir comment vous
procurer les publications qui vous intéressent.
iv
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Table des matières
A propos de ce manuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Chapitre 1. Communications et réseaux : généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Fonctions de communication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Présentation des réseaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Réseaux physiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Support de communication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Protocoles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Adresses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Domaines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Passerelles et ponts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Routage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Noeud local et noeud distant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Serveur et client . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Communication avec d’autres systèmes d’exploitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Chapitre 2. Messagerie électronique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Gestion du courrier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Gestion des alias . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Fichier /etc/aliases . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Création d’alias de système local . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Création d’une base de données d’alias . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Gestion des fichiers et répertoires de file d’attente courrier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Impression de la file d’attente courrier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Fichiers de file d’attente courrier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Spécification des délais au démon sendmail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Exécution forcée de la file d’attente courrier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Intervalle de traitement de la file d’attente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Transfert de file d’attente courrier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Lancement du démon sendmail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Arrêt du démon sendmail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Gestion de la journalisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Gestion du journal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Journalisation du trafic . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Journalisation des données statistiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Affichage des informations des programmes facteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Mise au point de sendmail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Protocoles IMAP (Internet Message Access Protocol)
et POP (Post Office Protocol) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration des serveurs IMAP et POP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
syslog . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Informations de référence du courrier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Liste des commandes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Liste des fichiers et répertoires courrier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Liste des commandes IMAP et POP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Chapitre 3. Protocole TCP/IP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Préparation du réseau TCP/IP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Installation et configuration pour TCP/IP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration de TCP/IP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Commandes de gestion système TCP/IP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration d’une liste de contrôle du réseau TCP/IP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Protocoles TCP/IP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
IP version 6 - Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
IPv6 dans AIX : Informations complémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Suivi de paquet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
En-têtes de paquet au niveau interface de réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Protocoles Internet de niveau réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Protocoles Internet de niveau transport . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Protocoles Internet de niveau application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Nombres réservés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Cartes réseau TCP/IP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Installation d’une carte réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration et gestion des cartes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Cartes ATM Turboways 100 et 155 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Interfaces de réseau TCP/IP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration automatique des interfaces de réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Réseaux avec plusieurs interfaces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Gestion d’interfaces de réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Adressage TCP/IP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Adresses Internet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Adresses de sous-réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Adresses de diffusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Adresses de bouclage local . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Adresses Internet officielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Affectation des adresses et paramètres TCP/IP - Protocole DHCP . . . . . . . . . . . . .
Le serveur DHCP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Préparation de DHCP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration de DHCP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
DHCP et DDNS (Dynamic Domain Name System –
Système de noms de domaine dynamique) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Compatibilité DHCP avec les versions antérieures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Options connues du fichier de serveur DHCP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Syntaxe du fichier de serveur DHCP
pour le fonctionnement général du serveur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Syntaxe du fichier de serveur DHCP pour la base de données db_file . . . . . . . .
DHCP et gestion NIM (Network Installation Management) . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration de TCP/IP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Prérequis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Mise à jour de la liste des hôtes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Démons TCP/IP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Sous-systèmes et sous-serveurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Fonction SRC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration du démon inetd . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Services réseau client . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Services réseau serveur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Résolution de noms sous TCP/IP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Système d’appellation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Résolution locale des noms (/etc/hosts) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Préparation à la résolution DNS (DOMAIN) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration des serveurs de noms . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Configuration d’un serveur expéditeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration de serveur exclusivement expéditeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration d’un hôte avec serveur de noms . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration de zones dynamiques sur le serveur de noms DNS . . . . . . . . . . . .
Routage TCP/IP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Routage statique ou dynamique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Passerelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Planification des passerelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration d’une passerelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Sécurité des routes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Suppression manuelle de routes dynamiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration du démon routed . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration du démon gated . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Obtention d’un numéro de système autonome . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Recherche de MTU d’accès . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Protocole SLIP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration de SLIP pour modem . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration de SLIP pour câble de modem nul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Désactivation d’une connexion SLIP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Suppression d’un TTY . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Protocole asynchrone point-à-point (PPP) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Processus utilisateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration du protocole asynchrone PPP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Protocoles PPP et SNMP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Normes QoS (Qualité du service) TCP/IP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Modèles QoS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Normes prises en charge et ébauches de normes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Installation de QoS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration de QoS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Identification des problèmes au niveau du QoS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Référence QoS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Sécurité TCP/IP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Système de protection du système d’exploitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Système de protection de TCP/IP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Protection des commandes TCP/IP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Processus sécurisés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Base NTCB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Protection des données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Identification des incidents TCP/IP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Incidents de communication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Incidents de résolution de noms . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Incidents de routage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Incidents SRC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Incidents liés à telnet ou rlogin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Incidents de configuration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Incidents courants sur les interfaces de réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Incidents de livraison de paquets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Incidents au niveau du protocole DHCP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Informations de référence TCP/IP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Liste des commandes TCP/IP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Liste des démons TCP/IP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Raccourcis SMIT pour TCP/IP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Liste des méthodes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Liste des fichiers TCP/IP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Liste des RFC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Préface
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3-170
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vii
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Accès aux RFC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
API à chargement dynamique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Noms de fonctions et prototypes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Utilisation de l’API à chargement dynamique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Procédures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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3-172
3-172
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Chapitre 4. Sécurité IP (Internet Protocol) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Avantages d’un VPN (Virtual Private Network) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Fonctions de sécurité IP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Fonctions IKE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Liens de sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Gestion des clés et tunnels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Prise en charge du tunnel IKE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Tunnels manuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Fonctions de filtrage natif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Installation de la sécurité IP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Chargement de la fonction de sécurité IP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration de la sécurité IP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Tunnels / Filtres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Tunnels et liens de sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Choix d’un type de tunnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration de base (tunnels manuels ou IBM) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Règles de filtres statiques et exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration avancée des tunnels manuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration des tunnels IKE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Règles de filtres prédéfinies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Règles de filtre prédéfinies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Fonctions de journalisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Coexistence de la sécurité IP et de Secured Network Gateway 2.2/IBM
Firewall 3.1/3.2 d’IBM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Identification des incidents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Débogage des erreurs au niveau du tunnel IKE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Fonctions de suivi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ipsecstat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Interfonctionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Informations de référence sur la fonction de sécurité IP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Liste des commandes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Liste des méthodes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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4-36
4-36
4-36
Chapitre 5. Unités TTY et communications série . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Généralités TTY . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Variable TERM pour différents écrans et terminaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Définition des caractéristiques de terminal TTY . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Définition des attributs de l’unité TTY raccordée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Gestion des unités TTY . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Utilitaire d’écran dynamique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Fichier de configuration de terminal dsinfo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Affectation de touches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Affectation d’écran dynamique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Description du fichier dsinfo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Modems . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Modems génériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Ajout d’un TTY pour le modem . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Guide de gestion du système : communications et réseaux
Configuration du modem . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Modems Hayes et compatibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Conseils . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Résolution des incidents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Questionnaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Récapitulatif des commandes AT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Emulation ATE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Généralités sur la configuration d’ATE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Personnalisation d’ATE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration d’ATE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Prérequis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Procédure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Identification des incidents TTY . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Incident : TTY : Régénération trop rapide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Informations journalisées et identificateurs de journal TTY . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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5-39
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5-40
5-40
5-41
Chapitre 6. Cartes Micro Channel, ISA et PCI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Cartes Micro Channel pour réseaux longue distance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Cartes Multiport/2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Cartes Portmaster . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pilote d’unité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Procédure de configuration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Cartes ISA/PCI pour réseaux longue distance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Cartes Multiport/2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration de la carte Multiport/2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Objets et attributs de la carte Multiport/2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Carte Multiport/2-Gestion PM (Power Management) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pilote d’unité multiprotocole HDLC 2 ports . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration de la carte Multiprotocole 2 ports . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Présentation de la carte ARTIC960HX PCI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration du pilote d’émulation MPQP COMIO
sur la carte ARTIC960HX PCI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Chapitre 7. Protocole DLC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Environnement GDLC – généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Critères GDLC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Mise en oeuvre de l’interface GDLC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Installation de DLC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Opérations ioctl sur l’interface GDLC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Point d’accès au service . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Station de liaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Mode Local-Busy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Mode Short-Hold . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Test et suivi d’une liaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Statistiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Services spéciaux du noyau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Identification des incidents GDLC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Informations d’état DLC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Consignation des erreurs DLC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Suivi d’une station de liaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Suivi du moniteur LAN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Gestion des pilotes d’unités DLC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Chapitre 8. Utilitaires réseau (BNU) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Présentation de BNU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Fonctionnement de BNU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Structure de répertoires et de fichiers BNU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Sécurité de BNU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Démons BNU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration de BNU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Prérequis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Collecte des informations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Procédure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Contrôle automatique de BNU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Appel automatique BNU des systèmes distants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Fichier /etc/uucp/Systems . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Édition du fichier Devices pour connexion câblée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Édition du fichier Devices pour connexion automatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Édition du fichier Devices pour TCP/IP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Maintenance de BNU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Fichiers journaux BNU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Commandes de maintenance BNU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Contrôle d’une connexion distante BNU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Contrôle du transfert de fichier BNU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Résolution des incidents BNU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Résolution des incidents de connexion BNU via le démon uucico . . . . . . . . . . . .
Communication avec des systèmes UNIX via la commande tip . . . . . . . . . . . . . .
Fichiers de configuration BNU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Exemple de configuration BNU pour connexion TCP/IP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Exemple de configuration BNU pour connexion téléphonique . . . . . . . . . . . . . . . .
Exemple de configuration BNU pour connexion directe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Référence des fichiers, commandes et répertoires BNU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Répertoires BNU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Fichiers BNU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Commandes BNU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Démons BNU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Chapitre 9. Administration du réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Administration de réseau avec SNMP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Règles d’accès de SNMP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Démon SNMP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration du démon SNMP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Fonctionnement du démon SNMP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Traitement d’un message et authentification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Traitement d’une requête . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Traitement d’une réponse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Traitement d’une interruption . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Support du démon SNMP pour la famille EGP de variables MIB . . . . . . . . . . . . . . . .
Exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Conformité RFC du démon SNMP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Restrictions d’implémentation du démon SNMP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Fonction de journalisation du démon SNMP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Journalisation à partir de la ligne de commande snmpd . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Journalisation à partir du fichier de configuration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Journalisation par le démon syslogd . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Incidents liés au démon SNMP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Interruption prématurée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Défaillance du démon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Guide de gestion du système : communications et réseaux
Accès impossible aux variables MIB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Accès impossible aux variables MIB dans une entrée de communauté . . . . . . .
Absence de réponse de l’agent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Message noSuchName . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Chapitre 10. Système de fichiers NFS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Système de fichiers NFS : généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Services NFS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Listes de contrôle d’accès (ACL) sous NFS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Système de fichiers cache (CacheFS) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Mappage de fichiers sous NFS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Types de montage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Processus de montage NFS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Fichier /etc/exports . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Fichier /etc/xtab . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Implémentation de NFS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Contrôle de NFS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Installation et configuration de NFS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Etapes de configuration de NFS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration d’un serveur NFS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration d’un client NFS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Exportation d’un système de fichiers NFS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Annulation de l’exportation d’un système de fichiers NFS . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Modification d’un système de fichiers exporté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Activation de l’accès racine à un système de fichiers exporté . . . . . . . . . . . . . . . .
Montage explicite d’un système de fichiers NFS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Montage automatique d’un système de fichiers à l’aide de AutoFS . . . . . . . . . . .
Etablissement de montages NFS prédéfinis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Démontage d’un système de fichiers monté explicitement ou automatiquement
Suppression de montages NFS prédéfinis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
PC–NFS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Service d’authentification PC–NFS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Service d’impression en différé PC–NFS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration du démon rpc.pcnfsd . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Lancement du démon rpc.pcnfsd . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Vérification de la disponibilité du démon rpc.pcnfsd . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
WebNFS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Gestionnaire NLM (Network Lock Manager) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Architecture du gestionnaire NLM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Verrouillage des fichiers du réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Processus de reprise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Lancement du gestionnaire NLM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Dépannage du gestionnaire NLM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
NFS sécurisé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Confidentialité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Confidentialité dans NFS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Nom des entités réseau pour l’authentification DES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Fichier /etc/publickey . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Remarques sur l’amorçage des systèmes à clé publique . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Remarques sur les performances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Administration de NFS sécurisé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration de NFS sécurisé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Exportation d’un système de fichiers via NFS sécurisé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Montage d’un système de fichiers NFS sécurisé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Identification des incidents NFS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Inaccessibilité des fichiers en montage fixe ou logiciel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Liste de contrôle pour l’identification des incidents NFS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Erreurs d’écriture asynchrone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Messages d’erreur NFS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Problèmes de temps d’accès à NFS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Informations de référence NFS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Liste des fichiers NFS (Network File System) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Liste des commandes NFS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Liste des démons NFS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Sous–routines NFS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Chapitre 11. AIX Fast Connect pour Windows . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Présentation de AIX Fast Connect pour Windows . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Concepts et termes courants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Limitations relatives à AIX Fast Connect pour Windows . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
AIX Fast Connect pour Windows Caractéristiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Caractéristiques matérielles du serveur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Caractéristiques logicielles du serveur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Caractéristiques du matériel client . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Caractéristiques du logiciel client . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
AIX Fast Connect pour Windows Pack produit et installation . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pack produit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Installation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
AIX Fast Connect pour Windows Configuration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Paramètres configurables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration du partage d’imprimantes et de fichiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration utilisateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration d’interfaces réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration initiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
AIX Fast Connect pour Windows Administration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Mappage de noms de fichiers AIX longs vers des noms de fichiers DOS . . . . . .
Connexion de clients PC à AIX Fast Connect pour Windows . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Configuration TCP/IP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Fonction d’administration et d’authentification de l’utilisateur . . . . . . . . . . . . . . . .
NetBIOS Name Service (NBNS) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Groupes de travail, domaines et comptes utilisateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Utilisation de mots de passe (texte en clair) avec Windows 98
ou Windows NT 4.0 (Service Pack 3) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Navigation sur le réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Mappage d’unités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Utilisation d’imprimantes Fast Connect . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
AIX Fast Connect pour Windows Identification des problèmes . . . . . . . . . . . . . . . . .
Suivi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Journaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Problèmes courants et solutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
11-1
11-2
11-2
11-7
11-8
11-8
11-8
11-8
11-8
11-9
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11-9
11-11
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11-13
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11-14
11-14
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11-21
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11-24
11-24
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11-26
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11-27
Index . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
X-1
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Chapitre 1. Communications et réseaux : généralités
Ce chapitre présente les concepts de base pour la compréhension des systèmes en
réseau. Il est destiné à l’administrateur système peu familiarisé avec les réseaux. Ceux qui
maîtrisent déjà ces concepts sous UNIX peuvent passer directement au chapitre suivant.
Un réseau est la combinaison d’un ou plusieurs ordinateurs interconnectés. Le réseau
physique regroupe les éléments matériels du réseau (cartes, câbles, concentrateurs, lignes
téléphoniques, etc). Quant au réseau logique, il comporte les éléments logiciels et le
modèle conceptuel du réseau.
Les concepts présentés sont les suivants :
• Fonctions de communication, page 1-2
• Présentation des réseaux, page 1-3
• Réseaux physiques, page 1-5
• Support de communication, page 1-6
• Communication avec d’autres systèmes d’exploitation, page 1-8.
Communications et réseaux : généralités
1-1
Fonctions de communication
Les réseaux offrent diverses fonctions de communication dédiées aux applications et aux
utilisateurs, notamment :
• Envoi de courrier électronique.
• Emulation d’un terminal ou connexion à un autre ordinateur.
• Transfert de données.
• Exécution de programmes résidant sur un noeud distant.
L’application de réseau la plus répandue est la messagerie électronique (e–mail).
Elle permet à deux utilisateurs de se transmettre des messages, sur le même système
(auquel cas, le réseau n’est pas nécessaire), sur deux sites différents ou à travers le
monde.
Un réseau de communication permet également à un système d’en simuler un autre de
façon à accéder aux informations comme s’il était un autre type d’ordinateur ou de terminal.
La connexion par le réseau à un système distant donne accès aux mêmes programmes et
fichiers qu’avec une connexion locale sans réseau.
Les données sont transférables par le réseau d’un système à un autre, qu’il s’agisse de
fichiers, de répertoires ou de systèmes de fichiers complets. Elles peuvent être
sauvegardées à distance et dupliquées sur plusieurs machines pour parer aux défaillances
matérielles.
Plusieurs protocoles ont été établis pour permettre aux applications et aux utilisateurs d’un
système d’appeler des procédures et des applications d’un autre système. Ce dispositif est
très utile dans certains environnements, notamment pour alléger la charge des routines
particulièrement lourdes des applications scientifiques et techniques.
1-2
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Présentation des réseaux
La complexité des réseaux informatiques modernes a donné lieu à plusieurs modèles
conceptuels de réseaux. Le plus connu est le modèle de référence pour l’interconnexion
des systèmes ouverts (OSI) proposé par l’organisation internationale de normalisation
(ISO), aussi appelé modèle OSI en sept couches. Ces couches sont numérotées à partir du
niveau le plus bas (physique).
7
Application
6
Présentation
5
Session
4
Transport
3
Réseau
2
Liaison
1
Physique
Les niveaux 1 à 3 sont propres aux réseaux et varient en fonction du réseau physique
utilisé. Les niveaux 4 à 7 couvrent les fonctions de haut niveau, indépendantes du réseau.
Chacune de ces couches décrit une fonction de communication spécifique et non un
protocole donné. Elle fonctionne comme suit :
Physique
Décrit le support physique du réseau (par exemple, le câble à fibre
optique requis pour un réseau FDDI).
Liaison
Assure la transmission des données à travers la couche physique (qui,
par nature, n’est pas fiable).
Réseau
Gère les connexions aux autres machines du réseau.
Transport
Assure l’acheminement des données sans erreur.
Session
Gère les connexions entre les applications.
Présentation
Met en forme les données pour les rendre cohérentes vis-à-vis des
applications.
Application
Englobe les applications qui utilisent le réseau.
Le modèle de référence OSI, utile pour la présentation conceptuelle, n’est en pratique pas
toujours scrupuleusement suivi par les protocoles de réseau. Par exemple, lors de la
discussion du protocole TCP/IP, les fonctions Application et Présentation peuvent être
combinées à un niveau unique, de même que les couches Session et Transport, ainsi que
les couches Liaison et Physique.
Chaque couche du modèle OSI communique avec la couche équivalente sur la machine
distante (cf. figure Modèle de référence OSI). Elle transmet les données uniquement aux
couches situées immédiatement au-dessus ou au-dessous d’elle. Chaque couche
encapsule les informations héritées des couches supérieures et ajoute ses propres
informations d’en-tête (et de fin pour la couche Liaison).
7 Application
Données
6 Présentation
En–tête Données
5 Session
En–tête
4 Transport
En–tête
En–tête
2 Liaison
1 Physique
Données
En–tête
3 Réseau
En–tête
Données
Données
Données
Fin
Données
Communications et réseaux : généralités
1-3
Les réseaux offrent nombre de possibilités aux entreprises et aux particuliers. Par exemple :
• Entrée de données,
• Recherche de données,
• Soumission par lots à distance,
• Partage des ressources,
• Partage des données,
• Courrier électronique.
L’entrée des données se fait directement dans des fichiers de données locaux ou distants,
ce qui permet de réduire les étapes intermédiaires de type postage, enregistrement et
validation. Par là-même, les risques d’échec ou d’erreur liés à un transfert en plusieurs
étapes sont réduits. La recherche des données consiste à examiner des fichiers de
données pour obtenir des informations particulières. Leur mise à jour consiste à modifier,
ajouter ou supprimer des informations stockées dans des fichiers locaux ou distants. La
soumission par lots à distance consiste à entrer à distance des trains de données traités le
plus souvent durant la nuit ou une période de faible activité. Pour toutes ces fonctions, les
communications et réseaux se révèlent non seulement souhaitables mais aussi
indispensables.
Les réseaux autorisent également le partage des ressources : données, programmes,
espace de stockage et périphériques (tels que les imprimantes, les modems, les terminaux
et les disques inamovibles). Cette particularité accroît à la fois la rentabilité du système
(périphériques partagés) et sa fonctionnalité (une seule copie des programmes et fichiers,
évitant ainsi tout problème de cohérence inhérent aux copies multiples).
Les réseaux offrent enfin un outil de communication par courrier électronique (ou ”e–mail”).
Les utilisateurs peuvent correspondre au sein d’un même système ou à travers le monde.
1-4
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Réseaux physiques
Le réseau physique est constitué par l’ensemble des câbles (coaxiaux, à paire torsadée,
optiques ou téléphoniques) qui relient les unités matérielles, les cartes des systèmes hôtes
raccordés et les éventuels concentrateurs, répéteurs, routeurs et ponts utilisés sur le
réseau. (Le terme hôte est employé dans le sens d’ordinateur connecté au réseau.)
Les réseaux physiques varient en fonction de leur taille et du type de matériel qui les
composent. On distingue généralement les réseaux locaux (LAN) des réseaux longue
distance (WAN). Un réseau local couvre une zone géographiquement réduite (1 à 10 km),
comme par exemple un immeuble de bureaux, un entrepôt, un campus, par opposition au
réseau longue distance qui dessert une zone plus vaste (pays, continent, etc.). On assiste
également à l’émergence d’un nouveau type de réseau, modèle intermédiaire appelé
réseau métropolitain (MAN). Dans ce guide, les réseaux MAN sont généralement englobés
dans les réseaux WAN.
Les réseaux locaux utilisent généralement des équipements Ethernet standard, IEEE 802.3
ou en anneau à jeton, et les réseaux longue distance et asynchrones utilisent les moyens
de communication fournis par les entreprises de télécommunications. Dans les deux cas,
les opérations effectuées sur le réseau physique sont généralement soumises à des
normes de communications réseau telles que EIA 232D ou CCITT V.35.
Communications et réseaux : généralités
1-5
Support de communication
Toute communication sur un réseau requiert un support matériel et logiciel. Le matériel est
l’équipement physique connecté au réseau physique. Le logiciel regroupe les programmes
et les pilotes de périphérique utilisés pour l’exploitation d’un système.
L’équipement matériel d’un système comprend les cartes et autres dispositifs qui donnent
accès ou font office d’interface entre la partie logicielle du système et le réseau physique.
Chacune de ces cartes doit être installée à un emplacement de carte d’entrée/sortie (E/S)
sur le système. D’autres dispositifs, tels que les modems, peuvent être raccordés à un port
standard de l’ordinateur.
Ces cartes sont compatibles avec les normes du réseau physique (par exemple, EIA 232D,
Smartmodem, V.25 bis, EIA 422A, X.21 ou V.35) et avec les protocoles utilisés (par
exemple, les protocoles SDLC, HDLC et bisynchrones). Le support logiciel, s’il n’est pas
intégré à la carte, est fourni par le pilote de la carte.
Protocoles
Tout logiciel de communication fait appel à un protocole (ou plusieurs), ensemble de règles
sémantiques et syntaxiques qui définissent comment les unités fonctionnelles assurent la
communication : livraison de l’information, conditionnement des données pour en assurer
l’intégrité jusqu’à destination, et chemin d’accès. Les protocoles se chargent également de
coordonner le flux de messages et leur acquittement.
Les protocoles interviennent à différents niveaux du noyau et ne peuvent être manipulés
directement. Leur activation s’effectue en fonction des programmes sollicités par l’utilisateur
au niveau de l’interface de programmation d’application (API) lors de l’exécution des tâches
(transfert de fichiers, connexion à distance, émulation de terminal, etc.).
Adresses
Les réseaux de communication ont une troisième caractéristique commune : la notion
d’adresse. Les adresses, associées à la fois au logiciel et au matériel, indiquent à la station
expéditrice ou au poste de contrôle comment identifier la station destinataire : elles
permettent de localiser les emplacements de stockage et de réception. Une adresse
physique est un code unique attribué à chaque unité ou station connectée à un réseau.
Par exemple, sur un réseau en anneau à jeton, la commande netstat –iv affiche l’adresse
de la carte dédiée à ce type de réseau. Il s’agit de l’adresse physique. La commande
netstat –iv procure également des informations d’adressage au niveau de l’utilisateur et de
la classe. Les adresses sont souvent définies par le logiciel, mais il arrive qu’elles soient
créées également par l’utilisateur.
Domaines
Liée au concept d’adresse, la notion de domaine est commune à un grand nombre de
réseaux de communication. La structure d’Internet, par exemple, illustre comment les
domaines définissent l’adresse IP (Internet Protocol). Internet est un réseau extensif qui
regroupe de nombreux réseaux de moindre envergure. Les adresses Internet sont
structurées hiérarchiquement en domaines pour faciliter le routage et l’adressage.
Au sommet de la structure se trouvent les catégories les plus générales, par exemple com
pour le secteur commercial, edu pour le secteur de l’enseignement et gov.
Le domaine com est divisé en domaines plus restreints correspondant aux entreprises
individuelles, ibm, par exemple. Ce domaine ibm.com est à son tour divisé en
sous-domaines qui, cette fois, correspondent aux adresses Internet des divers sites, par
exemple austin.ibm.com ou raleigh.ibm.com. C’est à ce niveau que commencent à
apparaître le nom des hôtes. Dans ce contexte, les hôtes sont les ordinateurs connectés au
réseau. Par exemple, le domaine austin.ibm.com peut comporter les systèmes hamlet
et lear, aux adresses respectives hamlet.austin.ibm.com et
lear.austin.ibm.com.
1-6
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Passerelles et ponts
Le réseau Internet regroupe une grande variété de réseaux faisant intervenir divers
matériels et logiciels.La communication entre ces réseaux hétérogènes s’effectue par le
biais de passerelles et de ponts. Un pont est une unité fonctionnelle qui relie deux réseaux
locaux pouvant utiliser la même procédure de contrôle de liaison logique (LLC), Ethernet
par exemple, mais des procédures de contrôle d’accès au support (MAC) différentes.
La passerelle, quant à elle, couvre un champ plus large : elle intervient au-dessus de la
couche Liaison et assure, s’il y a lieu, la conversion des protocoles et des interfaces pour
permettre à deux protocoles de communiquer entre eux. Elle permet le transfert des
données à travers les divers réseaux qui composent Internet.
Routage
L’utilisation de noms de domaines pour l’adressage et de passerelles pour le transfert
facilite grandement le routage, opération qui consiste à définir le parcours d’un message
jusqu’à sa destination. En effet, c’est le nom du domaine qui définit la destination : dans un
réseau étendu comme Internet, l’information est acheminée d’un réseau de communication
au suivant jusqu’à destination. Chacun des réseaux vérifie le nom du domaine en fonction
de ceux qu’il connaît et achemine l’information, jusqu’à l’extrémité logique suivante. Ainsi,
chaque réseau par lequel les données transitent participe au processus de routage.
Noeud local et noeud distant
Un réseau physique est utilisé par les systèmes hôtes qui y résident. Chacun de ces
systèmes hôtes peut être considéré comme un noeud sur le réseau. C’est-à-dire un point
adressable du réseau qui offre des services de traitement hôte. L’intercommunication entre
ces différents noeuds engendre les notions de local et de distant. Local s’applique aux
unités, fichiers ou systèmes directement accessibles à partir de votre système, sans
recourir à une ligne de communication. Distant s’applique aux unités, fichiers ou systèmes
accessibles à partir de votre système via une ligne de communication. En effet, les fichiers
locaux sont implantés sur votre système alors que les fichiers distants résident sur un
serveur de fichiers ou un autre noeud accessible via un réseau physique, par exemple, un
réseau Ethernet, un réseau en anneau à jeton ou des lignes téléphoniques.
Serveur et client
Le concept de client-serveur est lié aux notions de ”local” et de ”distant”. Un serveur est un
ordinateur qui fournit des données et services aux autres ordinateurs du réseau. Les types
de serveur les plus courants sont les serveurs de fichiers dans lesquels sont stockés des
fichiers, les serveurs de noms, qui stockent les noms et adresses, et les serveurs de code
qui stockent les programmes et applications.
Un client est un ordinateur qui sollicite des services ou des données auprès d’un serveur.
Par exemple, un client peut demander un code de programme mis à jour ou une application
auprès d’un serveur de code. Pour obtenir un nom ou une adresse, le client contacte un
serveur de noms. Un client peut également interroger un serveur de fichiers pour retrouver
des fichiers et des données, et effectuer des opérations (saisie de données, recherches,
mise à jour d’articles).
Communications et réseaux : généralités
1-7
Communication avec d’autres systèmes d’exploitation
Un réseau peut relier divers types d’ordinateurs (modèles ou constructeurs hétérogènes).
Des programmes de communication sont alors utilisés pour pallier les disparités entre les
systèmes d’exploitation installés sur ces machines.
Certains programmes peuvent nécessiter la présence sur le réseau d’un autre programme
ou de protocoles de connexion (tels que TCP/IP ou SNA).
Avec les versions d’AIX 4.3.2 et ultérieures, par exemple, AIX Fast Connect for Windows
permet aux clients PC d’accéder aux fichiers et aux imprimantes AIX à l’aide du logiciel
réseau du client PC natif. Les utilisateurs PC peuvent accéder directement aux sytèmes de
fichiers distants à partir de leurs machines comme si ces fichiers étaient sauvegardés en
local. De plus, ils peuvent lancer des tâches d’impression sur des imprimantes utilisant le
système de spoulage, visualiser celles qui sont disponibles et configurer une imprimante en
réseau.
1-8
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Chapitre 2. Messagerie électronique
La messagerie fournit un outil d’échange du courrier électronique entre les utilisateurs d’un
même système ou de systèmes distincts connectés via un réseau. Ce chapitre décrit le
système de messagerie et l’interface utilisateur.
La messagerie fournit un outil d’échange du courrier électronique (e–mail) entre les
utilisateurs d’un même système ou de systèmes distincts connectés via un réseau.
Ce chapitre décrit le système de messagerie, l’interface utilisateur standard, et les
protocoles IMAP (Internet Message Access Protocol) et POP (Post Office Protocol).
La messagerie, outil de livraison de messages interréseau, comprend une interface
utilisateur, un programme de routage et un programme de livraison des messages
(aussi appelé programme facteur). L’acheminement des messages est assuré entre deux
utilisateurs d’un même système hôte ou de systèmes hôtes ou réseaux différents. L’outil
comporte également une fonction d’édition limitée pour présenter les en-têtes dans un
format reconnu par l’hôte récepteur.
Une interface utilisateur permet aux utilisateurs de créer, envoyer et recevoir des
messages. La messagerie propose deux interfaces : mail et mhmail. La commande mail
est l’interface utilisateur standard des systèmes UNIX. La commande mhmail est l’interface
utilisateur du gestionnaire de message (MH). Plus évoluée, cette dernière s’adresse aux
utilisateurs chevronnés.
Un programme de routage des messages sert à acheminer les messages jusqu’à
destination. Dans la messagerie présentée ici, il s’agit du programme sendmail. Cette
commande, intégrée au système d’exploitation de base (BOS), est installée avec ce dernier.
Il s’agit d’un démon qui utilise les informations des fichiers /etc/sendmail.cf, /etc/aliases et
/etc/sendmail.nl pour effectuer le routage.
En fonction de la route, la commande sendmail fait appel à différents programmes facteur
pour livrer les messages.
Mail
MH
sendmail
bellmail
BNU
SMTP
local
boîte aux
lettres
UUCP
liaison
TCP/IP
liaison
distant
boîte aux
lettres
distant
boîte aux
lettres
Comme l’illustre la figure :
• Pour acheminer un courrier local, le programme sendmail achemine les messages au
programme bellmail. Ce dernier transmet le courrier au système local, dans la boîte aux
lettres système de l’utilisateur, située dans le répertoire /varspool/mail.
• Pour acheminer le courrier via une liaison réseau UUCP, le programme sendmail
achemine les messages à l’aide de BNU (Basic Network Utilities).
• Pour transmettre un courrier via TCP/IP, la commande sendmail établit une connexion
TCP/IP au système distant et utilise le protocole SMTP (Simple Mail Transfer Protocol)
pour effectuer le transfert.
Messagerie électronique
2-1
Gestion du courrier
L’administrateur du courrier est responsable de l’exécution des tâches suivantes :
1. Pour que sendmail soit exécuté à l’amorçage du système, configurez le fichier
/etc/rc.tcpip comme suit. Reportez-vous aux instructions suivant immédiatement cette
liste.
2. Personnaliser le fichier de configuration /etc/sendmail.cf. Par défaut, il est défini pour
permettre la livraison du courrier local. Ce fichier doit être modifié et recompilé pour
pouvoir acheminer le courrier via une liaison TCP/IP ou BNU. Pour en savoir plus,
reportez-vous à ”sendmail.cf File” dans le document AIX Files Reference.
3. Définir les alias aux niveaux système et domaine dans le fichier /etc/aliases. Pour en
savoir plus, reportez-vous à ”Gestion des alias”, page 2-3.
4. Gérer les files d’attente de messages. Pour le détail, reportez-vous à ”Gestion des
fichiers et répertoires de file d’attente courrier”, page 2-7.
5. Gérer le journal des messages. Gérer les files d’attente de messages. Pour en savoir
plus, reportez-vous à ”Gestion de la journalisation”, page 2-12.
Configuration du fichier /etc/rc.tcpip pour lancer le démon sendmail
Pour que sendmail soit exécuté à l’amorçage du système, configurez le fichier /etc/rc.tcpip
comme suit :
1. Modifiez le fichier /etc/rc.tcpip avec l’éditeur de votre choix.
2. Recherchez la ligne introduite par start /usr/lib/sendmail. Par défaut, cette ligne ne doit
pas être en commentaire, c’est-à-dire précédée du signe #. Si ce signe figure en début
de ligne, supprimez-le.
3. Sauvegardez le fichier.
Le démon sendmail sera exécuté à l’amorçage du système.
2-2
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Gestion des alias
Les alias mettent en correspondance des noms et des listes d’adresses par le biais de
fichiers personnels, système ou domaine. Il existe trois types d’alias :
personnel
Défini par l’utilisateur dans son fichier $HOME/.mailrc.
système local
Défini par l’administrateur du système de messagerie dans le fichier
/etc/aliases. Les alias de ce type s’appliquent au courrier traité par la
commande sendmail sur le système local. Ils ont rarement besoin
d’être modifiés.
domaine
Les alias sont recherchés via NIS (Network Information Service).
(NIS doit être configuré et l’option O AliasFile définie dans le fichier
sendmail.cf). Pour pouvoir utiliser le mappage d’alias, NIS procédez
comme suit :
1. Enlevez le commentaire de l’option O AliasFile dans le fichier
sendmail.cf. Par ailleurs, précisez le nom de mappe des alias NIS.
2. Recompilez le fichier sendmail.cf à l’aide de la commande
sendmail –bz.
3. Recompilez la base de données des alias à l’aide de la commande
sendmail –bi.
Si vous utilisez une hiérarchie de domaines pour NIS+, un hôte de
messagerie peut s’avérer nécessaire pour chaque domaine dans
l’espace nom. En effet, les noms de domaines distincts risquent de ne
plus être uniques. Pour plus d’informations sur les caractéristiques de
NIS et de NIS+, reportez–vous au AIX 4.3 NIS/NIS+ Guide.
Fichier /etc/aliases
Le fichier /etc/aliases comporte une série d’entrées au format suivant :
Alias: nom1, nom2, ... nomX
Alias étant une chaîne alphanumérique de votre choix (sans caractères spéciaux, tels
que @ et !). Les variables nom1 à nomX représentent une liste de noms de destinataire, qui
peut s’étendre sur plusieurs lignes. Chaque ligne de suite doit commencer par un espace
ou une tabulation. Les lignes blanches ou précédées d’un dièse (#) sont des commentaires.
Le fichier /etc/aliases doit comporter les trois alias suivants :
Messagerie électronique
2-3
MAILER-DAEMON
ID de l’utilisateur destinataire des messages adressés au démon
du programme facteur. Ce nom est attribué initialement à
l’utilisateur racine :
MAILER-DAEMON: root
postmaster
ID de l’utilisateur chargé de l’exploitation de la messagerie locale.
L’alias postmaster définit une adresse de boîte aux lettres unique
valable sur chaque système du réseau. Cette adresse permet
d’envoyer des requêtes à l’alias postmaster à partir de n’importe
quel système, sans connaître l’adresse exacte de l’utilisateur sur
ce système. Ce nom est attribué initialement à l’utilisateur racine :
postmaster: root
nobody
ID destinataire des messages adressés aux programmes tels que
news et msgs. Ce nom est attribué initialement à /dev/null :
nobody: /dev/null
Pour recevoir ces messages, déclarez l’alias comme utilisateur
valide.
A chaque modification du fichier, vous devez le recompiler dans un format de base de
données exploitable par la commande sendmail. Reportez-vous à ”Création d’une base de
données d’alias”, page 2-5.
2-4
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Création d’alias de système local
Pour créer ou modifier des alias de système local :
1. Modifiez le fichier /etc/aliases avec l’éditeur de votre choix.
2. Sur une ligne blanche, ajoutez un alias suivi de deux-points (:) et d’une liste de
destinataires séparés par une virgule. Par exemple, pour définir l’alias writers pour les
utilisateurs de ce groupe, entrez :
writers: geo, mark@zeus, ctw@athena, brian
Cette définition peut s’étendre sur plusieurs lignes, à condition que chaque ligne de suite
commence par un espace ou une tabulation. Par exemple :
writers: geo,
mark@zeus,
ctw@athena,
brian
3. Déclarez un propriétaire pour chaque alias de liste de diffusion. Si la commande
sendmail ne parvient pas à distribuer le courrier aux membres d’une liste de diffusion,
un message d’erreur est envoyé au propriétaire de cette liste. Par exemple, la liste
editors dont le propriétaire est glenda@hera peut se définir dans le fichier
/etc/aliases par les entrées suivantes :
editors: glenda@hera, davidm@kronos, perryw@athena
owner-editors: glenda@hera
4. Recompilez le fichier /etc/aliases comme indiqué à ”Création d’une base de données
d’alias”.
Création d’une base de données d’alias
La commande sendmail n’utilise pas directement les définitions d’alias dans le fichier
/etc/aliases du système local. Elle fait appel à une version de ce fichier générée par le
gestionnaire de base de données. Pour compiler la base de données d’alias, vous avez le
choix entre les méthodes suivantes :
• Lancez la commande /usr/sbin/sendmail assortie de l’indicateur -bi.
• Exécutez newaliases. Cette commande provoque la lecture, par sendmail, du fichier
/etc/aliases du système local et la création de deux autres fichiers contenant les
informations de la base d’alias :
/etc/aliases.dir
/etc/aliases.pag
• Lancez la commande sendmail assortie de l’indicateur Rebuild Aliases. Cette
commande reconstruit automatiquement la base de données d’alias lorsqu’elle est
périmée. Le reconstruction automatique peut être dangereuse sur des machines très
chargées, contenant de gros fichiers d’alias. Si la reconstruction dure plus longtemps que
le délai imparti (normalement, 5 minutes), il y a des chances que plusieurs processus la
lancent simultanément.
Messagerie électronique
2-5
Remarque
1. Sans ces fichiers, la commande sendmail ne peut pas traiter le courrier et génère un
message d’erreur.
2. Si plusieurs bases de données d’alias sont spécifiées, l’indicateur -bi reconstruit tous les
types qu’il peut interpréter (il peut, par exemple, reconstruire les bases de données
NDBM, et non les bases NIS).
A partir d’AIX version 4.2, le fichier /etc/netsvc.conf contient l’ordonnancement des
services système. Pour spécifier l’ordonnancement des services des alias, ajoutez la ligne
suivante :
aliases=service, service
service pouvant être files ou nis. Par exemple :
aliases=files, nis
indique à la commande sendmail de tenter d’abord le fichier d’alias local puis, en cas
d’échec, d’essayer nis. Si nis est défini comme un service, il doit être actif.
Pour en savoir plus sur le fichier /etc/netsvc.conf, reportez-vous à AIX Files Reference.
2-6
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Gestion des fichiers et répertoires de file d’attente courrier
La file d’attente courrier est un répertoire qui stocke des données et gère les files d’attente
de messages distribués par la commande sendmail. Son nom par défaut est
/var/spool/mqueue.
Les messages peuvent être mis en attente pour diverses raisons. Si la commande
sendmail est configurée pour exécuter la file d’attente à intervalles réguliers et non
immédiatement, les messages y sont stockés temporairement. Par ailleurs, si un système
hôte distant ne répond pas à une demande de connexion courrier, la messagerie met les
messages en attente en vue d’une tentative ultérieure.
Impression de la file d’attente courrier
Pour imprimer le contenu de la file d’attente, lancez la commande mailq (ou spécifiez
l’indicateur -bp avec la commande sendmail).
Une liste des ID de file d’attente est générée, indiquant la taille de chaque message, la date
de son insertion dans la file et les noms d’expéditeur et de destinataire.
Fichiers de file d’attente courrier
Chaque message en attente est associé à un certain nombre de fichiers, désignés par :
TypefID
ID est l’ID unique de file d’attente et Type, le type du fichier symbolisé par une lettre :
d
Fichier de données contenant le corps du texte du message sans l’en-tête.
q
Fichier de contrôle de file d’attente contenant les informations utiles au traitement
du travail.
t
Fichier temporaire correspondant à l’image du fichier q lors de sa reconstitution.
Très vite renommé q.
x
Fichier de transcription créé pour la durée d’une session, dans lequel sont
consignés tous les événements de la session.
Par exemple, soit le message portant l’ID de file d’attente AA00269, les fichiers suivants
sont générés et supprimés du répertoire de file d’attente courrier pendant que sendmail
tente de livrer ce message :
dfAA00269
Fichier de données
qfAA00269
Fichier de contrôle
tfAA00269
Fichier temporaire
xfAA00269
Fichier de transcription
Fichier de contrôle q
Ce fichier contient une série de lignes commençant par les lettres suivantes :
B
Spécifie le body type. Le reste de la ligne est une chaîne de texte définissant le
body type. En l’absence de ce champ, le body type est supposé indéfini et
aucun traitement particulier n’est entrepris. Valeurs possibles : 7BIT et 8BITMIME
C
Contient l’adresse de contrôle. Syntaxe : utilisateurlocal:nomalias. Les adresses
de destinataire suivant cette ligne sont assorties d’indicateurs, de sorte que les
livraisons sont exécutées comme utilisateurlocal (un nom d’utilisateur inscrit dans
le fichier /etc/passwd) ; nomalias est le nom de l’alias qui a été étendu à cette
adresse (utilisé pour afficher les messages).
Messagerie électronique
2-7
F
Contient les bits d’indicateur, sous la forme d’une lettre par indicateur. Les bits
d’indicateur définis sont r, indiquant l’existence d’un message de réponse, et w,
indiquant qu’un message d’avertissement a été envoyé pour annoncer que le
courrier est différé.
H
Ligne(s) contenant la définition de l’en-tête. Le nombre de lignes est indifférent.
L’ordre d’apparition des lignes H détermine leur disposition dans le message final.
Elles utilisent la syntaxe de définition des en-têtes appliquée dans le fichier
/etc/sendmail.cf.
I
Numéro-i du fichier de données. Utile pour recouvrer la file d’attente courrier
après un crash de disque.
K
Heure (en secondes) de la dernière tentative de distribution.
M
Contient un message imprimé par la commande mailq.
N
Nombre total de tentatives de distribution.
O
Spécifie la valeur MTS originale de la transaction SMTP. Utilisé exclusivement
pour les Notifications d’état de distribution.
P
Ligne précisant le niveau de priorité du message courant, lequel détermine l’ordre
d’exécution des messages en file d’attente. Plus le numéro est élevé, plus la
priorité est basse, autrement dit, la priorité croît à mesure que l’on descend dans
la liste des messages. Le niveau de priorité initial est fonction de la classe et de la
taille du message.
Q
Destinataire initial tel que spécifié par le champ ORCPT= dans une transaction
ESMTP. Utilisé exclusivement pour les Notifications d’état de distribution. Il ne
s’applique qu’à la ligne ”R” figurant immédiatement après.
R
Lignes comportant chacune une adresse de destinataire.
S
Contient l’adresse de l’expéditeur. (Une seule ligne.)
T
Ligne indiquant l’heure de création, qui sert à calculer le délai de rétention du
message en file d’attente.
V
Numéro de version du format de fichier de file d’attente utilisé pour que les
nouveaux fichiers binaires sendmail puissent lire les fichiers créés sous les
versions antérieures. Valeur par défaut : zero. Si présent, doit figurer sur la
première ligne du fichier.
Z
ID enveloppe initiale (issu de la transaction SMTP). Utilisé exclusivement pour les
Notifications d’état de distribution.
$
Contient une définition de macro. Les valeurs de certaines macros ($r et $s) sont
passées au cours de la phase d’exécution de la file.
Le fichier q associé au message adressé à amy@zeus se présenterait comme suit :
P217031
T566755281
MDeferred: Connection timed out during user open with zeus
Sgeo
Ramy@zeus
H?P?return-path: < <geo>
Hreceived: by george (0.13 (NL support)/0.01)
id AA00269; Thu, 17 Dec 87 10:01:21 CST
H?D?date: Thu, 17 Dec 87 10:01:21 CST
H?F?From: geo
Hmessage-id: < <8712171601.AA00269@george>>
HTo: amy@zeus
Hsubject: test
2-8
Guide de gestion du système : communications et réseaux
où :
P217031
Priorité du message
T566755281
Temps de soumission en secondes
MDeferred: Connection timed out during user open with zeus
Message d’état
Sgeo
ID de l’expéditeur
Ramy@zeus
ID du destinataire
HLines
Informations d’en-tête du message.
Spécification des délais au démon sendmail
Un format horaire spécial est prévu pour spécifier les délais associés au message et les
intervalles de traitement des files d’attente. Ce format est le suivant :
-qNombreUnité
Nombre étant un entier et Unité une des lettres symbolisant l’unité utilisée :
s
secondes
m
minutes
h
heures
d
jours
w
semaines
L’unité de temps par défaut est les minutes (m). Voici trois exemples :
/usr/sbin/sendmail -q15d
Avec cette commande, sendmail traite la file d’attente tous les 15 jours.
/usr/sbin/sendmail -q15h
Avec cette commande, sendmail traite la file d’attente toutes les 15 heures.
/usr/sbin/sendmail -q15
Avec cette commande, sendmail traite la file d’attente toutes les 15 minutes.
Exécution forcée de la file d’attente courrier
Si vous trouvez qu’une file d’attente commence à saturer, vous pouvez forcer son exécution
par le biais de l’indicateur –q. Vous pouvez également spécifier l’indicateur –v (verbose)
pour voir ce qui se passe :
/usr/sbin/sendmail -q -v
Vous pouvez également limiter les travaux à ceux dotés d’un identificateur de file, d’un
expéditeur ou d’un destinataire donné, via l’un des modificateurs de file d’attente.
Par exemple, -qRsally limite l’exécution de la file d’attente aux travaux dont l’adresse d’un
des destinataires contient la chaîne sally. De même, -qS chaîne limite l’exécution à
quelques expéditeurs et -qI chaîne, à quelques identificateurs de file d’attente.
Messagerie électronique
2-9
Intervalle de traitement de la file d’attente
L’intervalle de traitement de la file d’attente courrier par le démon sendmail est déterminé
par l’indicateur -q, qui est pris en compte au lancement du démon.
Généralement, sendmail est lancé par le fichier /etc/rc.tcpip au démarrage du système.
Ce fichier contient la variable QPI (Queue Processing Interval), qui sert à attribuer une
valeur à l’indicateur -q à l’exécution du démon sendmail. Par défaut, la valeur de qpi est
30 minutes. Pour la modifier :
1. Modifiez le fichier /etc/rc.tcpip avec l’éditeur de votre choix.
2. Recherchez la ligne qui définit cette valeur, par exemple :
qpi=30m
3. Changez la valeur de qpi comme souhaité.
lancement du système. Ces modifications prendront effet au prochainPour une prise en
compte immédiate, arrêtez puis relancez le démon sendmail. Pour plus d’informations,
reportez-vous à”Arrêt du démon sendmail”, page 2-11 et ”Lancement du démon sendmail”,
page 2-10.
Transfert de file d’attente courrier
Si un système hôte est hors service pendant quelques temps, de nombreux messages
envoyés ou en transit sur ce système sont peut-être stockés dans votre file d’attente
courrier. Ce phénomène alourdit le traitement de la file d’attente au détriment des
performances de votre système. Dans ce cas, vous avez la possibilité de transférer
temporairement la file d’attente vers un autre emplacement et d’en créer une nouvelle. Vous
pourrez ainsi traiter l’ancienne file une fois le système hôte remis en service. Pour effectuer
ces opérations :
1. Arrêtez le démon sendmail comme indiqué à ”Arrêt du démon sendmail”, page 2-11.
2. Déplacez la totalité du répertoire de file d’attente :
cd /var/spool
mv mqueue omqueue
3. Relancez sendmail comme indiqué à ”Lancement du démon sendmail”, page 2-10.
4. Pour traiter l’ancienne file d’attente, entrez :
/usr/sbin/sendmail -oQ/var/spool/omqueue -q.
L’indicateur –oQ désigne le répertoire temporaire de la file transférée, et l’indicateur –q
demande l’exécution de tous les travaux de la file. Pour obtenir un compte rendu du
déroulement des opérations, précisez -v.
Remarque : Cette opération peut durer un certain temps.
5. Supprimez fichiers journaux et répertoire temporaire une fois la file d’attente vidée :
rm /var/spool/omqueue/*
rmdir /var/spool/omqueue
Lancement du démon sendmail
Pour lancer le démon sendmail, entrez :
startsrc –s sendmail –a ”–bd –q15”
OU
/usr/lib/sendmail –bd –q15
2-10
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Si sendmail est déjà activé à l’exécution de ces commandes, un message vous indique que
le démon ne peut être lancé plusieurs fois :
Le sous-système sendmail est déjà actif. Plusieurs sessions ne
peuvent être acceptées.
Sinon, un message vous confirme le lancement du démon.
Arrêt du démon sendmail
Pour arrêter le démon sendmail, exécutez la commande stopsrc -s sendmail. Sinon :
• Recherchez le pid de sendmail.
• Lancez kill –9 sendmail_pid.
Messagerie électronique
2-11
Gestion de la journalisation
La commande sendmail consigne dans un journal les activités de la messagerie en faisant
appel au démon syslogd. Le démon syslogd doit être configuré et exécuté pour permettre
la journalisation. Dans le fichier /etc/syslog.conf notamment, la ligne ci-après doit être
activée (et non mise en commentaire) :
mail.debug
/var/spool/mqueue/log
Si elle est désactivée, modifiez-la à l’aide de l’éditeur de votre choix, en prenant soin
d’indiquer le chemin d’accès correct. Si vous modifiez le fichier /etc/syslog.conf au cours
de l’exécution du démon syslogd, vous devez régénérer le démon comme suit :
refresh -s syslogd
Si le fichier /var/spool/mqueue/log n’existe pas, vous devez le créer via la commande :
touch /var/spool/mqueue/log
Les messages sont consignés dans le fichier journal au format suivant :
Chaque ligne d’un journal système comporte un horodateur, le nom de la machine qui l’a
généré (pour les journaux concernant plusieurs machines d’un réseau local), le mot
”sendmail:,” et un message. La plupart des messages sont constitués d’une série de paires
nom=valeur.
Deux lignes communes sont consignées lorsqu’un message est traité. La première indique
la réception d’un message : il y en a une par message. Certains champs peuvent être omis.
Les champs du message sont les suivants :
from
Adresse de l’expéditeur de l’enveloppe.
size
Taille du message (en octets).
class
Classe (priorité numérique) du message.
pri
Priorité initiale du message (pour le tri des files d’attente).
nrcpts
Nombre de destinataires de l’enveloppe pour ce message (après définition
d’alias et transmission).
proto
Protocole utilisé pour la réception du message (par exemple, ESMTP ou
UUCP).
relay
Machine d’où provient le message.
Une autre ligne est consignée à chaque tentative de livraison (il peut donc y en avoir
plusieurs par message - si le message est différé ou qu’il y a plusieurs destinataires). Les
champs du message sont les suivants :
2-12
to
Liste des destinataires, séparés par une virgule.
ctladdr
”Utilisateur contrôleur”, c’est-à-dire nom de l’utilisateur dont les références
sont utilisées pour la livraison.
delay
Délai total entre le moment où le message a été reçu et le moment où il a
été délivré.
xdelay
Durée nécessaire pour cette tentative de livraison.
mailer
Nom du programme facteur utilisé pour délivrer à ce destinataire.
relay
Nom de l’hôte qui a effectivement accepté (ou rejeté) ce destinataire.
stat
Etat de la livraison.
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Les informations qui peuvent être consignées sont nombreuses. Le journal est structuré en
niveaux. Au niveau le plus bas, seules les situations très inhabituelles sont consignées.
Au niveau le plus élevé, même les événements insignifiants le sont. Par convention, les
niveaux inférieurs à 10 sont considérés ”utiles”. Les niveaux supérieurs à 64 sont réservés
à la mise au point et les niveaux intermédiaires (11–64), dédiés aux informations détaillées.
Les types d’activité consignés par la commande sendmail dans le journal sont spécifiés via
l’option L dans le fichier /etc/sendmail.cf.
Gestion du journal
Sans cesse alimenté par de nouvelles données, le journal peut prendre des proportions non
négligeables. Par ailleurs, il arrive que certains incidents génèrent des entrées inattendues
dans la file d’attente courrier. Pour limiter l’encombrement du journal et de la file d’attente,
exécutez le script shell /usr/lib/smdemon.cleanu. Ce script force la commande sendmail
à traiter la file d’attente et tient à jour quatre copies des fichiers journaux à des niveaux de
mise à jour croissants log.0, log.1, log.2 et log.3. A chaque exécution du script, le contenu
des fichiers est transféré comme suit :
• log.2 à log.3
• log.1 à log.2
• log.0 à log.1
• log à log.0.
Ces transferts permettent de reprendre la journalisation sur un nouveau fichier. Exécutez le
script manuellement ou à intervalle régulier à l’aide du démon cron.
Journalisation du trafic
De nombreuses versions de SMTP n’implémentent pas complètement le protocole. Par
exemple, certains SMTP basés sur PC ne savent pas interpréter les lignes de suite dans les
codes de réponse. Ceci peut être très difficile à déceler. Si vous suspectez un problème de
cet ordre, vous pouvez activer la journalisation du trafic via l’indicateur -X. Par exemple :
/usr/sbin/sendmail -X /tmp/traffic -bd
Cette commande consigne l’intégralité du trafic dans le fichier /tmp/traffic.
Cette opération consigne une énorme quantité de données en très peu de temps et ne doit
jamais être effectuée dans le cadre de l’exploitation normale. Après avoir lancé un démon
de ce type, forcez l’implémentation errant à envoyer un message à votre hôte. Tout le trafic
entrant et sortant de sendmail, trafic SMTP entrant compris, sera consigné dans ce fichier.
Via sendmail, vous pouvez consigner un cliché des fichiers ouverts et du cache de
connexion en lui envoyant un signal SIGUSR1. Les résultats sont consignés avec la priorité
LOG_DEBUG.
Journalisation des données statistiques
La commande sendmail assure le suivi du volume de courrier traité par chaque programme
facteur qui communique avec la commande (programmes définis dans le fichier
/etc/sendmail.cf ).
Pour lancer la collecte des données statistiques, créez le fichier /etc/sendmail.st comme
suit :
touch /etc/sendmail.st
Si la commande sendmail rencontre des erreurs pendant l’enregistrement des données
statistiques, elle inscrit un message via la sous-routine syslog. Ces erreurs n’entravent pas
les autres opérations de sendmail.
La commande sendmail met les informations à jour chaque fois qu’un courrier est traité.
La taille du fichier reste égale, mais les nombres dans le fichier augmentent. Ces nombres
Messagerie électronique
2-13
représentent le volume de courrier accumulé depuis la création ou la réinitialisation du
fichier /etc/sendmail.st.
Affichage des informations des programmes facteurs
Les données statistiques conservées dans le fichier /etc/sendmail.st sont sauvegardées
sous un format de base de données, et ne peuvent donc être consultées comme un fichier
texte. Pour les afficher, entrez :
/usr/sbin/mailstats
Cette commande lit les données du fichier /etc/sendmail.st, et les formate avant de les
envoyer vers la sortie standard sous le format suivant :
msgs_from bytes_from
1
2
msgs_to
1
bytes_to
201
Mailer
local
Les champs proposés ont la signification suivante :
msgs_from
Nombre de messages reçus du programme facteur par la machine
locale.
bytes_from
Nombre d’octets des messages reçus du programme facteur par la
machine locale.
msgs_to
Nombre de messages émis par la machine locale à l’aide du
programme facteur.
bytes_to
Nombre d’octets des messages émis par la machine locale à l’aide du
programme facteur.
Si la commande sendmail envoie le courrier directement dans un fichier de type
$HOME/dead.letter ou alias, le décompte des messages et des octets est imputé au
programme facteur prog.
2-14
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Mise au point de sendmail
Il existe de nombreux indicateurs de mise au point, intégrés à la commande sendmail.
A chaque indicateur sont associés un numéro et un niveau, les niveaux supérieurs indiquant
un accroissement des informations. Par convention, les niveaux supérieurs à 9 fournissent
tellement d’informations que vous ne souhaiterez pas les consulter - sauf pour mettre au
point un module particulier de code source. Les indicateurs de mise au point sont définis via
l’indicateur –d, comme illustré dans l’exemple ci-dessous :
debug-flag: -d debug-list
debug-list debug-flag[.debug-flag]*
debug-flag: debug–range[.debug–level]
debug–range:integer|integer–integer
debug–level:integer
Par exemple :
–d12Set flag 12 to level 1
–d12.3Set flag 12 to level 3
–d3–17Set flags 3 through 17 to level 1
–d3–17.4Set flags 3 through 17 to level 4
Les indicateurs de mise au point disponibles sont les suivants :
–d0
Mise au point générale.
–d1
Affiche les informations d’envoi.
–d2
Prend fin avec finis( ).
–d3
Indique la charge moyenne.
–d4
Espace disque suffisant.
–d5
Affiche les événements.
–d6
Affiche le courrier non parvenu.
–d7
Nom du fichier de file d’attente.
–d8
Résolution de noms DNS.
–d9
Effectue un suivi des requêtes RFC1413.
–d9.1
Met le nom d’hôte sous forme canonique.
–d10
Affiche le courrier reçu par le destinataire.
–d11
Effectue un suivi des livraisons.
–d12
Affiche le mappage de l’hôte relatif.
–d13
Affiche les livraisons.
–d14
Affiche les virgules du champ d’en-tête.
–d15
Affiche l’activité des requêtes d’obtention (get) du réseau.
–d16
Connexions sortantes.
–d17
Affiche la liste des hôtes MX.
Messagerie électronique
2-15
Protocoles IMAP (Internet Message Access Protocol) et POP
(Post Office Protocol)
AIX Pour l’accès à distance à la messagerie, AIX propose deux serveurs de protocole de
messagerie électronique basés sur Internet :
• POP (Post Office Protocol),
• IMAP (Internet Message Access Protocol).
Ces deux types de serveur stockent le courrier électronique et y donnent accès. Grâce à
ces protocoles, l’ordinateur n’a plus besoin d’être allumé pour la réception du courrier.
L’installation comprend un serveur POP et un serveur IMAP.
Le serveur POP fournissant un système de courrier électronique hors ligne, par le biais du
logiciel client POP, le client a accès à distance au serveur de messagerie pour réceptionner
son courrier. Il peut télécharger son courrier et, ensuite, soit le supprimer immédiatement du
serveur, soit le conserver sur le serveur POP. Le courrier, une fois chargé sur la machine
cliente, est traité localement sur cette machine. Le serveur POP autorise l’accès à une boîte
aux lettres utilisateur à un seul client à la fois.
Le serveur IMAP propose un ”super-ensemble” de fonctions POP, mais avec une autre
interface. (Ainsi, le système a des clients spécifiques IMAP et POP.) Le serveur IMAP
fournit un service hors ligne, un service en ligne et un service déconnecté. Le protocole
IMAP permet de manipuler des boîtes aux lettres à distance comme si elles étaient locales.
Par exemple, les clients peuvent faire des recherches dans les messages et y insérer des
indicateurs d’état tels que ”deleted” ou ”answered” (”supprimé” ou ”répondu”). En outre, les
messages peuvent être conservés dans la base de données du serveur tant qu’ils ne sont
pas supprimés explicitement. Le serveur IMAP permet à plusieurs clients d’accéder de
façon interactive et simultanée aux boîtes aux lettres utilisateur.
Les serveurs IMAP et POP sont exclusivement des serveurs d’accès au courrier. Pour
l’envoi du courrier, ils utilisent le protocole SMTP (Simple Mail Transfer Protocol).
IMAP et POP sont tous deux des protocoles ouverts, qui reposent sur les normes décrites
dans les RFC (Request For Comments) : RFC 1730 en ce qui concerne le serveur IMAP, et
RFC 1725 pour le serveur POP. Les deux serveurs sont ”orientés connexion” et utilisent des
sockets TCP. L’écoute IMAP et POP a respectivement lieu sur les ports identifiés 143
et 110. En outre, le démon inetd gère les deux serveurs.
Configuration des serveurs IMAP et POP
Prérequis
Vous devez être utilisateur racine (root).
Procédure
1. Désactivez le commentaire des entrées imapd et pop3d dans le fichier /etc/inetd.conf.
2. Rafraîchissez le démon inetd avec la commande :
refresh -s inetd
Tests de configuration
Vous pouvez lancer quelques tests pour vous assurer que les serveurs imapd et pop3d sont
opérationnels.
Vérifiez comme suit que leur écoute a lieu sur les ports identifiés :
netstat -a | grep imap
netstat -a | grep pop
2-16
Guide de gestion du système : communications et réseaux
En principe, le résultat de la commande netstat donne :
tcp
tcp
0
0
0
0
*.imap2
*.pop3
*.*
*.*
LISTEN
LISTEN
Si vous n’obtenez pas ce résultat, vérifiez à nouveau les entrées dans le fichier
/etc/inetd.conf, puis relancez la commande refresh –s inetd.
Testez la configuration sur le serveur imapd, via telnet, au niveau du port imap2, 143. Vous
obtenez l’invite imapd. Vous pouvez entrer les commandes IMAP version 4 définies dans la
RFC 1730. Pour ce faire, tapez un point (.) puis un espace suivi du nom de la commande.
Par exemple :
. NomCommande
Notez l’écho des mots de passe quand telnet est utilisé vers le serveur imapd.
Dans l’exemple telnet suivant, vous devez indiquer votre propre mot de passe à la place
de id_password dans la commande login.
telnet e-xbelize 143
Trying...
Connected to e-xbelize.austin.ibm.com.
Escape character is ’^]’.
* OK e-xbelize.austin.ibm.com IMAP4 server ready
. login id id_password
. OK
. examine /usr/spool/mail/root
* FLAGS (\Answered \Flagged \Draft \Deleted \Seen)
* OK [PERMANENTFLAGS (\Answered \Flagged \Draft \Deleted \Seen \*)]
* 0 EXISTS
* 0 RECENT
* OK [UIDVALIDITY 823888143]
. OK [READ–ONLY] Examine completed
. logout
* BYE Server terminating connection
. OK Logout completed
Connection closed.
Testez la configuration du serveur pop3d, via telnet, au niveau du port pop3, 110. Vous
obtenez l’invite pop3d. Vous pouvez entrer les commandes POP définies dans la
RFC 1725. Pour ce faire, tapez un point (.) puis un espace suivi du nom de la commande.
Par exemple :
. NomCommande
Notez l’écho des mots de passe quand telnet est utilisé vers le serveur pop3d.
Dans l’exemple telnet suivant, vous devez indiquer votre propre mot de passe à la place
de id_password dans la commande pass.
telnet e-xbelize 110
Trying...
Connected to e-xbelize.austin.ibm.com.
Escape character is ’^]’.
+OK e–xbelize.austin.ibm.com POP3 server ready
user id
+OK Name is a valid mailbox
pass id_password
+OK Maildrop locked and ready
list
+OK scan listing follows
.
stat
+OK 0 0
quit
+OK
Connection closed.
Messagerie électronique
2-17
syslog
Le logiciel serveur IMAP et POP adresse des journaux à l’outil syslog.
Pour configurer la journalisation IMAP et POP sur votre système par le biais de syslog,
vous devez être un utilisateur racine. Editez le fichier de configuration /etc/syslog.conf
pour y ajouter une entrée pour *.debug comme suit :
*.debug /usr/adm/imapd.log
Le fichier usr/adm/imapd.log doit être existant avant la relecture par le démon syslogd
du fichier /etc/syslog.conf. Pour créer usr/adm/imapd.log, utilisez la commande :
touch /usr/adm/imapd.log
Ensuite, rafraîchissez syslogd avec la commande suivante pour la relecture de son fichier
de configuration :
refresh -s syslogd
2-18
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Informations de référence du courrier
Cette section fournit un bref récapitulatif des commandes, fichiers et répertoires intervenant
dans la messagerie.
Liste des commandes
Cette liste répertorie les commandes d’exploitation et de gestion de la messagerie.
bugfiler
Enregistre les comptes rendus d’anomalies dans des
répertoires courrier spécifiques.
comsat
Avertit les utilisateurs de l’arrivée d’un courrier (démon).
mailq
Imprime le contenu de la file d’attente courrier.
mailstats
Affiche les statistiques relatives au trafic du courrier.
newaliases
Crée une copie de la base de données d’alias à partir du
fichier /etc/aliases.
rmail
Gère le courrier distant reçu via la commande uucp de BNU.
sendbug
Envoie un compte rendu d’anomalies à une adresse
spécifique.
sendmail
Délivre le courrier en local ou sur le réseau.
smdemon.cleanu
Epure la file d’attente sendmail pour les tâches de routine.
Liste des fichiers et répertoires courrier
Les fichiers et répertoires sont présentés par fonction.
Messagerie
/usr/share/lib/Mail.rc
Définit les valeurs par défaut du système local pour tous les
utilisateurs de la messagerie. Fichier de texte modifiable pour
définir les caractéristiques par défaut de la commande mail.
$HOME/.mailrc
Permet de modifier les valeurs par défaut du système local
pour la messagerie.
$HOME/mbox
Stocke le courrier traité d’un utilisateur.
/usr/bin/Mail,
/usr/bin/mail,
ou /usr/bin/mailx
Indique trois noms associés au même programme.
La messagerie est l’une des interfaces entre l’utilisateur et le
système de messagerie.
/var/spool/mail
Indique le répertoire par défaut de dépôt du courrier.
Le courrier est stocké par défaut dans le fichier
/var/spool/mail/nom-utilisateur.
/usr/bin/bellmail
Prend en charge la livraison du courrier local.
/usr/bin/rmail
Assure l’interface courrier distant pour BNU.
/var/spool/mqueue
Contient le fichier journal et les fichiers temporaires associés
aux messages de la file d’attente courrier.
Messagerie électronique
2-19
Commande sendmail
/usr/sbin/sendmail
Commande sendmail.
/usr/ucb/mailq
Pointe sur le fichier /usr/sbin/sendmail. Equivaut à
/usr/sbin/sendmail –bp.
/usr/ucb/newaliases
Pointe sur le fichier /usr/sbin/sendmail. Equivaut à
/usr/sbin/sendmail –bi.
/etc/netsvc.conf
Spécifie l’ordre de certains services de résolution de noms.
/usr/sbin/mailstats
Formate et affiche les données statistiques sendmail
recueillies dans le fichier par défaut /etc/sendmail.st, s’il
existe. Vous pouvez spécifier un autre fichier.
/etc/aliases
Décrit une version texte du fichier d’alias pour la commande
sendmail. Vous pouvez éditer ce fichier pour créer, modifier
ou supprimer des alias de votre système.
/etc/aliasesDB
Décrit un répertoire contenant les fichiers de base de
données d’alias, DB.dir et DB.pag, créés à partir du fichier
/etc/aliases à l’exécution de la commande sendmail –bi.
/etc/aliasesDB1
Désigne un fichier de verrouillage pour la base de données
aliasesDB.
/etc/sendmail.cf
Contient les informations de configuration de sendmail dans
un format texte. Editez ce fichier pour modifier les
informations.
/etc/sendmail.cfDB
Contient la version traitée du fichier de configuration
/etc/sendmail.cf. Ce fichier est créé à partir du fichier
/etc/sendmail.cf à l’exécution de la commande
/usr/sbin/sendmail –bz.
/etc/sendmail.cfDBl
Désigne un fichier de verrouillage pour la base de données
etc/sendmail.cfDB.
/etc/sendmail.nl
Contient les informations de configuration NLS (National
Language Support) de sendmail, dans un format texte.
Editez ce fichier pour modifier les informations.
/etc/sendmail.nlDB
Contient la version traitée du fichier de configuration
/etc/sendmail.nl. Ce fichier est créé à partir du fichier
/etc/sendmail.nl à l’exécution de la commande
/usr/sbin/sendmail –bn.
/etc/sendmail.nlDBI
Désigne un fichier de verrouillage pour la base de données
etc/sendmail.nlDB.
/usr/lib/smdemon.cleanu Spécifie un fichier shell qui exécute la file d’attente courrier et
tient à jour des fichiers journaux sendmail dans le répertoire
/var/spool/mqueue.
/etc/sendmail.st
Rassemble les statistiques relatives au trafic du courrier.
Ce fichier a une taille fixe. Utilisez la commande
/usr/sbin/mailstats pour afficher son contenu. Supprimez-le
si vous ne voulez pas recueillir ce type d’informations.
/var/spool/mqueue
Désigne le répertoire contenant les fichiers temporaires
associés à chaque message en file d’attente. Ce répertoire
peut contenir le fichier journal.
/var/spool/cron/crontabs Désigne le répertoire contenant les fichiers lus par le démon
cron pour déterminer le travail à exécuter. Le fichier root
comporte une ligne d’exécution du script shell
smdemon.cleanu.
2-20
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Liste des commandes IMAP et POP
/usr/sbin/imapd
Process serveur IMAP (Internet Message Access Protocol).
/usr/sbin/pop3d
Process serveur POP3 (Post Office Protocol version 3.
Messagerie électronique
2-21
2-22
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Chapitre 3. Protocole TCP/IP
Ce chapitre décrit la suite de logiciels réseau TCP/IP (Transmission Control
Protocol/Internet Protocol). TCP/IP est un protocole normalisé souple et puissant,
permettant de connecter plusieurs ordinateurs à d’autres machines.
Ce chapitre traite des points suivants :
• Préparation du réseau TCP/IP, page 3-2
• Installation et configuration de TCP/IP, page 3-3
• Protocoles TCP/IP, page 3-6
• Cartes réseau TCP/IP, page 3-39
• Interfaces réseau TCP/IP, page 3-50
• Adressage TCP/IP, page 3-56
• Affectation des adresses et paramètres TCP/IP – Protocole DHCP, page 3-62
• Configuration de TCP/IP, page 3-97
• Démons TCP/IP, page 3-98
• Résolution de noms sous TCP/IP, page 3-103
• Routage TCP/IP, page 3-128
• SLIP, page 3-138
• Protocole asynchrone point à point (PPP), page 3-143
• Sécurité TCP/IP, page 3-153
• Identification des incident TCP/IP, page 3-160
• Informations de référence TCP/IP, page 3-169
Remarque : La plupart des tâches abordées dans ce chapitre nécessitent les droits
d’utilisateur racine.
Protocole TCP/IP
3-1
Préparation du réseau TCP/IP
TCP/IP étant un outil réseau très souple, vous pouvez intervenir à plusieurs niveaux afin de
personnaliser votre réseau TCP/IP et l’adapter aux besoins spécifiques de votre
organisation. Vous trouverez ci–dessous les principaux points à prendre en compte pour
préparer votrre réseau. (Chaque point fait l’objet d’un étude détaillée dans la suite de ce
manuel. Cette liste vous permettra simplement d’évaluer la portée des actions possibles.)
1. Choisissez le type de matériel réseau que vous souhaitez utiliser : anneau à jeton
(token–ring), Ethernet Version 2, IEEE 802.3, interface FDDI (Fiber Distributed Data
Interface), canal optique série ou protocole SLIP (Serial Line Interface Protocol).
2. Tracez l’implantation physique du réseau.
Réfléchissez aux fonctions que devra assurer chaque machine. Par exemple, vous
pouvez choisir à ce stade les machines qui serviront de passerelles avant de passer au
câblage du réseau.
3. Optez selon vos besoins pour un réseau plat ou une structure de réseau hiérarchisée.
Si votre réseau est de peite taille, concentré sur un seul site, et ne comprend qu’un
réseau physique, un réseau plat conviendra probablement parfaitement. Si votre réseau
est très étendu, complexe, avec de nombreux sites ou plusieurs réseaux physiques, il
sera vraisemblablement plus pratique d’opter pour un réseau hiérarchisé.
4. Si votre réseau doit être raccordé à d’autres réseaux, réfléchissez à l’installation et à la
configuration des passerelles qui seront nécessaires. Vous devez :
a. choisir les machines qui serviront de passerelles ;
b. décider si vous utiliserez le routage statique ou le routage dynamique, à moins que
vous n’élisiez une combinaison des deux. Si vous optez pour le routage dynamique,
choisissez les démons de routage que devra utiliser chaque passerelle, en tenant
compte des différents types de protocoles de communication à prendre en charge.
5. Préparez un schéma d’adressage.
Si votre réseau n’est pas destiné à faire partie d’un interréseau plus large, choisissez le
schéma d’adressage convenant le mieux à vos besoins. Si vous souhaitez intégrer votre
réseau au sein d’un interréseau plus étendu tel qu’Internet, vous devrez vous procurer
un jeu officiel d’adresses.
6. Voyez s’il convient d’envisager la division de votre système en plusieurs sous–réseaux.
Si oui, décidez du mode d’attribution des masques de sous–réseau.
7. Décidez des conventions de noms. Chaque machine du réseau doit posséder un nom
d’hôte unique.
8. Décidez si votre réseau requiert un serveur de noms pour la résolution des noms ou si le
recours au fichier /etc/hosts est suffisant.
Si vous choisissez d’utiliser des serveurs de noms, voyez quel type de serveur vous sera
nécessaire et combien de serveurs de noms vous devez prévoir pour être efficace.
9. Décidez des types de services que le réseau proposera aux utilisateurs distants :
messagerie, connexion à distance, exécution de commandes à distance, partage de
fichiers, etc.
3-2
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Installation et configuration pour TCP/IP
Pour plus d’informations sur l’installation de TCP/IP, reportez-vous au AIX Installation
Guide.
Configuration de TCP/IP
Une fois TCP/IP installé, la configuration du système peut être effectuée.
Pour configurer TCP/IP, vous pouvez :
• utiliser l’application Web-based System Manager wsm network (raccourci wsm
network),
• utiliser SMIT (System Management Interface System),
• éditer un format de fichier,
• lancer une commande à partir de l’invite du shell.
Par exemple, le script shell rc.net effectue la configuration minimale du système hôte pour
TCP/IP au démarrage du système (ce script est lancé à la seconde phase de l’amorçage
par le gestionnaire de configuration). Si vous utilisez SMIT ou Web-based System Manager
pour configurer le système hôte, le fichier rc.net est automatiquement configuré.
Vous pouvez également reconfigurer le fichier rc.net à l’aide d’un éditeur standard et ainsi
utiliser les commandes traditionnelles de configuration de TCP/IP sous UNIX, telles que :
ifconfig, hostname et route. Pour en savoir plus, reportez-vous à ”Liste des commandes
TCP/IP”, page 3-169.
Certaines tâches, telles que la configuration d’un serveur de noms, ne peuvent être
accomplies via SMIT ou via Web-based System Manager. Pour connaître les fonctions
SMIT, reportez-vous à ”Raccourcis SMIT pour TCP/IP” dans AIX 4.3 Guide
d’administration : système d’exploitation et unités.
Configuration des systèmes hôte
Chaque système hôte du réseau doit être adapté aux besoins des utilisateurs et aux
contraintes du réseau. Pour chaque hôte, vous devez configurer l’interface de réseau,
définir l’adresse Internet, le nom d’hôte et les routes statiques vers les passerelles ou les
autres systèmes hôte. Il faut également spécifier les démons à lancer par défaut et
configurer le fichier /etc/hosts pour la résolution des noms (ou configurer l’hôte de telle
sorte qu’il utilise le serveur de noms).
Configuration des hôtes en tant que serveurs
Si la machine hôte joue un rôle spécifique (passerelle, serveur de fichiers ou serveur de
noms), la configuration de base doit être complétée.
Par exemple, si le réseau est organisé hiérarchiquement et que vous utilisez le protocole
DOMAIN pour la résolution des noms dans les adresses Internet, vous devez configurer au
moins un serveur de noms.
N’oubliez pas qu’un hôte serveur n’a pas besoin d’être une machine dédiée : elle peut
également servir à d’autres fonctions. Par exemple, si la fonction de serveur de noms est
relativement limitée, la machine peut également être utilisée comme station de travail ou
serveur de fichiers sur le réseau.
Remarque : Si NIS ou NIS+ est installé sur votre système, ces services peuvent également
vous aider à la résolution des noms. Pour plus d’informations, reportez–vous
au AIX 4.3 NIS/NIS+ Guide.
Protocole TCP/IP
3-3
Configuration des passerelles
Si vous envisagez de connecter votre réseau à d’autres réseaux, il vous faut configurer au
moins une machine hôte passerelle. Pour cela, vous devez déterminer les protocoles de
communication nécessaires et les démons de routage (routed ou gated) correspondants.
Commandes de gestion système TCP/IP
Voici la liste des commandes utiles pour configurer et gérer le réseau TCP/IP :
arp
Affichage/modification des tables de traduction d’adresse Internet en
adresse matérielle, utilisées par ARP (Address Resolution Protocol).
finger
Retour d’informations concernant les utilisateurs sur un hôte spécifique.
host
Affichage de l’adresse Internet d’un hôte spécifique ou d’un nom d’hôte
figurant dans une adresse Internet spécifique.
hostname
Affichage ou définition du nom et de l’adresse Internet d’un système hôte
local.
ifconfig
Configuration des interfaces de réseau.
netstat
Affichage des adresses locales et distantes, des tables de routage, des
données statistiques sur le matériel et du compte rendu des paquets
transférés.
no
Affichage ou définition des options courantes du noyau de réseau.
ping
Détermination de l’accessibilité d’un système hôte.
route
Manipulation des tables de routage.
ruptime
Affichage des informations d’état sur les hôtes connectés aux réseaux
physiques locaux et exécutant le serveur rwhod.
rwho
Affichage des informations d’état sur les utilisateurs des hôtes connectés
aux réseaux physiques locaux et exécutant le serveur rwhod.
setclock
Calage de l’heure et de la date de l’hôte local sur celles du service horaire
du réseau.
timedc
Informations sur le démon timed.
trpt
Compte rendu de suivi du protocole sur les prises TCP.
whois
Service du répertoire de noms Internet.
Configuration d’une liste de contrôle du réseau TCP/IP
Suivez la procédure ci-dessous pour effectuer ou modifier la configuration du réseau.
Prenez le temps nécessaire pour rassembler les informations et comprendre les
instructions. Cette préparation vous évitera de perdre bien plus de temps encore à corriger
les erreurs commises.
Une fois le réseau installé et opérationnel, cette liste de contrôle vous servira à déterminer
et mettre au point les anomalies incontournables qui surviennent sur tous les réseaux.
Prérequis
1. Le matériel du réseau doit être installé et câblé (voir ”Cartes de réseau TCP/IP”,
page 3-39.
2. Le logiciel TCP/IP doit être installé (voir le manuel AIX Installation Guide).
3-4
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Procédure
1. Consultez ”Protocoles TCP/IP”, page 3-6, pour la structure de base de TCP/IP. Vous
devez comprendre :
– la structure en couches de TCP/IP (différents protocoles résidant sur différentes
couches),
– le mécanisme de flux des données à travers les couches.
2. Effectuez la configuration minimale de chaque machine hôte du réseau : ajout d’une
interface réseau, affectation d’une adresse IP, attribution d’un nom d’hôte à chaque
machine hôte et définition d’une route par défaut d’accès au réseau. Consultez tout
d’abord les sections ”Interfaces de réseau TCP/IP”, page 3-50, ”Adressage TCP/IP”,
page 3-56 et ”Définition des noms d’hôte”, page 3-104. Suivez ensuite les instructions de
la section ”Configuration de TCP/IP”, page 3-97.
Remarque : Chaque machine du réseau doit subir cette configuration minimale, qu’il
s’agisse d’un hôte utilisateur, d’un serveur de fichiers, d’une passerelle ou d’un
serveur de noms.
3. Configurez et lancez le démon inetd sur chaque machine hôte du réseau. Consultez la
section ”Démons TCP/IP”, page 3-98, et procédez comme indiqué à ”Configuration du
démon inetd”, page 3-101.
4. Configurez chaque machine hôte pour effectuer la résolution des noms en local ou
utiliser le serveur de noms. Si vous installez un système hiérarchique de type DOMAIN,
vous devez configurer au moins une machine hôte en tant que serveur de noms.
Reportez-vous à ”Résolution de noms sous TCP/IP”, page 3-103.
5. Si votre réseau doit être connecté à d’autres réseaux distants, configurez au moins une
machine hôte comme passerelle. Pour l’acheminement interréseau, la passerelle peut
utiliser des routes statiques ou un démon de routage. Reportez-vous à
”Routage TCP/IP”, page 3-128.
6. Déterminez pour chaque machine hôte du réseau, les services accessibles. Par défaut,
ils le sont tous. Pour changer cette configuration, procédez comme indiqué à ”Services
réseau client”, page 3-101.
7. Désignez, parmi les machines hôtes, celles qui joueront le rôle de serveurs et définissez
leurs services respectifs. Pour lancer les démons de serveur de votre choix,
reportez-vous à ”Services réseau serveur”, page 3-102.
8. Configurez les serveurs d’impression à distance nécessaires. Pour en savoir plus,
reportez-vous aux généralités sur les imprimantes dans AIX Guide to Printers and
Printing.
9. Si vous le souhaitez, configurez une machine à utiliser comme serveur horaire maître
pour le réseau. Pour en savoir plus, reportez-vous au démon timed dans le manuel
AIX Commands Reference.
Protocole TCP/IP
3-5
Protocoles TCP/IP
Cette section traite des points suivants :
• IP6 - Généralités, page 3-9
• IPv6 dans AIX : Informations complémentaires, page 3-16
• Suivi de paquet, page 3-21
• En-têtes de paquet au niveau interface de réseau, page 3-21
• Protocoles Internet de niveau réseau, page 3-24
• Protocoles Internet de niveau transport, page 3-29
• Protocoles Internet de niveau application, page 3-33
• Nombres réservés, page 3-38
Les protocoles sont des ensembles de règles de formats de message et de procédures qui
permettent aux machines et aux applications d’échanger des informations. Ces règles
doivent être observées par chaque machine impliquée dans la communication pour que le
message puisse être interprété par le système destinataire.
La suite de protocoles TCP/IP peut être représentée en couches (ou niveaux) comme suit :
COUCHE
PROTOCOLE
Application
APPLICATION
Transport
UDP
TCP
Réseau
PROTOCOLE INTERNET
Interface de réseau
INTERFACE DE RESEAU
Matériel
RESEAU PHYSIQUE
TCP/IP définit précisément l’acheminement de l’information de l’émetteur au destinataire.
Les messages ou trains de données sont envoyés par les programmes d’application à l’un
des deux protocoles Internet de niveau transport : UDP (User Datagram Protocol) ou TCP
(Transmission Control Protocol). A la réception des données, ces protocoles les divisent en
paquets, y ajoutent une adresse de destination et les transmettent à la couche de protocole
suivante, la couche Réseau Internet.
La couche Réseau Internet encapsule le paquet dans un datagramme IP (Internet Protocol),
insère les données d’en-tête et de fin, décide de la destination du datagramme (directement
à destination ou via une passerelle) et transmet le datagramme à la couche Interface
réseau.
La couche Interface réseau réceptionne les datagrammes IP et les transmet sous forme de
trames à travers un réseau spécifique (Ethernet ou anneau à jeton), comme illustré
ci-dessous :
3-6
Guide de gestion du système : communications et réseaux
COUCHE APPLICATION
Données
Message ou flot (stream)
COUCHE TRANSPORT
En-tête TCP
Données
Paquet du protocole de
transport
COUCHE RESEAU
En-tête IP
En-tête TCP
Données
Datagramme de la
couche Réseau
COUCHE INTERFACE RESEAU
En-tête Ethernet
En-tête IP
En-tête TCP
Données
Trame Ethernet
RESEAU PHYSIQUE
Déplacement des informations entre l’application expéditrice et l’hôte receveur
Les trames reçues par une machine hôte sont réexpédiées à travers les couches de
protocoles dans le sens inverse. Chaque couche supprime l’information d’en-tête
correspondante jusqu’à ce que les données atteignent de nouveau la couche Application
(voir figure). Les trames arrivent dans la couche Interface réseau (dans le cas présent, une
carte Ethernet). L’en–tête Ethernet est supprimé et le datagramme renvoyé vers la couche
Réseau. Dans la couche Réseau, le protocole Internet supprime l’en-tête IP et envoie à son
tour le paquet vers la couche Transport. A ce niveau, l’en-tête TCP est supprimé par le
protocole TCP et les données sont envoyées vers la couche Application.
Protocole TCP/IP
3-7
COUCHE APPLICATION
Données
Message ou flot (stream)
COUCHE TRANSPORT
En-tête TCP
Données
Paquet du protocole de
transport
COUCHE RESEAU
En-tête IP
En-tête TCP
Données
Datagramme de la
couche Réseau
COUCHE INTERFACE RESEAU
En-tête Ethernet
En-tête IP
En-tête TCP
Données
Trame Ethernet
RESEAU PHYSIQUE
Déplacement des informations entre l’hôte et l’application
Les machines hôtes envoient et reçoivent des informations simultanément. En ce sens, le
schéma ci-dessous (Transmission et réception des données hôtes), représente avec plus
d’exactitude le mode de communication de l’hôte.
COUCHE APPLICATION
Données
Message ou flot (stream)
COUCHE TRANSPORT
En-tête TCP
Données
Paquet du protocole de
transport
COUCHE RESEAU
En-tête IP
En-tête TCP
Données
Datagramme de la
couche Réseau
COUCHE INTERFACE RESEAU
En-tête Ethernet
En-tête IP
En-tête TCP
Données
Trame Ethernet
RESEAU PHYSIQUE
Remarque : Les en-têtes sont ajoutés puis supprimés au niveau de chaque couche
de protocoles à la transmission et la réception des données par un hôte.
Transmission et réception des données hôte
3-8
Guide de gestion du système : communications et réseaux
IP version 6 - Généralités
IP (Internet Protocol) version 6 (IPv6 ou IPng) est la prochaine génération IP, conçue
comme une évolution d’IP version 4 (IPv4). Si IPv4 a permis le développement d’un Internet
global, il n’est cependant pas capable de progresser davantage à cause de deux facteurs
fondamentaux : espace d’adressage limité et complexité du routage. Les adresses 32 bits
IPv4 ne fournissent pas suffisamment de flexibilité pour le routage global Internet. Le
déploiement de CIDR (Classless InterDomain Routing) a étendu la durée de vie du routage
IPv4 d’un certain nombre d’années, mais l’effort de gestion du routage continue toutefois à
augmenter. Même si le routage IPv4 pouvait être augmenté, Internet finirait par être à court
de numéros de réseau.
L’IETF (Internet Engineering Task Force) ayant reconnu qu’IPv4 ne serait pas capable
d’assumer la croissance phénoménale d’Internet, le groupe de travail IETF IPng a été
formé. Parmi les propositions effectuées, SIPP (Simple Internet Protocol Plus) a été choisi
comme étape dans le développement d’IP. Il a été renommé IPng, et RFC1883 a été finalisé
en décembre 1995.
IPv6 étend le nombre maximal d’adresses Internet de façon à gérer la croissance de la
population utilisatrice d’Internet. Par rapport à IPv4, IPv6 présente l’avantage de permettre
la coexistence des nouveautés et des éléments existants. Ceci permet une migration
ordonnée d’IPv4 (adressage 35 bits) à IPv6 (adressage 128 bits) sur un réseau
opérationnel.
Cette présentation est destinée à donner au lecteur une compréhension générale du
protocole IPng. Pour plus d’informations, veuillez vous reporter à RFC 1883, 1884, 1885,
1886, 1970, 1971 et 2133.
Routage et adressage étendus
IPv6 augmente la taille de l’adresse IP de 32 bits à 128 bits, prenant ainsi en charge
davantage de niveaux dans la hiérarchie d’adressage, un nombre beaucoup plus grand de
nœuds adressables et une configuration automatique plus simple des adresses.
Dans IPv6, il existe trois types d’adresses :
unicast
Un paquet envoyé à une adresse unicast est livré à l’interface identifiée
par cette adresse. Une adresse unicast a une portée particulière :
local-liaison, local-site, global. Il existe également deux adresses unicast
spéciales :
•
::/128 (adresse non spécifiée)
•
::1/128 (adresse en boucle)
Dans IPv6, il s’agit d’une seule adresse, et non d’un réseau entier.
multicast
Un paquet envoyé à une adresse multicast est livré à l’interface identifiée
par cette adresse. Une adresse multicast est identifiée par le préfixe ff::/8.
Les adresses multicast ont une portée semblable à celle des adresses
unicast : local–noeud, local–liaison, local–site et local–organisation.
anycast
Une adresse anycast a un seul expéditeur, plusieurs auditeurs et un seul
interlocuteur (normalement le ”plus proche”, conformément à la mesure de
distance des protocoles de routage). Par exemple, il peut y avoir plusieurs
serveurs Web à l’écoute d’une adresse anycast. Lorsqu’une requête est
envoyée à cette adresse, un seul serveur répond.
Une adresse anycast ne se distingue pas d’une adresse unicast. Une
adresse unicast devient une adresse anycast lorsque plus d’une interface
est configurée avec cette adresse.
Remarque : Il n’existe pas d’adresse de diffusion dans IPv6. Cette fonction est
remplacée par l’adresse multicast.
Protocole TCP/IP
3-9
Configuration automatique
Les principaux mécanismes disponibles, permettant à un nœud de s’initialiser et de
commencer à communiquer avec d’autres nœuds sur un réseau IPv4 sont le codage
”hard–coding”, BOOTP et DHCP. Ils fonctionnent assez bien, mais chacun présente
quelques difficultés. Le codage ”hard–coding” rend difficile la renumérotation non ordonnée,
tandis que BOOTP et DHCP exigent une diffusion hôte et dépendent d’un serveur distant.
IPv6 introduit le concept de portée aux adresses IP, dont l’une est local-liaison. Un hôte peut
ainsi établir une adresse valide à partir d’un préfixe prédéfini local-liaison et de son
identificateur local, qui est en général l’adresse MAC (medium access control) de l’interface
à configurer. A l’aide de cette adresse, le nœud peut adresser des envois multicast à un
serveur, au lieu d’effectuer une diffusion, et dans le cas d’un sous-réseau totalement isolé,
risque de ne nécessiter aucune autre configuration d’adresse.
Adresses significatives
Avec IPv4, la seule signification généralement identifiable dans les adresses est la diffusion
(en général tout 1 ou tout 0), et les classes (par exemple, une classe D est multicast). Avec
IPv6, il est possible d’examiner rapidement le préfixe pour déterminer la portée
(par exemple, local-liaison), multicast ou unicast, et un mécanisme d’affectation (basé sur le
fournisseur, sur l’implantation géographique, etc.).
Les informations de routage peuvent également être chargées explicitement dans les bits
supérieurs des adresses, bien que l’IETF n’ait pas encore finalisé ce point (pour les
adresses basées sur le fournisseur, les informations de routage sont implicitement
présentes dans l’adresse).
Détection d’adresse en double
Lorsqu’une interface est initialisée, ou réinitialisée, elle se sert de la configuration
automatique pour essayer d’associer une adresse de type local-liaison à cette interface
(l’adresse n’est pas encore affectée à cette interface dans le sens traditionnel). A ce stade,
l’interface rejoint les groupes multicast tous nœuds et nœuds sollicités, et leur envoie un
message de découverte de voisinage. Avec l’adresse multicast, le noeud peut déterminer si
cette adresse local-liaison particulière a été préalablement affectée, puis choisir une autre
adresse. Ceci évite une des erreurs communes de gestion de réseau, c’est-à-dire
l’affectation de la même adresse à deux interfaces différentes sur le même lien.
(Il est encore possible de créer des adresses en double de portée globale pour les nœuds
ne se trouvant pas sur le même lien.)
Configuration automatique de découverte voisinage/adresse sans état
Le protocole ND (Neighbor Discovery) pour IPv6 est utilisé par des nœuds (hôtes et
routeurs) pour déterminer les adresses de couche liaison pour les voisins connus sur des
liens rattachés, et maintient les tables de routage par destination pour les connexions
actives. Les hôtes utilisent également ND pour découvrir des routeurs de voisinage
désireux d’acheminer des paquets pour leur compte et détectent les adresses de couche
liaison modifiées. NDP (Neighbor Discovery Protocol) utilise ICMP (Internet Control
Message Protocol) version 6 avec ses propres types de messages uniques. D’une façon
générale, le protocole ND IPv6 correspond à la combinaison du protocole ARP IPv4, RDISC
(ICMP Router Discovery) et ICMP Redirect (ICMPv4), avec beaucoup d’améliorations.
IPv6 définit le mécanisme de configuration automatique d’une adresse avec et sans état. La
configuration automatique sans état n’exige pas de configuration manuelle des hôtes, une
configuration, éventuelle, minimale des routeurs; et pas de serveur supplémentaire. Le
mécanisme sans état permet à un hôte de générer ses propres adresses à l’aide d’une
combinaison d’informations disponibles localement et présentées par les routeurs. Les
routeurs annoncent les préfixes qui identifient le(s) sous–réseau(x) associés à un lien,
tandis que les hôtes génèrent un jeton d’interface qui identifie de façon unique une interface
sur un sous–réseau. Une adresse est formée par la combinaison des deux éléments.
En l’absence de routeurs, un hôte ne peut générer que des adresses de type local-liaison.
Ces adresses sont toutefois suffisantes pour la communication entre nœuds rattachés au
même lien.
3-10
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Simplification de routage
Pour simplifier les problèmes de routage, les adresses IPv6 sont considérées comme deux
parties : un préfixe et un ID. Ceci n’est pas très éloigné du découpage des adresses IPv4,
mais présente deux avantages :
absence de classe
Il n’y a pas de nombre fixe de bits pour le préfixe ou l’ID, ce
qui permet de réduire les pertes dues à une suraffectation.
imbrication
Il est possible d’utiliser un nombre arbitraire de divisions si
l’on considère différents nombres de bits comme préfixe.
Cas 1 :
128 bits
Adresse de nœud
Cas 2 :
n bits
128–n bits
ID interface
Préfixe de sous–réseau
Cas 3 :
n bits
Préfixe abonné
80-n bits
48 bits
ID de
sous–réseau
ID interface
Cas 4 :
s bits
Préfixe abonné
n bits
ID zone
m bits
ID de
sous–réseau
128–s–n–m bits
ID interface
En général, IPv4 ne peut aller au delà du cas 3, même avec VLSM. (Il s’agit autant d’un
artefact de la longueur d’adresse la plus courte que de la définition des préfixes de longueur
variable, mais cela mérite cependant d’être noté.)
Protocole TCP/IP
3-11
Simplification du format d’en-tête
IPv6 simplifie l’en-tête IP, soit par suppression complète soit par déplacement sur un en-tête
d’extension de certains champs trouvés dans l’en-tête IPV4, et il définit un format plus
souple pour les informations facultatives (en-têtes d’extension). Spécifiquement, notez
l’absence de :
• longueur d’en-tête (la longueur est constante)
• identification
• indicateurs
• décalage de fragment (déplacé dans les en-têtes d’extension de fragmentation)
• total de contrôle d’en-tête (l’en-tête de protocole de couche supérieure ou d’extension de
sécurité gère l’intégrité des données)
En–tête IPv4 :
Version
IHL
Type de service
Longueur totale
Identificateur
Identificateur
Durée de vie
Protocole
Décalage
fragment
(Offset)
Total de contrôle
d’en–tête (checksum)
Adresse source
Adresse de destination
Options
Remplissage
En–tête Ipv6 :
Version
Prio
Libellé du flux
Longueur charge utile
Adresse source
Adresse de destination
3-12
Guide de gestion du système : communications et réseaux
En–tête suivant
Limite de
tronçon
IPng inclut un mécanisme d’options amélioré par rapport à IPv4. Les options IPv6 sont
placées dans des en-têtes d’extension séparés qui résident entre l’en-tête IPv6 et l’en-tête
de couche transport dans un paquet. La plupart des en-têtes d’extension ne sont pas
examinés ou traités par un routeur le long du chemin de livraison de paquets.
Ce mécanisme apporte une grande amélioration aux performance du routeur pour les
paquets contenant des options. Dans IPv4, la présence d’options requiert l’examen de
toutes les options par le routeur.
Une autre amélioration provient du fait que, contrairement aux options IPv4, les en-têtes
d’extension IPv6 peuvent être d’une longueur arbitraire et le nombre total d’options
transmises dans un paquet n’est pas limité à 40 octets. Cette fonction, ainsi que la façon
dont elle est traitée, permet aux options IPv6 d’être utilisées pour les fonctions qui n’étaient
pas pratiques dans IPv4, comme les options d’authentification et d’encapsulage de
sécurité IPv6.
Pour améliorer les performances de gestion des en-têtes d’option suivants et du protocole
de transport qui suit, les options IPv6 sont toujours un multiple entier de huit octets, pour
conserver cet alignement pour les en–têtes suivants.
En utilisant des en-têtes d’extension au lieu d’un spécificateur de protocole et de champs
d’options, l’intégration des extensions nouvellement définies est plus facile.
Les spécifications actuelles définissent les en-têtes d’extension comme suit :
• Options bond par bond s’appliquant à chaque bond (routeur) sur le chemin
• En-tête de routage pour un routage de source strict ou non (rarement utilisé)
• Un fragment définit le paquet comme un fragment et contient des informations à ce sujet
(les routeur Ipv6 ne fragmentent pas les paquets)
• Authentification Sécurité IP
• Chiffrement Sécurité IP
• Options de destination pour le nœud de destination (ignoré par les routeurs)
Amélioration du contrôle trafic/qualité du service
La qualité du service peut être contrôlée à l’aide d’un protocole de contrôle comme RSVP,
et IPv6 fournit une définition de priorité explicite pour les paquets en utilisant le champ de
priorité dans l’en-tête IP. Un nœud peut définir cette valeur pour indiquer la priorité relative
d’un paquet ou d’un ensemble de paquets, pouvant être alors utilisés par le nœud, un ou
plusieurs routeurs, ou la destination pour indiquer que faire du paquet (l’abandonner ou
non).
IPv6 spécifie deux types de priorités, une pour le trafic contrôle en cas de congestion, et
une pour le trafic non contrôlé en cas de congestion. Il n’y a aucun ordre relatif entre ces
deux types.
Le trafic contrôle en cas de congestion est un trafic répondant aux embouteillages par un
algorithme de limitation. Dans ce cas, les priorités sont :
0
trafic non caractérisé
1
trafic ”de remplissage” (par exemple, informations sur le réseau)
2
transfert de données non assisté (par exemple, messagerie automatique)
3
(réservé)
4
transfert de lot assisté (par exemple, FTP)
5
(réservé)
6
trafic interactif (par exemple, Telnet)
7
trafic de contrôle (par exemple, protocoles de routage)
Protocole TCP/IP
3-13
Le trafic non contrôlé en cas de congestion est un trafic répondant à des situations
d’embouteillage par l’abandon (ou simplement la non réexpédition) des paquets, par
exemple le trafic vidéo, audio ou autre trafic en temps réel. Les niveaux explicites ne sont
pas définis avec des exemples, mais l’ordre est semblable à celui utilisé pour le trafic
contrôlé en cas de congestion.
• La valeur la plus basse doit être utilisée pour le trafic que la source est la plus désireuse
de rejeter.
• La valeur la plus haute doit être utilisée pour le trafic que la source est la moins
désireuse de rejeter.
Ce contrôle de priorité ne s’applique qu’au trafic provenant d’une adresse source
particulière. Le contrôle de trafic à partir d’une adresse ne constitue pas une priorité
explicitement supérieure à un transfert de lot assisté à partir d’une autre adresse.
Libellé du flux
En-dehors de la définition de priorité de base pour le trafic, IPv6 définit un mécanisme de
spécification d’un flux particulier de paquets. En termes IPv6, un flux est ”une suite de
paquets envoyés à partir d’une source spécifique vers une destination spécifique (unicast
ou multicast), pour laquelle la source recherche un traitement spécial par les routeurs
intervenants.”
Cette identification de flux peut servir pour le contrôle de priorité, mais peut également être
utilisée pour un certain nombre de contrôles.
Le libellé de flux est choisi de façon aléatoire, et ne doit pas être utilisé pour identifier une
caractéristique du trafic différente du flux correspondant. Un routeur ne peut donc pas
déterminer qu’un paquet est d’un type particulier (par exemple, FTP) par le seul examen du
libellé de flux. Il pourra cependant déterminer qu’il s’agit d’une partie de la même suite de
paquets que le dernier paquet portant ce libellé.
Remarque : Dans AIX 4.3 et jusqu’à généralisation de l’utilisation d’IPv6, le libellé de flux
est principalement expérimental. Les utilisations et les contrôles impliquant
des libellés de flux n’ont pas encore été définis ni standardisés.
Jumbogrammes
La taille d’un paquet IPv4 est limitée à 64K. A l’aide de l’en-tête d’extension jumbo, un
paquet IPv6 peut atteindre 232 octets (légèrement plus de 4 giga-octets).
Utilisation de tunnel
La clé d’une transition IPv6 réussie est la compatibilité avec la base installée existante
d’hôtes IPv4 et de routeurs. Le maintien de cette compatibilité permet un passage en
douceur d’Internet sur IPv6.
Dans la plupart des cas, l’infrastructure de routage IPv6 évolue dans le temps. Pendant le
déploiement de l’infrastructure IPv6, l’infrastructure de routage IPv4 existante peut rester
fonctionnelle et peut servir à acheminer le trafic IPv6. L’utilisation de tunnels permet
d’utiliser une infrastructure de routage IPv4 existante pour acheminer le trafic IPv6.
Les hôtes et routeurs IPv6/IPv4 peuvent utiliser des tunnels pour les datagrammes IPv6 sur
des zones de la topologie de routage IPv4 en les encapsulant dans des paquets IPv4.
Le tunnel peut être utilisé d’une multitude de façons.
3-14
Routeur-routeur
Les routeurs IPv6/IPv4 interconnectés par une infrastructure
IPv4 peuvent faire passer dans un tunnel les reliant des
paquets IPv6. Dans ce cas, le tunnel fractionne un segment du
chemin complet qu’emprunte le paquet IPv6.
Hôte-routeur
Les hôtes IPv6/IPv4 peuvent faire passer dans un tunnel des
paquets IPv6 vers un routeur intermédiaire IPv6/IPv4 accessible
via une infrastructure IPv4. Ce type de tunnel fractionne le
premier segment du chemin complet du paquet.
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Hôte-hôte
Les hôtes IPv6/IPv4 interconnectés par une infrastructure IPv4
peuvent faire passer des paquets IPv6 dans un tunnel les
reliant. Dans ce cas, le tunnel fractionne tout le chemin
qu’emprunte le paquet.
Routeur-hôte
Les routeurs IPv6/IPv4 peuvent faire passer dans un tunnel des
paquets IPv6 jusqu’à leur hôte final IPv6/IPv4. Dans ce cas, le
tunnel ne fractionne que le dernier segment du chemin complet.
Les techniques de tunnel sont généralement classées en fonction du mécanisme par lequel
le nœud d’encapsulage détermine l’adresse du nœud en fin de tunnel. Dans les méthodes
routeur-routeur ou hôte-routeur, le paquet IPv6 est acheminé par tunnel vers un routeur.
Dans les méthodes hôte-hôte ou routeur-hôte, le paquet IPv6 passe dans un tunnel tout le
long jusqu’à sa destination.
Le noeud d’entrée du tunnel (noeud d’encapsulage) crée un en-tête IPv4 d’encapsulage et
transmet le paquet encapsulé. Le noeud de sortie du tunnel (noeud de décapsulage) reçoit
le paquet encapsulé, supprime l’en-tête IPv4, met à jour l’en-tête IPv6 et traite le paquet
IPv6 reçu. Toutefois, le nœud d’encapsulage doit mettre à jour les informations sur l’état du
logiciel pour chaque tunnel, par exemple MTU pour chaque tunnel, pour traiter les
paquets IPv6 acheminés dans le tunnel.
Sécurité IPv6
Pour plus de détails sur la sécurité IP, versions 4 et 6, reportez-vous au Chapitre 4,
page 4-1.
Support IPv6 des adresses locales du site et des liens Multihomed
Plusieurs interfaces peuvent être définies pour un hôte. Un hôte comportant deux ou
plusieurs interfaces interactives est dit multihomed. Chaque interface est associée à une
adresse de type local. Ces adresses sont suffisantes pour la communication entre nœuds
rattachés à un même lien.
Un hôte multihomed est associés à deux ou plusieurs adresses de type local. Dans
l’implémentation IPv6 AIX, 4 options permettent de déterminer comment la résolution des
adresses de couche liaison s’effectue sur les hôtes multihomed. L’option 1 est activée par
défaut.
Option 0
Aucune action multihomed n’est effectuée. Les transmissions sortent par
la première interface de type local. Lorsque le protocole NDP doit
résoudre les adresses, il envoie (multicast) un message de découverte de
voisinage sur chaque interface pour laquelle est définie cette adresse de
type local. NDP met le paquet de données en attente jusqu’à ce qu’il
reçoive le premier message d’avis de voisinage (Neighbor Advertisement).
Le paquet de données est alors transmis par cette liaison.
Protocole TCP/IP
3-15
Option 1
Lorsque le protocole NDP doit résoudre une adresse (lorsqu’il envoie un
paquet de données vers une destination et que les informations relatives à
la liaison pour le tronçon suivant ne sont pas dans le cache de voisinage
(Neighbor Cache), il envoie (multicast) un message de découverte de
voisinage sur chaque interface pour laquelle est définie cette adresse de
type local. NDP met alors le paquet de données en attente jusqu’à ce qu’il
reçoive les informations concernant la liaison. NDP attend de recevoir la
réponse de chaque interface. Ceci permet de garantir que les paquets de
données sont envoyés par l’intermédiaire des interfaces sortantes
appropriées. Si NDP répondait au premier avis de voisinage sans attendre
les autres réponses, il pourrait arriver qu’un paquet de données soit
envoyé sur une liaison non associée à l’adresse source du paquet.
Comme NDP doit attendre toutes les réponses, on constate un certain
délai avant l’envoi du premier paquet. De toute façon, un délai est
également à prévoir lors de l’attente de la première réponse.
Option 2
Le fonctionnement multihomed est autorisé mais l’expédition d’un paquet
de données est limitée à l’interface spécifiée par main_if6. Lorsque le
protocole NDP doit résoudre les adresses, il envoie (multicast) un
message de découverte de voisinage sur chaque interface pour laquelle
est définie cette adresse de type local. Il attend alors le message d’avis de
voisinage en provenance de l’interface spécifiée par main_if6 (voir la
commande no). Dès qu’il reçoit la réponse de cette interface, le paquet de
données est envoyé sur cette liaison.
Option 3
Le fonctionnement multihomed est autorisé mais l’expédition d’un paquet
de données est limitée à l’interface spécifiée par main_if6 et les adresses
de type local ne sont acheminées que pour l’interface spécifiée par
main_site6 (voir la commande no). Le protocole NDP fonctionne comme
avec l’option 2. Pour les applications qui acheminent des paquets de
données en utilisant des adresses de type local, sur un hôte multihomed,
seule l’adresse locale spécifiée par main_site6 est utilisée.
IPv6 dans AIX : Informations complémentaires
Définitions de format d’adresse
Adresse IPv6
Une adresse IPv6 a une longueur de 128 bits, et s’écrit sous la forme de 8 champs
hexadécimaux de 16 bits séparés par des deux–points (:) :
XXXX:XXXX:XXXX:XXXX:XXXX:XXXX:XXXX:XXXX
Il est possible raccourcir une adresse IPv6 en comprimant les zéros. Ceci peut être fait une
fois par adresse. Les zéros sont condensés par ”::” (par exemple 4e80::54f:1234).
Le préfixe correspond aux premiers bits de l’adresse. Il est représenté par la notation
“<adresse IPv6>/<longueur>”. Par exemple :
• Dans 4e80::123:456:789/10, le préfixe correspond aux 10 premiers bits de l’adresse
4e80::123:456:789.
• Le préfixe des adresses multicast est FF00::/8, ce qui signifie que toutes les adresses
multicast commencent par FF.
Le préfixe définit soit :
• le type d’adresse,
• soit, grosso modo l’équivalent des portions d’adresse IPv4 ”réseau” et ”sous–réseau”,
• soit l’ensemble qui définit la route.
L’ID d’interface correspond aux derniers bits de l’adresse et représente un identificateur
d’hôte unique. Il est plus ou moins équivalent à la portion ”host” de l’adresse IPv4 .
3-16
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Adresse unicast globale cumulable
Le format d’adresse unicast globale cumuable IPv6 sera utilisé à l’avenir pour le schéma
d’adressage du protocole IP.
Reportez–vous à draft–ietf–ipngwg–unicast–aggr–04.txt et
draft–ietf–ipngwg–tla–assignment–03.txt.
EUI–64
EUI–64 est un ID d’interface 64 bits généré automatiquement à partir de l’adresse MAC
IEEE 802.
Cette implémentation est décrite dans l’architecture d’adressage
draft–ietf–ipngwg–addr–arch–v2–02.txt.
Adresses spéciales
Adresses mappées
Une adresse mappée est une adresse basée sur IPv4 utilisée pour la compatibilité avec les
hôtes IPv4 :
• Un socket IPv6 peut communiquer avec un hôte exclusivement IPv4 en utilisant comme
adresse de destination une adresse mappée.
• Un socket IPv6 peut établir une liaison avec une adresse mappée pour recevoir les
paquets en provenance d’un hôte exclusivement IPv4.
Une adresse mappée est représentée sous la forme :
• ::FFFF:a.b.c.d où a.b.c.d correspond à l’adresse IPv4.
ou
• ::FFFF:XXXX:YYYY où XXXXYYYY est la représentation hexadécimale de l’adresse
IPv4 a.b.c.d.
Adresse compacte
Une adresse compacte est une adresse basée sur IPv4 utilisée pour la compatibilité avec le
routage IPv4 dans les tunnels SIT : lorsqu’un paquet IPv6 est envoyé à une adresse
compacte, il est encapsulé dans un paquet IPv4. La destination doit décapsuler le paquet
avant de le traiter.
Une adresse compacte est représentée sous la forme :
• ::a.b.c.d où a.b.c.d correspond à l’adresse IPv4.
Protocole TCP/IP
3-17
ou
• ::XXXX:YYYY où XXXXYYYY est la représentation hexadécimale de l’adresse IPv4
a.b.c.d.
Adresse non spécifiée
L’adresse non spécifiée est composée de 16 octets nuls, représentés sous la forme
“0:0:0:0:0:0:0:0”, ou plus simplement “::”.
Adresse de bouclage
L’adresse de bouclage, représentée sous la forme “0:0:0:0:0:0:0:1”, (ou plus
simplement “::1”), peut être utilisée par un nœud pour s’envoyer à lui–même un
datagramme IPv6.
Adresse local–liaison
Les stations non encore configurées avec une adresse IPv6 peuvent utiliser l’adresse
local–liaison.
Les adresses local–liaison ne sont définies qu’à l’intérieur d’une liaison et ne peuvent être
utilisées par les stations connectées à la même liaison ou au même réseau local. Elles sont
automatiquement configurées lors de initialisation de l’interface et permettent la
communication entre nœuds voisins.
Ces adresses sont composées d’un préfixe local–liaison (fe80::/64) ajouté à un ID
d’interface 64 bits généralement en format EUI. Par exemple :
fe80::4260:8cff:fe2c:9c38
Méthodes de configuration
La configuration d’un réseau IPv6 s’effectue de la manière suivante :
• Exécution de toute la configuration liée à IPv4
• Lancement de la commande autoconf6 pour générer les adresses local–liaison et
l’interface sit0 (sur le réseau IPv4 existant), et pour installer les routes unicast et
multicast de base.
• Exécution du démon ndpd–host pour écouter les avis de routage (RA – Router
Advertisements). A mesure de la réception des RA, les adresses sont ajoutées aux
interfaces appropriées et les routes sont créées en fonction des besoins.
Pour exécuter ces opérations en utilisant SMIT, procédez comme suit :
1. smit tcpip
2. Sélectionnez l’option IPv6 configuration et suivez le menu.
3. Sélectionnez l’option IPv6 daemon/Process Configuration afin de lancer le processus
autoconf6 et le sous–système ndpd–host.
Utilisation de tunnel
L’utilisation de tunnels permet de réaliser des communications IPv6 dans un réseau
essentiellement IPv4, et permet une transition progressive vers IPv6.
Une route fait transiter un paquet au travers d’une interface de tunnel, qui encapsule le
paquet (en ajoutant un en–tête IPv4 approprié), puis appelle la routine de sortie IPv4.
AIX 4.3 prend en charge deux types de tunnels IPv6 :
• les interfaces SIT (Simple Internet Transition),
• les interfaces CTI (Configured Tunnel Interface).
3-18
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Tunnels SIT
Les tunnels SIT conviennent aux communications d’hôte à hôte au travers d’une hiérarchie
de routage IPv4.
L’interface est configurée sous la forme d’une adresse compacte, à partir de l’adresse IPv4
de l’interface IPv4 associée. Tout le trafic destiné à une adresse compacte est acheminé via
cette interface.
L’interface sit0 est généralement ajoutée par autoconf6 au démarrage du système.
Un tunnel SIT n’est pas fermé dans la mesure où seule l’extrémité locale est configurée.
Tunnels CTI
Les tunnels CTI sont adaptés aux communications entre routeurs.
L’interface est configurée à partir des adresses source et de destination IPv6 et IPv4
spécifiées par l’utilisateur. Le trafic est acheminé via l’interface CTI appropriée par une
entrée particulière de la table de routage.
L’interface cti0 (de même que toute autre interface cti) doit être ajoutée par l’administrateur
système.
Un tunnel cti est un tunnel fermé dans la mesure où les deux extrémités du tunnel doivent
être configurées.
Serveurs de noms
Les serveurs de noms fonctionnent pratiquement comme sous IPv4.
• La zone d’acheminement utilise des enregistrements IPv6 AAAA au lieu
d’enregistrements A (voir l’exemple).
• La zone de retour utilise le domaine IP6.INT au lieu du domaine in–addr.arpa, tout en
conservant les enregistrements PTR (voir l’exemple).
• Les enregistrements PTR du domaine IP6.INT correspondent à l’adresse IPv6 inversée,
chaque partie étant séparée de la suivante par un point.
• Les connexions IPv4 sont utilisées pour transmettre les requêtes.
Exemple de fichier de la zone d’acheminement
$ORIGIN merl.century.com
ipv6
9999999 IN
SOA
gtw.merl.century.com.
root.gtw.merl.century.com.
(
1072 3600 300 3600000 3600)
9999999 IN NS elvis.merl.century.com.
$ORIGIN ipv6.merl.century.com.
nobody–v6–11
IN
AAAA
fe80::99:9999:1997
danny–v6–co
IN
AAAA
::9.3.114.56
danny–v6–11
IN
AAAA
fe80::260:97ff:fea3:9234
Exemple de fichier de la zone de retour
$ORIGIN INT.
IP6
9999999 IN
SOA
gtw.merl.century.com.
root.gtw.merl.century.com.
(
1072 3600 300 3600000 3600)
9999999 IN NS elvis.merl.century.com.
$ORIGIN IP6.INT.
8.c.7.5.1.f.e.f.f.f.c.8.0.6.2.4.0.0.0.0.0.0.0.0.0.0.0.0.0.8.e.f IN
PTRdaisy–v6–11.ipv6.merl.century.com
8.c.7.5.1.f.e.f.f.f.c.8.0.6.2.4.0.0.0.0.0.0.0.0.2.7.0.0.0.c.e.f IN
PTRdaisy–v6–sl.ipv6.merl.century.com
Protocole TCP/IP
3-19
Clients du service de noms
Pour préserver la compatibilité binaire, les programmes de résolution ne retournent que des
adresses IPv4, à moins que l’option de résolution RES_USE_INET6 ne soit définie.
Différentes méthodes permettent de définir cette option :
• Affecter à la variable d’environnement RES_OPTIONS la valeur inet6 active l’option pour
tous les processus exécutant le shell en cours.
• Appeler res_init() et configurer l’indicateur RES_USE_INET6 dans _res.options (dans
le code d’application) active l’option pour le processus appelant.
(void) res_init();
_res.options |= RES_USE_INET6;
Portage d’applications
Pour la plupart des jetons contenant ”in” ou ”inet”, utilisez à la place le nom IPv6. Quelques
exemples :
v4 token
AF_INET
sockaddr_in
in_addr
<netinet/in.h>
<netinet/ip.h>
INADDRSZ
sin_addr
sin_len
v6 token
AF_INET6
sockaddr_in6
in6_addr
<netinet/in.h>
<netinet/ip6.h>
IN6ADDRSZ
sin6_addr
sin6_len
Utilisez inet_ntop() et inet_pton() à la place de inet_ntoa() et inet_aton() pour les
conversions entre formats ASCII et binaires.
Utilisez gethostbyname2() ou getaddrinfo() au lieu de gethostbyname().
Lisez également la directive RFC 2133.
Recherche de MTU d’accès
L’algorithme de recherche de MTU d’accès est toujours activé dans IPv6.
Restrictions concernant les implémentations AIX
Interfaces réseau
IPv6 prend en charge les interfaces réseau suivantes :
– Token-ring
– Ethernet (Standard Ethernet et IEEE 802.3)
– FDDI
Applications
IPv6 prend en charge les applications suivantes :
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
3-20
ping
telnet/telnetd
ftp/ftpd
tftp/tftpd
crash/ndb
iptrace/ipreport/tcpdump
traceroute
resolver routines/named
inetd
rsh/rcp/rshd
rexec/rexecd
rlogin/rlogind
ifconfig/netstat/route/nslookup
Guide de gestion du système : communications et réseaux
–
–
–
–
–
mail/sendmail
autoconf6/ndpd–host/ndp
nslookup
ndpd–router à partir de AIX 4.3.2 et ultérieures
gated avec RIPng, BGP4+ à partir de AIX 4.3.2 et ultérieures
Routage dans AIX 4.3.0 et 4.3.1
• AIX IPv6 ne peut être utilisé que comme hôte IPv6 ou comme routeur IPv6/IPv4 avec un
tunnel. IPv6 ne peut servir de routeur IPv6/IPv6.
• Il n’est pas possible d’envoyer et d’acheminer des paquets entre deux interfaces IPv6.
• Par ailleurs, les applications de routage ne sont pas encore capables de comprendre les
protocoles de routage IPv6.
• Les avis de routage ne sont pas générés et l’application ndpd–router n’est pas prise en
charge.
Routage à partir de AIX 4.3.2
• AIX IPv6 peut être à la fois hôte et routeur en permettant à la station d’être multihomed.
IPv6 peut envoyer et acheminer des paquets entre deux interfaces IPv6.
• La commande ndpd–router est prise en charge.
• Le protocole de routage RIPng est pris en charge par les démons npd–router et gated.
• BGP4+ est pris en charge par le démon gated.
Adresse Anycast
Cette fonction n’est pas prise en charge.
Suivi de paquet
Le suivi de paquet consiste à contrôler le parcours d’un paquet à travers les couches
jusqu’à destination. La commande iptrace permet d’effectuer ce contrôle au niveau de la
couche Interface de réseau. La commande ipreport génère en sortie un compte rendu de
suivi aux formats hexadécimal et ASCII. La commande trpt effectue le contrôle au niveau
de la couche transport pour le protocole TCP. La sortie de la commande trpt est plus
détaillée : elle comprend des informations sur la date et l’heure, l’état TCP et la mise en
séquence des paquets.
En-têtes de paquet au niveau interface de réseau
Au niveau de la couche Interface de réseau, des en-têtes sont associés aux données
sortantes (voir figure). Les paquets transitent alors par la carte de réseau vers le réseau
correspondant. Ils traversent parfois plusieurs passerelles avant d’atteindre leur destination.
Une fois arrivés au réseau de destination, ces en-têtes sont supprimés et les données
envoyées à l’hôte concerné.
Protocole TCP/IP
3-21
Réseau
Interface de réseau
Pilote d’unité
LOGICIEL
MATERIEL
Carte réseau
Carte/Connexion
Flux de paquets à travers l’interface de réseau
Ce processus s’applique aux informations d’en-tête de plusieurs interfaces de réseau
courantes.
En-têtes de trame pour carte Ethernet
Le tableau ci-après représente un en-tête de trame IP (Internet Protocol) ou ARP (Address
Resolution Protocol) pour la carte Ethernet.
En-tête de trame de carte Ethernet
Zone
Longueur
Définition
DA
6 octets
Adresse de destination.
SA
6 octets
Adresse source. Si le bit 0
de cette zone est positionné
à 1, l’information de routage
(RI) est présente.
Type
2 octets
Type du paquet : IP ou ARP.
IP ou ARP (le type est
représenté par des
numéros, comme indiqué
ci-dessous).
Numéros de la zone Type :
3-22
IP
0800
ARP
0806
Guide de gestion du système : communications et réseaux
En-tête de trame pour réseau en anneau à jeton
L’en-tête MAC (Medium Access Control) pour carte anneau à jeton se compose des cinq
zones ci-dessous :
En-tête MAC pour réseau en anneau à jeton
Zone
Longueur
Définition
AC
1 octet
Contrôle d’accès. La valeur
x‘00’ confère à l’en-tête la
priorité 0.
FC
1 octet
Contrôle de la zone. La
valeur x‘40’ indique une
trame LLC (Logical Link
Control).
DA
6 octets
Adresse de destination.
SA
6 octets
Adresse source. Si le bit 0
de cette zone est positionné
à 1, l’information de routage
(RI) est présente.
RI
18 octets
Information de routage. Les
valeurs possibles sont
fournies plus loin.
L’en-tête MAC comprend deux zones d’information de routage de 2 octets chacune : le
contrôle de routage (RC) et les numéros de segment. Huit numéros de segment au
maximum peuvent être utilisés pour désigner les destinataires d’une diffusion limitée. Les
informations RC sont fournies aux octets 0 et 1 de la zone RI. Les deux premiers bits de la
zone RC peuvent prendre les valeurs suivantes :
bit (0) = 0
Utilisation de la route de non–diffusion, spécifiée dans la zone RI.
bit (0) = 1
Création de la zone RI et diffusion vers tous les anneaux.
bit (1) = 0
Diffusion via tous les ponts.
bit (1) = 1
Diffusion via certains ponts.
L’en-tête LLC (contrôle de liaison logique) comporte les cinq zones suivantes :
En-tête LLC 802.3
Zone
Longueur
Définition
DSAP
1 octet
Point d’accès au service de
destination. La valeur est
x‘aa’.
SSAP
1 octet
Point d’accès au service
source. La valeur est x‘aa’.
CONTROL
1 octet
Commandes et réponses
LLC (contrôle de liaison
logique). Trois valeurs
possibles (présentées plus
loin).
PROT_ID
3 octets
ID de protocole. Cette zone
est réservée. Sa valeur est
de x‘0’.
TYPE
2 octets
Type du paquet : IP ou ARP.
Protocole TCP/IP
3-23
Valeurs de la zone CONTROL
x‘03’
Trame d’information non numérotée (UI). Mode de transmission normale
ou non séquentielle des données de la carte anneau à jeton sur le réseau.
Les données sont mises en séquence par TCP/IP.
x‘AF’
Trame XID (Exchange Identification). Elle transmet les caractéristiques de
l’hôte émetteur.
x‘E3’
Trame de test. Cette trame teste la route de transmission, et renvoie les
données reçues.
En-têtes de trame 802.3
L’en-tête MAC (Medium Access Control) pour la carte 802.3 comprend les zones :
En-tête MAC 802.3
Zone
Longueur
Définition
DA
6 octets
Adresse de destination.
SA
6 octets
Adresse source. Si le bit 0
de cette zone est positionné
à 1, l’information de routage
(RI) est présente.
L’en-tête LLC (Logical Link Control) pour la carte 802.3 est identique à l’en-tête MAC de
l’anneau à jeton.
Protocoles Internet de niveau réseau
Les protocoles Internet de niveau réseau gèrent la communication entre les machines.
Autrement dit, c’est la couche qui assure le routage TCP/IP. Ces protocoles réceptionnent
les demandes de transmission de paquets (dotés de l’adresse réseau de la machine
destinataire) issues de la couche Transport, convertissent les paquets en datagrammes et
les communiquent à la couche Interface de réseau (voir figure).
COUCHE
PROTOCOLE
Application
APPLICATION
UDP
Transport
TCP
PROTOCOLE INTERNET
Réseau
Interface de réseau
Matériel
INTERFACE DE RESEAU (MATERIEL)
RESEAU PHYSIQUE
Couche réseau des protocoles TCP/IP
TCP/IP fournit les protocoles requis pour être conforme à RFC 1100 (Official Internet
Protocols), ainsi que d’autres protocoles couramment utilisés par les machines hôtes en
environnement Internet.
Remarque : Sous TCP/IP, l’utilisation des numéros de réseau, version, prise, service et
protocole Internet est également conforme à RFC 1010 (Assigned Numbers).
Protocole de résolution d’adresse
Le premier protocole intervenant au niveau réseau est le protocole de résolution d’adresse
(ARP). Ce protocole est chargé de traduire dynamiquement les adresses Internet en
adresses matérielles uniques sur les réseaux locaux.
Pour illustrer le fonctionnement d’ARP, prenons le cas de deux noeuds, jim et fred. Si le
nœud jim désire communiquer avec fred, et que jim et fred ne résident pas sur le
même réseau local, jim et fred doivent utiliser des ponts, routeurs ou passerelles, et des
3-24
Guide de gestion du système : communications et réseaux
adresses IP. Si jim et fred se trouvent sur le même réseau local l’adresse IP n’est pas
suffisante. Au sein d’un réseau local, les nœuds requièrent en outre les adresses
matérielles (niveau inférieur).
Les noeuds implantés sur le même segment d’un réseau local font appel au protocole ARP
pour déterminer l’adresse matérielle d’autres noeuds. Tout d’abord, le noeud jim diffuse
une demande ARP pour connaître l’adresse matérielle de fred. Cette demande comporte
les adresses IP et matérielles de jim et l’adresse IP de fred. Lorsque fred reçoit la
requête, il place une entrée destinée à jim dans sa mémoire cache ARP (utilisée pour
établir rapidement l’équivalence entre l’adresse IP et l’adresse matérielle). Ensuite, fred
renvoie directement à jim une réponse ARP avec l’adresse IP et l’adresse matérielle de
fred Lorsque le nœud jim reçoit cette réponse, il place à son tour une entrée destinée à
fred dans sa mémoire cache ARP.
Dès lors, jim peut correspondre directement avec fred sans recours au protocole ARP (à
moins que l’entrée en mémoire cache ARP destinée à fred ne soit supprimée).
Contrairement à la plupart des protocoles, les en-têtes de paquet ARP n’ont pas un format
fixe. Le message est conçu pour s’adapter à diverses technologies de réseau, telles que :
• Carte de réseau local Ethernet (qui prend en charge les protocoles Ethernet et 802.3)
• Carte de réseau en anneau à jeton
• Carte de réseau FDDI (Fiber Distributed Data Interface)
En revanche, ARP ne traduit pas les adresses pour SLIP ou convertisseur optique série, car
il s’agit de connexions point à point.
Les tables de traduction sont tenues à jour par le noyau et les utilisateurs ou les
applications n’ont pas d’accès direct à ARP. Lorsqu’une application envoie un paquet
Internet à l’un des pilotes d’interface, le pilote demande l’équivalence d’adresse. Si cette
équivalence ne figure pas dans la table, un paquet ARP de diffusion est envoyé aux hôtes
du réseau local via le pilote d’interface demandeur.
Les entrées de la table d’équivalence (mappage) ARP sont supprimées au bout de
20 minutes et les entrées incomplètes au bout de 3 minutes. Pour insérer une entrée
permanente dans la table, lancez la commande arp assortie du paramètre pub :
arp -s 802.3 host2 0:dd:0:a:8s:0 pub
Lorsqu’un hôte prenant en charge ARP reçoit un paquet de demande ARP, il note l’adresse
IP et l’adresse matérielle du système demandeur et met à jour sa table d’équivalence. Si
son adresse IP ne correspond pas à l’adresse demandée, il rejette le paquet. Sinon, il
envoie un paquet de réponse au système demandeur. Le système demandeur enregistre la
nouvelle équivalence pour l’appliquer aux paquets Internet similaires en attente.
Protocole ICMP
Le deuxième protocole intervenant au niveau réseau est le protocole de message de
contrôle interréseau (ICMP). Ce protocole, partie intégrante de toute implémentation IP,
gère les messages d’erreur et de contrôle pour IP. Il est utilisé par les passerelles et les
systèmes hôtes pour transmettre les comptes rendus d’incidents aux machines émettrices
d’un paquet. Il est chargé de :
• tester l’accessibilité d’une destination,
• signaler les erreurs de paramètres dans un en-tête de datagramme,
• effectuer la synchronisation horaire et évaluer le temps de transit,
• obtenir les adresses Internet et les masques de sous-réseau.
Remarque : ICMP utilise le support de base d’IP comme s’il était un protocole de niveau
supérieur. ICMP fait partie intégrante du protocole IP et doit être mis en œuvre
par tout module IP.
Protocole TCP/IP
3-25
ICMP rend compte des anomalies de l’environnement de communications sans garantir
pour autant la fiabilité du protocole IP. Autrement dit, il ne garantit pas la livraison d’un
paquet IP ni l’envoi d’un message ICMP à l’hôte source en cas d’échec ou d’erreur de
livraison.
Les messages ICMP sont émis dans les cas suivants :
• destination d’un paquet inaccessible,
• capacité tampon insuffisante sur l’hôte passerelle pour la réexpédition d’un paquet,
• passerelle capable d’obtenir que l’hôte achemine le courrier via un chemin plus court.
TCP/IP peut envoyer et recevoir plusieurs types de messages ICMP. Le protocole ICMP,
intégré au noyau, ne dispose d’aucune interface API.
Types de messages ICMP
ICMP peut envoyer ou recevoir des messages du type :
3-26
echo request
Demande d’écho envoyée par les hôtes et les passerelles
pour tester l’accessibilité de la destination.
information request
Demande d’information envoyée par les hôtes et les
passerelles pour obtenir l’adresse Internet d’un réseau
auquel ils sont connectés. Avec ce type de message, la
portion réseau de l’adresse de destination IP est
positionnée à 0.
timestamp request
Demande de l’heure courante à la machine de destination.
address mask request
Demande de masque d’adresse envoyée par l’hôte pour
identifier son masque de sous-réseau. Cette demande est
envoyée à une passerelle s’il en connaît l’adresse ou sous
forme de message de diffusion.
destination unreachable
(Destination inaccessible) Message envoyé lorsqu’une
passerelle ne parvient pas à livrer un datagramme IP.
source quench
Demande effectuée auprès de l’émetteur de datagrammes
lorsque son débit d’émission est trop élevé pour que les
passerelles ou hôtes puissent traiter les datagrammes
entrants.
redirect message
Message de redirection envoyé lorsqu’une passerelle
détecte qu’un hôte n’utilise pas une route optimale.
echo reply
Réponse d’écho renvoyée, par la machine réceptrice, à
l’émetteur d’une demande d’écho.
information reply
Message envoyé par les passerelles en réponse aux
demandes d’adresse (avec les zones source et destination
du datagramme IP renseignées).
timestamp reply
Réponse indiquant l’heure courante.
address mask reply
Réponse de masque d’adresse envoyée aux machines qui
requièrent des masques de sous-réseau.
parameter problem
Message envoyé lorsqu’un hôte ou une passerelle relève
une anomalie dans un en-tête de datagramme.
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Message envoyé lorsque les conditions ci–dessous sont
réunies :
time exceeded
• A chaque datagramme IP est associée une durée de vie
(nombre de bonds), décrémentée par chaque passerelle.
• Un datagramme est rejeté par une passerelle, sa durée
de vie ayant atteint la valeur 0.
Horodateur Internet utilisé pour enregistrer les dates et
heures durant le parcours.
Internet Timestamp
Protocole Internet
Le troisième protocole intervenant au niveau réseau est le protocole Internet (IP). Il effectue
la livraison des paquets pour Internet, sans garantie de livraison (aucun acquittement de
message n’est exigé auprès des hôtes émetteur, récepteur et intermédiaires) et sans
connexion (chaque paquet d’informations est traité séparément).
IP assure l’interface avec les protocoles de niveau Interface de réseau. Les connexions
physiques d’un réseau transmettent l’information sous forme d’une trame composée d’un
en-tête et de données. L’en-tête contient les adresses source et destination. IP utilise un
datagramme Internet, contenant des informations similaires à la trame physique (son
en–tête comporte également les adresses source et destination des données).
IP définit le format des données acheminées sur le réseau Internet (voir figure).
Bits
0
4
Version
8
Longueur
16
31
Type de service
Longueur totale
Identificateur
Identificateur
Durée de vie
19
Protocole
Décalage fragment (Offset)
Total de contrôle
d’en–tête (checksum)
Adresse source
Adresse de destination
Options
Données
En-tête de paquet IP
Définitions des zones d’en-tête IP
Version
Version IP utilisée. La version courante du protocole IP est 4.
Longueur
Longueur de l’en-tête du datagramme, en nombre de mots de
32 bits.
Type de service
Zone comprenant cinq champs qui définissent pour le paquet
concerné, le type de priorité, le délai, le débit et le niveau de
fiabilité souhaités. Cette demande n’est pas garantie par
Internet. Les paramètres par défaut de ces cinq champs sont
normaux. Actuellement, cette zone n’est pas utilisée par
Internet de façon généralisée. La mise en œuvre d’IP est
conforme à la spécification IP RFC 791, Internet Protocol.
Protocole TCP/IP
3-27
3-28
Longueur totale
Longueur du datagramme, en octets, incluant l’en-tête et les
données. La fragmentation en paquets au niveau des
passerelles et le réassemblage à destination sont assurés. La
longueur totale du paquet IP peut être configurée interface par
interface à l’aide du raccourci Web-based System Manager
wsm network, de la commande ifconfig ou via le raccourci
smit chinet. Pour déclarer ces valeurs comme permanentes
dans la base de données de configuration, utilisez Web-based
System Manager ou SMIT, et pour les définir ou les modifier
dans le système en exécution, utilisez la commande ifconfig.
Identificateur
Nombre entier unique identifiant le datagramme.
Indicateurs (flags) de
fragment
Zone contrôlant, avec la zone Identification, la fragmentation du
datagramme : indique si le datagramme doit être fragmenté et si
le fragment courant est le dernier.
Décalage fragment
(Offset)
Décalage du fragment dans le datagramme d’origine, en unités
de 8 octets.
Durée de vie
Durée de rétention du datagramme sur Internet. Ce paramètre
évite de conserver indéfiniment sur Internet les datagrammes
qui n’ont pas abouti. La durée de rétention par défaut est de
255 secondes.
Protocole
Type de protocole de niveau supérieur.
Total de contrôle
d’en–tête (checksum)
Nombre calculé pour assurer l’intégrité des valeurs d’en-tête.
Adresse source
Adresse Internet de l’hôte émetteur.
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Adresse de
destination
Adresse Internet de l’hôte récepteur.
Options
Options de test et de mise au point du réseau. Zone facultative
pour certains datagrammes.
End of Option List
(Fin de liste d’options) Utilisé à la fin de la liste
des options (et non de chaque option)
uniquement si la fin de la liste ne coïncide pas
avec la fin de l’en–tête IP. Cette option n’est
utilisée que si les options excèdent la longueur
du datagramme.
No Operation
Permet l’alignement avec d’autres options. Par
exemple, alignement à 32 bits du début de
l’option suivante.
Loose Source and record Route
Informations de routage fournies par la source
du datagramme Internet aux passerelles, qui
les utilisent pour expédier le datagramme à
destination et les enregistrent. Il s’agit d’une
route source libre : en effet, la passerelle ou l’IP
hôte peut utiliser n’importe quelle route via un
nombre quelconque de passerelles
intermédiaires pour atteindre l’adresse suivante
dans la route.
Strict Source and record Route
Informations de routage fournies par la source
du datagramme Internet aux passerelles, qui
les utilisent pour expédier le datagramme à
destination et les enregistrent. Il s’agit d’une
route source imposée : en effet, la passerelle
ou l’IP hôte doit envoyer le datagramme
directement à l’adresse suivante spécifiée par
la route source en passant par le réseau direct
indiqué dans l’adresse, pour atteindre la
passerelle ou l’hôte suivant spécifié dans la
route.
Record Route (Route de suivi). Cette option permet
d’enregistrer le parcours suivi par le
datagramme Internet.
Stream Identifier
(Indicateur de flot). Cette option véhicule un
identificateur de flot (stream) à travers des
réseaux qui ne prennent pas en charge le
concept de flot.
Internet Timestamp
Enregistre la date et l’heure le long du parcours
du datagramme.
L’en-tête IP est automatiquement préfixé aux paquets sortants, et supprimé des paquets
entrants qui vont être envoyés aux protocoles de niveau supérieur. Le protocole IP procure
un système d’adressage universel des hôtes sur le réseau Internet.
Protocoles Internet de niveau transport
Les protocoles TCP/IP de niveau transport (voir figure) permettent aux programmes
d’application de communiquer entre eux. Les protocoles UDP (User Datagram Protocol) et
Protocole TCP/IP
3-29
TCP (Transmission Control Protocol) en sont les principaux : ils autorisent l’interconnexion
d’hôtes Internet et l’échange de messages entre applications implantées sur des hôtes
différents. Le mécanisme est le suivant : lorsqu’une application envoie à la couche
Transport une demande d’expédition de message, les protocoles UDP et TCP fragmentent
l’information en paquets qu’ils dotent d’un en-tête portant l’adresse de destination. Ces
paquets sont alors soumis par les protocoles à la couche réseau. Pour déterminer la
destination exacte du message, les protocoles TCP et UDP se servent des ports de
protocole de l’hôte.
COUCHE
PROTOCOLE
APPLICATION
Application
UDP
Transport
TCP
Réseau
PROTOCOLE INTERNET
Interface de réseau
INTERFACE DE RESEAU
RESEAU PHYSIQUE
Matériel
Couche Transport de la suite de protocoles TCP/IP
Les protocoles et applications de niveau supérieur utilisent UDP pour les connexions
datagramme et TCP pour les connexion Stream (trains de données). Ces protocoles sont
mis en œuvre par l’interface Sockets du système d’exploitation.
Protocole UDP
Le protocole UDP intervient lorsqu’une application de réseau doit envoyer des messages à
une application ou un process d’un autre réseau : il fournit aux applications d’hôtes Internet
le moyen de communiquer par datagramme. L’émetteur d’un message ne connaît pas les
process actifs au moment de l’envoi, c’est pourquoi le protocole UDP utilise les ports de
protocole de destination (ou sur un hôte, points de destination abstraits dans une machine),
identifiés par des nombres entiers positifs, pour envoyer les messages à un ou plusieurs
points de destination. A la réception des messages, les ports de protocole placent les
messages dans des files d’attente, où ils seront récupérés en temps voulu par les
applications du réseau récepteur.
UDP fait appel à l’IP sous–jacent pour envoyer ses datagrammes, il assure donc la livraison
des messages sans connexion comme le protocole IP, sans garantie de livraison ni de
protection contre la duplication. UDP présente cependant deux particularités : il autorise
l’émetteur à spécifier le numéro des ports source et cible et calcule le total de contrôle de
l’en-tête et des données. Il offre ainsi aux applications émettrices et réceptrices un moyen
de fiabiliser la livraison (voir figure). Les applications qui exigent une garantie de livraison
des datagrammes doivent exercer elles-mêmes un contrôle si elles utilisent UDP. Les
applications qui exigent une garantie de livraison des flots de données doivent recourir à
TCP.
Bits
0
16
NUMERO DE PORT SOURCE
LONGUEUR
31
NUMERO DE PORT CIBLE
TOTAL DE CONTROLE
En-tête de paquet UDP
Définitions des zones d’en-tête UDP
3-30
Numéro de port source
Adresse du port de protocole émetteur de l’information.
Numéro de port cible
Adresse du port de protocole récepteur de l’information.
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Longueur
Longueur en octets du datagramme UDP.
Total de contrôle
(Checksum)
Contrôle du datagramme UDP sur la base du même
algorithme que le protocole IP.
L’interface de programmation d’applications (API) avec UDP est constituée d’un ensemble
de sous-routines de bibliothèque fourni par l’interface Sockets.
Protocole TCP
Le protocole TCP (Transmission Control Protocol) assure le transfert fiable des flots entre
les hôtes Internet. Comme UDP, il fait appel au protocole sous-jacent IP pour véhiculer les
datagrammes et en assurer la transmission par bloc en flot continu d’un port de process à
l’autre. Contrairement à UDP, TCP garantit que les messages seront livrés au process
destinataire sans que les données soient altérées, perdues, dupliquées ou restituées dans
le désordre. Ainsi, les programmeurs d’applications ne sont pas contraints de gérer ce type
d’erreurs dans leur logiciel.
TCP présente les caractéristiques suivantes :
Transfert de données de
base
TCP peut véhiculer entre ses utilisateurs un flot continu
d’octets 8 bits en regroupant des octets en segments pour
les transmettre par Internet. Avec TCP, la taille des
segments atteint au moins 1024 octets. En général, c’est
TCP qui détermine le moment propice pour assembler et
expédier les paquets.
Fiabilité
TCP doit récupérer les données altérées, perdues,
dupliquées ou désorganisées par Internet. Pour ce faire, il
affecte un numéro de séquence à chaque octet transmis et
exige un accusé de réception positif (ACK) de la part du
TCP récepteur. S’il ne reçoit pas cet accusé après un
certain délai, les données sont retransmises. Ce délai est
fixé dynamiquement pour chaque connexion, en fonction du
temps de transmission aller-retour. Côté destinataire, les
numéros de séquence servent à réordonner les segments
et à éliminer les doublons. Les données altérées sont
traitées grâce au total de contrôle ajouté à chaque
segment : ce total est vérifié à la réception des segments et
les segments altérés sont rejetés.
Contrôle de flux
TCP permet de réguler le débit des données émises, en
associant à chaque accusé de réception une fenêtre
indiquant l’intervalle de numéros de séquence admis
au-delà du dernier segment reçu. La fenêtre précise le
nombre d’octets que l’émetteur est autorisé à envoyer
avant de recevoir la prochaine autorisation.
Multiplexage
TCP permet à un grand nombre de process d’un même
hôte d’utiliser simultanément les fonctions de
communication TCP. TCP reçoit un ensemble d’adresses
de port pour chaque hôte et combine le numéro de port à
l’adresse réseau et à l’adresse hôte pour pouvoir identifier
chaque prise de façon unique (une paire de prises
identifiant à son tour chaque connexion de façon unique).
Protocole TCP/IP
3-31
Connexions
TCP doit initialiser et tenir à jour certaines informations
d’état pour chaque flot de données. La combinaison de ces
informations (prises, numéros de séquence, tailles de
fenêtre) est appelée ”connexion”, chacune d’elles étant
identifiée par une paire de prises uniques, une pour chaque
extrémité.
Priorité et protection
Les utilisateurs de TCP peuvent spécifier un niveau de
priorité et de protection pour leurs communications. Sinon,
des valeurs par défaut sont prévues.
La figure d’un en-tête de paquet TCP illustre ces caractéristiques.
Bits
0
8
16
31
Port source
Port cible
Numéro de séquence
Numéro d’acquittement
Décalage
Réservé
Code
Fenêtre
Total de contrôle (Checksum)
Pointeur urgent
Options
Remplissage
Données
En-tête de paquet TCP
Définitions de zones d’en-tête TCP
3-32
Port source
Numéro de port du programme d’application source.
Port cible
Numéro de port du programme d’application cible.
Numéro de séquence
Numéro d’ordre du premier octet de données dans le
segment.
Numéro d’acquittement
Numéro identifiant la position du plus grand octet reçu.
Décalage
Décalage (Offset) de la portion de données du segment.
Réservé
Zone réservée à un usage ultérieur.
Code
Bits de contrôle servant à identifier l’objet d’un segment :
URG
La zone Pointeur urgent est valide.
ACK
La zone Acquittement est valide.
PSH
Le segment requiert un PUSH.
RTS
Réinitialise la connexion.
SYN
Synchronise les numéros de séquence.
FIN
Fin du flot d’octets.
Fenêtre
Volume de données admissible par la destination.
Total de contrôle
(Checksum)
Vérifie l’intégrité des données et de l’en-tête du segment.
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Pointeur urgent
Indique les données à livrer dès que possible. Le pointeur
marque la fin des données urgentes.
Options
End of Option List
(Fin de liste d’options) Utilisé à la fin de la
liste des options (et non de chaque option)
uniquement si la fin de la liste ne coïncide
pas avec la fin de l’en–tête TCP.
No Operation Indique la limite entre deux options. Par
exemple, alignement du début d’une option
suivante sur un mot. L’émetteur n’étant pas
obligé d’utiliser cette option, le destinataire
doit être prêt à traiter les options même ne
commençant pas sur un mot.
Maximum Segment Size
Taille maximale de segment acceptable par
TCP (indiquée dans la demande de
connexion initiale).
L’interface de programmation d’applications (API) avec TCP est constituée d’un ensemble
de sous-routines de bibliothèque fourni par l’interface Sockets.
Protocoles Internet de niveau application
Au niveau du programme d’application, TCP/IP met en œuvre des protocoles Internet de
niveau supérieur (voir figure) : lorsqu’une application doit envoyer des données à une
application sur un hôte différent, les informations sont envoyées aux protocoles de niveau
transport pour être préparées à la transmission.
COUCHE
PROTOCOLE
Application
APPLICATION
Transport
UDP
TCP
Réseau
PROTOCOLE INTERNET
Interface de réseau
INTERFACE DE RESEAU
Matériel
RESEAU PHYSIQUE
Couche Application de la suite de protocoles TCP/IP
Les protocoles Internet de niveau application officiels englobent :
• Protocole (DOMAIN)
• Protocole EGP (Exterior Gateway Protocol)
• Protocole FTP (File Transfer Protocol)
• Protocole FINGER
• Protocole TELNET
• Protocole TFTP (Trivial File Transfer Protocol).
TCP/IP met en œuvre d’autres protocoles de niveau supérieur, non officiels, mais
couramment utilisés par la communauté Internet pour les programmes d’application :
• Protocole HELLO
• Protocole EXEC (Remote Command Execution Protocol)
• Protocole LOGIN
Protocole TCP/IP
3-33
• Protocole SHELL
• Protocole RIP
• Protocole TIMED
TCP/IP ne fournit pas d’interface API à ces protocoles.
Protocole DOMAIN
Le protocole DOMAIN permet à un système hôte membre d’un domaine de jouer le rôle de
serveur de noms auprès des autres systèmes hôtes de son domaine. Il utilise comme
protocole sous-jacent le protocole UDP ou TCP et permet à un réseau local d’affecter des
noms d’hôte dans son domaine indépendamment des autres domaines. Normalement, le
protocole utilisé est UDP, mais si la réponse UDP est tronquée, DOMAIN fait appel au
protocole TCP. Le protocole DOMAIN de TCP/IP prend en charge les deux.
Pour résoudre les noms et adresses Internet, les routines de résolution locales du système
d’appellation hiérarchique DOMAIN peuvent recourir à la base de résolution de noms locale
tenue par le démon named. Si le nom demandé par l’hôte ne figure pas dans cette base, la
routine de résolution interroge un serveur de noms DOMAIN distant. Dans tous les cas, en
cas d’échec, la routine tente d’utiliser le fichier /etc/hosts.
Remarque : TCP/IP configure les routines de résolution locales pour le protocole DOMAIN,
si le fichier local /etc/resolv.conf existe. Sinon, TCP/IP les configure pour
qu’elles utilisent la base de données /etc/hosts.
TCP/IP implémente le protocole DOMAIN dans le démon named et les routines de
résolution, mais ne lui fournit pas d’interface API.
Protocole EGP
Le protocole EGP (Exterior Gateway Protocol) est le mécanisme qui permet à la passerelle
extérieure d’un système autonome de partager les informations de routage avec des
passerelles extérieures d’autres systèmes autonomes.
Systèmes autonomes
Un système autonome est un groupe de réseaux et de passerelles sous la responsabilité
d’une autorité administrative. Les passerelles sont dites intérieures limitrophes si elles
résident sur le même système autonome et extérieures limitrophes si elles résident sur des
systèmes autonomes différents. Les passerelles qui échangent des informations de routage
via le protocole EGP sont appelées passerelles limitrophes ou homologues EGP.
Le protocole EGP permet aux passerelles de systèmes autonomes d’accéder aux
informations de leurs homologues EGP.
Via EGP, une passerelle extérieure peut demander à échanger des informations d’accès
avec une autre passerelle extérieure. EGP vérifie en permanence que ses passerelles
homologues répondent aux demandes, et les aident dans ces échanges par des messages
de mise à jour de routage.
EGP limite la portée d’une passerelle extérieure aux réseaux de destination accessibles en
tous points dans le système autonome de cette passerelle. Autrement dit, une passerelle
extérieure utilisant EGP peut transmettre les informations aux passerelles EGP limitrophes,
mais ne peut fournir des informations concernant ses passerelles limitrophes hors de son
système autonome.
EGP n’interprète aucune distance métrique spécifiée dans les messages de mise à jour de
routage issus d’autres protocoles. EGP utilise la zone de distance pour indiquer si un
chemin existe (la valeur 255 signifiant qu’un réseau est inaccessible). La valeur spécifiée ne
peut pas servir à déterminer le chemin le plus court entre deux routes, sauf si ces dernières
sont situées dans un seul système autonome. C’est pourquoi, EGP n’est pas utilisé comme
algorithme de routage et, de ce fait, un seul chemin peut être emprunté entre la passerelle
extérieure et un réseau.
3-34
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Contrairement au protocole RIP (Routing Information Protocol), qui peut être appliqué à un
système autonome de réseaux Internet qui reconfigurent dynamiquement les routes, les
routes EGP sont prédéterminées dans le fichier /etc/gated.conf, avec IP comme protocole
sous-jacent implicite.
Types de messages EGP
Neighbor Acquisition
Request
Demande émise par les passerelles extérieures pour
devenir limitrophes.
Neighbor Acquisition
Reply
Réponse favorable des passerelles extérieures pour
devenir limitrophes.
Neighbor Acquisition
Refusal
Réponse défavorable des passerelles extérieures pour
devenir limitrophes. Les raisons du refus sont indiquées
dans le message, par exemple out of table space
(espace de table insuffisant).
Neighbor Cease
Demande émise par les passerelles extérieures pour mettre
fin à une relation limitrophe. Les raisons sont indiquées
dans le message, par exemple, going down (mise hors
service).
Neighbor Cease
Acknowledgment
Acceptation par les passerelles extérieures de la demande
d’interruption d’une relation limitrophe.
Neighbor Hello
Message émis par une passerelle limitrophe pour vérifier
qu’une connexion est active. Une passerelle émet un
message Hello et la passerelle interrogée confirme la
connexion en émettant la réponse I Heard You.
I Heard You
Réponse d’une passerelle extérieure au message Hello.
Le message I Heard You s’accompagne des
informations d’accès à la passerelle qui émet la réponse et,
si la passerelle est inaccessible, d’un message
d’explication, par exemple You are unreachable due
to problems with my network interface (Vous
êtes inaccessible du fait d’incidents survenus sur mon
interface de réseau).
NR Poll
Interrogation émise par les passerelles extérieures auprès
des passerelles limitrophes pour déterminer leur capacité
d’accès aux autres passerelles.
Network Reachability
Réponse des passerelles extérieures au message NR
Poll. Pour chaque passerelle interrogée, le message
Network Reachability indique les adresses auxquelles
la passerelle limitrophe lui donne accès.
EGP Error
Réponse émise par les passerelles extérieures aux
messages EGP qui présentent des totaux de contrôle ou
des valeurs de zones erronés.
TCP/IP implémente le protocole EGP dans le démon gated mais ne lui fournit pas
d’interface de programmation d’applications (API).
Protocole TCP/IP
3-35
Protocole FTP
Le protocole FTP (File Transfer Protocol) permet le transfert des données entre hôtes
hétérogènes et le transfert indirect de fichiers entre deux hôtes étrangers. Il donne accès à
la liste des répertoires distants, permet de changer de répertoire distant courant, de créer
ou de supprimer des répertoires distants et de transférer plusieurs fichiers en une seule
demande. Un système de protection par mot de passe et numéro de compte utilisateur est
assuré au niveau de l’hôte étranger. Conçu à l’origine pour des applications, FTP est
également utilisé pour les sessions interactives orientées utilisateur.
FTP a recours au transfert fiable de flot (TCP/IP) pour l’envoi des fichiers, et à une
connexion Telnet pour le transfert des commandes et des réponses. FTP reconnaît
plusieurs formats de fichiers de base, notamment NETASCII, IMAGE et Local 8.
TCP/IP implémente FTP dans les commandes ftpet (utilisateur) et ftpd (serveur) mais ne
fournit pas d’interface de programmation d’applications (API) avec ce protocole.
Si vous créez des répertoires et utilisateurs ftp anonymes, veillez à ce que le répertoire
personnel des utilisateurs ftp et anonymes (par exemple, /u/ftp) appartienne à un utilisateur
racine mais ne soit pas accessible en écriture (par exemple, dr–xr–xr–x). Vous pouvez
utiliser le script /usr/samples/tcpip/anon.ftp pour créer ces comptes, fichiers et
répertoires.
Protocole Telnet
Le protocole TELNET fournit une méthode de communication standard pour les terminaux
et process orientés terminal. TELNET est utilisé couramment par les programmes
d’émulation de terminal pour la connexion à un hôte distant. Il sert à la communication de
terminal à terminal et inter–process, et est sollicité par d’autres protocoles (par exemple,
FTP) pour l’établissement d’un canal de contrôle de protocole
TCP/IP implémente TELNET dans les commandes utilisateur tn, telnet, ou tn3270. Le
démon telnetd ne fournit pas d’interface API pour TELNET.
TCP/IP accepte les options Telnet négociées entre le client et le serveur :
BINARY TRANSMISSION
(pour sessions tn3270)
Transmet les caractères sous forme de données binaires.
SUPPRESS GO_AHEAD
(AIX supprime les options
GO–AHEAD.)
Lors de la transmission de données, à la demande de
l’expéditeur des données, ne transmet pas au destinataire
d’option GO_AHEAD. Dans ce cas, les deux parties
peuvent demander la suppression de l’option dans les deux
sens, cette suppression doit alors être effectuée
indépendamment de part et d’autre.
TIMING MARK (Reconnue
mais reçoit une réponse
négative)
Vérifie que les données transmises ont été entièrement
traitées.
EXTENDED OPTIONS LIST Fournit la possibilité de 256 options supplémentaires à la
liste des 256 options TELNET.
ECHO (Commande
modifiable par l’utilisateur)
Transmet les caractères d’écho déjà renvoyés à
l’expéditeur d’origine.
TERM TYPE
Permet au serveur de déterminer le type de terminal
connecté à un programme utilisateur TELNET. SAK
SAK (Secure Attention Key)
Sécurise la communication entre vous et le système.
NAWS (Negotiate About
Window Size)
Dans une relation client–serveur, permet aux deux parties
de négocier la taille de la fenêtre (si les applications
l’autorisent).
Remarque : Telnet doit autoriser la transmission de caractères 8 bits en mode non binaire
pour l’implémentation de la page de code ISO 8859 Latin. Cette condition est
nécessaire pour l’internationalisation des commandes TCP/IP.
3-36
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Protocole TFTP
Le protocole TFTP (Trivial File Transfer Protocol) peut lire et enregistrer des fichiers issus
de ou destinés à un hôte distant. TFTP est généralement plus rapide que FTP car, pour
acheminer les fichiers, il fait appel au protocole UDP qui ne garantit pas la livraison des
fichiers. Comme FTP, TFTP peut traiter les fichiers sous forme de données NETASCII ou
binaires 8 bits. En revanche, il ne permet pas de lister ou de modifier les répertoires d’un
hôte distant et ne prévoit pas de protection de type mot de passe. De plus, sous TFTP,
l’écriture et la recherche des données sont limitées aux répertoires publics.
TCP/IP implémente TFTP dans les commandes utilisateur tftp et utftp, et dans la
commande serveur tftpd. La commande utftp est une variante de tftp utilisable dans les
chaînages (pipes), mais ne fournit pas d’interface API pour ce protocole.
Protocole FINGER
FINGER est un protocole Internet de niveau application qui joue le rôle d’interface entre la
commande finger et le démon fingerd. Le démon fingerd renvoie les informations sur les
utilisateurs connectés à un hôte distant spécifique. Pour limiter la commande à un utilisateur
donné, spécifiez-le (commande finger). Le protocole FINGER doit être disponible sur l’hôte
distant et sur l’hôte demandeur. Il utilise TCP comme protocole sous-jacent.
Remarque : TCP/IP ne fournit pas d’interface API pour le protocole FINGER.
Protocole HELLO
Le protocole de réseau local distribué HELLO s’applique aux passerelles intérieures et doit
être utilisé dans des systèmes autonomes. (Pour plus de détails, reportez-vous à
”Systèmes autonomes”, page 3-34.) HELLO, chargé de tenir à jour les informations de
connectivité, de routage et d’horloge, permet à chaque machine de trouver le chemin le plus
rapide vers la destination et met à jour dynamiquement l’information de routage vers cette
destination.
Ce protocole est fourni par le démon gated.
Protocole REXEC
Le protocole d’exécution à distance, fourni par la commande utilisateur rexec et le démon
rexecd, permet de lancer des commandes sur un hôte distant compatible.
Protocole LOGIN
Le protocole de connexion à distance LOGIN, fourni par la commande utilisateur rlogin et
le démon rlogind, permet aux utilisateurs de se connecter à un hôte distant et d’utiliser leur
terminal comme s’ils étaient connectés directement à cet hôte.
Protocole SHELL
Le protocole de commande à distance SHELL, fourni par la commande utilisateur rsh et le
démon rshd, permet d’ouvrir un shell sur un hôte étranger compatible pour y exécuter des
commandes.
Protocole RIP
Le protocole de routage RIP (Routing Information protocol) et les démons routed et gated
qui le mettent en œuvre, sont chargés de suivre les informations de routage (en fonction du
nombre de bonds effectués) et de tenir à jour les entrées de la table de routage du noyau.
Protocole TIMED
Le démon timed est chargé de la synchronisation horaire des hôtes. Il est fondé sur le
concept de client/serveur.
Protocole TCP/IP
3-37
Nombres réservés
Dans un souci de compatibilité avec l’environnement de réseau général, des nombres
connus sont attribués aux versions, réseaux, ports, protocoles et options de protocoles
Internet, de même qu’aux machines, réseaux, systèmes d’exploitation, protocoles, services
et terminaux. TCP/IP applique les numéros et noms définis par la norme RFC 1010,
Nombres réservés.
Une zone de 4 bits est prévue dans l’en-tête IP pour identifier la version du protocole
interréseau utilisé. Le numéro de version d’IP en décimal est 4. Pour plus d’informations sur
les nombres et noms réservés de TCP/IP, reportez–vous aux fichiers /etc/protocols et
/etc/services inclus dans TCP/IP. Pour les noms et nombres réservés en général,
reportez-vous à la norme RFC 1010 et au fichier /etc/services.
3-38
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Cartes réseau TCP/IP
Cette section traite des points suivants :
• Installation d’une carte réseau, page 3-39
• Configuration d’une carte pour réseau en anneau à jeton ou Ethernet, page 3-39
• Cartes ATM Turboways 100 et 155, page 3-41
La carte réseau est le dispositif matériel raccordé physiquement aux câbles du réseau. Elle
est chargée de recevoir et de transmettre les données au niveau physique. Elle est
contrôlée par le pilote de carte.
Chaque machine doit être équipée d’autant de cartes réseau (ou connexions) que de
réseaux auxquels elle est connectée. Par exemple, si un hôte est raccordé à deux réseaux
en anneau à jeton, il doit être équipé de deux cartes réseau.
TCP/IP utilise les cartes réseau et connexions suivantes :
• Ethernet standard version 2
• IEEE 802.3
• Anneau à jeton
• Cartes asynchrones et ports série natifs
• Interface FDDI (Fiber Distributed Data Interface)
• Convertisseur optique série
• ATM Turboways 100 et Turboways 155
Les technologies de réseau Ethernet et 802.3 utilisent le même type de carte.
Chaque machine offre un nombre limité d’emplacements d’extension, que vous pouvez
utiliser pour les cartes de communication. En outre, chaque machine ne prend en charge
qu’un nombre limité de cartes de communication d’un type donné : 8 cartes Ethernet/802.3
maximum, 8 cartes réseau en anneau à jeton maximum et une seule carte asynchrone de
64 ports maximum. Dès lors, vous pouvez installer sur votre machine n’importe quelle
combinaison de ces cartes en respectant les contraintes logicielles (nombre et type de
carte) et matérielles (nombre total d’emplacements d’extension disponibles).
Une seule interface TCP/IP doit être configurée, quel que soit le nombre de convertisseurs
optiques série pris en charge par le système. Le pilote d’unité Optique série exploite les
deux convertisseurs de canal même si une seule interface logique TCP/IP est configurée.
Installation d’une carte réseau
Pour installer une carte réseau :
1. Arrêtez l’ordinateur. Pour l’arrêt système, reportez-vous à la commande shutdown.
2. Mettez la machine hors tension.
3. Déposez le capot de l’ordinateur.
4. Insérez la carte réseau dans un emplacement libre du bus Micro Channel.
5. Assurez-vous que la carte est bien en place et remontez le capot.
6. Mettez la machine sous tension et relancez le système.
Configuration et gestion des cartes
Pour configurer et gérer les cartes pour réseau en anneau à jeton ou Ethernet, suivez les
procédures du tableau suivant.
Protocole TCP/IP
3-39
Configuration et gestion des tâches relatives aux cartes
Raccourci Web-based System Manager,
(application wsm network)
wsm network
OU
Tâche
Raccourci SMIT
Commande ou fichier
Configuration
d’une carte
smit chgtok
(anneau à jeton)
smit chgenet
(Ethernet)
1. Recherchez le nom de la carte :1
lsdev –C –c adapter –t tokenring –H
ou
lsdev –C –c adapter –t ethernet –H
2. Redéfinissez la vitesse de l’anneau (anneau à
jeton) ou le type de connecteur (Ethernet), si
nécessaire. Par exemple :
chdev –l tok0 –a ring_speed=16 –P
ou
chdev –l ent0 –a bnc_select=dix –P
Détermination de
l’adresse
matérielle
smit chgtok
(anneau à jeton)
smit chgenet
(Ethernet)
Définition d’une
smit chgtok
adresse matérielle (anneau à jeton)
secondaire
smit chgenet
(Ethernet)
lscfg –l tok0 –v
(anneau à jeton)2
lscfg –l ent0 –v (Ethernet)2
1. Entrez : Par exemple, pour une carte
d’anneau à jeton :2,3
chdev –l tok0 –a
alt_addr=0X10005A4F1B7F
Pour une carte Ethernet :2,3
chdev –l ent0 –a
alt_addr=0X10005A4F1B7F –p
2. Commencez à utiliser l’adresse secondaire,
pour anneau à jeton :4
chdev –l tok0 –a use_alt_addr=yes
Pour Ethernet :4
chdev –l ent0 –a use_alt_addr=yes
Remarques :
1. Le nom de la carte réseau peut changer si vous l’installez à un autre emplacement ou
que vous la retirez du système. Dans ce cas, veillez à mettre à jour la base de données
de configuration via la commande diag –a.
2. Indiquez le nom de votre carte à la place de tok0 et ent0.
3. Remplacez par l’adresse matérielle 0X10005A4F1B7F.
4. Une interruption de communication peut se produire après cette opération jusqu’à ce
que les hôtes vident leur mémoire cache ARP et enregistrent cette nouvelle adresse
matérielle.
3-40
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Cartes ATM Turboways 100 et 155
Les cartes Turboways 100 et 155, qui assurent la connexion aux réseaux ATM
(Asynchronous Transfer Mode), implémentent des interfaces physiques multimode fibre.
ATM est exploité dans les environnements réseau demandant une largeur de bande
supérieure à celle offerte par les réseaux locaux (LAN) actuels.
La carte Turboways 100 fournit une connexion 100 Mbps en duplex intégral aux serveurs
basés sur bus Micro-Channel et aux clients exploitant des circuits virtuels permanents
(PVC) et commutés (SVC). L’implémentation PVC et SVC est conforme à la spécification
”ATM Forum UNI 3.0”. De même, la carte Turboways 155 fournit une connexion 155 Mbps
en duplex intégral aux réseaux ATM. Une carte peut prendre en charge jusqu’à
1 024 circuits virtuels.
Technologie ATM
ATM (Asynchronous Transfer Mode) est une technologie de commutation de cellules,
orientée connexion. Sur un réseau ATM, les terminaux sont raccordés au réseau via des
connexions en duplex intégral dédiées. Les réseaux ATM sont construits sur la base de
commutateurs interconnectés par des connexions physiques dédiées. Pour que le transfert
de données puisse avoir lieu, des connexions de bout en bout doivent être établies. Une
interface physique unique peut assurer des connexions multiples. Les stations émettrices
transmettent les données en segmentant les unités PDU (Protocol Data Unit) en cellules de
53-octets. Ces cellules, transférées comme telles, sont réassemblées en PDU par les
stations réceptrices. Les connexions sont identifiées par un identificateur de chemin virtuel
(VPI) et un identificateur de canal virtuel (VCI). Le champ VPI occupe 1 octet de l’en–tête de
5 octets de la cellule ATM, tandis que le champ VCI en occupe 2. Une paire VPI:VCI
identifie l’origine d’une cellule ATM. Le commutateur ATM a pour fonction d’identifier
l’origine de la cellule, de déterminer le saut suivant et de diriger la cellule vers un port. La
paire VPI:VCI change sur une base saut par saut. Aussi les valeurs VPI:VCI ne sont-elles
pas universelles. Un circuit virtuel est décrit par la concaténation de valeurs VPI:VCI à
travers le réseau.
Connexions ATM
L’architecture ATM intègre deux types de circuit virtuel : les PVC (Permanent Virtual
Circuits) et les SVC (Switched Virtual Circuits).
Circuits
virtuels
permanents
(PVC)
La configuration des PVC est statique et manuelle. Les commutateurs
composant le réseau ATM doivent être configurés au préalable de façon à
reconnaître la combinaison VPI:VCI de chaque terminal et à acheminer les
cellules ATM de ces points via le réseau ATM. Une fois établie la liaison
entre tous les terminaux, les cellules ATM peuvent transiter par le réseau
et les commutateurs ATM : les commutateurs traduisent les valeurs
VPI:VCI de façon que la cellule soit acheminée à destination.
Protocole TCP/IP
3-41
Circuits
virtuels
commutés
(SVC)
Les SVC sont configurés dynamiquement, sur la base des besoins.
Les terminaux ATM sont affectés d’adresses de 20-octets. Deux concepts
entrent en jeu : le panneau de contrôle et le panneau de données. Le
panneau de contrôle utilise une paire de canaux de signalisation
VPI:VCI 0:5. Les SVC initient sur demande une configuration d’appel,
permettant à une station ATM d’envoyer des éléments d’information
spécifiant l’adresse ATM de destination (et, éventuellement, l’adresse ATM
source). Il existe beaucoup d’autres éléments d’information pour spécifier
les paramètres de la couche d’adaptation ATM (AAL), les paramètres
Bandwidth et QoS, etc. Généralement, la station appelante, le réseau et la
station appelée interviennent dans la négociation. Finalement, un appel est
soit accepté, soit rejeté. S’il est accepté, le réseau affecte des valeurs
VPI:VCI au panneau de données des deux stations (appelante et appelée).
Sur le panneau de contrôle, le réseau ATM achemine (ou commute) les
paquets de signaux sur la base des adresses ATM. Pendant le routage de
ces paquets, les commutateurs définissent les tables de routage des
cellules du panneau de données. Sur le panneau de données, les réseaux
ATM commutent les cellules sur la base des VPI:VCI, presque comme
dans le cas des PVC. A la fin du transfert, la connexion est close.
L’adresse ATM est construite par enregistrement sur le réseau ATM et acquisition des
13 octets les plus significatifs. Les 6 octets suivants correspondent à l’adresse matérielle
”gravée” dans la carte. L’octet le moins significatif est le sélecteur ; son utilisation est laissée
à la discrétion de l’utilisateur final : les réseaux ATM ne l’interprètent pas.
TCP/IP et ATM
Les normes Internet Engineering Task Force RFC1577: Classical IP et ARP over ATM
spécifient le mécanisme d’implémentation d’IP sur ATM. ATM étant une technologie
orientée connexion et IP une technologie orientée datagramme, le mappage IP-ATM n’est
pas évident.
Un réseau ATM est le plus souvent réparti en sous–réseaux IP logiques (LIS). Chacun est
composé d’un certain nombre de stations ATM. Les LIS, analogues aux segments LAN,
sont interconnectés par des routeurs. Une carte (sur une station ATM) peut faire partie de
plusieurs LIS ; ceci peut être très utile pour implémenter des routeurs.
RFC1577 spécifie RFC1483 qui spécifie LLC/SNAP Encapsulation comme valeur par
défaut. Dans les réseaux PVC, pour chaque station IP, tous les PVC doivent être définis
manuellement, par configuration des valeurs VPI:VCI. Si l’encapsulage LLC/SNAP n’est pas
utilisé, l’adresse IP de destination associée à chaque VPI:VCI doit être définie.
Si l’encapsulage LLC/SNAP est utilisé, la station IP peut connaître l’adresse IP distante par
le biais d’un mécanisme InARP. Pour les réseaux SVC, RFC1577 spécifie un serveur ARP
pour chaque LIS. L’objet de ce serveur est de convertir les adresses IP en adresses ATM
sans utiliser de messages de diffusion. Chaque station IP est configurée avec l’adresse
ATM du serveur ARP. Les stations IP configurent les SVC avec le serveur ARP, lequel, à
son tour, envoie les demandes InARP aux stations IP. Sur la base de la réponse InARP, un
serveur ARP configure IP en mappes d’adresses ATM. Les stations IP envoient les paquets
ARP au serveur ARP pour convertir les adresses, lequel renvoie les adresses ATM.
Les stations IP configurent ensuite un SVC vers la station de destination, et le transfert des
données démarre. Les entrées ARP dans les stations IP et le serveur ARP sont fondées sur
un mécanisme bien défini. Pour l’environnement PVC comme pour l’environnement SVC,
chaque station IP dispose d’au moins un circuit virtuel par adresse de destination.
La norme Internet Engineering Task Force RFC2225 remplace la norme RFC1577 et
s’attache principalement au support de la liste des adresses de requêtes ATM ARP. Cette
liste contient une ou plusieurs adresses ATM de serveurs ATMARP situés au sein du LIS.
Le client RFC2225 élimine le seul point de défaillance lié aux services ATMARP des clients
1577. Les clients 2225 peuvent sauvegarder les serveurs ARP en cas de défaillance du
serveur ATM ARP.
3-42
Guide de gestion du système : communications et réseaux
ESCALA définit la première entrée de la liste d’adresses des requêtes ATM ARP comme le
serveur ATM ARP principal, les autres étant définies comme des serveurs ATM ARP
secondaires.
Le client essaie toujours d’utiliser le serveur ATM ARP principal. En cas d’échec de
connexion à ce serveur, le client essaie de se connecter au premier serveur secondaire (la
position dans la liste d’adresses des requêtes ATM ARP détermine l’ordre de celui–ci). En
cas d’échec de la connexion au premier serveur ATM ARP secondaire, le client essaie de
se connecter au serveur ATM ARP secondaire suivant, et ainsi de suite.
En cas d’échec de connexion au serveur ATM ARP principal, indépendamment du serveur
ATM ARP secondaire auquel il est connecté ou tente de se connecter, le client fait, toutes
les 15 minutes, une nouvelle tentative de connexion au serveur principal ATM ARP. En cas
de réussite, la connexion au serveur ATM ARP secondaire est abandonnée.
La liste d’adresses des requêtes ATM ARP est saisie manuellement à l’aide du menu SMIT
ou de la commande ifconfig. Cette liste ne peut pas être configurée avec la MIB
(Management Information Base).
Réseau PVC
En vous basant sur la figure Réseau ATM type, configurez votre réseau.
Non AIX
Hôte
Vers autres commutateurs ATM
IP 128.10.2.4
IP 128.10.2.3
IP 128.10.1.3
Hôte
H1
Hôte
H6
ATM
Commutateur
IP 128.10.1.2
IP 128.10.2.2
Hôte
H2
Hôte
H5
IP 128.10.1.1
Deux adresses IP
partageant le même
câble (fibre) physique
Hôte
H3
IP 128.10.1.5
à0
IP 128.10.2.1
Hôte
H4
IP 128.10.2.5
à1
Boîtier passerelle ATM avec une carte TURBOWAYS 155 ATM
Réseau ATM type
Protocole TCP/IP
3-43
Dans la figure Réseau ATM type, un sous-réseau IP logique est représenté par des lignes
de pointillés, reliant chaque hôte au commutateur. L’autre sous-réseau IP est représenté par
des traits pleins.
Le tableau suivant indique comment configurer les hôtes AIX (H3 et H4) pour qu’ils puissent
communiquer avec une passerelle et avec chaque hôte sur leur propre réseau IP logique.
Configuration type d’un hôte
Pilote d’interface réseau
VPI:VCI
Observations
at0
0:40
Connexion à 128.100.1.5 (passerelle)
at0
0:42
Connexion à 128.10.1.2
at0
0:43
Connexion à 128.10.1.3
at0
0:50
Connexion à 128.10.2.5 (passerelle)
at0
0:52
Connexion à 128.10.2.2
at0
0:53
Connexion à 128.10.2.3
at0
0:54
Connexion à 128.10.2.4
Hôte H3
Hôte H4
Pour atteindre les hôtes d’un autre sous–réseau logique IP, il suffit de créer une connexion
VPI:VCI vers la passerelle (les VPI:VCI indiqués sont de simples exemples).
Le boîtier de la passerelle ATM est équipé d’un ATM avec deux adresses IP partageant le
même câble physique.
Réseau SVC
En vous basant sur la figure Réseau ATM type, imaginez que l’hôte AIX H3 souhaite
appeler H4. H1 est le serveur ARP du sous-réseau 1 et H6, celui du sous–réseau 2. En
supposant que le masque de sous-réseau est 255.255.255.0, les stations aux adresses
128.10.1.X sont membres d’un sous–réseau, tandis que les stations aux adresses
128.10.2.X sont membres d’un autre. Reportez-vous au tableau ci-après.
Liste de configurations type d’hôte
Pilote d’interface
réseau
Adresse IP
Serveur ARP
Serveur ARP
Adresse
128.10.1.3
Oui
128.10.1.1
Non
Adresse ATM de H1
at0
128.10.1.5
Non
Adresse ATM de H1
at1
128.10.2.5
Non
Adresse ATM de H6
128.10.2.1
Non
Adresse ATM de H6
128.10.2.3
Oui
Adresse
passerelle
Hôte H1
at0
128.10.1.5
Hôte H3
at0
128.10.1.5
Passerelle
Hôte H4
at0
128.10.2.5
Hôte H6
at0
Remarque : Chaque sous–réseau requiert un et un seul serveur ARP.
3-44
Guide de gestion du système : communications et réseaux
128.10.2.5
H3 identifiant que l’adresse 128.10.2.1 ne se trouve pas sur son sous-réseau, consulte H1
pour convertir l’adresse IP de la passerelle par défaut en adresse ATM. H3 lance ensuite un
appel à la passerelle. La passerelle identifie que les données sont associées au second
sous-réseau et consulte H6 pour convertir effectivement l’adresse IP de H4 en adresse
ATM. Des connexions sont ensuite établies entre H3 et la passerelle, et entre la passerelle
et H4.
Configuration d’une carte ATM
Pour configurer une carte ATM 100, ATM 155 ou PCI ATM, utilisez le raccourci Web-based
System Manager wsm network ou SMIT smit chg_atm. Sélectionnez un nom de carte,
puis avec l’aide en ligne et les listes à choix multiples, décidez des modifications à apporter
à votre configuration.
Statistiques sur la carte ATM
La commande atmstat permet d’obtenir des statistiques sur la carte ATM. Assortie de
l’indicateur –r, elle remet les statistiques à zéro. Son format est atmstat NomUnité. Elle
renvoie les ensembles de statistiques suivants :
Statistiques de transmission
Packets:
Nombre de paquets (ou de PDU) transmis.
Bytes:
Décompte des octets reçus (octets utilisateur). La charge ATM (en-tête de
cellule ATM, ”en-queue” AAL5 PDU, etc.), par exemple, est exclue.
Interrupts:
Non utilisé.
Transmit Errors:
Nombre d’erreurs de transmission pour l’unité.
Packets Dropped:
Nombre de paquets de transmission abandonnés, suite, par exemple, à un
incident sur le tampon.
Max Packets on S/W Transmit Queue:
Non applicable à ATM.
S/W Transmit Queue Overflow:
Non applicable à ATM.
Current S/W + H/W Transmit Queue Length:
Longueur de la file d’attente de transmission courante.
Cells Transmitted:
Nombre de cellules transmises par cette unité.
Out of Xmit Buffers:
Nombre de paquets de transmission abandonnés, suite à un incident sur
les tampons xmit.
Current HW Transmit Queue Length:
Nombre courant de paquets de transmission sur la file d’attente matérielle.
Current SW Transmit Queue Length:
Non applicable à ATM.
Protocole TCP/IP
3-45
Statistiques de réception
Packets:
Nombre de paquets (ou de PDU) reçus.
Bytes:
Décompte des octets reçus (octets utilisateur). La charge ATM (en-tête de
cellule ATM, ”en-queue” AAL5 PDU, etc.), par exemple, est exclue.
Interrupts:
Nombre d’interruptions effectuées par le système pour les indications
carte-vers-système. Parmi les événements susceptibles de provoquer ces
interruptions, citons des paquets reçus, des indications de transmission
effectuée, etc.
Receive Errors:
Nombre d’erreurs de réception pour cette unité.
Packets Dropped:
Nombre de paquets de réception abandonnés, suite par exemple à un
incident sur les tampons.
Bad Packets:
Non applicable à ATM.
Cells Received:
Nombre de cellules reçues par cette unité.
Out of Rcv Buffers:
Nombre de paquets abandonnés, suite à un incident sur les tampons de
réception.
CRC Errors:
Nombre de paquets reçus ayant rencontré des erreurs CRC.
Packets Too Long:
Nombre de paquets reçus, qui excédaient la taille maximale du PDU.
Incomplete Packets:
Nombre de paquets incomplets reçus.
Cells Dropped:
Nombre de cellules abandonnées, pour des raisons diverses : HEC erroné,
incident sur le tampon, etc.
Statistiques générales
No mbuf Errors:
Nombre de requêtes mbuf refusées.
Adapter Loss of Signals:
Nombre de pertes de signal rencontrées par la carte.
Adapter Reset Count:
Nombre de réinitialisations effectuées sur la carte.
Driver Flags: Up Running Simplex
Indicateurs NDD.
Virtual Connections in use:
Nombre de VC actuellement alloués ou en cours d’utilisation.
Max Virtual Connections in use:
Nombre maximal de VC alloués depuis la dernière remise à zéro des
statistiques.
Virtual Connections Overflow:
Nombre de demandes d’allocation de VC refusées.
SVC UNI Version:
Version UNI courante du protocole de signalisation utilisé.
3-46
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Statistiques ATM complémentaires
Pour des statistiques détaillées, lancez la commande atmstat assortie de l’indicateur –d.
Statistiques propres à la carte ATM Turboways :
Packets Dropped - No small DMA buffer:
Nombre de paquets de réception abandonnés suite à l’absence de petits
tampons système pour DMA sur la carte.
Packets Dropped - No medium DMA buffer:
Nombre de paquets de réception abandonnés suite à l’absence de
tampons système moyens pour DMA sur la carte.
Packets Dropped - No large DMA buffer:
Nombre de paquets de réception abandonnés suite à l’absence de grands
tampons système pour DMA sur la carte.
Receive Aborted - No Adapter Receive buffer:
Nombre de paquets de réception abandonnés suite à l’absence de
tampons de réception sur la carte.
Transmit Aborted - No small DMA buffer:
Nombre de paquets de transmission abandonnés suite à l’absence de
petits tampons système pour DMA.
Transmit Aborted - No medium DMA buffer:
Nombre de paquets de transmission abandonnés suite à l’absence de
tampons système moyens pour DMA.
Transmit Aborted - No large DMA buffer:
Nombre de paquets de transmission abandonnés suite à l’absence de
grands tampons système pour DMA.
Transmit Aborted - No MTB DMA buffer:
Nombre de paquets de transmission abandonnés suite à l’absence de
grands tampons système pour DMA.
Transmit Aborted - No Adapter Transmit buffer:
Nombre de paquets de transmission abandonnés suite à l’absence de
tampons de transmission sur la carte.
Max Hardware Transmit Queue Length:
Nombre maximal de paquets de transmission en attente dans la file
matérielle.
Small Mbufs in Use:
Nombre de petits tampons en cours d’utilisation. Le pilote d’unité de carte
alloue ces tampons en fonction des données de configuration fournies par
les administrateurs système. Cette information peut servir à affiner les
données de configuration.
Medium Mbufs in Use:
Nombre de tampons moyens en cours d’utilisation. Le pilote d’unité de
carte alloue ces tampons en fonction des données de configuration fournies
par les administrateurs système. Cette information peut servir à affiner les
données de configuration.
Large Mbufs in Use:
Nombre de grands tampons en cours d’utilisation. Le pilote d’unité de carte
alloue ces tampons en fonction des données de configuration fournies par
les administrateurs système. Cette information peut servir à affiner les
données de configuration.
Protocole TCP/IP
3-47
Huge Mbufs in Use:
Nombre de très grands tampons en cours d’utilisation. Le pilote d’unité de
carte alloue ces tampons en fonction des données de configuration fournies
par les administrateurs système. Cette information peut servir à affiner les
données de configuration.
MTB Mbufs in Use:
Nombre de tampons MTB en cours d’utilisation. Le pilote d’unité de carte
alloue ces tampons en fonction des données de configuration fournies par
les administrateurs système. Cette information peut servir à affiner les
données de configuration.
Max Small Mbufs in Use:
Nombre maximal de petits tampons qui ont été utilisés. Le pilote d’unité de
carte alloue ces tampons en fonction des données de configuration fournies
par les administrateurs système. Cette information peut servir à affiner les
données de configuration.
Max Medium Mbufs in Use:
Nombre maximal de tampons moyens qui ont été utilisés. Le pilote d’unité
de carte alloue ces tampons en fonction des données de configuration
fournies par les administrateurs système. Cette information peut servir à
affiner les données de configuration.
Max Large Mbufs in Use:
Nombre maximal de grands tampons qui ont été utilisés. Le pilote d’unité
de carte alloue ces tampons en fonction des données de configuration
fournies par les administrateurs système. Cette information peut servir à
affiner les données de configuration.
Max Huge Mbufs in Use:
Nombre maximal de très grands tampons qui ont été utilisés. Le pilote
d’unité de carte alloue ces tampons en fonction des données de
configuration fournies par les administrateurs système. Cette information
peut servir à affiner les données de configuration.
MTB Mbufs in Use:
Nombre maximal de tampons MTB qui ont été utilisés. Le pilote d’unité de
carte alloue ces tampons en fonction des données de configuration fournies
par les administrateurs système. Cette information peut servir à affiner les
données de configuration.
Small Mbufs overflow:
Nombre de fois qu’un petit tampon n’a pu être alloué. Cette information
peut servir à affiner les données de configuration.
Medium Mbufs overflow:
Nombre de fois qu’un moyen tampon n’a pu être alloué. Cette information
peut servir à affiner les données de configuration.
Large Mbufs overflow:
Nombre de fois qu’un grand tampon n’a pu être alloué. Cette information
peut servir à affiner les données de configuration.
Huge Mbufs overflow:
Nombre de fois qu’un très grand tampon n’a pu être alloué. Cette
information peut servir à affiner les données de configuration.
MTB Mbufs overflow:
Nombre de fois qu’un tampon MTB n’a pu être alloué. Cette information
peut servir à affiner les données de configuration.
3-48
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Statistiques propres à la carte ATM PCI :
Total Receive Buffers: 48
Using: 32
Message indiquant le nombre de tampons de réception alloués et le
nombre de ceux en cours d’utilisation.
Protocole TCP/IP
3-49
Interfaces de réseau TCP/IP
La couche interface de réseau TCP/IP convertit les datagrammes IP de la couche réseau
en paquets interprétables et transmissibles par les technologies de réseau. Une interface
de réseau est un logiciel spécifique d’un réseau qui permet la communication entre le pilote
d’unité du réseau et la couche IP. Ainsi, la couche IP dispose d’une interface fiable pour
communiquer avec toutes les cartes réseau en place.
La couche IP sélectionne l’interface de réseau correspondant à l’adresse de destination du
paquet à transmettre. Chaque interface est dotée d’une adresse. La couche interface de
réseau est chargée d’ajouter ou de supprimer l’en-tête appliqué par la couche liaison pour
assurer la livraison du message. Le pilote de carte réseau contrôle la carte réseau.
Une interface de réseau est généralement associée à une carte réseau, mais ce n’est pas
obligatoire (l’interface de bouclage (loopback), par exemple, ne l’est pas). Chaque machine
doit être équipée d’autant de cartes que de réseaux (et non de types de réseau) auxquels
elle est connectée. Cependant, la machine requiert seulement une copie du logiciel
d’interface de réseau et une copie du pilote d’unité de réseau. Par exemple, si un hôte est
raccordé à deux réseaux en anneau à jeton, il doit être équipé de deux cartes réseau.
Cependant, il requiert seulement une copie du logiciel d’interface de réseau et une copie du
pilote de réseaux en anneau à jeton.
TCP/IP accepte plusieurs types d’interface de réseau :
• Ethernet standard version 2 (en)
• IEEE 802.3 (et)
• Anneau à jeton (tr)
• SLIP (sl)
• Bouclage (lo)
• FDDI
• Optique série (so)
• ATM (at).
• Protocole point à point (PPP)
Les interfaces Ethernet, 802.3 et anneau à jeton sont destinées aux réseaux locaux (LAN)
et l’interface SLIP (Serial Line Internet Protocol), aux connexions série. L’interface de
bouclage (loopback) est utilisée par les hôtes pour que les messages qu’ils envoient leur
soient réexpédiés. L’interface Optique série s’applique aux réseaux optiques point à point
exploitant le gestionnaire d’unité de liaison optique série. L’interface ATM est utilisée pour
les connexions ATM 100 Mbits/sec et 155 Mbits/sec.
Configuration automatique des interfaces de réseau
A l’installation d’une nouvelle carte réseau (physique), le système d’exploitation ajoute
automatiquement l’interface correspondante. Par exemple, si vous installez une carte
réseau en anneau à jeton, le système la nomme tok0 et ajoute l’interface de réseau en
anneau à jeton tr0. De même, si vous installez une carte Ethernet, le système la nomme
ent0 et ajoute l’interface Ethernet version 2 (en0) et l’interface IEEE 802.3 (et0).
Dans la plupart des cas, il existe une correspondance unique entre un nom de carte et un
nom d’interface de réseau. Par exemple, la carte tok0 correspond à l’interface tr0, la
carte tok1, à l’interface tr1, etc. De même, la carte Ethernet ent0 correspond aux
interfaces en0 (Ethernet version 2) et et0 (IEEE 802.3), la carte ent1 , aux interfaces en1
(Ethernet version 2) et et1 (IEEE 802.3).
3-50
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Conformément à RFC1577, une station ATM peut faire partie de plusieurs sous-réseaux IP
logiques. Dans ce cas, plusieurs interfaces sont associées à une unité, ce qui suppose
d’ajouter une interface spécifique et de lui affecter un nom d’unité.
Remarque : En circonstances normales d’exploitation, vous n’aurez jamais à supprimer ou
ajouter manuellement une interface de réseau. Mais vous pouvez être amené
à le faire au cours d’une procédure de résolution d’incident. Dans ce cas,
utilisez le raccourci Web-based System Manager wsm network ou SMIT smit
inet pour supprimer et réajouter l’interface appropriée.
A chaque lancement du système, l’interface de réseau est automatiquement configurée en
fonction des informations de la base de données ODM, avec des valeurs par défaut. La
communication n’est possible que si une adresse Internet lui a été attribuée. C’est le seul
attribut que vous ayez à définir. Les autres attributs peuvent conserver leur valeur par
défaut. Le détail de ces valeurs est donné dans les paragraphes qui suivent.
Configuration Ethernet par défaut
Voici les attributs de carte réseau Ethernet qui peuvent être modifiés dans le menu SMIT
Sélection d’une interface de réseau ou avec le raccourci Web-based System Manager
wsm network.
Valeur par défaut
Valeurs possibles
state
down
up, down, detach
arp
yes
yes, no
Attribut
netaddr
netmask
broadcast
Voici les attributs de pilote d’unité réseau Ethernet et ses valeurs par défaut qui peuvent
être modifiés dans le menu SMIT Sélection d’une interface de réseau ou avec le raccourci
Web-based System Manager wsm network.
Attribut
Valeur par défaut
Valeurs possibles
mtu
1500
60 à 1500
Configuration 802.3 par défaut
Voici les attributs de carte réseau 802.3 qui peuvent être modifiés dans le menu SMIT
Sélection d’une interface de réseau ou avec le raccourci Web-based System Manager
wsm network.
Attribut
Valeur par défaut
Valeurs possibles
state
down
up, down, detach
arp
yes
yes, no
netaddr
netmask
broadcast
Voici les attributs de pilote d’unité réseau 802.3 et ses valeurs par défaut qui peuvent être
modifiés dans le menu SMIT Sélection d’une interface de réseau ou avec le raccourci
Web-based System Manager wsm network.
Protocole TCP/IP
3-51
Attribut
Valeur par défaut
Valeurs possibles
mtu
1492
60 à 1492
Valeurs de configuration par défaut de l’anneau à jeton
Voici les attributs de carte réseau en anneau à jeton qui peuvent être modifiés dans le menu
SMIT Sélection d’une interface de réseau ou avec le raccourci Web-based System Manager
wsm network.
Attribut
Valeur par défaut
Valeurs possibles
state
down
up, down, detach
arp
yes
yes, no
hwloop
no
yes, no
no
yes, no
netaddr
netmask
netmask
broadcast
allcast
Voici les attributs de pilote d’unité réseau en anneau à jeton et ses valeurs par défaut qui
peuvent être modifiés dans le menu SMIT Sélection d’une interface de réseau ou avec le
raccourci Web-based System Manager wsm network.
Attribut
Valeur par défaut
Valeurs possibles
mtu (4Mbps)
1500
60 à 4056
mtu (16Mbps)
1500
60 à 17960
Remarque : Lorsque la communication transite par un pont, la valeur MTU par défaut
(de 1500 octets) doit être ramenée à 8 octets en-dessous de la valeur maximum I-frame
déclarée par le pont dans le champ de contrôle de routage. Par exemple, si la valeur de
”maximum I-frame” est 3.810,00 cm dans le champ de contrôle de routage, celle de
MTU doit être fixée à 1492 (pour les interfaces anneau à jeton seulement). Pour en
savoir plus, reportez-vous à ”Incidents sur un pont reliant deux réseaux en anneau à
jeton”, page 3-166.
Avec la carte en anneau à jeton IBM 16/4 PowerPC (ISA) ou la carte en anneau à jeton IBM
PCMCIA 16/4, le mtu est limité à 2000.
3-52
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Configuration SLIP par défaut
Voici les attributs de carte réseau SLIP qui peuvent être modifiés dans le menu SMIT
Sélection d’une interface de réseau ou avec le raccourci Web-based System Manager
wsm network.
Attribut
Valeur par défaut
Valeurs possibles
up
up, down, detach
netaddr
dest
state
netmask
Voici les attributs de pilote d’unité réseau SLIP et ses valeurs par défaut qui peuvent être
modifiés dans le menu SMIT Sélection d’une interface de réseau ou avec le raccourci
Web-based System Manager wsm network.
Attribut
Valeur par défaut
Valeurs possibles
mtu
1006
60 à 4096
Configuration optique série par défaut
Voici les attributs du convertisseur de canal réseau optique série et leurs valeurs par défaut
telles qu’elles s’affichent dans le menu SMIT Sélection d’une interface de réseau ou avec le
raccourci Web-based System Manager wsm network.
Attribut
Valeur par défaut
Valeurs possibles
down
up, down, detach
netaddr
state
netmask
Voici l’attribut du gestionnaire d’unité réseau optique série et ses valeurs par défaut qui
s’affichent dans le menu SMIT Sélection d’une interface de réseau ou avec le raccourci
Web-based System Manager wsm network.
Attribut
Valeur par défaut
Valeurs possibles
mtu
61428
1 à 61428
Configuration ATM par défaut
Voici les attributs de carte réseau ATM et leurs valeurs par défaut qui s’affichent dans le
menu SMIT Sélection d’une interface de réseau ou avec le raccourci Web-based System
Manager wsm network.
Attribut
Valeur par défaut
Valeurs possibles
state
up
up, down, detach
Connection Type
svc_s
svc_c, svc_s, pvc
netaddr
netmask
ATM Server Address
Alternate Device
Protocole TCP/IP
3-53
idle timer
60
1 à 60
Best Effort Bit Rate (UBR)
en kbits/sec
0
1 à 155.000
Voici l’attribut de pilote d’unité réseau ATM et ses valeurs par défaut qui s’affichent dans le
menu SMIT Sélection d’une interface de réseau ou avec le raccourci Web-based System
Manager wsm network.
Attribut
Valeur par défaut
Valeurs possibles
mtu
9180
1 à 64K
Remarque : La plus grande prudence est recommandée aux administrateurs réseau s’ils
modifient la taille de MTU définie par défaut. La valeur de ce paramètre doit
être compatible avec les autres stations du réseau.
Si des PVC sont utilisés sur une interface, les VPI:VCI doivent être définis via la dernière
option, PVCs for IP over ATM Network, dans le menu Sélection d’une interface de réseau.
Réseaux avec plusieurs interfaces
Pour accroître la disponibilité et les performances du réseau, les administrateurs système
ont parfois recours à une seconde carte réseau installée sur une machine. Ils peuvent par
exemple décider de connecter deux cartes réseau en anneau à jeton à un même réseau
physique. Cependant, cette configuration à interfaces multiples est déconseillée car :
1. Elle n’est pas conforme à l’architecture TCP/IP.
Dans l’architecture TCP/IP, une machine hôte équipée de deux cartes réseau se définit
comme un routeur IP. Des cartes réseau différentes doivent être connectées à des
réseaux physiques différents. Dans le cas de réseau en anneau à jeton, TCP/IP
considère plusieurs anneaux reliés par un pont comme un anneau logique unique
(comme s’il s’agissait d’un seul anneau physique).
2. Deux interfaces peuvent alors générer des conflits de diffusion.
Lorsqu’un hôte IP détecte des données destinées à un réseau doté d’une adresse IP
différente du sien, il génère un paquet ICMP d’avertissement. Sur le réseau, chaque
hôte perçoit cette erreur d’aiguillage et émet des paquets ICMP. Ce type d’erreur étant
fréquent, le flux des paquets ICMP peut prendre des proportions telles que les
performances du réseau s’en trouvent affectées.
Il est possible d’éviter ce type de conflit lorsque plusieurs interfaces sont utilisées, mais ce
n’est toujours pas conforme à l’architecture TCP/IP. Il s’agit d’attribuer aux diverses
interfaces du même réseau des adresses IP différentes. Ainsi, vous pouvez avoir deux
cartes réseau en anneau à jeton sur le même réseau, nommées tr0 et tr1. Vous devez
attribuer à tr0 et tr1 des noms et des adresses IP distincts. (L’architecture TCP/IP exige
en effet que chaque interface soit dotée d’une adresse et d’un nom IP uniques, faute de
quoi des résultats imprévisibles peuvent survenir.) Vous pouvez, par exemple, attribuer à
l’interface tr0 l’adresse IP 10.10.10.1 et le nom laurel.foo.bar.com, et à l’interface
tr1, l’adresse IP 10.10.10.2 et le nom hardy.foo.bar.com.
3-54
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Gestion d’interfaces de réseau
Pour gérer des interfaces de réseau, utilisez les procédures du tableau suivant.
Gestion des tâches d’interfaces de réseau
Raccourci Web-based System Manager,
(application wsm network)
– OU –
wsm network
Tâche
Raccourci SMIT
Commande ou fichier
Liste de toutes les unités de
réseau
smit lsinet
lsdev –C –c if
Configuration d’une unité de
réseau
smit chinet
Reportez-vous à la
commande ifconfig et au
fichier rc.net
Modification des
informations d’interface
réseau avec /usr monté à
distance
smit chdev1,2
chgif1,2
Statistiques sur une
interface de réseau
netstat –v
Remarques :
1. Les modifications apportées depuis un /usr monté à distance n’affectent que l’ODM tant
que le réseau n’est pas réinitialisé ou tant que la commande ifconfig n’a pas été utilisée
pour valider les modifications.
2. Avec /usr monté à distance, l’administrateur système doit veiller à ne pas changer
l’interface car elle correspond à l’emplacement des bibliothèques, des commandes et du
noyau.
Protocole TCP/IP
3-55
Adressage TCP/IP
TCP/IP contient un schéma d’adressage Internet qui permet aux utilisateurs et aux
applications d’obtenir l’identité d’un réseau ou d’un hôte pour établir une communication.
Une adresse Internet fonctionne sur le même principe qu’une adresse postale : elle permet
aux données d’être acheminées à destination. TCP/IP intègre des normes d’adressage de
réseaux, sous-réseaux, hôtes, sockets, et des normes d’utilisation des adresses de diffusion
et de bouclage.
Une adresse Internet est constituée d’une adresse réseau et d’une adresse d’hôte (locale).
Ce format permet de spécifier dans la même adresse le réseau et l’hôte cible. Une adresse
officielle unique est attribuée à chaque réseau qui se connecte à d’autres réseaux Internet.
Pour les réseaux non connectés à d’autres réseaux Internet, l’adresse peut être déterminée
selon la convenance locale.
Le schéma d’adressage Internet propose des adresses IP (Internet Protocol) et deux cas
particuliers d’adresse IP : adresses de diffusion et adresses de bouclage.
Adresses Internet
Le protocole IP (Internet Protocol) utilise une zone d’adresse de 32 bits formée de deux
parties. Les 32 bits sont répartis en groupes de quatre octets comme suit :
01111101 00001101 01001001 00001111
Ces nombres binaires correspondent à :
125 13 73 15
Les deux parties de l’adresse Internet sont respectivement l’adresse réseau et l’adresse
hôte. Ainsi, un hôte distant peut expédier des informations en précisant le réseau distant et
l’hôte destinataire sur ce réseau. Par convention, le numéro d’hôte 0 (zéro) désigne le
réseau lui-même.
TCP/IP prend en charge trois classes d’adresses Internet : A, B et C, qui se distinguent par
l’attribution des 32 bits. L’appartenance à une classe est déterminée par la taille du réseau.
Adresses de classe A
Une adresse de classe A se compose d’une adresse de réseau de 8 bits et d’une adresse
hôte local de 24 bits. Le premier bit de l’adresse de réseau sert à désigner la classe du
réseau et les 7 autres, l’adresse effective. Le nombre le plus élevé que peuvent représenter
ces 7 bits en binaire est 128 ; la classe A offre donc 128 adresses possibles. Deux sont
réservées à des cas particuliers : l’adressage de bouclage local pour l’une (code 127) et
l’adressage de diffusion pour l’autre (adresse qui couvre la totalité des réseaux).
Il en résulte 126 adresses de réseau de classe A possibles et 16 777 216 adresses d’hôte
local. Dans une adresse de classe A, le bit de poids fort est positionné à 0 (voir figure).
Adresse de réseau
(8 bits)
01111101
Remarque :
Adresse d’hôte local
(24 bits)
00001101
01001001
00001111
Le bit de poids fort (le premier) est toujours positionné à 0 dans une
adresse de classe A.
Adresse de classe A
Autrement dit, le premier octet d’une adresse de classe A est compris entre 1 et 126.
3-56
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Adresse de classe B
Une adresse de classe B se compose d’une adresse de réseau de 16 bits et d’une adresse
hôte local de 16 bits. Les 2 premiers bits de l’adresse de réseau désignent la classe de
réseau et les 14 autres, l’adresse effective. Par conséquent, il y a 16 384 adresses de
réseau possibles et 65 536 adresses hôte local. Dans une adresse de classe B, les bits de
poids fort sont positionnés à 1 et 0 (voir figure).
Adresse de réseau
(16 bits)
10011101
Remarque :
00001101
Adresse d’hôte local
(16 bits)
01001001
00001111
Les 2 bits de poids fort (les deux premiers) sont toujours
positionnés à 1 et 0 dans une adresse de classe B.
Adresse de classe B
Autrement dit, le premier octet d’une adresse de classe B est compris entre 128 et 191.
Adresse de classe C
Une adresse de classe C se compose d’une adresse de réseau de 24 bits et d’une adresse
hôte local de 8 bits. Les 2 premiers bits de l’adresse de réseau désignent la classe de
réseau et les 22 autres, l’adresse effective. Par conséquent, il y a 2 097 152 adresses de
réseau possibles et 256 adresses hôte local possibles. Dans une adresse de classe C, les
bits de poids fort sont positionnés à 1 et 1 (voir figure).
Adresse de réseau
(24 bits)
11011101
Remarque :
00001101
Adresse d’hôte local
(8 bits)
01001001
00001111
Remarque : Les 2 bits de poids fort (les deux premiers) sont
toujours positionnés à 1 dans une adresse de classe C.
Adresse de classe C
Autrement dit, le premier octet d’une adresse de classe C est compris entre 192 et 223.
Pour décider de la classe d’adresse, vous devez tenir compte du nombre d’hôtes locaux et
de sous-réseaux prévus. Si l’organisation est réduite et que le réseau comporte moins de
256 hôtes, une adresse de classe C est probablement suffisante. Sinon, il faut envisager
une adresse de classe A ou B.
Remarque : Les adresses de classe D (1-1-1-0 pour les bits de poids fort), prises en
charge par UDP/IP sous AIX, sont utilisées comme adresses de diffusion.
Les machines lisent les adresses en code binaire. Par convention, les adresses hôtes
Internet sont exprimées en notation décimale à points sur 32 bits répartis en quatre zones
de 8 bits. Par exemple, la valeur binaire :
0001010 00000010 00000000 00110100
peut être exprimée comme suit :
010.002.000.052
ou
10.2.0.52
La valeur de chacune de ces zones, séparées par un point, est un nombre décimal.
Remarque : La commande hostent reconnaît les adresses suivantes : .08, .008, .09 et
.009. Les adresses introduites par des zéros sont interprétées en base octale, laquelle
exclut les chiffres 8 et 9.
Protocole TCP/IP
3-57
TCP/IP requiert une adresse Internet unique pour chaque interface (carte) du réseau. Ces
adresses, définies par la base de données de configuration, doivent concorder avec celles
du fichier /etc/hosts ou, si un serveur de noms est utilisé, de la base de données named.
Adresses Internet avec zéros
Lorsque la zone d’adresse hôte d’une adresse Internet de classe C a la valeur zéro (par
exemple, 192.9.200.0), TCP/IP envoie une adresse générique sur le réseau : toutes les
machines dotées de l’adresse de classe 192.9.200.X (où X représente une valeur comprise
entre 0 et 254) doivent répondre à la requête. Il en résulte que le réseau est inondé de
requêtes adressées à des machines inexistantes.
Le même problème se pose pour une adresse de classe B du type 129.5.0.0 : toutes les
machines dotées de l’adresse de classe 129.5.X.X. (où X représente une valeur comprise
entre 0 et 254) doivent répondre à la requête. Mais, dans ce cas, le nombre de requêtes est
bien plus important encore que sur un réseau de classe C car les adresses de classe B
couvrent des réseaux plus vastes.
Adresses de sous-réseau
Grâce au mécanisme d’adressage de sous-réseau, un système autonome regroupant
plusieurs réseaux peut disposer d’une même adresse Internet. Il est également possible de
diviser un réseau en plusieurs réseaux logiques (sous-réseaux). Par exemple, une
organisation sera dotée d’une adresse Internet unique connue par les utilisateurs extérieurs
à l’organisation mais comportera en interne plusieurs sous-réseaux de service. Quel que
soit le cas de figure, l’adressage de sous-réseau réduit le nombre d’adresses Internet
requises et optimise le routage local.
La zone d’adresse du protocole IP est formée de deux parties : une adresse de réseau et
une adresse locale. Cette dernière est constituée d’un numéro de sous–réseau et d’un
numéro d’hôte, ce qui permet de définir des adresses de sous–réseau. L’identification du
sous–réseau est suffisamment précise pour assurer le routage des messages de façon
fiable.
Dans l’adresse Internet de classe A (voir figure), qui se compose d’une adresse de réseau
de 8 bits et d’une adresse hôte local de 24 bits, l’adresse locale identifie la machine hôte
spécifique sur le réseau.
Adresse de réseau
(8 bits)
01111101
Adresse d’hôte local
(24 bits)
00001101
01001001
00001111
Adresse de classe A
Pour créer une adresse de sous-réseau pour réseau Internet de classe A, l’adresse locale
est composée de deux éléments : le numéro d’identification du réseau physique
(ou sous-réseau) et le numéro de l’hôte sur le sous-réseau. Les messages sont renvoyés à
l’adresse de réseau indiquée et le système local se charge d’acheminer les messages vers
ses sous-réseaux et hôtes. Le partitionnement de l’adresse locale en adresses sous-réseau
et hôte s’effectue en fonction du nombre de sous-réseaux et d’hôtes correspondants.
Le tableau ci-dessous décrit l’adresse locale divisée en une adresse de sous-réseau 12 bits
et une adresse hôte 12 bits.
3-58
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Adresse de réseau
(8 bits)
Adresse de réseau
01111101
Adresse d’hôte local
(24 bits)
Adresse de sous-réseau
00001101
Adresse d’hôte
0100 1001
00001111
Le bit de poids fort (le premier) est toujours positionné à 0 dans une
adresse de classe A.
Remarque :
Adresse de classe A intégrant une adresse de sous-réseau
Vous bénéficiez d’une grande souplesse d’adressage des sous-réseaux et hôtes. Les bits
de l’adresse locale peuvent être répartis en fonction de la croissance potentielle de
l’organisation et de la structure de réseau. Les règles à respecter sont les suivantes :
• adresse_réseau correspond à l’adresse Internet.
• adresse_sous–réseau est une zone de longueur constante pour un réseau donné.
• adresse_hôte est une zone de 1 bit minimum.
Si la longueur de la zone adresse de sous–réseau est 0, le réseau n’est pas organisé
en sous-réseaux, et l’adressage du réseau se fait par le biais de l’adresse de réseau
Internet.
Il n’est donc pas nécessaire que ces bits soient contigus dans l’adresse, bien que ce soit
généralement préférable. De même, il est conseillé de positionner les bits de sous-réseau
comme bits de poids fort de l’adresse locale.
Masques de sous-réseau
Lorsqu’un hôte envoie un message, le système doit déterminer si la destination du message
se trouve sur le même réseau que la source ou sur un réseau directement accessible par
une des interfaces locales. Pour ce faire, il compare l’adresse de destination à l’adresse
hôte sur la base d’un masque de sous-réseau. Lorsque la destination n’est pas locale, le
message transite par une passerelle. La passerelle détermine si la destination est
accessible localement en procédant à la même comparaison.
Le masque de sous-réseau fournit au système le schéma de partitionnement du
sous-réseau. Ce masque de bits comporte la partie adresse de réseau et la partie adresse
de sous-réseau de l’adresse Internet. Par exemple, le masque de sous-réseau de l’adresse
de classe A répartie comme indiqué précédemment se présente comme suit :
Adresse de réseau
(8 bits)
Adresse de réseau
01111101
Adresse d’hôte local
(24 bits)
Adresse de sous-réseau
00001101
Adresse d’hôte
0100 1001
00001111
Adresse de classe A intégrant une adresse de sous-réseau
Adresse de réseau
(8 bits)
Adresse de réseau
Adresse d’hôte local
(24 bits)
Adresse de sous-réseau
Masque de sous-réseau
01111101
00001101
Adresse d’hôte
Adresse d’hôte
0100 1001
00001111
Adresse de classe A intégrant un masque de sous-réseau
Protocole TCP/IP
3-59
Le masque de sous-réseau est un ensemble de 4 octets, comme l’adresse interréseau. Il
comporte des bits de poids fort (les 1) qui correspondent aux emplacements de bits de
l’adresse de réseau et de sous-réseau, et des bits de poids faible (les 0) correspondant aux
emplacements des bits de l’adresse hôte. Le masque de sous-réseau de l’adresse donnée
ci-dessus se présente comme suit :
Adresse de réseau
(8 bits)
Adresse de réseau
11111111
Adresse d’hôte local
(24 bits)
Adresse de sous-réseau
11111111
Adresse d’hôte
1111 0000
00000000
Exemple de masque de sous-réseau
Comparaison d’adresses
L’adresse de destination est comparée à l’adresse de réseau local en appliquant l’opérateur
logique AND et l’opérateur d’exclusion OR sur le masque de sous-réseau de l’hôte source :
La procédure de comparaison se déroule comme suit :
1. Application de l’opérateur logique AND entre l’adresse de destination et le masque de
l’adresse de sous-réseau local.
2. Application de l’opérateur d’exclusion OR entre le résultat de l’opération précédente et
l’adresse de réseau local associée à l’interface locale.
Si le résultat ne fournit que des zéros, la destination est supposée directement
accessible via une des interfaces locales.
3. Si un système autonome est équipé de plusieurs interfaces (et donc de plusieurs
adresses Internet), la comparaison est effectuée pour chaque interface locale.
Supposons, par exemple, que deux interfaces locales soient définies pour le réseau
hôte T125. Leur adresse Internet et la représentation binaire de ces adresses doivent se
présenter comme suit :
Adresses d’interface de réseau local
CLASSE A
73.1.5.2
= 1001001 00000001 00000101 00000010
CLASSE B
145.21.6.3
=
10010001 00010101 00000110 00000011
Les masques de sous-réseau correspondants des interfaces de réseau local se présentent
comme suit :
Adresses d’interface de réseau local
CLASSE A
73.1.5.2
= 11111111 11111111 11100000 00000000
CLASSE B
145.21.6.3
=
11111111 11111111 11111111 11000000
Si le réseau source T125 est sollicité pour envoyer un message au réseau de destination
avec 114.16.23.8 pour adresse hôte (représentée en binaire par 01110010 00010000
00010111 00001000), le système vérifie si la destination est directement accessible via une
interface locale.
Remarque : Le mot clé subnetmask doit être défini dans la base de données de
configuration de chaque hôte appelé à desservir des sous-réseaux. En effet, les
sous-réseaux ne sont utilisables que s’ils sont pris en charge par chaque hôte du
réseau. Vous devez donc déclarer le masque de sous-réseau comme permanent dans la
3-60
Guide de gestion du système : communications et réseaux
base de données de configuration, via le menu SMIT Sélection d’une interface de réseau
ou via l’application Web-based System Manager wsm network. Vous pouvez également
déclarer le masque de sous–réseau dans le système d’exploitation via la commande
ifconfig. (si vous utilisez ifconfig, la modification n’est pas permanente).
Adresses de diffusion
TCP/IP peut transmettre des données à tous les hôtes du réseau local ou des réseaux
directement connectés. Ces transmissions sont appelées messages de diffusion. Par
exemple, le démon de routage routed fait appel à ce type de message pour lancer des
requêtes de routage ou y répondre.
Les données à diffuser aux hôtes des réseaux directement connectés sont transmises par
les protocoles UDP (User Datagram Protocol) et IP (Internet Protocol), avec, dans l’en-tête
IP, tous les bits de l’adresse de destination hôte positionnés à 1. Dans le cas de données à
diffuser aux hôtes d’un réseau spécifique, tous les bits de la partie adresse locale de
l’adresse IP sont positionnés à 0.
L’adresse de diffusion peut être modifiée temporairement via le paramètre broadcast dans
la commande ifconfig. Modifiez-la de façon permanente avec le raccourci Web-based
System Manager wsm network ou avec le raccourci SMIT smit chinet. Ceci peut s’avérer
utile pour la compatibilité avec des versions antérieures de logiciels qui utilisent des
adresses de diffusion différentes (avec, par exemple, des ID hôte définies à 0).
Adresses de bouclage local
Le protocole IP déclare l’adresse de réseau spéciale 127.0.0.1 comme adresse de
bouclage local. Les hôtes utilisent cette adresse pour s’envoyer des messages à
eux-mêmes. L’adresse de bouclage local est définie par le gestionnaire de configuration lors
du démarrage du système. Le bouclage local est appliqué dans le noyau et peut également
être défini avec la commande ifconfig. Le bouclage est appelé au lancement du système.
Adresses Internet officielles
L’organisme IR (Internet Registry) est chargé de fournir aux réseaux des identificateurs
officiels (numéros de réseau IP, numéros de système autonome, etc.). Le DDN NIC
(Defense Data Network, Network Information Center) remplit actuellement cette fonction.
Pour obtenir une adresse Internet officielle, contactez le NIC aux coordonnées suivantes :
INFO@INTERNIC.NET ou 1–800–444–4345 (Etats–Unis).
Protocole TCP/IP
3-61
Affectation des adresses et paramètres TCP/IP Protocole DHCP
Le protocole TCP/IP permet la communication entre machines disposant d’adresses
configurées. L’affectation des adresses et la distribution des paramètres pour toutes les
machines du réseau est une des tâches incombant à l’administrateur de réseau.
Généralement, ce processus consiste pour l’administrateur à imposer une configuration à
chaque utilisateur, tout en permettant à l’utilisateur de configurer sa propre machine.
Toutefois, des erreurs de configuration ou des malentendus peuvent générer des appels de
service que l’administrateur doit traiter individuellement. Le protocole DHCP (Dynamic Host
Configuration Protocol) offre à l’administrateur une alternative, permettant d’exclure
l’utilisateur final des problèmes de configuration et de gérer la configuration du réseau à
partir d’un site central.
DHCP est un protocole de couche application qui permet à une machine du réseau, le
client, d’obtenir du serveur une adresse IP ainsi que d’autres paramètres de configuration.
Les informations sont obtenues au moyen d’un échange de paquets réalisé entre un démon
sur le client et un autre sur le serveur. La plupart des systèmes d’exploitation proposent à
l’heure actuelle un client DHCP dans leur module de base.
Pour obtenir une adresse, le démon du client DHCP (dhcpcd sur AIX) diffuse un message
de découverte DHCP, qui est reçu et traité par le serveur. (Il est possible de configurer à cet
effet plusieurs serveurs sur le réseau.) S’il existe une adresse disponible pour ce client, un
message DHCP de proposition est créé, contenant une adresse IP et d’autres options
client. Le client reçoit cette proposition DHCP et la stocke en attendant d’autres
propositions. Il choisit ensuite la meilleure et diffuse une demande DHCP indiquant au
serveur la proposition retenue.
Tous les serveurs DHCP configurés reçoivent la demande. Chacun d’eux vérifie qu’il n’est
pas le serveur demandé. Si ce n’est pas le cas, le serveur libère l’adresse qu’il a affecté au
client. En revanche, le serveur demandé marque que l’adresse est affectée et renvoie un
accusé de réception DHCP, qui finalise la transaction et attribue au client une adresse pour
une durée (délai) définie par le serveur.
A échéance de la moitié de ce délai, le client tente de renouveler la réservation de son
adresse en envoyant au serveur un paquet de renouvellement. Si le serveur accepte la
demande, il envoie un accusé de réception DHCP. Si le client ne parvient pas à obtenir une
réponse de son serveur attitré, il diffuse un paquet de nouvelle liaison DHCP afin de tenter
de joindre le serveur (celui–ci a pu, par exemple, être déplacé d’un réseau à un autre). Si,
à l’expiration de la totalité du délai, le client n’a pas renouvelé son adresse, l’interface est
arrêtée et le processus recommence à zéro. Ce cycle permet d’éviter que plusieurs clients
d’un réseau ne se voient affecter la même adresse.
Le serveur DHCP procède à l’attribution des adresses en fonction de clés. Les quatre clés
les plus courantes sont le réseau, la classe, le fournisseur et l’ID de client. Le serveur se
sert de ces clés pour obtenir une adresse et un jeu d’options de configuration qu’il envoie
au client.
3-62
réseau
Identifie le segment de réseau d’où est issu le paquet. La clé réseau
permet au serveur de vérifier sa base de données d’adresses et d’attribuer
une adresse correspondant au segment de réseau.
classe
Elle est entièrement configurable par le client. Elle peut comprendre une
adresse et des options. Cette clé peut être utilisée pour préciser la fonction
d’une machine du réseau ou décrire le mode de regroupement des
machines adopté à des fins administratives. Ainsi, l’administrateur du
réseau peut créer une classe netbios contenant les options destinées
aux clients NetBIOS ou une classe comptabilité représentant les
machines du service Comptabilité qui ont besoin d’accéder à une
imprimante spécifique.
Guide de gestion du système : communications et réseaux
fournisseur
Facilite l’identification du client à l’aide de sa plate–forme
matérielle/logicielle (par exemple, un client Windows 95 ou un client OS/2
Warp).
ID client
Identifie le client, soit par le nom d’hôte de sa machine soit par son adresse
de couche MAC (medium access control). L’ID client figure dans le fichier
de configuration du démon dhcpcd. Par ailleurs, il peut être utilisé par le
serveur pour transmettre des options à un client ou pour empêcher un
client de recevoir des paramètres.
Ces clés peuvent figurer dans le fichier de configuration soit seules, soit en combinaison. Si
un client fournit plusieurs clés et que plusieurs adresses peuvent être allouées, le choix
porte sur une clé et le jeu d’options découle de la clé choisie en premier. Pour plus
d’informations sur la sélection des clés et des adresses, reportez–vous à la section
Configuration de DHCP, page 3-66.
L’autre élément de la figure est un agent relais BOOTP. Un agent de ce type est requis pour
que les diffusions initiales du client puissent quitter le réseau local. Ces agents assurent le
relais des paquets DHCP et BOOTP.
Le serveur DHCP
Pour AIX version 4.3.1, le serveur DHCP a été divisé en trois grandes parties : une base de
données, un moteur de protocole et un ensemble de routines de service, chaque partie
disposant de ses propres informations de configuration.
La base de données DHCP
La base de données db_file.dhcpo permet d’effectuer le suivi des clients et des adresses
et de contrôler les accès (par exemple, pour autoriser certains clients exclusivement à
accéder à certains réseaux ou pour désactiver les clients BOOTP sur un réseau particulier).
Les options sont également enregistrées dans la base de données d’où elles peuvent être
extraites et distribuées aux clients. La base de données est implémentée sous la forme
d’un objet pouvant être chargé de façon dynamique, ce qui facilite les mises à niveau et la
maintenance du serveur.
A partir des informations du fichier de configuration, la base de données est amorcée et sa
cohérence est vérifiée. Un ensemble de fichiers de points de contrôle met à jour la base de
données et réduit le volume d’écritures vers le fichier de stockage principal. La base de
données contient également des pools d’adresses et d’options, mais ceux–ci sont statiques
et sont étudiés dans la section Configuration de DHCP, page 3-66.
Le fichier de stockage principal et sa copie de sauvegarde sont de simples fichiers ASCII
qui peuvent, si nécessaire, être modifiés. Leur format est le suivant :
DF01
”CLIENT ID” ”0.0.0.0”
LeaseTimeEnd
”Server IP Address”
Name”
”CLIENT ID” ”0.0.0.0”
LeaseTimeEnd
”Server IP Address”
Name”
...
State LeaseTimeStart LeaseTimeDuration
”Class ID” ”Vendor ID” ”Hostname” ”Domain
State LeaseTimeStart LeaseTimeDuration
”Class ID” ”Vendor ID” ”Host Name” ”Domain
La première ligne indique la version du fichier : DF01c . Les lignes qui suivent définissent
des enregistrements client. Le serveur procède à la lecture de la seconde ligne jusqu’à la fin
du fichier. (Les paramètres entre guillemets doivent être indiqués entre guillemets.)
”CLIENT ID”
ID utilisé par le client pour se présenter au serveur.
”0.0.0.0”
est l’adresse IP actuellement attribuée au serveur DHCP. Si aucune
adresse n’a été attribuée, ”0.0.0.0” sera adopté par défaut.
Protocole TCP/IP
3-63
State
Etat actuel du client. Le moteur de protocole DHCP contient le jeu de
valeurs attribuables et les états sont gérés dans la base de données DHCP.
Le nombre en regard de State représente sa valeur. Les différents états
possibles sont :
(1) FREE
Représente les adresses qui sont disponibles. En général, les clients
n’ont pas cet état, à moins qu’aucune adresse ne leur ait encore été
attribuée. dadmin et la sortie de lssrc signalent pour cet état ”Free”.
(2) RESERVED
Indique qu’une liaison “ lâche ” existe entre le client et l’adresse. Le
client a envoyé un message de découverte DHCP, auquel le serveur
DHCP a répondu, et le client n’a pas encore répondu par une requête
DHCP demandant cette adresse. dadmin et la sortie de lssrc indiquent
pour cet état ”Reserved”.
(3) BOUND
Indique que le client et l’adresse sont liés et que l’adresse a été attribuée
au client il y a déjà un certain temps. dadmin et la sortie de lssrc
indiquent pour cet état ”Leased”.
(4) RELEASED Indique que le client et l’adresse sont liés, à titre d’information
uniquement. Le protocole DHCP conseille aux serveurs DHCP de gérer
les informations concernant leurs clients précédents à des fins de
référence ultérieure (principalement pour essayer de redonner à un
client une adresse qu’il a déjà utilisée dans le passé). Cet état signale
que le client a libéré l’adresse. Cette adresse peut donc être utilisée par
d’autres clients si aucune autre adresse n’est disponible. dadmin et la
sortie de lssrc indiquent pour cet état ”Released”.
(5) EXPIRED
Indique que le client et l’adresse sont liés, à titre d’information
uniquement, de la même manière que l’état “ released ”. Cet état signale
toutefois que le client a laissé son bail arriver à expiration. Une adresse
arrivée à expiration est disponible et est réaffectée lorsque toutes les
adresses libres sont indisponibles et avant que les adresses libérées ne
soient réattribuées. dadmin et la sortie de lssrc indiquent pour cet état
”Expired”.
(6) BAD
Représente une adresse utilisée sur le réseau mais qui n’a pas été
distribuée par le serveur DHCP. Cet état qualifie également les adresses
qui ont été rejetées par les clients. Les clients ne doivent pas avoir cet
état. dadmin et la sortie de lssrc indiquent pour cet état ”Used” et
”Bad”, respectivement.
Le seul état non mentionné ci–dessus est UNKNOWN (valeur 0), qui représente les
clients n’ayant pas d’adresse. Cet état ne doit jamais être appliqué aux adresses.
dadmin signale ”Unknown” et lssrc ”Corrupt” pour cet état.
LeaseTimeStart Début du bail actuel (en nombre de secondes écoulées depuis le 1er
janvier 1970).
LeaseTimeDuration
Durée du bail (en secondes).
LeaseTimeEnd Utilise le même format que LeaseTimeStart, pour indiquer la fin du bail.
Certaines options de configuration utilisent des valeurs différentes pour le
début et la fin d’un bail et il est possible de substituer à ces valeurs des
options du fichier de configuration. Reportez–vous à Syntaxe du fichier de
serveur DHCP pour la base de données db_file, page 3-83.
”Server IP Address”
Adresse IP du serveur DHCP détenteur de cet enregistrement.
”Class ID”
”Vendor ID”
3-64
Guide de gestion du système : communications et réseaux
”Host Name”
”Domain Name”
Valeurs utilisées par le serveur pour déterminer les options qui sont
envoyées au serveur (stockées sous la forme de chaînes entre guillemets).
Ces paramètres permettent d’améliorer les performances, puisque les listes
d’options peuvent être générées à l’avance pour ces clients au démarrage
du serveur DHCP.
Fichiers de points de contrôle
La syntaxe des fichiers de points de contrôle n’est pas spécifiée. En cas de panne du
serveur, ou si vous devez l’arrêter sans avoir pu fermer normalement la base de données,
le serveur peut utiliser les fichiers de points de contrôle et les fichiers de sauvegarde pour
reconstruire une base de données correcte. La pire situation serait de perdre un client (si le
client était en cours d’écriture dans le fichier de point de contrôle au moment de la panne).
Les fichiers par défaut sont :
/etc/db_file.cr
fonctionnement normal de la base de données
/etc/db_file.crbk
sauvegardes de la base de données
/etc/db_file.chkpt et /etc/db_file.chkpt 2
fichiers de point de contrôle en alternance
Le serveur DHCP pour AIX Versions 4.3.1 et ultérieures est du type enchaîné. Pour garantir
un débit élevé, les opérations sur la base de données (y compris les opérations de
sauvegarde) sont optimisées pour le type enchaîné. Lorsqu’une sauvegarde est demandée,
le fichier de points de contrôle existant est remplacé par le fichier de points de contrôle
suivant, le fichier de base de données existant est copié dans le fichier de secours et un
nouveau fichier de sauvegarde est créé. Chaque enregistrement client est consigné et un
bit est modifié afin d’indiquer que le client doit utiliser le nouveau fichier de points de
contrôle pour la journalisation. Lorsque tous les enregistrements client sont pris en compte,
la sauvegarde est fermée et les anciens fichiers de secours et de points de contrôle sont
supprimés. De cette manière, les clients peuvent toujours être traités et, si l’enregistrement
du client a été sauvegardé, les modifications s’inscrivent dans un nouveau fichier de
sauvegarde ou un nouveau fichier de points de contrôle.
Le moteur de protocole DHCP
Pour AIX Versions 4.3.1 et ultérieures, le moteur de protocole DHCP a été mis au niveau de
la norme RFC 2131, mais reste compatible avec RFC 1541. (Le serveur peut également
traiter des options définies dans RFC 2132.) Le moteur de protocole utilise la base de
donnés pour déterminer quelles informations doivent être retournées au client.
La configuration des pools d’adresses fait intervenir certaines options qui affectent l’état de
la machine. Par exemple, le serveur DHCP interroge (ping) les adresses avant de les
attribuer. La durée d’attente de la réponse par le serveur peut désormais être configurée
pour chaque pool d’adresses.
Opérations DHCP enchaînées
Le dernier élément du serveur DHCP est en fait un ensemble d’opérations qui permettent
d’assurer la continuité des opérations. Comme le serveur DHCP est du type enchaîné, ces
opérations sont en fait définies sous la forme de routines qui interviennent
occasionnellement pour s’assurer du bon déroulement des opérations.
La première routine, ou routine principale, gère les requêtes SRC (par exemple startsrc,
stopsrc, lssrc, traceson et refresh). Cette routine coordonne également toutes les
opérations qui affectent toutes les routines et gère les signaux. Par exemple :
• A SIGHUP (–1) provoque un rafraîchissement de toutes les bases de données du fichier
de configuration.
• A SIGTERM (–15) entraîne l’arrêt en douceur du serveur.
Protocole TCP/IP
3-65
La routine suivante, dadmin, interface avec le programme client dadmin et le serveur
DHCP. L’outil dadmin peut être utilisé pour obtenir des informations sur l’état de la base de
données et la modifier, et évite de modifier manuellement les différents fichiers de la base
de données. Les versions antérieures du serveur DHCP empêchaient l’attribution
d’adresses aux clients lorsqu’une requête d’état était en cours. Grâce aux routines dadmin
et src, le serveur est désormais en mesure de gérer les requêtes de services tout en
continuant à traiter les requêtes des clients.
La routine suivante est garbage qui, à intervalles réguliers, nettoie la base de données, la
sauvegarde, purge les clients ne possédant pas d’adresse et supprime les adresses
réservées qui le sont depuis trop longtemps. Les intervalles peuvent être configurés
(reportez–vous à la section Configuration de DHCP, page 3-66). Les autres routines
correspondent à des processeurs de paquet. Leur nombre peut être configuré et il est de 10
par défaut. Chaque routine peut traiter une requête émise par un client DHCP. Le nombre
de processeurs de paquets requis est fonction de la charge et de la machine. Si la machine
assure d’autres services que DHCP, il n’est peut être pas très sage de lancer 500 routines.
Préparation de DHCP
Pour exploiter ce protocole, l’administrateur réseau doit configurer un serveur DHCP ainsi
que les agents relais BOOTP sur les liaisons dépourvues de serveur DHCP. Une
planification anticipée peut permettre de réduire la charge de DHCP sur le réseau. Par
exemple, si vous configurez un seul serveur pour gérer tous les clients, tous les paquets
doivent transiter par ce serveur. Si vous ne disposez que d’un routeur entre deux grands
réseaux, il est plus sage de prévoir deux serveurs, un sur chaque liaison.
Un autre aspect à considérer est le fait que DHCP implique une trame de trafic. Par
exemple, si vous définissez un délai par défaut inférieur à 2 jours et que vous arrêtez les
machines pendant le week-end, le trafic DHCP connaîtra une pointe le lundi matin. Bien que
le trafic DHCP ne constitue pas une charge supplémentaire considérable, il doit néanmoins
être pris en compte au moment de décider du nombre et de l’emplacement des serveurs
DHCP sur le réseau.
L’objectif de DHCP est de libérer le client de toute saisie une fois DHCP activé pour intégrer
le client au réseau. Le client DHCP, dhcpcd, lit un fichier de configuration, dhcpcd.ini, qui
contient des informations sur la journalisation ainsi que les paramètres requis pour
démarrer. L’installation terminée, il vous faut sélectionner la méthode de configuration de
TCP/IP : configuration minimale ou DHCP. Si vous optez pour DHCP, vous devez choisir
une interface et vous pouvez spécifier des paramètres facultatifs. Pour l’interface, vous
pouvez sélectionner le mot–clé any, qui indique à dhcpcd d’utiliser la première interface
en état de fonctionnement qu’il rencontre. Cette méthode minimise la quantité d’entrées
côté client.
Configuration de DHCP
Par défaut, la configuration du serveur DHCP est effectuée par la lecture du fichier
/etc/dhcpsd.cnf, qui spécifie la base de données initiale d’adresses et d’options du serveur.
Le serveur est lancé dans le fichier /etc/rc.tcpip, à partir de Web-based System Manager,
de SMIT, ou à l’aide de commandes SRC. Vous pouvez configurer un client DHCP via
Web-based System Manager, SMIT ou en éditant un fichier ASCII plat.
La configuration de DHCP constitue la tâche la plus délicate dans le cadre de l’utilisation de
DHCP dans votre réseau. Vous devez d’abord déterminer le nombre de réseaux qui
devront accueillir des clients DHCP. Chaque sous–réseau du réseau principal représente un
pool d’adresses que le serveur DHCP doit ajouter à sa base de données. Par exemple :
3-66
Guide de gestion du système : communications et réseaux
database db_file
{
subnet 9.3.149.0 255.255.255.0
{ option 3 9.3.149.1 # Passerelle par défaut que les
clients de ce réseau doivent utiliser
option 6 9.3.149.2 # Serveur de noms que les clients de
ce réseau doivent utiliser
}
... options ou autres conteneurs ajoutés ultérieurement
}
L’exemple ci–dessus représente un sous–réseau, 9.3.149.0 , avec un masque de
sous–réseau 255.255.255.0 . Toutes les adresses de ce sous–réseau, de 9.3.149.1 à
9.3.149.254, sont contenues dans le pool. Eventuellement, il est possible de spécifier un
intervalle à la fin de la ligne, ou d’inclure un intervalle ou une instruction d’exclusion dans le
conteneur de sous–réseau. Pour plus d’informations sur les définitions et méthodes de
configuration classiques, reportez–vous à Options connues du fichier de serveur DHCP,
page 3-76.
La clause de base de données mentionnant db_file indique la méthode à utiliser pour le
traitement de cette portion du fichier de configuration. Les commentaires sont introduits par
le symbole #. Tout le texte placé entre le # et la fin de la ligne est ignoré par le serveur
DHCP. Chaque ligne option est utilisée par le serveur pour indiquer au client ce qu’il doit
faire. La section Options connues du fichier de serveur DHCP, page 3-76 décrit les options
reconnues et prises en charge à l’heure actuelle. Pour savoir comment définir des options
inconnues du serveur, reportez–vous à la section Syntaxe du fichier de serveur DHCP pour
le fonctionnement général du serveur, page 3-80.
Si le serveur ne comprend pas comment analyser une option, il utilise des méthodes par
défaut pour transmettre l’option au client. Ceci permet au serveur DHCP d’envoyer des
options spécifiques à certains sites, qui ne sont pas définies dans les normes RFC, mais
sont utilisables par certains clients ou certaines configurations de client.
Le fichier de configuration
Le fichier de configuration comprend une section d’adresses et une section de définition
d’options, basées sur le concept des conteneurs, qui renferment les options, les
modificateurs et, le cas échéant, d’autres conteneurs.
Un conteneur (qui est finalement une méthode de regroupement des options) fait appel à un
identificateur pour classer les clients en plusieurs groupes. Les types de conteneur sont le
sous–réseau, la classe, le fournisseur et le client. A l’heure actuelle, il n’existe pas de
conteneur générique définissable par l’utilisateur. L’Identificateur définit le client de manière
unique, de sorte qu’il soit possible de suivre sa trace même s’il est déplacé vers un autre
sous–réseau. Il est possible d’utiliser plusieurs types de conteneur pour définir les droits
d’accès du client.
Les options sont les identificateurs qui sont retournés au client, par exemple la passerelle
par défaut et l’adresse de DNS.
Les modificateurs sont des instructions isolées qui modifient l’aspect d’un conteneur, par
exemple la valeur par défaut de la durée du bail.
Conteneurs
Lorsque le serveur DHCP reçoit une requête, le paquet est analysé et les clés
d’identification permettent de déterminer les conteneurs, les options et les adresses à
extraire.
L’exemple précédent présente un conteneur de sous–réseau. La clé d’identification est la
position du client au sein du réseau. Si le client fait partie de ce réseau, alors il est intégré à
ce conteneur.
Chaque type de conteneur utilise une option différente pour identifier les clients :
Protocole TCP/IP
3-67
• Le conteneur sous–réseau utilise le champ giaddr ou l’adresse de l’interface réceptrice
pour déterminer le sous–réseau d’origine du client.
• Le conteneur classe utilise la valeur de l’option 77 (User Site Class Identifier –
identificateur de la classe du site utilisateur).
• Le conteneur fournisseur utilise la valeur de l’option 60 (Vendor Class Identifier –
identificateur de la classe du fournisseur).
• Le conteneur client utilise la valeur de l’option 61 (Client Identifier – identificateur du
client) pour les clients DHCP et le champ chaddr du paquet BOOTP pour les clients
BOOTP.
Sauf pour les sous–réseaux, chaque conteneur accepte la spécification de la valeur de
correspondance à l’aide d’expressions régulières.
A ces conteneurs, il faut ajouter un conteneur implicite, le conteneur global. Sauf
spécification contraire ou refus explicite, les options et modificateurs placés dans le
conteneur global s’appliquent à tous les conteneurs. La plupart des conteneurs peuvent
être inclus dans d’autres conteneurs, ce qui implique une certaine visibilité. Les conteneurs
peuvent ou non être associés à des plages d’adresses. Tel est le cas, par nature, des
sous–réseaux.
Les règles de base s’appliquant aux conteneurs et sous–conteneurs sont les suivantes :
• Tous les conteneurs sont valides au niveau général.
• Les sous–réseaux ne doivent jamais être inclus dans d’autres conteneurs.
• Des conteneurs restreints ne peuvent englober des conteneurs réguliers du même type.
(Par exemple, un conteneur doté d’une option autorisant uniquement la classe
Comptabilité ne peut receler un conteneur doté d’une option autorisant toutes les
classes commençant par la lettre ”c”. Ceci n’est pas autorisé.)
• Les conteneurs client restreints ne peuvent englober de sous–conteneurs.
En tenant compte des règles ci–dessus, vous pouvez générer une hiérarchie de conteneurs
qui répartissent les options en différents groupes pour des clients ou des ensembles de
clients spécifiques.
Comment sont gérées les options et adresses lorsqu’un client correspond à plusieurs
conteneurs ? Le serveur DHCP reçoit les messages, il transmet la requête à la base de
données (fichier db_file en l’occurrence) et une liste de conteneurs est générée. La liste
est organisée par ordre de profondeur et de priorité. La priorité se définit comme une
hiérarchie implicite au sein des conteneurs. Les conteneurs stricts ont une priorité
supérieure à celle des conteneurs réguliers. Les clients, les classes, les fournisseurs et
enfin, les sous–réseaux sont triés, dans cet ordre, et à l’intérieur de chaque conteneur en
fonction de leur profondeur. Ceci aboutit à une liste allant du plus spécifique au moins
spécifique. Par exemple :
Sous–réseau 1
––Classe 1
––Client 1
Sous–réseau 2
––Classe 1
––––Fournisseur 1
––––Client 1
––Client 1
Cet exemple présente deux sous–réseaux, Sous–réseau 1 et Sous–réseau 2. Il y a un
nom de classe, Classe 1, un nom de fournisseur, Fournisseur 1 et un nom de client,
Client 1. Classe 1 et Client 1 sont définis en plusieurs endroits. Comme ils résident
dans des conteneurs différents, leurs noms peuvent être identique mais leurs valeurs,
différentes. Si Client 1 envoie un message au serveur DHCP depuis Sous–réseau 1
avec Classe 1 spécifiée dans sa liste d’options, le serveur DHCP va générer le chemin de
conteneur suivant :
3-68
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Sous–réseau 1, Classe 1, Client 1
Le conteneur le plus spécifique apparaît en dernier. Pour obtenir une adresse, la liste est
étudiée dans l’ordre inverse de la hiérarchie et la première adresse disponible est retenue.
Ensuite, l’étude de la liste de poursuit en remontant dans la hiérarchie afin d’obtenir les
options. Les options peuvent remplacer des valeurs précédentes, sauf si une option deny a
été incluse dans le conteneur. Par ailleurs, puisque Classe 1 et Client 1 figurent dans
Sous–réseau 1, ils sont ordonnés en fonction de la priorité de leur conteneur. Si le même
client se trouve dans Sous–réseau 2 et envoie le même message, la liste de conteneur
générée sera :
Sous–réseau 2, Classe 1, Client 1 (au niveau de Sous–réseau 2 ),
Client 1 (au niveau de Classe 1 )
Sous–réseau 2 apparaît en premier, suivi de Classe 1 , puis de Client 1 au
niveau de Sous–réseau 2 (car cette instruction client ne se trouve qu’à un niveau en
dessous dans la hiérarchie). Cette hiérarchie implique qu’un client correspondant à la
première instruction client est moins spécifique que le client correspondant à Client 1 de
Classe 1 au sein de Sous–réseau 2.
La priorité sélectionnée en fonction de la profondeur dans la hiérarchie prend le pas sur la
priorité des conteneurs eux–mêmes. Par exemple, si le même client émet le même
message, en précisant cette fois un identificateur de fournisseur, la liste de conteneur
devient :
Sous–réseau 2, Classe 1, Fournisseur 1, Client 1 (au niveau de
Sous–réseau 2 ), Client 1 (au niveau de Classe 1 )
La priorité au niveau des conteneurs améliore les performances en matière de recherche
car elle correspond à un concept général selon lequel les conteneurs client constituent le
moyen le plus spécifique de définir un ou plusieurs clients. Le conteneur client contient des
adresses plus spécifiques qu’un conteneur classe, lui–même plus spécifique qu’un
conteneur fournisseur, le conteneur sous–réseau étant le moins spécifique de tous.
Adresses et plages d’adresses
Les plages d’adresses, obligatoires pour les conteneurs sous–réseau, peuvent être
associées à tout type de conteneur. Chaque plage définie pour un conteneur doit être un
sous–ensemble de la plage du conteneur parent et ne doit pas présenter de
chevauchement avec la plage d’un autre conteneur. Par exemple, si une classe définie
dans un sous–réseau est associée à une plage d’adresses, cette plage doit constituer un
sous–ensemble des adresses de la plage du sous–réseau. En outre, le conteneur de la
classe ne doit pas recouvrir, même partiellement, d’autres plages d’adresses au même
niveau.
Les plages peuvent être définies sur la ligne du conteneur et modifiées au moyen
d’instructions de plages et d’exclusion afin que des jeux d’adresse non contigus puissent
être associés à un conteneur. Ainsi, si les dix premières adresses d’un sous–réseau sont
disponibles, ainsi que les dix suivantes, le sous–réseau peut spécifier ces adresses par
plage dans la clause de sous–réseau afin de réduire l’utilisation de la mémoire et les
risques de collision d’adresses avec d’autres clients ne se trouvant pas dans les plages
spécifiées.
Dès qu’une adresse est sélectionnée, tout conteneur suivant dans la liste contenant les
plages d’adresses est retiré de la liste, avec ses enfants. La raison en est que les options
spécifiques au réseau dans les conteneurs supprimés ne sont pas valides si l’adresse n’est
pas utilisée à partir de ce conteneur.
Protocole TCP/IP
3-69
Options
Une fois la liste ponctionnée pour déterminer les adresses, un ensemble d’options est
généré pour le client. Lors de ce processus de sélection, les nouvelles options remplacent
les options précédemment sélectionnées, sauf si une clause deny est rencontrée, auquel
cas l’option refusée est retirée de la liste envoyée au client. Cette méthode autorise les
héritages à partir des conteneurs parents afin de réduire la quantité de données à spécifier.
Modificateurs
Les modificateurs sont des éléments qui modifient l’aspect de certains conteneurs, par
exemple le type d’accès ou la durée du bail. Après avoir défini les pools d’options et
d’adresses, réfléchissez aux modificateurs à ajouter aux conteneurs. Les plus courants
sont leasetimedefault, supportBootp et supportUnlistedclients.
leasetimedefault
Définit la durée pendant laquelle une adresse est louée à un client.
supportBootp Détermine si le serveur doit répondre aux clients BOOTP.
supportUnlistedclients
Indique si un client doit être explicitement défini par une instruction de client
pour recevoir une adresse. La valeur de supportUnlistedClients peut être
none (aucun) , dhcp, bootp ou both (les deux). Vous pouvez ainsi
restreindre l’accès des clients bootp et autoriser tous les clients DHCP à
obtenir des adresses.
Pour connaître les autres modificateurs, reportez–vous à Syntaxe du fichier de serveur
DHCP pour la base de données db_file, page 3-83.
Journalisation
Une fois les modificateurs sélectionnés, configurez la fonction de journalisation. Les
paramètres de journalisation sont précisés dans un conteneur tel que la base de données,
mais le mot de passe du conteneur est : logging_info. Au démarrage, il est conseillé
d’activer le niveau de journalisation le plus élevé. En outre, il est préférable de configurer
cette fonction préalablement à toute autre afin que les erreurs de configuration puissent être
consignées après initialisation du sous–système de journalisation. Le mot–clé logitem
active le niveau de journalisation ; si vous supprimez logitem, le niveau de journalisation
sera désactivé. Les autres mots–clé concernant la journalisation permettent d’indiquer le
nom du fichier journal, sa taille et le nombre de journaux utilisés en alternance.
Options spécifiques au serveur
Le dernier groupe de paramètres concerne les options spécifiques au serveur, et permet à
l’utilisateur de contrôler le nombre de processeurs de paquets, la fréquence d’exécution des
routines de nettoyage, etc.
Voici deux exemples d’options spécifiques au serveur :
reservedTime Indique pendant combien de temps une adresse doit rester à l’état réservé
après l’envoi d’une OFFRE au client DHCP
reservedTimeInterval
Indique à quelle fréquence le serveur DHCP doit analyser les adresses
pour vérifier si certaines ne sont pas à l’état réservé depuis une durée
supérieure à celle définie par reservedTime.
Ces options sont pratiques si vous avez plusieurs clients qui diffusent des messages
DISCOVER, mais qui n’envoient pas de message REQUEST ou que leur message
REQUEST se perd sur le réseau. Ces paramètres permettent d’éviter la réservation
indéfinie des adresses pour un client non conforme.
3-70
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Une autre option particulièrement importante, SaveInterval, permet de définir la fréquence
de sauvegarde. Toutes les options spécifiques au serveur sont abordées dans la section
Syntaxe du fichier de serveur DHCP pour le fonctionnement général du serveur, page 3-80,
avec les mots–clés de journalisation.
Considérations de performance
Vous n’êtes pas sans savoir que certains mots–clé de configuration ainsi que la structure du
fichier de configuration ont une incidence sur l’utilisation de la mémoire et les performances
du serveur DHCP.
Premièrement, il est possible d’éviter toute sollicitation excessive de la mémoire en
appréhendant le modèle d’héritage des options des conteneurs parents vers les conteneurs
enfants. Dans un environnement qui ne prend pas en charge les clients non répertoriés,
l’administrateur doit expressément lister chaque client du fichier. Lorsque des options sont
répertoriées pour chaque client en particulier, le serveur sollicite plus de capacité mémoire
pour stocker cette structure de configuration arborescente que lorsque des options sont
héritées d’un conteneur parent (conteneurs de sous–réseau, de réseau ou conteneurs
globaux, par exemple). Par conséquent, l’administrateur doit vérifier la répétition ou non des
options relatives au client au sein du fichier de configuration. Si tel est le cas, il doit décider
si ces options peuvent ou non être définies dans le conteneur parent et partagées par
l’ensemble des clients.
Deuxièmement, l’utilisation des entrées logItem INFO et TRACE entraîne la consignation
de nombreux messages au cours du traitement de chaque message du client DHCP. L’ajout
d’une ligne au journal peut s’avérer une opération onéreuse. C’est pourquoi, la limitation du
volume de journalisation améliore les performances du serveur DHCP. En cas de
présomption d’erreur sur le serveur DHCP, la journalisation peut être dynamiquement
réactivée à l’aide des commandes SRC traceson ou dadmin.
Troisièmement, la sélection d’une valeur numprocessors doit dépendre de la taille du
réseau DHCP, du paramètre de configuration pingTime db_file et du délai de propagation
type sur le réseau. Etant donné que chaque routine de processeur de paquet émet une
requête d’écho ICMP pour vérifier l’état de l’adresse serveur avant de l’attribuer à un client,
le délai de réponse affecte directement la durée de traitement d’un message DISCOVER.
La routine de processeur de paquet se borne essentiellement à attendre une réponse ou le
pingTime. Par conséquent, la réduction de la valeur numprocessors améliore le temps de
réponse du serveur, et réduit par là–même le nombre de retransmissions par clients, sans
pour autant sacrifier les avantages que présentent le ping inhérent à la conception du
serveur.
Pour optimiser les performances, sélectionnez une valeur pingTime basée sur le délai de
propagation des réseaux distants pris en charge par le serveur DHCP. Sélectionnez
également numprocessors en fonction de la valeur pingTime et de la taille du réseau. La
sélection d’une valeur trop basse peut entraîner l’arrêt de toutes les routines de traitement
de paquet dans l’attente des réponses d’écho tandis que les messages client DHCP
entrants sont mis en attente sur le port du serveur. Celui–ci traite alors les messages client
par lots au lieu de les traiter en continu.
Afin d’éviter ce cas de figure, la valeur de numprocessors doit être supérieure au nombre
prévu de messages DISCOVER pouvant être reçus dans un intervalle pingTime au cours
d’une période de forte activité client sur le DHCP. Toutefois, ne définissez pas une valeur
trop élevée pour numprocessors car la gestion de routines risquerait d’encombrer le
noyau.
A titre d’exemple, les valeurs numprocessors 5 et pingTime 300 offrent de faibles
performances dans un environnement pouvoir recevoir 10 messages DISCOVER par
seconde. En effet, en cas de forte sollicitation, 5 messages seulement peuvent être traités
toutes les 3 secondes. Cet environnement doit être configuré avec des valeurs se
rapprochant de numprocessors 20 et de pingTime 80.
Protocole TCP/IP
3-71
Personnalisation d’un fichier de configuration
De nombreux administrateurs réseau ont à gérer des réseaux comprenant plusieurs types
de clients : ainsi, on peut trouver dans le même réseau des ordinateurs Windows 95, des
ordinateurs AIX, des ordinateurs OS/2, des clients Java et des machines IBM Thin Client.
Chaque type de machine requiert des identificateurs de fournisseurs uniques (c’est ce
champ qui permet d’indiquer le type de machine au serveur DHCP). Les clients Java et les
machines Thin Client peuvent exiger des paramètres qui leur sont propres, par exemple
bootfiles, et il est possible que vous deviez adapter les options de configuration en
conséquence. En revanche, les ordinateurs Windows 95 ne vont pas gérer correctement
les options spécifiques à Java. Il est donc possible d’encapsuler les options spécifiques à
chaque machine au sein de son conteneur fournisseur.
Pour reprendre notre exemple, imaginez une tâche principale dédiée à certaines machines
en fonction de leurs utilisateurs. Par exemple, le personnel de développement peut travailler
sur des clients AIX pour effectuer des travaux de programmation, le personnel du service
marketing peut utiliser des clients OS/2, les membres du service des ventes peuvent
préférer les clients Java et les machines IBM Thin Client, tandis que la comptabilité a
adopté des machines Windows 95. Chacune de ces familles d’utilisateurs peut avoir besoin
d’options de configuration différentes (imprimantes, serveurs de noms ou serveurs Web par
défaut, etc.) Dans un tel cas, il est possible d’inclure ces options dans le conteneur
fournisseur, puisque chaque groupe utilise un type de machine différent. Si le même type de
machine était utilisé par plusieurs groupes, il serait possible de placer les options au sein
d’un identificateur de classe subordonné, ce qui permettrait, par exemple, aux directeurs du
marketing d’utiliser un groupe d’imprimantes non accessible au reste du personnel.
Remarque : L’exemple suivant représente une portion d’un fichier de configuration. Les
commentaires sont précédés d’un symbole # et indiquent l’effet de chaque
ligne sur l’installation.
3-72
Guide de gestion du système : communications et réseaux
vendor ”AIX_CLIENT”
{
# Pas d’option spécifique, les différents éléments sont traités
en fonction de leur classe
}
vendor ”OS/2 Client”
{
# Pas d’option spécifique, les différents éléments sont traités
en fonction de leur classe
}
vendor ”Windows 95”
{ option 44 9.3.150.3
défaut
}
vendor ”Java OS”
{ bootstrapserver 9.3.150.4
boîtes Java
option 67 ”javaos.bin”
Java OS
}
vendor ”IBM Thin Client”
{ bootstrapserver 9.3.150.5
boîtes Thin Client
option 67 ”thinos.bin”
pour les boîtes Thin Client
}
# Serveur de noms NetBIOS par
# Serveur TFTP par défaut pour les
# Fichier de démarrage de la boîte
# Serveur TFTP par défaut pour les
# Fichier de démarrage par défaut
subnet 9.3.149.0 255.255.255.0
{ option 3 9.3.149.1
# Passerelle par défaut pour le
sous–réseau
option 6 9.3.150.2
# Serveur de noms pour le
sous–réseau
class accounting 9.3.149.5–9.3.149.20
{
# La classe de facturation est limitée à la plage
d’adresses 9.3.149.5–9.3.149.20
# L’imprimante destinée à ce groupe fait également
partie de cette plage, elle est donc exclue.
exclude 9.3.149.15
option 9 9.3.149.15
# Serveur LPR (serveur
d’impression)
vendor ”Windows 95”
{
option 9 deny
# Cette installation de Windows
95 ne prend pas en charge
# cette imprimante, l’option est
donc refusée.
}
}
. . .
}
DHCP et DDNS (Dynamic Domain Name System – Système de noms de
domaine dynamique)
Le serveur DHCP fournit des options permettant le fonctionnement en environnement
DDNS. Pour utiliser DHCP dans l’environnement DDNS, vous devez définir et utiliser une
zone dynamique sur un serveur DNS.
Une fois le serveur DDNS configuré, vous devez décider si le serveur DHCP doit effectuer
des mises à jour d’enregistrement A, des mises à jour d’enregistrement PTR, des mises à
Protocole TCP/IP
3-73
jour pour les deux types d’enregistrement ou aucune mise à jour. Cette décision dépendra
de la part de travail que peut prendre en charge la machine client.
• Si le client peut assumer une partie de la mise à jour, vous pouvez confier les mises à
jour d’enregistrement PTR au serveur et les mises à jour d’enregistrement A au client.
• Si le client peut tout assumer, configurez le serveur de sorte qu’il n’effectue aucune mise
à jour.
• Si le client ne peut se charger de rien, configurez le serveur de sorte qu’il effectue les
deux types de mise à jour.
Le serveur DHCP dispose d’un jeu de mots–clés de configuration qui vous permettent de
déclencher l’exécution d’une commande lorsqu’une mise à jour est requise. Ce sont les
suivants :
updatedns
(déconseillé) Représente la commande à exécuter pour effectuer n’importe
quel type de mise à jour. Elle sera appelée pour les enregistrements A et
les enregistrements PTR.
updatednsA
Spécifie la commande de mise à jour de l’enregistrement A.
updatednsP
Spécifie la commande de mise à jour de l’enregistrement PTR.
Ces mots–clés définissent des chaînes exécutables que le serveur DHCP exécute
lorsqu’une mise à jour est nécessaire. Les chaînes de mot–clé doivent contenir quatre %s
(symbole de pourcentage, lettre s). Le premier %s correspond au nom d’hôte ; le second,
au nom de domaine ; le troisième, à l’adresse IP et le quatrième, à la durée du bail. Ils sont
utilisés comme quatre premiers paramètres de la commande AIX dhcpaction. Les deux
autres paramètres de dhcpaction indiquent l’enregistrement à mettre à jour (A, PTR,
NONE ou BOTH) et si NIM doit être actualisé (NIM or NONIM). Pour plus d’informations sur
les interactions NIM et DHCP, reportez–vous à DHCP et gestion NIM (Network Installation
Management), page 3-96. Par exemple :
updatednsA ”/usr/sbin/dhcpaction ’%s’ ’%s’ ’%s’ ’%s’ A NONIM”
# Ceci applique la commande dhcpaction uniquement à
l’enregistrement A
updatednsP ”/usr/sbin/dhcpaction ’%s’ ’%s’ ’%s’ ’%s’
PTR NONIM”
# Ceci applique la commande uniquement à
l’enregistrement PTR
updatedns ”/usr/sbin/dhcpaction ’%s’ ’%s’ ’%s’ ’%s’
BOTH NIM”
# Ceci applique la commande aux deux enregistrements
et actualise NIM
Le serveur DHCP dispose également d’un jeu de mots–clés pour supprimer les entrées
DNS lorsqu’un bail est libéré ou arrive à expiration. Ce sont les suivants :
releasednsA
Supprime l’enregistrement A.
releasednsP
Supprime l’enregistrement PTR.
removedns
Supprime les deux types d’enregistrement.
Ces mots–clés définissent des chaînes exécutables que le serveur DHCP exécute
lorsqu’une adresse est libérée ou périmée. AIX fournit une commande, dhcpremove, qui
fonctionne de la même manière que dhcpaction, mais n’accepte que trois paramètres :
1. L’adresse IP, spécifiée sous la forme d’un %s dans la chaîne de commande
2. L’enregistrement à supprimer (A, PTR, NONE ou BOTH).
3. L’actualisation éventuelle de NIM (NIM ou NONIM).
3-74
Guide de gestion du système : communications et réseaux
releasednsA ”/usr/sbin/dhcpremove ’%s’ ’%s’ ’%s’ A NONIM”
# Ceci applique la commande dhcpremove uniquement à
l’enregistrement A
releasednsP ”/usr/sbin/dhcpremove ’%s’ ’%s’ ’%s’
PTR NONIM”
# Ceci applique la commande uniquement à
l’enregistrement PTR
removedns ”/usr/sbin/dhcpremove ’%s’ ’%s’ ’%s’ BOTH NIM”
# Ceci applique la commande aux deux enregistrements
et actualise NIM
Les scripts dhcpaction et dhcpremove effectuent quelques vérifications sur les
paramètres, puis définissent un appel vers nsupdate, qui a été adapté pour fonctionner
avec les serveurs DDNS AIX et OS/2. Pour plus d’informations, reportez–vous à la
description de la commande nsupdate.
Si l’interaction NIM n’est PAS requise par la mise à jour des noms, le serveur DHCP peut
être configuré afin d’utiliser un transfert de sockets entre le démon DHCP et la commande
nsupdate afin d’améliorer les performances et de permettre la reprise des mises à jour
DNS à la suite d’une défaillance. Pour configurer cette option, le premier mot cité dans le
mot–clé updateDNSA, updateDNSP, releaseDNSA ou releaseDNSP doit être
”nsupdate_daemon”. Les paramètres et les indicateurs de mise à jour sont identiques à
ceux qui sont acceptés par la commande nsupdate. De plus, les noms de variables
suivants peuvent être utilisés en remplacement :
$hostname
Remplacé par le nom d’hôte du client lors de la mise à jour
DNS ou par le nom d’hôte préalablement associé au client
pour le retrait DNS.
$domain
Remplacé par le domaine DNS relatif à la mise à jour ou
par le domaine préalablement utilisé pour le nom d’hôte du
client dans le cas de retrait DNS.
$ipadress
Remplacé par l’adresse IP associée ou dissociée du nom
du client DHCP.
$leasetime
Remplacé par la durée du bail (en secondes).
$clientid
Remplacé par la représentation en chaîne de l’identificateur
du client DHCP ou par l’association du type de matériel et
de l’adresse matérielle pour les clients BOOTP.
A titre d’exemple :
updateDNSA ”nsupdate_daemon –p 9.3.149.2 –h $hostname –d $domain
–s”d;a;*;a;a;$ipaddress;s;$leasetime;3110400””
updateDNSP ”nsupdate_daemon –p 9.3.149.2 –r $ipaddress
–s”d;ptr;*;a;ptr;$hostname.$domain.;s;$leasetime;3110400””
releaseDNSA ”nsupdate_daemon –p 9.3.149.2 –h $hostname –d $domain
–s”d;a;*;s;1;3110400””
releaseDNSP ”nsupdate_daemon –p 9.3.149.2 –r $ipaddress
–s”d;ptr;*;s;1;3110400””
Pour plus d’informations, reportez–vous à la description de la commande nsupdate.
Des dispositifs définis par l’administrateur ont également été ajoutés pour les échanges de
noms d’hôte entre le serveur et les clients. Par défaut, le nom d’hôte retourné au client et
utilisé pour une mise à jour DDNS correspond à l’option 12 (définie dans le fichier de
configuration du serveur ). Toutefois, ce nom d’hôte par défaut peut également être un nom
d’hôte suggéré par le client, par le biais de l’option 81 (option DHCPDDNS) ou de l’option
12 (option HOSTNAME). L’administrateur a la possibilité de remplacer ce nom d’hôte par
défaut en utilisant les mots–clés de configuration hostnamepolicy, proxyarec et
Protocole TCP/IP
3-75
appenddomain. Ces options et leurs paramètres sont définies dans Syntaxe du fichier de
serveur DHCP pour la base de données db_file, page 3-83.
Compatibilité DHCP avec les versions antérieures
Le serveur DHCP pour AIX Versions 4.3.1 et ultérieures reconnaît les fichiers de
configuration et de base de données des versions antérieures, dhcps.ar et dhcps.cr. Il
analyse les anciens fichiers de configuration et génère de nouveaux fichiers de base de
données aux anciens emplacements. Les anciennes bases de données sont
automatiquement converties au nouveau format. Le fichier de configuration lui–même n’est
pas converti.
Le module de base de données du serveur DHCP, db_file, est capable de lire l’ancien
format. Le serveur DHCP est en mesure de détecter si un conteneur de base de données
est absent du fichier de configuration et considère dans ce cas que le fichier contient tous
les paramètres de serveur, les paramètres de journalisation et les paramètres de base de
données db_file.
Remarque : Une partie de la syntaxe de l’ancien fichier de configuration est déconseillée
mais toujours prise en charge. Les autres éléments obsolètes sont les
suivants :
• Le conteneur réseau est totalement obsolète. Pour obtenir une spécification correcte,
convertissez la clause réseau en une plage au sein d’un conteneur de sous–réseau
correct mentionnant une adresse de sous–réseau, un masque de sous–réseau et la
plage d’adresses. Si le conteneur réseau renferme des conteneurs de sous–réseau,
supprimez le mot–clé du conteneur réseau et ses accolades, puis placez le masque de
sous–réseau à l’endroit approprié sur la ligne. Pour démarrer à l’aide du conteneur base
de données, regroupez tous les éléments ayant trait au réseau et aux accès client dans
un seul conteneur de base de données de type db_file.
• Les mots–clés updatedns et removedns sont obsolètes et seront remplacés de
préférence par la spécification des actions à appliquer individuellement aux
enregistrements A et PTR.
• Les mots–clés clientrecorddb et addressrecorddb ont été supplantés respectivement
par clientrecorddb et backupfile.
• Les mots–clés option sa et option ga ont été remplacés respectivement par
bootstrapserver et giaddrfield. Pour plus d’informations, reportez–vous à la section
Syntaxe du fichier de serveur DHCP pour le fonctionnement général du serveur, page
3-80 et à Syntaxe du fichier de serveur DHCP pour la base de données db_file,
page 3-83.
Options connues du fichier de serveur DHCP
Remarque : Les options du tableau suivant qui sont marquées non autorisées peuvent être
spécifiées (Non dans la colonne Autorisée ?) dans le fichier de configuration
mais seront remplacées par la valeur réelle. Pour une définition plus complète
de chaque option, reportez–vous à la norme RFC 2132.
3-76
Numéro
de l’option
Type de données par défaut
Autorisée ?
Description/Emploi
0
Aucun
Non
Complète le champ d’option, si
nécessaire. Le serveur ajoute des
caractères de remplissage le cas
échéant.
1
Dotted quad (quatre
numéros séparés par points )
Non
Masque du sous–réseau d’où est tiré
l’adresse.
2
Entier 32 bits
Oui
Indique le décalage du sous–réseau
du client, en secondes du système
UTC (Coordinated Universal Time).
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Numéro
de l’option
Type de données par défaut
Autorisée ?
Description/Emploi
3
Un ou plusieurs ”dotted
quad”
Oui
Liste des adresses IP de la
passerelle par défaut.
4
Un ou plusieurs ”dotted
quad”
Oui
Liste des adresses IP des serveurs
horaires.
5
Un ou plusieurs ”dotted
quad”
Oui
Liste des adresses IP des serveurs
de noms.
6
Un ou plusieurs ”dotted
quad”
Oui
Liste des adresses IP des DNS.
7
Un ou plusieurs ”dotted
quad”
Oui
Liste des adresses IP des serveurs
de journaux.
8
Un ou plusieurs ”dotted
quad”
Oui
Liste des adresses IP des serveurs
de ”cookies”.
9
Un ou plusieurs ”dotted
quad”
Oui
Liste des adresses IP des serveurs
LPR.
10
Un ou plusieurs ”dotted
quad”
Oui
Liste des adresses IP des serveurs
Impress.
11
Un ou plusieurs ”dotted
quad”
Oui
Liste des adresses IP des serveurs
de localisation des ressources.
12
Chaîne ASCII
Oui
Nom d’hôte du client à utiliser.
13
Entier 16 bits non signé
Oui
Taille du fichier de démarrage.
14
Chaîne ASCII
Oui
Chemin d’accès du fichier Merit
Dump.
15
Chaîne ASCII
Oui
Nom de domaine DNS par défaut.
16
Adresse IP
Oui
Adresse du serveur Swap.
17
Chaîne ASCII
Oui
Chemin d’accès racine par défaut.
18
Chaîne ASCII
Oui
Chemin d’accès aux extensions pour
le client.
19
Yes, No, True, False, 1, 0
Oui
Indique si le réacheminement IP doit
être activé ou non.
20
Yes, No, True, False, 1, 0
Oui
Indique si le routage source non local
doit être utilisé.
21
Une ou plusieurs paires de
”dotted quad”, sous la forme
DottedQuad:DottedQuad
Oui
Dispositifs de filtre pour les adresses
IP.
22
Entier 16 bits non signé
Oui
Taille maximale autorisée pour les
fragments de datagrammes.
23
Entier 8 bits non signé
Oui
TTL (time–to–live) IP.
24
Entier 32 bits non signé
Oui
Nombre de secondes à utiliser dans
le délai de vieillissement du MTU
d’accès.
25
Liste d’un ou plusieurs
entiers 16 bits non signés
Oui
Table des valeurs MTU d’accès.
Spécifie un ensemble de valeurs
représentant les tailles MTU à utiliser
lors de la recherche de MTU d’accès.
26
Entier 16 bits non signé
Oui
Taille MTU pour l’interface réceptrice.
27
Yes, No, True, False, 1, 0
Oui
Indique si tous les sous–réseaux
sont locaux.
28
Une adresse IP (”dotted
quad”)
Oui
Diffuse une adresse pour l’interface.
Protocole TCP/IP
3-77
3-78
Numéro
de l’option
Type de données par défaut
Autorisée ?
Description/Emploi
29
Yes, No, True, False, 1, 0
Oui
Indique si la recherche de masque
de réseau ICMP doit être utilisée.
30
Yes, No, True, False, 1, 0
Oui
Indique si le client doit devenir un
fournisseur de masque de réseau
ICMP.
31
Yes, No, True, False, 1, 0
Oui
Indique si les messages de
recherche de routeur ICMP doivent
être utilisés.
32
Une adresse IP (”dotted
quad”)
Oui
Adresse à utiliser pour la sollicitation
du routeur.
33
Une ou plusieurs paires
d’adresses IP, sous la forme
DottedQuad:DottedQuad
Oui
Chaque paire d’adresses représente
une route statique.
34
Yes/No, True/False, 1/0
Oui
Indique si l’encapsulation de fin doit
être utilisée.
35
Entier 32 bits non signé
Oui
Valeur du délai de cache ARP.
36
Yes/No, True/False, 1/0
Oui
Indique si l’encapsulation Ethernet
doit être utilisée.
37
Entier 8 bits non signé
Oui
TTL (time–to–live) TCP.
38
Entier 32 bits non signé
Oui
Intervalle de garde en vie (keep
alive) TCP.
39
Yes/No, True/False, 1/0
Oui
Indique si la garde en vie (keep alive)
TCP doit être utilisée.
40
Chaîne ASCII
Oui
Domaine NIS par défaut.
41
Un ou plusieurs ”dotted
quad”
Oui
Adresses IP des serveurs NIS.
42
Un ou plusieurs ”dotted
quad”
Oui
Adresses IP des serveurs NTP.
43
Chaînes hexadécimales de
chiffres, sous la forme hex
”digits”, hex ”digits” ou
0xdigits
Oui, mais
spécifiée en
fait uniquement
pour le
conteneur
fournisseur
Conteneur en option encapsulé pour
le conteneur fournisseur.
44
Un ou plusieurs ”dotted
quad”
Oui
Adresses IP des serveurs de noms
NetBIOS.
45
Un ou plusieurs ”dotted
quad”
Oui
Adresses IP des serveurs de
distribution de datagramme NetBIOS.
46
Entier 8 bits non signé
Oui
Type de nœud NetBIOS.
47
Chaînes hexadécimales de
chiffres, sous la forme hex
”digits”, hex ”digits” ou
0xdigits
Oui
Portée NetBIOS.
48
Un ou plusieurs ”dotted
quad”
Oui
Adresses IP des serveurs de polices
X Windows.
49
Un ou plusieurs ”dotted
quad”
Oui
Gestionnaire d’affichage X Windows.
50
Aucun
Non
Adresse IP demandée, utilisée par le
client pour indiquer l’adresse
souhaitée.
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Numéro
de l’option
Type de données par défaut
Autorisée ?
Description/Emploi
51
Entier 32 bits non signé
Oui
Durée du bail pour l’adresse
retournée. Par défaut, le serveur
DHCP utilise le mot–clé
leasetimedefault, mais la
spécification directe de l’option 51
prend le pas sur la valeur.
52
Aucun
Non
Options éventuelles. Le client utilise
ce paramètre pour indiquer que les
champs sname et file du paquet
BOOTP peuvent avoir des options.
53
Aucun
Non
Le serveur ou le client DHCP utilise
cette option pour indiquer le type de
message DHCP.
54
Aucun
Non
Le serveur ou le client DHCP utilise
cette option pour indiquer l’adresse
du serveur ou le serveur auquel le
message est envoyé.
55
Aucun
Non
Le client DHCP utilise ce paramètre
pour indiquer les options souhaitées.
56
Chaîne ASCII
Oui
Chaîne que le serveur DHCP envoie
au client. En général, elle peut être
utilisée par le client et le serveur
DHCP pour signaler des problèmes.
57
No
Non
Le client DHCP utilise cette option
pour indiquer au serveur DHCP la
taille de paquet DHCP maximale que
le client peut recevoir.
58
Entier 32 bits non signé
Oui
Nombre de secondes pendant
lesquelles le client doit attendre
avant d’envoyer un paquet de
renouvellement.
59
Entier 32 bits non signé
Oui
Nombre de secondes pendant
lesquelles le client doit attendre
avant d’envoyer un paquet de
nouvelle liaison.
60
Aucun
Non
Le client DHCP utilise cette option
pour indiquer son type de
fournisseur. Le client DHCP utilise ce
champ pour la correspondance avec
les conteneurs fournisseur.
61
Aucun
Non
Le client DHCP utilise ce paramètre
pour s’identifier de manière unique.
Le serveur DHCP utilise ce champ
pour la correspondance avec les
conteneurs client.
64
Chaîne ASCII
Oui
Spécifie le domaine NIS+.
65
Un ou plusieurs ”dotted
quad”
Oui
Adresses IP des serveurs NIS+.
66
Chaîne ASCII
Oui
Spécifie le nom du serveur TFTP. Ce
nom d’hôte est utilisé à la place du
champ siaddr si le client comprend
cette option.
Protocole TCP/IP
3-79
Numéro
de l’option
Type de données par défaut
Autorisée ?
Description/Emploi
67
Chaîne ASCII
Oui
Spécifie le nom du fichier de
démarrage. Ce paramètre peut être
utilisé à la place du mot–clé bootfile,
qui insère le nom du fichier dans le
champ nom de fichier du paquet.
68
Un ou plusieurs ”dotted
quad” ou NONE
Oui
Adresses des agents personnels.
69
Un ou plusieurs ”dotted
quad”
Oui
Serveurs SMTP par défaut à utiliser.
70
Un ou plusieurs ”dotted
quad”
Oui
Serveurs POP3 par défaut à utiliser.
71
Un ou plusieurs ”dotted
quad”
Oui
Serveurs NNTP par défaut à utiliser.
72
Un ou plusieurs ”dotted
quad”
Oui
Serveurs WWW par défaut à utiliser.
73
Un ou plusieurs ”dotted
quad”
Oui
Serveurs Finger par défaut à utiliser.
74
Un ou plusieurs ”dotted
quad”
Oui
Serveurs IRC par défaut à utiliser.
75
Un ou plusieurs ”dotted
quad”
Oui
Serveurs Street Talk par défaut à
utiliser.
76
Un ou plusieurs ”dotted
quad”
Oui
Serveurs de renseignements Street
Talk par défaut à utiliser.
77
Chaîne ASCII
Oui
Identificateur de la classe du site
utilisateur. Le serveur DHCP utilise
ce champ pour la correspondance
avec les conteneurs classe.
81
Chaîne ASCII plus d’autres
éléments
Non
Le client DHCP utilise cette option
pour définir la politique que doit
suivre le serveur DHCP vis à vis de
DDNS.
255
Aucun
Non
Le serveur et le client DHCP utilisent
cette option pour signaler la fin d’une
liste d’options.
Syntaxe du fichier de serveur DHCP pour le fonctionnement général du
serveur
Remarque : Les unités de temps (time_units) indiquées dans le tableau suivant sont
facultatives et correspondent à un modificateur du temps réel. L’unité de
temps par défaut est exprimée en minutes. Les valeurs autorisées sont les
secondes (1), les minutes (60), les heures (3600), les jours (86400), les
semaines (604800), les mois (2392000) et les années (31536000). Le nombre
entre parenthèses est un multiplicateur appliqué à la valeur n spécifiée pour
exprimer cette valeur en secondes.
3-80
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Mot–clé
Forme
Sous–
conteneurs ?
Valeur par
défaut
Signification
database
database db type
Oui
Aucune
Conteneur principal renfermant les
définitions des pools d’adresses,
options et instructions d’accès
client. db type est le nom du module
chargé pour traiter cette portion du
fichier. La seule valeur disponible
pour les versions actuelles d’AIX est
db_file.
logging_info
logging_info
Oui
Aucune
Conteneur de journalisation
principal définissant les paramètres
de journalisation.
logitem
logitem NONE
Non
Non activé
pour tous
par défaut.
Active le niveau de journalisation.
Plusieurs lignes sont autorisées.
logitem SYSERR
logitem OBJERR
logitem PROTOCOL
logitem PROTERR
logitem WARN
logitem WARNING
logitem CONFIG
logitem EVENT
logitem PARSEERR
logitem ACTION
logitem ACNTING
logitem STAT
logitem TRACE
logitem RTRACE
logitem START
numLogFiles
numLogFiles n
Non
0
Indique le nombre de fichiers
journaux à créer. Les journaux
alternent lorsque le premier journal
est rempli. n est le nombre de
journaux à créer.
logFileSize
logFileSize n
Non
0
Indique la taille de chaque fichier
journal, exprimée en unités de 1024
octets.
Protocole TCP/IP
3-81
Mot–clé
Forme
Sous–
conteneurs ?
Valeur par
défaut
Signification
logFileName
logFileName path
Non
Aucune
Indique le chemin d’accès au
premier fichier journal. Le nom
d’origine du fichier journal est
nomfichier ou nomfichier.extension.
nomfichier est limité à huit
caractères. Lorsque la permutation
des fichiers est effectuée, le premier
fichier est renommé en conservant
le base du nom, nomfichier, et en lui
ajoutant un numéro, ou en
remplaçant l’extension par un
numéro. Par exemple, si le nom
original du fichier est file, le nom
du fichier après permutation devient
file01 . Si le nom du fichier
d’origine est file.log , il
devient file.01 .
CharFlag
charflag yes
Non
true
Non applicable au serveur AIX
DHCP, mais utilisé par le serveur
DHCP OS/2 pour générer des
fenêtres de débogage.
charflag true
charflag false
charflag no
StatisticSnapShot
StatisticSnapShot n
Non
–1, jamais
Indique, en secondes, à quelle
fréquence les statistiques sont
écrites dans le fichier journal.
UsedIpAddress
ExpireInterval
UsedIpAddressExpire
Interval n time_units
Non
–1, jamais
Indique à quelle fréquence les
adresses présentant l’état BAD sont
recoupées et testées afin de vérifier
leur validité.
leaseExpireInterval
leaseExpireInterval n
time_units
Non
900
secondes
Indique à quelle fréquence les
adresses à l’état BOUND sont
vérifiées pour voir si elles sont
arrivées à expiration. Si l’adresse
est arrivée à expiration, l’état
devient EXPIRED.
reservedTime
reservedTime n time_units
Non
–1, jamais
Indique pendant combien de temps
les adresses peuvent rester à l’état
RESERVED avant de reprendre
l’état FREE.
reservedTime
Interval
reservedTimeInterval n
time_units
Non
900
secondes
Indique à quelle fréquence les
adresses à l’état RESERVE sont
vérifiées pour voir si elles peuvent
reprendre l’état FREE.
saveInterval
saveInterval n time_units
Non
3600
secondes
Indique à quelle fréquence le
serveur DHCP doit déclencher une
sauvegarde des bases de données
ouvertes. Pour les serveurs très
chargés, cette valeur doit tourner
autour de 60 ou 120 secondes.
clientpruneintv
clientpruneintv n time_units
Non
3600
secondes
Indique à quelle fréquence le
serveur DHCP supprime des bases
de données les clients non associés
à une adresse (état UNKNOWN).
Ceci permet d’économiser la
mémoire du serveur DHCP.
3-82
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Mot–clé
Forme
Sous–
conteneurs ?
Valeur par
défaut
Signification
numprocessors
numprocessors n
Non
10
Indique le nombre de processeurs
de paquets à créer. Le minimum
est de un.
userObject
userObject obj_name
Oui
Néant
Indique que le serveur doit
charger un objet partagé défini
par l’utilisateur et appeler des
routines au sein de cet objet par
le biais de chaque interaction
avec les clients DHCP. L’objet à
charger est situé dans le
répertoire /usr/sbin sous le
nom de obj_name.dhcpo.
Pour plus d’informations,
reportez–vous au DHCP Server
User–Defined Extension API.
Syntaxe du fichier de serveur DHCP pour la base de données db_file
Remarque : Les unités de temps (time_units) indiquées dans le tableau suivant sont
facultatives et correspondent à un modificateur du temps réel. L’unité de
temps par défaut est exprimée en minutes. Les valeurs autorisées sont les
secondes (1), les minutes (60), les heures (3600), les jours (86400), les
semaines (604800), les mois (2392000) et les années (31536000). Le nombre
entre parenthèses est un multiplicateur appliqué à la valeur n spécifiée pour
exprimer cette valeur en secondes.
Par ailleurs, les éléments spécifiés dans un conteneur peuvent être remplacés par ceux
d’un sous–conteneur. Vous pouvez par exemple définir les clients BOOTP de manière
globale, et, au sein d’un sous–réseau particulier, autoriser les clients BOOTP en indiquant le
mot–clé supportBootp dans les deux conteneurs.
Les conteneurs client, classe et fournisseur acceptent les expressions régulières. Pour la
classe et le vendeur, une chaîne entre guillemets dont le premier caractère à l’intérieur des
guillemets est un point d’exclamation (!) indique que le reste de la chaîne doit être
considéré comme une expression régulière. Le conteneur client accepte les expressions
régulières dans les champs hwtype et hwaddr. Une chaîne unique est utilisée pour
représenter les deux champs, selon la syntaxe suivante :
nombre_décimal–données
Si nombre_décimal est égal à zéro, les données constituent une chaîne ASCII. Pour tout
autre nombre, les données sont des chiffres hexadécimaux.
Protocole TCP/IP
3-83
Mot–clé
Forme
Sous–
conteneurs ?
Valeur par
défaut
Signification
subnet
subnet subnet id
netmask
Oui
Aucune
Spécifie un sous–réseau et un
pool d’adresses. Toutes les
adresses sont supposées faire
partie du pool, sauf si une plage
est spécifiée sur la ligne ou si
les adresses sont modifiées
ultérieurement dans le
conteneur par une instruction de
plage ou d’exclusion. La plage
facultative est une paire
d’adresses IP en format de
”dotted quad” séparées par un
tiret. Il est possible de préciser
un label et une priorité. Ceux–ci
sont utilisés dans les
sous–réseaux virtuels pour
identifier et classer les
sous–réseaux du sous–réseau
virtuel. Le label et la priorité sont
séparés par un signe
deux–points. Ces conteneurs
ne sont autorisés qu’au niveau
global ou au niveau du
conteneur base de données.
Oui
Aucune
Spécifie un sous–réseau qui
s’inscrit dans un conteneur
réseau. Il définit une plage
d’adresses formant la totalité du
sous–réseau, sauf si la plage
facultative est indiquée. Le
masque de réseau associé au
sous–réseau est issu du
conteneur réseau environnant.
subnet subnet id
netmask range
subnet subnet id
netmask label:priority
subnet subnet id
netmask range
label:priority
subnet
subnet subnet id range
Remarque : Cette
méthode est déconseillée
au profit des autres
formes de sous–réseaux.
3-84
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Mot–clé
Forme
Sous–
conteneurs ?
Valeur par
défaut
Signification
option
option number data ...
Non
Aucune
Spécifie une option à envoyer à
un client ou, dans le cas d’un
refus (deny), une option qui ne
doit pas être envoyée à un
client. La clause option *
deny signifie que toutes les
options non spécifiées dans le
conteneur en cours ne doivent
pas être retournées au client.
option numberdeny ne refuse
que l’option spécifiée. number
est un entier 8 bits non signé.
data est spécifique à l’option
(voir ci–dessus) ou peut être
définie sous la forme d’une
chaîne entre guillemets (texte
ASCII) ou 0xhexdigits ou
hex”hexdigits” ou encore hex
”hexdigits”. Si l’option
correspond à un conteneur
fournisseur, elle sera
encapsulée avec les autres
options dans une option 43.
Non
Aucune
Modifie la plage sur le conteneur
qui comporte l’instruction
exclude. L’instruction exclude
n’est pas valide au niveau des
conteneurs de base de données
ou au niveau général.
L’instruction exclude supprime
l’adresse ou la plage spécifiée
de la plage actuelle sur le
conteneur. Elle permet de créer
des plages non contiguës pour
sous sous–réseaux ou d’autres
conteneurs.
Non
Aucune
Modifie la plage sur le conteneur
qui comporte l’instruction range.
L’instruction range n’est pas
valide au niveau des conteneurs
de base de données ou au
niveau général. S’il s’agit de la
première plage du conteneur qui
ne spécifie pas une plage sur la
ligne de définition du conteneur,
la plage du conteneur devient
alors la plage spécifiée par
l’instruction range. Toute
instruction range suivante, ou
toutes les instructions range
dans le cas d’un conteneur
spécifiant des plages dans sa
définition sont ajoutées à la
page actuelle. Avec l’instruction
range, il est possible d’ajouter à
la plage existante une adresse
unique ou un jeu d’adresses. La
plage doit être incorporée dans
la définition du conteneur de
sous–réseau.
option numberdeny
option * deny
exclude
exclude an IP address
exclude
dotted_quad–dotted_
quad
range
range IP_address
range
dotted_quad–dotted_
quad
Protocole TCP/IP
3-85
Mot–clé
Forme
Sous–
conteneurs ?
Valeur par
défaut
Signification
client
client hwtype hwaddr
NONE
Oui
Aucune
Spécifie un conteneur client qui
empêche le client indiqué par
hwaddr et hwtype d’obtenir une
adresse. Si hwtype est 0, alors
hwaddr est une chaîne ASCII.
Sinon, hwtype correspond au
type de matériel du client et
hwaddr à l’adresse du matériel
du client. Si hwaddr est une
chaîne, des guillemets peuvent
encadrer la chaîne. Si hwaddr
est une chaîne hexadécimale,
l’adresse peut être spécifiée
sous la forme 0xhexdigits ou
hex digits. range permet au
client spécifié par hwaddr et
hwtype d’obtenir une adresse
faisant partie de cette plage.
Pour faire référence à plusieurs
clients, il faut utiliser une
expression régulière.
Oui
Aucune
Spécifie un conteneur classe
portant le nom string. La chaîne
peut ou non être placée entre
guillemets. Si oui, les guillemets
sont supprimés avant la
comparaison. Les guillemets
sont obligatoires si la chaîne
contient des espaces ou des
tabulations. Ce conteneur est
autorisé à tous les niveaux. Il
est possible d’indiquer une
plage pour spécifier le jeu
d’adresses à proposer au client
avec cette classe. La plage est
soit une adresse IP en format de
”dotted quad”, soit deux
adresses IP en format de
”dotted quad” séparées par un
tiret.
client hwtype hwaddr
ANY
client hwtype hwaddr
dotted_quad
client hwtype hwaddr
range
class
class string
class string range
3-86
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Mot–clé
Forme
Sous–
conteneurs ?
Valeur par
défaut
Signification
network
network network id
netmask
Oui
Aucune
Spécifie un ID de réseau à l’aide
des informations de classe (par
exemple 9.3.149.0 avec un
masque de réseau de
255.255.255.0 correspond au
réseau 9.0.0.0 255.255.255.0).
Cette version du conteneur de
réseau est utilisée pour englober
les sous–réseaux partageant le
même masque et le même ID de
réseau. Lorsqu’une plage est
fournie, toutes les adresses de
la plage font partie du pool. La
plage doit être comprise dans le
réseau de l’ID de réseau. Elle
fait appel à l’adresse intégrale
de la classe. Elle n’est valide
qu’au niveau général ou au
niveau du conteneur de base de
données.
network network id
network network id
netmask
Remarque : le mot–clé
network est déconseillé
au profit du conteneur de
sous–réseau.
vendor
vendor vendor_id
vendor vendor_id hex””
vendor vendor_id hex ””
vendor vendor_id
0xdata
vendor vendor_id ””
vendor vendor_id range
vendor vendor_id range
hex””
vendor vendor_id range
hex ””
vendor vendor_id range
0xdata
vendor vendor_id
range ””
Oui
Aucune
Spécifie un conteneur de
fournisseur. Les conteneurs
fournisseur sont utilisés pour
retourner l’option 43 au client.
L’id de fournisseur peut être
spécifié sous la forme d’une
chaîne entre guillemets ou d’un
chaîne binaire du type
0xhexdigits ou hex”digits”. Il est
possible d’ajouter à l’id de
fournisseur une plage
facultative, en utilisant deux
”dotted quad” séparés par un
tiret. A la suite de la plage
facultative, une chaîne
hexadécimale également
facultative peut être indiquée
comme première partie de
l’option 43. Si les options
figurent dans le conteneur, elles
sont annexées aux données de
l’option 43. Une fois toutes les
options traitées, une option End
Of Option List (fin de la liste
d’options) est ajoutée aux
données. Pour retourner les
options en dehors d’une option
43, utilisez une expression
régulière correspondant à tous
les clients pour spécifier les
options normales à renvoyer en
fonction de l’ID fournisseur.
Protocole TCP/IP
3-87
Mot–clé
Forme
Sous–
conteneurs ?
Valeur par
défaut
Signification
inoption
inoption number
option_data
Oui
Néant
Indique un conteneur à
rapprocher d’une option
entrante arbitraire définie par
le client. number indique le
numéro de l’option.
option_data définit la clé
correspondant au conteneur
à sélectionner lors du choix
de l’adresse et de l’option
pour ce client. La clé
option_data se présente
sous forme de chaîne entre
guillemets, d’adresse IP ou
de nombre entier pour les
options connues mais peut
également se présenter sous
forme de chaîne
hexadécimale d’octets si elle
est précédée des caractères
0x. Pour les options que le
serveur connaît mal, il est
possible de définir une
chaîne hexadécimale
d’octets sur le même
schéma. En outre, la valeur
option_data peut faire
référence à une expression
régulière à rapprocher de la
représentation en chaîne des
données d’option du client.
Ces expressions régulières
se présentent sous la forme
d’une chaîne entre guillemets
dont le premier caractère est
un point d’exclamation ”!.
Les options peu connues du
serveur se présentent sous
forme de chaîne
hexadécimale d’octets NON
précédée des caractères 0x.
inoption number
option_data range
3-88
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Mot–clé
Forme
Sous–
conteneurs ?
Valeur par
défaut
Signification
virtual
virtual fill id id ...
Non
Aucune
Spécifie un sous–réseau virtuel
avec une politique. fill
signifie utiliser toutes les
adresses de ce conteneur avant
de passer au suivant. rotate
signifie sélectionner une
adresse du pool suivant de la
liste sur chaque requête.
sfill et srotate sont
identiques à fill et
rotate, mais une recherche
est effectuée pour savoir si le
client correspond aux
conteneurs, aux fournisseurs ou
aux classes du sous–réseau. Si
une correspondance permet
d’obtenir une adresse, cette
adresse est adoptée à partir du
conteneur au lieu de suivre la
politique indiquée. Il peut y
avoir autant d’ID que
nécessaire. id est soit l’ID de
sous–réseau de la définition de
sous–réseau, soit le label de
cette même définition. Le label
est nécessaire si plusieurs
sous–réseaux partagent le
même ID de sous–réseau.
virtual sfill id id ...
virtual rotate id id ...
virtual srotate id id ...
inorder:
inorder: id id ...
Non
Aucune
Spécifie un sous–réseau virtuel
avec une politique de
remplissage, ce qui signifie
utiliser toutes les adresses de ce
conteneur avant de passer au
conteneur suivant. Il peut y
avoir autant d’ID que
nécessaire. id est soit l’ID de
sous–réseau de la définition de
sous–réseau, soit le label de
cette même définition. Le label
est nécessaire si plusieurs
sous–réseaux partagent le
même ID de sous–réseau.
balance:
balance: id id ...
Non
Aucune
Spécifie un sous–réseau virtuel
avec une politique de rotation,
ce qui signifie utiliser l’adresse
suivante du conteneur suivant.
Il peut y avoir autant d’ID que
nécessaire. id est soit l’ID de
sous–réseau de la définition de
sous–réseau, soit le label de
cette même définition. Le label
est nécessaire si plusieurs
sous–réseaux partagent le
même ID de sous–réseau.
Protocole TCP/IP
3-89
Mot–clé
Forme
Sous–
conteneurs ?
Valeur par
défaut
Signification
supportBootp
supportBootp true
Non
Oui
Indique si le conteneur en cours
et tous ceux qui en découlent
(jusqu’à mention contraire)
doivent accepter les clients
BOOTP.
Non
Both
Indique si le conteneur en cours
et tous ceux qui en découlent
(jusqu’à mention contraire)
doivent accepter les clients non
répertoriés. La valeur indique si
tous les clients bénéficient d’un
accès sans instructions client
particulières, si seuls les clients
DHCP ont un accès, si seuls les
clients BOOTP sont autorisés
ou aucun des deux.
supportBootp 1
supportBootp yes
supportBootp false
supportBootp 0
supportBootp no
supportUnlisted
clients
supportUnlistedclients
BOTH
supportUnlistedclients
DHCP
supportUnlistedclients
BOOTP
supportUnlistedclients
NONE
supportUnlistedclients
true
Remarque : Les valeurs
true et false ont été
conservées par souci de
compatibilité avec les
versions antérieures mais
sont déconseillées. La
valeur true est
équivalente à BOTH et la
valeur false à NONE.
supportUnlistedclients
yes
supportUnlistedclients 1
supportUnlistedclients
false
supportUnlistedclients
no
supportUnlistedclients 0
addressrecorddb
addressrecrddb path
Non
Aucune
Lorsqu’elle est spécifiée, cette
option fonctionne comme le
mot–clé backupfile. Elle n’est
valide qu’au niveau général ou
au niveau du conteneur de base
de données.
Remarque : Cette
méthode est déconseillée.
backupfile
backupfile path
Non
/etc/db_file.crbk
Indique le fichier à utiliser pour
les sauvegardes de la base de
données. Elle n’est valide qu’au
niveau général ou au niveau du
conteneur de base de données.
checkpointfile
checkpointfile path
Non
/etc/db_file.crbk
Indique le fichier de points de
contrôle de la base de données.
Le premier fichier de points de
contrôle correspond à path. Le
second est path, avec le dernier
caractère remplacé par un 2. Le
nom du fichier de contrôle ne
doit donc pas se terminer à
l’origine par un 2. Cette option
n’est valable qu’au niveau
général ou au niveau du
conteneur de base de données.
3-90
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Mot–clé
Forme
Sous–
conteneurs ?
Valeur par
défaut
Signification
clientrecorddb
clientrecorddb path
Non
/etc/db_file.crbk
Indique le fichier de sauvegarde
de la base de données. Le
fichier contient tous les
enregistrements client que le
serveur DHCP a traités.
L’option n’est valide qu’au
niveau général ou au niveau du
conteneur de base de données.
bootstrapserver
bootstrapserver IP
address
Non
Aucune
Indique le serveur que les
clients doivent utiliser comme
point de départ vers les fichiers
TFTP à l’issue de la réception
de paquets BOOTP ou DHCP.
Cette valeur complète le champ
siaddr du paquet. Elle est valide
à tous les niveaux de conteneur.
giaddrfield
giaddrfield IP address
Non
Aucune
Définit le champ giaddrfield pour
les paquets de réponse.
Remarque : Cette
spécification n’est pas
autorisée pour les
protocoles BOOTP et
DHCP, mais certains
clients exigent le champ
giaddr comme passerelle
par défaut pour le réseau.
En raison de ce risque de
conflit, il est conseillé de
n’utiliser giaddrfield qu’au
sein d’un conteneur client,
bien que l’option
fonctionne à tous les
niveaux.
pingTime
pingTime n time_unit
Non
3 secondes
Indique la durée pendant
laquelle la réponse ping doit être
attendue avant qu’une adresse
ne soit suspendue. L’unité de
temps par défaut est de l’ordre
des centièmes de seconde. La
valeur de l’unité de temps est
définie dans la remarque qui
précède ce tableau. Elle est
valide à tous les niveaux de
conteneur. Le paramètre
time_unit est facultatif.
bootptime
bootptime n time_unit
Non
–1, illimité
Indique la durée pendant
laquelle louer une adresse à un
client BOOTP. La valeur par
défaut est –1, ce qui signifie
durée illimitée. Les valeurs
classiques d’unités de temps
sont acceptées. Le paramètre
time unit est facultatif. Cette
option est valide à tous les
niveaux de conteneur.
Protocole TCP/IP
3-91
Mot–clé
Forme
Sous–
conteneurs ?
Valeur par
défaut
Signification
AllRoutesBroadcast
allroutesbroadcast no
Non
0
Si un réponse de diffusion est
requise, indique si cette réponse
doit être diffusée sur toutes les
routes. Cette option est valide à
tous les niveaux de conteneur.
Elle est ignorée par les serveurs
DHCP AIX car l’adresse MAC
réelle du client, y compris les
RIF, est stockée pour le paquet
en retour. Cette option est valide
à tous les niveaux de conteneur.
allroutesbroadcast false
allroutesbroadcast 0
allroutesbroadcast yes
allroutesbroadcast true
allroutesbroadcast 1
addressassigned
addressassigned ”string”
Non
Aucune
Indique une chaîne entre
guillemets à exécuter lorsqu’une
adresse est attribuée à un client.
La chaîne doit comporter deux
%s. Le premier %s correspond à
l’ID client, sous la forme
type–string. Le second %s est
une adresse IP en format de
”dotted quad”. Cette option est
valide à tous les niveaux de
conteneur.
addressreleased
addressreleased ”string”
Non
Aucune
Indique une chaîne entre
guillemets à exécuter lorsqu’une
adresse est libérée par un client.
La chaîne ne doit comporter
qu’un %s, correspondant à
l’adresse IP libérée en format de
”dotted quad”. Cette option est
valide à tous les niveaux de
conteneur.
appenddomain
appenddomain 0
Non
Non
Indique s’il convient d’ajouter le
nom de domaine défini par
l’option 15 au nom d’hôte
suggéré par le client lorsque ce
dernier ne propose pas de nom
de domaine. Cette option est
valide à tous les niveaux de
conteneur.
Non
0
Indique que l’ID du client est en
format canonique. Cette option
n’est valide qu’au niveau du
conteneur client.
Non
86400
secondes
Indique la durée du bail par
défaut pour les clients. Cette
option est valide à tous les
niveaux de conteneur. Le
paramètre time_unit est
facultatif.
appenddomain no
appenddomain false
appenddomain 1
appenddomain yes
appenddomain true
canonical
canonical 0
canonical no
canonical false
canonical 1
canonical yes
canonical true
leaseTimeDefault
3-92
leaseTimeDefault n
time_unit
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Mot–clé
Forme
Sous–
conteneurs ?
Valeur par
défaut
Signification
proxyarec
proxyarec never
Non
usedhcpddnspl
us
Indique les options et méthodes
qui doivent être utilisées pour la
mise à jour des enregistrements
A dans DNS. never signifie
que l’enregistrement A ne doit
jamais être actualisé.
usedhcpddns signifie
utiliser l’option 81 si le client l’a
définie. usedhcpddnsplus
signifie utiliser l’option 81, ou
l’option 12 et 15, si spécifié.
always signifie que
l’enregistrement A doit être
actualisé pour tous les clients.
XXXXprotected modifie la
commande nsupdate pour
s’assurer que le client est
autorisé. standard est
synonyme de always .
protected est synonyme
de alwaysprotected .
Cette option est valide à tous les
niveaux de conteneur.
proxyarec usedhcpddns
proxyarec
usedhcpddnsplus
proxyarec always
proxyarec
usedhcpddnsprotected
proxyarec
usedhcpddnsplusprotect
ed
proxyarec
alwaysprotected
proxyarec standard
proxyarec protected
releasednsA
releasednsA ”string”
Non
Aucune
Indique la chaîne d’exécution à
utiliser lors de la libération d’une
adresse. La chaîne est utilisée
pour supprimer l’enregistrement
A associé à l’adresse libérée.
Cette option est valide à tous les
niveaux de conteneur.
releasednsP
releasednsP ”string”
Non
Aucune
Indique la chaîne d’exécution à
utiliser lors de la libération d’une
adresse. La chaîne est utilisée
pour supprimer l’enregistrement
PTR associé à l’adresse libérée.
Cette option est valide à tous les
niveaux de conteneur.
removedns
removedns ”string”
Non
Aucune
Indique la chaîne d’exécution à
utiliser lors de la libération d’une
adresse. La chaîne est utilisée
pour supprimer les
enregistrements A et PTR
associés à l’adresse libérée.
Cette option est valide à tous les
niveaux de conteneur.
Remarque : Cette option
est déconseillée au profit
des mots–clés
releasednsA et
releasednsP.
Protocole TCP/IP
3-93
Mot–clé
Forme
Sous–
conteneurs ?
Valeur par
défaut
Signification
updatedns
updatedns ”string”
Non
Aucune
Indique la chaîne d’exécution à
utiliser lors de la liaison d’une
adresse. La chaîne est utilisée
pour mettre à jour les
enregistrements A et PTR
associés à l’adresse. Cette
option est valide à tous les
niveaux de conteneur.
Remarque : Cette option
est déconseillée au profit
des mots–clés
updatednsA et
updatednsP.
updatednsA
updatednsA ”string”
Non
Aucune
Indique la chaîne d’exécution à
utiliser lors de la liaison d’une
adresse. La chaîne est utilisée
pour mettre à jour
l’enregistrement A associé à
l’adresse. Cette option est
valide à tous les niveaux de
conteneur.
updatednsP
updatednsP ”string”
Non
Aucune
Indique la chaîne d’exécution à
utiliser lors de la liaison d’une
adresse. La chaîne est utilisée
pour mettre à jour
l’enregistrement PTR associé à
l’adresse. Cette option est
valide à tous les niveaux de
conteneur.
hostnamepolicy
hostnamepolicy
suggested
Non
default
Spécifie le nom d’hôte à
retourner au client. La politique
par défaut préfère le nom d’hôte
et le nom de domaine
explicitement définis par rapport
aux noms suggérés. Les autres
politiques respectent strictement
les consignes (par exemple :
defined retourne le nom
défini ou rien si aucun nom n’est
défini dans la configuration). En
outre, les politiques utilisant le
modificateur always
demandent au serveur de
toujours retourner l’option nom
d’hôte même si le client ne l’a
pas demandé au moyen de
l’option liste des paramètres. A
noter que suggérer un nom
d’hôte implique également de le
demander, et que les noms
d’hôte peuvent être suggérés à
l’aide de l’option 81 ou des
options 12 et 15. Ce mot–clé est
valide à tous les niveaux de
conteneur.
hostnamepolicy
resolved
hostnamepolicy
always_resolved
hostnamepolicy defined
hostnamepolicy
always_defined
hostnamepolicy default
3-94
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Mot–clé
Forme
Sous–
conteneurs ?
Valeur par
défaut
Signification
bootfilepolicy
bootfilepolicy suggested
Non
suggested
Définit une préférence pour
retourner le nom du fichier de
démarrage à un client.
suggested préfère le nom
du fichier de démarrage suggéré
par le client à n’importe quel
autre nom configuré par le
serveur. merge ajoute le nom
suggéré par le client au
répertoire personnel configuré
par le serveur. defined
préfère le nom défini à n’importe
quel autre nom suggéré.
always retourne le nom
défini même si le client ne l’a
pas demandé à l’aide de l’option
liste des paramètres.
Non
Non
Indique si le conteneur parent
est autorisé à “voler” des
adresses dans ses conteneurs
enfants lorsqu’il est à court
d’adresses. Cela signifie que si
vous avez un sous–réseau avec
une classe définie à l’aide d’une
plage d’adresses, ces adresses
sont réservées aux clients qui
mentionnent cette classe. Si
stealfromchildren a la
valeur true, les adresses seront
récupérées chez un enfant afin
de tenter de satisfaire la
requête. La valeur par défaut
n’autorise pas les vols
d’adresses.
bootfilepolicy merge
bootfilepolicy defined
bootfilepolicy always
stealfromchildren
stealfromchildren true
stealfromchildren 1
stealfromchildren yes
stealfromchildren false
stealfromchildren 0
stealfromchildren no
homedirectory
homedirectory path
Non
Aucune
Indique le répertoire personnel à
utiliser dans la section fichier du
paquet de réponse. Cette option
peut être définie à tous les
niveaux de conteneur. La
politique bootfile définit
comment les éléments spécifiés
dans la section fichier du paquet
entrant se conjuguent avec les
instructions du fichier de
démarrage et du répertoire
personnel.
bootfile
bootfile path
Non
Aucune
Indique le fichier de démarrage
à utiliser dans la section fichier
du paquet de réponse. Cette
option peut être définie à tous
les niveaux de conteneur. La
politique bootfile définit
comment les éléments spécifiés
dans la section fichier du paquet
entrant se conjuguent avec les
instructions du fichier de
démarrage et du répertoire
personnel.
Protocole TCP/IP
3-95
DHCP et gestion NIM (Network Installation Management)
Le concept d’affectation dynamique d’adresses IP est relativement nouveau. Voici quelques
suggestions relatives à l’interaction entre DHCP et NIM.
1. Lorsque vous configurez des objets dans l’environnement NIM, utilisez des noms d’hôte
chaque fois que possible : vous pouvez ainsi exploiter un serveur de noms dynamique
qui met à jour les adresses IP lorsque le nom d’hôte est converti en adresse IP dans
l’environnement NIM.
2. Placez le maître NIM et le serveur DHCP sur le même système. Le serveur DHCP est
doté, dans la chaîne DNS de mise à jour, d’une option qui, affectée de la valeur NIM,
tente de conserver les objets NIM hors des états qui requièrent des adresses IP
statiques quand ces adresses changent.
3. Pour les clients NIM, vous devez définir un délai dédié double du temps requis pour
installer un client. Cela permet à une adresse IP dédiée de rester valide pendant
l’installation. Celle-ci terminée, le client réamorce et DHCP est lancé ou doit être
configuré, selon le type de l’installation.
4. Le serveur dhcpsd doit être responsable des enregistrements système noms de
domaine PTR et ”A”. Lorsque NIM réinstalle la machine, le fichier contenant le RSA est
supprimé et le client ne peut mettre ses enregistrements à jour. C’est pourquoi le serveur
doit mettre à jour les enregistrements système. Pour ce faire, modifiez la ligne
updatedns du fichier /etc/dhcpcd.ini en :
updatedns ”/usr/sbin/dhcpaction ’%s’ ’%s’ ’%s’ ’%s’ NONE NONIM”
Dans le fichier /etc/dhcpsd.cnf, changez la ligne updatedns en :
updatedns ”/usr/sbin/dhcpaction ’%s’ ’%s’ ’%s’ ’%s’ BOTH NIM”
Remarque : Lorsqu’un objet NIM est placé en état d’attente de l’installation BOS, le
serveur dhcpsd peut passer des arguments différents de ceux prévus à
l’origine. Pour éviter cette situation, réduisez au minimum le délai pendant
lequel le client se trouve en état d’attente.
Suivez ces suggestions : les clients dynamiques pourront exploiter l’environnement NIM.
Pour en savoir plus sur l’environnement NIM, reportez-vous au manuel AIX NIM - Guide de
référence.
3-96
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Configuration de TCP/IP
Si vous avez installé les logiciels TCP/IP (Transmission Control Protocol/Internet Protocol)
et NFS (Network File System), vous pouvez configurer votre système afin de communiquer
via un réseau.
Une fois les logiciels TCP/IP et NFS installés, utilisez le raccourci Web-based System
Manager, wsm networks, ou SMIT, smit tcpip, pour configurer le système. L’aide en ligne
vous guidera tout au long du processus.
Prérequis
Le logiciel TCP/IP doit être installé. Si vous devez installer TCP/IP, vous devrez installer le
logiciel en option TCP/IP Optional Support.
Vous devez disposer des droits d’utilisateur racine pour configurer TCP/IP.
Mise à jour de la liste des hôtes
Un serveur de noms est une machine du réseau qui recense les noms et adresses de
toutes les machines du réseau. Ces noms sont enregistrés dans la liste des hôtes.
Lorsqu’une machine souhaite communiquer avec une autre, elle envoie le nom de cette
machine au serveur de noms. Le serveur de noms se réfère à la liste des hôtes et répond
en renvoyant l’adresse de la machine demandée. Un serveur de noms offre l’avantage
d’une gestion centralisée de la liste des hôtes, qui est accessible depuis n’importe quelle
machine du réseau. Ceci se traduit par un gain de temps et d’espace de stockage.
• Si vous faites appel à un serveur de noms pour vos communications réseau, vous n’avez
pas à exécuter cette procédure. TCP/IP est déjà configuré.
• Si vous n’utilisez pas de serveur de noms pour les communications réseau, vous devez
mettre à jour la liste des hôtes afin d’y inclure les noms de tous les systèmes du réseau.
A condition de disposer des droits d’utilisateur racine, utilisez le raccourci Web-based
System Manager wsm network ou le raccourci SMIT smit hostent.
Protocole TCP/IP
3-97
Démons TCP/IP
Les démons (ou serveurs) sont des process qui fonctionnent en continu, en arrière-plan,
pour exécuter des fonctions requises par d’autres process. TCP/IP fournit des démons pour
implémenter certaines fonctions sur le système. Leur exécution en arrière-plan n’interrompt
pas les autres processus (à moins qu’ils en soient chargés).
Les démons sont appelés par des commandes au niveau de la gestion système, par
d’autres démons ou scripts shell. Vous pouvez également les contrôler à l’aide du démon
inetd, du script shell rc.tcpip et du contrôleur SRC (System Resource Controller).
Sous-systèmes et sous-serveurs
Un sous-système est un démon ou serveur contrôlé par SRC. Un sous-serveur est un
démon contrôlé par un sous-système. (Les commandes et noms de démon sont
généralement suffixés par un d.) Sous–système et sous–serveur sont deux catégories
opposées et incompatibles : un démon ne peut relever des deux catégories à la fois. Le
seul sous-système TCP/IP qui contrôle d’autres démons est inetd. Ainsi, tout sous-serveur
TCP/IP est également un sous-serveur inetd.
Les démons TCP/IP contrôlés par SRC sont :
Sous-systèmes
gated
Fournit des fonctions de routage de passerelle et prend en charge les
protocoles RIP (Routing Information Protocol ), RIPng (Routing Information
Protocol Next Generation), EGP (Exterior Gateway Protocol), BGP (Border
Gateway Protocol) et BGP4+, HELLO, OSPF (Open Shortest Path First),
IS–IS (Intermediate System to Intermediate System), ICMP et ICMPv6
(Internet Control Message Protocol /Router Discovery). En outre, gated
prend également le protocole SNMP (Simple Network Monitoring Protocol)
en charge. Le démon gated est l’un des deux démons de routage dédiés
aux adresses de réseau. Le démon gated est préféré au démon routed
car il admet davantage de protocoles de passerelle.
inetd
Appelle et planifie l’exécution d’autres démons à la réception des
demandes de services de démons. Ce démon peut également en lancer
d’autres. inetd est aussi appelé ”super démon”.
iptrace
Suivi des paquets au niveau interface pour les protocoles Internet.
named
Fournit la fonction d’appellation au protocole de serveur de noms
DOMAIN.
routed
Gère les tables de routage de réseau et prend en charge le protocole RIP
(Routing Information Protocol). Le démon gated est préféré au démon
routed car il admet davantage de protocoles de passerelle.
rwhod
Diffuse des messages à l’ensemble des hôtes, toutes les trois minutes, et
stocke l’information relative aux utilisateurs connectés et à l’état du réseau.
Utilisez rwhod avec précaution car il monopolise une part importante des
ressources machine.
timed
Fournit la fonction serveur horaire.
Remarque : Les démons routed et gated relèvent de la catégorie des sous-systèmes
TCP/IP. N’exécutez pas la commande startsrc –g tcpip, qui lance ces deux démons de
routage avec tous les autres sous-systèmes TCP/IP. Ces deux démons lancés ensemble
produiraient des résultats imprévisibles.
3-98
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Les démons TCP/IP contrôlés par le sous-système inetd sont :
Sous-serveurs inetd
comsat
Avertit les utilisateurs de l’arrivée d’un courrier.
fingerd
Dresse un compte rendu concernant l’état de tous les utilisateurs
connectés et l’état du réseau sur l’hôte distant spécifié. Ce démon utilise le
protocole FINGER.
ftpd
Assure le transfert des fichiers pour un processus client en appliquant le
protocole FTP (File Transfer Protocol).
rexecd
Assure la fonction de serveur hôte étranger, pour la commande rexec.
rlogind
Effectue la connexion à distance pour la commande rlogin.
rshd
Effectue la fonction serveur d’exécution des commandes à distance pour
les commandes rcp et rsh.
talkd
Apport de la fonction conversation à la commande talk.
syslogd
Lecture et consignation des messages système. Ce démon appartient au
groupe de sous-systèmes RAS.
telnetd
Apport de la fonction serveur au protocole TELNET.
tftpd
Assure la fonction serveur pour le protocole TFTP (Trivial File Transfer
Protocol).
uucpd
Gère les communications entre BNU et TCP/IP.
Fonction SRC
Le contrôleur de ressources système (SRC) permet, entre autres, de lancer les démons, les
arrêter et suivre leurs activités. De plus, SRC permet de grouper des démons en
sous-systèmes et sous-serveurs.
Cet outil a été conçu pour aider l’administrateur système à contrôler les démons. Ce
contrôle s’effectue au-delà des indicateurs et paramètres disponibles pour chaque
commande de démon.
Pour en savoir plus sur SRC, reportez-vous à la section Contrôleur SRC dans AIX 4.3
System management Concepts: Guide d’administration : système d’exploitation et unités.
Commandes SRC
Les commandes SRC sont applicables à un seul démon, à un groupe de démons ou à un
démon et à ceux qu’il contrôle (sous-système avec sous-serveurs). Par ailleurs, certains
démons TCP/IP ne répondent pas à toutes les commandes SRC. Voici la liste des
commandes SRC disponibles pour contrôler des démons TCP/IP et leurs exceptions.
startsrc
Démarre tous les sous-systèmes TCP/IP et sous-serveurs inetd,
sans exception. La commande startsrc fonctionne pour tous les
sous-systèmes TCP/IP et sous-serveurs inetd.
stopsrc
Arrête tous les sous-systèmes TCP/IP et sous-serveurs inetd, sans
exception. Cette commande s’appelle également stop normal. La
commande stop normal permet aux sous-systèmes de traiter tout le
travail en cours et d’y mettre fin en douceur. Pour les sous–serveurs
inetd, toutes les connexions en attente sont lancées et celles en
exécution, terminées. La commande stop normal fonctionne pour
tous les sous-systèmes TCP/IP et sous-serveurs inetd.
Protocole TCP/IP
3-99
stopsrc –f
Arrête tous les sous-systèmes TCP/IP et sous-serveurs inetd, sans
exception. Cette commande s’appelle également stop force. stop
force arrête immédiatement tous les sous-systèmes. Pour les
sous-serveurs inetd, toutes les connexions en cours ou en attente
sont immédiatement terminées.
refresh
Rafraîchit les sous-systèmes et sous-serveurs suivants :
sous-systèmes inetd, syslogd, named, dhcpsd et gated.
lssrc
Fournit un bref compte rendu de l’état du sous–système spécifié
(actif ou non) et des sous–serveurs inetd (avec dans ce cas, le nom,
l’état et la description du sous–serveur, le nom de la commande et
les arguments qui ont permis de le lancer.
lssrc –l
Fournit un bref compte rendu d’état accompagné d’informations
supplémentaires (état détaillé) sur les sous-systèmes :
gated
Etat de la mise au point ou du suivi, protocoles de
routage activés, tables de routage, signaux acceptés
avec leur fonction.
inetd
Etat de la mise au point, liste des sous-serveurs
actifs avec état succinct, signaux acceptés avec
leurs fonctions.
named
Etat de la mise au point, informations sur le fichier
named.conf.
dhcpsd
Etat de la mise au point, toutes les adresses IP
contrôlées et leur état actuel.
routed
Etat de la mise au point et du suivi, état des
informations de routage source, tables de routage.
syslogd
Données de configuration de syslogd.
La commande lssrc –l indique également l’état détaillé des
sous-serveurs inetd : informations sur l’état et les connexions
actives. Certains sous–serveurs fournissent des informations
supplémentaires. Il s’agit de :
ftpd
Etat de la mise au point et de la journalisation.
telnetd
Type d’émulation de terminal.
rlogind
Etat de la mise au point.
fingerd
Etat de la mise au point et de la journalisation.
Les sous-serveurs rwhod et timed ne fournissent pas d’état détaillé.
traceson
Active la mise au point au niveau socket. Utilisez la commande trpt
pour mettre la sortie en forme. Cette commande n’est pas prise en
charge par les sous-systèmes timed et iptraced.
tracesoff
Désactive la mise au point au niveau socket. Utilisez la commande
trpt pour mettre la sortie en forme. Cette commande n’est pas prise
en charge par les sous-systèmes timed et iptraced.
Pour des exemples d’utilisation, reportez-vous à la description de la commande qui vous
intéresse. Pour en savoir plus sur SRC, reportez-vous à la section Contrôleur SRC dans
AIX 4.3 System management Concepts: Guide d’administration : système d’exploitation et
unités.
3-100
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Configuration du démon inetd
Pour configurer le démon inetd :
1. Définissez les sous-serveurs que le démon doit appeler en ajoutant un sous-serveur
inetd.
2. Définissez ses caractéristiques de relance, en modifiant les caractéristiques de relance
du démon inetd.
Configuration des tâches du démon inetd
Raccourci Web-based System Manager, wsm network
(application wsm network)
OU
Tâche
Raccourci SMIT
Commande ou fichier
Démarrage du démon inetd
smit mkinetd
startsrc –s inetd
Modification des
caractéristiques de relance
du démon inetd
smit chinetd ou
smit lsinetd
Arrêt du démon inetd
smit rminetd
Liste des sous–serveurs
inetd
smit inetdconf
Ajout d’un sous-serveur
inetd1
smit mkinetdconf
éditez /etc/inetd.conf puis
lancez refresh –s inetd ou
kill –1 inetdPID2
Modification/Affichage des
caractéristiques d’un
sous–serveur inetd
smit inetdconf
éditez /etc/inetd.conf puis
lancez refresh –s inetd ou
kill –1 inetdPID2
Suppression d’un
sous-serveur inetd
smit rminetd
éditez /etc/inetd.conf puis
lancez refresh –s inetd ou
kill –1 inetdPID2
stopsrc –s inetd
Remarques :
1. Ajouter un sous-serveur inetd revient à configurer le démon inetd pour qu’il puisse
appeler le sous-serveur lorsque nécessaire.
2. La commande refresh ou kill signale au démon inetd les modifications apportées à son
fichier de configuration.
Services réseau client
Les services réseau client (accessibles via le raccourci Web-based System Manager
wsm network ou via le raccourci smit clientnet) sont les protocoles TCP/IP applicables
sous AIX. Chaque protocole ou service est identifié par le numéro de port qu’il utilise sur le
réseau, d’où l’expression port connu. Par commodité, ces numéros de port peuvent être
associés à des noms ou numéros. Par exemple, le protocole de messagerie TCP/IP qui
utilise le port 25 est connu sous le nom smtp. Si un protocole est déclaré (pas de marque
de commentaire) dans le fichier /etc/services, il peut être utilisé par un hôte.
Par défaut, tous les protocoles TCP/IP sont définis dans ce fichier /etc/services. Vous
n’avez donc pas besoin de configurer ce fichier. Cependant, si vous avez écrit vos propres
programmes client/serveur, vous pouvez être amené à les déclarer dans le fichier
/etc/services et à leur réserver un nom et un numéro de port. Si vous décidez d’ajouter un
service à /etc/services, notez que les ports 0 à 1024 sont réservés au système.
Protocole TCP/IP
3-101
Tâches des services réseau client
Raccourci Web-based System Manager, wsm network
(application wsm network)
OU
Tâche
Raccourci SMIT
Commande ou fichier
Liste des services
disponibles
smit lsservices
Affichez /etc/services
Ajout d’un service
smit mkservices
Editez /etc/services
Modification/affichage des
smit chservices
caractéristiques d’un service
Editez /etc/services
Suppression d’un service
Editez /etc/services
smit rmservices
Services réseau serveur
Les services réseau serveur se composent du contrôle de l’accès distant, du démarrage ou
de l’arrêt de TCP/IP, et de la gestion du pilote d’unité pty, comme indiqué dans le tableau
suivant.
Le pilote d’unité pty est installé automatiquement avec le système. Par défaut, ce pilote,
configuré pour des liaisons symboliques 16 BSD, est disponible dès l’amorçage.
Tâches des services réseau serveur
Raccourci Web-based System Manager, wsm network
(application wsm network)
OU
3-102
Tâche
Raccourci SMIT
Commande ou fichier
Contrôle d’accès à distance
Reportez–vous à
”Exécution de commandes à distance (/etc/host.equiv)”,
page 3-156 et à
”Restrictions d’accès FTP (/etc/ftpusers)”, page 3-156.
Démarrage, redémarrage ou smit otherserv
arrêt des sous-systèmes
TCP/IP
Reportez-vous à Fonction
SRC, page 3-99
Modification/affichage des
caractéristiques du pilote
d’unité pty
smit chgpty
chdev –l pty0 –P –a
num=X
X étant une valeur comprise
entre 0 et 64
Désactivation du pilote
d’unité pty
smit pty puis sélectionnez
Retrait du PTY ; conserver
définition
Activation du pilote d’unité
pty
smit pty puis sélectionnez
Configuration du PTY
défini
Génération d’un compte
rendu d’erreur
smit errpt
Suivi de pty
smit trace
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Résolution de noms sous TCP/IP
Bien que les adresses Internet 32–bits fournissent un moyen efficace d’identifier la source
et la destination des datagrammes à travers un interréseau, les utilisateurs préfèrent utiliser
des noms représentatifs et faciles à mémoriser. TCP/IP propose un système d’attribution de
noms applicable à des réseaux hiérarchiques ou plats.
Cette section traite des points suivants :
• Système d’appellation, page 3-103
• Résolution locale des noms (/etc/hosts), page 3-110
• Préparation à la résolution DNS (DOMAIN), page 3-110
• Configuration des serveurs de noms, page 3-111
• Configuration d’un serveur expéditeur, page 3-121
• Configuration d’un serveur exclusivement expéditeur, page 3-123
• Configuration d’un hôte avec un serveur de noms, page 3-124
• Configuration de zones dynamiques sur le serveur de noms DNS, page 3-125
Système d’appellation
Le système d’appellation des réseaux plats est très simple : les noms attribués aux hôtes
sont formés par une chaîne unique de caractères et gérés le plus souvent localement.
Chaque machine du réseau plat dispose d’un fichier /etc/hosts qui contient, pour chaque
hôte du système, l’équivalence entre le nom et l’adresse Internet. Ce fichier s’étoffe avec
l’extension du réseau et sa mise à jour représente une tâche de plus en plus lourde.
Lorsque des réseaux prennent une grande envergure comme dans le cas d’Internet, leurs
systèmes d’appellation sont hiérarchisés. Ces divisions reflètent généralement
l’organisation des réseaux. En TCP/IP, le système d’appellation est connu sous le nom de
DNS (domain name system) et utilise le protocole DOMAIN. Ce protocole DOMAIN est
lancé par le démon named dans TCP/IP.
Le système d’appellation hiérarchique DNS, comme pour les réseaux plats, attribue aux
réseaux et aux hôtes des noms symboliques à la fois représentatifs et faciles à mémoriser.
Mais au lieu de tenir un fichier d’équivalence sur chaque machine du réseau, il désigne un
ou plusieurs hôtes pour jouer le rôle de serveurs de noms. Ces serveurs sont chargés de
traduire (résoudre) les noms symboliques des réseaux et des hôtes en adresses Internet
interprétables par les machines. Chaque serveur dispose des informations complètes sur la
zone du domaine dont il a la charge.
Autorité d’appellation
Dans un réseau plat, tous les hôtes sont gérés par une autorité centrale. Cette forme de
réseau implique que tous les hôtes aient un nom unique. Transposé à un réseau étendu, ce
système représenterait, pour l’autorité centrale, une charge administrative très lourde.
Dans un réseau hiérarchique (organisé en domaines), les hôtes sont gérés par groupes
répartis dans une hiérarchie de domaines et de sous-domaines. Ainsi, l’unicité d’un nom
d’hôte n’est exigée que dans son domaine local, et l’autorité centrale n’a en charge que le
domaine racine. Cette structure, qui permet la gestion des sous-domaines en local,
décharge l’autorité centrale. Prenons l’exemple du réseau Internet : son domaine racine est
divisé en domaines com (secteur commercial), edu (secteur éducatif), gov (secteur public)
et mil (secteur militaire). A ce niveau, seule l’autorité centrale est habilitée à ajouter de
nouveaux domaines. Dans chacun de ces domaines, l’appellation de deuxième niveau est
déléguée à un agent désigné. Ainsi, l’agent du domaine COM décide de l’appellation de
tous les sous-domaines situés sous com. Les appellations de troisième niveau sont confiées
à des agents désignés, etc. Dans la figure qui suit, le domaine Century est responsable de
l’appellation de ses sous-domaines Austin, Hopkins et Charlotte.
Protocole TCP/IP
3-103
RACINE
MIL
COM
EDU
Century
Charlotte
Austin
Dev
Hopkins
Graphics
Structure en domaines d’Internet
Le sous-domaine Austin pourrait aussi être divisé en zones comme Dev et Graphics. Dans
ce cas, la zone austin.century.com couvre toutes les données du domaine
austin.century.com, excepté celles dépendant de Dev et de Graphics. De même, la
zone dev.century.com contient uniquement les données confiées à Dev et n’a aucune
visibilité sur le contenu de la zone Graphics. La zone austin.century.com (par
opposition au domaine du même nom) ne contient que les données qui n’ont pas été
confiées aux autres zones.
Conventions d’appellation
Dans un système d’appellation hiérarchique, les noms sont formés par une suite de noms
sans distinction majuscules/minuscules, séparés par un point et dépourvus d’espaces.
Selon le protocole DOMAIN, la longueur du nom de domaine local doit être inférieure à
64 caractères et celle du nom d’hôte, à 32 caractères. Le nom de l’hôte vient en premier,
suivi d’un “ . ” (point), d’une série de noms de domaines locaux et enfin du domaine racine.
Au total, le nom complet d’un domaine pour un hôte ne doit pas dépasser 255 caractères
(points compris) et se présente sous la forme :
hôte.sous-domaine1.[sous-domaine2. . . sous-domaine].domaine_racine
Les noms d’hôte étant uniques dans un domaine, vous pouvez utiliser des noms abrégés
(relatifs) pour envoyer des messages au sein du même domaine. Par exemple, au lieu
d’adresser un message à smith.eng.lsu.edu, un hôte du domaine eng peut indiquer
seulement smith. Par ailleurs, chaque hôte peut être assorti de plusieurs alias utilisables
par les autres hôtes.
Appellation des hôtes de votre réseau
Les noms d’hôte sont conçus pour simplifier la désignation des ordinateurs d’un réseau. Les
administrateurs d’Internet ont constaté que, en matière de nom, il existe de bons et de
mauvais choix. Il faut donc éviter certains pièges.
Voici quelques conseils pour vous aider à choisir les noms d’hôte de votre réseau :
• Préférez des noms peu usités tels que sphinx ou eclipse.
• Utilisez aussi des noms thématiques tels que des couleurs, des éléments helium ,
argon , ou zinc ), des fleurs, des poissons, etc.
3-104
Guide de gestion du système : communications et réseaux
• Pensez encore à utiliser de véritables mots (plutôt que des chaînes de caractères
aléatoires).
Puisez dans le vocabulaire existant (n’inventez pas de chaînes de caractères).
Inversement, pour limiter les oublis ou les confusions (pour l’utilisateur ou la machine),
évitez :
• les termes très courants tels que up, down ou crash,
• les noms composés uniquement de chiffres,
• les noms contenant des signes de ponctuation,
• les noms différenciés par des majuscules ou des minuscules (par exemple, Orange et
orange),
• le nom ou les initiales de l’utilisateur principal du système,
• les noms de plus de 8 caractères,
• les orthographes inhabituelles ou volontairement incorrectes (par exemple, czek, qui
peut être confondu avec ”check” ou ”tech”),
• les noms de domaine ou assimilables, tel que yale.edu.
Serveurs de noms
Dans une structure plate, tous les noms doivent être stockés dans le fichier /etc/hosts de
chaque hôte membre du réseau. Ce système se révèle difficile à gérer lorsque le réseau est
très étendu.
Dans une structure hiérarchique, les hôtes désignés comme serveurs de noms se chargent
de résoudre le nom de chaque hôte en une adresse Internet. Ce mécanisme présente deux
avantages par rapport à la structure plate : les ressources nécessaires à la résolution des
noms ne sont pas mobilisées au niveau de chaque hôte et la tâche de l’administrateur
système, alors déchargé de la mise à jour de chaque fichier de résolution des noms, s’en
trouve allégée. L’ensemble des noms administrés par un serveur de noms est appelé
zone d’autorité de ce serveur.
Remarque : La machine qui assure la fonction de résolution des noms pour une zone
d’autorité est appelée hôte serveur de noms mais, en réalité, c’est le process
(démon named) contrôlant cette fonction qui est le véritable serveur de noms.
Pour optimiser l’activité du réseau, les serveurs de noms stockent en mémoire cache
(mémoire temporaire) les équivalences noms-adresses. Ainsi, lorsqu’un client demande au
serveur de résoudre un nom, ce dernier consulte d’abord la mémoire cache où se trouvent
les équivalences des derniers noms résolus. Ces équivalences sont conservées en
mémoire pour une durée limitée (définie dans le paramètre TTL ”Time-To-Live” de l’article
de ressource), les noms de domaine et d’hôtes pouvant être modifiés. Les autorités
d’appellation sont donc en mesure de spécifier la durée pendant laquelle la résolution de
noms est réputée fiable.
Un système autonome peut comporter plusieurs serveurs de noms. Ces serveurs de noms
suivent généralement une structure hiérarchique qui reflète l’organisation du réseau.
Comme le montre la figure Structure en domaines d’Internet, chaque domaine peut
bénéficier d’un serveur de noms responsable de tous ses sous-domaines. Les serveurs de
noms des sous-domaines communiquent avec le serveur de noms du domaine supérieur
(ou serveur de noms père) et les serveurs des autres sous-domaines.
Protocole TCP/IP
3-105
RACINE
MIL
COM
EDU
Century
Charlotte
Austin
Dev
Hopkins
Graphics
Structure en domaines d’Internet
Dans la figure Structure en domaines d’Internet, Austin, Hopkins et Charlotte sont tous des
sous-domaines de Century. Si la hiérarchie du réseau est respectée, le serveur de noms
Austin communique avec Charlotte et Hopkins ainsi qu’avec le serveur de noms père
Century. Austin communique également avec les serveurs de noms chargés de ses
sous-domaines.
Il existe plusieurs types de serveur de noms :
3-106
serveur de noms maître
Il charge ses données à partir d’un fichier ou d’un disque et
peut éventuellement déléguer des fonctions à d’autres
serveurs de son domaine.
serveur de noms esclave
Au lancement du système, il reçoit du serveur de noms
maître les informations sur une zone d’autorité donnée, et
interroge périodiquement ce serveur maître pour la mise à
jour des informations. Une fois le délai de rafraîchissement
écoulé (valeur de l’article SOA sur le serveur de noms
esclave), ou à réception d’une notification émise par le
serveur maître, le serveur esclave recharge la base de
données à partir du serveur maître si la sienne est devenue
obsolète (autrement dit, si sa référence est antérieure à
celle de la base du serveur maître). S’il devient nécessaire
de forcer un transfert de zones, il suffit de supprimer les
bases de données en place sur les serveurs esclaves et de
régénérer le démon named sur le serveur de noms
esclave.
Serveur de noms de
tronçon (stub)
Bien que la méthode soit similaire à celle utilisée par le
serveur de noms esclave, le serveur de noms de tronçon
(stub) reproduit uniquement les données de serveurs de
noms de la base de données maître, et non l’ensemble de
la base.
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Serveur d’indices
(hint server)
Ce serveur de noms ne fonctionne que d’après les indices
accumulés suite aux requêtes antérieures auprès d’autres
serveurs. Le serveur d’indices (hint server) répond aux
requêtes en demandant les informations souhaitées auprès
des autres serveurs ”experts” (serveurs ayant autorité) s’il
ne dispose pas dans sa mémoire cache de l’équivalence
demandée.
Serveur client ou
expéditeur
Envoie les requêtes qu’il ne peut satisfaire localement aux
serveurs répertoriés dans une liste prédéfinie. Les serveurs
exclusivement expéditeurs (simples transmetteurs
d’informations, qui ne sont pas à proprement parler des
serveurs) ne dialoguent pas avec les serveurs de noms
maîtres pour le domaine racine ou les autres domaines.
Les requêtes transitent d’un serveur à l’autre de façon
récursive : les serveurs expéditeurs sont contactés l’un
après l’autre jusqu’à la fin de la liste. Ce type de
configuration est généralement utilisé pour éviter que tous
les serveurs d’un site dialoguent avec les autres serveurs
Internet, ou pour constituer une mémoire cache étendue
dans un certain nombre de serveurs de noms.
Serveur distant
Lance tous les programmes réseau qui font appel au
serveur de noms, alors que le process serveur de noms
n’est pas exécuté sur l’hôte local. Les requêtes sont prises
en charge par un serveur de noms exécuté sur une autre
machine du réseau.
Un hôte serveur de noms peut exercer diverses fonctions dans des zones d’autorité
différentes. Par exemple, il peut faire fonction de serveur de noms maître dans une zone, et
de serveur de noms esclave dans une autre.
Résolution de noms
La procédure d’obtention d’une adresse Internet à partir d’un nom d’hôte, appelée
”résolution de noms”, est exécutée par la sous-routine gethostbyname. Inversement, la
traduction d’une adresse Internet en nom d’hôte est appelée ”résolution inverse de noms”,
et est exécutée par la sous-routine gethostbyaddr. Ces routines permettent
essentiellement d’accéder à une bibliothèque de routines de traduction de noms appelées
”routines de résolution”.
Les routines de résolution sur les hôtes TCP/IP essaient normalement de résoudre les
noms en utilisant les sources suivantes :
1. BIND/DNS (named),
2. NIS (Network Information Services),
3. Fichier /etc/hosts local.
Lors de l’installation de NIS+, les préférences de recherche sont définies dans le fichier
irs.conf. Pour plus d’informations, reportez–vous au AIX 4.3 NIS/NIS+ Guide.
Pour résoudre un nom dans un réseau hiérarchique, la routine de résolution émet tout
d’abord une requête auprès de la base de données du serveur de noms de domaine,
résidant sur l’hôte local (s’il s’agit d’un hôte serveur de noms de domaine) ou sur un hôte
étranger. Les serveurs de noms transforment les noms de domaines en adresses Internet.
L’ensemble des noms administrés par un serveur de noms est appelé zone d’autorité de ce
serveur. Si la routine de résolution utilise un serveur de noms distant, elle a recours au
protocole DOMAIN (protocole de noms de domaine) pour les requêtes de mappage. Pour
résoudre un nom dans un réseau plat, la routine recherche l’entrée correspondante dans le
fichier local /etc/hosts. Si NIS ou NIS+ est utilisé, le fichier /etc/hosts du serveur maître est
également vérifié.
Protocole TCP/IP
3-107
Par défaut, les routines de résolution essaient de résoudre les noms à l’aide des ressources
mentionnées ci–dessus. Le mécanisme BIND/DNS est lancé en premier. Si le fichier
/etc/resolv.conf n’existe pas ou si le nom est introuvable, une requête est émise auprès de
NIS si ce système est en service. NIS ayant autorité sur le fichier /etc/hosts local, la
recherche peut s’arrêter là. Si le service NIS n’est pas accessible, la recherche s’effectue
alors sur le fichier /etc/hosts local. Si ce nom reste introuvable, les routines de résolution
renvoient le message HOST_NOT_FOUND. Si aucun service n’est accessible, les routines
de résolution renvoient le message SERVICE_UNAVAILABLE.
Il est possible de modifier l’ordre de recherche présenté ci–dessus en créant le fichier de
configuration /etc/irs.conf pour y préciser l’ordre voulu. Ces deux ordres (ordre par défaut
et fichier /etc/irs.conf) peuvent encore être écrasés par la variable d’environnement
NSORDER. Si le fichier /etc/irs.conf ou la variable NSORDER est défini, l’option doit être
assortie d’au moins une valeur.
Pour définir l’ordre des hôtes avec le fichier /etc/irs.conf :
hosts valeur [ continue ]
Pour définir l’ordre, chaque méthode doit être indiquée sur une ligne distincte. La valeur
correspond à une des méthodes indiquées et le mot clé continue indique qu’une autre
méthode de résolution figure en ligne suivante.
Dans la variable d’environnement NSORDER :
NSORDER = valeur,valeur,valeur
L’ordre est spécifié sur une seule ligne avec des valeurs séparées par une virgule. Les
espaces sont admis entre les virgules et le signe égal.
Par exemple, si le réseau local est ”plat”, seul le fichier /etc/hosts/ est nécessaire.
Dans cet exemple, le fichier /etc/irs.conf contiendrait la ligne suivante :
hosts local
Autrement, la variable NSORDER pourrait être renseignée comme suit :
NSORDER=local
Si le réseau local est ”hiérarchique” et fait appel à un serveur de noms pour la résolution
des noms et à un fichier /etc/hosts pour une copie de secours, les deux services doivent
être spécifiés.
Le fichier /etc/irs.conf contient alors les lignes suivantes :
hosts dns continue
hosts local
Et la variable NSORDER est renseignée comme suit :
NSORDER=bind,local
Remarque : les valeurs doivent être spécifiées en minuscules.
En suivant un ordre de résolution défini ou l’ordre par défaut, l’algorithme de recherche ne
passe d’une routine à la suivante que si :
• le service courant n’est pas accessible (il n’est pas actif),
• le service courant ne trouve pas le nom recherché et n’est pas un serveur ”expert”.
Si le fichier /etc/resolv.conf n’existe pas, le mécanisme BIND/DNS est considéré comme
non installé, et par là–même non accessible. En cas d’échec des sous–routines
getdomainname et yp_bind, le service NIS est considéré comme non installé et par
là–même non accessible. Si le fichier /etc/hosts n’a pas pu être ouvert, il est impossible de
procéder à une recherche locale et d’accéder au fichier et au service.
3-108
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Un service est dit expert si, de par les informations qu’il contient, il est jugé mieux à même
de répondre aux requêtes que les services cités après lui. Les routines de résolution
n’essaient pas les services suivants, puisque ces derniers ne peuvent contenir qu’un
sous–ensemble des informations du service expert. La résolution des noms s’arrête à la
consultation du service expert même s’il n’est pas parvenu à fournir le nom demandé
(message HOST_NOT_FOUND renvoyé). En cas d’indisponibilité d’un service expert, le
service suivant spécifié est interrogé.
La source ”expert” est déclarée par la chaîne ”=auth” spécifiée à la suite de son nom. Il est
possible de spécifier également tout le mot ”authoritative”. Par exemple, si la variable
NSORDER contient :
hosts = nis=auth,dns,local
Si NIS est actif, la recherche prend fin après consultation de NIS, que le nom ait été trouvé
ou non. Sinon, elle est étendue à la source suivante (en l’occurrence, DNS).
Les serveurs de noms TCP/IP ont recours à la mémoire cache pour réduire le coût de
recherche de noms d’hôte sur réseaux distants. Ainsi, ils consultent d’abord la mémoire
cache où se trouvent les équivalences des derniers noms résolus. Ces équivalences sont
conservées en mémoire pour une durée limitée (définie dans le paramètre TTL
”Time-To-Live” de l’article de ressource), les noms de domaine et d’hôtes pouvant être
modifiés. Les serveurs de noms sont donc en mesure de spécifier la durée pendant laquelle
leurs réponses sont réputées fiables.
Risques de conflits de noms d’hôte
En environnement DNS, un nom d’hôte défini soit par la commande hostname en ligne de
commande, soit par le fichier rc.net, doit être le nom officiel de l’hôte tel qu’il est renvoyé
par le serveur de noms. Ce nom est généralement le nom complet du domaine de l’hôte
sous la forme :
hôte.sousdomaine.sousdomaine.domaineracine
Remarque : pour les routines de résolution, le domaine par défaut doit être défini. S’il n’est
pas défini dans hostname, il doit l’être dans /etc/resolv.conf.
Si le nom de l’hôte n’est pas configuré en nom complet du domaine, et si le système est
configuré avec serveur de noms de domaine associé au programme sendmail, le fichier de
configuration /etc/sendmail.cf doit être modifié conformément à ce nom officiel. Pour que le
programme sendmail fonctionne correctement, il faut de plus que les macros de nom de
domaine soient définies dans cette configuration.
Remarque : pour toutes les fonctions de sendmail, le domaine spécifié dans le fichier
/etc/sendmail.cf prime sur celui défini à la commande hostname.
Risques de conflits de noms de domaine
Dans le cas d’un hôte membre d’un réseau DOMAIN mais qui n’est pas un serveur de
noms, le nom de domaine local et le serveur de noms de domaine sont spécifiés dans le
fichier /etc/resolv.conf. Or, dans un hôte serveur de noms de domaine, le domaine local et
les autres serveurs de noms sont définis dans des fichiers que le démon named lit à son
lancement.
Protocole RARP
Le protocole RARP (Reverse Address Resolution Protocol) traduit les adresses matérielles
uniques en adresses Internet sur la carte LAN Ethernet (protocole Ethernet seulement).
Le protocole Ethernet standard est pris en charge dans les limites suivantes. Le serveur :
• répond uniquement aux requêtes RARP,
• se limite aux entrées permanentes de la table ARP,
• n’utilise pas les entrées dynamiques de la table ARP,
• ne répond pas automatiquement pour lui-même.
Protocole TCP/IP
3-109
L’administrateur système doit créer et tenir à jour manuellement une table des entrées
permanentes ARP à l’aide de la commande arp. Une entrée de table ARP spécifique doit
être ajoutée sur le serveur AIX pour chaque hôte qui sollicite des réponses RARP d’une
source ”expert”.
Résolution locale des noms (/etc/hosts)
Le fichier /etc/hosts doit être configuré si vous travaillez sur un réseau limité et plat. Cette
configuration peut également être utile sur un réseau hiérarchique pour identifier les hôtes
inconnus des serveurs de noms.
Vous pouvez configurer votre système en vue de la résolution locale de noms via
Web-based System Manager, SMIT ou les commandes. Si c’est à partir de la ligne de
commande, veillez à conserver le format du fichier /etc/hosts, comme indiqué à la section
”Hosts File Format for TCP/IP” du manuel AIX Files Reference).
Résolution locale des noms
Raccourci Web-based System Manager, wsm network
(application wsm network)
OU
Tâche
Raccourci SMIT
Commande ou fichier
Afficher la liste des hôtes
smit lshostent
affichez /etc/hosts
Ajouter un hôte
smit mkhostent
éditez /etc/hosts
Modifier/afficher les
caractéristiques d’un hôte
smit chhostent
éditez /etc/hosts
Supprimer un hôte
smit rmhostent
éditez /etc/hosts
Préparation à la résolution DNS (DOMAIN)
Si vous faites partie d’un interréseau étendu, vous devez coordonner vos serveurs de noms
et domaines avec leur autorité centrale.
Voici quelques conseils pour configurer le système pour la résolution DNS :
• Procurez-vous un exemplaire du manuel DNS and BIND in a Nutshell. (La configuration
pour DNS est l’une des tâches les plus ésotériques que l’administrateur de réseau
TCP/IP ait à accomplir). Vu l’étendue des possibilités en matière d’architecture de noms
de domaines et de configurations de serveurs de noms, cet ouvrage vous sera des plus
précieux. Vous trouverez également des informations utiles sur ce type de résolution
dans le manuel TCP/IP Network Administration. L’interaction entre DNS et NIS est
expliquée dans le manuel Managing NFS and NIS. Pour plus d’informations sur le NIS+,
reportez–vous au AIX 4.3 NIS/NIS+ Guide.
• Planifiez la configuration.
Rappelez-vous qu’il est bien plus compliqué de changer un nom que de le définir. Avant
de configurer vos fichiers, décidez (en accord avec votre organisation) des noms des
hôtes, du réseau, de la passerelle et du serveur de noms.
• Définissez des serveurs de noms redondants.
A défaut, veillez à définir des serveurs de noms esclaves et des serveurs d’indices pour
disposer d’un système de secours.
• Pour la sélection des serveurs de noms :
– choisissez les machines géographiquement les plus proches des systèmes
extérieurs ;
– Vos serveurs de noms doivent être aussi indépendants que possible. Si possible,
utilisez des alimentations électriques et des câblages distincts.
3-110
Guide de gestion du système : communications et réseaux
– désignez un autre réseau comme réseau de secours pour votre service de résolution
des noms ; faites de même pour les autres réseaux.
• testez les serveurs :
– testez la résolution des noms normale et inverse,
– testez le transfert de zone du serveur de noms maître au serveur de noms esclave,
– testez chaque serveur de noms, après une panne et un réamorçage du système.
• Faites transiter vos requêtes de résolution de noms par des serveurs expéditeurs avant
de les envoyer vers des serveurs de noms extérieurs. Cela permet aux serveurs de noms
de partager leur mémoire cache et d’améliorer les performances en allégeant la charge
des serveurs de noms maîtres.
Configuration des serveurs de noms
Dans un réseau hiérarchisé, certains hôtes sont définis comme serveurs de noms. Ces
hôtes convertissent les noms en adresses Internet pour d’autres hôtes. Cette fonction est
contrôlée par le démon named, qui doit par conséquent être actif sur tout hôte serveur de
noms.
Avant de procéder à la configuration, déterminez les types de serveur de noms les mieux
adaptés à votre réseau. Il existe trois types :
le serveur de noms maître : il stocke la base de données contenant les équivalences
noms-adresses, charge ses données à partir d’un fichier ou d’un disque et peut
éventuellement déléguer des fonctions à d’autres serveurs de son domaine. serveur de
noms esclave ou serveur de noms de tronçon (stub) : ceux–ci reçoivent leurs informations
d’un serveur maître au démarrage du système pour une zone d’autorité donnée, puis
l’interrogent périodiquement pour les mettre à jour. serveur d’indices (hint server) : ce
serveur répond aux requêtes de résolution des noms en demandant les informations
souhaitées auprès d’autres serveurs experts.
Remarque : les générations antérieures du serveur de noms named définissaient le
serveur maître comme serveur de noms primaire, le serveur esclave comme
serveur de noms secondaire, et le serveur d’indices comme serveur de
mémoire cache. Dans cette documentation, toute référence au fichier
named.conf est spécifique à AIX version 4.3.2 ou ultérieure.
Rappelons qu’un serveur de noms peut exercer des fonctions différentes selon les zones
d’autorité. Par exemple, un hôte peut faire fonction de serveur de noms maître dans une
zone, et de serveur de noms esclave dans une autre. Si le service NIS ou NIS+ est installé
sur votre système, ces services peuvent également vous aider dans la résolution des noms.
Pour plus d’informations, reportez–vous au AIX 4.3 NIS/NIS+ Guide.
Plusieurs fichiers sont impliqués dans la configuration des serveurs de noms.
conf
Fichier lu au démarrage du démon named. Les articles du fichier
conf indiquent au démon le type du serveur, ses zones d’autorité
(domaines) et l’implantation des données pour la configuration
initiale de sa base de données. Son nom par défaut est
/etc/named.conf. Vous pouvez lui en attribuer un autre en indiquant
sur la ligne de commande le nouveau nom complet dès le lancement
du démon named. Si vous utilisez pour l’amorçage le fichier
/etc/named.conf, mais que ce dernier n’existe pas, un message est
généré dans syslog et le démon named s’arrête. Toutefois, si un
autre fichier conf a été prévu et qu’il n’existe pas, il n’y aura pas de
message d’erreur et le démon continuera.
Protocole TCP/IP
3-111
cache
Fichier contenant les informations sur la mémoire cache locale : nom
et adresse des serveurs de noms bénéficiant de la plus haute
”autorité”. Ce fichier respecte le format des articles de ressource
standard (Standard Resource Record Format). Son nom est défini
dans le fichier conf.
domain data
Il existe trois types de fichiers domain data, également nommés
fichiers de données named. Le fichier named local contient les
informations de résolution d’adresses en bouclage local. Le fichier de
données named contient les données de résolution d’adresses pour
toutes les machines de la zone d’autorité du serveur de noms. Le
fichier de données inversées named contient les informations de
résolution inversée d’adresses pour toutes les machines de la zone
d’autorité du serveur de noms. Ces trois fichiers respectent le format
des articles de ressource standard (Standard Resource Record
Format). Leurs noms, défini dans le fichier conf, peut être modifié par
l’utilisateur. Par convention, ce nom comporte celui du démon
(named) avec, en extension, le type de fichier et le nom du domaine.
Par exemple, les fichiers du serveur de noms du domaine abc
peuvent être :
named.abc.data
named.abc.rev
named.abc.local
En modifiant les fichiers de données named, il est conseillé
d’incrémenter le numéro de série donné dans l’article SOA pour les
serveurs de noms esclaves afin d’effectuer correctement les
modifications de zones.
resolv.conf
Ce fichier indique par sa présence que l’hôte doit d’abord faire appel
à un serveur de noms pour effectuer une résolution. En l’absence de
resolv.conf, l’hôte fait ensuite appel au fichier /etc/hosts.
Obligatoire sur un serveur de noms, il peut contenir l’adresse de
l’hôte local, l’adresse de bouclage (127.0.0.1), ou être vide.
Remarque : pour les routines de résolution, le domaine par défaut
doit être défini. S’il n’est pas défini dans /etc/resolv.conf, il doit l’être
dans hostname.
Le paramètre TTL (Time-To-Live) est spécifié dans les articles de ressource. A défaut, le
délai appliqué est la plus petite valeur définie dans l’article SOA (Start Of Authority) de la
zone d’autorité concernée. TTL est utilisé lorsque les données sont stockées en dehors
d’une zone (en mémoire cache) pour s’assurer qu’elles n’y sont pas maintenues
indéfiniment.
Configuration d’un serveur de noms maître
Pour configurer un serveur de noms maître, utilisez le raccourci Web-based System
Manager wsm network ou suivez la procédure ci–dessous, qui édite une série de fichiers
puis a recours à SMIT ou à la ligne de commande pour démarrer le démon named.
1. Editez le fichier /etc/named.conf. Si le répertoire /etc ne contient pas de fichier
named.conf, copiez-y le fichier-type /usr/samples/tcpip/named.conf et éditez-le. Pour
en savoir plus et examiner un exemple de fichier de configuration, reportez-vous à la
section ”named.conf File Format for TCP/IP” dans le manuel AIX Files Reference.
Fichier lu au démarrage du démon named. Ce fichier indique au serveur son type, sa ou
ses zones d’autorité et l’implantation des informations initiales qu’il doit aller chercher.
3-112
Guide de gestion du système : communications et réseaux
a. Utilisez la clause de configuration options pour spécifier le répertoire contenant les
fichiers de données named (facultatif). Insérez cette clause pour que ces fichiers
utilisent les chemins d’accès relatifs à ce répertoire. Par exemple :
options {
directory ”/usr/local/domain”;
};
b. Eventuellement, spécifiez le nom du fichier de zone d’indices. Ce fichier permet de
stocker les données en dehors des zones définies. Par exemple :
zone ”.” IN {
type hint;
file ”/etc/named.ca”;
};
c. Indiquez le nombre de zones. Pour configurer un serveur en maître d’une zone,
spécifiez chaque zone avec son fichier de données de domaine. Voici un exemple de
serveur maître pour les deux zones d’expéditeur et de recherche inversée :
zone ”abc.aus.century.com” in {
type master;
file ”/etc/named.abcdata”;
};
zone ”201.9.192.in–addr.arpa” in {
type master;
file ”/etc/named.abcrev”;
};
d. Définissez le nom du fichier named local. Par exemple :
zone ”0.0.127.in–addr.arpa” in {
type master;
file ”/etc/named.local”;
};
2. Editez le fichier /etc/named.ca. Pour en savoir plus et disposer d’un exemple de fichier
cache, reportez-vous à la section ”DOMAIN Cache File Format for TCP/IP” dans le
manuel AIX Files Reference.
Ce fichier contient l’adresse des serveurs de noms ”expert” ou racine (root) pour le
domaine. Par exemple :
; root name servers.
1
IN
NS
relay.century.com.
3600000
relay.century.com.
IN
A
129.114.1.2
Remarque : toutes les lignes de ce fichier doivent respecter le format des articles de
ressource standard (Standard Resource Record Format).
3. Editez le fichier /etc/named.local. Pour en savoir plus et disposer d’un exemple de
fichier de données local, reportez-vous à la section ”DOMAIN Local Data File Format for
TCP/IP” dans le manuel AIX Files Reference.
a. Spécifiez pour la zone la valeur de SOA (Start Of Authority) et les délais TTL
(time-to-live) par défaut. Par exemple :
@ IN SOA venus.abc.aus.cntry.com. gail.zeus.abc.aus.cntry.com.
(
1.1
;serial
3600
;refresh
600
;retry
3600000 ;expire
86400) ;minimum
b. Spécifiez l’article NS (serveur de noms). Par exemple :
IN
NS
venus.abc.aus.century.com.
Protocole TCP/IP
3-113
c. Spécifiez l’article PTR (pointeur).
1
IN
PTR
localhost.
Remarque : toutes les lignes de ce fichier doivent respecter le format des articles de
ressource standard (Standard Resource Record Format).
4. Editez le fichier /etc/named.data. Le fichier /usr/lpp/tcpip/samples/hosts.awk fournit
des instructions pour la création du fichier /etc/named.data. Inspirez-vous du
fichier-type /usr/lpp/tcpip/samples/named.data pour créer /etc/named.data. Pour en
savoir plus et disposer d’un exemplede fichier de données hôte, reportez-vous à la
section ”DOMAIN Data File Format for TCP/IP” dans le manuel AIX Files Reference.
a. Indiquez pour la zone la valeur de SOA (Start Of Authority) et les délais TTL
(time-to-live). Cet article indique le début de la zone. Il ne peut y avoir qu’un seul
article SOA par zone. Par exemple :
@
(
IN
SOA
venus
bob.robert.abc.aus.century.com.
1.1
3600
600
3600000
86400)
;serial
;refresh
;retry
;expire
;minimum
b. Précisez les informations de résolution de noms en adresses pour tous les hôtes
dans la zone d’autorité du serveur de noms. Par exemple :
venus
venus
IN
IN
A
A
192.9.201.1
128.114.100.1
c. Insérez les articles de serveur de noms pour tous les serveurs maîtres de la zone.
Par exemple :
IN
IN
NS
NS
venus.abc.century.com
kronos.xyz.century.com
d. Insérez d’autres types d’entrée : articles de nom canonique ou d’échangeur de
courrier (MX), par exemple.
Remarque : toutes les lignes de ce fichier doivent respecter le format des articles de
ressource standard (Standard Resource Record Format).
5. Editez le fichier /etc/named.rev. Le fichier /usr/lpp/tcpip/samples/addrs.awk fournit
des instructions sur la création du fichier /etc/named.rev. Pour en savoir plus et
examiner un exemple de fichier de données hôte inverse, consultez la section ”DOMAIN
Reverse Data File Format for TCP/IP” dans le manuel AIX Files Reference.
a. Spécifiez pour la zone la valeur de SOA (Start Of Authority) et les délais TTL
(time-to-live) par défaut. Cet article indique le début de la zone. Il ne peut y avoir
qu’un seul article SOA par zone. Par exemple :
@ IN SOA venus.abc.aus.century.com.
bob.robert.abc.aus.century.com.
(
1.1
;serial
3600
;refresh
600
;retry
3600000 ;expire
86400) ;minimum
b. Précisez les informations de résolution de noms en adresses pour tous les hôtes
dans la zone d’autorité du serveur de noms. Par exemple :
;ABC.AUS.CENTURY.COM Hosts
1
IN
2
IN
3-114
Guide de gestion du système : communications et réseaux
PTR
PTR
venus.abc.aus.century.com.
kronos.abc.aus.century.com.
c. Insérez d’autres types d’entrée : articles de nom canonique ou de serveur de noms
(facultatif).
Remarque : toutes les lignes de ce fichier doivent respecter le format des articles de
ressource standard (Standard Resource Record Format).
6. Créez un fichier /etc/resolv.conf via la commande :
touch /etc/resolv.conf
Ce fichier indique par sa présence que l’hôte doit d’abord faire appel à un serveur de
noms pour effectuer une résolution, et non au fichier /etc/hosts. Sa présence est
nécessaire sur un serveur de noms et il peut contenir l’adresse locale de l’hôte, l’adresse
de bouclage (127.0.0.1) ou être vide.
Autrement, le fichier /etc/resolv.conf peut contenir l’entrée suivante :
nameserver 127.0.0.1
127.0.0.1 est l’adresse de bouclage qui, pour l’accès au serveur de noms, dirige l’hôte
vers lui-même. Ce fichier /etc/resolv.conf peut également comporter une ligne du type :
domain NomDomaine
Dans l’exemple précédent, NomDomaine serait aus.century.com .
7. Exécutez l’une des tâches suivantes :
– Activez le démon named :
smit stnamed
Cette commande initialise le démon à chaque lancement du système. Indiquez quand
vous souhaitez lancer le démon named : immédiatement, au prochain lancement du
système ou les deux.
– Editez le fichier /etc/rc.tcpip. Activez le démon named en retirant la marque de
commentaire (#) de la ligne suivante :
#start /etc/named ”$src_running”
Cette commande initialise le démon à chaque lancement du système.
8. Si vous ne souhaitez pas initialiser le démon named via SMIT, lancez-le pour la session
en cours par la commande :
startsrc -s named
Configuration d’un serveur de noms esclave
Pour configurer un serveur de noms esclave, utilisez le raccourci Web-based System
Manager wsm network ou suivez la procédure ci–dessous, qui édite une série de fichiers
puis a recours à SMIT ou à la ligne de commande pour démarrer le démon named.
1. Editez le fichier /etc/named.conf. Si le répertoire /etc ne contient pas de fichier
named.conf, copiez-y le fichier-type /usr/samples/tcpip/named.conf et éditez-le. Pour
en savoir plus et examiner un exemple de fichier de configuration, reportez-vous à la
section ”named.boot File Format for TCP/IP” dans le manuel AIX Files Reference.
Fichier lu au démarrage du démon named. Ce fichier indique au serveur son type, sa
zone d’autorité et l’implantation des informations initiales qu’il doit aller chercher.
a. Utilisez la clause de configuration options pour spécifier le répertoire contenant les
fichiers de données named (facultatif). Insérez cette clause pour que ces fichiers
utilisent les chemins d’accès relatifs à ce répertoire. Par exemple :
options {
directory ”/usr/local/domain”;
};
b. Eventuellement, spécifiez le nom du fichier de zone d’indices. Ce fichier permet de
stocker les données en dehors des zones définies. Par exemple :
Protocole TCP/IP
3-115
zone ”.” IN {
type hint;
file ”/etc/named.ca”;
};
c. Spécifiez les clauses de zone esclave. Chaque strophe comprend le type de zone,
avec un nom de fichier facultatif pour une copie de secours des données, et la listes
des adresses Internet de serveurs maîtres. Cette liste d’adresses définit les hôtes
depuis lesquels la zone sera répliquée. Par exemple :
zone ”abc.aus.century.com” IN {
type slave;
file ”/etc/named.abc.bak”;
masters { 192.9.201.1; 192.9.201.2; };
};
zone ”xyz.aus.century.com” IN {
type slave;
file ”/etc/named.xyz.bak”;
masters { 192.9.201.1; 192.9.201.2; };
};
d. Insérez les clauses de zone esclave pour fournir les informations de résolution
inverse. Par exemple :
zone ”201.9.192.in–addr.arpa” in {
type slave;
file ”named.rev.bak”;
masters { 192.9.201.1; 192.9.201.2; };
};
zone ”100.114.128.in–addr.arpa” IN {
type slave;
file ”named.rev.bak”;
masters { 192.9.201.1; 192.9.201.2; };
};
e. Pour supporter l’adressage en boucle, indiquez une zone de type maître avec comme
source le fichier /etc/named.local, ainsi que sa zone d’autorité (domaine).
zone ”0.0.127.in–addr.arpa” IN {
type master;
file ”/etc/named.local”;
};
2. Editez le fichier /etc/named.ca. Pour en savoir plus et disposer d’un exemple de fichier
cache, reportez-vous à la section ”DOMAIN Cache File Format for TCP/IP” dans le
manuel AIX Files Reference.
Ce fichier contient l’adresse des serveurs de noms ”experts” pour le domaine racine
(root) du réseau. Par exemple :
; root name servers.
1
IN
NS
relay.century.com.
3600000
relay.century.com.
IN
A
129.114.1.2
Remarque : toutes les lignes de ce fichier doivent respecter le format des articles de
ressource standard (Standard Resource Record Format).
3. Editez le fichier /etc/named.local. Pour en savoir plus et disposer d’un exemple de
fichier de données local, reportez-vous à la section ”DOMAIN Local Data File Format for
TCP/IP” dans le manuel AIX Files Reference.
a. Spécifiez pour la zone la valeur de SOA (Start Of Authority) et les délais TTL
(time-to-live) par défaut. Par exemple :
3-116
Guide de gestion du système : communications et réseaux
@ IN SOA venus.abc.aus.cntry.com. gail.zeus.abc.aus.cntry.com.
(
1.1
;serial
3600
;refresh
600
;retry
3600000 ;expire
86400) ;minimum
b. Spécifiez l’article NS (serveur de noms). Par exemple :
IN
NS
venus.abc.aus.century.com.
c. Spécifiez l’article PTR (pointeur).
1
IN
PTR
localhost.
Remarque : toutes les lignes de ce fichier doivent respecter le format des articles de
ressource standard (Standard Resource Record Format).
4. Créez un fichier /etc/resolv.conf via la commande :
touch /etc/resolv.conf
Ce fichier indique par sa présence que l’hôte doit d’abord faire appel à un serveur de
noms pour effectuer une résolution, et non au fichier /etc/hosts. Vous pouvez insérer
des articles pour spécifier le nom, le domaine et l’adresse du serveur de noms.
5. Exécutez l’une des tâches suivantes :
– Activez le démon named :
smit stnamed
Cette commande initialise le démon à chaque lancement du système. Indiquez quand
vous souhaitez lancer le démon named : immédiatement, au prochain lancement du
système ou les deux.
– Editez le fichier /etc/rc.tcpip. Activez le démon named en retirant la marque de
commentaire (#) de la ligne suivante :
#start /etc/named ”$src_running”
Cette commande initialise le démon à chaque lancement du système.
6. Si vous ne souhaitez pas initialiser le démon named via SMIT, lancez-le pour la session
en cours par la commande :
startsrc -s named
Configuration d’un serveur d’indices
Pour configurer un serveur de noms d’indices ou de mémoire cache, utilisez le raccourci
Web-based System Manager wsm network ou suivez la procédure ci–dessous, qui édite
une série de fichiers puis a recours à SMIT ou à la ligne de commande pour démarrer le
démon named.
Procédure
Configurez un serveur d’indices comme suit :
1. Editez le fichier /etc/named.conf. Si le répertoire /etc ne contient pas de fichier
named.conf, copiez-y le fichier-type /usr/samples/tcpip/named.conf et éditez-le. Pour
en savoir plus et examiner un exemple de fichier de configuration, reportez-vous à la
section ”named.boot File Format for TCP/IP” dans le manuel AIX Files Reference.
– Pour supporter l’adressage en boucle, indiquez une zone de type maître avec comme
source le fichier /etc/named.local, ainsi que sa zone d’autorité (domaine). Par
exemple :
Protocole TCP/IP
3-117
zone ”.” IN {
type hint;
file ”/etc/named.ca”;
};
2. Editez le fichier /etc/named.ca. Pour en savoir plus et disposer d’un exemple de fichier
cache, reportez-vous à la section ”DOMAIN Cache File Format for TCP/IP” dans le
manuel AIX Files Reference.
Ce fichier contient l’adresse des serveurs de noms ”experts” pour le domaine racine
(root) du réseau. Par exemple :
; root name servers.
1
IN
NS
relay.century.com.
3600000
relay.century.com.
IN
A
129.114.1.2
Remarque : toutes les lignes de ce fichier doivent respecter le format des articles de
ressource standard (Standard Resource Record Format).
3. Editez le fichier /etc/named.local. Pour en savoir plus et disposer d’un exemple de
fichier de données local, reportez-vous à la section ”DOMAIN Local Data File Format for
TCP/IP” dans le manuel AIX Files Reference.
a. Spécifiez pour la zone la valeur de SOA (Start Of Authority) et les délais TTL
(time-to-live) par défaut. Par exemple :
@ IN SOA venus.abc.aus.cntry.com. gail.zeus.abc.aus.cntry.com.
(
1.1
;serial
3600
;refresh
600
;retry
3600000 ;expire
86400) ;minimum
b. Spécifiez l’article NS (serveur de noms). Par exemple :
IN
NS
venus.abc.aus.century.com.
c. Spécifiez l’article PTR (pointeur).
1
IN
PTR
localhost.
Remarque : toutes les lignes de ce fichier doivent respecter le format des articles de
ressource standard (Standard Resource Record Format).
4. Créez un fichier /etc/resolv.conf via la commande :
touch /etc/resolv.conf
Ce fichier indique par sa présence que l’hôte doit d’abord faire appel à un serveur de
noms pour effectuer une résolution, et non au fichier /etc/hosts. Vous pouvez insérer
des articles pour spécifier le nom, le domaine et l’adresse du serveur de noms.
5. Exécutez l’une des tâches suivantes :
– Activez le démon named :
smit stnamed
Cette commande initialise le démon à chaque lancement du système. Indiquez quand
vous souhaitez lancer le démon named : immédiatement, au prochain lancement du
système ou les deux.
– Editez le fichier /etc/rc.tcpip. Activez le démon named en retirant la marque de
commentaire (#) de la ligne suivante :
#start /etc/named ”$src_running”
Cette commande initialise le démon à chaque lancement du système.
3-118
Guide de gestion du système : communications et réseaux
6. Si vous ne souhaitez pas initialiser le démon named via SMIT, lancez-le pour la session
en cours par la commande :
startsrc -s named
Configuration d’un serveur de courrier de domaine
En définissant un serveur de courrier de domaine, vous mettez à la disposition des
utilisateurs externes une méthode d’adressage simple leur permettant de correspondre
avec votre organisation. Sans cela, l’adresse doit obligatoirement préciser un hôte
particulier de votre organisation. Par exemple, sam@orange.widget.com, widget.com
étant le nom de domaine de votre organisation, et orange l’hôte utilisé par sam. Avec le
serveur de courrier de domaine, il suffit à l’utilisateur externe d’indiquer le nom de
l’utilisateur et le nom du domaine sans le nom de l’hôte, dans notre exemple,
sam@widget.com.
Vous pouvez configurer un serveur de courrier via le raccourci Web-based System Manager
wsm network ou via l’une des procédures suivantes.
Configuration d’un serveur de courrier de domaine
1. Créez un article MX et un article A pour le serveur de courrier (black.widget.com) :
widget.com
widget.com
black.widget.com
IN
IN
IN
MX
A
A
10 black.widget.com
192.10.143.9
192.10.143.9
2. Editez sendmail.cf sur le serveur de courrier (black.widget.com) pour ajouter l’alias
du domaine (classe w) :
Cw $w $?D$w.$D$. widget.com
3. Les clients de la messagerie doivent savoir où adresser leur courrier non local. Editez
sendmail.cf sur chaque client pour pointer sur le serveur de courrier (macro S) :
DRblack.widget.com
4. A l’aide de l’option NameServOpt, configurez le démon sendmail de sorte que chacun
puisse utiliser les articles MX définis dans le serveur de noms brown.widget.com.
5. Ajoutez l’alias des utilisateurs du domaine qui n’ont pas de compte sur le serveur de
courrier, en vous aidant du fichier d’alias. Par exemple :
sam:sam@orange.widget.com
david:david@green.widget.com
judy:judy@red.widget.com
Remarque : les articles MB peuvent remplir la même fonction.
6. La base de données ayant été modifiée, il est conseillé d’incrémenter le numéro de série
donné dans l’article SOA.
7. Régénérez la base de données du serveur de noms via la commande
refresh –s named.
8. Ensuite, lancez successivement les commandes :
a. sendmail –bz pour recompiler le fichier sendmail.cf sur le serveur de courrier,
b. sendmail –bi pour recompiler la base d’alias sur le serveur de courrier,
c. refresh –s sendmail pour prendre les modifications en compte.
9. Sur les clients, recompilez (sendmail) puis lancez refresh -s sendmail pour prendre les
modifications en compte.
Protocole TCP/IP
3-119
Il existe d’autres méthodes permettant de configurer un serveur de courrier de domaine.
Les procédures qui suivent utilisent les articles MB, MR et MG.
Configuration d’un serveur de courrier de domaine avec des articles MB
1. Définissez un article MB pour chaque utilisateur du domaine. Par exemple :
sam IN MB orange.widget.com.
dans le fichier /etc/named.data de l’hôte brown.widget.com . Cette instruction
stipule le serveur de courrier ( black.widget.com ) destinataire pour chaque
utilisateur du domaine.
2. Configurez le démon sendmail sur le serveur de courrier (black.widget.com) pour
qu’il utilise les articles MB définis sur le serveur de noms (brown.widget.com).
Ayez recours à l’option NameServOpt.
3. La base de données ayant été modifiée, il est conseillé d’incrémenter le numéro de série
donné dans l’article SOA.
4. Régénérez la base de données du serveur de noms via la commande
refresh –s named.
5. Entrez la commande sendmail –bz pour recompiler le fichier sendmail.cf sur le serveur
de courrier, puis la commande refresh -s sendmail pour appliquer les modifications.
Définition d’un article MR (Mail Rename)
1. Editez le fichier /etc/named.data sur votre serveur de noms de domaine.
2. Ajoutez un article MR pour chaque alias. Par exemple, l’utilisateur sam dont l’alias est
sammy aura pour article MR :
sammy IN MR sam
Cet article demande que tous les messages adressés à sammy soient livrés à sam. Il
faut prévoir une ligne par article MR.
3. La base de données ayant été modifiée, il est conseillé d’incrémenter le numéro de série
donné dans l’article SOA.
4. Régénérez la base de données du serveur de noms via la commande
refresh –s named.
5. Entrez la commande sendmail –bz pour recompiler le fichier sendmail.cf sur le serveur
de courrier, puis la commande refresh -s sendmail pour appliquer les modifications.
Définition d’un article MG (Mail Group)
1. Editez le fichier /etc/named.data sur votre serveur de noms de domaine.
2. Ajoutez des articles MG pour chaque groupe courrier. Ces articles fonctionnent comme
le fichier /etc/aliases, les alias étant tenus à jour sur le serveur de noms. Par exemple :
users
users
users
users
IN
IN
IN
IN
HINFO users-request widget.com
MG sam
MG david
MG judy
Ces articles demandent que tous les messages adressés à users@widget.com soient
livrés à sam, david et judy. Il faut prévoir une ligne par article MG.
Remarque : des articles MB doivent avoir été définis pour sam, david et judy.
3. La base de données ayant été modifiée, il est conseillé d’incrémenter le numéro de série
donné dans l’article SOA.
4. Régénérez la base de données du serveur de noms via la commande
refresh –s named.
3-120
Guide de gestion du système : communications et réseaux
5. Entrez la commande sendmail –bz pour recompiler le fichier sendmail.cf sur le serveur
de courrier, puis la commande refresh -s sendmail pour appliquer les modifications.
Définition d’articles MX (Mail Exchanger)
1. Editez le fichier /etc/named.data sur votre serveur de noms de domaine.
2. Ajoutez des articles MX pour chaque machine indirectement connectée à votre réseau et
avec laquelle vous souhaitez correspondre. Par exemple, si le courrier adressé aux
utilisateurs de purple.widget.com doit être transmis à post.office.widget,
ajoutez un article MX comme suit :
purple.widget.com IN MX 0 post.office.widget.
Lorsque vous utilisez les articles d’échangeur de courrier (MX), vous devez spécifier le
nom de la machine et le nom d’hôte. Il faut prévoir une ligne par article MX. L’utilisation
des caractères génériques est admise :
*.widget.com IN MX 0 post.office.widget.
Ces articles demandent que les messages adressés à un hôte inconnu (sans article MX
explicite) du domaine widget.com soient expédiés à post.office.widget.
Remarque : les caractères génériques dans les articles MX sont incompatibles avec
l’utilisation d’Internet.
3. La base de données ayant été modifiée, il est conseillé d’incrémenter le numéro de série
donné dans l’article SOA.
4. Régénérez la base de données du serveur de noms via la commande
refresh –s named.
5. Entrez la commande sendmail –bz pour recompiler le fichier sendmail.cf sur le serveur
de courrier, puis la commande refresh -s sendmail pour appliquer les modifications.
Configuration d’un serveur expéditeur
Pour configurer un expéditeur, utilisez le raccourci Web-based System Manager
wsm network ou suivez la procédure ci–dessous, qui édite une série de fichiers puis a
recours à SMIT ou à la ligne de commande pour démarrer le démon named.
1. Editez le fichier /etc/named.conf. Si le répertoire /etc ne contient pas de fichier
named.conf, copiez-y le fichier-type /usr/samples/tcpip/named.conf et éditez-le. Pour
en savoir plus et examiner un exemple de fichier de configuration, reportez-vous à la
section ”named.boot File Format for TCP/IP” dans le manuel AIX Files Reference.
– Insérez une ligne ”forwarders” dans la strophe d’options du fichier /etc/named.conf
indiquant toutes les adresses IP des serveurs de noms auxquels des requêtes doivent
être expédiées. Par exemple :
options {
...
forwarders { 192.100.61.1; 129.35.128.222; };
...
};
– Spécifiez la zone d’indices. Par exemple :
zone ”.” IN {
type hint;
file ”/etc/named.ca”;
};
2. Editez le fichier /etc/named.ca. Pour en savoir plus et disposer d’un exemple de fichier
cache, reportez-vous à la section ”DOMAIN Cache File Format for TCP/IP” dans le
manuel AIX Files Reference.
Ce fichier contient l’adresse des serveurs de noms ”experts” pour le domaine racine
(root) du réseau. Par exemple :
Protocole TCP/IP
3-121
; root name servers.
1
IN
NS
relay.century.com.
3600000
relay.century.com.
IN
A
129.114.1.2
Remarque : toutes les lignes de ce fichier doivent respecter le format des articles de
ressource standard (Standard Resource Record Format).
3. Editez le fichier /etc/named.local. Pour en savoir plus et disposer d’un exemple de
fichier de données local, reportez-vous à la section ”DOMAIN Local Data File Format for
TCP/IP” dans le manuel AIX Files Reference.
a. Spécifiez pour la zone la valeur de SOA (Start Of Authority) et les délais TTL
(time-to-live) par défaut. Par exemple :
@ IN SOA venus.abc.aus.cntry.com. gail.zeus.abc.aus.cntry.com.
(
1.1
;serial
3600
;refresh
600
;retry
3600000 ;expire
86400) ;minimum
b. Spécifiez l’article NS (serveur de noms). Par exemple :
IN
NS
venus.abc.aus.century.com.
c. Spécifiez l’article PTR (pointeur).
1
IN
PTR
localhost.
Remarque : toutes les lignes de ce fichier doivent respecter le format des articles de
ressource standard (Standard Resource Record Format).
4. Créez un fichier /etc/resolv.conf via la commande :
touch /etc/resolv.conf
Ce fichier indique par sa présence que l’hôte doit d’abord faire appel à un serveur de
noms pour effectuer une résolution, et non au fichier /etc/hosts.
Autrement, le fichier /etc/resolv.conf peut contenir l’entrée suivante :
nameserver 127.0.0.1
127.0.0.1 est l’adresse de bouclage qui, pour l’accès au serveur de noms, dirige l’hôte
vers lui-même. Ce fichier /etc/resolv.conf peut également comporter une ligne du type :
domain NomDomaine
Dans cet exemple, NomDomaine serait austin.century.com .
5. Exécutez l’une des tâches suivantes :
– Activez le démon named :
smit stnamed
Cette commande initialise le démon à chaque lancement du système. Indiquez quand
vous souhaitez lancer le démon named : immédiatement, au prochain lancement du
système ou les deux.
– Editez le fichier /etc/rc.tcpip. Activez le démon named en retirant la marque de
commentaire (#) de la ligne suivante :
#start /etc/named ”$src_running”
Cette commande initialise le démon à chaque lancement du système.
6. Si vous ne souhaitez pas initialiser le démon named via SMIT, lancez-le pour la session
en cours par la commande :
startsrc -s named
3-122
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Configuration de serveur exclusivement expéditeur
Pour configurer un serveur de noms exclusivement expéditeur, utilisez le raccourci
Web-based System Manager wsm network ou suivez la procédure ci–dessous, qui édite
une série de fichiers puis a recours à SMIT ou à la ligne de commande pour démarrer le
démon named.
Remarque : : vous pouvez obtenir une configuration similaire sans exécuter de serveur de
noms exclusivement expéditeur. il suffit de créer un fichier /etc/resolv.conf en
insérant des lignes de serveur de noms qui pointent vers les serveurs
expéditeurs souhaités.
1. Editez le fichier /etc/named.conf. Si le répertoire /etc ne contient pas de fichier
named.conf, copiez-y le fichier-type /usr/samples/tcpip/named.conf et éditez-le. Pour
en savoir plus et examiner un exemple de fichier de configuration, reportez-vous à la
section ”named.boot File Format for TCP/IP” dans le manuel AIX Files Reference.
– Insérez les lignes ”forwarders” et ”forward only” dans la strophe d’options du fichier
/etc/named.conf indiquant toutes les adresses IP des serveurs de noms auxquels des
requêtes doivent être expédiées. Par exemple :
options {
...
forwarders { 192.100.61.1; 129.35.128.222; };
forward only;
...
};
2. Editez le fichier /etc/named.ca. Pour en savoir plus et disposer d’un exemple de fichier
cache, reportez-vous à la section ”DOMAIN Cache File Format for TCP/IP” dans le
manuel AIX Files Reference. Ce fichier contient l’adresse des serveurs ”experts” pour le
domaine racine (root) du réseau. Par exemple :
; root name servers.
1
IN
NS
relay.century.com.
3600000
relay.century.com.
IN
A
129.114.1.2
Remarque : toutes les lignes de ce fichier doivent respecter le format des articles de
ressource standard (Standard Resource Record Format).
3. Editez le fichier /etc/named.local. Pour en savoir plus et disposer d’un exemple de
fichier de données local, reportez-vous à la section ”DOMAIN Local Data File Format for
TCP/IP” dans le manuel AIX Files Reference.
a. Spécifiez pour la zone la valeur de SOA (Start Of Authority) et les délais TTL
(time-to-live) par défaut. Par exemple :
@ IN SOA venus.abc.aus.cntry.com. gail.zeus.abc.aus.cntry.com.
(
1.1
;serial
3600
;refresh
600
;retry
3600000 ;expire
86400) ;minimum
b. Spécifiez l’article NS (serveur de noms). Par exemple :
IN
NS
venus.abc.aus.century.com.
c. Spécifiez l’article PTR (pointeur).
1
IN
PTR
localhost.
Remarque : toutes les lignes de ce fichier doivent respecter le format des articles de
ressource standard (Standard Resource Record Format).
Protocole TCP/IP
3-123
4. Créez un fichier /etc/resolv.conf via la commande :
touch /etc/resolv.conf
Ce fichier indique par sa présence que l’hôte doit d’abord faire appel à un serveur de
noms pour effectuer une résolution, et non au fichier /etc/hosts.
Autrement, le fichier /etc/resolv.conf peut contenir l’entrée suivante :
nameserver 127.0.0.1
127.0.0.1 est l’adresse de bouclage qui, pour l’accès au serveur de noms, dirige
l’hôte vers lui-même. Ce fichier /etc/resolv.conf peut également comporter une ligne du
type :
domain NomDomaine
Dans cet exemple, NomDomaine serait austin.century.com .
5. Exécutez l’une des tâches suivantes :
– Activez le démon named :
smit stnamed
Cette commande initialise le démon à chaque lancement du système. Indiquez quand
vous souhaitez lancer le démon named : immédiatement, au prochain lancement du
système ou les deux.
– Editez le fichier /etc/rc.tcpip. Activez le démon named en retirant la marque de
commentaire (#) de la ligne suivante :
#start /etc/named ”$src_running”
Cette commande initialise le démon à chaque lancement du système.
6. Si vous ne souhaitez pas initialiser le démon named via SMIT, lancez-le pour la session
en cours par la commande :
startsrc -s named
Configuration d’un hôte avec serveur de noms
Vous pouvez configurer un hôte pour un serveur de noms via le raccourci Web-based
System Manager wsm network ou via l’une des procédures suivantes.
1. Créez un fichier /etc/resolv.conf.
2. Si l’hôte est appelé à utiliser plusieurs serveurs de noms, ajoutez ceux-ci à la liste.
3. En supposant que le serveur de noms est opérationnel, vous pouvez tester sa
communication avec l’hôte via la commande suivante :
host hostname
Indiquez un nom d’hôte que le serveur doit résoudre. Si le processus aboutit, vous
obtenez un résultat du type :
brown.abc.aus.century.com is 129.35.145.95
D’autres tâches de configuration sont présentées dans le tableau suivant.
Configuration d’un hôte avec serveur de noms
Raccourci Web-based System Manager, wsm network
(application wsm network)
OU
3-124
Tâche
Raccourci SMIT
Commande ou fichier
Créer un fichier
/etc/resolv.conf.
smit stnamerslv2
créez et éditez
/etc/resolv.conf1
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Configuration d’un hôte avec serveur de noms
Afficher la liste des serveurs
utilisés par un hôte
smit lsnamerslv
affichez /etc/resolv.conf
Ajouter un serveur de noms
smit mknamerslv
éditez /etc/resolv.conf 2
Supprimer un serveur de
noms
smit rmnamerslv
éditez /etc/resolv.conf
Activer/Réactiver la
résolution DNS
smit stnamerslv
Désactiver la résolution DNS smit spnamerslv
Modifier/Afficher le domaine
smit mkdomain
éditez /etc/resolv.conf
Supprimer un domaine
smit rmdomain
éditez /etc/resolv.conf
Remarques :
1. Sur la première ligne du fichier /etc/resolv.conf, entrez le mot domain puis le nom
complet du domaine auquel appartient l’hôte. Par exemple :
domain abc.aus.century.com
2. Sur une ligne vierge après la ligne introduite par domain, entrez nameserver suivi d’au
moins un espace et de l’adresse Internet (en notation décimale à points) du serveur de
noms à ajouter (il doit desservir le domaine indiqué dans l’instruction domain). Vous
pouvez insérer jusqu’à 16 entrées de serveur de noms. Par exemple, votre fichier
/etc/resolv.conf peut contenir les entrées :
nameserver 192.9.201.1
nameserver 192.9.201.2
Le système interroge les serveurs dans l’ordre de leur spécification.
Configuration de zones dynamiques sur le serveur de noms DNS
La commande named autorise les mises à jour dynamiques. La base de données nommée
et les fichiers de configuration doivent être configurés pour permettre aux machines clientes
d’émettre des mises à jour. Une zone peut être dynamique ou statique. La zone par défaut
est statique.
Pour rendre une zone dynamique, il faut ajouter le mot clé allow–update à la strophe
correspondante du fichier /etc/named.conf file. Ce mot clé précise la liste de
correspondances d’adresses Internet définissant les hôtes autorisés à soumettre des mises
à jour. Pour en savoir plus et examiner un exemple de fichier de configuration,
reportez-vous à la section ”named.boot File Format for TCP/IP” dans le manuel AIX Files
Reference. Dans l’exemple ci–dessous, la mise à jour de la zone dynamique est autorisée à
tous les hôtes :
zone ”aoot.austin.ibm.com” IN {
type master;
file ”named.data”;
allow–update { any; };
};
Sur une zone dynamique, trois modes de sécurité peuvent être définis :
Protocole TCP/IP
3-125
N’importe qui peut, à tout moment, mettre à jour les informations de
la zone.
Non sécurisé
Avertissement : il est déconseillé d’opter pour ce mode. Des
données risquent d’être perdues ou interceptées, et l’utilisateur
frustré. Il convient au minimum de limiter la mise à jour d’une zone
non sécurisée (”unsecured”) à des adresses Internet spécifiques.
Contrôlé
Autorise la création d’informations et le remplacement de données
existantes. C’est sans doute le mode le plus adapté à un
environnement de transition sécurisé. Ce mode requiert également
que les données entrantes soient horodatées et munies d’une
signature à clé.
Pré–securisé
Impose que les mises à jour remplacent les informations existantes
par des informations similaires. Ce mode requiert également que les
données entrantes soient horodatées et munies d’une signature à
clé.
Par défaut, une zone dynamique se trouve en mode non sécurisé. Pour changer de mode,
ajoutez ”controlled” ou ”presecured” à la suite du mot-clé update–security, dans la strophe
du fichier /etc/named.conf, pour informer la commande named du niveau de sécurité à
appliquer. Par exemple :
zone ”aoot.austin.ibm.com” IN {
type master;
file ”named.boot”;
allow–update { any; };
update–security controlled;
};
Une fois le mode sélectionné, les fichiers de données doivent être amenés au niveau de
sécurité choisi. En mode non sécurisé, les fichiers de données sont utilisés tels quels. En
mode contrôlé ou pré–sécurisé, vous devez créer un ensemble de paires de clés entre
noms de serveur maîtres et hôtes pour chaque nom de la zone. Utilisez pour cela la
commande nsupdate avec l’option –g. Cette commande génère la paire de clés, une privée
et une publique. Ces clés sont nécessaires pour authentifier les mises à jour. Après avoir
créé toutes les clés pour la liste de noms de zones, il faut les ajouter au fichier de données.
Le format de clé (KEY) est le suivant :
Index
ttl
Classe
Type
IndicClé
Protocole
Algorithme
DonnéesClé
où :
3-126
Index
Nom référençant les données de la zone.
ttl
ttl (”time to live”) des données. Ce champ est facultatif.
Classe
Classe des données : dépend de la zone, mais généralement IN.
Type
Type de l’enregistrement. Dans ce cas, le type est KEY.
IndicClé
Informations sur la clé. En général, l’enregistrement de clé pour un hôte
est sous la forme 0x0000. Le code 0x0100 définit l’enregistrement de clé
associé au nom de zone.
Protocole
Protocole à utiliser. Pour le moment, il n’y en a qu’un, 0.
Algorithme
Algorithme de la clé. Pour le moment, il n’y en a qu’un, 1. Cette méthode
est celle de l’authentification privé/public.
DonnéesClé
Clé exprimée en base 64. La commande nsupdate génère les deux clés
(publique et privée) en base 64. Dans le fichier de sortie, la clé publique
apparaît en dernier.
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Exemple
Pour garantir la sécurité d’un nom d’hôte dans une zone dynamique, il faut ajouter au fichier
de zone une ligne du type ci–dessous pour la zone contenant ce nom :
bears
4660
IN
KEY
0x0000
0
1
AQOtg......
Dans cet exemple, bears est doté d’un enregistrement KEY défini : toute personne
souhaitant mettre à jour bears doit signer sa mise à jour avec la clé privée correspondant à
la clé publique enregistrée dans la base de données. Pour que la commande nsupdate
agisse, cette clé privée doit figurer dans un fichier de clé chez le client (fichier /etc/keyfile
par défaut). Son format est le suivant :
NomHôte
NomMaître
base64
clé
Une entrée similaire KEY doit se trouver dans la section de définition de la zone. La clé de
zone est obligatoire en mode pré–sécurisé ou contrôlé : sans clé, le mode est
considéré non sécurisé. L’exemple bears précédent montre comment procéder, mais
l’utilisation de clé privée revient à l’administrateur qui utilise la commande nsupdate en
mode administrateur.
Pour générer une paire de clés avec la commande nsupdate, entrez :
nsupdate –g –h NomZone –p NomServeur –k FichierAdmin
Une clé est générée pour la zone. Placez la dernière clé de la paire au début de la section
relative à la zone, comme suit :
IN
KEY
0x0100
0
1
Key
La zone est prête à être chargée. L’administrateur doit utiliser la clé zone pour appliquer les
mises à jour et effectuer des opérations de maintenance sur la zone.
Protocole TCP/IP
3-127
Routage TCP/IP
Cette section traite des points suivants :
• Routage statique ou dynamique, page 3-128
• Passerelles, page 3-129
• Planification des passerelles, page 3-130
• Configuration d’une passerelle, page 3-131
• Sécurité des routes, page 3-132
• Suppression manuelle de routes dynamiques, page 3-133
• Configuration du démon routed, page 3-133
Une route indique l’itinéraire des paquets à travers le réseau Internet. Elle ne définit pas le
parcours complet, mais seulement le segment entre un hôte et une passerelle vers la
destination (ou une autre passerelle). Il existe trois types de route :
route hôte
Passerelle capable d’envoyer les paquets vers un hôte ou une
passerelle d’un autre réseau.
route réseau
Passerelle capable d’envoyer les paquets vers n’importe quel hôte
d’un réseau spécifique.
route par défaut
Passerelle utilisable lorsqu’aucune route hôte ou réseau n’est
définie.
Les routes (32 au maximum) sont définies dans la table de routage du noyau. Chaque
définition donne des informations sur les réseaux accessibles à partir de l’hôte local, les
passerelles et le nombre de bonds (distance) requis pour les atteindre. A réception d’un
datagramme, la passerelle recherche dans la table de routage l’étape suivante du parcours.
Routage statique ou dynamique
TCP/IP propose deux types de routage : statique ou dynamique. Avec le routage statique, la
table de routage est gérée manuellement à l’aide d’une commandede routage. Le routage
statique est conseillé lorsqu’un réseau communique avec un ou plusieurs réseaux.
Toutefois, si ce type de routage est pratique lorsque la communication se limite à deux ou
trois réseaux, il devient fastidieux sur une plus grande échelle, avec la multiplication du
nombre de passerelles.
Avec le routage dynamique, ce sont les démons qui mettent à jour la table de routage
automatiquement. Les démons de routage reçoivent en permanence les informations
émises par d’autres démons de routage, et mettent systématiquement à jour la table de
routage en conséquence.
TCP/IP propose deux démons de routage dynamique : routed et gated. Le démon gated
gère les protocoles RIP (Routing Information Protocol), RIPng (Routing Information Protocol
Next Generation), EGP (Exterior Gateway Protocol), BGP (Border Gateway Protocol) et
BGP4+, HELLO (Defense Communications Network Local–Network Protocol), OSPF (Open
Shortest Path First), IS–IS (Intermediate System to Intermediate System), ainsi que ICMP et
ICMPv6 (Internet Control Message Protocol) / Router Discovery simultanément. Le démon
gated prend également le protocole SNMP (Simple Network Monitoring Protocol) en
charge. Le démon routed n’admet que le protocole RIP.
Les démons de routage peuvent fonctionner en mode passif ou actif (selon l’option définie à
leur lancement). En mode actif, ils diffusent périodiquement des informations de routage sur
leur réseau local aux passerelles et aux hôtes, et en reçoivent d’eux. En mode passif, ils se
limitent à recevoir les informations et ne tiennent pas à jour les passerelles distantes.
Ces deux types de routage sont applicables aux passerelles mais aussi à d’autres hôtes
d’un réseau. Les travaux de routage statique fonctionnent de la même façon pour les
3-128
Guide de gestion du système : communications et réseaux
passerelles que pour les autres hôtes. Les démons de routage dynamique, toutefois,
doivent être exécutés en mode passif (quiet) sur les hôtes qui ne sont pas des passerelles.
Passerelles
Les passerelles sont des types de routeur : un routeur interconnecte des réseaux et assure
la fonction de routage. Certains routeurs opèrent le routage au niveau de l’interface de
réseau ou de la couche physique.
Les passerelles, quant à elles, assurent le routage au niveau de la couche réseau : elles
reçoivent les datagrammes IP des autres passerelles, les transmettent aux hôtes du réseau
local et acheminent les datagrammes IP d’un réseau à l’autre. Par exemple, une passerelle
reliant deux réseaux en anneau à jeton est équipée de deux cartes de réseau en anneau à
jeton dotée chacune de sa propre interface de réseau en anneau à jeton. Pour la
transmission des informations, la passerelle reçoit les datagrammes via une interface de
réseau et les envoie par l’autre. Les passerelles contrôlent périodiquement leurs
connexions réseau à partir de messages d’état sur les interfaces.
Pour l’aiguillage des paquets, les passerelles se fondent sur le réseau de destination et non
sur l’hôte de destination. Ainsi, elles n’ont pas à garder trace des diverses destinations hôte
possibles d’un paquet. Au lieu de cela, elles acheminent les paquets en fonction du réseau
de l’hôte de destination. C’est le réseau de destination qui se charge ensuite d’envoyer les
paquets à l’hôte de destination. Généralement, une passerelle ne requiert qu’une capacité
limitée de stockage disque (éventuellement) et de mémoire centrale.
La distance à parcourir entre l’hôte émetteur et l’hôte destinataire dépend du n à traverser
(nombre de passerelles à traverser). 0 si la passerelle est rattachée au réseau, 1 si le
réseau est accessible via une passerelle, etc. La distance d’un message s’exprime
généralement en nombre de passerelles, ou nombre de bonds (ou distance métrique).
Passerelles intérieures et extérieures
Les passerelles intérieures font partie du même système autonome. Elles communiquent
entre elles à l’aide des protocoles RIP (Routing Information Protocol), RIPng (Routing
Information Protocol Next Generation), Intermediate System to Intermediate System, OSPF
(Open Shortest Path First protocol) ou du protocole HELLO. Les passerelles extérieures
appartiennent à des systèmes autonomes distincts. Elles utilisent les protocoles EGP
(Exterior Gateway Protocol), BGP (Border Gateway Protocol) ou BGP4+.
Prenons l’exemple de deux systèmes autonomes. Le premier correspond à tous les
réseaux administrés par la société Widget. Le second correspond à tous les réseaux
administrés par la société Gadget. La société Widget possède une machine pomme, qui est
la passerelle de Widget pour Internet. La société Gadget possède une machine orange, qui
est la passerelle de Gadget pour Internet. Les deux sociétés possèdent plusieurs réseaux
distincts en interne. Les passerelles reliant les réseaux internes sont des passerelles
intérieures. Mais les passerelles pomme et orange sont extérieures.
Chaque passerelle extérieure ne communique pas avec toutes les autres passerelles
extérieures. En fait, la passerelle extérieure acquiert un ensemble de passerelles
limitrophes (les autres passerelles extérieures) avec lesquelles elle communique. Ces
passerelles limitrophes ne sont pas définies par une proximité géographique, mais plutôt
par les communications qui s’établissent entre elles. Les passerelles limitrophes, à leur tour,
possèdent d’autres passerelles limitrophes extérieures. Ainsi, les tables de routage des
passerelles extérieures sont mises à jour et les informations de routage sont diffusées vers
l’ensemble des passerelles extérieures.
Les informations de routage sont expédiées avec les coordonnées (R,D), R étant le réseau
cible et D la distance à parcourir (et donc le coût correspondant) pour l’atteindre. Chaque
passerelle indique les réseaux qui lui sont accessibles et le coût de leur accès. La
passerelle réceptrice détermine les chemins les plus courts et les indique aux passerelles
limitrophes. Ainsi, chaque passerelle extérieure reçoit en continu des informations (et met
alors à jour ses tables de routage) qu’elle retransmet aux passerelles limitrophes.
Protocole TCP/IP
3-129
Protocoles de passerelle
Toute passerelle, interne ou externe, communique avec les autres via des protocoles. Voici
une présentation succincte des protocoles de passerelle TCP/IP courants :
Protocole HELLO
Le protocole HELLO est utilisé par les passerelles intérieures pour
communiquer entre elles. HELLO est chargé de calculer le chemin d’accès
le plus court (en durée) aux autres réseaux.
RIP (Routing Information Protocol )
Le protocole RIP est également utilisé par les passerelles intérieures pour
communiquer entre elles. Comme le protocole HELLO, RIP calcule le
chemin d’accès le plus court aux autres réseaux. A la différence de HELLO
cependant, RIP calcule la distance en nombre de sauts, et non en durée.
Comme le démon gated enregistre toutes les distances métriques en
interne en tant que durée, il convertit les nombres de sauts calculés par
RIP en durée.
Routing Information Protocol Next Generation
RIPng est le protocole RIP étendu qui permet de gérer IPv6.
OSPF (Open Shortest Path First)
Le protocole OPSF est utilisé par les passerelles intérieures pour
communiquer entre elles. Ce protocole de communication est plus
approprié que RIP pour les réseaux complexes comprenant plusieurs
routeurs. Il fournit un routage multi–itinéraire au même coût.
EGP (Exterior Gateway Protocol)
Les passerelles extérieures utilisent ce protocole pour communiquer entre
elles. Le protocole EGP ne calcule par le plus court chemin vers les autres
réseaux. Il indique simplement si un réseau particulier est accessible ou
non.
BGP (Border Gateway Protocol)
Les passerelles extérieures utilisent ce protocole pour communiquer entre
elles. Ce protocole permet l’échange d’informations d’accessibilité entre
des systèmes autonomes, mais il fournit davantage de fonctions que le
protocole EGP. BGP utilise les attributs de chemin pour fournir des
informations supplémentaires sur chaque route afin de sélectionner la plus
appropriée.
Border Gateway Protocol 4+
BGP4+ est le protocole BGP version 4, qui gère IPv6 et propose d’autres
fonctions étendues par rapport aux versions précédentes.
IS–IS (Intermediate System to Intermediate System)
Les passerelles intérieures utilisent le protocole IS–IS pour communiquer
entre elles. Ce protocole de communication permet de router des paquets
IP et ISO/CLNP et, comme OSPF, il utilise un algorithme de détection du
chemin le plus court pour déterminer les routes les plus rapides.
Planification des passerelles
Avant de configurer les passerelles de votre réseau, vous devez :
1. déterminer le nombre de passerelles nécessaires,
2. décider du type de routage.
Nombre de passerelles
Le nombre de passerelles nécessaires dépend :
• du nombre de réseaux à connecter,
• du type de connexion des réseaux,
3-130
Guide de gestion du système : communications et réseaux
• du niveau d’activité des réseaux connectés.
Par exemple, si les utilisateurs des réseau 1, réseau 2 et réseau 3 doivent tous
communiquer ensembles (comme le montre la figure Exemple de configuration de
passerelle). Pour relier le réseau 1 directement au réseau 2, vous devez utiliser une
première passerelle (passerelle A). Pour relier le réseau 2 directement au réseau 3, vous
devez utiliser une autre passerelle (passerelle B). Supposons maintenant que les routes
appropriées sont déterminées et que tous les utilisateurs des trois réseaux parviennent à
communiquer.
passerelle A
réseau 1
passerelle B
réseau 2
réseau 3
Exemple de configuration de passerelle
Cependant, si le réseau 2 est très occupé, les communications entre le réseau 1 et le
réseau 3 peuvent s’en trouver ralenties. De plus, si la communication entre ces deux
réseaux est la plus importante, il peut être utile de les connecter directement. Pour ce faire,
vous devez ajouter deux passerelles supplémentaires, une sur le réseau 1 (passerelle C),
l’autre sur le réseau 3 (passerelle D), reliées par une connexion directe. Cette solution n’est
peut–être pas suffisante, une passerelle pouvant raccorder plus de deux réseaux.
Un moyen plus efficace peut consister à connecter directement la passerelle A à la
passerelle B et au réseau 2, ce qui suppose d’équiper A et B d’une seconde carte réseau.
En règle générale, le nombre de connexions réseau assuré par une passerelle est limité au
nombre de cartes réseau qu’elle peut prendre en charge.
Type de routage
Si votre réseau est limité et sa configuration relativement fixe, le routage statique est une
solution satisfaisante. En revanche, si votre réseau est étendu et sa configuration très
variable, il est préférable d’opter pour un routage dynamique. Une solution intermédiaire
peut également être envisagée en panachant les routages statique et dynamique. Par
exemple, il est possible de définir statiquement certaines routes et d’autoriser la mise à jour
d’autres routes par les démons. Les routes statiques créées ne sont ni notifiées aux autres
passerelles ni mises à jour par les démons de routage.
Routage dynamique
Déterminez le démon de routage à utiliser en fonction du type de passerelle nécessaire et
des protocoles qu’elle peut prendre en charge. S’il s’agit d’une passerelle intérieure et
qu’elle ne requiert que le protocole RIP, optez pour le démon routed. Sinon, utilisez gated.
Remarque : Si les démons gated et routed sont exécutés sur le même hôte
simultanément, des résultats imprévisibles peuvent survenir.
Configuration d’une passerelle
Pour définir une machine comme passerelle, suivez la procédure ci-dessous. Dans un souci
de clarté, on suppose que la passerelle doit être connectée à deux réseaux et qu’elle a déjà
fait l’objet d’une configuration minimale (reportez-vous à ”Configuration TCP/IP minimale”,
page 3-97) sur un des deux réseaux.
1. Installez et configurez la deuxième carte de réseau, si ce n’est déjà fait. (consultez les
sections ”Installation d’une carte réseau”, page 3-39, ”Configuration d’une carte réseau
en anneau à jeton haute performance”, page 3-39 et ”Configuration d’une carte Ethernet
haute performance”, page 3-39.)
Protocole TCP/IP
3-131
2. Choisissez une adresse IP pour la seconde interface de réseau et configurez l’interface
comme indiqué à ”Configuration d’une interface de réseau”, page 3-55.
3. Ajoutez une route d’accès au second réseau.
4. Pour utiliser une machine AIX comme routeur interréseau sur les réseaux TCP/IP,
entrez :
no –o ipforwarding=1
5. La passerelle peut désormais accéder aux deux réseaux directement raccordés.
a. Pour que le routage statique serve à communiquer avec des hôtes et réseaux en
dehors de ces deux réseaux, ajoutez les routes nécessaires.
b. Pour le routage dynamique, procédez comme indiqué à ”Configuration du démon
routed”, page 3-133 ou ”Configuration du démon gated”, page 3-133. Si votre
interréseau doit rejoindre le réseau Internet, suivez les instructions de la section
”Obtention d’un numéro de système autonome”, page 3-136.
Configuration d’une passerelle
Raccourci Web-based System Manager, wsm network
(application wsm network)
OU
Tâche
Raccourci SMIT
Commande ou fichier
Afficher le tableau de
routage
smit lsroute
netstat –rn1
Ajouter une route statique
smit mkroute
route ajoutée destination
passerelle2
Supprimer une route
statique
smit rmroute
route supprimée
destination passerelle2
Vider la table de routage
smit fshrttbl
route flush
Remarques :
1. La table est divisée en colonnes, où sont répertoriés l’adresse de destination, l’adresse
de passerelle, les indicateurs, le nombre de bonds et l’interface de réseau. Pour la
description de ces colonnes, reportez-vous à la commande netstat dans le manuel
AIX Commands Reference. En cas d’échec de livraison de trames, si les tables de
routage sont correctes, un ou plusieurs des événements ci-dessous sont probablement
en cause :
– réseau défaillant,
– passerelle ou hôte distant défaillant,
– passerelle ou hôte distant en panne, ou non disponible pour réceptionner des trames,
– hôte distant ne disposant pas de route retour au réseau source.
2. destination représente l’adresse ou le nom symbolique de l’hôte ou réseau de
destination et passerelle, l’adresse ou le nom symbolique de la passerelle. (Une route
implicite a 0 comme valeur de destination.)
Sécurité des routes
Les routes peuvent être sécurisées en limitant leur accès à certains utilisateurs. Les
restrictions d’accès sont basées sur les ID de groupe primaire et auxiliaire des utilisateurs.
Avec la commande route, vous pouvez établir une liste de 32 ID groupe maximum et les
autoriser ou non à utiliser une route. Si la liste contient des groupes autorisés, n’importe
quel utilisateur de n’importe quel groupe a accès à la route. Si au contraire, la liste est
3-132
Guide de gestion du système : communications et réseaux
formée de groupes non autorisés, seuls les utilisateurs n’appartenant pas aux groupes de la
liste ont accès à la route. L’utilisateur racine a accès à toutes les routes.
En outre, les groupes peuvent être associés à une interface via la commande ifconfig.
Dans ce cas, tout paquet à expédier peut utiliser n’importe quelle route dont l’accès est
autorisé aux groupes associés à son interface en entrée.
Si plusieurs routes ont la même destination, les réceptions de réacheminement ICMP pour
cette destination sont ignorés et la recherche de MTU d’accès n’est pas effectuée sur ces
routes.
Suppression manuelle de routes dynamiques
Si le démon routed est actif, aucune route supprimée manuellement n’est remplacée par
les informations RIP entrantes (du fait des contrôles d’E/S). Si vous utilisez le démon gated
sans l’indicateur –n, la route supprimée manuellement est remplacée par celle fournie par
les informations RIP entrantes.
Configuration du démon routed
Pour configurer le démon routed :
1. Supprimez la marque de commentaire (#) et modifiez la clause routed du script shell
/etc/rc.tcpip : le démon routed sera automatiquement activé au lancement du
système.
– Indiquez le mode d’exécution souhaité : actif (indicateur –s) ou passif (indicateur–q).
– Activez éventuellement le suivi des paquets (indicateur –t). Vous pouvez également le
faire pendant l’exécution du démon routed, via la commande kill. Cette commande
communique au démon un signal SIGUSR1. Ce signal peut également servir à
incrémenter le niveau de suivi sur quatre niveaux. Vous pouvez également désactiver
le suivi de paquet pendant l’exécution du démon routed, via la commande kill : cette
commande communique au démon un signal SIGUSR2. Pour en savoir plus,
reportez-vous au démon routed et à la commande kill.
– Activez éventuellement la mise au point (indicateur –d). Précisez alors également le
fichier journal dans lequel consigner les informations de mise au point (ou indiquez
que vous souhaitez les diriger vers l’écran de la console).
– Indiquez si vous exécutez le démon routed sur une passerelle (indicateur –g).
Remarque : Un hôte non passerelle peut exécuter routed, mais en mode passif
uniquement.
2. Identifiez tous les réseaux connus en les répertoriant dans le fichier /etc/network. Pour
plus de détails, reportez-vous à la section ”Networks File Format for TCP/IP” dans le
manuel AIX Files Reference. Un exemple du fichier networks est proposé dans le
répertoire /usr/samples/tcpip.
3. Définissez dans le fichier /etc/gateways les routes d’accès à toutes les passerelles
connues qui ne sont pas directement connectées à votre réseau. Reportez-vous à la
section ”Gateways File Format for TCP/IP” dans le manuel AIX Files Reference pour des
exemples détaillés d’entrées de fichier /etc/gateways. Un exemple du fichier gateways
est proposé dans le répertoire /usr/samples/tcpip.
Attention : N’exécutez pas le démon routed et le démon gated sur la même machine.
Des résultats imprévisibles pourraient survenir.
Configuration du démon gated
Procédez comme suit :
1. Déterminez les protocoles de passerelle appropriés pour votre système. Vous pouvez
utiliser les protocoles de routage EGP, BGP, RIP, RIPng, HELLO, OSPF, ICMP/Router
Discovery ou IS–IS. Vous pouvez également prévoir le protocole SNMP, qui permet
Protocole TCP/IP
3-133
d’afficher et de modifier à partir d’un hôte distant les informations de gestion d’un
élément de réseau.
Remarque : Utilisez les protocoles EGP, BGP ou BGP4+ pour notifier les adresses des
réseaux d’un système autonome aux passerelles des autres systèmes
autonomes. Si vous faites partie du réseau Internet, EGP, BGP, or BGP4+
doivent être appliqués pour notifier le système de passerelles noyau de
l’accessibilité du réseau. Utilisez les protocoles de routage interne pour
communiquer les informations d’accessibilité à l’intérieur d’un système
autonome.
2. Identifiez tous les réseaux connus en les répertoriant dans le fichier /etc/network. Pour
plus de détails, reportez-vous à la section ”Networks File Format for TCP/IP” dans le
manuel AIX Files Reference. Un exemple du fichier networks est proposé dans le
répertoire /usr/samples/tcpip.
3. Modifiez le fichier /etc/gated.conf pour intégrer la configuration souhaitée pour le
démon gated.
a. Indiquez le niveau de suivi souhaité. S’il doit débuter avant l’analyse du fichier
gated.conf, spécifiez l’indicateur –t pour activer le suivi au lancement du démon.
Pour plus de détails, reportez-vous à la section ”gated Daemon” dans le manuel
AIX Commands Reference.
b. Indiquez les protocoles de routage souhaités. Vous devez spécifier une instruction
par protocole. Supprimez la marque de commentaire (#) et modifiez les instructions
correspondant aux protocoles à utiliser.
– Avec EGP :
– Insérez la clause autonomoussystem. Demandez un numéro de système
autonome à Internet si vous êtes sur Internet, sinon, attribuez vous-même
ce numéro en fonction des numéros sur votre réseau.
– Positionnez la clause EGP sur yes.
– Insérez une clause group pour chaque système autonome.
– Insérez une clause neighbor pour chaque passerelle limitrophe dans ce
système autonome. Par exemple :
autonomoussystem 283 ;
egp yes {
group maxup 1
neighbor
neighbor
} ;
group {
neighbor
neighbor
} ;
} ;
{
nogendefault 192.9.201.1 ;
nogendefault 192.9.201.2 ;
192,10.201.1 ;
192,10.201.2 ;
– Avec RIP ou HELLO :
– Positionnez l’instruction RIP ou HELLO sur yes.
– Dans l’instruction RIP ou HELLO, spécifiez quiet pour que la passerelle
se contente de recevoir des informations de routage, mais n’en diffuse pas.
Sinon, spécifiez supplier pour qu’elle puisse recevoir et diffuser ces
informations.
– Spécifiez pointopoint pour que la passerelle ne diffuse les informations
qu’aux passerelles source figurant dans l’instruction sourcegateways.
Sinon, n’indiquez rien. Si vous incluez la valeur pointopoint , vous
3-134
Guide de gestion du système : communications et réseaux
devez spécifier un nom de passerelle ou une adresse Internet (en notation
décimale à points) dans la clause sourcegateways. Par exemple :
# Notification à des passerelles spécifiques
rip/hello pointopoint {
sourcegateways
101.25.32.1
101.25.32.2 ;
} ;
# Broadcast to all
rip/hello supplier {
interface en0 noripout ;
trustedgateways
101.25.33.1
101.25.33.2 ;
} ;
Ces deux premiers exemples peuvent être activés simultanément dans le fichier
gated.conf.
# Diffusion à aucun utilisateur
rip/hello quiet {
interface tr0 noripin ;
} ;
– Avec BGP :
– Insérez la clause autonomoussystem. Demandez un numéro de système
autonome à Internet si vous êtes sur Internet, sinon, attribuez vous-même
ce numéro en fonction des numéros sur votre réseau.
– Positionnez la clause BGP sur yes.
– Insérez une clause peer pour chaque passerelle limitrophe dans ce
système autonome. Par exemple :
# Exécuter toutes les opérations BGP
bgp yes {
peer 192.9.201.1 ;
} ;
– Avec SNMP :
– Positionnez la clause SNMP sur yes.
snmp yes;
Configuration du démon gated pour l’exécution de IPv6
Pour configurer le démon gated pour l’exécution avec IPv6 (Internet Protocol version 6),
vérifiez d’abord que votre système est configuré pour IPv6 et le routage IPv6 :
1. Exécutez autoconf6 pour configurer automatiquement vos interfaces pour IPv6.
2. Configurez les adresses locales de chaque interface IPv6 sur laquelle vous voulez
utiliser le routage IPv6, via la commande :
ifconfig interface inet6 fec0:n::address/64 alias
où
interface
est le nom de l’interface, comme tr0 ou en0 .
n
est un nombre décimal quelconque, par exemple 11
Protocole TCP/IP
3-135
address
est la portion de l’interface IPv6 qui suit les deux colonnes, par exemple,
avec l’adresse IPv6 fe80::204:acff:fe86:298d , l’entrée
d’adresse serait 204:acff:fe86:298d .
Remarque : La commande netstat –i permet d’afficher votre adresse IPv6 pour chaque
interface configurée.
Ainsi, si l’anneau à jeton tr0 est associé à l’adresse IPv6
fe80::204:acff:fe86:298d , entrez la commande :
ifconfig tr0 inet6 fec0:13::204:acff:fe86:298d/64 alias
3. Pour activer le réacheminement IPv6, utilisez la commande :
no –o ip6forwarding=1
4. Pour lancer ndpd–router, utilisez la commande :
ndpd–router –g
Affichez ndpd–router pour déterminer les indicateurs à utiliser dans votre configuration
réseau.
Si vous lancez ndpd–router, votre système pourra être utilisé comme routeur pour le
protocole Neighbor Discovery Protocol. Les routeurs Neighbor Discovery Protocol
communiquent les informations de routage aux hôtes Neighbor Discovery afin qu’ils
acheminent les paquets IPv6.
Tout hôte du réseau devant appartenir au réseau IPv6 doit exécuter ndpd–host. Les
hôtes du réseau qui exécutent ndpd–host se reconnaîtront comme appartenant à un
réseau IPv6 et utiliseront par conséquent le protocole Neighbor Discovery Protocol. Ce
protocole leur permet de déterminer et de contrôler les adresses de communication, non
seulement pour autoriser le routage limitrophe, mais aussi pour rechercher les routeurs
limitrophes afin de réacheminer les paquets.
Pour plus d’informations, reportez–vous aux sections ndpd–router, ndpd–host, ou
consultez RFC 1970, Neighbor Discovery.
Ensuite, configurez le démon gated :
1. Déterminez les protocoles de passerelle IPv6 appropriés pour votre système. Vous
pouvez utiliser les protocoles de routage IPv6 BGP4+ (Border Gateway Protocol étendu
pour IPv6) et RIPng (Routing Information Protocol Next Generation).
2. Modifiez le fichier /etc/gated.conf pour intégrer la configuration souhaitée pour le
démon gated.
Remarque : AIX versions 4.3.2 et ultérieures exécutent gated version 3.5.9. La syntaxe
du fichier gated.conf est légèrement modifiée par rapport aux versions précédentes.
Pour connaître la syntaxe appropriée, reportez–vous à la documentation gated.conf ou
utilisez le fichier exemple disponible dans le répertoire /usr/sample/tcpip.
Pour configurer BGP4+ ou RIPng, utilisez les adresses IPv6 dont la syntaxe spécifie
une adresse IP.
Remarque : Par défaut, le protocole RIPng envoie des paquets à plusieurs destinataires.
Dès que le fichier /etc/gated.conf a été modifié, le démon gated peut être lancé.
Obtention d’un numéro de système autonome
Si vous utilisez EGP ou BGP, il est recommandé de solliciter auprès du NIC un numéro de
système autonome officiel pour votre passerelle. Coordonnées : INFO@INTERNIC.NET ou
1-800-444-4345 (USA).
3-136
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Recherche de MTU d’accès
Pour deux hôtes communiquant via un chemin d’accès à des réseaux multiples, les paquets
transmis sont fragmentés si leur taille dépasse celle de la plus petite MTU d’un réseau
quelconque du chemin d’accès. La fragmentation étant susceptible de réduire les
performances du réseau, il suffit, pour l’éviter, de transmettre des paquets de taille inférieure
ou égale à celle de la plus petite MTU du chemin d’accès du réseau : vous faites alors
appel à la MTU d’accès.
Sous AIX, un algorithme de recherche de MTU d’accès est pris en charge tel que défini
dans le RFC 1191. Pour l’activer pour les applications TCP et UDP, modifiez les options
tcp_pmtu_discover et udp_pmtu_discover de la commande no. Quand elle est activée
pour TCP, la recherche de MTU d’accès impose automatiquement aux paquets transmis par
les applications TCP une taille ne dépassant pas la MTU d’accès. Les applications UDP
déterminent elles-mêmes la taille de leurs paquets transmis : aussi doivent-elles être
configurées pour utiliser l’information de MTU d’accès via l’option socket IP_FINDPMTU,
même si l’option udp_pmtu_discover no est activée. Les options tcp_pmtu_discover et
udp_pmtu_discover sont désactivées par défaut.
Une fois la MTU d’accès trouvée pour une route de réseau, une route hôte distincte est
”clonée” pour le chemin d’accès. Vous pouvez afficher les routes hôte ”clonées” et la valeur
MTU d’accès pour la route avec la commande netstat –r. L’accumulation des routes
”clonées” peut être évitée en permettant l’expiration et la suppression des routes inutilisées.
L’option route_expire de la commande no contrôle l’expiration des routes ; elle est
désactivée par défaut.
Les routes pouvant être modifiées dynamiquement, les valeurs MTU d’accès peuvent
également changer dans le temps. La diminution de ces valeurs étant susceptible de
provoquer la fragmentation de paquets, ces valeurs sont analysées régulièrement (toutes
les 10 minutes par défaut). Vous pouvez modifier la fréquence d’analyse avec l’option
pmtu_default_age de la commande no.
L’augmentation des valeurs MTU d’accès peut accroître les performances du réseau. Les
valeurs trouvées sont donc analysées régulièrement pour y rechercher une augmentation
(toutes les 30 minutes par défaut). Vous pouvez modifier la fréquence d’analyse avec
l’option pmtu_rediscover_interval de la commande no.
Si tous les routeurs du chemin d’accès au réseau n’admettent pas le RFC 1191, déterminer
la valeur MTU d’accès exacte peut s’avérer impossible. Dans ce cas, la commande mmtu
permet d’entériner ou non les valeurs testées.
Remarque :
1. Sur les routes en double et sur celles définies avec group routing, la recherche de MTU
d’accès n’est pas possible.
2. Avec la recherche de MTU d’accès activée, l’option arpqsize de la commande no a sa
valeur minimale définie à 5. Si, par la suite, la recherche de MTU d’accès est désactivée,
cette valeur n’est pas diminuée.
Protocole TCP/IP
3-137
Protocole SLIP
Configuration de SLIP pour modem
Pour configurer un protocole SLIP entre deux systèmes communiquant via un modem, vous
pouvez utiliser le raccourci Web-based System Manager wsm network ou la procédure
suivante, qui fait appel à SMIT et à la ligne de commande. Les deux hôtes sont appelés
bronze et gold.
1. Connectez physiquement les modems à bronze et gold.
2. Pour créer un tty sur bronze via SMIT :
a. Entrez :
smit maktty
b. Sélectionnez rs232 comme type de tty.
c. Sélectionnez un port série disponible, par exemple sa0 (port série système 1).
d. Sélectionnez dans la liste un numéro de port pour le tty.
e. Définissez le débit (en bauds) de votre modem.
f. Désactivez l’option Activation de la connexion.
g. Quittez SMIT.
3. Créez un tty sur gold.
Suivez la même procédure que pour bronze (étape 2), excepté pour l’option Activation
de la connexion, qui doit être activée (enable).
Dans la suite de la procédure, le numéro tty de bronze et de gold est supposé être tty1.
4. Testez la connexion physique avec ATE.
a. Côté bronze, entrez :
ate
b. Dans le MENU PRINCIPAL (ETAT NON CONNECTE), sélectionnez Alter. Indiquez,
en bauds, le débit de votre modem (Rate), et tty1 comme unité (Device).
c. Dans le MENU PRINCIPAL (ETAT NON CONNECTE), sélectionnez Connect.
Lorsque vous y êtes invité par ATE, composez le numéro d’appel de gold et appuyez
sur Entrée.
d. A ce stade, vous devez recevoir une invite de connexion pour gold.
e. Enfin, à partir de l’écran connecté, déconnectez-vous de gold, appuyez sur Ctrl–v
(pour appeler le MENU PRINCIPAL (ETAT CONNECTE), entrez t pour mettre fin à la
connexion, puis q pour quitter ATE.
Remarque : Si vous ne recevez pas d’invite de connexion, revenez à l’étape 1 et vérifiez
la configuration. Ne poursuivez qu’une fois la connexion établie avec gold.
La configuration de tty pour ATE est légèrement différente de celle pour SLIP. Pour cette
raison, vous devez apporter les modifications suivantes :
a. Côté bronze, entrez :
smit chgtty
b. Côté gold, entrez :
smit chgtty-pdisable tty1
Sélectionnez tty1, puis Modification/affichage d’un programme TTY. Désactivez
l’option Activation de la connexion puis quittez SMIT.
3-138
Guide de gestion du système : communications et réseaux
5. Insérez la ligne suivante dans le fichier /usr/lib/uucp/Devices de bronze et de gold :
Direct tty1 - 9600 direct
ou remplacez 9600 par tout autre débit de modem.
6. Créez une interface de réseau SLIP sur bronze.
a. Entrez :
smit mkinet1sl
b. Pour le port TTY de l’interface de réseau SLIP, sélectionnez tty1.
c. Spécifiez une adresse Internet , par exemple 130.130.130.1.
d. Spécifiez une adresse de destination (de gold), par exemple 130.130.130.2.
e. Spécifiez le débit (en bauds) de votre modem.
f. Spécifiez la chaîne de numérotation, par exemple :
– ”” AT OK ATDT555-1234 CONNECT ””
– Cette commande signifie : utiliser tty1 à 9 600 bauds. Envoyez AT au modem.
Le modem doit répondre OK. Composez le numéro d’appel 555–1234 . Le
modem doit répondre CONNECTE. Les espaces avant et après les doubles
guillemets sont obligatoires.
g. Quittez SMIT.
7. Créez une interface de réseau SLIP sur gold.
Suivez la même procédure que pour bronze (étape 5), mais en inversant les adresses
Internet et de destination.
8. Ajoutez les deux lignes ci-dessous dans le fichier /etc/hosts de bronze et de gold :
130.130.130.1
130.130.130.2
bronze
gold
Le nom attribué doit être unique. Autrement dit, si le nom bronze est déjà attribué à
l’interface de réseau en anneau à jeton de l’hôte bronze, choisissez-en un autre pour
l’interface SLIP, tel que bronze_slip.
Remarque : Le script /usr/sbin/slipcall. fournit une interface simplifiée pour la
commande slattach.
9. Testez la connexion SLIP.
a. Côté bronze, entrez :
ping gold
b. Côté gold, entrez :
ping bronze
Si les deux tests aboutissent, la connexion SLIP peut être utilisée. Sinon, revenez à
l’étape 5 et vérifiez la configuration sur bronze et sur gold.
Protocole TCP/IP
3-139
Configuration de SLIP pour câble de modem nul
Pour configurer un protocole SLIP entre deux systèmes communiquant via un câble de
modem nul, vous pouvez utiliser le raccourci Web-based System Manager wsm network
ou la procédure suivante, qui fait appel à SMIT et à la ligne de commande. Les deux hôtes
sont appelés bronze et gold.
1. Reliez physiquement bronze et gold par un câble de modem nul. Les câbles suivants
vous sont nécessaires. (Ils sont répertoriés dans l’ordre de leur connexion, du bronze au
gold.)
a. Câble B (référence 00G0943, par exemple). Câble de raccordement port série : livrés
avec chaque système (sauf pour certains modèles qui ne le requièrent pas).
b. Câble D (référence 6323741, code 2936 par exemple). Câble asynchrone
EIA-232/V.24.
c. Câble E (référence 59F2861, code 2937 par exemple). Interposeur
imprimante/terminal EIA-232 (câble de modem nul).
d. Carte échangeur (prises des deux côtés).
2. Créez un tty sur bronze.
a. Entrez :
smit maktty
b. Sélectionnez rs232 comme type de tty.
c. Sélectionnez un port série disponible, par exemple sa0 (port série système 1).
d. Sélectionnez dans la liste un numéro de port pour le tty.
e. Fixez le débit, en bauds, à19200 (vous le passerez ultérieurement à 38400).
f. Désactivez l’option Activation de la connexion puis quittez SMIT.
3. Créez un tty sur gold.
Suivez la même procédure que pour bronze (étape 2), excepté pour l’option Activation
de la connexion, qui doit être activée (enable).
Remarque : Dans la suite de la procédure, le numéro tty de bronze et de gold est
supposé être tty1.
4. Testez la connexion physique avec ATE.
a. Côté bronze, entrez :
ate
b. Dans le MENU PRINCIPAL (ETAT NON CONNECTE), sélectionnez Alter. Indiquez
19200 comme débit (Rate) et tty1 comme unité (Device).
c. Dans le MENU PRINCIPAL (ETAT NON CONNECTE), sélectionnez Connect.
Lorsque vous y êtes invité par ATE, à composer un numéro de téléphone, appuyez
sur Entrée. Le message suivant doit s’afficher :
ate: 0828–010 La commande Connect a établi une connexion via le
port tty1
d. Appuyez sur Entrée. Vous devez recevoir une invite de connexion pour gold.
Connectez-vous.
e. Enfin, à partir de l’écran connecté, déconnectez-vous de gold, appuyez sur Ctrl–v
(pour appeler le MENU PRINCIPAL (ETAT CONNECTE), entrez t pour mettre fin à la
connexion, puis q pour quitter ATE.
Remarque : Si vous ne recevez pas d’invite de connexion, revenez à l’étape 1 et vérifiez
la configuration. Ne poursuivez qu’une fois la connexion établie avec gold.
3-140
Guide de gestion du système : communications et réseaux
La configuration de tty pour ATE est légèrement différente de celle pour SLIP. Pour cette
raison, vous devez apporter les modifications suivantes :
a. Côté bronze, entrez :
smit chgtty
Sélectionnez tty1. Fixez le débit en bauds à 38400 puis quittez SMIT.
b. Côté gold, entrez :
pdisable tty1
c. Côté gold, entrez :
smit chgtty
Sélectionnez tty1. Désactivez l’option Activation de la connexion, fixez le débit (en
bauds) à 38400, puis quittez SMIT.
5. Insérez la ligne suivante dans le fichier /usr/lib/uucp/Devices de bronze et de gold :
Direct tty1 - 38400 direct
6. Créez une interface de réseau SLIP sur bronze.
a. Entrez :
smit mkinet1sl
b. Pour le port TTY de l’interface de réseau SLIP, sélectionnez tty1.
c. Spécifiez l’adresse Internet, par exemple 130.130.130.1.
d. Spécifiez l’adresse de destination (de gold), par exemple 130.130.130.2, puis
appuyez sur Entrée.
7. Créez une interface de réseau SLIP sur gold.
Suivez la même procédure que pour bronze (étape 5), mais en inversant les adresses
Internet et de destination.
8. Ajoutez les deux lignes ci-dessous dans le fichier /etc/hosts de bronze et de gold :
130.130.130.1
130.130.130.2
bronze
gold
Le nom attribué doit être unique. Autrement dit, si le nom bronze est déjà attribué à
l’interface de réseau en anneau à jeton de l’hôte bronze, choisissez-en un autre pour
l’interface SLIP, tel que bronze_slip.
9. Lancez SLIP sur bronze et gold.
Entrez :
slattach tty1
10.Testez la connexion SLIP.
a. Côté bronze, entrez :
ping gold
b. Côté gold, entrez :
ping bronze
Si les deux tests aboutissent, la connexion SLIP peut être utilisée. Sinon, revenez à
l’étape 5 et vérifiez la configuration sur bronze et sur gold.
Protocole TCP/IP
3-141
Désactivation d’une connexion SLIP
Pour désactiver une connexion SLIP :
1. Entrez :
ps -ef | grep slatt
Relevez le numéro des process associés à la commande slattach.
2. Pour chaque numéro de process, entrez :
kill numéro_process
N’utilisez pas l’indicateur –9 de la commande kill.
Si l’indicateur –9 est malencontreusement associé à la commande slattach, un verrou
slip est susceptible d’être resté dans /etc/locks. Supprimez-le pour le nettoyage
post-slattach.
Suppression d’un TTY
Pour retirer un tty, vous disposez du raccourci Web-based System Manager wsm network
ou du raccourci SMIT smit rminet.
3-142
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Protocole asynchrone point-à-point (PPP)
Le sous–système asynchrone PPP (Point–to–Point Protocol) offre une alternative à SLIP,
en proposant une méthode standard pour le transport des datagrammes multiprotocoles au
travers de supports point–à–point. PPP se compose de trois couches principales :
1. Une méthode d’encapsulage des datagrammes multiprotocoles. AIX PPP prend en
charge les protocoles de couche réseau TCP/IP.
2. Un protocole LCP (Link Control Protocol) qui établit, configure et teste la connexion de
liaison de données. AIX PPP l’implémente via des extensions de noyau.
3. Une famille de protocoles NCP (Network Control Protocols) pour établir et configurer
différents protocoles de couche réseau. AIX PPP prend en charge le protocole IPCP
(Internet Protocol Control Protocol) pour négocier une connexion TCP/IP.
AIX PPP prend en charge les RFC (Request for Comments) suivants :
• RFC 1661, ”The Point-to-Point Protocol, LCP.”
• RFC 1332, ”The PPP Internet Protocol Control Protocol (IPCP).”
• RFC 1662, ”PPP in HDLC-like Framing.”
• RFC 1334, ”PPP Authentication Protocols.”
• RFC 1990, ”PPP Multilink”
AIX PPP différencie client et serveur. Un système AIX peut être à la fois client et serveur :
la distinction n’a pour but que de simplifier la configuration. Les serveurs PPP tentent
d’affecter un pool d’adresses IP parmi les connexions en cours d’établissement. Il existe
une corrélation entre les unités de support : AIX PPP la rompt. Toutes les connexions PPP
serveur sont affectées sur la base du ”premier disponible”, ceci pour faciliter la séparation
entre PPP et le support. Le processus de raccordement doit demander à être lié au type de
liaison adéquat.
Processus utilisateur
Le protocole asynchrone PPP sur AIX utilise trois niveaux de processus utilisateur :
1. Un démon de contrôle (pppcontrold) exécuté par la racine sous le contrôleur SRC
(System Resource Controller) (startsrc -s pppcontrold). Ce démon assure le
chargement et la configuration de toutes les extensions de noyau associées au
sous-système. Il reste actif aussi longtemps que PPP est requis par le système
d’exploitation.
2. Un processus de liaison (pppattachd) qui associe un flot TTY à une instance du
protocole de contrôle de liaison NPC (Network Control Protocol), et un protocole
datagramme. Il existe une instance de pppattachd pour chaque connexion PPP active
dans le système. Tout utilisateur du processus de liaison doit appartenir au groupe uucp
et comporter /usr/sbin dans sa variable d’environnement PATH.
3. Un processus de numérotation (pppdial) qui établit une connexion sortante. Le
numéroteur est conçu pour être exécuté avec pppattachd comme programme
connecteur. Son objet est d’interagir au travers de l’unité asynchrone avant la
négociation PPP. Cette interaction est définie de la même façon que le format du
dialogue chat UUCP. Le numéroteur aide à établir une connexion avec un système
distant. L’établissement effectif de la session est hors de la portée de PPP.
Protocole TCP/IP
3-143
Configuration du protocole asynchrone PPP
Vous pouvez configurer le protocole asynchrone PPP à l’aide de Web-based System
Manager ou de SMIT. Toutes les opérations de configuration sont indiquées dans le tableau
ci-après. Ces opérations sont accessibles à l’utilisateur racine.
Pour la configuration initiale de votre système, vous aurez à :
• Ajouter une configuration de liaison
• ajouter une interface de serveur (si vous définissez la machine en tant que serveur PPP),
• ajouter une interface de demande (si vous souhaitez que la machine accepte les
connexions à la demande),
• manipuler les utilisateurs/mots de passe PAP ou CHAP(si vous désirez que la machine
gère l’authentification PPP),
• lancer PPP pour prendre les modifications en compte (ou arrêter puis relancer PPP si ce
protocole est actif).
Configuration du protocole PPP asynchrone
Raccourci Web-based System Manager,
(application wsm network)
wsm network
OU
Tâche
Raccourci SMIT
Création d’une configuration de contrôle de
liaison
smit ppplcp
Ajouter une configuration de liaison
smit addlcp
Modifier/afficher une configuration
de liaison
smit chglcp
Supprimer une configuration de liaison1
smit rmlcp
Créer des interfaces IP PPP
Ajouter une interface serveur
smit addpppserver
Modifier/afficher une interface serveur
smit listserver
Supprimer une interface
serveur1
smit rmlistserver
Ajouter une interface de demande
smit addpppdemand
Modifier/afficher une interface de
demande
smit listdemand
Supprimer une interface de demande1
smit rmlistdemand
Manipuler les utilisateurs/mots de passe
PAP
smit ppppap
Ajouter un utilisateur PAP
smit addpapuser
Modifier/afficher un utilisateur PAP
smit listpapuser
Supprimer un utilisateur PAP
smit rmpapuser
Manipuler les utilisateurs/mots de passe
CHAP
3-144
smit pppip
smit pppchap
Ajouter un utilisateur CHAP
smit addchapuser
Modifier/afficher un utilisateur CHAP
smit listchapuser
Supprimer un utilisateur CHAP
smit rmchapuser
Lancer
PPP2
smit startppp
Arrêter
PPP3
smit stopppp
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Remarques :
1. Sélectionner cette opération fait disparaître les informations existantes.
2. Lancer le protocole PPP est également possible avec la commande
startsrc –s pppcontrold. En outre, via l’interface SMIT, vous pouvez demander que ce
protocole soit lancé à l’amorçage du système.
3. Arrêter le protocole PPP est aussi possible avec la commande stopsrc –s pppcontrold.
Par ailleurs, via SMIT, vous pouvez demander que ce protocole ne soit pas démarré à
l’amorçage du système.
Protocoles PPP et SNMP
L’interaction de PPP avec le démon TCP/IP SNMP permet d’obtenir les informations
relatives à la configuration de la couche de liaison PPP, et celles concernant les interfaces
LCP (Link Control Protocol). Dans la mesure où la configuration de TCP/IP SNMP et du
logiciel de gestion de SNMP est correcte, PPP SNMP peut :
• rechercher les informations sur la configuration de la liaison PPP (Maximum Receive Unit
size, Asynchronous Character Mapping, etc.)
• définir les informations de configuration de la liaison PPP ;
• rechercher les informations relatives à l’interface LCP pour les liaisons LCP actives ;
• passer l’état des liaisons LCP actives à ”down” en définissant l’objet ifAdminStatus
approprié dans la base MIB (Management Information Base).
Tous les objets définis dans le RFC 1471 pour la MIB PPP ne sont pas pris en charge. Seul
le tableau pppLink s’applique au sous-sytème AIX PPP : les parties pppLqr et pppTests
ne sont donc pas prises en charge. La partie pppLink est prise en charge, excepté les
objets suivants :
• L’objet pppLinkConfigMagicNumber est accessible seulement en lecture. Dans
AIX PPP, la négociation de numéros magiques est toujours exécutée et ne peut être
désactivée.
• L’objet pppLinkConfigFcsSize est accessible seulement en lecture. AIX PPP n’accepte
que la taille 16 pour FCS.
Activation de PPP SNMP
SNMP pour PPP est désactivé par défaut. Vous pouvez activer PPP SNMP via le raccourci
Web-based System Manager wsm network ou via la procédure suivante. Cette procédure
est accessible à l’utilisateur racine.
Remarque : La configuration de liaison PPP est supposée définie avant d’entamer cette
procédure. Sinon, exécutez la procédure décrite à la section ”Configuration du protocole
asynchrone PPP”, page 3-144.
1. Lancez l’interface SMIT et affichez l’écran Change/Show a Link Configuration avec la
commande :
smit chglcp
2. Basculez sur yes le champ Enable PPP SNMP subagent.
3. Validez vos modifications et quittez SMIT.
PPP SNMP sera activé au prochain redémarrage du protocole PPP.
Protocole TCP/IP
3-145
• Si PPP est en cours d’utilisation :
a. Arrêtez-le avec le raccourci smit stopppp (voir le tableau à la sectionConfiguration
du protocole asynchrone PPP, page 3-144).
b. Vérifiez régulièrement où en est l’arrêt complet du sous-système, via la commande :
lssrc -s pppcontrold
Le temps que prend l’arrêt complet dépend du nombre de liaisons défini dans la
configuration PPP. L’état inoperative renvoyé par la commande ci-dessus signifie
que le sous-système est complètement arrêté.
c. Démarrez-le avec le raccourci smit startppp (voir le tableau à la section
Configuration du protocole asynchrone PPP, page 3-144).
• Si PPP n’est pas en cours d’utilisation, lancez-le via le raccourci smit startppp (voir le
tableau à la section Configuration du protocole asynchrone PPP, page 3-144).
3-146
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Normes QoS (Qualité du service) TCP/IP
Les normes QoS (Quality of Service) sont une famille de normes Internet qui offrent un
mode de traitement préférentiel de certains types de trafic IP. Ces normes peuvent réduire
les délais d’attente variables et la congestion ayant pour effet de limiter les performances du
réseau. AIX offre une prise en charge des normes QoS au niveau de l’hôte afin de répartir
le trafic vers l’extérieur en classes de service distinctes. Ces normes permettent également
d’indiquer et de faire des réservations de ressources telles que l’exigent les applications des
clients.
Les normes QoS peuvent être utilisées par un organisme pour déployer et mettre en place
des politiques de gestion du réseau régissant l’utilisation de la largeur de bande du réseau.
Avec les normes QoS, un hôte AIX peut procéder aux opérations suivantes :
• Réguler le volume d’un certain type de trafic au sein du réseau ;
• Marquer des paquets sélectionnés en fonction d’un certain type de politique afin que les
routeurs puissent par la suite fournir le service demandé ;
• Prendre en charge des services, tels que le service virtuel de lignes spécialisées avec
une prise en charge appropriée des normes QoS le long de la route ;
• Participer aux requêtes de réservation de ressources des destinataires et annoncer les
sessions expéditrices disponibles pour ces requêtes.
La prise en charge des normes QoS par AIX offre les fonctions suivantes :
• Services différenciés tels que définis dans la norme RFC 2474
• Politique de gestion du trafic
• Marquage des paquets à l’intérieur et hors du profil
• Conception du trafic
• Mesure
• Services intégrés pour applications client et serveur tels que définis dans la norme
RFC 1633
• Signalisation RSVP (RFC 2205)
• Service garanti (RFC 2212)
• Service de contrôle de charge (RFC 2211)
• Mise en réseau conformément à la politique en vigueur
• Bibliothèque RAPI partagée destinée aux applications
Le sous–système de normes QoS pour AIX se compose de quatre éléments :
Extension du noyau QoS (/usr/lib/drivers/qos)
L’extension du noyau QoS réside dans le répertoire /usr/lib/drivers/qos ;
elle est chargée et déchargée à l’aide des méthodes de configuration
cfgqos et ucfgqos. Cette extension de noyau permet la prise en charge
QoS sur l’hôte AIX.
Agent de politique (/usr/sbin/policyd)
L’agent de politique est un démon de niveau utilisateur qui réside dans
/usr/sbin/policyd. Il prend en charge la gestion de la politique et sert
d’interface avec l’extension du noyau QoS afin d’installer, de modifier et de
supprimer les règles de politique. Les règles de politique peuvent être
définies dans le fichier de configuration local (/etc/policyd.conf) ou
récupérées dans le serveur de réseau central à l’aide de LDAP ou de ces
deux méthodes réunies.
Protocole TCP/IP
3-147
Agent RSVP (/usr/sbin/rsvpd)
L’agent RSVP est un démon de niveau utilisateur qui réside dans
/usr/sbin/rsvpd. Il met en œuvre la sémantique de protocole de
signalisation RSVP.
Bibliothèque partagée RAPI (/usr/lib/librapi.a)
Les applications peuvent utiliser la RSVP API (RAPI) pour une meilleure
qualité de service telle que définie par le modèle QoS Internet de services
intégrés (Integrated Services Internet QoS model). Cette bibliothèque
dialogue avec l’agent RSVP local afin de diffuser la requête QoS le long du
chemin emprunté par le flux de données à l’aide du protocole RSVP. Cette
API est une norme ouverte.
Remarque : la prise en charge de QoS pour AIX est basée sur un ensemble de normes
Internet en constante évolution et des ébauches de normes en cours
d’élaboration par l’Engineering Task Force (IETF) ainsi que ses divers groupes
de travail. Les efforts de normalisation au sein de l’IETF permettront
d’améliorer la cohérence et la définition de cette technologie. Il est également
à noter que la QoS est une nouvelle technologie Internet récemment déployée
au sein de ce réseau. Elle présente de nombreux avantages à tous les stades
de son déploiement. Toutefois, les services bout en bout ne peuvent être
offerts qu’avec une prise en charge totale de la technologie QoS.
Modèles QoS
Les modèles QoS pour Internet sont des normes ouvertes définies par l’IETF. Deux de ces
modèles sont en cours de normalisation au sein de l’IETF: Services intégrés et Services
différenciés. Ceux–ci renforcent le modèle traditionnel de service optimisé décrit dans la
norme RFC 1812.
Services intégrés
Le service IS (Services intégrés) est un modèle dynamique de réservation des ressources
pour Internet, tel que décrit dans la norme RFC 1633. Les hôtes utilisent un protocole de
signalisation appelé Resource ReSerVation Protocol (RSVP) pour demander au réseau, de
manière dynamique, une qualité de service spécifique. Les paramètres QoS sont
acheminés dans ces messages RSVP et chaque nœud de réseau le long du chemin installe
ces paramètres afin de disposer de la qualité de service requise. Ces paramètres QoS
décrivent l’un des deux services actuellement définis, à savoir le service garanti et le service
de contrôle de charge. L’IS se caractérise par le fait que cette signalisation porte sur chaque
flux de trafic et que les réservations s’appliquent à chaque bond sur le chemin. Bien que ce
modèle soit tout à fait à même de répondre à l’évolution constante des applications, il
persiste encore certains problèmes en termes d’évolutivité qui empêchent son déploiement
sur des réseaux au sein desquels des routeurs uniques gèrent plusieurs flux simultanés.
Services différenciés
Le service DS (Services différenciés) résout les problèmes d’évolutivité par flux et par bond
par le biais d’un mécanisme simple de classification des paquets. Plutôt qu’une approche
de signalisation dynamique, le service DS privilégie l’utilisation de bits dans l’octet TOS
(type de service) IP afin de répartir les paquets en classes. Ce modèle de bit particulier
dans l’octet TOS IP est appelé point de code DS. Il est utilisé par les routeurs pour définir la
qualité de service fournie au niveau de ce bond en particulier, se rapprochant par là–même
de leur mode d’acheminement IP par le biais de la consultation des tables de routage. Le
traitement d’un paquet avec un point de code DS particulier s’appelle le PHB (per–hop
behavior). Il est géré indépendamment à chaque nœud de réseau. La concaténation de ces
différents PHB indépendants offre un service bout en bout.
3-148
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Les services différenciés (DS) sont en cours de normalisation par un groupe de travail IETF,
qui a défini trois PHB : le PHB avec acheminement expéditif (EF : abréviation de Expedited
Forwarding), le groupe PHB avec acheminement assuré (AF : abréviation de Assured
Forwarding) et le PHB par défaut (DE : abréviation de par défaut). Le EF PHB peut être
utilisé pour la mise en œuvre d’un service bout en bout, telle qu’une ligne spécialisée (VLL)
offrant un délai d’attente et un taux d’instabilité faibles ainsi que des pertes réduites. L’AF
est une famille de PHB, appelé groupe de PHB. Il est utilisé pour classer des paquets en
fonction des différents niveaux de priorité. Le niveau de priorité attribué à un paquet
détermine son importance relative au sein de la classe AF. Par ce biais, il est possible de
bénéficier du service dit Olympique, à savoir bronze, argent et or. Le DE PHB est le modèle
traditionnel de service optimisé tel que normalisé par la RFC 1812.
Normes prises en charge et ébauches de normes
Les ébauches de normes Internet et les RFC suivants traitent des normes sur lesquelles
s’appuie la mise en œuvre des modèles QoS AIX.
RFC 2474
Définition du champ Services différenciés (champ DS) dans
les en–têtes IP versions 4 et 6
RFC 2475
Architecture des services différenciés
RFC 1633
Présentation des services intégrés au sein de l’architecture
Internet
RFC 2205
Protocole de réservation des ressources (RSVP)
RFC 2210
Utilisation du RSVP avec les services intégrés IETF
RFC 2211
Spécification du service d’éléments réseau avec contrôle
de charge
RFC 2212
Spécification de la qualité de service garantie
RFC 2215
Paramètres de définition généraux des éléments réseau
des services intégrés
draft–ietf–diffserv–framewor
k–01.txt, octobre 1998
Cadre des services différenciés
draft–ietf–diffserv–rsvp–01.t
xt, novembre 1998
Cadre d’utilisation du RSVP avec des réseaux DIFF–serv
draft–ietf–diffserv–phb–ef–0
1.txt
Groupe PHB d’acheminement expéditif
draft–ietf–diffserv–af–04.txt
Groupe PHB d’acheminement assuré
draft–rajan–policy–qossche
ma–00.txt, octobre 1998
Schéma des services différenciés et intégrés au sein des
réseaux
draft–ietf–rap–framework–0
1.txt, novembre 1998
Cadre pour contrôle d’admission [25] basé sur des règles
de politique
draft–ietf–rap–rsvp–ext–01.t
xt, novembre 1998
Extensions RSVP pour contrôle de politique
Remarque : la QoS est une nouvelle technologie Internet récemment déployée au sein de
ce réseau. Elle présente de nombreux avantages à tous les stades de son
déploiement. Toutefois, les services bout en bout ne peuvent être offerts
qu’avec une prise en charge totale de la technologie QoS.
Installation de QoS
QoS for AIX est livré avec bos.net.tcp.server. L’installation de ces fichiers est
indispensable pour utiliser QoS. Pour utiliser la bibliothèque RAPI partagée, installez aussi
bos.adt.include.
Protocole TCP/IP
3-149
Configuration de QoS
Arrêt et démarrage du sous–système QoS AIX
QoS peut être lancé ou arrêté avec le raccourci SMIT (smit qos) ou les commandes
mkqos et rmqos.
Pour désactiver dès à présent le sous–système QoS et lors du prochain redémarrage du
système, procédez comme suit :
/usr/sbin/rmqos –B
Pour activer le sous–système QoS pour la période en cours seulement, procédez comme
suit :
/usr/sbin/mkqos –N
Reportez–vous à la description des commandes mkqos et rmqos pour le lancement et le
retrait des indicateurs de commande.
Les démons policyd et rsvpd sont configurés par les fichiers de configuration
/etc/policyd.conf et /etc/rsvpd.conf. Ces fichiers doivent être édités afin de personnaliser
le sous–système QoS en fonction de l’environnement local. QoS ne fonctionne pas
correctement avec les configurations type fournies.
Configuration de l’agent RSVP
L’agent RSVP est nécessaire si l’hôte doit prendre en charge le protocole du même nom.
Utilisez le fichier de configuration /etc/rsvpd.conf pour configurer l’agent RSVP. La syntaxe
de ce fichier est précisée dans le fichier de configuration type installé dans /etc/rsvpd.conf.
Configuration type
interface 1.2.3.1
interface 1.2.3.2 disabled
interface 1.2.3.3 disabled
interface 1.2.3.4
{
trafficControl
}
rsvp 1.2.3.1
{
maxFlows 64
}
rsvp 1.2.3.4
{
maxFlows 100
}
L’exemple ci–dessus illustre une possibilité de configuration RSVP au sein de laquelle l’hôte
AIX a 4 interfaces (virtuelles ou physiques) représentées par les 4 adresses IP : 1.2.3.1,
1.2.3.2, 1.2.3.3, et 1.2.3.4.
L’interface 1.2.3.1 a été activée pour le RSVP. Toutefois, la fonction de contrôle du trafic
n’a pas été spécifiée et les messages RESV RSVP entrants n’entraînent pas la réservation
des ressources au sein du sous–système TCP AIX. Cette interface peut prendre en charge
un maximum de 64 sessions RSVP simultanées.
Les interfaces 1.2.3.2 et 1.2.3.3 ont été désactivées. L’agent RSVP ne peut pas utiliser
cette interface pour transmettre ni recevoir des messages RSVP.
L’interface 1.2.3.4 a été activée pour le RSVP. En outre, elle peut procéder à des
réservations de ressources au sein du sous–système TCP AIX en réponse à un message
RESV RSVP. Cette interface peut prendre en charge jusqu’à 100 sessions RSVP.
Toutes les autres interfaces existantes sur l’hôte mais non reprises de manière explicite
dans /etc/rsvpd.conf sont désactivées.
3-150
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Configuration de l’agent de politique
L’agent de politique est un composant indispensable du sous–système QoS AIX. Utilisez le
fichier /etc/policyd.conf pour configurer l’agent de politique. La syntaxe de ce fichier est
précisée dans le fichier de configuration type installé dans /etc/policyd.conf.
Configurations type
Dans l’exemple suivant, une catégorie de service de qualité est créée et utilisée dans la
règle de politique tcptraffic. Cette catégorie de service a une vitesse de transmission
maximum de 110 000 Kbps, une profondeur de compartiment à jeton de 10 000 bits et une
valeur TOS IP sortante de 11100000 en système binaire. La règle de politique tcptraffic offre
ce service de qualité à l’ensemble du trafic. L’adresse IP source est fournie par 1.2.3.6,
l’adresse de destination par 1.2.3.3 et le port de destination par des valeurs situées entre
0 et 1024. Cette règle ne s’applique que de 8 heures à 11 heures (heure locale).
Les instructions suivantes définissent une catégorie de services par défaut et l’utilisent pour
réduire le trafic UDP provenant des interfaces 1.2.3.1 à 1.2.3.4 vers les adresses IP
1.2.3.6 à 1.2.3.10, port 8000.
ServiceCategories premium
{
PolicyScope
DataTraffic
MaxRate
110000
MaxTokenBucket 10000
OutgoingTOS
11100000
}
ServicePolicyRules
tcptraffic
{
PolicyScope
DataTraffic
Direction
Outgoing
Permission
Allowed
ProtocolNumber 6 # tcp
TimeOfDayRange
8:00–23:00
SourceAddressRange
1.2.3.6–1.2.3.6
DestinationAddressRange 1.2.3.3–1.2.3.3
DestinationPortRange
0–1024
ServiceReference
premium
}
La configuration type ci–après peut être utilisée pour télécharger des règles à partir d’un
serveur LDAP à l’aide du nom de sous–arborescence spécifique,
ou=NetworkPolicies,o=myhost.mydomain.com,c=us
afin de consulter les politiques sur l’hôte du serveur LDAP.
ReadFromDirectory
{
LDAP_Server
1.2.3.27
Base
ou=NetworkPolicies,o=myhost.mydomain.com,c=us
}
Identification des problèmes au niveau du QoS
La commande qosstat peut être utilisée pour afficher des informations d’état relatives aux
politiques actives installées dans le sous–système QoS. Ces informations peuvent vous être
utiles afin de détecter la présence d’un problème lors du débogage de la configuration QoS.
Utilisez qosstat pour produire le rapport suivant.
Protocole TCP/IP
3-151
Action:
Token bucket rate (B/sec): 10240
Token bucket depth (B): 1024
Peak rate (B/sec): 10240
Min policied unit (B): 20
Max packet size (B): 1452
Type: IS–CL
Flags: 0x00001001 (POLICE,SHAPE)
Statistics:
Compliant packets: 1423 (440538 bytes)
Conditions:
Source address
192.168.127.39:8000
Dest address
192.168.256.29:35049
Protocol
tcp (1connection)
Action:
Token bucket rate (B/sec): 10240
Token bucket depth (B): 1024
Peak rate (B/sec): 10240
Outgoing TOS (compliant): 0xc0
Outgoing TOS (non–compliant): 0x00
Flags: 0x00001011 (POLICE,MARK)
Type: DS
Statistics:
Compliant packets: 335172 (20721355 bytes)
Non–compliant packets: 5629 (187719 bytes)
Conditions:
Source address
192.168.127.39:80
192.168.127.40:80
Dest address
*:*
*:*
Référence QoS
Commandes
• qosstat
• mkqos
• rmqos
Méthodes
• cfgqos
• ucfgqos
3-152
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Protocol
tcp (1 connection)
tcp (5 connections)
Sécurité TCP/IP
En fonction des contraintes du domaine, l’administrateur système doit assurer un certain
niveau de protection (par exemple, pour répondre à la politique de sécurité de son
entreprise). Ou encore, l’accès à certains systèmes publics doit être étroitement contrôlé.
Ces niveaux de sécurité peuvent s’appliquer au réseau, au système d’exploitation, au
logiciel d’application et aux programmes développés par l’administrateur.
Cette section décrit le dispositif de sécurité fourni avec TCP/IP, en mode standard et
sécurisé, et développe certaines notions de sécurité propres à l’environnement réseau.
Cette section traite des points suivants :
• Système de protection du système d’exploitation, page 3-153
• Sécurité TCP/IP, page 3-154
• Protection des commandes TCP/IP, page 3-154
• Processus sécurisés, page 3-157
• Base NTCB, page 3-158
• Protection des données, page 3-159
Système de protection du système d’exploitation
La plupart des fonctions de protection proposées pour TCP/IP sont calquées sur celles du
système d’exploitation. En voici les grandes lignes.
Contrôle d’accès
Le dispositif de sécurité appliqué au réseau prolonge celui du système d’exploitation :
• Authentification de l’utilisateur
• Authentification de la connexion
• Protection des échanges de données
L’authentification de l’utilisateur s’opère au niveau de l’hôte distant via un mot de passe et
un nom d’utilisateur (identiques à ceux déclinés par l’utilisateur lors de la connexion au
système local). Les commandes TCP/IP sécurisées, telles que ftp, rexec et telnet,
subissent les mêmes contraintes et contrôles que celles du systèmes d’exploitation.
L’authentification de connexion vise à contrôler l’identité et l’adresse IP de l’hôte distant.
Ainsi, tout risque d’usurpation d’identité par un hôte distant est évité.
La protection des échanges permet d’importer/exporter des données à un niveau de
sécurité spécifique, entre des cartes réseau dotées de droits et de protections identiques. Il
peut s’agir de données confidentielles sur cartes avec niveau de protection maximal, par
exemple.
Audit
L’audit de réseau réalisé via le sous–système audit qui s’applique aux routines de réseau
noyau et aux programmes d’application, consigne toutes les actions touchant à la sécurité.
L’audit s’applique aux événement suivants :
Evénements au niveau noyau
• Changement de configuration
• Changement d’ID hôte
• Changement de route
• Connexion
Protocole TCP/IP
3-153
• Création d’une prise (socket)
• Exportation d’objets
• Importation d’objets
Evénements au niveau application
• Accès au réseau
• Changement de configuration
• Changement d’ID hôte
• Changement de route statique
• Configuration du courrier
• Connexion
• Exportation de données
• Importation de données
• Consignation de courrier dans un fichier
Toute création et suppression d’objets subit un audit de la part du système d’exploitation.
Les enregistrements d’audit au niveau application interrompent et relancent l’audit pour
éviter toute redondance avec l’audit du noyau.
Base NTCB
La base NBTB (Network Trusted Computing Base) est un module logiciel et matériel dédié
à la protection du réseau. Les dispositifs matériels sont fournis par les cartes réseau
utilisées avec TCP/IP. Le logiciel étant constitué exclusivement de processus sécurisés et
des fichiers associés.
Chemin d’accès sécurisé, shell sécurisé et clé SAK
Le système d’exploitation prévoit un chemin d’accès sécurisé pour empêcher tout
programme non autorisé de lire des données à partir d’un terminal utilisateur. Ce chemin est
utilisé pour les communications confidentielles avec le système (par exemple, pour la
modification de mots de passe ou l’entrée en communication). Un shell sécurisé (tsh) est
également proposé, qui n’exécute que les programmes sécurisés, testés et contrôlés
comme tels. TCP/IP prend tous ces dispositifs en charge, de même que la clé SAK
(Secure Attention Key) dont le rôle est de mettre en place l’environnement pour une
communication sécurisée entre vous et le système. La clé SAK locale est accessible dès
l’utilisation de TCP/IP. Par ailleurs, la commande telnet donne accès à une clé SAK
distante.
La clé SAK locale offre les mêmes fonctions sous telnet et sous d’autres programmes
d’application du système : elle met fin au processus telnet et à tout autre processus associé
au terminal exécutant telnet. Toutefois, sous telnet, vous pouvez envoyer une demande de
chemin d’accès sécurisé au système distant via la commande telnet send sak (en mode
commande telnet). Vous pouvez définir une seule clé pour l’émission d’une requête SAK à
l’aide de la commande telnet set sak.
Système de protection de TCP/IP
Certains composants du système de protection sont spécifiques de TCP/IP. Ce sont des
commandes TCP/IP et des processus sécurisés TCP/IP, qui renforcent, pour TCP/IP, le
système de sécurité du système d’exploitation.
Protection des commandes TCP/IP
Certaines commandes TCP/IP ont pour but de fournir un environnement sécurisé durant
l’exploitation. Il s’agit de ftp, rexec et telnet. La fonction ftp concerne les transferts de
3-154
Guide de gestion du système : communications et réseaux
données. La commande rexec s’applique à l’exécution des commandes sur un hôte
étranger. La commande telnet (TELNET) a trait à la connexion sur un hôte étranger.
Ces commandes n’offrent une sécurité que lors de leur exécution. C’est–à–dire qu’elles ne
définissent pas d’environnement sécurisé pour l’exécution d’autres commandes. Pour
protéger votre système lors de l’exécution d’autres opérations, faites appel à la commande
securetcpip. Cette commande permet de protéger le système en désactivant les
applications et démons non sécurisés et en autorisant la protection du protocole de réseau
en couches IP.
Les commandes ftp, rexec, securetcpip et telnet fournissent les garanties suivantes :
securetcpip
securetcpip active le système de protection de TCP/IP. L’accès aux
commandes non sécurisé est supprimé du système à l’émission de cette
commande. Les commandes suivantes sont supprimées par l’exécution de
la commande securetcpip :
• rlogin et rlogind
• rcp, rsh et rshd
• tftp et tftpd
• trpt
securetcpip permet de hisser le système du niveau de sécurité standard
au niveau de sécurité maximal. Dès lors, vous n’aurez à réexécuter
securetcpip que si vous réinstallez TCP/IP.
ftp
ftp Fournit un environnement sécurisé pour le transfert de fichiers.
Lorsqu’un utilisateur appelle la commande ftp vers un hôte étranger, il est
invité à fournir un ID de connexion (un ID de connexion par défaut, l’ID de
connexion courant de l’utilisateur sur l’hôte local, est proposé) et un mot de
passe pour l’hôte distant.
Le processus de connexion automatique recherche, dans le fichier
$HOME/.netrc de l’utilisateur local, l’ID et le mot de passe à soumettre à
l’hôte étranger. Pour plus de sécurité, les droits d’accès au fichier
$HOME/.netrc doivent être fixés à 600 (lecture et écriture réservées au
propriétaire). A défaut, la connexion automatique échoue.
Remarque : Le fichier .netrc impose de stocker les mots de passe
dans un fichier non chiffré. C’est pourquoi la connexion automatique
par ftp n’est pas disponible si le système est configuré avec
securetcpip. Pour la réactiver, supprimez la commande ftp de la
strophe tcpip: du fichier /etc/security/config.
Le transfert de fichiers via ftp suppose deux connexions TCP/IP : une pour
le protocole et une pour le transfert des données. La connexion au
protocole, principale, est une connexion fiable car établie sur des ports de
communication fiables. La connexion secondaire, dédiée au transfert des
données proprement dit, doit être établie sur les mêmes hôtes local et
distant que la première (condition vérifiée sur chacun des hôtes). Faute de
quoi, la commande ftp émet un message d’erreur indiquant que la
connexion n’a pas été authentifiée, puis s’arrête. Ce contrôle vise à éviter
qu’un hôte tiers n’intercepte des données qui ne lui sont pas destinées.
Protocole TCP/IP
3-155
rexec
La commande rexec s’applique à l’exécution des commandes sur un hôte
étranger. L’utilisateur est invité à décliner son ID de connexion et son mot
de passe.
Avec le dispositif de connexion automatique, la commande rexec
recherche, dans le fichier $HOME/.netrc de l’utilisateur local, l’ID et le mot
de passe à soumettre à l’hôte étranger. Pour plus de sécurité, les droits
d’accès au fichier $HOME/.netrc doivent être fixés à 600 (lecture et
écriture réservées au propriétaire). A défaut, la connexion automatique
échoue.
Remarque : Le fichier .netrc impose de stocker les mots de passe
dans un fichier non chiffré. C’est pourquoi la connexion automatique
par rexec n’est pas disponible si le système est exploité en mode
sécurisé. Pour la réactiver, supprimez l’entrée rexec de la strophe
tcpip: du fichier /etc/security/config.
telnet ou tn
telnet (TELNET) fournit un environnement sécurisé à la connexion sur un
hôte étranger. L’utilisateur est invité à décliner son ID de connexion et son
mot de passe. Le terminal de l’utilisateur est considéré comme directement
connecté à l’hôte : l’accès au terminal est contrôlé par des bits
d’autorisation. Les autres utilisateurs (groupe et autres) n’ont pas accès en
lecture au terminal, mais ils peuvent y écrire des messages si le
propriétaire les y autorise. La commande telnet donne également accès
au shell sécurisé du système distant via la clé SAK (Secure Attention Key).
Cette clé, qui peut être définie par la commande telnet, doit être différente
de celle utilisée pour appeler le chemin d’accès sécurisé local.
Exécution de commandes à distance (/etc/hosts.equiv)
Les utilisateurs répertoriés dans le fichier /etc/hosts.equiv peuvent exécuter certaines
commandes sur votre système sans fournir de mot de passe.
Opérations relatives aux hôtes distants autorisés à exécuter des commandes
Raccourci Web-based System Manager,
(application wsm network)
wsm network
OU
Tâche
Raccourci SMIT
Commande ou fichier
Afficher la liste
smit lshostsequiv
affichez /etc/hosts.equiv
Ajouter un hôte
smit mkhostsequiv
*éditez /etc/hosts.equiv
Supprimer un hôte
smit rmhostsequiv
*éditez /etc/hosts.equiv
Pour en savoir plus sur les procédures relatives aux fichiers signalées par un astérisque (*),
reportez-vous à ”hosts.equiv File Format for TCP/IP” dans le manuel AIX Files Reference.
Restrictions d’accès FTP (/etc/ftpusers)
Les utilisateurs répertoriés dans le fichier /etc/ftpusers sont protégés contre l’accès FTP à
distance. Par exemple, supposons que l’utilisateur bob est connecté à un système distant et
qu’il connaît le mot de passe de l’utilisateur carl sur votre système. Si carl figure dans le
fichier /etc/ftpusers, bob ne pourra pas transférer des fichiers via FTP de ou vers le compte
de carl, bien qu’il connaisse son mot de passe.
3-156
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Opérations relatives aux utilisateurs protégés
Raccourci Web-based System Manager,
(application wsm network)
wsm network
OU
Tâche
Raccourci SMIT
Commande ou fichier
Afficher la liste
smit lsftpusers
affichez /etc/ftpusers
Ajouter un utilisateur
smit mkftpusers
*éditez /etc/ftpusers
Supprimer un utilisateur
smit rmftpusers
*éditez /etc/ftpusers
Pour en savoir plus sur les procédures relatives aux fichiers signalées par un astérisque (*),
reportez-vous à ”ftpusers File Format for TCP/IP” dans le manuel AIX Files Reference.
Processus sécurisés
Un processus (ou programme) sécurisé est un script shell, un démon ou un programme
conforme aux normes de sécurité établies et révisées par des organismes agréés (aux
USA, le ministère de la défense), qui certifient également certains programmes sécurisés.
A ces programmes sont associés différents niveaux de sécurité : A1, B1, B2, B3, C1, C2 et
D (A1 étant le niveau maximal), satisfaisant chacun à des critères spécifiques. Par exemple,
le niveau C2 intègre les aspects suivants :
intégrité des programmes
Le processus accomplit de façon sûre toutes ses fonctions,
ni plus, ni moins.
modularité
Le code source du processus est fractionné en modules qui
ne sont pas directement impliqués ou accessibles par
d’autres modules.
principe du moindre
privilège
Les activités utilisateur se déroulent toujours au niveau le
plus faible : un utilisateur habilité à lire un fichier ne peut le
modifier par inadvertance.
réutilisation d’objet limitée Un utilisateur ne peut pas, par exemple, utiliser
accidentellement une section de mémoire qui porte un
indicateur d’écrasement mais n’a pas encore été vidée et
peut contenir des informations importantes.
TCP/IP contient de nombreux démons sécurisés et non sécurisés. Les démons sécurisés
sont certifiés conformes aux normes de sécurité.
On trouve parmi les démons sécurisés :
• ftpd
• rexecd
• telnetd
On trouve parmi les démons non sécurisés :
• rshd
• rlogind
• tftpd
Un système n’est sécurisé que s’il est exploité en association avec une base informatique
sécurisée. Autrement dit, chaque hôte doit correspondre à une machine sécurisée et, sur un
réseau, tous les serveurs de fichiers, passerelles et autres hôtes doivent être sécurisés.
Protocole TCP/IP
3-157
Base NTCB
Le réseau intègre des mécanismes matériels et logiciels pour mettre en oeuvre les
dispositifs de sécurité. Cette section définit les différents composants de la base NTCB
(Network Trusted Computing Base) en relation avec TCP/IP. Les dispositifs matériels sont
fournis par les cartes réseau utilisées avec TCP/IP.
Ces cartes sont programmées pour contrôler les données entrantes : elles ne peuvent
recevoir que les données destinées au système local, et ne peuvent diffuser que celles
recevables par tous les systèmes.
Le module logiciel de NTCB est constitué exclusivement de programmes sécurisés. Les
programmes et fichiers associés sont répertoriés ci-dessous (par répertoires) :
Répertoire /etc
Nom
Propriétaire
Groupe
Mode
Droits d’accès
gated.conf
root
system
0664
rw–rw–r––
gateways
root
system
0664
rw–rw–r––
hosts
root
system
0664
rw–rw–r––
hosts.equiv
root
system
0664
rw–rw–r––
inetd.conf
root
system
0644
rw–r––r––
named.conf
root
system
0644
rw–r––r––
named.data
root
system
0664
rw–rw–r––
networks
root
system
0664
rw–rw–r––
protocols
root
system
0644
rw–r––r––
rc.tcpip
root
system
0774
rwxrwxr––
resolv.conf
root
system
0644
rw–rw–r––
services
root
system
0644
rw–r––r––
3270.keys
root
system
0664
rw–rw–r––
3270keys.rt
root
system
0664
rw–rw–r––
Répertoire /usr/bin
3-158
Nom
Propriétaire
Groupe
Mode
Droits d’accès
host
root
system
4555
r–sr–xr–x
hostid
bin
bin
0555
r–xr–xr–x
hostname
bin
bin
0555
r–xr–xr–x
finger
root
system
0755
rwxr–xr–x
ftp
root
system
4555
r–sr–xr–x
netstat
root
bin
4555
r–sr–xr–x
rexec
root
bin
4555
r–sr–xr–x
ruptime
root
system
4555
r–sr–xr–x
rwho
root
system
4555
r–sr–xr–x
talk
bin
bin
0555
r–xr–xr–x
telnet
root
system
4555
r–sr–xr–x
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Répertoire /usr/sbin
Nom
Propriétaire
Groupe
Mode
Droits d’accès
arp
root
system
4555
r–sr–xr–x
fingerd
root
system
0554
r–xr–xr––
ftpd
root
system
4554
r–sr–xr––
gated
root
system
4554
r–sr–xr––
ifconfig
bin
bin
0555
r–xr–xr–x
inetd
root
system
4554
r–sr–xr––
named
root
system
4554
r–sr–x––
ping
root
system
4555
r–sr–xr–x
rexecd
root
system
4554
r–sr–xr––
route
root
system
4554
r–sr–xr––
routed
root
system
0554
r–xr–x–––
rwhod
root
system
4554
r–sr–xr––
securetcpip
root
system
0554
r–xr–xr––
setclock
root
system
4555
r–sr–xr–x
syslogd
root
system
0554
r–xr–xr––
talkd
root
system
4554
r–sr–xr––
telnetd
root
system
4554
r–sr–xr––
Répertoire /usr/ucb
Nom
Propriétaire
Groupe
Mode
Droits d’accès
tn
root
system
4555
r–sr–xr–x
Répertoire /var/spool/rwho
Nom
Propriétaire
Groupe
Mode
Droits d’accès
rwho
(répertoire)
root
system
0755
drwxr–xr–x
Protection des données
Le dispositif de sécurité sous TCP/IP ne chiffre pas les données transmises par le réseau.
Il est donc recommandé de prendre des mesures pour prévenir tout risque de défaillance du
système de sécurité pouvant révéler des mots de passe ou des informations confidentielles.
L’utilisation de ce produit dans un environnement relevant du ministère de la défense
(Department of Defense - DOD - aux Etats-Unis) requiert la conformité aux normes de
sécurité DOD 5200.5 et NCSD-11.
Protocole TCP/IP
3-159
Identification des incidents TCP/IP
Cette section traite du diagnostic des incidents courants en environnement TCP/IP.
La commande netstat est très utile pour localiser un incident. Une fois la zone en cause
isolée, vous disposez d’outils plus précis : commandes netstat -i et netstat -v pour
déterminer si l’incident se situe au niveau d’une interface matérielle, puis programmes de
diagnostics pour mieux cerner les causes de l’incident. Ou bien, si la commande netstat -s
a détecté des erreurs de protocole, vous pouvez utiliser la commande trpt ou iptrace.
Cette section traite des points suivants :
• Incidents de communication, page 3-160
• Incidents de résolution de noms, page 3-160
• Incidents de routage, page 3-162
• Incidents relatifs à la prise en charge SRC, page 3-163
• Incidents liés à telnet ou rlogin, page 3-164
• Incidents de configuration, page 3-164
• Incidents courants sur les interfaces de réseau, page 3-165
• Incidents de livraison de paquets, page 3-167
• Incidents au niveau du protocole DHCP, page 3-168
Incidents de communication
Si vous ne parvenez pas à communiquer avec un hôte de votre réseau :
• Essayez de contacter l’hôte à l’aide de la commande ping. Lancez la commande ping
sur l’hôte local pour vérifier que l’interface locale reliée au réseau est opérationnelle et
active.
• Tentez de résoudre le nom de l’hôte avec la commande host. Si vous n’y parvenez pas,
vous avez un problème de résolution de noms. Reportez-vous à ”Incidents de résolution
de noms”, page 3-160.
Si le nom est résolu et que l’hôte à contacter se trouve sur un autre réseau, il s’agit
peut-être de difficultés de routage : reportez-vous à ”Incidents de routage”, page 3-162.
• Sur un réseau en anneau à jeton, vérifiez si l’hôte cible réside sur un autre anneau. Dans
l’affirmative, il est probable que le champ allcast soit mal renseigné. Pour accéder au
menu des interfaces de réseau, vous pouvez utiliser le raccourci Web-based System
Manager wsm network ou SMIT smit chinet. Spécifiez ensuite no dans le champ
Confine Broadcast to Local Ring to du menu SMIT pour réseau en anneau à jeton.
• Si un grand nombre de paquets ARP transitent sur le réseau, vérifiez que votre masque
de sous–réseau est correctement défini, faute de quoi vous vous trouvez en présence
d’un conflit de diffusion pouvant affecter les performances de votre système.
Incidents de résolution de noms
Les routines de résolution exécutées sur des hôtes TCP/IP tentent de résoudre les noms en
en faisant appel successivement et dans cet ordre :
1. au serveur de noms DOMAIN (named),
2. NIS (Network Information Services),
3. au fichier /etc/hosts local.
Lors de l’installation de NIS+, les préférences de recherche sont définies dans le fichier
irs.conf. Pour plus d’informations, reportez–vous au AIX 4.3 NIS/NIS+ Guide.
3-160
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Hôte client
En cas d’échec de résolution d’un nom d’hôte avec le fichier /etc/hosts (réseau plat),
vérifiez que ce fichier contient le nom d’hôte et l’adresse IP correcte.
En cas d’échec de résolution d’un nom d’hôte avec un serveur de noms :
1. Vérifiez que le fichier resolv.conf contient le nom du domaine et l’adresse Internet d’un
serveur de noms.
2. Vérifiez que le serveur de noms local est opérationnel en émettant la commande ping
avec l’adresse IP du serveur (relevée dans le fichier resolv.conf local).
3. Si le serveur de noms est opérationnel, vérifiez que le démon named sur votre serveur
de noms local est actif en émettant la commande lssrc –s named sur le serveur de
noms.
4. Si vous exécutez syslogd, recherchez les éventuels messages d’erreur journalisés. (la
sortie des messages est définie dans le fichier /etc/syslog.conf).
Si ces opérations ne permettent pas d’identifier l’incident, examinez l’hôte serveur de noms.
Hôte serveur de noms
En cas d’échec de résolution d’un nom d’hôte :
1. Vérifiez que le démon named est actif :
lssrc –s named
2. Vérifiez que l’adresse de l’hôte cible existe dans la base de données du serveur de
noms et qu’elle est correcte. Envoyez un signal SIGINT au démon named pour placer
un cliché de la base de données et de la mémoire cache dans le fichier
/var/tmp/named_dump.db. Vérifiez que l’adresse que vous tentez de résoudre s’y
trouve et est correcte.
Ajoutez ou corrigez les informations de résolution nom-adresse dans le fichier de
données hôte named du serveur de noms maître du domaine. Puis, exécutez la
commande SRC ci-dessous pour relire les fichiers de données :
refresh -s named
3. Vérifiez que les demandes de résolution de noms ont été traitées. Pour ce faire, lancez
le démon named à partir de la ligne de commande et spécifiez le niveau de mise au
point (de 1 à 9) sachant que plus le niveau est élevé, plus le mécanisme de mise au
point consigne d’informations.
startsrc –s named –a ”–d DebugLevel”
4. Recherchez d’éventuelles erreurs de configuration dans les fichiers de données named.
Pour en savoir plus, reportez-vous à ”Configuration des serveurs de noms”, page 3-111,
et aux sections ”DOMAIN Data File Format,” ”DOMAIN Reverse Data File Format,”
”DOMAIN Cache File Format,” et ”DOMAIN Local Data File Format” dans le manuel
AIX Files Reference.
Remarque : le plus souvent, les erreurs proviennent d’une mauvaise utilisation du point (.)
et de l’arrobas (@) dans les fichiers de données DOMAIN.
Si des utilisateurs externes ne peuvent accéder à vos domaines :
• Vérifiez que tous vos serveurs de noms non maîtres (esclave, cache) sont définis avec
les mêmes délais TTL dans les fichiers de données DOMAIN.
Si vos serveurs sont continuellement sollicités par des routines de résolution externes :
• Assurez-vous que vos serveurs diffusent des fichiers de données DOMAIN avec des
délais TTL suffisants : si la valeur TTL est nulle ou négligeable, le délai accordé aux
données transférées s’écoule très rapidement. Pour y remédier, prévoyez au moins une
semaine comme valeur minimum dans vos enregistrements SOA.
Protocole TCP/IP
3-161
Incidents de routage
Si vous ne parvenez pas à accéder à un hôte de destination, contrôlez les points suivants :
• Si vous recevez le message Network Unreachable vérifiez la route vers l’hôte
passerelle, en lançant la commande netstat –r qui affiche les tables de routage noyau.
• Si vous recevez le message No route to host, vérifiez que l’interface de réseau
local est opérationnelle en lançant la commande ifconfig nom_interface. Le résultat doit
indiquer ”up”. Lancez la commande ping pour tenter d’atteindre un autre hôte du réseau.
• Si vous recevez le message Connection timed out :
– Vérifiez que la passerelle locale est opérationnelle à l’aide de la commande ping
assortie du nom ou de l’adresse Internet de la passerelle.
– Vérifiez qu’une route vers l’hôte passerelle a été correctement définie. Lancez la
commande netstat -r pour afficher la liste des tables de routage noyau.
– Vérifiez que l’hôte qui vous intéresse dispose d’une entrée de table de routage
renvoyant à votre machine.
• En routage statique, vérifiez qu’une route vers la passerelle et l’hôte cible a été définie :
Lancez la commande netstat -r pour afficher la liste des tables de routage noyau.
Remarque : L’hôte qui vous intéresse doit disposer d’une entrée de table de routage
renvoyant à votre machine.
• En routage dynamique, vérifiez, à l’aide de la commande netstat –r, que la passerelle
est répertoriée dans les tables de routage noyau et qu’elle est correcte.
• Si l’hôte passerelle utilise le protocole RIP avec le démon routed, vérifiez qu’une route
statique d’accès à l’hôte cible est définie dans le fichier /etc/gateways.
Remarque : Cette opération n’est requise que si le démon de routage ne parvient pas à
identifier la route vers l’hôte distant en interrogeant les autres passerelles.
• Si l’hôte passerelle utilise RIP avec le démon gated, vérifiez qu’une route statique
d’accès à l’hôte cible est définie dans le fichier gated.conf.
• En routage dynamique avec le démon routed :
– Si routed ne parvient pas à identifier la route par le biais de demandes (par exemple,
si l’hôte cible n’exécute pas le protocole RIP), vérifiez qu’une route d’accès à l’hôte
cible est définie dans le fichier /etc/gateways.
– Vérifiez que les passerelles chargées d’expédier les paquets à l’hôte sont
opérationnelles et exécutent RIP. Sinon, vous devez définir une route statique.
– Exécutez le démon routed avec l’option de mise au point pour journaliser les
anomalies (réception de paquets erronés par exemple). Appelez le démon à partir de
la ligne de commande, comme suit :
startsrc –s routed –a ”–d”
– Exécutez le démon routed avec l’indicateur –t pour envoyer tous les paquets entrants
et sortants vers la sortie standard. Exécuté dans ce mode, routed reste sous le
contrôle du terminal qui l’a lancé. Et il peut être arrêté depuis ce terminal.
• En routage dynamique avec le démon gated :
– Vérifiez que le fichier /etc/gated.conf est correctement configuré et que vous
exécutez les protocoles adéquats.
– Vérifiez que les passerelles sur les réseaux source et cible utilisent le même
protocole.
– Vérifiez que la machine que vous tentez de contacter dispose d’une route retour vers
votre machine hôte.
3-162
Guide de gestion du système : communications et réseaux
– Vérifiez que les noms de passerelle des fichiers gated.conf et /etc/networks
correspondent.
• Si vous utilisez le protocole RIP ou HELLO et que les routes d’accès ne peuvent pas être
identifiées par des demandes de routage, vérifiez qu’une route d’accès à l’hôte cible est
définie dans le fichier gated.conf. Il est conseillé de définir des routes statiques si :
– L’hôte de destination n’exécute pas le même protocole que l’hôte source et ne peut
donc pas échanger d’informations de routage.
– L’accès à l’hôte doit se faire par une passerelle distante (c’est-à-dire sur un autre
système autonome que l’hôte source). Le protocole RIP peut être utilisé uniquement
entre des hôtes d’un même système autonome.
Autres possibilités
Si aucune des solutions proposées n’aboutit, vous pouvez activer le suivi du démon de
routage (routed ou gated). Exécutez la commande SRC traceson à partir de la ligne de
commande ou envoyez un signal au démon pour spécifier différents niveaux de suivi. Pour
en savoir plus, reportez-vous au démon gated ou routed.
Incidents SRC
• Si les modifications apportées au fichier /etc/inetd.conf ne sont pas prises en compte :
Mettez à jour le démon inetd via la commande refresh –s inetd ou kill –1InetdPID.
• Si startsrc –s [sous_système] renvoie le message :
0513–00
The System Resource Controller is not active.
Le sous-système SRC (System Resource Controller) n’a pas été activé. Lancez la
commande srcmstr & pour lancer SRC, puis à nouveau la commande startsrc.
Vous pouvez tenter de lancer le démon à partir de la ligne de commande sans SCR.
• Si refresh –s [sous_système] ou lssrc –ls [sous_système] renvoie le message :
[subsystem name] does not support this option.
Le sous-système ne prend pas en charge l’option SRC émise. Consultez la
documentation relative au sous-système.
• Si le message ci-dessous s’affiche :
SRC was not found, continuing without SRC support.
Un démon a été appelé directement à partir de la ligne de commande et non via la
commande startsrc. Ceci ne constitue pas un incident. Toutefois les commandes SRC
(telles que stopsrc et refresh) ne peuvent pas être utilisées pour manipuler un
sous-système appelé directement.
Protocole TCP/IP
3-163
Incidents liés à telnet ou rlogin
Voici quelques indications sur les incidents liés aux commandes telnet et rlogin.
Distortion de l’écran
Si vous rencontrez des problèmes de distorsion d’écran dans des applications plein écran :
1. Vérifiez la variable d’environnement TERM, via la commande :
env
OU
echo $TERM
2. Vérifiez que la valeur de TERM concorde avec le type d’écran de terminal utilisé.
Mise au point par telnet
Les sous-commandes telnet qui peuvent vous aider à résoudre des incidents sont :
display
Affiche les valeurs définies et les valeurs de commutation.
toggle
Affiche toutes les données réseau en hexadécimal.
toggle options
Change l’affichage des options internes du process telnet.
Programmes utilisant la bibliothèque curses étendue
Certains problèmes peuvent apparaître au niveau des touches de fonction et des touches
fléchées si vous utilisez les commandes rlogin et telnet avec des programmes faisant
appel à la bibliothèque curses étendue. En effet, ces touches génèrent des séquences
d’échappement, qui peuvent être dissociées si le temps imparti ne suffit pas à la séquence
complète. Après un certain délai, la bibliothèque curses décide si Echap doit être interprété
seul ou comme le début d’une séquence d’échappement multi-octets générée par d’autres
touches (touches fléchées, touches de fonction ou touche Action).
Si, dans le temps imparti, la touche Echap n’est suivie d’aucune donnée valide, curses
l’interprète comme la touche Echap seule et fractionne la séquence de touches. Le délai
associé aux commandes rlogin et telnet dépend du réseau : c’est en fonction de sa vitesse
que les touches de fonction et les touches fléchées fonctionnent normalement ou non. Pour
résoudre efficacement le problème, attribuez une valeur élevée (entre 1000 et 1500) à la
variable d’environnement ESCDELAY.
Incidents de configuration
Une fois la carte installée, les interfaces de réseau sont automatiquement configurées au
premier lancement du système. Il reste toutefois certaines valeurs initiales à définir pour
TCP/IP, telles que le nom d’hôte, l’adresse Internet, etc. Pour cela, vous avez à votre
disposition le raccourci Web-based System Manager wsm network ou l’interface SMIT :
• Servez-vous du raccourci smit mktcpip pour définir les valeurs initiales pour le nom
d’hôte, l’adresse Internet et le masque de sous–réseau.
• Cette commande smit mktcpip permet également de spécifier un serveur pour la
résolution de noms. Cependant, smit mktcpip ne configure qu’une seule interface de
réseau.
• Pour définir d’autres attributs de réseau, utilisez le raccourci smit chinet.
Si vous souhaitez mettre en place des routes statiques pour que l’hôte puisse acheminer
des informations de transmission (par exemple, une route d’accès à la passerelle locale),
définissez–les de façon permanente dans la base de configuration, avec le raccourci
Web-based System Manager wsm network, ou SMIT smit mkroute.
Si vous rencontrez d’autres difficultés, reportez-vous à ”Configuration d’une liste de contrôle
du réseau TCP/IP”, page 3-4.
3-164
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Incidents courants sur les interfaces de réseau
Une fois la carte installée, les interfaces de réseau sont automatiquement configurées au
premier lancement du système. Il reste toutefois certaines valeurs initiales à définir pour
TCP/IP. Par exemple, il est possible de définir le nom d’hôte et l’adresse Internet à l’aide du
raccourci Web-based System Manager wsm network, ou SMIT smit mktcpip.
Si vous passez par SMIT, ayez recours au raccourci smit mktcpip pour définir ces valeurs
de façon permanente dans la base de configuration. Pour les modifier dans le système actif,
utilisez les raccourcis smit chinet et smit hostname. Le raccourci smit mktcpip permet
une configuration minimale de TCP/IP. Pour ajouter des cartes, passez par le menu Further
Configuration, accessible via le raccourci smit tcpip.
Si, malgré la validité des valeurs définies, vous avez toujours des difficultés à recevoir et
envoyer des données :
• Vérifiez que votre carte réseau dispose d’une interface de réseau en exécutant la
commande netstat –i. La sortie doit mentionner une interface, par exemple tr0, dans la
colonne Name . Dans le cas contraire, créez une interface de réseau via Web-based
System Managerou via la commande smit mkinet.
• Vérifiez que l’adresse IP de l’interface est correcte, en exécutant netstat –i. La sortie doit
afficher l’adresse IP dans la colonne Network. Si l’adresse est incorrecte, modifiez-la via
Web-based System Manager ou via la commande smit chinet.
• Consultez le journal des erreurs, en lançant la commande errpt, pour vérifier qu’aucun
incident de carte n’a été détecté.
• Vérifiez que la carte est fiable en exécutant les programmes de diagnostics.
Si le problème n’est toujours pas identifié, reportez-vous aux sections ”Incident sur une
interface de réseau SLIP”, page 3-165,”Incidents sur une interface de réseau Ethernet”,
page 3-165 ou ”Incidents sur une carte de réseau en anneau à jeton”, page 3-166.
Incidents sur une interface de réseau SLIP
En général, la méthode la plus efficace pour résoudre ce type d’incident consiste à vérifier
pas à pas la configuration de votre système. Vous pouvez également :
• Vérifiez que le process slattach s’exécute sur le port tty approprié, via la commande
ps –ef. Si ce n’est pas le cas, lancez la commande slattach. Pour la syntaxe à utiliser,
reportez-vous à ”Configuration de SLIP pour modem”, page 3-138, ou ”Configuration de
SLIP pour câble de modem nul”, page 3-140.
• Vérifiez les adresses point-à-point spécifiées via la commande smit chinet.
Sélectionnez l’interface SLIP. Vérifiez l’adresse Internet et l’adresse de destination.
Si le modem ne fonctionne pas correctement :
• Vérifiez son installation. Reportez-vous au manuel opérateur du modem.
• Vérifiez que les contrôles de flux que le modem peut effectuer sont désactivés.
Si le tty ne fonctionne pas correctement, vérifiez le débit (en bauds) correspondant ainsi
que les caractéristiques du modem, dans la base de données de configuration, via la
commande smit tty.
Incidents sur l’interface de réseau Ethernet
Si une interface réseau est initialisée, les adresses définies et la carte installée correcte :
• Vérifiez qu’un connecteur en T est directement branché sur l’émetteur-récepteur (intégré
ou non).
• Assurez–vous que vous utilisez un câble Ethernet (50 OHM).
• Assurez–vous que vous utilisez des terminaisons Ethernet (50 OHM).
Protocole TCP/IP
3-165
• Les cartes Ethernet peuvent fonctionner avec un émetteur-récepteur interne ou externe.
Un cavalier, installé sur la carte, définit le type d’émetteur-récepteur utilisé. Vérifiez la
position de ce cavalier (reportez-vous à la documentation de la carte).
• Vérifiez le type de connecteur utilisé (BNC pour câble fin et DIX pour câble épais). Si
vous changez le type de connecteur, utilisez le raccourci Web-based System Manager
wsm devices ou SMIT smit chgenet, pour définir le champ Application des
modifications à la base de données seulement. Ce champ doit être coché (avec
Web-based System Manager) ou défini à yes (avec SMIT). Réamorcez ensuite la
machine pour appliquer la nouvelle configuration. (Reportez-vous à ”Configuration et
gestion des cartes”, page 3-39.)
Incidents liés à une interface de réseau en anneau à jeton
Si vous ne parvenez pas communiquer avec certaines machines, alors que l’interface de
réseau est initialisée, les adresses convenablement définies et la carte installée correcte :
• Vérifiez si les machines en cause se trouvent sur un autre anneau. Si tel est le cas,
utilisez le raccourci Web-based System Manager wsm devices ou SMIT smit chinet,
pour cocher le champ Limitation diffusion sur RL en anneau à jeton. Ce champ ne doit
pas être coché (avec Web-based System Manager) ou doit être défini à no (avec SMIT).
• Vérifiez que la carte de réseau en anneau à jeton est configurée pour fonctionner à la
bonne vitesse d’anneau. Si ce n’est pas le cas, modifiez l’attribut de vitesse de l’anneau
avec l’application Web-based System Manager wsm network ou avec SMIT
(voir ”Configuration et gestion de cartes”, page 3-39). Dès la relance de TCP/IP, la
vitesse d’anneau de la carte de réseau en anneau à jeton sera identique à celle du
réseau.
Incidents avec un pont anneau à jeton/Ethernet
Si la communication entre un réseau en anneau à jeton et un réseau Ethernet reliés par un
pont est défaillante alors que le pont fonctionne normalement, il est probable que la carte
Ethernet rejette des paquets. Ce rejet a lieu lorsque le nombre de paquets entrants
(en-têtes compris) est supérieur à la valeur MTU (Maximum Transmission Unit) de la carte.
Par exemple, un paquet de 1500 octets envoyé par une carte en anneau à jeton via un
pont, totalise 1508 octets, avec un en-tête LLC de 8 octets. Si la valeur MTU de la carte
Ethernet est fixée à 1500, le paquet est rejeté.
Vérifiez les valeurs MTU (Maximum Transmission Unit) des deux cartes de réseau. Pour
autoriser l’adjonction, par la carte en anneau à jeton, d’en-têtes LLC de 8 octets aux
paquets sortants, la valeur MTU de cette carte doit être inférieure d’au moins 8 octets à
celle de la carte Ethernet. Par exemple, pour qu’une carte en anneau à jeton puisse
communiquer avec une carte Ethernet avec une MTU de 1500 octets, sa MTU doit être
fixée à 1492.
Incidents sur un pont reliant deux réseaux en anneau à jeton
Lorsque la communication transite par un pont, la valeur MTU par défaut (de 1500 octets)
doit être ramenée à 8 octets en-dessous de la valeur maximum I-frame déclarée par le pont
dans le champ de contrôle de routage.
Pour retrouver la valeur du contrôle de routage, exécutez le démon iptrace qui permet
d’examiner les paquets entrants. Les bits 1, 2 et 3 de l’octet 1 constituent les bits de trames
maximales (Largest Frame Bit). Ils déterminent le maximum d’informations transmissibles
entre deux stations de communication sur une route spécifique. Pour le format du champ de
contrôle de routage, consultez la figure ci-dessous :
3-166
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Octet 0
Bit 0
B
B
B
B
L
L
L
Bit 7
Bit 0
L
D
Octet 1
F
F
F
r
Bit 7
r
r
r
Champs de contrôle de routage (RC)
Les valeurs possibles des bits de trames maximales sont :
000
516 octets maximum dans le champ d’information.
001
1500 octets maximum dans le champ d’information.
010
2052 octets maximum dans le champ d’information.
011
4472 octets maximum dans le champ d’information.
100
8144 octets maximum dans le champ d’information.
101
Réservé.
110
Réservé.
111
Utilisé dans les trames de diffusion générale (toute route).
Par exemple, si la valeur de ”maximum I-frame” est 2052 dans le champ de contrôle de
routage, celle de MTU doit être fixée à 2044 (pour les interfaces anneau à jeton seulement).
Remarque : lorsque vous utilisez iptrace, le fichier de sortie ne doit pas résider sur un
système de fichiers NFS.
Incidents de livraison de paquets
Communication avec un hôte distant
Si vous ne parvenez pas à établir la communication avec un hôte distant :
• Lancez la commande ping sur l’hôte local pour vérifier que l’interface locale reliée au
réseau est opérationnelle et active.
• Appliquez la commande ping successivement aux hôtes et passerelles par lesquelles
l’information transite, pour localiser la défaillance.
Si vous constatez des pertes de paquet ou des retards de livraison :
• Lancez la commande trpt pour effectuer un suivi des paquets au niveau socket.
• Lancez la commande iptrace pour effectuer le suivi de toutes les couches de protocole.
Si vous ne parvenez pas à établir la communication entre un réseau en anneau à jeton et
un réseau Ethernet reliés par un pont qui fonctionne normalement :
• Vérifiez les valeurs MTU (Maximum Transmission Unit) des deux cartes de réseau. Elles
doivent être compatibles pour autoriser la communication. En effet, si la taille du paquet
entrant (en-têtes compris) est supérieure à la valeur MTU (Maximum Transmission Unit)
de la carte, la machine rejette le paquet. Par exemple, un paquet de 1500 octets envoyé
via un pont récupère un en-tête LLC de 8 octets pour atteindre une taille de 1508 octets.
Si la valeur MTU de la machine réceptrice est fixée à 1500, le paquet est rejeté.
Réponses snmpd
Si snmpd ne répond pas et qu’aucun message d’erreur n’est transmis, il est probable que
la taille du paquet est trop grande pour le gestionnaire de paquets UDP noyau. Dans ce
cas, augmentez la valeur des variables du noyau udp_sendspace et udp_recvspace :
no -o udp_sendspace=64000
no –o udp_recvspace=64000
La taille maximale d’un paquet UDP est 64 ko : une demande de plus de 64 ko est rejetée.
Pour éviter ce type d’incident, le paquet doit être fractionné.
Protocole TCP/IP
3-167
Incidents au niveau du protocole DHCP
Si vous ne pouvez pas obtenir une adresse IP ou d’autres paramètres de configuration :
• Vérifiez que vous avez spécifié une interface à configurer : via l’application Web-based
System Manager wsm network, en éditant le fichier /etc/dhcpcd.ini ou en utilisant le
raccourci SMIT smit dhcp.
• Vérifiez qu’il existe un serveur sur le réseau local ou un agent relais configuré pour
acheminer vos requêtes hors du réseau local.
• Vérifiez que le programme dhcpcd est actif. Dans la négative, lancez-le via la
commande startsrc –s dhcpcd.
3-168
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Informations de référence TCP/IP
Les thèmes relatifs au protocole TCP/IP abordés dans cette section sont les suivants :
•
Liste des commandes TCP/IP, page 3-169
• Liste des démons TCP/IP, page 3-170
• Liste des méthodes, page 3-170
• Liste des fichiers TCP/IP, page 3-170
• Liste des RFC, page 3-171
• Accès aux RFC, page 3-171
Liste des commandes TCP/IP
chnamsv
Modification sur un hôte de la configuration du service de noms
TCP/IP.
chprtsv
Modification de la configuration d’un service d’impression sur une
machine client ou serveur.
hostent
Manipulation directe des entrées d’équivalence d’adresse dans la
base de données de configuration du système.
ifconfig
Configuration/affichage des paramètres d’interface d’un réseau
TCP/IP.
mknamsv
Configuration sur un hôte du service de noms TCP/IP pour un client.
mkprtsv
Configuration sur un hôte d’un service d’impression TCP/IP.
mktcpip
Définition des valeurs requises pour le lancement de TCP/IP sur un
hôte.
no
Configuration des options de réseau.
rmnamsv
Déconfiguration sur un hôte du service de noms TCP/IP.
rmprtsv
Déconfiguration de la configuration d’un service d’impression sur une
machine client ou serveur.
slattach
Raccordement des lignes série comme interfaces de réseau.
arp
Affichage/modification des tables de traduction d’adresse Internet en
adresse matérielle, utilisées par ARP (Address Resolution Protocol).
gettable
Récupération à partir d’un hôte des tables d’hôte au format NIC.
hostid
Définition ou affichage de l’identificateur de l’hôte local courant.
hostname
Définition ou affichage du nom du système hôte courant.
htable
Conversion des fichiers hôtes au format utilisé par les routines de
bibliothèque de réseau.
ipreport
Génération d’un rapport de suivi de paquet à partir du fichier spécifié.
iptrace
Suivi des paquets au niveau interface pour les protocoles Internet.
lsnamsv
Affichage des informations du service de noms stockées dans la
base de données.
lsprtsv
Affichage des informations du service d’impression stockées dans la
base de données.
mkhosts
Génération du fichier de tables hôte.
namerslv
Manipulation directe des entrées de serveur de noms de domaine
pour les routines de résolution dans la base de données de
configuration.
Protocole TCP/IP
3-169
netstat
Affichage de l’état du réseau.
route
Manipulation directe des tables de routage.
ruser
Manipulation directe des entrées de trois bases de données système
distinctes contrôlant l’accès des hôtes étrangers aux programmes
locaux.
ruptime
Affichage de l’état de chaque hôte d’un réseau.
securetcpip
Activation de la fonction de sécurité réseau.
setclock
Définition de la date et de l’heure d’un hôte sur un réseau.
timedc
Informations sur le démon timed.
trpt
Suivi des prises TCP (Transmission Control Protocol).
Liste des démons TCP/IP
fingerd
Affichage des informations sur un utilisateur distant.
ftpd
Fonction serveur pour le protocole FTP (File Transfer Protocol) d’Internet.
gatedn
Apport des fonctions de routage de passerelles aux protocoles RIP
(Routing Information Protocol), HELLO, EGP (Exterior Gateway Protocol),
BGP (Border Gateway Protocol) et SNMP (Simple Network Management
Protocol).
inetd
Gestion du service Internet pour un réseau.
named
Apport de la fonction serveur au protocole DOMAIN.
rexecd
Apport de la fonction serveur à la commande rexec.
rlogind
Apport de la fonction serveur à la commande rlogin.
routed
Gestion des tables de routage de réseau.
rshd
Apport de la fonction serveur pour l’exécution de commandes à distance.
rwhod
Apport de la fonction serveur aux commandes rwho et ruptime.
syslogd
Lecture et consignation des messages système.
talkd
Apport de la fonction serveur à la commande talk.
telnetd
Apport de la fonction serveur au protocole TELNET.
tftpd
Assure la fonction serveur pour le protocole TFTP (Trivial File Transfer
Protocol).
timedn
Appel au démon timeserver au lancement du système.
Raccourcis SMIT pour TCP/IP
Vous trouverez dans le récapitulatif des raccourcis du manuel AIX 4.3 Guide
d’administration : système d’exploitation et unités les raccourcis correspondant aux tâches
de gestion système TCP/IP.
Liste des méthodes
Les méthodes d’unité sont des programmes associés à une unité qui exécutent des
opérations de base de configuration d’unité. Pour en savoir plus sur les méthodes TCP/IP,
reportez-vous à la section ”List of TCP/IP Programming References” dans
AIX Communications Programming Concepts.
Liste des fichiers TCP/IP
/etc/rc.bsdnet
3-170
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Pour des informations sur les fichiers TCP/IP et les formats de fichier, reportez-vous à la
section ”List of TCP/IP Programming References”dans AIX Communications Programming
Concepts.
Liste des RFC
Pour connaître la liste des RFC (Request for Comments) pris en charge par AIX,
reportez-vous à la section ”List of TCP/IP Programming References” dans
AIX Communications Programming Concepts.
• RFC 1359 ”Connecting to the Internet: What connecting institutions should anticipate.”
• RFC 1325 ”FYI on questions and answers: Answers to commonly asked ’new Internet
user’ questions”
• RFC 1244 ”Site Security Handbook”
• RFC 1178 ”Choosing a Name for Your Computer”
• RFC 1173 ”Responsibilities of host and network managers: A summary of the ’oral
tradition’ of the Internet”
Accès aux RFC
Nombre de RFC sont accessibles en ligne. Vous pouvez en obtenir une copie papier auprès
de SRI, indépendamment ou par abonnement. Pour en savoir plus, écrivez à
nisc@nisc.sri.com ou appelez le 1–415–859–6387.
Les exemplaires en ligne sont accessibles via FTP à partir de ftp.nisc.sri.com, sous la forme
rfc/rfcnnnn.txt ou rfc/rfcnnnn.ps (nnnn représentant le numéro RFC sans zéros à gauche).
De plus, vous pouvez faire une demande de RFC par courrier électronique à partir du
serveur de courrier automatisé de SRI, en envoyant un message à
mail-server@nisc.sri.com. Dans le corps du message, indiquez le RFC qui vous intéresse,
par exemple, send rfcnnnn où nnnn est le numéro du RFC. Pour les RFC PostScript,
spécifiez l’extension, par exemple, send rfcnnnn.ps. Vous pouvez formuler plusieurs
demandes dans un seul message, sous réserve de les spécifier sur des lignes distinctes.
L’index des RFC peut être obtenu par la commande send rfc–index.
Protocole TCP/IP
3-171
API à chargement dynamique
AIX prend en charge la résolution de noms à partir de cinq mappes différentes :
• serveur de noms de domaine (DNS),
• serveur d’informations réseau (NIS),
• NIS+,
• méthodes locales de résolution de noms et
• API définies par l’utilisateur et chargées de manière dynamique.
Avec l’interface de programmation d’application (API) à chargement dynamique, vous
pouvez charger vos modules et disposer de routines venant s’ajouter aux mappes fournies
par AIX. L’API à chargement dynamique vous permet de créer ce type d’interface dans l’une
des cinq classes de mappes : hôtes, services, protocoles, réseaux et netgroup. Vous
pouvez créer vos propres modules utilisateur contenant des API pour tout ou partie de ces
classes de mappes. Les sections suivantes définissent les prototypes et les noms de
fonctions d’une API pour chacune de ces cinq classes. Reportez–vous à la section
Configuration d’une API dynamique pour plus d’informations sur la configuration d’une API à
chargement dynamique avec AIX.
Noms de fonctions et prototypes
AIX prend en charge cinq classes de mappes pour des modules pouvant être chargés par
l’utilisateur : hôtes, services, protocoles, réseaux et netgroup. Afin d’instancier chaque
accesseur de mappe, AIX exige que le module fourni par l’utilisateur se serve
expressément des noms de fonction et des prototypes de fonction AIX définis pour chaque
classe de mappe.
Type de mappes de services
Les éléments qui suivent représentent le prototype requis pour une classe de mappes de
services définie par l’utilisateur :
void *sv_pvtinit();
void sv_close(void *private);
struct servent * sv_byname(void *private, const char *name, const char
*proto);
struct servent * sv_byport(void *private, int port, const char *proto);
struct servent * sv_next(void *private);
void sv_rewind(void *private);
void sv_minimize(void *private);
La fonction sv_pvtinit est indispensable bien qu’elle se limite au renvoi d’un NULL si la
routine d’appel n’exige pas de données privées.
Les fonctions autres que sv_pvtinit sont facultatives. L’utilisateur peut faire l’impasse sur
tout ou partie de ces fonctions facultatives.
Type de mappes de protocoles
Les éléments qui suivent représentent le prototype requis pour une classe de mappes de
protocoles définie par l’utilisateur :
void * pr_pvtinit();
void pr_close(void *private);
struct protoent * pr_byname(void *private, const char *name);
struct protoent * pr_bynumber(void *private, int num);
struct protoent * pr_next(void *private);
void pr_rewind(void *private);
void pr_minimize(void *private);
La fonction pr_pvtinit est indispensable bien qu’elle se limite au renvoi d’un NULL si la
routine d’appel n’exige pas de données privées.
3-172
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Les fonctions autres que pr_pvtinit sont facultatives. L’utilisateur peut faire l’impasse sur tout
ou partie de ces fonctions facultatives.
Type de mappes d’hôtes
Les éléments qui suivent représentent le prototype requis pour une classe de mappes
d’hôtes définie par l’utilisateur :
void * ho_pvtinit();
void ho_close(void *private);
struct hostent * ho_byname(void *private, const char *name);
struct hostent * ho_byname2(void *private, const char *name, int af);
struct hostent * ho_byaddr(void *private, const void *addr, size_t len, int
af);
struct hostent * ho_next(void *private);
void ho_rewind(void *private);
void ho_minimize(void *private);
La fonction ho_pvtinit est indispensable bien qu’elle se limite au renvoi d’un NULL si la
routine d’appel n’exige pas de données privées.
Les fonctions autres que ho_pvtinit sont facultatives. L’utilisateur peut faire l’impasse sur
tout ou partie de ces fonctions facultatives.
Type de mappes réseau
Les éléments qui suivent représentent le prototype requis pour une classe de mappes
réseau définie par l’utilisateur :
void * nw_pvtinit();
void nw_close(void *private);
struct nwent * nw_byname(void *private, const char *name, int addrtype);
struct nwent * nw_byaddr(void *private, void *net, int length, int
addrtype);
struct nwent * nw_next(void *private);
void nw_rewind(void *private);
void nw_minimize(void *private);
La fonction nw_pvtinit est indispensable bien qu’elle se limite au renvoi d’un NULL si la
routine d’appel n’exige pas de données privées.
Les fonctions autres que nw_pvtinit sont facultatives. L’utilisateur peut faire l’impasse sur
tout ou partie de ces fonctions facultatives.
Structure de données
AIX fournit la structure de données requise pour la mise en place de la classe de mappes
réseau qui l’utilise pour communiquer avec le système d’exploitation.
struct nwent {
char *name;
char **n_aliases;
int n_addrtype;
void *n_addr;
int n_length;
};
/*
/*
/*
/*
/*
official name of net */
alias list */
net address type */
network address */
address length, in bits */
Type de mappes Netgroup
Les éléments qui suivent représentent le prototype requis pour une classe de mappes
netgroup définie par l’utilisateur :
void * ng_pvtinit();
void ng_rewind(void *private, const char *group);
void ng_close(void *private);
int ng_next(void *private, char **host, char **user, char **domain);
int ng_test(void *private, const char *name, const char *host, const char
*user, const char *domain);
void ng_minimize(void *private);
Protocole TCP/IP
3-173
La fonction ng_pvtinit est indispensable bien qu’elle se limite au renvoi d’un NULL si la
routine d’appel n’exige pas de données privées.
Les fonctions autres que ng_pvtinit sont facultatives. L’utilisateur peut faire l’impasse sur
tout ou partie de ces fonctions facultatives.
Utilisation de l’API à chargement dynamique
Vous devez affecter un nom au module défini par l’utilisateur et suivre pour ce faire une
convention pré–établie. Vous devez également le configurer dans le système d’exploitation
préalablement à son démarrage. Les sections suivantes traitent de l’affectation d’un nom au
module API et de sa configuration.
Affectation d’un nom au module défini par l’utilisateur
Les noms de modules contenant des API définies par l’utilisateur se présentent
généralement sous la forme suivante :
NameAddressfamily
où Name est le nom du module à chargement dynamique. La longueur de Name varie de 1
à 8 caractères.
Les mots–clé suivants sont réservés comme nom d’option utilisateur et ne peuvent pas être
utilisés dans ce cas :
•
local
•
bind
•
dns
•
nis
•
ldap
Addressfamily qui représente la famille d’adresses peut être assortie du chiffre 4 ou 6. En
l’absence de chiffre, la famille d’adresses est AF_UNSPEC. Avec le chiffre 4, la famille
d’adresses est AF_INET. Avec le chiffre 6, la famille d’adresses est AF_INET6.
Tous les autres formats d’options utilisateur ne sont pas valables.
Si l’utilisateur a appelé gethostbyname2 dans l’application, la famille d’adresses que
l’utilisateur a affectée à l’appel système gethostbyname2 écrase celle de l’option utilisateur.
A titre d’exemple, avec une option utilisateur david6 dans l’application, l’appel système est
gethostbyname2(name, AF_INET). Puis, la famille d’adresses AF_INET écrase celle de
l’option utilisateur (6, correspondant à AF_INET6).
Configuration d’une API dynamique
L’utilisateur dispose de trois modes de définition des routines de résolution à chargement
dynamique :
Variable d’environnement NSORDER
Vous pouvez définir ou non plusieurs options utilisateurs dans la variable
d’environnement NSORDER. Il n’y pas de limite dans le nombre d’options
saisies ni dans leur ordre de saisie. Sur la ligne de commande, tapez par
exemple :
export NSORDER=local, bind, bob, nis, david4, jason6
Dans ce cas, AIX appelle les modules de résolution de noms listés de gauche à droite
jusqu’à résolution du nom. Les modules appelés local, bind et nis sont réservés par AIX,
mais bob, david4 et jason6 sont des modules utilisateur.
3-174
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Fichier de configuration /etc/netsvc.conf
Vous pouvez définir ou non plusieurs options du fichier de configuration
/etc/netsvc.conf. Il n’y a pas de limite au nombre d’options saisies ni à leur
ordre de saisie. A titre d’exemple :
hosts=nis, jason4, david, local, bob6, bind
Fichier de configuration /etc/irs.conf
Vous pouvez définir ou non plusieurs options du fichier de configuration
/etc/irs.conf. Il n’y a pas de limite au nombre d’options saisies ni à leur
ordre de saisie. A titre d’exemple :
hosts dns continue
hosts jason6 merge
hosts david4
L’utilisateur peut définir un maximum de 16 modules utilisateur à partir de l’une des sources
ci–dessus.
La variable d’environnement NSORDER a la priorité la plus élevée, suivie du fichier de
configuration /etc/netsve.conf, pour finir par le fichier de configuration /etc/irs.conf qui a le
niveau de priorité le moins élevé. En présence d’une option utilisateur assortie d’un niveau
de priorité élevé (NSORDER, par exemple), toutes les autres options utilisateur assorties
d’un niveau de priorité inférieur (/etc/netsvc.conf et /etc/irs.conf, par exemple) ne sont pas
prises en compte.
Procédures
Pour créer et installer un module contenant une API à chargement dynamique, procédez
comme suit :
1. Créez tout d’abord le module à chargement dynamique en fonction des spécifications
AIX.
2. L’utilisateur doit également créer un fichier (rnd.exp, par exemple) destiné à l’exportation
de tous les symboles à utiliser.
3. AIX fournit le Makefile type permettant à l’utilisateur de créer un fichier de module à
chargement dynamique (fichier rnd.so, par exemple). Le Makefile, le fichier d’exportation
ainsi que le fichier de module utilisateur type se trouvent dans le répertoire
/usr/samples/tcpip/dynload.
4. Après compilation, l’utilisateur peut placer tous les fichiers d’objets à chargement
dynamique dans le chemin d’accès /usr/lib/netsvc/dynload.
5. L’utilisateur doit ensuite configurer les éléments suivants :
– la variable d’environnement NSORDER
ou l’un des fichiers de configuration,
– /etc/netsvc.conf
ou
– /etc/irs.conf.
6. La fonctionnalité API à chargement dynamique est alors prête à l’emploi.
Protocole TCP/IP
3-175
3-176
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Chapitre 4. Sécurité IP (Internet Protocol)
Le protocole de sécurité IP permet de sécuriser les communications sur le réseau Internet
et les réseaux d’entreprise en protégeant le flux de données au niveau de la couche IP. Il
permet aux utilisateurs individuels ou aux entreprises de protéger l’échange de données de
toutes les applications sans avoir à modifier ces applications. Ainsi, la transmission de tout
type de données, de messagerie électronique ou d’applications par exemple, peut être
sécurisée.
Le système de sécurité des données entre deux nœuds est matérialisé par la mise en
œuvre d’un tunnel virtuel entre deux systèmes hôtes. C’est ce qu’on appelle créer un
réseau privé virtuel (VPN – Virtual Private Network). Le tunnel de sécurité encapsule toutes
les données IP échangées entre les deux hôtes conformément aux spécifications de
l’utilisateur. L’intégrité des données est respectée, tout comme la confidentialité et
l’authentification, en fonction de la configuration du tunnel.
Ce chapitre traite des points suivants :
• Avantages d’un VPN (Virtual Private Network), page 4-1
• Sécurité, page 4-2
• Fonctions de sécurité IP, page 4-3
• Liens de sécurité, page 4-4
• Gestion des clés et tunnels, page 4-4
• Fonctions de filtrage natif, page 4-5
• Installation de la sécurité IP, page 4-7
• Configuration de la sécurité IP, page 4-8, comprenant les sections :
– Configuration de base, page 4-10
– Configuration avancée, page 4-18
• Identification des incident liés à la sécurité IP, page 4-31
• Référence relatives à la sécurité IP, page 4-36
Avantages d’un VPN (Virtual Private Network)
Un réseau privé virtuel est un prolongement du réseau privé interne d’une entreprise vers
un réseau public tel qu’Internet. Il met en place une connexion privée sécurisée par le biais
d’un tunnel privé. Les VPN permettent de transporter les informations en toute sécurité sur
Internet, en reliant les utilisateurs distants, les succursales, et les différents partenaires
commerciaux au sein d’un réseau d’entreprise étendu. Les prestataires de services Internet
(ISP) offrent des moyens d’accès rentables à Internet par le biais de lignes directes ou de
numéros de téléphone locaux. Les sociétés peuvent donc se passer de leurs options de
réseau actuelles faisant appel à des lignes spécialisées coûteuses, des appels longue
distance ou des numéros gratuits.
Sécurité IP (Internet Protocol)
4-1
Sécurité
AIX utilise la sécurité IP (IP Sec), technologie de sécurité standard ouverte développée par
l’IETF (Internet Engineering Task Force), en tant que partie intégrante des solutions VPN
eNetwork. IP Sec fournit une protection basée sur le chiffrement de toutes les données au
niveau de la couche IP de la pile de communications. La sécurité des données est assurée
de manière transparente, sans modifications nécessaires au niveau des applications
existantes. IP Sec constitue l’ossature de sécurité réseau standard choisie par l’IETF pour
les environnements IP de versions 4 et 6.
IP Sec protège vos trafics de données par la mise en œuvre de trois méthodes sérieuses
de chiffrement des données :
1. Authentification
Processus consistant à vérifier l’identité d’un hôte ou d’un point d’extrémité.
2. Contrôle d’intégrité
Processus consistant à vérifier qu’aucune modification des données n’est survenue au
cours de leur transfert sur le réseau.
3. Chiffrement
Processus garantissant la confidentialité des données par le “masquage” des données et
des adresses IP privées en transit sur le réseau.
Les algorithmes d’authentification fournissent la preuve de l’identité de l’expéditeur et de
l’intégrité des données en utilisant une fonction de chiffrement par hachage qui traite un
paquet de données (champs d’en–tête IP immuables inclus) à l’aide d’une clé privée afin de
produire un condensé unique. Du côté du destinataire, les données sont “décapsulées” à
l’aide de la même fonction et de la même clé. Si les données ont subi une altération ou si la
clé de l’émetteur est incorrecte, le datagramme est supprimé.
Le chiffrement fait appel à un algorithme et une clé pour modifier et rendre aléatoire les
données qui se transforment ainsi en texte chiffré. Les données ainsi chiffrées sont illisibles
en cours de transfert. Lorsqu’elles arrivent à destination, les données sont rétablies à l’aide
du même algorithme et de la même clé (algorithmes de chiffrement symétriques). Le
chiffrement doit être effectué en conjonction avec l’authentification de manière à vérifier
l’intégrité des données chiffrées.
Ces services de base sont implémentés dans IP Sec au moyen de l’encapsulation IP (ESP
– Encapsulating Security Payload) et de l’en–tête d’authentification (AH – Authentication
Header). Avec ESP, la confidentialité est assurée par le chiffrement du paquet IP original, la
création d’un en–tête ESP, et l’insertion des données chiffrées (le texte chiffré) dans le
paquet ESP.
Lorsque seuls l’authentification et le contrôle d’intégrité des données sont requis, sans
confidentialité, l’en–tête d’authentification (AH) peut être utilisé seul. Avec AH, les champs
fixes de l’en–tête IP et les données sont traités par un algorithme de hachage afin de
générer un condensé codé. Le destinataire utilise sa clé pour calculer et comparer le
condensé, afin de vérifier que le paquet n’a pas été modifié et que l’identité de l’émetteur ne
fait aucun doute.
4-2
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Fonctions de sécurité IP
Le dispositif de sécurité IP d’AIX offre les fonctions suivantes :
• Prise en charge de l’en–tête d’authentification (AH) avec la RFC 2402 et de
l’encapsulation (ESP) avec la RFC 2406.
• Actualisation automatique des clés à l’aide des tunnels du protocole IKE de l’IETF et des
tunnels IBM.
• Actualisation automatique des clés à l’aide des tunnels manuel avec les touches définies
de manière statique.
• Utilisation des modes Tunnel et Transport pour l’encapsulation
• Algorithmes d’authentification de HMAC MD5 et de HMAC SHA1
• Les algorithmes de chiffrement comprennent DES CBC 56 bits (64 bit IV), Triple DES,
DES CBC 4 (32 bits IV), CDMF (DES 40 bits exportable).
• Prise en charge de la pile Dual IP (versions IP 4 et 6). IP version 6 peut être configuré à
l’aide de tunnels manuels.
• Le trafic de IP versions 4 et 6 peut être encapsulé et filtré. Comme les piles IP sont
distinctes, la fonction de sécurité IP pour chaque pile peut être configurée de manière
indépendante.
• Des tunnels manuels peuvent être configurés de manière à garantir l’interfonctionnement
avec d’autres systèmes qui ne prennent pas en charge les méthodes automatiques
d’actualisation de clés IKE, et pour l’utilisation de tunnels IP V6.
• Filtrage du trafic sécurisé et non sécurisé par un certain nombre de caractéristiques IP,
telles que les adresses IP source et destination, l’interface, le protocole, les numéros de
port, etc.
• Génération et suppression automatique des règles de filtrage avec la plupart des types
de tunnels.
• Utilisation de noms d’hôte pour l’adresse de destination lors de la définition des tunnels
et des règles de filtrage. Les noms d’hôte sont convertis automatiquement en adresses
IP (dans la mesure où la fonction DNS est disponible).
• Consignation des événements de sécurité IP dans le journal système.
• Utilisation étendue des opérations de suivi système et de statistiques pour l’identification
des incidents.
• Les opérations par défaut définies par l’utilisateur lui permettent d’indiquer si le trafic qui
ne correspond pas aux tunnels définis doit faire l’objet d’une autorisation d’accès ou d’un
refus.
Fonctions IKE
Les fonctions suivantes sont disponibles avec Internet Key Exchange pour AIX versions
4.3.2 et ultérieures :
• Authentification avec clés pré–partagées
• Utilisation du mode principal (identification du mode de protection) et du mode agressif.
• Prise en charge pour Diffie Hellman groupes 1 et 2.
• Prise en charge du chiffrement ESP pour DES, Triple DES, chiffrement nul. Prise en
charge de l’authentification ESP avec HMAC MD5 et HMAC SHA1.
• Prise en charge de AH pour HMAC MD5 et HMAC SHA1.
Sécurité IP (Internet Protocol)
4-3
• Séparation des politiques de sécurité avec définition de tunnels permettant ainsi la
réutilisation des politiques de sécurité définies.
Liens de sécurité
La pierre angulaire sur laquelle reposent les communications sécurisées est le concept
appelé lien de sécurité. Les liens de sécurité (LS) associent un ensemble spécifique de
paramètres de sécurité à un type de trafic. Dans le cas de données sous sécurité IP, il
existe un lien de sécurité pour chaque direction et pour chaque type d’en–tête, à savoir AH
ou ESP. Les informations contenues dans le lien englobent les adresses IP des parties
impliquées dans la communication, un identificateur unique appelé Security Parameters
Index (SPI), les algorithmes sélectionnés pour l’authentification et/ou le chiffrement, les clés
d’authentification et de chiffrement ainsi que la durée de vie des clés (voir figure). L’objectif
de cette gestion des clés est de négocier et de calculer les liens de sécurité qui seront
utilisés pour la protection du trafic IP.
Hôte
B
Hôte
A
LS B
LS A
LS = Lien de sécurité comportant les éléments
suivants :
Adresse de destination
Valeur SPI
Clé
Algorithme de chiffrement et format
Algorithme d’authentification
Durée de vie de la clé
Mise en place d’un tunnel sécurisé entre les hôtes A et B
Gestion des clés et tunnels
Pour mettre en place une communication sécurisée entre deux hôtes, des LS doivent être
négociés et gérés au cours de l’utilisation du tunnel. Trois types de tunnels sont pris en
charge dans AIX. Ils utilisent une technique de gestion des clés différente. Ce sont les
suivants :
• Tunnels IKE (clés changeant dynamiquement, norme IETF)
• Tunnels IBM (dynamiques, propriétaires)
• Tunnels manuels (statiques, clés persistantes, norme IETF)
Prise en charge du tunnel IKE
Les tunnels IKE sont basés sur les normes ISAKMP/Oakley développées par l’IETF. Avec
ce protocole, les paramètres de sécurité sont négociés et rafraîchis et l’échange des clés se
fait de manière sécurisée. Trois types d’authentification sont décrits dans les normes (clé
pré–partagée, signature numérique et clé publique). Le premier type d’authentification (clé
pré–partagée) est actuellement mis en place par AIX Version 4.3.3.
La négociation utilise une approche à deux phases. La première phase authentifie les
parties impliquées dans la communication et précise les algorithmes à utiliser pour
sécuriser la communication au cours de la deuxième phase. Au cours de cette phase, les
paramètres de sécurité IP à utiliser au cours du transfert de données sont négociés, les
liens de sécurité et les clés sont générés et échangés.
4-4
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Algorithme
AH IP version 4
ESP IP version 4
HMAC MD5
X
X
HMAC SHA1
X
X
DES CBC 8
X
3DES CBC
X
ESP nul
X
Tunnels manuels
Les tunnels manuels fournissent une compatibilité en amont et interagissent avec les
machines ne prenant pas en charge les protocoles de gestion des clés IKE. L’inconvénient
de ces tunnels manuels est que leurs valeurs de clé sont statiques. En d’autres termes, les
clés de chiffrement et d’authentification sont identiques pour toute la durée de vie du tunnel
et doivent être mises à jour manuellement.
Algorithme
AH IP version 4
AH IP version 6
ESP IP version
4
ESP IP version
6
HMAC MD5
X
X
X
X
DES CBC 8
X
X
DES CBC 4
X
X
CDMF
X
X
3 DES CBC
X
X
HMAC SHA1
Les tunnels IKE offrant une sécurité plus efficace, le choix se porte de préférence sur la
méthode IKE de gestion de clés.
Fonctions de filtrage natif
Le filtrage est une fonction de base qui permet d’accepter ou de refuser les paquets
entrants et sortants en fonction d’un certain nombre de critères. Ainsi, un utilisateur ou un
administrateur système peut configurer le système hôte afin de contrôler le trafic entre cet
hôte et d’autres systèmes hôtes. Le filtrage s’effectue à partir des propriétés des paquets,
telles que les adresses source et de destination, la version IP (4 ou 6), les masques de
sous–réseau, le protocole, le port, les propriétés de routage, la fragmentation, l’interface et
la définition des tunnels.
Des règles, appelées règles de filtre, permettent d’associer certains types de trafic à un
certain type de tunnel. Avec une configuration AIX de base pour tunnels manuels, lorsqu’un
utilisateur définit un tunnel hôte à hôte, des règles de filtre sont générées automatiquement
afin de canaliser tout le trafic de cet hôte vers le tunnel sécurisé. Si des types plus
spécifiques de trafic sont souhaités (sous–réseau à sous–réseau, par exemple), les règles
de filtre peuvent être modifiées ou remplacées de manière à permettre un contrôle précis du
trafic transitant via un tunnel particulier.
Pour les tunnels IKE, les règles de filtre sont aussi générées automatiquement et insérées
dans une table de filtres, une fois le tunnel activé.
De la même manière, lorsqu’un tunnel est modifié ou supprimé, les règles de filtre
concernant ce tunnel sont automatiquement supprimées. La configuration de la sécurité IP
s’en trouve considérablement simplifiée et par là–même le risque d’erreur humaine réduit.
Les définitions de tunnel peuvent être diffusées et partagées avec d’autres machines ou
pare–feu AIX à l’aide d’utilitaires d’importation et d’exportation. Cela contribue à simplifier
l’administration d’un grand nombre de machines.
Sécurité IP (Internet Protocol)
4-5
Les règles de filtre sont nécessaires pour associer des types particuliers de trafic à un
tunnel, mais les données filtrées ne vont pas forcément passer par un tunnel. Ces règles
permettent à AIX d’assurer des fonctions élémentaires de pare–feu pour les utilisateurs
souhaitant limiter le flux de certains types de trafic à destination ou en provenance de leur
machine. Ceci est particulièrement utile pour la gestion de machines au sein d’un réseau
interne ou ne bénéficiant pas de la protection d’un pare–feu. En théorie, cela ressemble à
l’établissement d’une zone démilitarisée (DMZ) ; les règles de filtre édifient un second
rempart autour d’un groupe de machines en cas de compromis.
Une fois les règles de filtre générées, elles sont enregistrées dans une table et chargées
dans le noyau. Lorsqu’un échange de paquets se prépare sur le réseau, les règles de filtre
sont successivement étudiées, de haut en bas, afin de déterminer si le prochain paquet doit
être accepté, refusé ou envoyé via un tunnel. Les critères définis dans la règle sont
comparés aux caractéristiques du paquet jusqu’à ce qu’une correspondance soit établie ou
que la règle par défaut soit atteinte.
La fonction de sécurité IP met également en œuvre un système de filtrage des paquets non
sécurisés en fonction de critères définis par l’utilisateur dont la granularité est importante.
Cela peut être utile pour le contrôle du trafic IP entre réseaux et machines n’exigeant pas le
recours à la sécurité IP.
4-6
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Installation de la sécurité IP
La fonction de sécurité IP sous AIX doit être installée et chargée séparément. Les
principaux fichiers à installer sont les suivants :
• bos.net.ipsec.rte – Environnement d’exécution pour l’environnement et les commandes
du noyau de sécurité IP.
• bos.msg.LANG.net.ipsec (LANG correspondant à la langue de votre choix, par exemple
en_US)
Les fichiers suivants doivent également être installés pour la prise en charge du tunnel
IKE :
• bos.net.ipsec.keymgt
• bos.net.ipsec.websm
• Les fichiers bos.crypto correspondant à votre pays.
Une fois installée, la fonction de sécurité IP peut être chargée séparément pour IP versions
4 et 6. Cette opération est effectuée en lançant les commandes mkdev ou via les menus
SMIT du protocole de sécurité IP.
Chargement de la fonction de sécurité IP
Attention : le chargement de la fonction de sécurité IP active la fonction de filtrage. Aussi,
avant le chargement, il est important de veiller à la création de règles de filtrage correctes.
Dans le cas contraire, toutes les communications sortantes sont bloquées.
Si vous utilisez SMIT ou Web-based System Manager(raccourci wsm network), les
modules de sécurité IP seront automatiquement chargés lors du démarrage de la fonction
de sécurité IP. C’est le meilleur moyen pour vous assurer que les extensions de noyau et
les démons IKE sont chargés dans le bon ordre.
Si le chargement s’est correctement déroulé, la commande lsdev affiche les unités de
sécurité IP disponibles (Available).
lsdev –C –c ipsec
ipsec_v4 Available IP Version 4 Security Extension
ipsec_v6 Available IP Version 6 Security Extension
Une fois que l’extension du noyau de sécurité IP a été chargée, les tunnels et les filtres
peuvent être configurés.
Sécurité IP (Internet Protocol)
4-7
Configuration de la sécurité IP
Pour configurer la fonction de sécurité IP, les tunnels et les filtres doivent être configurés. Si
un simple tunnel doit être défini pour l’ensemble des échanges de données, les règles de
filtre peuvent être générées automatiquement. Pour définir un système de filtres plus
élaboré, les règles peuvent être configurées séparément.
Vous pouvez configurer la sécurité IP à l’aide de l’application Web-based System Manager
wsm network ou de SMIT (System Management Interface Tool). Si vous utilisez SMIT, les
raccourcis suivants vous conduiront directement aux panneaux de configuration
nécessaires :
ips4_basic
Configuration de base pour IP version 4
ips6_basic
Configuration de base pour IP version 6
Cette section de la configuration de la sécurité IP aborde les sujets suivants :
• Tunnels / Filtres, page 4-8
• Tunnels et liens de sécurité, page 4-9
• Choix d’un type de tunnel, page 4-9
• Configuration de base, page 4-10
• Règles de filtres statiques et exemples, page 4-13
• Configuration avancée de tunnel manuel, page 4-18
• Règles de filtres prédéfinies, page 4-24
• Fonctions de journalisation, page 4-25
• Coexistence entre la fonction Sécurité IP et IBM Secured Network Gateway 2.2/IBM
Firewall 3.1 ou 3.2, page 4-30
Tunnels / Filtres
La sécurité IP se distingue par deux composants liés mais distincts : les tunnels et les
filtres. Les tunnels nécessitent les filtres, mais les filtres peuvent se passer de tunnels.
Le filtrage est une fonction de base qui permet d’accepter ou de refuser les paquets
entrants ou sortants en fonction d’un certain nombre de critères. Ainsi, un administrateur
système peut configurer le système hôte afin de gérer l’échange de données entre cet hôte
et d’autres systèmes hôtes. Le filtrage s’effectue à partir des propriétés des paquets, telles
que les adresses source et de destination, la version IP (4 ou 6), les masques de
sous–réseau, le protocole, le port, les propriétés de routage, la fragmentation, l’interface et
la définition des tunnels. Ce filtrage s’effectue au niveau de la couche IP ; aucune
modification ne s’impose donc au niveau des applications.
Les tunnels définissent un lien de sécurité entre deux systèmes hôtes. Ces liens de sécurité
impliquent des paramètres de sécurité spécifiques qui sont partagés par les systèmes de
part et d’autre du tunnel.
Le schéma suivant illustre la manière dont un paquet arrive sur la pile IP au niveau de la
carte réseau. A partir de là, le module de filtrage est appelé pour déterminer si le paquet
doit être autorisé ou refusé. Si un ID de tunnel est spécifié, le paquet subit un contrôle par
rapport aux définitions de tunnel existantes. Si la décapsulation du tunnel se déroule
correctement, la paquet est transmis au protocole de la couche supérieure. Cette fonction
s’effectue dans l’ordre inverse pour les paquets sortants. Le tunnel s’appuie sur une règle
de filtrage qui associe le paquet à un tunnel donné, mais la fonction de filtrage peut se
produire sans transmission du paquet au tunnel.
4-8
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Protocoles de
couche supérieure
Pile IP
Carte réseau
Module de
filtre
Définitions
de tunnel
Trafic entrant sur le réseau
Tunnels et liens de sécurité
Les tunnels servent à tout moment à authentifier ou chiffrer les données. Les tunnels sont
définis en spécifiant un lien de sécurité entre deux systèmes hôtes (voir illustration). Le lien
de sécurité définit les paramètres des algorithmes de chiffrement et d’authentification et des
caractéristiques du tunnel.
Hôte
B
Hôte
A
LS B
LS A
LS = Lien de sécurité comportant les éléments suivants :
Adresse de destination
Valeur SPI
Clé
Algorithme de chiffrement et format
Algorithme d’authentification
Durée de vie de la clé
Mise en place d’un tunnel sécurisé entre les hôtes A et B
La valeur SPI (Security Parameter Index) et l’adresse de destination permettent d’identifier
un lien de sécurité unique. Aussi, ces deux paramètres sont nécessaires pour définir de
manière unique un tunnel. D’autres paramètres, comme l’algorithme de chiffrement,
l’algorithme d’authentification, les clés et la durée de vie, peuvent être spécifiés.
Vous pouvez toujours utiliser les valeurs par défaut.
Choix d’un type de tunnel
Le choix entre les tunnels IBM, les tunnels manuels ou, pour AIX versions 4.3.2 et
ultérieures, les tunnels IKE, dépend de la prise en charge du tunnel par le système distant
situé à l’autre extrémité et le type de gestion des clés choisi. Chaque fois que possible, les
tunnels IKE sont préférables car ils proposent une négociation de clés sécurisée et une
mise à jour de ces clés normalisée. Ils bénéficient également des nouveaux types
d’en–tête de l’IETF ESP et AH et acceptent la protection contre les répétitions.
Les tunnels IBM peuvent être utilisés entre deux machines AIX quelconques exécutant AIX
4.3, ou entre un hôte AIX 4.3 et un hôte exécutant IBM Secure Network Gateway 2.2 ou
IBM Firewall 3.1 ou 3.2. Les tunnels manuels peuvent être utilisés entre un hôte exécutant
AIX Version 4.3 et toute autre machine dotée de la sécurité IP et proposant un ensemble
commun d’algorithmes de chiffrement et d’authentification. Dans leur grande majorité, les
fournisseurs proposent Keyed MD5 avec DES ou HMAC MD5 avec DES. Il s’agit du
sous-ensemble de base qui fonctionne avec presque toutes les implémentations de la
fonction de sécurité IP.
Lors de la configuration des tunnels manuels ou IBM, la procédure varie selon que vous
configurez le premier hôte du tunnel ou le deuxième, dont les paramètres doivent
correspondre à la configuration du premier hôte. Si vous configurez le premier hôte, les clés
sont générées automatiquement, et les algorithmes peuvent être définis par défaut. Si vous
Sécurité IP (Internet Protocol)
4-9
configurez le deuxième hôte, la meilleure solution consiste à importer, si possible, les
informations du tunnel à partir du système distant.
Autre élément important : déterminer si le système distant est situé derrière un pare-feu.
Si tel est le cas, la configuration doit comporter les informations sur le pare-feu en question.
Configuration de base (tunnels manuels ou IBM)
Configuration des tunnels et des filtres
Pour la cas le plus simple de configuration d’un tunnel manuel, il n’est pas nécessaire de
configurer séparément les règles de filtre. Si tout le trafic échangé entre les deux hôtes
passe par le tunnel, les règles de filtre requises sont générées automatiquement. La
procédure de configuration d’un tunnel consiste à définir le tunnel à une extrémité, importer
la définition à l’autre extrémité, et à activer le tunnel et les règles de filtre aux deux
extrémités. Le tunnel est alors prêt à l’emploi.
Les informations concernant le tunnel doivent être identiques aux deux extrémités si elles
ne sont pas fournies de manière explicite (voir illustration). A titre d’exemple, les
algorithmes de chiffrement et d’authentification spécifiés pour l’adresse source seront
utilisés pour l’adresse de destination si les valeurs de destination ne sont pas spécifiées.
Cette opération simplifie la création du tunnel.
Hôte A
Clés
générées
automa–
tiquement
Hôte B
Tunnel sécurisé
Infos
tunnel
importées
Tunnel manuel avec les algorithmes HMAC MD5 et DES CBC 8
Création d’un tunnel manuel au niveau de l’hôte A
Vous pouvez configurer un tunnel à l’aide de l’application Web-based System Manager wsm
network, du raccourci SMIT ips4_basic (pour IP version 4) ou ips6_basic (pour IP
version 6), ou suivre la procédure suivante :
L’exemple suivant illustre la commande gentun utilisée pour créer un tunnel manuel :
gentun –v 4 –t manual –s 5.5.5.19 –d
5.5.5.8 –a HMAC_MD5 –e DES_CBC_8 –N 23567
Cette ligne de commande permet de créer un tunnel, dont la sortie (avec lstun –v4) se
présente comme suit :
4-10
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Tunnel ID
IP Version
Source
Destination
Policy
Tunnel Mode
Send AH Algo
Send ESP Algo
Receive AH Algo
Receive AH Algo
Source AH SPI
Source ESP SPI
Dest AH SPI
Dest ESP SPI
Tunnel Life Time
Status
Target
Target Mask
Replay
New Header
Snd ENC–MAC Algo
Rcv ENC–MAC Algo
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
1
IP Version 4
5.5.5.19
5.5.5.8
auth/encr
Définitions
HMAC_MD5
DES_CBC_8
HMAC_MD5
DES_CBC_8
300
300
23576
23576
480
Inactive
–
–
Non
Oui
–
–
Le tunnel est activé lorsque la commande mktun est lancée :
mktun –v 4 –t1
Les règles de filtre associées au tunnel sont générées automatiquement et la sortie (avec
lsfilt –v4) se présente comme suit :
Sécurité IP (Internet Protocol)
4-11
Rule 4:
Rule action
Source Address
Source Mask
Destination Address
Destination Mask
Source Routing
Protocol
Source Port
Destination Port
Scope
Direction
Logging control
Fragment control
Tunnel ID number
Interface
Auto–Generated
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
permit
5.5.5.19
255.255.255.255
5.5.5.8
255.255.255.255
yes
all
any 0
any 0
both
outbound
no
all packets
1
all
yes
Rule 5:
Rule action
Source Address
Source Mask
Destination Address
Destination Mask
Source Routing
Protocol
Source Port
Destination Port
Scope
Direction
Logging control
Fragment control
Tunnel ID number
Interface
Auto–Generated
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
permit
5.5.5.8
255.255.255.255
5.5.5.19
255.255.255.255
yes
all
any 0
any 0
both
inbound
no
all packets
1
all
yes
Ces règles de filtre sont activées en plus des règles de filtre par défaut via la commande
mktun –v 4 –t 1.
Pour configurer l’autre extrémité, s’il s’agit d’un autre système AIX, la définition du tunnel
peut être exportée vers l’hôte A, puis importée sur l’hôte B.
Exportation :
exptun –v 4 –t 1 –f /tmp
Cette opération permet d’exporter la définition du tunnel dans un fichier nommé
ipsec_tun_manu.exp et les règles de filtre associées dans le fichier ipsec_fltr_rule.exp
contenu dans le répertoire indiqué par l’indicateur –f.
Création d’un tunnel manuel au niveau de l’hôte B :
Pour créer l’extrémité du tunnel correspondante, les fichiers d’exportation sont copiés vers
l’extrémité distante et importés sur le système distant AIX 4.3 à l’aide de la commande :
imptun –v 4 –t 1 –f /tmp
1 étant le tunnel à importer et /tmp le répertoire des fichiers d’importation. Ce numéro de
tunnel est généré par le système et doit être référencé à partir de la sortie via la commande
gentun ou à l’aide de la commande lstun afin de répertorier les tunnels et déterminer le
numéro de tunnel correct à importer. Dans le cas d’un seul tunnel figurant dans le fichier
d’importation ou si la totalité des tunnels doivent être importés, alors l’option –t est
nécessaire.
4-12
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Si le système distant ne fonctionne pas sous AIX 4.3, le fichier d’exportation peut servir de
référence pour la configuration de l’algorithme, des clés et des valeurs SPI de l’autre
extrémité du tunnel.
Les fichiers d’exportation d’IBM Secure Network Gateway (SNG) peuvent être importés afin
de créer des tunnels sous AIX 4.3. Pour ce faire, utilisez le paramètre –n lors de
l’importation du fichier :
imptun –v 4 –f /tmp –n
Création d’un tunnel IBM au niveau de l’hôte A :
La configuration d’un tunnel IBM s’apparente à celle d’un tunnel manuel, mais certaines
options sont différentes au niveau des algorithmes de chiffrement et les clés sont négociées
dynamiquement, ce qui rend inutile l’importation des clés. Les tunnels IBM sont limités à
l’algorithme Keyed MD5 pour l’authentification. Si vous souhaitez utiliser les algorithmes
HMAC MD5 ou HMAC SHA, vous devez utilisez un tunnel manuel.
gentun –s 9.3.100.1 –d 9.3.100.245 –t IBM –e
DES_CBC_8 –n 35564
A partir de là, comme pour les tunnels manuels, le tunnel et la table des filtres doivent être
activés pour rendre le tunnel actif :
mktun –v 4 –t1
Pour configurer l’autre extrémité, s’il s’agit d’un autre système AIX 4.3 avec la fonction de
sécurité IP, la définition du tunnel peut être exportée vers l’hôte A, puis importée sur
l’hôte B.
Exportation :
exptun –v 4 –f /tmp
Cette opération permet d’exporter la définition du tunnel dans un fichier nommé
ipsec_tun_ibm.exp et les règles de filtre associées dans le fichier ipsec_fltr_rule.exp
contenu dans le répertoire indiqué par l’indicateur –f.
Création d’un tunnel IBM au niveau de l’hôte B
La procédure est identique à celle utilisée pour créer l’autre extrémité du tunnel au niveau
de l’hôte B pour un tunnel IBM. La définition du tunnel est exportée de l’hôte A vers l’hôte B.
L’indicateur –n peut être utilisé pour un fichier exporté par un système exécutant IBM
Secure Network Gateway ou IBM Firewall 3.1/3.2.
Règles de filtres statiques et exemples
Le filtrage peut être simple, utilisant en grande partie les règles de filtre générées
automatiquement, ou élaboré en définissant des fonctions de filtre spécifiques à partir des
propriétés des paquets IP. La mise en correspondance des paquets entrants s’effectue par
comparaison de l’adresse source et de la valeur SPI avec les valeurs répertoriées dans la
table des filtres. La parité doit donc être unique.
Chaque ligne de la table des filtres est une règle. Une série de règles permet de définir
l’autorisation ou le refus d’accès des paquets au départ et à l’arrivée du système, et leur
mode de routage. Les règles de filtre peuvent être créées à partir des adresses et des
masques source et de destination, du protocole, du numéro de port, de la direction, du
contrôle des fragments, du routage source, du tunnel et de l’interface.
L’exemple décrit ci–dessous illustre un ensemble de règles de filtres. Pour chaque règle, les
champs sont présentés dans l’ordre suivant (un exemple de chaque champ de la règle 1 est
illustré entre parenthèses) : Numéro_règle ( 1), Action ( permit), Adr_source
( 0.0.0.0), Masque_source ( 0.0.0.0), Adr_dest ( 0.0.0.0), Masque_dest
( 0.0.0.0), Routage_source ( no), Protocole ( udp), Opérateur_prt_src ( eq),
Valeur_prt_src ( 4001 ), Opérateur_prt_dst ( eq ), Valeur_prt_dest ( 4001 ),
Portée ( both), Direction ( both), Journalisation ( no), Fragment ( all packets), Tunnel
( 0 )et Interface ( all).
Sécurité IP (Internet Protocol)
4-13
1 permit 0.0.0.0 0.0.0.0 0.0.0.0 0.0.0.0 no udp eq 4001 eq 4001
both both no all packets 0 all
2 permit 0.0.0.0 0.0.0.0 0.0.0.0 0.0.0.0 no ah any 0 any 0 both
both no all packets 0 all
3 permit 0.0.0.0 0.0.0.0 0.0.0.0 0.0.0.0 no esp any 0 any 0 both
both no all packets 0 all
4 permit 10.0.0.1 255.255.255.255 10.0.0.2 255.255.255.255 no all
any 0 any 0 both outbound no all packets 1 all
5 permit 10.0.0.2 255.255.255.255 10.0.0.1 255.255.255.255 no all
any 0 any 0 both inbound no all packets 1 all
6 permit 10.0.0.1 255.255.255.255 10.0.0.3 255.255.255.255 no tcp
lt 1024 eq 514 local outbound yes all packets 2 all
7 permit 10.0.0.3 255.255.255.255 10.0.0.1 255.255.255.255 no
tcp/ack eq 514 lt 1024 local inbound yes all packets 2 all
8 permit 10.0.0.1 255.255.255.255 10.0.0.3 255.255.255.255 no
tcp/ack lt 1024 lt 1024 local outbound yes all packets 2 all
9 permit 10.0.0.3 255.255.255.255 10.0.0.1 255.255.255.255 no tcp
lt 1024 lt 1024 local inbound yes all packets 2 all
10 permit 10.0.0.1 255.255.255.255 10.0.0.4 255.255.255.255 no icmp
any 0 any 0 local outbound yes all packets 3 all
11 permit 10.0.0.4 255.255.255.255 10.0.0.1 255.255.255.255 no icmp
any 0 any 0 local inbound yes all packets 3 all
12 permit 10.0.0.1 255.255.255.255 10.0.0.5 255.255.255.255 no tcp
gt 1023 eq 21 local outbound yes all packets 4 all
13 permit 10.0.0.5 255.255.255.255 10.0.0.1 255.255.255.255 no
tcp/ack eq 21 gt 1023 local inbound yes all packets 4 all
14 permit 10.0.0.5 255.255.255.255 10.0.0.1 255.255.255.255 no tcp
eq 20 gt 1023 local inbound yes all packets 4 all
15 permit 10.0.0.1 255.255.255.255 10.0.0.5 255.255.255.255 no
tcp/ack gt 1023 eq 20 local outbound yes all packets 4 all
16 permit 10.0.0.1 255.255.255.255 10.0.0.5 255.255.255.255 no tcp
gt 1023 gt 1023 local outbound yes all packets 4 all
17 permit 10.0.0.5 255.255.255.255 10.0.0.1 255.255.255.255 no
tcp/ack gt 1023 gt 1023 local inbound yes all packets 4 all
18 permit 0.0.0.0 0.0.0.0 0.0.0.0 0.0.0.0 no all any 0 any 0 both
both yes all packets
La règle 1 concerne le démon de la clé de session IBM et n’apparaît que dans les tables de
filtres du protocole IP version 4. Elle utilise le numéro de port 4001 afin de contrôler les
paquets pour une actualisation de la clé de session. Cet exemple illustre le mode
d’utilisation du numéro de port pour une tâche spécifique. Cette règle de filtre ne doit pas
être modifiée sauf pour une configuration de la journalisation.
Les règles 2 et 3 servent à autoriser le traitement des en-têtes AH (Authentication Header)
et des en-têtes ESP (Encapsulating Security Payload). Cette règle de filtre ne doit pas être
modifiée sauf pour une configuration de la journalisation.
4-14
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Les règles 4 et 5 représentent un ensemble de règles générées automatiquement qui filtrent
les données échangées entre les adresses 10.0.0.1 et 10.0.0.2 via le tunnel 1. La règle 4
est réservée au trafic sortant et la règle 5 au trafic entrant.
Les règles 6 à 9 représentent un ensemble de règles définies par l’utilisateur permettant de
filtrer les services sortants rsh, rcp, rdump, rrestore et rdist échangés entre les adresses
10.0.0.1 et 10.0.0.3 via le tunnel 2. A noter que la journalisation est définie sur yes et
permet à l’administrateur de gérer ce type de trafic.
Les règles 10 et 11 représentent un ensemble de règles définies par l’utilisateur qui filtrent à
la fois le trafic entrant et sortant icmp échangé entre les adresses 10.0.0.1 et 10.0.0.4 via le
tunnel 3.
Les règles 12 à 17 représentent des règles de filtre définies par l’utilisateur permettant de
filtrer le service FTP sortant échangé entre les adresses 10.0.0.1 et 10.0.0.5 via le tunnel 4.
La règle 18 est une règle générée automatiquement toujours placée en fin de table. Dans
ce cas, elle autorise les paquets qui ne correspondent pas aux autres règles de filtre. Vous
pouvez cependant refuser tous les paquets qui ne correspondent pas aux autres règles de
filtre.
Chaque règle peut être affichée séparément (avec lsfilt) pour une meilleure lisibilité des
différents champs. Par exemple :
Rule 1:
Rule action
Source Address
Source Mask
Destination Address
Destination Mask
Source Routing
Protocol
Source Port
Destination Port
Scope
Direction
Logging control
Fragment control
Tunnel ID number
Interface
Auto–Generated
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
permit
0.0.0.0
0.0.0.0
0.0.0.0
0.0.0.0
yes
udp
eq 4001
eq 4001
both
both
no
all packets
0
all
yes
Vous trouverez ci-dessous la liste de tous les paramètres pouvant être spécifiés dans une
règle de filtre :
–v
Version IP : 4 ou 6.
–a
Action :
d
Refuser
p
Autoriser
–s
Adresse source. Il peut s’agir d’une adresse IP ou du nom de l’hôte.
–m
Masque de sous-réseau source.
–d
Adresse de destination. Il peut s’agir d’une adresse IP ou du nom de l’hôte.
–M
Masque de sous-réseau de destination.
–g
Contrôle du routage source : y ou n.
–c
Protocole : Les valeurs peuvent être udp , icmp, tcp, tcp/ack, ospf, pip,
esp , ah et all.
–o
Port source ou opération de type ICMP.
Sécurité IP (Internet Protocol)
4-15
–p
Port source ou valeur de type ICMP.
–O
Port de destination ou opération de code ICMP.
–P
Port de destination ou valeur de code ICMP.
–r
Routage.
–l
–f
r
Paquets réacheminés
l
paquets origine/destination locale
b
Les deux
Gestion des journaux.
y
Inclure dans le journal
n
Ne pas inclure dans le journal.
Fragmentation.
y
S’applique aux en–têtes de fragment, aux fragments et aux non
fragmentés
o
Ne s’applique qu’aux fragments et en–têtes de fragment
n
Ne s’applique qu’aux non fragmentés
h
Ne s’applique qu’aux non fragmentés et en–têtes de fragment
–t
ID tunnel.
–i
Interface, telle que tr0 ou en0.
Pour plus d’informations sur genfilt et chfilt reportez-vous à AIX Commands Reference.
Règles de filtre générées automatiquement et définies par l’utilisateur
Certaines règles sont générées automatiquement pour l’utilisation du filtre de sécurité IP et
du code tunnel. Parmi ces règles figurent celles décrites ci-dessus concernant le démon de
clé de session destiné à actualiser les clés dans IKE (AIX versions 4.3.2 ou plus) ou les
tunnels IBM (IP version 4 uniquement) et les règles chargées de traiter les paquets AH et
ESP. Les règles de filtre sont également générées automatiquement lors de la définition des
tunnels. Elles spécifient les valeurs de l’adresse source et de destination et du masque,
ainsi que l’ID du tunnel. La totalité des données échangées entre ces adresses transitent
via le tunnel. Comme les règles générées automatiquement autorisent la totalité du trafic via
le tunnel, les règles définies par l’utilisateur peuvent être nécessaires afin de définir des
restrictions sur certains types d’échanges. Ces règles définies par l’utilisateur doivent être
placées avant les règles générées automatiquement car la première règle s’appliquant au
paquet est utilisée. L’exemple ci-dessous illustre des règles de filtre définies par l’utilisateur
permettant de filtrer les échanges de données en fonction de l’opération ICMP.
Comme les règles générées automatiquement autorisent la totalité du trafic via le tunnel, les
règles définies par l’utilisateur peuvent être nécessaires afin de définir des restrictions sur
certains types d’échanges. Ces règles définies par l’utilisateur doivent être placées avant
les règles générées automatiquement car la première règle s’appliquant au paquet est
utilisée. L’exemple ci-dessous illustre des règles de filtre définies par l’utilisateur permettant
de filtrer les échanges de données en fonction de l’opération ICMP.
4-16
Guide de gestion du système : communications et réseaux
1 permit 10.0.0.1 255.255.255.255 10.0.0.4
icmp any 8
any 0 local outbound no all packets 3 all
2 permit 10.0.0.4 255.255.255.255 10.0.0.1
icmp any 0 any 0
local inbound no all packets 3 all
3 permit 10.0.0.4 255.255.255.255 10.0.0.1
icmp any 8 any 0
local inbound no all packets 3 all
4 permit 10.0.0.1 255.255.255.255 10.0.0.4
icmp any 0 any 0
local outbound no all packets 3 all
255.255.255.255 no
255.255.255.255 no
255.255.255.255 no
255.255.255.255 no
Les règles de filtre sont générées automatiquement lorsque les tunnels sont définis. Cela
permet de simplifier la configuration d’un seul tunnel. Cette fonction peut être supprimée en
spécifiant l’indicateur –g dans gentun. Vous pouvez rechercher un exemple de filtre avec
les commandes genfilt afin de générer les règles de filtre pour les différents services
TCP/IP dans /usr/samples/ipsec/filter.sample.
Sécurité IP (Internet Protocol)
4-17
Configuration avancée des tunnels manuels
La configuration des tunnels autorise la définition d’un grand nombre de paramètres afin de
garantir une compatibilité avec d’autres implémentations de sécurité IP. Certains exemples
sont indiqués ici pour décrire les fonctions qui peuvent être sélectionnées.
Les paquets sont formés pour les en-têtes AH pour l’authentification, les en-têtes ESP pour
le chiffrement ou le nouveau format d’en–tête ESP qui autorise à la fois des données
chiffrées et d’authentification dans le même paquet (voir l’illustration). Dans les normes RFC
concernant AH et ESP définies en 1995, (RFC 1826 pour AH et RFC 1829 pour ESP), deux
en-têtes étaient nécessaires pour définir l’authentification et le chiffrement.
AH
NH
ESP
Longueur Réservé
Algorithme AH : Keyed MD5
Algorithmes ESP :
DES_CBC_4,DES_CBC_8
et CDMF
Valeur SPI
Données
d’authentification
Valeur SPI
Vecteur
d’initialisation
Charge utile
Type
Type
Longueur
Type
Pour configurer un tunnel avec DES CBC MD5, l’en-tête combiné ESP est utilisé avec
l’algorithme de chiffrement ESP défini avec DES_CBC_8 et l’algorithme d’authentification
AH défini avec HMAC MD5. Pour utiliser cet algorithme d’authentification, indiquez-le avec
l’indicateur –b, et indiquez ses clés avec l’indicateur –c. Par exemple :
gentun –v 4 –t manual –s 5.5.5.19 –d 5.5.5.23
–e DES_CBC_8 –b HMAC_MD5 –N 2349473
Cette commande génère un tunnel qui utilise l’algorithme DES CBC MD5 avec des clés
générées automatiquement (voir l’illustration). Les données chiffrées et les données
d’authentification sont contenues dans le même en-tête ESP. Elle prend en charge
également les protections contre les répétitions, qui ne sont pas recommandées pour les
tunnels manuels. Elle est disponible dans cette version pour garantir une compatibilité avec
d’autres implémentations et pour les besoins des tests.
ESP avec authentification
Valeur SPI
Vecteur
d’initialisation
Nombre de répétitions
Charge utile
Type
Type
Longueur
Algorithmes pris en charge :
DES_CBC_MD5,
DES_CBC_8 (sans
authentification)
CDMF (sans authentification)
Type
Données
d’authentification
4-18
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Configuration des tunnels IKE
Les tunnels Internet Key Exchange (IKE) ont des paramètres de politique plus complexes.
C’est pourquoi, l’interface Web-based System Manager doit être utilisée pour les configurer.
La génération de tunnels IKE diffère de celle des tunnels IBM ou manuels car la définition
de la politique de sécurité est distincte de la définition des points d’extrémité des tunnels.
Dans l’IKE, le processus de négociation comporte deux étapes, appelées phases, qui
peuvent avoir des politiques de sécurité distinctes.
Au démarrage de la négociation IKE, un canal sécurisé doit être défini. Il s’agit de la phase
de gestion de clés ou phase 1. Au cours de celle–ci, chaque partie utilise des clés
pré–partagées pour son authentification et transmet des données d’identification. Cette
phase configure un lien de sécurité au sein duquel les deux parties déterminent leur mode
de communication sécurisé, puis les protections à utiliser pour communiquer au cours de la
deuxième phase. Un tunnel IKE ou de phase 1 est ainsi généré.
La deuxième phase est appelée phase de gestion de données ou phase 2. Elle utilise le
tunnel IKE afin de générer les liens de sécurité IP Sec pour AH et ESP qui protègent
réellement le trafic. La deuxième phase détermine également les données utilisant le tunnel
IP Sec. Elle peut définir par exemple :
• un masque de sous–réseau,
• une gamme d’adresses
• ou un protocole associé à un numéro de port
(voir figure).
Sécurité IP (Internet Protocol)
4-19
Dans de nombreux cas, les points d’extrémité du tunnel IKE de gestion de clés sont
identiques à ceux du tunnel IP Sec de gestion des données. Les points d’extrémité du
tunnel IKE sont les identifiants des machines qui mènent la négociation. Les points
d’extrémité du tunnel IP Sec décrivent le type de trafic utilisant le tunnel de sécurité IP. Pour
les tunnels hôte à hôte simples, dans lesquels tout le trafic est protégé par le même tunnel,
les points d’extrémité de tunnel de phases 1 et 2 sont identiques. Si les deux parties
impliquées dans la négociation sont des passerelles, elles constituent les points d’extrémité
du tunnel IKE, ceux des tunnels IP Sec sont les machines ou les sous–réseaux, voire la
gamme d’adresses (en amont des passerelles) des utilisateurs du tunnel.
Paramètres de gestion de clés (phase 1) – Identification du tunnel
Tunnel de gestion de clés (phase 1)
Nom du tunnel IKE. Les points d’extrémité de la négociation doivent être
spécifiés pour chaque tunnel. Il s’agit des deux machines devant
transmettre et valider des messages IKE. Le nom du tunnel peut décrire les
points d’extrémité du tunnel tels que VPN Boston ou VPN Acme.
Host Identity Type
Type d’ID utilisé dans l’échange IKE. Le type d’ID et la valeur doivent
correspondre à la valeur de la clé pré–partagée afin de garantir la
consultation des clés appropriées. Si un ID distinct est utilisé pour
rechercher une valeur de clé pré–partagée, le host ID est celui de la clé et
son type est KEY_ID. Ce dernier est utile dans le cas d’un hôte ayant
plusieurs valeurs de clés pré–partagées.
Host Identity
Valeur de l’ID d’hôte représentée comme une adresse IP, un nom de
domaine pleinement qualifié (FQDN) ou un utilisateur du nom de domaine
pleinement qualifié (user@FQDN).
IP Address
Adresse IP de l’hôte distant. Cette valeur est requise lorsque le type d’ID de
l’hôte est KEY_ID ou chaque fois que ce type ne peut pas être résolu en
une adresse IP. A titre d’exemple, si le nom d’utilisateur ne peut pas être
résolu avec un serveur de noms local, il est nécessaire d’entrer l’adresse IP
du point d’extrémité distant.
Politique relative aux clés (phase 1)
Lors de la configuration d’un tunnel IKE avec l’application réseau Web-based System
Manager (raccourci wsm network), vous pouvez choisir entre plusieurs politiques de
gestion de clés prédéfinies qui s’appliquent dans la plupart des cas. Elles varient en fonction
du type d’algorithmes de chiffrement et d’authentification définis.
Vous pouvez également personnaliser la politique de gestion de clés en définissant les
paramètres à utiliser lors de la négociation IKE. Pour la phase 1, l’utilisateur doit déterminer
certaines propriétés de sécurité en matière de gestion de clés afin de procéder à l’échange.
Ces propriétés sont entièrement reprises dans l’aide du Web-based System Manager et
dans la documentation relative à la commande ike.
Politique de gestion des données (phase 2)
Les paramètres de gestion des données sont les mêmes paramètres de sécurité IP que
ceux qui sont utilisés pour les tunnels manuels. Ils décrivent le type de protection à utiliser
pour l’échange de données dans ce tunnel. Vous pouvez démarrer plusieurs tunnels de
phase 2 sous le même tunnel de phase 1. Il existe plusieurs politiques prédéfinies pour
simplifier la configuration. Elles peuvent également être utilisées comme modèle de mise en
œuvre des mesures de sécurité personnalisées.
Pour mettre en œuvre ce type de politique, il est possible d’en définir les paramètres
spécifiques, auquel cas le nom de la politique doit être saisi pour établir la corrélation entre
les points d’extrémité du tunnel et la politique correspondante.
Les types d’ID des points d’extrémité suivants décrivent le type de données devant utiliser
le tunnel de données de sécurité IP :
4-20
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Host, Subnet ou Range
Ces éléments précisent si le trafic de données empruntant le tunnel est
destiné à un hôte, à un sous–réseau ou à une gamme d’adresses en
particulier.
Host/Subnet IDContient l’identité d’hôte ou de sous–réseau des systèmes locaux ou
distants acheminant des données par ce tunnel. Détermination des ID
envoyées au cours de la négociation de phase 2 et des règles de filtres
établies si la négociation se déroule correctement.
Subnet mask Décrit toutes les adresses IP au sein du sous–réseau (par exemple, hôte
9.53.250.96 et masque 255.255.255.0)
Starting IP Address Range
Adresse IP de démarrage pour la gamme d’adresses devant utiliser le
tunnel (par exemple, 9.53.250.96 de 9.53.250.96 à 9.53.250.93).
Ending IP Address Range
Adresse IP de fin pour la gamme d’adresses devant utiliser le tunnel (par
exemple, 9.53.250.93 de 9.53.250.96 à 9.53.250.93)
Port
Description des données utilisant un numéro de port spécifique (par
exemple, 21 ou 23)
Protocol
Description des données acheminées via un protocole spécifique (par
exemple, TCP ou UDP). Détermination du protocole envoyé au cours de la
négociation de phase 2 et des règles de filtres établies si la négociation se
déroule correctement. Les protocoles des points d’extrémité local et distant
doivent correspondre.
Les paramètres de gestion des données sont entièrement repris dans l’aide du Web-based
System Manager et dans la documentation relative à la commande ike.
Exemple de configuration d’un tunnel IKE
Il existe des scénarios standard qui décrivent les types de situations rencontrés par la
plupart des clients lors de la configuration des tunnels, dans le cas d’une succursale, d’un
partenaire commercial et pour un accès distant.
Dans le cas d’une succursale, le client a deux réseaux sécurisés qu’il souhaite
interconnecter (le groupe Engineering sur deux sites différents). Dans cet exemple, il existe
des passerelles et tout le trafic transitant par celles–ci utilise le même tunnel. Le trafic aux
deux extrémités du tunnel est décapsulé et passe en clair dans le réseau interne de la
société.
Dans la première phase de la négociation IKE, le lien de sécurité IKE est créé entre les
deux passerelles. Le trafic qui emprunte le tunnel de sécurité IP est celui des deux
sous–réseaux. En outre, les ID de sous–réseau sont utilisées dans la négociation de phase
2. Un numéro de tunnel est généré suite à la saisie des paramètres du tunnel et de la
politique sécuritaire. Pour lancer le tunnel, utilisez la commande ike.
Dans le scénario Partenaire commercial, les réseaux ne sont pas sécurisés. En outre, il se
peut que l’administrateur réseau veuille limiter l’accès à un nombre plus restreint d’hôtes en
amont de la passerelle de sécurité. Dans ce cas, le tunnel entre les hôtes acheminera des
données protégées par IP Sec devant être utilisées entre deux hôtes en particulier. Ce
faisant, le protocole du tunnel de phase 2 est AH ou ESP.
Dans le scénario de l’accès distant, les tunnels doivent être configurés à la demande et
assortis d’un niveau de sécurité élevé. Les adresses IP ne doivent pas revêtir une
signification particulière. Toutefois, il est préférable d’utiliser des noms de domaines
pleinement qualifiés ou des user at. Vous pouvez aussi utiliser KEYID pour associer une clé
à un ID d’hôte.
Accédez à WebSM pour configurer le tunnel. Utilisez wsm network comme raccourci pour
passer à la section TCP /IP. Sous Virtual Private Networking (réseau privé virtuel), lancez la
Sécurité IP (Internet Protocol)
4-21
fonction de sécurité IP en cliquant dans la partie supérieure sur l’option ”Selected”
(Sélectionné). Ce faisant, les extensions du noyau de sécurité IP sont chargées et les
démons isakmpd et tmd sont activés. Un tunnel est créé. Il résulte de la définition des points
d’extrémité de phases 1 et 2 ainsi que de leurs politiques sécuritaires associées. La phase
1 est la phase d’authentification. Elle demande des temps de calcul importants et n’est pas
souvent utilisée. Elle configure un canal de sécurité entre les parties impliquées dans la
négociation. Ce canal est nécessaire préalablement au calcul définitif des clés et des
paramètres de la fonction de sécurité IP. La phase 2 décrit le type de trafic empruntant un
tunnel spécifique. Elle peut être configurée pour un hôte unique ou un groupe d’hôtes (en
utilisant des subnets ou des gammes IP) avec le protocole et les numéros de ports définis.
Le tunnel de phase 1 peut être utilisé pour protéger plusieurs négociations de phase 2 et
rafraîchissements de clés tant que celles–ci interviennent entre les deux mêmes points
d’extrémité (entre deux passerelles, par exemple).
Pour définir les points d’extrémité de tunnel de phase 1, cliquez sur ”Internet Key Exchange
(IKE) Tunnels” (Tunnels IKE). Les données entrées à ce niveau déclinent l’identité des
systèmes prenant part aux négociations. Dans la plupart des cas, les adresses IP sont
utilisées et une politique compatible avec le point d’extrémité distant doit être sélectionnée.
IBM_low_prekey et IBM_med_prekey utilisent le chiffrement DES et des clés pré–partagées
en mode agressif. IBM_high_prekey utilise le chiffrement Triple DES en mode principal,
également appelé mode de protection d’identité. Utilisez des politiques compatibles à
chaque point d’extrémité ou demandez à l’administrateur à l’extrémité distante d’en définir
une. Il est possible de créer une politique assortie de plusieurs options afin de permettre
une certaine souplesse dans l’offre ou la mise en concordance d’une politique.
Les clés pré–partagées doivent également être entrées au niveau de l’onglet correspondant
et cette valeur doit être identique sur les machines distantes et locales. Faites précéder
cette valeur de 0X (valeur hexadécimale).
L’option ”Key Management (Phase 1) Protection Policies” (politiques de protection de la
gestion des clés) est utilisée pour sélectionner la politique spécifique associée au tunnel.
Vous avez le choix entre plusieurs politiques prédéfinies ou vous pouvez en créer une
nouvelle.
De même, les politiques et les points d’extrémité des tunnels de phase 2 sont créés en
définissant les politiques et les tunnels correspondants. A ce niveau, le tunnel peut être
lancé à l’aide de l’interface utilisateur graphique de WebSM ou à partir de la ligne de
commande en entrant la commande ike.
Pour lancer une négociation de tunnel ou pour permettre au système destinataire d’agir
comme un répondeur (en fonction du rôle imparti), la commande ike peut être utilisée avec
un numéro de tunnel, tel qu’illustré dans l’exemple suivant :
ike cmd=activate numlist=1
Les adresses IP peuvent également être utilisées. A titre d’exemple :
ike cmd=activate ipaddr=9.3.97.100,9.3.97.256
L’exécution des commandes peut prendre plusieurs secondes. C’est pourquoi, la
commande ne se réaffiche qu’après lancement de la négociation. Pour vérifier le bon
déroulement de la commande, utilisez l’option de liste pour afficher l’état du tunnel.
ike cmd=list
Phase 1 Tunnel ID
Phase 2 Tunnel ID
[1]
[1]
Cette liste affiche les tunnels de phases 1 et 2 actuellement activés. Pour dresser une liste
complète du tunnel, procédez comme suit :
ike cmd=list verbose
Phase 1 Tunnel ID
Local ID Type:
Local ID:
Remote ID Type:
4-22
1
Fully_Qualified_Domain_Name
bee.austin.ibm.com
Fully_Qualified_Domain_Name
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Remote ID:
Mode:
Security Policy:
Role:
Encryption Alg:
Auth Alg:
Hash Alg:
Key Lifetime:
Key Lifesize:
Key Rem Lifetime:
Key Rem Lifesize:
Key Refresh Overlap:
Tunnel Lifetime:
Tunnel Lifesize:
Tun Rem Lifetime:
Status:
Phase 2 Tunnel ID
Local ID Type:
Local ID:
Local Subnet Mask:
Local Port:
Local Protocol:
Remote ID Type:
Remote ID:
Remote Subnet Mask:
Remote Port:
Remote Portocol:
Mode:
Security Policy:
Role:
Encryption Alg:
AH Transform:
Auth Alg:
PFS:
SA Lifetime:
SA Lifesize:
SA Rem Lifetime:
SA Rem Lifesize:
Key Refresh Overlap:
Tunnel Lifetime:
Tunnel Lifesize:
Tun Rem Lifetime:
Assoc P1 Tunnel:
Encap Mode:
Status:
ipsec.austin.ibm.com
Aggressive
BOTH_AGGR_3DES_MD5
Initiator
3DES–CBC
Preshared Key
MD5
28800 Seconds
0 Kbytes
28737 Seconds
0 Kbytes
5%
2592000 Seconds
0 Kbytes
2591937 Seconds
Active
1
IPv4_Address
10.10.10.1
N/A
any
all
IPv4_Address
10.10.10.4
N/A
any
all
Oakley_quick
ESP_3DES_MD5_SHA_TUNNEL_NO_PFS
Initiator
ESP_3DES
N/A
HMAC–MD5
No
600 Seconds
0 Kbytes
562 Seconds
0 Kbytes
15%
2592000 Seconds
0 Kbytes
2591962 Seconds
0
ESP_tunnel
Active
L’activation du tunnel IKE entraîne l’insertion des règles de filtres du nouveau tunnel dans la
table de filtres dynamique. Ces entrées peuvent être visualisées à l’aide de la commande
lsfilt avec l’option –d pour les règles de filtres dynamiques :
1 permit 0.0.0.0 0.0.0.0 0.0.0.0 0.0.0.0 no udp eq 4001 eq 4001
both both no all packets 0 all
2 *** Dynamic filter placement rule *** no
0 permit 0.0.0.0 0.0.0.0 0.0.0.0 0.0.0.0 yes all any 0 any 0 both
both no all packets 0 all
*** Dynamic table ***
0 permit 0.0.0.0 0.0.0.0 0.0.0.0 0.0.0.0 no udp eq 500 eq 500
local both no all packets 0
0 permit 0.0.0.0 0.0.0.0 0.0.0.0 0.0.0.0 no ah any 0 any 0 both
Sécurité IP (Internet Protocol)
4-23
inbound no all packets 0
0 permit 0.0.0.0 0.0.0.0 0.0.0.0 0.0.0.0 no esp any 0 any 0 both
inbound no all packets 0
1 permit 10.10.10.1 255.255.255.255 10.10.10.4 255.255.255.255 no
all any 0 any 0 both outbound yes all packets 1
1 permit 10.10.10.4 255.255.255.255 10.10.10.1 255.255.255.255 no
all any 0 any 0 both inbound yes all packets 1
Cet exemple présente une machine avec un tunnel IKE uniquement. La règle de filtre
dynamique (règle n°2 dans cet exemple de table statique) peut être déplacée par
l’utilisateur pour contrôler le placement de toutes les autres règles définies par ses soins.
Les règles de la table dynamique sont générées automatiquement parallèlement à la
négociation des tunnels. Les règles correspondantes sont insérées dans la table des filtres.
Ces règles peuvent être affichées mais pas éditées.
Pour activer les fonctions de journalisation des règles de filtres dynamiques, choisissez
l’option yes (oui) au niveau de la règle n°2 :
chfilt –v 4 –n 2 –l y
Pour plus d’informations sur la journalisation du trafic IKE, reportez–vous à la section
Fonctions de journalisation, page 4-25.
Pour désactiver le tunnel, utilisez l’option remove (supprimer).
ike cmd=remove numlist=1
Règles de filtres prédéfinies
Un certain nombre de règles de filtres prédéfinies sont générées automatiquement avec
certains événements. Lorsque l’unité ipsec_v4 ou ipsec_v6 est chargée, une règle
prédéfinie est insérée dans la table des filtres puis activée. Par défaut, la règle prédéfinie
est Permit All (tout autoriser), mais vous pouvez aussi leur attribuer la règle Deny All (tout
refuser).
Remarque : Dans le cas d’une configuration à distance, assurez–vous que la règle Deny
All n’est pas activée avant la fin de la configuration. Vous évitez ainsi
l’interruption de votre session sur la machine. Afin d’éviter ce cas de figure,
attribuez par défaut la règle Permit All ou configurez un tunnel sur la machine
à distance avant d’activer ipsec.
Il existe une règle prédéfinie pour les tables de filtres IP versions 4 et 6. Vous pouvez leur
attribuer indépendamment la règle Deny All. Cela permet de bloquer l’échange de données
sauf si ces données sont définies par des règles de filtres supplémentaires. L’autre option à
modifier parmi les règles prédéfinies est chfilt associée à l’option –l, qui permet de
consigner les paquets respectant cette règle.
Pour prendre en charge les tunnels IKE, une règle de filtre dynamique est placée dans la
table de filtres IPv4, à un endroit précis. La position de la règle peut être contrôlée par
l’utilisateur qui peut la faire remonter ou descendre au sein de la table des filtres. Une fois le
démon de gestion du tunnel et le démon isakmpd initialisés pour la négociation des tunnels
IKE, des règles sont automatiquement générées dans la table de filtres dynamique afin de
traiter les messages IKE ainsi que les paquets AH et ESP.
Règles de filtre prédéfinies
Un certain nombre de règles de filtre prédéfinies sont générées automatiquement avec
certains événements. Lorsque la fonction de sécurité IP est chargée, une règle prédéfinie
est insérée dans la table des filtres puis activée. Par défaut, la règle prédéfinie est Permit All
(Tout autoriser). Cette règle vous donnera tous les accès dans le cas d’une configuration à
distance. Il existe une règle prédéfinie à la fois pour les filtres IP Version 4 et IP Version 6.
Vous pouvez leur attribuer la règle Deny All (Tout refuser). Cela permet de bloquer
4-24
Guide de gestion du système : communications et réseaux
l’échange de données sauf si les données sont définies par des règles de filtre
supplémentaires. L’autre option à modifier parmi les règles prédéfinies est chfilt associée à
l’option –l, qui permet de consigner les paquets respectant cette règle.
Hôte–pare–feu–hôte
L’option de configuration des tunnels hôte – pare-feu – hôte (voir schéma) permet de créer
un tunnel entre votre système hôte et un pare-feu, puis de générer automatiquement les
règles de filtre nécessaires pour établir une communication correcte entre votre système
hôte et l’hôte situé derrière le pare-feu. Les règles de filtre générées automatiquement
autorisent toutes les règles entre les deux hôtes hors pare-feu via le tunnel spécifié. Les
règles par défaut, pour les protocoles UDP (User Datagram Protocol), AH (Authentication
Header) et ESP (Encapsulating Security Paylooad), doivent déjà gérer la communication
entre l’hôte et le pare-feu. Le pare-feu doit être configuré de manière appropriée pour
compléter la configuration. Vous devez utiliser le fichier d’exportation à partir du tunnel que
vous avez créé pour entrer les valeurs SPI et les clés nécessaires au pare-feu.
Hôte - Pare-feu - Hôte
Tunnel entre A et B
Hôte local A
Pare-feu
distant B
Hôte distant C
Pare-feu
local
Fonctions de journalisation
Cette section décrit la configuration et le format des journaux système relatifs à la sécurité
IP. Dans les communications entre les hôtes, la journalisation des paquets échangés peut
être lancée par le démon syslogd. D’autres messages importants concernant la sécurité IP
y figurent également. Un administrateur peut contrôler ces informations de journalisation
pour une analyse du trafic ou dans le cadre d’une opération de débogage. Pour configurer
les fonctions de journalisation, procédez comme suit :
1. Editez le fichier /etc/syslog.conf et ajoutez l’entrée suivante :
local4.debug
var/adm/ipsec.log
Utilisez la fonction local4 pour enregistrer les événements liés aux échanges et à la
sécurité IP. Les niveaux de priorité standard d’AIX s’appliquent. Nous vous
recommandons de définir le niveau de priorité pour le débogage jusqu’à ce que
l’échange de données via les tunnels de sécurité IP et les filtres offrent une stabilité et un
mouvement corrects.
Remarque : La consignation des événements de filtre peut entraîner une activité
importante au niveau de l’hôte de sécurité IP et nécessiter une capacité de stockage
importante.
2. Enregistrez /etc/syslog.conf.
3. Sélectionnez le répertoire du fichier journal et créez un fichier vierge portant le même
nom. Dans le cas ci-dessus, passez dans le répertoire /var/adm et lancez la
commande suivante :
touch ipsec.log
4. Lancez une commande d’actualisation via le sous-système syslogd :
refresh -s syslogd
5. Lorsque vous créez des règles de filtre pour votre système hôte, si vous souhaitez
consigner les paquets qui respectent une règle en particulier, attribuez au paramètre –l
de la règle la valeur Y (oui) à l’aide des commandes genfilt ou chfilt.
6. Enfin, activez la journalisation des paquets et lancez le démon ipsec_logd à l’aide de la
commande suivante :
Sécurité IP (Internet Protocol)
4-25
mkfilt –g start
Pour arrêter la journalisation des paquets, lancez la commande suivante :
mkfilt –g stop
L’exemple de fichier journal ci–dessous contient des informations sur le trafic et la
sécurité IP.
1. Aug 27 08:08:40 host1 : Filter logging daemon ipsec_logd (level
2.20) initialized at 08:08:40 on 08/27/97A
2. Aug 27 08:08:46 host1 : mkfilt: Status of packet logging set to
Start at 08:08:46 on 08/27/97
3. Aug 27 08:08:47 host1 : mktun: IBM tunnel 1, 9.3.97.244,
9.3.97.130 activated.
4. Aug 27 08:08:47 host1 skeyd: Inserted new context for tunnel ID
1 local SPI: 1336 remote SPI: 1336 .
5. Aug 27 08:08:47 host1 : mkfilt: #:1 permit 0.0.0.0 0.0.0.0
0.0.0.0 0.0.0.0 udp eq 4001 eq 4001 both both l=n f=y t=0 e= a=
6. Aug 27 08:08:47 host1 : mkfilt: #:2 permit 0.0.0.0 0.0.0.0
0.0.0.0 0.0.0.0 ah any 0 any 0 both both l=n f=y t=0 e= a=
7. Aug 27 08:08:47 host1 : mkfilt: #:3 permit 0.0.0.0 0.0.0.0
0.0.0.0 0.0.0.0 esp any 0 any 0 both both l=n f=y t=0 e= a=
8. Aug 27 08:08:47 host1 : mkfilt: #:4 permit 10.0.0.1
255.255.255.255 10.0.0.2 255.255.255.255 icmp any 0 any 0 local
outbound l=y f=y t=1 e= a=
9. Aug 27 08:08:47 host1 : mkfilt: #:4 permit 10.0.0.2
255.255.255.255 10.0.0.1 255.255.255.255 icmp any 0 any 0 local
inbound l=y f=y t=1 e= a=
10. Aug 27 08:08:47 host1 : mkfilt: #:6 permit 0.0.0.0 0.0.0.0
0.0.0.0 0.0.0.0 all any 0 any 0 both both l=y f=y t=0 e= a=
11. Aug 27 08:08:47 host1 : mkfilt: Filter support (level 1.00)
initialized at 08:08:47 on 08/27/97
12. Aug 27 08:08:48 host1 : #:6 R:p o:10.0.0.1 s:10.0.0.1
d:10.0.0.20 p:udp sp:3327 dp:53 r:l a:n f:n T:0 e:n l:67
13. Aug 27 08:08:48 host1 : #:6 R:p i:10.0.0.1 s:10.0.0.20
d:10.0.0.1 p:udp sp:53 dp:3327 r:l a:n f:n T:0 e:n l:133
14. Aug 27 08:08:48 host1 : #:6 R:p i:10.0.0.1 s:10.0.0.15
d:10.0.0.1 p:tcp sp:4649 dp:23 r:l a:n f:n T:0 e:n l:43
15. Aug 27 08:08:48 host1 : #:6 R:p o:10.0.0.1 s:10.0.0.1
d:10.0.0.15 p:tcp sp:23 dp:4649 r:l a:n f:n T:0 e:n l:41
16. Aug 27 08:08:48 host1 : #:6 R:p i:10.0.0.1 s:10.0.0.15
d:10.0.0.1 p:tcp sp:4649 dp:23 r:l a:n f:n T:0 e:n l:40
17. Aug 27 08:08:51 host1 : #:4 R:p o:10.0.0.1 s:10.0.0.1
d:10.0.0.2 p:icmp t:8 c:0 r:l a:n f:n T:1 e:n l:84
18. Aug 27 08:08:51 host1 : #:5 R:p i:10.0.0.1 s:10.0.0.2
d:10.0.0.1 p:icmp t:0 c:0 r:l a:n f:n T:1 e:n l:84
4-26
Guide de gestion du système : communications et réseaux
19. Aug 27 08:08:52 host1 : #:4 R:p o:10.0.0.1 s:10.0.0.1
d:10.0.0.2 p:icmp t:8 c:0 r:l a:n f:n T:1 e:n l:84
20. Aug 27 08:08:52 host1 : #:5 R:p i:10.0.0.1 s:10.0.0.2
d:10.0.0.1 p:icmp t:0 c:0 r:l a:n f:n T:1 e:n l:84
21. Aug 27 08:32:27 host1 : Filter logging daemon terminating at
08:32:27 on 08/27/97l
Les paragraphes suivants traitent des entrées du journal :
1.
Démon de journalisation des filtres activé.
2.
Journalisation des paquets activée avec mkfilt –g start.
3.
Activation du tunnel IBM, affichage de l’ID du tunnel, adresse source,
adresse de destination et date/heure.
4.
Le démon skeyd a inséré le contexte du tunnel, ce qui signifie que le tunnel
IBM est prêt pour l’échange de données.
5–10.
Les filtres sont activés. Le fichier journal affiche toutes les règles de filtre
chargées.
11.
Message affichant l’activation des filtres.
12–13.
Ces entrées indiquent une recherche DNS d’un hôte.
14–16.
Ces entrées indiquent une connexion Telnet partielle (pour des raisons de
place, les autres entrées ne sont pas citées dans l’exemple).
17–20.
Ces entrées indiquent des tests de ligne (ping).
21.
Arrêt du démon de journalisation des filtres.
L’exemple ci–dessous illustre deux hôtes négociant un tunnel de phases 1 et 2, puis
acheminant le trafic Telnet à travers le tunnel de phase 2 venant d’être créé.
1. Aug 9 12:32:26 host 1
Connection_request_msg
Tunnel Manager: 0: TM is processing a
2. Aug 9 12:32:26 host 1
tunnel object (tid)
Tunnel Manager: 1: Creating new P1
3. Aug 9 12:32:26 host 1
P1_init_request_msg
Tunnel Manager: 0: Built a
4. Aug 9 12:32:41 host 1
P1_sa_created_msg (tid)
Tunnel Manager: 1: TM is processing a
5. Aug 9 12:32:41 host 1
updating P1 tunnel (tid)
Tunnel Manager: 1: Received good P1 SA,
6. Aug 9 12:32:41 host 1 Tunnel Manager: 0: Checking to see if
any tunnels P2 tunnels need to start
7. Aug 9 12:32:56 host 1
Connection_request_msg
Tunnel Manager: 0: TM is processing a
8. Aug 9 12:32:57 host 1
contains a P2 request
Tunnel Manager: 0: Connection object
9. Aug 9 12:32:57 host 1 Tunnel Manager: 0: Received a connection
object for an active P1 tunnel
10. Aug 9 12:32:57 host 1
tunnel (tid)
Tunnel Manager: 1: Created blank P2
Sécurité IP (Internet Protocol)
4-27
11. Aug 9 12:32:57 host 1
new P2 to the P1 list
Tunnel Manager: 0: Added reference of
12. Aug 9 12:32:57 host 1 Tunnel Manager: 0: Checking to see if
any P2 tunnels need to start
13. Aug 9 12:32:57 host 1 Tunnel Manager: 1: Starting
negotiations for P2 (P2 tid)
14. Aug 9 12:33:11 host 1
P2_sa_created_msg
Tunnel Manager: 0: TM is processing a
15. Aug 9 12:33:11 host 1 Tunnel Manager: 1: received
P2_sa_created for an existing tunnel as initiator (tid)
16.
Aug 9 12:33:11 host 1
17. Aug 9 12:35:54 host 1
List_tunnels_msg
Tunnel Manager: 0: Writing filter rules
Tunnel Manager: 0: TM is processing a
18. Aug 9 13:01:31 host 1 mkfilt: Status of packet logging set to
Start at 13:01:31 on 08/09/98
19. Aug 9 13:01:32 host 1 ipsec_logd: Filter logging daemon
ipsec_logd (level 2.20) initialized at 13:01:32 on 08/09/98
20. Aug 9 13:01:32 host 1 ipsec_logd: TC_LOG6: Tunnel interface
module for IPv6 was started at 12:31:39 on 08/09/98
21. Aug 9 13:01:32 host 1 ipsec_logd: TC_LOG4: Tunnel cache for
IPv4 was cleared at 12:31:39 on 08/09/98
22. Aug 9 13:01:32 host 1 ipsec_logd: TC_LOG4: Tunnel 1 with ESP
SPI 300 and AH SPI 0 for IPv4 was activated at 12:33:11 on 08/09/98
23. Aug 9 13:03:14 host 1
13:03:14 on 08/09/98
mkfilt:
Filter rules updated at
24. Aug 9 13:03:14 host 1 mkfilt: #:1 permit
0.0.0.0.0.0.0.0.0.0.0.0.0.0.0.0 (0) udp 500 udp 500 both both l=y
f=n t=0
25. Aug 9 13:03:14 host 1 mkfilt: #:2 permit
0.0.0.0.0.0.0.0.0.0.0.0.0.0.0.0 all any 0 any 0 both both l=y f=n
t=0
26. Aug 9 13:03:14 host 1
13:03:14 on 08/09/98
mkfilt:
27. Aug 9 13:03:14 host 1 mkfilt:
initialized at 13:03:14 on 08/09/98
Filter rules updated at
Filter support (level 1.00)
28. Aug 9 13:03:26 host 1 ipsec_logd: #:7001 R:p O:10.10.10.1
S:10.10.10.1 D:10.10.10.4 P:tcp SP:32793 DP:23 R:r I:tr0 F:n T:1
L:41
29. Aug 9 13:03:26 host 1 ipsec_logd: #:7001 R:p I:10.10.10.1
S:10.10.10.4 D:10.10.10.1 P:tcp SP:23 DP:32793 R:r I:tr0 F:n T:1
L:41
30. Aug 9 13:03:26 host 1 ipsec_logd: #:7001 R:p O:10.10.10.1
S:10.10.10.1 D:10.10.10.4 P:tcp SP:32793 DP:23 R:r I:tr0 F:n T:1
L:40
4-28
Guide de gestion du système : communications et réseaux
31. Aug 9 13:03:26 host 1 ipsec_logd: #:7001 R:p O:10.10.10.1
S:10.10.10.1 D:10.10.10.4 P:tcp SP:32793 DP:23 R:r I:tr0 F:n T:1
L:41
Les paragraphes suivants traitent des entrées du journal.
1–4
La commande ike cmd=activate phase=1 active une connexion.
5
Le gestionnaire de tunnel (Tunnel Manager) reçoit un lien de sécurité de
phase 1 valide envoyé par le répondeur.
6
Ce gestionnaire vérifie si la commande ike cmd=activate dispose ou non
d’une valeur de phase 2 pour poursuivre plus avant. Il n’en est rien.
7–13
La commande ike cmd=activate phase=2 active un tunnel de phase 2.
14–15
Le gestionnaire de tunnel (Tunnel Manager) reçoit un lien de sécurité de
phase 2 valide envoyé par le répondeur.
16
Ce gestionnaire écrit les règles de filtres dynamiques.
17
La commande ike cmd=list visualise les tunnels IKE.
18–19
La fonction de journalisation des paquets est activée.
20–22
Le tunnel de phase 2 est inséré dans le cache de tunnel.
23–27
Les règles de filtres sont actualisées.
28–31
Les paquets d’une session Telnet sont acheminées par le tunnel de
phase 2.
Etiquettes des entrées de champs
Les champs des entrées du fichier journal sont abrégés afin de réduire l’espace DASD requis :
#
Numéro de la règle à l’origine de la consignation de ce paquet.
R
Type de règle.
i/o
p
Autoriser.
d
Refuser.
Direction du paquet lorsqu’il a été intercepté par le code de support du filtre.
Identifie l’adresse IP de la connexion associée au paquet :
• Pour les paquets entrants (i), il s’agit de la connexion définie pour la réception
du paquet.
• Pour les paquets sortants (o), il s’agit de la connexion que la couche IP à défini
pour gérer la transmission du paquet.
s
Indique l’adresse IP de l’expéditeur du paquet (issue de l’en-tête IP).
d
Indique l’adresse IP du destinataire présumé du paquet (issue de l’en-tête IP).
p
Indique le protocole de niveau supérieur utilisé pour créer le message dans la
partie des données du paquet. Il peut s’agir d’un nombre ou d’un nom, par
exemple : udp , icmp , tcp , tcp/ack , ospf , pip , esp , ah ou all .
sp/t
Indique le numéro de port du protocole associé à l’expéditeur du paquet (issu de
l’en-tête TCP/UDP). Avec un protocole ICMP ou OSPF, ce champ est remplacé
par t, désignant le type IP.
dp/c
Indique le numéro de port du protocole associé au destinataire présumé du
paquet (issu de l’en-tête TCP/UDP). Avec le protocole ICMP, ce champ est
remplacé par c, désignant le code IP.
–
Indique l’absence d’informations disponibles
Sécurité IP (Internet Protocol)
4-29
r
Indique si le paquet possède un lien de filiation local.
f
Paquets réacheminés
l
Paquets locaux
o
Sortant
b
Les deux
l
Indique la longueur (octets) d’un paquet donné.
f
Identifie le paquet et indique s’il s’agit d’un fragment.
T
Indique l’ID du tunnel.
i
Indique l’interface de la réception du paquet.
Coexistence de la sécurité IP et de Secured Network Gateway 2.2/IBM
Firewall 3.1/3.2 d’IBM
Si vous avez installé AIX 4.3 avec la fonction de sécurité IP, cette dernière sera désactivée
avec IP version 6 si vous installez un produit IBM Firewall postérieurement. Le produit IBM
Firewall remplace la fonction de sécurité IP par sa propre implémentation.
Pour plus d’informations, reportez-vous à la section Interfonctionnement, page 4-34.
4-30
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Identification des incidents
Vous trouverez dans la présente section des conseils et astuces pour vous aider à résoudre
les incidents qui se produisent. Il est recommandé de configurer la journalisation des
incidents dès le début. Les journaux sont très utiles pour identifier les incidents liés aux
filtres et aux tunnels. (Reportez–vous à la section Fonctions de journalisation, page 4-25
pour plus d’informations en la matière).
Erreur : L’exécution de la commande mktun génère le message d’erreur suivant :
insert_tun_man4(): write failed : The requested resource
is busy.
Incident : Le tunnel que vous souhaitez activer est déjà actif ou une collision des
valeurs SPI s’est produite.
Solution : Lancez la commande rmtun pour désactiver le tunnel, puis exécutez
la commande mktun pour le réactiver. Vérifiez si les valeurs SPI du tunnel
défaillant correspondent à un autre tunnel actif. Chaque tunnel doit posséder ses
propres valeurs SPI qui sont uniques.
Erreur : L’exécution de la commande mktun génère le message d’erreur suivant :
Device ipsec_v4 is in Defined status.
Tunnel activation for IP Version 4 not performed.
Incident : Vous n’avez pas rendu disponible la fonction de sécurité IP.
Solution : Lancez la commande suivante :
mkdev –l ipsec –t 4
Vous devez remplacer l’option –t par 6 si la même erreur se produit lors de
l’activation du tunnel Version 6. Les unités doivent être disponibles. Pour
vérifiez l’état de l’unité de sécurité IP, lancez la commande suivante :
lsdev –Cc ipsec
Erreur:
L’exécution de la commande chfilt génère le message d’erreur suivant :
Cannot modify the first rule.
ou
Cannot modify a pre_defined filter rule.
Incident : Vous n’êtes pas autorisé à modifier ces règles de filtre. Vous pouvez
cependant définir leur journalisation.
Solution : Pour consigner ces règles, il suffit de lancer la commande suivante :
chfilt –v (4 ou 6) –n (numéro de filtre) –l y
Pour configurer les règles par défaut destinées à transmettre les paquets AH
(Authentication Header) ou ESP (Encapsulating Security Payload) uniquement à
des hôtes donnés, vous devez désactiver la génération automatique des règles
à l’aide du paramètre –g associé à la commande gentun. Vous pouvez ensuite
ajouter les mêmes règles que les paquets AH et ESP, avec l’adresse IP de l’hôte
spécifique comme source et l’adresse IP de l’hôte partenaire comme destination.
Assurez-vous que ces règles sont placées avant les règles de trafic du tunnel
proprement dit.
Sécurité IP (Internet Protocol)
4-31
Erreur : L’exécution de la commande gentun génère le message d’erreur suivant :
Invalid Source IP address
Incident : Vous avez saisi une adresse IP incorrecte comme adresse source.
Solution : Pour les tunnels IP version 4, vérifiez si vous avez indiqué une
adresse IP version 4 disponible pour la machine locale. Vous ne pouvez pas
attribuer à l’adresse source un nom d’hôte lorsque vous générez des tunnels. En
revanche, cette possibilité est offerte pour l’adresse de destination.
Pour les tunnels IP version 6, vérifiez si vous avez indiqué une adresse IP
version 6 disponible. Si vous entrez netstat –in et qu’aucune adresse IP
version 6 n’existe, exécutez /usr/sbin/autoconf6 (interface) pour générer
automatiquement une adresse locale (avec l’adresse MAC) ou utilisez ifconfig
pour attribuer manuellement une adresse.
Erreur : L’exécution de la commande mktun génère le message d’erreur suivant :
insert_tun_man4(): write failed : A system
call received a parameter that is not valid.
Incident : La génération du tunnel s’est produite avec une combinaison ESP et
AH incorrecte ou sans l’utilisation du nouveau format d’en-tête lorsque cela
s’avère nécessaire.
Solution : Vérifiez la nature des algorithmes d’authentification en cours
d’utilisation par le tunnel en question. N’oubliez pas que les algorithmes
HMAC_MD5 et HMAC_SHA requièrent le nouveau format d’en-tête. Le nouveau
format d’en-tête peut être modifié à l’aide du raccourci SMIT ips4_basic ou du
paramètre –z associé à la commande chtun. Rappelez-vous également que
DES_CBC_4 ne peut pas être utilisé avec le nouveau format d’en-tête.
Débogage des erreurs au niveau du tunnel IKE
Organigramme du tunnel IKE
Les tunnels IKE sont configurés via la commande ike ou les écrans VPN du Web-based
System Manager avec deux démons :
tmd
Démon du gestionnaire de tunnel (Tunnel Manager)
isakmpd
Démon ISAKMP
Pour que les tunnels IKE soient correctement configurés, ces deux démons doivent être
exécutés. Si la fonction de sécurité IP est lancée lors du redémarrage, l’exécution de ces
démons se fait automatiquement. Dans le cas contraire, ils doivent être lancés
manuellement.
Le gestionnaire de tunnel demande à isakmpd de lancer un tunnel. Si le tunnel existe déjà
ou n’est pas valable (en cas d’adresse distante erronée, par exemple), un message d’erreur
apparaît. Une fois la négociation lancée, son exécution peut prendre un certain temps, en
fonction de la durée d’attente sur le réseau. La commande ike cmd=list peut indiquer l’état
du tunnel afin de savoir la négociation s’est bien déroulée. Le gestionnaire de tunnel
consigne également des événements dans le journal système syslog au niveau des
sections debug, event et information, utilisées pour surveiller l’état d’avancement de la
négociation.
Procédez comme suit :
1.. Utilisez le Web-based System Manager ou la commande ike pour lancer un tunnel.
2.. Le démon tmd envoie au démon isakmpd une demande de connexion pour la gestion
de clés (phase 1).
3.. Le démon isakmpd répond par le message SA created ou par l’affichage d’un
message d’erreur.
4-32
Guide de gestion du système : communications et réseaux
4.. Le démon tmd envoie au démon isakmpd une demande de connexion pour un tunnel
de gestion des données (phase 2).
5.. Le démon isakmpd répond par le message SA created ou par l’affichage d’un
message d’erreur.
6.. Les paramètres de tunnel sont insérés dans le cache de tunnel du noyau.
7.. Les règles de filtres sont ajoutées à la table de filtres dynamique du noyau.
Lorsque la machine agit comme un répondeur, le démon isakmpd informe le démon tmd
du gestionnaire de tunnel du bon déroulement de la négocation. Un nouveau tunnel est
inséré dans le noyau. Dans ces cas–là, le processus commence à l’étape 3 et se poursuit
jusqu’à l’étape 7, sans demande de connexion de la part du démon tmd.
Fonction de journalisation du démon isakmpd
Le démon isakmpd consigne les événements dans un journal séparé en raison de leur
nombre et de leur taille. La fonction de journalisation est activée par la commande ike
cmd=log. Le fichier de configuration /etc/isakmpd.conf peut être défini pour qu’il soit fait
mention des fichiers de sortie à chaque niveau de journalisation. La définition des niveaux
peut être none, errors, events et information.
Le code du démon isakmpd s’active ou répond en envoyant ou en évaluant une
proposition. Si cette proposition est acceptée, un lien de sécurité est généré et le tunnel est
configuré. Si cette proposition est refusée ou si le délai de connexion expire avant la fin de
la négociation, le démon renvoie un message d’erreur. Les entrées du journal système
syslog à partir de tmd indiquent la réussite ou non de la négociation. Consultez le journal
isakmpd pour connaître la cause exacte d’un échec de négociation.
Fonctions de suivi
Il s’agit d’outils de débogage utilisés pour le suivi des événements du noyau. La fonction de
suivi peut être utilisée pour obtenir de plus amples informations sur les erreurs ou les
événements qui se sont produits dans le filtre du noyau et le code du tunnel.
SMIT possède une fonction de suivi pour la sécurité IP disponible via le menu Configuration
avancée de la sécurité IP. Parmi les informations qui entrent dans le champ d’application de
cette fonction de suivi figurent les informations sur les erreurs, les filtres, les tunnels,
l’encapsulation/décapsulation et le chiffrement. Par définition, le suivi d’erreurs fournit les
informations les plus importantes. L’utilitaire de suivi d’informations peut générer un volume
d’informations important et nuire aux performances du système. Cette opération de suivi
vous fournit des indices permettant d’identifier l’incident. Le suivi d’informations est
également nécessaire si vous vous adressez à un technicien IBM chargé de la sécurité IP.
Pour accéder à la fonction de suivi, utilisez le raccourci SMIT smit ips4_tracing (pour IP
version 4) ou smit ips6_tracing (pour IP version 6).
ipsecstat
Vous pouvez lancer la commande ipsecstat pour générer l’exemple de rapport suivant. Ce
rapport indique que les unités de sécurité IP sont disponibles, que trois algorithmes
d’authentification et trois algorithmes de chiffrement sont installés, et qu’il existe un rapport
sur l’activité des paquets. Ces informations peuvent servir à identifier l’origine d’un incident
si vous cherchez à résoudre les incidents liés au trafic de sécurité IP.
Sécurité IP (Internet Protocol)
4-33
IP Security Devices:
ipsec_v4 Available
ipsec_v6 Available
Authentication Algorithm:
HMAC_MD5 –– Hashed MAC MD5 Authentication Module
HMAC_SHA –– Hashed MAC SHA Hash Authentication Module
KEYED_MD5 –– Keyed MD5 Hash Authentication Module
Encryption Algorithm:
CDMF –– CDMF Encryption Module
DES_CBC_4 –– DES CBC 4 Encryption Module
DES_CBC_8 –– DES CBC 8 Encryption Module
3DES_CBC –– Triple DES CBC Encryption Module
IP Security Statistics –
Total incoming packets: 1106
Incoming AH packets:326
Incoming ESP packets: 326
Srcrte packets allowed: 0
Total outgoing packets:844
Outgoing AH packets:527
Incoming ESP packets: 527
Total incoming packets dropped: 12
Filter denies on input: 12
AH did not compute: 0
ESP did not compute:0
AH replay violation:0
ESP replay violation: 0
Total outgoing packets dropped:0
Filter denies on input:0
Tunnel cache entries added: 7
Tunnel cache entries expired: 0
Tunnel cache entries deleted: 6
Interfonctionnement
Les sections qui suivent décrivent des solutions d’interfonctionnement. Pour plus
d’informations, reportez-vous à la section Coexistence entre la fonction Sécurité IP et IBM
Secured Network Gateway 2.2/IBM Firewall 3.1 ou 3.2, page 4-30.
IBM Firewall 3.1/3.2, IBM Secured Network Gateway (SNG) 2.2
Les produits IBM Firewall 3.1, 3.2 et IBM SNG 2.2 fonctionnent comme coexploitant du
tunnel avec la fonction de sécurité IP d’AIX 4.3. Le tunnel peut être créé sur le pare–feu et
exporté, puis importé sur un hôte AIX 4.3 exécutant la fonction de sécurité IP via l’option –n
associée à la commande imptun. Cependant, un script appelé ipsec_convert est envoyé
comme exemple de script shell permettant de convertir un fichier d’exportation de tunnel de
sécurité IP en fichiers nécessaires par IBM Firewall 3.1/3.2 ou IBM SNG 2.2 pour
l’importation.
Un certain nombre d’éléments sont en prendre en considération lors de l’exportation d’un
tunnel dont le coexploitant est IBM Firewall 3.1, 3.2 ou IBM SNG 2.2. Ce sont les suivants :
• IBM Firewall 3.1/3.2 et IBM SNG 2.2 utilisent uniquement l’algorithme KEYED_MD5 avec
AH, et ne pourront pas importer un tunnel de type HMAC_MD5 ou HMAC_SHA1
avec AH.
• IBM Firewall 3.1/3.2 et IBM SNG 2.2 ne prennent pas en charge la fonction de protection
contre les répétitions.
• IBM Firewall 3.1/3.2 et IBM SNG 2.2 n’acceptent pas la valeur 0 (zéro) comme durée de
vie correspondant à une durée infinie.
4-34
Guide de gestion du système : communications et réseaux
• De plus, la fonction de sécurité IP crée des tunnels avec ses propres numéros d’ordre
pour les ID des tunnels ; lors de l’importation vers le pare-feu, assurez-vous que ces
numéros ne sont pas déjà utilisés.
• IBM Firewall 3.1/3.2 et IBM SNG 2.2 ne prennent pas en charge les tunnels IP version 6.
• Assurez-vous que la mise à jour de SNG 2.2 s’est effectuée avec le niveau de service
correct.
Sécurité IP du logiciel FTP
La pile TCP/IP et la fonction de sécurité IP du logiciel FTP fonctionnent comme coexploitant
du tunnel avec la fonction de sécurité IP d’AIX 4.3. Suivez les instructions du logiciel FTP
pour ajouter la fonction Sécurité IP. A partir de la table de configuration de sécurité IP du
logiciel FTP, vous pouvez ajouter un adresse destinée à définir une communication
sécurisée. Ensuite, une page s’affiche avec les champs de saisie de configuration Sécurité
IP. Vous avez généré la valeur SPI AH source et la clé confidentielle partagée (pour AH),
mais vous devez indiquer la valeur SPI AH de destination et la clé confidentielle partagée
dans les champs appropriés. La page contient également une valeur SPI ESP et une clé
ESP source générées automatiquement. Lorsque vous sélectionnez l’option correspondant
au chiffrement, la valeur SPI ESP source et la clé ESP source s’affichent.
Pour assurer une compatibilité, suivez les étapes suivantes :
• Sur le système hôte AIX 4.3, ajoutez un tunnel à l’aide des paramètres de sécurité IP du
logiciel FTP pour la valeur et la clé SPI AH cible et la valeur et la clé SPI ESP.
• Notez que la page de configuration de sécurité IP du logiciel FTP n’accepte que des
nombres hexadécimaux pour les champs de saisie. Vous devez convertir les valeurs
SPI AH et ESP générées par le logiciel FTP en valeurs décimales avant de les attribuer à
la fonction de sécurité IP d’AIX 4.3.
• Lorsque vous entrez les valeurs SPI et les clés dans la page de configuration de sécurité
IP du logiciel FTP, n’indiquez pas 0x. Le logiciel FTP ne reprendra pas les zéros à
gauche.
• Notez que la règle à suivre doit être uniquement authentification après chiffrement
(encr/auth), authentification seulement (auth) ou chiffrement seulement (encr).
• Seuls les algorithmes de chiffrement DES_CBC_4 et DES_CBC_8 peuvent être utilisés.
• Seul l’algorithme Keyed_MD5 doit être utilisé pour l’authentification.
• Entrez les valeurs avec précaution. En effet une saisie incorrecte peut remettre en cause
le bon fonctionnement du tunnel.
• Lorsque vous ajoutez un nouveau tunnel ou lorsque vous modifiez un tunnel, vous devez
relancer Windows 95 sur le système disposant de la fonction de sécurité IP du
logiciel FTP.
Sécurité IP (Internet Protocol)
4-35
Informations de référence sur la fonction de sécurité IP
Liste des commandes
gentun
Crée une définition de tunnel
mktun
Active une ou plusieurs définitions de tunnel
chtun
Change la définition d’un tunnel
rmtun
Supprime la définition d’un tunnel
lstun
Répertorie une ou plusieurs définitions de tunnel
exptun
Exporte une ou plusieurs définitions de tunnel
imptun
Importe une ou plusieurs définitions de tunnel
genfilt
Crée une définition de filtre
mkfilt
Active une ou plusieurs définitions de filtre
mvfilt
Déplace une règle de filtre
chfilt
Change une définition de filtre
rmfilt
Supprime la définition d’un filtre
lsfilt
Répertorie une ou plusieurs définitions de filtre
expfilt
Exporte une ou plusieurs définitions de filtre
impfilt
Importe une ou plusieurs définitions de filtre
ipsec_convert
Indique l’état de la sécurité IP
ipsecstat
Indique l’état de la sécurité IP
ipsectrcbuf
Indique le contenu du tampon de suivi de la sécurité IP
unloadipsec
Décharge un module de chiffrement
Liste des méthodes
4-36
defipsec
Définit une instance de sécurité IP pour IP version 4 ou IP version 6
cfgipsec
Configure et charge ipsec_v4 ou ipsec_v6
ucfgipsec
Annule la configuration de ipsec_v4 ou ipsec_v6
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Chapitre 5. Unités TTY et communications série
Ce chapitre est consacré à la gestion des unités de terminal TTY. Il traite des points
suivants :
• Généralités TTY, page 5-2
• Gestion des unités TTY, page 5-4
• Utilitaire d’écran dynamique, page 5-6
• Modems, page 5-12
• Généralités ATE, page 5-37
• Configuration d’ATE, page 5-39
• Résolution des incidents TTY, page 5-40
Unités TTY et communications série
5-1
Généralités TTY
Une unité de terminal tty est une unité en mode caractère qui effectue des entrées-sorties
caractère par caractère. La communication entre ces unités et les programmes qui y
accèdent en lecture ou en écriture est contrôlée par l’interface tty. On trouve parmi les
unités tty :
• Modems
• Terminaux ASCII
• Console Système (LFT)
• aixterm sous AIXwindows.
Il est possible d’ajouter, de supprimer, d’afficher ou de modifier des unités tty comme
n’importe quelle autre unité du système, à l’aide de l’application Web-based System
Manager Devices, via SMIT ou des commandes propres aux unités.
Variable TERM pour différents écrans et terminaux
Les informations relatives aux fonctions des terminaux sont stockées dans la base de
données terminfo. Chaque terminal est décrit par la variable d’environnement TERM dans
la base de données terminfo. Les programmes y trouvent toutes les données nécessaires
à l’établissement de la communication avec une unité tty courante.
Valeurs TERM pour divers terminaux
Ecran/Terminal
Valeur
Terminal ASCII 3161
ibm3161
Terminal ASCII 3163
ibm3161
DEC VT100 (terminal)
vt100
DECVT220
vt220
Station écran ASCII 3151 ou 3161 avec cartouche
ibm3161-C
Station écran ASCII 3162
ibm3161
Station écran ASCII 3162 avec cartouche
ibm3162
Ecran 6091
lft
AIXwindows
aixterm
Pour des informations sur les entrées de la base de données terminfo, reportez-vous au
format de fichier terminfo. Pour convertir les entrées termcap en entrées terminfo,
reportez-vous à la commande captoinfo. (Le fichier termcap contient la description des
terminaux des anciens systèmes Berkeley.)
Définition des caractéristiques de terminal TTY
Le protocole de liaison fournit une interface utilisateur indépendante du matériel entre
l’ordinateur et une unité asynchrone. Ainsi, un utilisateur peut supprimer une simple ligne ou
interrompre un processus en cours en entrant une séquence de caractères. Vous avez la
possibilité de définir vous même ces séquences, ainsi que les caractéristiques des
terminaux (vitesse de communication, par exemple), à l’aide de l’application Web-based
System ManagerchdevDevices, via l’outil SMIT ou la commande stty.
La plupart des applications (shells et éditeurs compris) sont conçues pour communiquer
avec des terminaux appliquant le protocole de liaison POSIX (par défaut). Pour basculer sur
le protocole de liaison Berkeley, vous disposez de la commande stty.
5-2
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Définition des attributs de l’unité TTY raccordée
L’établissement d’une communication entre l’hôte et l’unité tty raccordée exige :
• un câble de communication,
• des attributs de communication (vitesse de liaison, longueur de mot, parité, bit d’arrêt et
interface) identiques sur l’hôte et l’unité tty raccordée.
Unités TTY et communications série
5-3
Gestion des unités TTY
Pour effectuer une tâche décrite dans le tableau suivant, une unité tty doit être installée.
Gestion des tâches liées aux unités TTY
raccourci Web-based System Manager:
OU
unités wsm (application Devices)
Restrictions d’accès FTP
Raccourci SMIT
Commande ou fichier
Liste des unités TTY définies
smit lsdtty
lsdev –C –c tty –H
Ajout d’un terminal TTY
smit mktty
mkdev –t tty1,2
Associer un terminal TTY à
un autre port3
smit movtty
chdev –l Nom –p Nom Parent –w
Emplacement Connexion2,4
Modifier/afficher les
caractéristiques d’un terminal
TTY
smit chtty
lsattr –l Nom –E (afficher);
chdev –l Nom (modifier)4
Suppression d’un terminal
TTY3
smit rmtty
rmdev –l Nom
Configuration d’un terminal
TTY défini (rendre disponible)
smit mktty
mkdev –l Nom
Remarques :
1. D’autres indicateurs peuvent être utilisés pour définir plus précisément la nouvelle unité
tty. Dans l’exemple ci dessous, il s’agit de définir et de configurer l’unité tty RS–232
connectée au port 0 sur la carte asynchrone 8 ports sa3 avec un débit de 19200
(attribut speed), la valeur des autres attributs étant extraite du fichier foo :
mkdev –t tty –s rs232 –p sa3 –w 0 –a speed=19200 –f foo
2. Les commandes mkdev et chdev prennent en charge les options incompatibles avec
Web-based System Manager ou SMIT.
3. Désactivez l’unité tty avant d’effectuer cette tâche. Reportez-vous à la commande
pdisable.
4. Utilisez des indicateurs pour modifier les caractéristiques spécifiques d’une unité tty à
partir de la ligne de commande.
Si vous ajoutez ou modifiez une unité tty à partir de la ligne de commande, reportez-vous à
la liste ci-dessous pour rechercher le nom d’attribut que vous devez spécifier avec
l’indicateur –a Attribute=valeur pour la caractéristique à définir. Par exemple, spécifiez
a speed=valeur pour définir le débit en bauds de l’unité tty.
5-4
Caractéristique
Attribut
Activation de la CONNEXION
login
Vitesse de transmission (BAUDS)
speed
PARITE
parity
BITS par caractère
bpc
Nombre de BITS D’ARRET
stops
DELAI avant passage à déf. de port
suivante
timeout
Etablissement de liaison XON-XOFF
xon
Type de TERMINAL
term
CONTROLE DE FLUX à utiliser
flow_disp
Guide de gestion du système : communications et réseaux
PROTOCOLE OUVERT à utiliser
open_disp
Attributs STTY pour le temps
d’EXECUTION
runmodes
Attributs STTY pour la CONNEXION
logmodes
EXECUTION gestionnaire activité du shell
shell
Nom de CONNEXION
logger
ETAT de l’unité au moment de
l’AMORCAGE
autoconfig
Nombre de mémoires tampons
D’EMISSION
tbc
Niveau de déclenchement de la
RECEPTION
rtrig
Modules STREAMS à ajouter à l’ouverture
modules
Fichier mappe d’ENTREE
imap
Fichier mappe de SORTIE
omap
Fichier mappe de JEU DE CODES
csmap
Caractère INTERRUPT
intr
Caractère QUIT
quit
Caractère ERASE
erase
Caractère KILL
kill
Caractère END OF FILE
eof
Caractère END OF LINE
eol
Deuxième caractère EOL
eol2
Caractère DELAY SUSPEND PROCESS
dsusp
Caractère SUSPEND PROCESS
susp
Caractère LITERAL NEXT
lnext
Caractère START
start
Caractère STOP
stop
Caractère WORD ERASE
werase
Caractère REPRINT LINE
reprint
Caractère DISCARD
discard
Unités TTY et communications série
5-5
Utilitaire d’écran dynamique
L’utilitaire d’écran dynamique, ou commande dscreen, permet de connecter un terminal
physique à plusieurs sessions de terminal virtuel (écrans) simultanément. Il a été conçu
principalement pour les terminaux à pages de mémoire écran multiples (écrans IBM 3151
modèle 310 ou 410 avec cartouche d’extension, par exemple). En effet, sur ce type de
terminal, passer d’un écran virtuel à l’autre revient à changer de page écran de terminal
physique, ce qui permet de sauvegarder et de restaurer chaque image d’écran virtuel. La
commande dscreen peut également être appliquée à des terminaux sans pages de
mémoire écran multiples pour passer d’une session écran virtuel à l’autre, mais dans ce
cas, l’apparence de l’écran sera modifiée.
Remarque : Pour une prise en charge complète de dscreen, le terminal doit pouvoir sur
commande passer d’une page écran interne à l’autre et mémoriser la position
du curseur sur chaque page. dscreen peut être exploité sur des terminaux
intelligents ou non, mais les images écran ne sont pas sauvegardées lors des
changements d’écran sur les terminaux non intelligents.
Fichier de configuration de terminal dsinfo
Le fichier dsinfo, fichier de configuration de terminal pour dscreen, sert à définir différents
jeux de touches à utiliser avec cette commande, notamment lorsque les touches
initialement définies ne sont pas compatibles avec une application exploitée sur le système.
Le type de terminal défini dans le fichier dsinfo admet par défaut une seule page de
mémoire écran. Si le terminal utilisé en accepte davantage, ce fichier doit être modifié pour
intégrer la séquence nécessaire au contrôle de la mémoire de page. Reportez-vous au
manuel de référence du terminal pour connaître la séquence de contrôle spécifique.
Le fichier dsinfo par défaut est /usr/lbin/tty/dsinfo. Utilisez l’indicateur –i pour en spécifier
un autre. Les informations développées dans cette section se rapportent au fichier par
défaut mais elles sont valables pour n’importe quel autre fichier dsinfo créé.
Pour plus d’informations, reportez-vous à la section ”Affectation d’écran dynamique”
page 5-8.
Affectation de touches
L’exécution de dscreen ouvre un écran virtuel. Certaines touches du clavier ne sont pas
transmises à cet écran : dscreen les intercepte et exécute, à leur activation, les actions
suivantes : Les opérations sont les suivantes :
sélection
Sélectionne un écran
Block
Bloque toute entrée et sortie.
New
Ouvre une nouvelle session écran.
End
Arrête dscreen.
Quit
Quitte dscreen.
Previous
Revient à l’écran précédent.
List
Affiche les touches affectées à dscreen et leur fonction respective.
La fonction de chaque touche dépend du terminal et de sa définition dans le fichier
/usr/lbin/tty/dsinfo.
5-6
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Touche de sélection (Select)
A chaque écran virtuel créé est affectée une touche de sélection. Lorsqu’elle est activée,
elle :
• assure le basculement du terminal physique à la page vidéo associée à l’écran virtuel,
• réachemine les entrées-sorties entre le terminal physique et l’écran virtuel.
Une fois que toutes les touches de sélection définies dans le fichier dsinfo ont été
associées à un écran virtuel, il n’est plus possible de créer d’écran. Les sessions écran
individuelles sont fermées lorsque le processus shell initial s’arrête. La touche associée est
alors libérée, à disposition d’un autre écran virtuel. dscreen s’arrête à la fermeture du
dernier écran actif.
Touche de blocage (Block)
Les touches de blocage servent à arrêter les sorties (comme le fait la séquence de touche
Ctrl–S en contrôle de flux IXON), permettant ainsi d’établir de façon transparente des
sessions de terminal sur deux ordinateurs utilisant un terminal à deux ports série.
Touche de création d’écran (New)
Appuyer sur une touche de création d’écran définit un nouvel écran logique et lui affecte
une touche de sélection. Chaque écran créé requiert :
• une des touches de sélection définies dans le fichier dsinfo,
• une pseudo unité de terminal dscreen,
• suffisamment de mémoire pour les diverses structures de suivi d’écran,
• un processus pour l’exécution du shell.
A défaut d’un de ces éléments, l’écran ne peut être créé. Un message s’affiche.
Touches d’arrêt et de sortie (End et Quit)
Un touche d’arrêt (end) provoque :
• la diffusion d’un signal SIGHUP à toutes les sessions écran,
• l’élimination des erreurs,
• la sortie à l’état 0.
Une touche de sortie (quit) entraîne les mêmes opérations, avec l’état de sortie 1.
Touche d’écran précédent (Previous)
Une touche d’écran précédent (Previous) bascule sur l’écran précédemment affiché.
Remarque :
1. Restez sur le même écran tant qu’une écriture est en cours. En effet, si une séquence
d’échappement est tronquée, le terminal est placé dans un état inconnu.
2. Certains écrans de terminal peuvent mémoriser la position du curseur sur un écran sans
enregistrer les modes (insertion, vidéo inverse, etc.). Dans ce cas, évitez d’utiliser ces
modes en passant d’un écran à l’autre.
Touche de listage (List)
La touche de listage (List) affiche la liste des touches (reconnues par dscreen, avec leur
fonction, sur l’écran du terminal. Lorsqu’un écran est créé via dscreen, le message
Press KEY for help s’affiche (KEY est le nom de la touche de listage affichée sur le
terminal). Ce message n’est émis que si une touche de listage a été définie.
Unités TTY et communications série
5-7
Affectation d’écran dynamique
Dans le fichier /usr/lbin/tty/dsinfo, l’entrée de description du terminal comporte autant de
touches de sélection d’écran que de pages écran physiques définies pour le terminal. Si le
nombre de touches de sélection dépasse celui des pages écran physiques, dscreen affecte
dynamiquement des pages écran physiques aux écrans virtuels.
Si un écran virtuel dépourvu de page de mémoire écran est sélectionné, dscreen lui affecte
l’écran physique le moins récemment utilisé. Selon les spécifications mises à jour dans le
fichier /usr/lbin/tty/dsinfo, il peut être indiqué que l’écran physique est connecté à un écran
virtuel différent, par exemple, l’écran est effacé.
Description du fichier dsinfo
Le fichier dsinfo est une base de données de descriptions de terminal à l’usage de
l’utilitaire d’écrans multiples dscreen. Ce fichier rassemble les informations suivantes :
• les touches dscreen avec leur fonction,
• le nombre de pages mémoire écran du terminal,
• les séquences de codes envoyées ou reçues pour l’utilisation des fonctions ci-dessus.
Dans le fichier dsinfo par défaut, les entrées sur le type de terminal se présentent sous la
forme de données de terminal 3151 ASCII du type :
# The Cartridge for Expansion (pn: 64F9314) needed for this entry
ibm3151|3151|IBM 3151,
dsks=\E!a^M|Shift–F1|,
# Selects first screen
dsks=\E!b^M|Shift–F2|,
# Selects second screen
dsks=\E!c^M|Shift–F3|,
# Selects third screen
dsks=\E!d^M|Shift–F4|,
# Selects fourth screen
dskc=\E!e^M|Shift–F5|,
# Creates a new screen
dske=\E!f^M|Shift–F6|\E pA\EH\EJ, # Go to screen 1 and end
dskl=\E!g^M|Shift–F7|,
# Lists function keys (help)
dskp=\E!h^M|Shift–F8|,
# Go to previous screen
dskq=\E!i^M|Shift–F9|\E pA\EH\EJ, # Go to screen 1 and quit
dsp=\E pA|\EH\EJ,
# Terminal sequence for screen 1
dsp=\E pB|\EH\EJ,
# Terminal sequence for screen 2
dsp=\E pC|\EH\EJ,
# Terminal sequence for screen 3
dsp=\E pD|\EH\EJ,
# Terminal sequence for screen 4
dst=10,
# Allow 1 second timeout buffer
Format d’entrée
Les entrées du fichier dsinfo sont des champs séparés par une virgule. Le premier champ
est constitué de la liste des noms possibles du terminal, séparés par une barre verticale
( | ). Tout texte précédé d’un astérisque (#) est un commentaire, ignoré par dscreen. Les
autres champs sont des chaînes décrivant les fonctions du terminal à l’utilitaire dscreen.
Les séquences d’échappement reconnues dans ces chaînes sont les suivantes :
5-8
Séquence Escape
Description
\E,\e
Echappement
\n,\l
Ligne suivante
\r
Retour chariot
\t
Tabulation
\b
Retour arrière
\f
Page suivante
\s
Espace
\nnn
Valeur octale nnn
^x
Ctrl–x pour toute valeur x appropriée
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Tout autre caractère précédé d’une barre oblique inverse ( \ ) génère le caractère lui-même.
Les chaînes sont entrées sous la forme type=chaîne, type étant le type de chaîne et chaîne,
sa valeur.
Dans le fichier dsinfo, veillez à séparer les champs par une virgule. Si la virgule est omise
ou tronquée en fin d’entrée, le fichier est inexploitable par l’utilitaire dscreen et une erreur
est envoyée à l’écran.
Types de chaîne
Voici les différents types de chaîne :
dskx
Les chaînes de 4 lettres commençant par dsk décrivent une touche.
La dernière lettre ( x ) indique la fonction assignée à la touche :
Type
Fonction
dsks
Bascule d’un écran à l’autre
dskb
Bloque les entrées-sorties
dske
Met fin à dscreen
dskq
Quitte dscreen (Etat en sortie=1)
dskc
Crée un écran
dskp
Revient à l’écran précédent
dskl
Affiche les touches et leur fonction
Une chaîne de 4 lettres commençant par dskx et suffixée par une autre
lettre que s, b, e, q, c, p ou l ne génère aucune action dscreen interne,
mais est répertoriée, reconnue et exécutée. La chaîne dskn (aucune
opération) doit être utilisée lorsqu’aucune action dscreen n’est
souhaitée.
La chaîne des valeurs de chaque touche se compose de trois
sous-chaînes séparées par une barre verticale ( | ).
Remarque : Utilisez \| pour inclure le caractère | dans l’une des
sous-chaînes.
La première sous-chaîne représente la séquence de caractères
envoyée par le terminal lors de l’activation de la touche. La deuxième
sous-chaîne fournit le libellé de la touche lors de l’affichage de la liste
des touches. La troisième sous-chaîne est la séquence de caractères
envoyée par dscreen au terminal lors de l’activation de la touche avant
l’exécution de l’action demandée par cette dernière.
Unités TTY et communications série
5-9
dsp
Chaîne décrivant un écran physique sur le terminal. Une chaîne dsp
doit être spécifiée pour chaque écran physique du terminal. Cette
chaîne se compose de deux sous-chaînes séparées par une barre
verticale ( | ).
La première sous-chaîne est la séquence de caractères à envoyer au
terminal pour l’affichage et la sortie sur la page physique du terminal.
La seconde sous-chaîne est envoyée au terminal lorsque la page est
utilisée pour un nouvel élément. Elle correspond généralement à la
séquence de vidage d’écran et est envoyée dans deux cas :
1. lors de la création d’une session de terminal virtuel,
2. lorsque le nombre de terminaux virtuels est supérieur au nombre
d’écrans physiques. Si un terminal virtuel requiert de dscreen
plusieurs utilisations d’un même écran physique, il envoie cette
séquence à l’écran pour lui indiquer que son contenu ne concorde
pas avec la sortie du terminal virtuel connecté.
Remarque : Pour éviter toute confusion, il est déconseillé de
travailler avec plus de terminaux virtuels que d’écrans physiques :
ne définissez pas plus de touches de sélection d’écran (dsks= ) que
d’écrans physiques (dsp= ) dans l’entrée dsinfo.
dst A
Chaîne de type dst qui définit le délai d’attente (en dixièmes de
secondes) en entrée de dscreen. La valeur de la chaîne est un nombre
décimal (maximum 255 ; par défaut : 1 [ou 0,1 seconde]).
Lorsque dscreen reconnaît un préfixe de séquence de touches
d’entrée mais qu’il ne dispose pas de tous les caractères de la
séquence, il attend les caractères manquants pour l’identifier. Passé le
délai imparti, les caractères sont envoyés à l’écran virtuel et ne sont
pas interprétés par dscreen comme partie intégrante d’une séquence
de touches d’entrée.
Il peut être nécessaire d’augmenter le délai si une ou plusieurs des
touches dscreen correspondent en fait à une série de touches
(par exemple Ctrl–Z 1, Ctrl–Z 2, Ctrl–Z 3 ... pour la sélection d’écran,
Ctrl–Z N pour un nouvel écran, etc.).
Exemple 1
L’entrée /usr/lbin/tty/dsinfo se rapporte à un Wyse–60 avec trois sessions d’écran :
wy60|wyse60|wyse model 60,
dsks=^A‘^M|Shift–F1|,
dsks=^Aa^M|Shift–F2|,
dsks=^Ab^M|Shift–F3|,
dskc=\200|Ctrl–F1|,
dske=\201|Ctrl–F2|\Ew0\E+,
dskl=\202|Ctrl–F3|,
dsp=\Ew0|\E+,
dsp=\Ew1|\E+,
dsp=\Ew2|\E+,
Cette entrée attribue :
• les séquences Maj–F1 à Maj–F3 à la sélection des écrans 1 à 3,
• la séquence Ctrl–F1 à la création d’un écran,
• la séquence Ctrl–F2 à l’envoi, vers l’écran, deEsc w 0 Esc + (passage à la fenêtre 0
et vidage de l’écran) et à l’arrêt de dscreen,
• la séquence Ctrl–F3 à l’affichage des touches et de leur fonction.
5-10
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Chaque fois qu’un écran physique est utilisé pour un nouvel écran, la séquence Esc + est
envoyée au terminal, ce qui vide l’écran.
Exemple 2
Cet exemple concerne un Wyse–60 avec trois sessions d’écran, un des écrans se trouvant
sur un second ordinateur communiquant via le second port série du terminal :
wy60–1|wyse60–1|wyse model 60 – first serial port
dsks=^A‘^M|Shift–F1|,
dsks=^Aa^M|Shift–F2|,
dsks=^Ab^M|Shift–F3|\Ed#^Ab\r^T\Ee9,
dskc=\200|Ctrl–F1|,
dske=\201|Ctrl–F2|\Ed#\201^T\Ew0\E+,
dskl=\202|Ctrl–F3|,
dsp=\Ew0|\E+,dsp=\Ew1|\E+,
wy60–2|wyse60–2|wyse model 60 – second serial port
dsks=^A‘^M|Shift–F1|\Ed#^A‘\r^T\Ee8,
dsks=^Aa^M|Shift–F2|\Ed#^Aa\r^T\Ee8,
dsks=^Ab^M|Shift–F3|,
dskc=\200|Ctrl–F1|,
dske=\201|Ctrl–F2|\Ed#\201^T\Ew0\E+,
dskl=\202|Ctrl–F3|,
dsp=\Ew2|\E+,
dscreen doit être exécuté (avec l’option t) sur les deux ordinateurs, le premier équipé d’un
terminal wy60–1 et le second d’un terminal wy60–2. L’entrée wy60–1 est examinée en
premier.
Les deux premières entrées de touches ne sont pas modifiées par rapport à l’entrée wy60-2
initiale. La troisième, de type dskb, demande le blocage des entrées et des sorties. Lorsque
cette touche est activée, la séquence :
Esc d # Ctrl–A b CR Ctrl–T Esc e 9
est envoyée au terminal. Dès lors, la sortie est bloquée et dscreen poursuit l’analyse des
entrées de séquences de touches mais ignore les autres entrées.
La séquence Esc d # place le terminal en mode d’impression transparente (mode TPM)
qui renvoie, jusqu’à réception d’un Ctrl–T, tous les caractères vers l’autre port série.
Les caractères Ctrl-A b CR sont envoyés vers l’autre port série, indiquant au process
dscreen de l’autre ordinateur qu’il doit activer la fenêtre associée à la séquence Maj–F3.
La séquence Ctrl–T sort du mode TPM. Esc e 9 fait basculer le terminal sur l’autre port
série AUX pour la communication des données.
Dès lors, l’autre ordinateur prend le relais et envoie une séquence Esc w 2 pour basculer
sur le troisième écran physique et reprendre la communication normale.
L’entrée wy60–2 observe le même format que pour les touches Maj–F1 et Maj–F2 :
• bascule en mode TPM,
• envoie la chaîne de touches de fonction à l’autre ordinateur,
• désactive le mode TPM,
• bascule sur l’autre port série.
La touche de fin Ctrl–F2 fonctionne de façon identique sur les deux ordinateurs : elle envoie
la séquence de touches de fin à l’autre ordinateur par le biais du mécanisme d’impression
transparente, fait passer le terminal dans la fenêtre 0, vide l’écran et quitte.
Unités TTY et communications série
5-11
Modems
Les modems assurent les communications série via des lignes téléphoniques ordinaires.
Cette section présente les normes relatives aux modems et explique comment installer et
configurer les modems courants.
Généralités
Un modem est un dispositif qui permet de connecter deux ordinateurs via des lignes
téléphoniques ordinaires. Le système téléphonique actuel est incapable de prendre en
charge les variations de tension requises pour une connexion numérique directe. Le modem
supprime cette contrainte en convertissant les informations numériques en fréquences
transmissibles via une ligne téléphonique (modulation) et en rétablissant ces signaux en
données numériques à réception (démodulation). Les modems sont couramment utilisés
avec les protocoles BNU (Basic Network Utilities) et autres versions d’UUCP
(UNIX–to–UNIX Copy Program). Un modem à haut débit (supérieur à 14 400 bps) peut être
utilisé avec le protocole SLIP (Serial Line Internet Protocol) pour fournir en sus la
connectivité TCP/IP.
On exprime souvent la vitesse des modems en bauds au lieu de bps (bits par seconde). Le
baud est en fait l’unité de mesure du débit de modulation. Sur les modèles plus anciens, où
un seul bit était codé à chaque changement de signal, le débit en bauds équivalait à la
vitesse du modem. A des vitesses supérieures, les modems fonctionnent généralement à
un débit de 2 400 (voire 1 200) bauds et codent deux ou plusieurs bits par changement de
signal. La vitesse d’un modem en bps est le produit du nombre de bits de données par
signal par le nombre de bauds (par exemple, 2 400 bauds x 6 bits par changement de
signal = 14 400 bps). La plupart des modèles actuels peuvent communiquer à diverses
vitesses (par exemple 14 400, 9 600, 7 800, 4 800 et 2 400 bps).
Normes de télécommunication
Sur les anciens modèles, les vitesses (300, 1 200 et 2 400 bps) étaient précisément
définies. Mais pour atteindre des vitesses plus élevées, les constructeurs de modems ont
commencé à développer diverses technologies, chacune selon des méthodes propriétaires
incompatibles entre elles. De nos jours, ces communications à haut débit sont normalisées
par le comité UIT–TSS (ex–CCITT : Consultative Committee for International Telephony and
Telegraphy).
Les modems à haut débit modernes se révèlent bien plus lents que d’autres modes de
téléinformatique. Ainsi, un modem à haut débit fonctionne généralement à 28 800 bps alors
qu’une connexion Ethernet atteint 10 000 000 bps. Pour intensifier le débit de données, ces
modems offrent généralement des algorithmes de compression qui permettent d’atteindre
des vitesses de 57 600 bps (pour un débit de 14 400 bps) et 115 200 bps (pour un débit de
28 800 bps). Ces algorithmes de compression, on le voit, dépendent des données
transmises. Si les données sont déjà compressées (par la commande compress, par
exemple), les recompresser offre peu ou pas d’intérêt et peut même ralentir le débit. Pour
l’exploitation d’un modem avec compression des données, la vitesse de la connexion
ETTD/ETCD entre le terminal et le modem doit être supérieure au débit de données
nominal de la connexion entre modems. Par exemple, sur un modem V.32bis avec
compression de données V.42bis, le débit de données du modem (vitesse de
communication via les lignes téléphoniques) est 14 400 bps. Si la compression V.42bis est
active, le débit de données réel peut atteindre 57 600 bps. Pour s’adapter au débit
supérieur offert par la compression de données, la vitesse de la connexion ATTD/ATCD
entre l’ordinateur et le modem doit être fixée à 57 600 bps.
Avertissement : Certains modems offrant la compression et des schémas de
modulation modernes peuvent développer un débit de données supérieur à celui
accepté par certains systèmes ou certaines cartes asynchrones.
5-12
Guide de gestion du système : communications et réseaux
De nos jours, le comité UIT–TSS (ex-CCITT) établit des normes de communication haut
débit incluant des algorithmes de compression de données. Les normes édictées sont
généralement appelées V.nn, nn représentant un numéro. Il existe aussi une autre norme,
moins connue : le protocole MNP (Microcom Networking Protocol). Disponible dans les
versions (ou classes) 1-9, il s’agit d’un protocole haut débit et haute performance qui a été
mis en place très tôt et s’est imposé comme standard de facto avant l’avènement des
normes CCITT.
Normes de communications UIT-TSS
Voici une liste non exhaustive des normes de communication courantes définies par
l’UIT–TSS.
V.29
Norme ITU–TSS pour communication en semi-duplex 9600 bps.
V.32
Norme ITU–TSS pour communication en duplex intégral à 9600 bps.
V.32bis
Norme ITU–TSS pour communication à 14 400 bps. V.32bis est une
révision de la norme V.32.
V.34
Norme ITU–TSS pour communication à 28 400 bps. Cette norme vise
un débit de données de 28 800 via un codage de bits multiple au lieu du
schéma de compression de données utilisé par MNP Classe 9
(ex-norme V.fast).
V.42
Norme de compression de données ITU–TSS.
V.42bis
Norme révisée de compression de données ITU–TSS.
Normes de communication MNP
MNP classe 1
Méthode asynchrone, en semi-duplex, orientée octets pour le transfert
des données avec 70 % d’efficacité. Peu courante sur les modems
modernes.
MNP classe 2
Equivalent de la norme MNP classe 1 en duplex intégral. Peu courante
sur les modems modernes.
MNP classe 3
Méthode synchrone, en duplex intégral, orientée bits pour le transfert
des données avec 108 % d’efficacité (réalisation d’une efficacité
supérieure à 100 % du fait de l’élimination des bits de départ et d’arrêt
requis pour une connexion asynchrone ; la connexion ETTD/ETCD
entre le modem et le système est cependant asynchrone).
MNP classe 4
Amélioration de la norme MNP classe 3 incluant un mécanisme de
variation de la taille des paquets (assemblage adaptatif de paquets) et
d’élimination des charges administratives redondantes (optimisation de
la phase de données). Un modem conforme à MNP classe 4 offre
environ 120 % d’efficacité.
MNP classe 5
Fonctions de la classe 4 complétées par la compression des données.
Un modem conforme à MNP classe 5 offre 200 % d’efficacité.
MNP classe 6
Norme permettant l’incorporation dans un modem de plusieurs
techniques de modulation incompatibles (négociation de liaison
universelle). Les modems conformes à MNP classe 6 peuvent entamer
la communication à basse vitesse et négocier une transition vers une
vitesse supérieure. Inclut un schéma de duplexage statistique qui alloue
dynamiquement l’utilisation de la modulation en semi-duplex pour
simuler un service en duplex intégral. Englobe la totalité des fonctions
de MNP classe 5.
MNP classe 7
Norme incorporant une méthode améliorée de compression de
données. Combinée avec la classe 4, elle réalise une efficacité de
300 %.
Unités TTY et communications série
5-13
MNP classe 8
Non applicable
MNP classe 9
Norme alliant à la technologie V.32 la compression de données
améliorée pour atteindre un débit de 28 800 bps.
Modems génériques
Pour installer un modem :
1. Raccordez-le.
2. Ajoutez une unité tty pour ce modem.
3. Configurez le modem.
Raccordement du modem
Utilisez les câbles qui conviennent, dont voici les références et les descriptions :
Reportez–vous à la documentation de l’unité système pour plus d’informations sur les
câbles à utiliser.
Ajout d’un TTY pour le modem
Assurez-vous que le système est sous tension et le modem hors tension. Utilisez le
raccourci Web-based System Manager, les unités wsm ou le raccourci SMIT smit mktty.
Voici quelques exemples de configuration de ports pour tty :
Carte mère
SA0
*Numéro de port
{0}
ETAT de l’unité à l’amorçage
{available}
Activation de la CONNEXION
disable
Débit en bauds
{9600}
PARITE
{8}
BITS par caractère
{8}
Nombre de BITS D’ARRET
{1}
DELAI avant passage à déf. de port suivante
{0}
Etablissement de liaison XON-XOFF
yes
Type de TERMINAL
{dumb}
Notez que les paramètres suivants dépendent de votre configuration :
• Numéro de port dépend du port et de la carte auxquels le modem est raccordé.
• Vitesse de transmission (BAUDS) dépend des caractéristiques du modem.
• Activation de la CONNEXION dépend de l’utilisation du port.
5-14
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Les valeurs possibles pour Activation de la CONNEXION sont :
Valeur
Description
DESACTIVATION
Le tty est désactivé dans le fichier /etc/inittab. Aucune commande
getty n’est lancée sur ce port au démarrage du système.
ACTIVATION
Le port exécute immédiatement un getty. Cette valeur concerne plutôt
les modems d’appel et les connexions au terminal.
PARTAGE
Le port lance un getty lorsqu’un signal de porteuse est confirmé par
un ETCD (équipement terminal de circuit de données), tel qu’un
modem. Un port partagé peut être utilisé en appel et en réception
sans intervention de l’utilisateur, mais alors l’unité ETCD ne doit
confirmer le signal de porteuse que lorsqu’il est effectivement établi.
RETARD
Le port ne lance de getty qu’après réception d’un caractère dans le
tampon d’entrée : l’ETCD envoie un caractère à l’ETTD (équipement
terminal de transmission de données) ou transmet un caractère à
partir de l’ETTD/ETCD distant. Un port différé peut être utilisé pour
l’appel et la réception mais son utilisateur doit envoyer un caractère
(ou deux) avant que le port n’annonce la connexion.
Configuration du modem
Vous avez le choix entre les deux méthodes ci-après.
Envoi de commandes AT via cu
Si BNU (Basic Network Utilities) est installé sur votre système, vous pouvez utiliser la
commande cu comme suit :
1. Ajoutez dans le fichier /usr/lib/uucp/Devices (à moins qu’elle n’y figure déjà). Cette
configuration vaut pour la plupart des modems compatibles Hayes. Remplacez le
signe # par le numéro de votre port.
Direct tty# - Any direct
2. Entrez les commandes ci-dessous (lisez les commentaires avant d’exécuter les
commandes).
pdisable tty#
cu –l tty#
Utilise cu –ml tty# si ix24051 est installé pour cu.
AT&F
Restaure la configuration par défaut d’usine.
ATE1
Dans l’état ”commande”, renvoie les caractères du clavier vers
l’écran (vérifiez que la porteuse n’est pas activée (ON) sur le port
ou le modem).
Remarque : Vous ne devez spécifier qu’une des quatre commandes suivantes.
AT&D2
Contrôle le signale TDP (terminal de données prêt). Lors d’une
désactivation du signal TDP, le modem raccroche et passe à l’état
”commande”.
AT&D3
Contrôle le signal TDP. Lors d’une désactivation du signal TDP, le
modem raccroche et réinitialise.
AT&W
Enregistre les paramètres mémorisables de la configuration
courante dans la mémoire du modem.
AT&C1
Suit l’état du signal de détection de porteuse (le modem peut se
déconnecter).
Remarque : Spécifiez cette commande uniquement si la précédente a entraîné la
déconnexion du modem.
Unités TTY et communications série
5-15
cu –l tty#
ATS0=1
Place le modem en mode de réponse automatique (Autoanswer).
ATS9=12
Définit le temps de réponse de détection de porteuse. (valeur par
défaut : 6 ; valeurs possibles : 1 à 255).
AT&W
Enregistre les paramètres mémorisables de la configuration
courante dans la mémoire du modem.
~.
Met fin à la session cu.
3. Entrez une des commandes suivantes :
penable
pshare
pdelay
pdisable
tty#
tty#
tty#
tty#
Le modem est à présent doté de la configuration de base requise pour la plupart des
communications système. En cas de problème, appelez cu par la commande cu -dl pour
lancer un suivi de diagnostics sur la connexion.
Envoi de commandes AT via un programme C
Si la méthode précédente n’aboutit pas ou que BNU n’est pas installé, exécutez le
programme C ci-après. Créez un fichier appelé motalk.c contenant le code ci-après.
Sauvegardez le fichier. Compilez-le puis exécutez-le en suivant les indications données en
commentaire dans le programme.
/*************************************************************/
/* MoTalk – A ”C” program for modem setup.
*/
/*
This program is meant as an aid only and is
*/
/*
not supported by IBM.
*/
/*
compile: cc –o motalk motalk.c
*/
/*
Usage: motalk /dev/tty? [speed]
*/
/*************************************************************/
#include <errno.h>
#include <stdio.h>
#include <signal.h>
#include <fcntl.h>
#include <termio.h>
FILE *fdr, *fdw;
int fd;
struct termio term_save, stdin_save;
void Exit(int sig)
{
if (fdr) fclose(fdr);
if (fdw) fclose(fdw);
ioctl(fd, TCSETA, &term_save);
close(fd);
ioctl(fileno(stdin), TCSETA, &stdin_save);
exit(sig);
}
main(int argc, char *argv[])
{
char *b, buffer[80];
int baud=0, num;
struct termio term, tstdin;
if (argc < 2 || !strcmp(argv[1], ”–?”))
{
fprintf(stderr, ”Usage: motalk /dev/tty? [speed]\n”);
exit(1);
}
if ((fd = open(argv[1], O_RDWR | O_NDELAY)) < 0)
{
perror(argv[1]);
5-16
Guide de gestion du système : communications et réseaux
exit(errno);
}
if (argc > 2)
{
switch(atoi(argv[2]))
{
case
300: baud = B300;
break;
case 1200: baud = B1200;
break;
case 2400: baud = B2400;
break;
case 4800: baud = B4800;
break;
case 9600: baud = B9600;
break;
case 19200: baud = B19200;
break;
case 38400: baud = B38400;
break;
default:
baud = 0;
fprintf(stderr, ”%s: %s is an unsupported
baud\n”, argv[0],argv[2]);
exit(1);
}
}
/* Save stdin and tty state and trap some signals */
ioctl(fd, TCGETA, &term_save);
ioctl(fileno(stdin), TCGETA, &stdin_save);
signal(SIGHUP, Exit);
signal(SIGINT, Exit);
signal(SIGQUIT, Exit);
signal(SIGTERM, Exit);
/* Set stdin to raw mode, no echo */
ioctl(fileno(stdin), TCGETA, &tstdin);
tstdin.c_iflag = 0;
tstdin.c_lflag &= ~(ICANON | ECHO);
tstdin.c_cc[VMIN] = 0;
tstdin.c_cc[VTIME] = 0;
ioctl(fileno(stdin), TCSETA, &tstdin);
/* Set tty state */
ioctl(fd, TCGETA, &term);
term.c_cflag |= CLOCAL|HUPCL;
if (baud > 0)
{
term.c_cflag &= ~CBAUD
term.c_cflag |= baud;
}
term.c_lflag &= ~(ICANON | ECHO); /* to force raw mode */
term.c_iflag &= ~ICRNL; /* to avoid non-needed blank lines */
term.c_cc[VMIN] = 0;
term.c_cc[VTIME] = 10;
ioctl(fd, TCSETA, &term);
fcntl(fd, F_SETFL, fcntl(fd, F_GETFL, 0) & ~O_NDELAY);
/* Open tty for read and write */
if ((fdr = fopen(argv[1], ”r”)) == NULL )
{
perror(argv[1]);
exit(errno);
}
if ((fdw = fopen(argv[1], ”w”)) == NULL )
{
perror(argv[1]);
exit(errno);
Unités TTY et communications série
5-17
}
/* Talk to the modem */
puts(”Ready... ^C to exit”);
while (1)
{
if ((num = read(fileno(stdin), buffer, 80)) > 0)
write(fileno(fdw), buffer, num);
if ((num = read(fileno(fdr), buffer, 80)) > 0)
write(fileno(stdout), buffer, num);
Exit (0);
}
}
Modems Hayes et compatibles
1. Modifiez la configuration de tty à l’aide du raccourci Web-based System Manager, des
unités wsm ou du raccourci SMIT, smit chtty.
Vous trouverez ci-après des exemples de configuration de modem. (tty0 est donné à
titre d’exemple et le débit, fonction de votre modem, est généralement fixé au maximum
autorisé.)
TTY
tty0
TTY type
tty
Interface TTY
rs232
Description
Asynchronous Terminal
Etat
Available
Emplacement
00–00–s1–00
Unité mère
sa0
Numéro de port
s1
Activation de la CONNEXION
share
Débit en bauds
2400
PARITE
none
BITS par caractère
8
Nombre de BITS D’ARRET
1
DELAI avant passage à déf. de port
suivante
0
Etablissement de liaison XON-XOFF
no
Type de TERMINAL
dumb
Fichier mappe d’ENTREE
none
Fichier mappe de SORTIE
none
Fichier mappe de JEU DE CODES
sbcs
Attributs STTY pour le RUN TIME :
[hupcl,cread,brkint,icrnl,opost,tab3,onlcr,icanon,echo,echoe,echo
k,echoctl,
echoke,imaxbel,iexten]
(aucun ixon/ixoff requis)
Attributs STTY pour la connexion :
[hupcl,cread,echoe,cs8]
(aucun ixon/ixoff requis)
5-18
Guide de gestion du système : communications et réseaux
2. Ajoutez dans le fichier /usr/lib/uucp/Systems :
hayes Nvr HAYESPROG 2400
3. Ajoutez dans le fichier /usr/lib/uucp/Devices :
# For programming the hayes modem only:
HAYESPROG tty0 - 2400 HayesProgrm2400
#regular ACU entry:
ACU tty0 - Any hayes
4. Ajoutez dans le fichier /usr/lib/uucp/Dialers :
# This Entry is used to PROGRAM the modem ONLY:
# the next 3 lines should be made into one:
HayesProgrm2400
=,–,
”” \d\dAT\r\c OK AT&F\r\c OK
ATM1\r\c OK
AT&D3\r\c OK AT&K3&C1\r\c OK ATL0E0Q2\r\c OK ATS0=1\r\c OK
AT&W\r\c
OK
hayes
=,–,
”” \dAT\r\c OK ATDT\T\d\r\c CONNECT
5. Pour programmer le modem, entrez cu –d hayes. Aucune connexion n’étant établie
avec un autre système, la commande échoue. Le modem est programmé si
sendthem AT&W et OK got it s’affichent en sortie.
Si vous n’effectuez pas de transferts de fichier binaire ou que vous n’utilisez pas BNU,
sortez de &K3, et positionnez XON–XOFF sur Yes dans SMIT ou vérifiez dans
Web-based System Manager. Autre méthode, plus efficace : activez le contrôle de flux
matériel, via les paramètres de SMIT et les entrées Dialers ci-dessus.
Une fois le modem programmé, définissez la procédure de liaison RTS (demande pour
émettre) de façon que le pilote d’unité système utilise le contrôle de flux matériel. Pour ce
faire, le modem doit être connecté à un autre système (afin d’élever la fréquence de
porteuse) et la commande ci-dessous exécutée :
stty add rts < /dev/tty0
Veillez à remplacer tty0 par votre numéro de tty. Cette configuration n’est valable que pour
la session en cours. Pour que RTS soit automatiquement ajouté au lancement du système,
tapez et compilez le programme addrts.c ci-après. Insérez ensuite dans le fichier /etc/rc
une ligne d’appel du programme (qui ne requiert pas que la fréquence de porteuse soit
élevée) :
addrts /dev/tty0
Le chemin d’accès complet à cette commande doit être spécifié si le programme addrts
n’est pas dans un répertoire de PATH (indiquez votre numéro de tty à la place de tty0).
Unités TTY et communications série
5-19
Ajout d’une procédure RTS (demande pour émettre) sur les ports TTY
/*
C Program to add RTS discipline to tty port(s).
Tips:
To make the program more permanent, insert the file name of
the compiled version (complete with path) at the end of your
”/etc/rc” file and the changes will take effect again at next
reboot.
NOTE: This program is supplied ”as is” and is NOT supported by
IBM. It is intended as an aid to administrators only.
_________________________________________________________________
To create:
vi addrts.c <enter>
To compile:
cc –o addrts addrts.c
Usage is:
addrts /dev/tty##
________________________________________________________________ */
/*
Program starts now
*/
#include <stdio.h>
#include <fcntl.h>
#include <termios.h>
#include <sys/tty.h> main (argc,argv)
{
int argc;
char *argv[];
int fd;
if ( (fd = open(argv[1], O_NDELAY|O_RDWR)) <0 )
{
printf(”%s: could not open %s\n”,argv[0],argv[1]);
exit (22);
}
ioctl(fd, TXADDCD, ”rts”);
/* adds rts to the tty in the argument */
close(fd);
}
Conseils
Voici quelques informations et conseils relatifs à la configuration de divers modems.
Modem IBM 7855
Remarque : tty0 est utilisé en guise d’exemple. Remplacez tty0 par le tty auquel le
modem est raccordé.
Pour utiliser le modèle IBM 7855 comme modèle d’appel et de réception sur le système, le
modem doit être configuré pour accepter les commandes AT. Pour ce faire, appuyez
simultanément sur les touches fléchées gauche et droite du modem. Vous devez lire sur le
panneau avant :
<Exit
Enter>
Appuyez sur la flèche droite (Enter), puis sur la flèche vers le bas jusqu’à ce que s’affiche
First Setup. Appuyez ensuite sur la flèche droite. Appuyez sur la flèche vers le haut
jusqu’à ce que Asynchronous AT s’affiche. Pour sortir du menu, appuyez sur la flèche
vers la gauche.
1. Modifiez la configuration de tty à l’aide du raccourci Web-based System Manager, des
unités wsm ou du raccourci SMIT, smit chtty.
5-20
Guide de gestion du système : communications et réseaux
2. Sélectionnez le tty pour le modem et effectuez les modifications. Voici des exemples de
configuration :
Remarque : Les options non pertinentes pour cette opération ne sont pas citées dans la
liste ci–dessous.
TTY
tty0
TTY type
tty
Interface TTY
rs232
Description
Asynchronous Terminal
Etat
Available
Emplacement
00–00–s1–00
Unité mère
sa0
Numéro de port
s1
Activation de la CONNEXION
share
Débit en bauds
19200
PARITE
none
BITS par caractère
8
Nombre de BITS D’ARRET
1
DELAI avant passage à déf. de port
suivante
0
Etablissement de liaison XON-XOFF
no
Type de TERMINAL
dumb
Fichier mappe d’ENTREE
none
Fichier mappe de SORTIE
none
Fichier mappe de JEU DE CODES
sbcs
Attributs STTY pour le RUN TIME :
[hupcl,cread,brkint,icrnl,opost,tab3,onlcr,icanon,echo,echoe,echo
k, echoctl,echoke,imaxbel,iexten](aucun ixon/ixoff requis)
Attributs STTY pour la connexion :
[hupcl,cread,echoe,cs8]
(aucun ixon/ixoff requis)
3. Ajoutez dans le fichier /usr/lib/uucp/Systems les deux lignes suivantes (commencez à
la colonne la plus à gauche) :
ibm7855 Nvr IBMPROG 19200
slip Nvr SLIPPROG 19200
Unités TTY et communications série
5-21
4. Ajoutez dans le fichier /usr/lib/uucp/Devices les lignes suivantes (commencez à la
colonne la plus à gauche) :
IBMPROG tty0 - Any IBMProgrm
SLIPPROG tty0 - Any SlipProgrm
# Usual ACU entry
ACU tty0 - Any ibm
# ACU entry to quietly dial the modem.
ACUQ tty0 - Any ibmq
# IBM7855 ACU entry to negotiate for error correction and compression
ACUECLC tty0 - Any ibmeclc
# IBM7855 ACU entry to negotiate for error correction and compression
# using large (256 byte) data block size
ACUECLB tty0 - Any ibmeclclb
# IBM 7855 ACU entry to use ECL without compression
ACUECL tty0 - Any ibmecl
5. Ajoutez dans le fichier /usr/lib/uucp/Dialers les lignes suivantes (commencez à la
colonne la plus à gauche) :
# IBM 7855 program. Use ibmeclcbc for 256 byte block size. However,
# Noisey lines may obtain better throughput by setting the block size to
# be 64 bytes; compressed files will show better throughput
# by turning off compression.
# The following 3 lines should be joined into one line:
IBMProgrm
=,-,
”” \dATQ0\r\c OK AT&F\r\c OK ATM1\r\c OK
AT&D3\r\c OK AT&C1\R2\Q2\M14\r\c OK AT&B8N1L0E0\r\c OK ATS0=1\r\c
OK ATQ1&W0&Y0\r\c ””
# The following 3 lines should be joined into one line:
SlipProgrm
=,-,
”” \dATQ0\r\c OK AT&F\r\c OK ATM1\r\c OK
AT&D3\r\c OK AT&C0\R2\Q2\r\c OK AT&B8N1L0E0\r\c OK
ATS0=1\r\c OK ATQ1&W\r\c ””
ibm
ibmq
=,-,
=,-,
”” \dATQ0\r\c OK ATDT\T\d\r\c CONNECT
”” \dATQ0\r\c OK ATM0DT\T\d\r\c CONNECT
#IBM 7855 with ECLC and Compression
# (Note two backslashes are needed before the N; cu won’t send \N
# without preceeding it with a \)
ibmeclc =,-,
”” \dAT\\N3%C1Q0\r\c OK ATDT\T\d\r\c CONNECT
#IBM 7855 ECLC Compression with 256 byte block size
ibmeclclb
=,-,
”” \dAT\\N3%C1Q0\A3\r\c OK ATDT\T\d\r\c CONNECT
# IBM 7855 ECL without compression
ibmecl =,-,
”” \dAT\\N3%C0Q0\r\c OK ATDT\T\d\r\c CONNECT
Programmation du modèle IBM 7855
1. Désactivez (temporairement) le port à l’aide de la commande : pdisable tty0.
2. Sur la ligne de commande, entrez cu -d ibm7855.
La commande échoue, aucune connexion n’étant établie, mais, si vous obtenez en
sortie :
Sendthem (ATQ1&W0&Y0^MNO CR)
expect: (””)
got it
5-22
Guide de gestion du système : communications et réseaux
la programmation a abouti. Le message ASYN8N A 9600 a s’affiche sur l’afficheur à
l’avant. pshare tty0 est alors possible.
Une fois le modem programmé, vous pouvez définir la procédure RTS qui permet le
contrôle de flux matériel. Pour ce faire, le modem doit être connecté à un autre système
(afin d’élever la fréquence de porteuse) et la commande ci-dessous exécutée :
stty add rts < /dev/tty0
Veillez à remplacer tty0 par votre numéro de tty. Ce changement n’est effectif que pour la
session en cours.
Pour que RTS soit automatiquement ajouté au lancement du système, tapez et compilez le
programme addrts.c ci-après, et insérez dans le fichier /etc/rc une ligne d’appel du
programme (qui ne requiert pas que la fréquence de porteuse soit élevée).
/* C Program to add RTS discipline to tty port(s).
Tips:
To make the program more permanent, insert the file name of
the compiled version (complete with path) at the end of your
”/etc/rc” file and the changes will take effect again at next
reboot. Usage is addrts /dev/tty##.
NOTE: This program is supplied ”as is” and is NOT supported by
IBM. It is intended as an aid to administrators only.
__________________________________________________________________
To create:
vi addrts.c <enter>
To compile:
cc -o addrts addrts.c
_________________________________________________________________ */
/*
Program starts now
*/
#include <stdio.h>
#include <fcntl.h>
#include <termios.h>
#include <sys/tty.h>
main (argc,argv)
int argc;
char *argv[];
{
int fd;
if ( (fd = open(argv[1], O_NDELAY|O_RDWR)) <0 ) {
printf(”%s: could not open %s\n”,argv[0],argv[1]);
exit (22);
}
ioctl(fd, TXADDCD, ”rts”); /* adds rts to the tty in the
argument */
close(fd);
}
Unités TTY et communications série
5-23
Modèle MultiTech MULTIMODEM II
1. Utilisez les commandes AT L5, L6 et L7 pour afficher les paramètres du modem.
ATL5
B1 E1 M1 Q0 R0 V1 X0 &E1 &E4 &E6 &E8 &E10 &E13 &E15
$MB9600 $SB9600 $BA0 &W0
OK
ATL6
S0
S2
001 043
S3
013
S4
010
S5
008
S6
002
S7
045
S8
002
S9
025
S10
007
S11
070
S13
037
S24
020
S25
001
S30
000
OK
ATL7
$A0 &A0 #A0 &B0 &BS1 &C1 $D0 &D2 #DB0 $EB0 %E1 #F0 $F1 &G0 #L0 $MI0 &M0
&P0 #P2 &Q0 $R0 &R1 &RF1 &S0 $SP0 &SF0 #T1 $V0 $V6 $VD0 &X0 Y0
$MB9600 $SB9600 $BA0 &W0
OK
Remarque : Dans l’exemple ci-dessus, le registre s9 a été défini à 25. Sa valeur par défaut
est 6. Normalement, il doit prendre une valeur comprise entre 15 et 20.
2. Sur les modems configurés pour des débits de 9600 bauds maximum, l’établissement de
liaison matérielle RTS/CTS doit avoir été ajouté au port tty. Pour cela, vous avez le choix
entre :
a. Appliquer la procédure suivante :
– Ajoutez clocal aux attributs stty de Runtime pour votre tty, via smit chtty.
– Sur la ligne de commande, entrez : pdisable ttyN (N est votre numéro de tty).
– Exécutez la commande stty add rts < /dev/ttyN.
– Exécutez la commande stty get < /dev/ttyN. RTS doit apparaître en ligne.
b. Exécuter le programme C :
/*
C Program to add RTS discipline to tty port(s).
NOTE: This program is supplied ”as is” and is NOT supported by
IBM. It is intended as an aid to administrators only.
*/
/*
Program starts now
*/
#include <stdio.h>
#include <fcntl.h>
#include <termios.h>
#include <sys/tty.h>
main()
{
int fd;
fd = open(”/dev/tty0”, O_NDELAY|O_RDWR);
ioctl(fd, TXADDCD, ”rts”);
/* adds rts to tty0
*/
close(fd);
}
/*
END Program
*/
5-24
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Modem de périphériques pratiques
1. Modifiez la configuration de tty à l’aide du raccourci Web-based System Manager, des
unités wsm ou du raccourci SMIT, smit chtty.
2. Sélectionnez le tty pour le modem et effectuez les modifications. tty0 est donné à titre
d’exemple et le débit, fonction de votre modem, est généralement fixé au maximum
autorisé. Voici des exemples de configuration :
Remarque : Les options non pertinentes pour cette opération ne sont pas citées dans la
liste ci–dessous.
TTY
tty0
TTY type
tty
Interface TTY
rs232
Description
Asynchronous Terminal
Etat
Available
Emplacement
00–00–s1–00
Unité mère
sa0
Numéro de port
s1
Activation de la CONNEXION
share
Débit en BAUDS
2400
PARITE
none
BITS par caractère
8
Nombre de BITS D’ARRET
1
DELAI avant passage à déf. de port
suivante
0
Etablissement de liaison XON-XOFF
no
Type de TERMINAL
dumb
Fichier mappe d’ENTREE
none
Fichier mappe de SORTIE
none
Fichier mappe de JEU DE CODES
sbcs
Attributs STTY pour le RUN TIME :
[hupcl,cread,brkint,icrnl,opost,tab3,onlcr,icanon,echo,echoe,echo
k,
echoctl,echoke,imaxbel,iexten](aucun ixon/ixoff requis)
Attributs STTY pour la CONNEXION :
[hupcl,cread,echoe,cs8](aucun ixon/ixoff requis)
3. Ajoutez dans le fichier /usr/lib/uucp/Systems la ligne :
pracper Nvr PRACPERPROG 2400
4. Ajoutez dans le fichier /usr/lib/uucp/Devices :
# For programming the Practical Peripherals modem only:
PRACPERPROG tty1 - 2400 PracPerProgram2400
# regular ACU entry:
ACU tty1 - Any hayes
Unités TTY et communications série
5-25
5. Ajoutez dans le fichier /usr/lib/uucp/Dialers :
# This Entry is used to PROGRAM the modem ONLY:
# the next 3 lines should be made into one:
PracPerProgram2400
=,-,
”” \d\dAT\r\c OK AT&F\r\c OK
ATM1\r\c OK
AT&D3\r\c OK AT&C1\r\c OK ATL0E0\r\c OK ATS0=1S9=20\r\c OK
AT&W\r\c
OK
hayes
=,-,
”” \dAT\r\c OK ATDT\T\d\r\c CONNECT
6. Pour programmer le modem, entrez le commande cu –d pracper. La commande
échoue, aucune connexion n’étant établie, mais le modem est programmé si vous
obtenez sendthem AT&W puis OK got it en sortie.
Une fois le modem programmé, vous pouvez définir la procédure RTS qui permet le
contrôle de flux matériel. Pour ce faire, le modem doit être connecté à un autre système
(afin d’élever la fréquence de porteuse) et la commande stty add rts < /dev/tty0 exécutée.
Veillez à remplacer tty0 par votre numéro de tty. Ce changement n’est effectif que pour la
session en cours. Pour que RTS soit automatiquement ajouté au lancement du système,
tapez et compilez le programme addrts.c ci-après, et insérez dans le fichier /etc/rc une
ligne d’appel du programme (qui ne requiert pas que la fréquence de la porteuse soit
élevée).
Modem Telebit T1600
1. Ajoutez dans le fichier /usr/lib/uucp/Systems :
telebit Nvr TELEPROG 19200
2. Ajoutez dans le fichier /usr/lib/uucp/Devicesca :
#
# Devices entry to use to program the T1600
#
TELEPROG tty0 - 19200 TelebitProgram
#
# 19200, 9600 baud (fast) Telebit Trailblazer modem
#
ACU
tty0 - 19200 tbfast \D
ACUTB
tty0 - 19200 tbfast \D
ACU96
tty0 - 9600 tbfast \D
#
# 2400 baud Telebit Trailblazer modem
#
ACU
tty0 - 2400 tb2400 \D
ACU24
tty0 - 2400 tb2400 \D
#
# 1200 baud Telebit Trailblazer modem
#
ACU
tty0 - 1200 tb1200 \D
ACU12
tty0 - 1200 tb1200 \D
5-26
Guide de gestion du système : communications et réseaux
3. Ajoutez dans le fichier /usr/lib/uucp/Dialers :
#
# Entry to program the modem ONLY
# The next 3 lines should be made into one long line:
TelebitProgram =,-,
”” \dAT&F\r\c OK
ats0=1s2=255s7=60s11=50s41=2s45=255s51=252s63=1s58=2s64=1\r\c OK
ATs69=2s105=0s111=30s255=0M0&C1Q2&D3&Q0&R3&S1&T5\r\c OK
ATE0X12&W\r\c OK
#
# Telebit T1600 Dialers entries
#
tbfast =,-,
”” \dATs50=255s7=60\r\c OK\r ATDT\T\r\c
CONNECT-\d\c-CONNECT
tb2400 =,-,
”” \dATs50=3\r\c OK\r ATDT\T\r\c CONNECT
tb1200 =,-,
”” \dATs50=2\r\c OK\r ATDT\T\r\c CONNECT
4. Pour programmer le modem, entrez cu -d telebit. Cette ligne est interprétée par la
commande cu comme une demande de connexion à un système et la commande
échoue. Vérifiez que la sortie de la commande est OK.
Modem Telebit T2000
1. Ajoutez dans le fichier /usr/lib/uucp/Systems :
telebit Nvr TELEPROG 19200
2. Ajoutez dans le fichier /usr/lib/uucp/Devices :
#
# Devices entry to use to program the T2000
#
TELEPROG tty0 - 19200 TelebitProgram
#
# 19200, 9600 baud (fast) Telebit Trailblazer modem
#
ACU
tty0 - 19200 tbfast \D
ACUTB
tty0 - 19200 tbfast \D
ACU96
tty0 - 9600 tbfast \D
#
# 2400 baud Telebit Trailblazer modem
#
ACU
tty0 - 2400 tb2400 \D
ACU24
tty0 - 2400 tb2400 \D
#
# 1200 baud Telebit Trailblazer modem
#
ACU
tty0 - 1200 tb1200 \D
ACU12
tty0 - 1200 tb1200 \D
#
# For sites with MNP modems
#
ACUM12
tty0 - 1200 tb12mnp \D
ACUM24
tty0 - 2400 tb24mnp \D
Unités TTY et communications série
5-27
3. Ajoutez dans le fichier /usr/lib/uucp/Dialers :
#
# Entry to program the modem ONLY
#
# The next 4 lines will be made into one:
TelebitProgram =,-,
”” \dAT&F\r\c OK
ats2=255s7=60s11=50s41=2s45=255s51=252s52=2s54=3s58=2s64=1\r\c OK
ATs69=1s92=1s96=0s105=0s110=1s111=30s130=3s131=1F1M0Q6TV1W0X3Y0&P
0&T5\r\c
OK ATE0&W\r\c OK 00
#
# Telebit T2000 dialers Entries:
#
tbfast =,-,
”” \dATs50=255s7=60\r\c OK\r ATDT\T\r\c
CONNECT-\d\c-CONNECT
tb2400 =,-,
”” \dATs50=3\r\c OK\r ATDT\T\r\c CONNECT
tb1200 =,-,
”” \dATs50=2\r\c OK\r ATDT\T\r\c CONNECT
tb24mnp =,-,
”” \dAT\r\c OK ATS0=0S95=2S50=3S41=0\r\c OK
ATDT\T\r\c CONNECT
tb12mnp =,-,
”” \dAT\r\c OK ATS0=0S95=2S50=2S41=0\r\c OK
ATDT\T\r\c CONNECT
4. Pour programmer le modem, entrez cu -d telebit. Cette ligne est interprétée par la
commande cu comme une demande de connexion à un système et la commande
échoue. Vérifiez que la sortie de la commande est OK.
Modem Telebit T3000
1. Ajoutez dans le fichier /usr/lib/uucp/Systems :
telebit Nvr TELEPROG 19200
2. Ajoutez dans le fichier /usr/lib/uucp/Devices :
#
# Devices entry to use to program the T3000
#
TELEPROG tty1 - 19200 TelebitProgram
#
# 19200, 9600 baud (fast) Telebit Trailblazer modem
#
ACU
tty1 - 19200 tbfast \D
ACUTB
tty1 - 19200 tbfast \D
ACU96
tty1 - 9600 tbfast \D
#
# 2400 baud Telebit Trailblazer modem
#
ACU
tty1 - 2400 tb2400 \D
ACU24
tty1 - 2400 tb2400 \D
#
# 1200 baud Telebit Trailblazer modem
#
ACU
tty1 - 1200 tb1200 \D
ACU12
tty1 - 1200 tb1200 \D
#
# For sites with MNP modems
#
ACUM12
tty1 - 1200 tb12mnp \D
ACUM24
tty1 - 2400 tb24mnp \D
5-28
Guide de gestion du système : communications et réseaux
3. Ajoutez dans le fichier /usr/lib/uucp/Dialers :
#
# Entry to program the modem ONLY
# The following 4 lines should be made into one long line:
TelebitProgram =,-,
”” \dAT&F\r\c OK
ats0=1s2=255s7=60s11=50s41=2s45=255s51=252s63=1s58=2s64=1\r\c OK
ATs69=2s105=0s111=30s255=0M0&C1Q2&D3&Q0&R3&S1&T5\r\c OK
ATE0X12&W\r\c
OK 00
#
# Telebit T2000 dialers Entries: The tbfast won’t work for the
T3000,
# but the rest should.
#
tbfast =,-,
”” \dATs50=255s7=60\r\c OK\r ATDT\T\r\c
CONNECT-\d\c-CONNECT
tb2400 =,-,
”” \dATs50=3\r\c OK\r ATDT\T\r\c CONNECT
tb1200 =,-,
”” \dATs50=2\r\c OK\r ATDT\T\r\c CONNECT
tb24mnp =,-,
”” \dAT\r\c OK ATS0=0S95=2S50=3S41=0\r\c OK
ATDT\T\r\c CONNECT
tb12mnp =,-,
”” \dAT\r\c OK ATS0=0S95=2S50=2S41=0\r\c OK
ATDT\T\r\c CONNECT
4. Pour programmer le modem, entrez cu -d telebit. Cette ligne est interprétée par la
commande cu comme une demande de connexion à un système et la commande
échoue. Vérifiez dans la sortie de mise au point de la commande que ATE0X12&W a été
envoyé et OK reçu. Dans l’affirmative, le modem est programmé.
Modems UDS
1. Modifiez la configuration de tty à l’aide du raccourci Web-based System Manager, des
unités wsm ou du raccourci SMIT, smit chtty.
2. Sélectionnez le tty pour le modem et effectuez les modifications. Vous trouverez
ci–dessous des exemples de modification (tty0 correspond au tty dans cet exemple) :
Remarque : Les options non pertinentes pour l’opération ne sont pas citées.
TTY
TTY type
Interface TTY
Description
Etat
Emplacement
Unité mère
Numéro de port
Activation de la CONNEXION
Débit en BAUDS
PARITE
BITS par caractère
Nombre de BITS D’ARRET
DELAI avant passage à déf. de port
suivante
Etablissement de liaison XON-XOFF
Type de TERMINAL
Fichier mappe d’ENTREE
Fichier mappe de SORTIE
Fichier mappe de JEU DE CODES
tty0
tty
rs232
Asynchronous Terminal
Available
00–00–s1–00
sa0
s1
share
19200
none
8
1
0
no
dumb
none
none
sbcs
Unités TTY et communications série
5-29
Attributs STTY pour le RUN TIME :
[hupcl,cread,brkint,icrrnl,opost,tab3,onlcr,icanon,echo,echoe,ech
ok, echoctl,
echoke,imaxbel,iexten](aucun ixon/ixoff requis)
Attributs STTY pour la connexion :
[hupcl,cread,echoe,cs8](aucun ixon/ixoff requis)
3. Ajoutez dans le fichier /usr/lib/uucp/Systems :
uds Nvr UDSPROG Any
4. Ajoutez dans le fichier /usr/lib/uucp/Devices :
––––––––––––begin text to insert––––––––
# For programming the UDS modem only:
UDSPROG tty0 - 9600 udsmodemPROGRAM
# regular ACU entry:
ACU tty0 - Any uds
–––––––––––––end text to insert–––––––––
**
Ajoutez dans le fichier /usr/lib/uucp/Dialers file:
**
––––––––––––begin text to insert––––––––
# the next 2 lines should be made into one:
udsmodemPROGRAM =,–,
”” \dAT&FQ2\r\c OK
ATE0Y0&C1&D2&S1%B5%E0*LC\r\c
OK AT&W\r\c OK
uds
=,-,
”” \dAT\r\c OK\r ATDT\T\d\r\c CONNECT
5. Pour programmer le modem, entrez cu -d uds. Cette ligne est interprétée par la
commande cu comme une demande de connexion à un système et la commande
échoue. Vérifiez la sortie de la commande.
Modem Telebit T3000 90202-01 WordBlazer
Lorsque vous utilisez un modem T3000 sur un concentrateur 128 ports (exploité sous AIX
version 3.2.3 étendue), modifiez les données de configuration tty à l’aide du raccourci
Web-based System Manager, des unités wsm ou du raccourci SMIT, smit chtty, puis
appliquez les données de configuration suivantes, à la fois dans l’interface utilisateur et sur
le modem. N’utilisez pas le débit de 38400 bauds indiqué, sauf si votre dispositif série
accepte ce débit. Modifiez la vitesse en conséquence.
Exemples de données de configuration (ne sont citées que les entrées à modifier) :
Type de TERMINAL
dumb
Activation de la CONNEXION
share
Débit en BAUDS
38 400 (peut–être 19 200 ou débit inférieur)
PARITE
none
BITS par caractère
8
Etablissement de liaison
XON-XOFF
no (à 9600 bauds et plus, utiliser RTS/CTS)
Configuration tty pour modem sur carte 128 ports :
5-30
Porteuse forcée :
disable
Exécution traitement cooked sur la carte :
disable
Utilisation des brochages RJ-45 secondaires :
disable
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Configuration conseillée pour les commandes et registres du modem :
Remarques :
1. Utilisez AT&V avec ce modem pour visualiser les valeurs courantes.
2. Modifiez le registre 51 pour tenir compte de la vitesse de votre matériel ETTD.
3. Le registre 92 est essentiel si vous envisagez de vous connecter à des modems ayant
un débit inférieur. Sa valeur conseillée est 1.
AT&C1
Lorsque le modem local détecte un signal de porteuse d’un modem
distant, le signal CD passe à l’état ON une fois le code de résultat
CONNECT envoyé à l’ETTD.
AT&D3
Réinitialise le modem et passe en mode commande une fois le signal
DTR basculé de ON sur OFF.
AT&S1
DSR passe sur ON lorsque le modem détecte un signal de réponse, et
reste sur ON tout au long de la connexion.
ATS0=1
Place le modem en mode de réponse automatique (Autoanswer). Le
modem répond à l’appel après une sonnerie.
ATS9=15
Définit à 15 l’heure de redétection de la porteuse.
ATS50=0
Définit la vitesse de modulation (0 pour une vitesse déterminée
automatiquement).
ATS51=253
Définit la vitesse de l’interface ETTD (vitesse de communication entre
l’ordinateur et le modem et non entre les modems). 253 est utilisée pour
38400 bps.
ATS59=15
Active les suffixes CONNECT.
ATS92=1
Sélection de la séquence de réponse.
ATQ2
Demande au modem de générer des codes de résultat à l’émission
d’un appel et supprime ces codes à la réception de l’appel.
ATX12
Active les codes de résultat prolixes (verbose).
Résolution des incidents
Cette section identifie les incidents liés à l’utilisation d’un modem :
Symptôme
Cause
Solution
Le modem (ou un autre
dispositif raccordé au port
série) ralentit
progressivement le système
ou le bloque. Sa mise hors
tension permet
généralement de revenir à la
normale.
Sur un modem intelligent,
CD est toujours positionné
sur ON. Le système le
détecte et envoie une
annonce de connexion, que
le modem tente d’interpréter
comme une commande.
N’y parvenenant pas, le
modem renvoie un écho au
port tty du système. Ce
cycle boucle à l’infini.
Appliquez au port tty un
report de connexion (delay)
sur le système pour qu’il n’y
ait pas d’annonce de
connexion émise. Ainsi, seul
un retour chariot valide issu
d’une connexion hôte
générera une annonce de
connexion. Vous pouvez
également modifier le profil
AT du modem pour que CD
ne soit positionné sur ON
qu’à détection d’un signal de
porteuse valide sur la ligne
téléphonique.
Unités TTY et communications série
5-31
Questionnaire
Avant de faire appel à l’assistance technique, rassemblez les informations suivantes :
• Système Xtra ?
• Version du système d’exploitation ? Depuis quand l’utilisez-vous ?
• Le modem a-t-il déjà fonctionné ?
• Type du modem ? Type du modem à l’autre extrémité de la connexion téléphonique ?
• Type de carte (64 ports, 128 ports, S1,...) raccordée au modem ?
• Numéro du port auquel le modem est connecté ?
• Numéro de tty auquel le modem est connecté ?
• Type de câblage utilisé ?
• Quelle configuration de connexion (share, delay, enable) ?
• Est-il possible de connecter votre modem à d’autres modems ?
• Est-il possible de connecter d’autres modems au vôtre ?
• Quelle sont les valeurs définies au niveau de Web-based System Manager, de SMIT, du
modem ou du port, pour :
– XON/XOFF ?
– RTS/CTS ?
– débit BPS ?
• Effectuez les vérifications suivantes :
– Le port se verrouille-t-il par intermittence ?
– Pouvez-vous composer un numéro d’appel ? Les autres peuvent-ils vous appeler ?
– Relevez-vous d’autres symptômes ?
• Ces erreurs s’affichent-elles à la console ? Quel est leur libellé ?
• Ces erreurs figurent-elles dans le compte rendu d’erreurs (errpt ou errpt –a) ?
• Quelle commande utilisez-vous pour composer un numéro d’appel ?
• Quels logiciels sont impliqués dans le système ?
Récapitulatif des commandes AT
Voici un récapitulatif du jeu de commandes Hayes Smartmodem. Ces commandes
comprennent le jeu de commandes AT utilisé par un grand nombre de modems. Ces
informations sont extraites de l’ouvrage Hayes Smartmodem 2400 Quick Reference Card,
publié par Hayes Microcomputer Products, Inc.
5-32
AT
Préfixe de commande, placé en tête de la ligne de commande.
<CR>
Retour chariot (ligne suivante), placé en fin de la ligne de commande.
A
Décroche, reste en mode commande.
A/
Répète la ligne de commande précédente. Commande ni précédée de AT ni
suivie de <CR>/.
B0
Applique la norme CCITT V.22 pour les communications 1 200 bps.
B1
Applique la norme Bell 212A pour les communications 1 200 bps.
D
Entre en mode émission, compose le numéro qui suit et tente de passer en
ligne. D est généralement suivi de T (tonalité) ou parfois de P (impulsion).
DS=n
Compose le numéro stocké à l’emplacement n.
Guide de gestion du système : communications et réseaux
E0
Désactive l’écho de caractère dans l’état ”commande”.
E1
Active l’écho de caractère dans l’état ”commande”.
H0
Décroche le téléphone.
H1
Fait fonctionner le support commutateur et le relais auxiliaire.
I0
Renvoie le code d’identification du produit.
I1
Calcule le total de contrôle sur le micrologiciel ROM et renvoie le résultat.
I2
Calcule le total de contrôle sur le micrologiciel ROM et renvoie en résultat OK ou
ERROR.
L0
Haut-parleur désactivé.
L1
Règle le haut-parleur à un niveau sonore faible.
L2
Règle le haut-parleur à un niveau sonore moyen.
L3
Règle le haut-parleur à un niveau sonore élevé.
M0
Haut-parleur désactivé.
M1
Active le haut parleur jusqu’à détection d’un signal de porteuse.
M2
Haut-parleur toujours en service.
M3
Haut-parleur actif jusqu’à détection d’un signal de porteuse, sauf pendant la
numérotation.
O0
Passe à l’état en ligne.
O1
Passe à l’état en ligne et lance une resynchronisation d’égalisation.
Q0
Le modem renvoie les codes de résultat.
Q1
Le modem ne renvoie pas les codes de résultat.
Sr
Positionne le pointeur sur le registre r.
Sr=n
Positionne le registre r à n.
V0
Affiche les codes de résultat sous forme numérique.
V1
Affiche les codes de résultat sous forme littérale (verbose).
X0
Active les fonctions représentées par les codes de résultat 0–4.
X1
Active les fonctions représentées par les codes de résultat 0–5, 10.
X2
Active les fonctions représentées par les codes de résultat 0–6, 10.
X3
Active les fonctions représentées par les codes de résultat 0–5, 7, 10.
X4
Active les fonctions représentées par les codes de résultat 0–7, 10.
Y0
Désactive la déconnexion long space.
Y1
Active la déconnexion long space.
Z
Réinitialise le modem.
&C0
Suppose la porteuse de données toujours présente.
&C1
Contrôle la présence de la porteuse de données.
&D0
Ignore le signal DTR.
&D1
Passe à l’état ”commande” lors d’une désactivation de DTR.
&D2
Raccroche et passe à l’état ”commande” lors d’une désactivation de DTR.
&D3
Réinitialise lors d’une désactivation de DTR.
&F
Réactive la configuration par défaut (d’usine).
&G0
Pas de tonalité de garde.
&G1
Tonalité de garde de 500 Hz.
&G2
Tonalité de garde de 1800 Hz.
Unités TTY et communications série
5-33
&J0
Prise télécom RJ–11/RJ41/RJ45S.
&J1
Prise télécom RJ–11/RJ–13.
&P0
Numérote avec un rapport de conjonction/disjonction 39/61.
&P1
Numérote avec un rapport de conjonction/disjonction 33/67.
&Q0
Fonctionne en mode asynchrone.
&Qn
Fonctionne en mode synchrone n.
&R0
Contrôle la présence du signal CTS (prêt à émettre) en fonction du signal RTS
(demande pour émettre).
&R1
Ignore le signal RTS et suppose la présence systématique d’un signal CTS.
&S0
Suppose la présence du signal DSR (modem prêt).
&S1
Contrôle la présence du signal DSR.
&T0
Met fin au test en cours.
&T1
Lance une boucle analogique locale.
&T3
Lance une boucle numérique.
&T4
Accepte une requête émise par un modem distant pour RDL.
&T5
Refuse une requête émise par un modem distant pour RDL.
&T6
Lance une boucle numérique distante.
&T7
Lance une boucle numérique distante avec autotests.
&T8
Lance une boucle analogique locale avec autotests.
&V
Affiche la configuration active, les profils utilisateur et les numéros mémorisés.
&Wn
Sauvegarde les paramètres mémorisables de la configuration active comme
profil utilisateur n.
&X0
Signal d’horloge de transmission émis par le modem.
&X1
Signal d’horloge de transmission émis par le terminal de données.
&X2
Signal d’horloge de transmission émis par la porteuse réceptrice.
&Yn
Rappelle le profil utilisateur n.
&Zn=x
Stocke le numéro de téléphone x à l’emplacement n.
Récapitulatif des registres S
5-34
Registre
Intervalle
Description
S0
0–255
Nombre de sonneries avant décrochage.
S1
0–255
Compteur de sonnerie (incrémenté à chaque sonnerie).
S2
0–127
Code ASCII du caractère d’échappement.
S3
0–127
Code ASCII du caractère de retour chariot.
S4
0–127
Code ASCII du caractère de ligne suivante.
S5
0–32, 127
Code ASCII du caractère de retour arrière.
S6
2–255
Délai, en secondes, entre le décroché et la numérotation.
S7
1–55
Délai, en secondes, entre la tonalité de porteuse et de
numérotation.
S8
0–255
Durée, en secondes, de la pause marquée par une virgule.
S9
1–255
Délai minimum de réponse de détection de porteuse (en
dixièmes de seconde).
S10
1–255
Temps entre la perte de porteuse et le raccrochage (en dixièmes
de seconde).
Guide de gestion du système : communications et réseaux
S11
50–255
Durée/intervalle des tonalités (en millisecondes).
S12
50–255
Temps de garde avant et après la séquence d’échappement (en
deux–centièmes de seconde).
S13
––
Réservé.
S14
––
Réservé.
S15
––
Réservé.
S16
––
Réservé les fonctions de ce registre sont contrôlées par les
commandes &T.
S17
––
Réservé.
S18
0–255
Durée du test du compteur (en secondes).
S19
––
Réservé.
S20
––
Réservé.
S21
––
Réservé.
S22
––
Réservé.
S23
––
Réservé.
S24
––
Réservé.
S25
0–255
Temps de détection de changement DTR (en centièmes de
seconde).
S26
0–255
Délai entre une demande RTS et la réponse CTS (en centièmes
de seconde).
S27
––
Réservé.
Récapitulatif des codes de résultat
Message
numérique
Message littéral
Description
0
OK
Commande exécutée correctement.
1
CONNECT
Connexion établie à 0-300 bps.
2
RING
Détection d’une sonnerie.
3
NO CARRIER
Signal de porteuse perdu ou non détecté.
4
ERROR
Erreur de syntaxe dans la ligne de commande,
ou commande, total de contrôle ou longueur
invalide.
5
CONNECT 1200
Connexion établie à 1200 bps.
6
NO DIALTONE
Absence de tonalité d’invitation à numéroter.
7
BUSY
Détection d’une tonalité d’occupation.
8
NO ANSWER
Pas de réponse du système appelé.
9
CONNECT 2400
Connexion établie à 2400 bps.
Unités TTY et communications série
5-35
Modificateurs de numérotation
Liste et description des modificateurs de numérotaion :
5-36
0–9 # * A–D
Chiffres et caractères de numérotation
P
Réglage de l’impulsion
T
Réglage de la tonalité
,
Pause pour traitement du caractère suivant
!
Signal d’accroche
@
Attente d’un silence
W
Attente de tonalité
;
Retour à l’état ”commande” après numérotation
R
Mode inversé
S=n
Compose le numéro stocké à l’emplacement n.
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Emulation ATE
L’émulation de terminal asynchrone ATE est un logiciel en option qui permet à un système
d’émuler un terminal sur un système distant. ATE donne accès à la plupart des systèmes
compatibles avec des terminaux asynchrones, y compris avec les connexions RS-232C ou
RS-422A. Il est possible de configurer ATE de façon que le système distant perçoive votre
terminal comme station de travail raccordée ou terminal DEC VT100.
Généralités sur la configuration d’ATE
Avant d’exécuter ATE, vous devez installer le logiciel et configurer les ports et connexions.
ATE admet les connexions par câbles (directes) ou par modem. Les connexions RS-232C
locales permettent de relier des machines distantes d’au maximum 15 mètres l’une de
l’autre, les connexions RS-422A permettant d’aller jusqu’à 1 200 mètres.
Assurez-vous au préalable que l’unité tty à appeler (la vôtre ou celle du système distant) via
ATE est prête à accepter l’appel.
Pour en savoir plus, reportezvous à la section ”Configuration d’ATE”, page 5-39.
Remarque : Vous ne pouvez utiliser ATE que si vous êtes membre d’un groupe UUCP
(UNIX-to-UNIX Copy Program). Un superutilisateur (bénéficiant des droits
d’accès root) peut utiliser Web-based System Manager ou définir ce type de
groupe via SMIT.
Personnalisation d’ATE
Lors de la première exécution d’ATE, le programme crée un fichier ate.def par défaut dans
le répertoire courant. Ce fichier regroupe les paramètres utilisés par ATE qui définissent :
• les caractéristiques de transmission de données,
• les fonctionnalités du système local,
• le fichier répertoire des numéros d’appel,
• les touches de contrôle.
Pour modifier ces paramètres, éditez le fichier ate.def.
Si vous souhaitez disposer de plusieurs configurations d’ATE, conservez les versions
correspondantes du fichier ate.def dans des répertoires distincts. Il suffit alors d’exécuter
ATE à partir du répertoire ad hoc. Bien entendu, cette solution, qui nécessite plusieurs
exemplaires du fichier ate.def, mobilise davantage d’espace de stockage système.
Pour plus d’informations sur l’édition du fichier ate.def, reportez-vous à la section ”Edition
du fichier par défaut d’ATE” dans le manuel AIX 4.3 Guide de l’utilisateur : communications
et réseaux.
Pour changer temporairement la configuration sans modifier le fichier par défaut, vous
disposez des sous-commandes alter et modify. Les modifications apportées par ce biais
sont annulées dès que vous quittez le programme avec quit, et les valeurs du fichier
ate.def sont de nouveau appliquées.
Une fois installé, ATE sollicite le fichier répertoire de numéros d’appel /usr/lib/dir du
système. Vous pouvez le modifier temporairement - pour la durée de la connexion par
modem : vous retrouvez alors les valeurs initiales dès la fin de la connexion et non à la
sortie d’ATE. Un utilisateur racine peut ajouter dans le fichier /usr/lib/dir les numéros
d’appel des modems utilisés par tous les utilisateurs. Chaque utilisateur a également la
possibilité de créer ses propres fichiers répertoires et de modifier ses exemplaires du fichier
ate.def pour permettre à ATE d’accéder à ces répertoires.
Unités TTY et communications série
5-37
Pour en savoir plus sur l’utilisation d’ATE avec un répertoire de numéros d’appel
personnalisé, reportez-vous à ”Création d’un répertoire de numéros d’appel ATE” dans le
manuel AIX 4.3 Guide de l’utilisateur : communications et réseaux.
Vous pouvez inclure dans le fichier répertoire les numéros d’appel fréquemment utilisés et
modifier le débit, la longueur des données, les bits d’arrêt, la parité, l’écho et le retour de
ligne d’un numéro d’appel. Pour établir la connexion avec un numéro non répertorié, lancez
la sous-commande connect.
Remarque : Un fichier répertoire peut contenir jusqu’à 20 lignes (chacune correspondant à
une entrée). Au-delà, les lignes sont ignorées par ATE.
Modification des caractéristiques ATE
Les caractéristiques d’ATE répertoriées ci-dessous peuvent être modifiées par l’utilisateur
via la méthode indiquée.
Remarque : Toutes les caractéristiques d’ATE sont modifiables dans le fichier ate.def.
Modification des caractéristiques ATE
5-38
Caractéristique
Via
Touches de contrôle
Fichier ate.def
Longueur des données
alter ou entrée répertoire des numéros
Nom du répertoire de numéros d’appel
directory
Echo (activé ou non)
modify ou entrée répertoire des numéros
Nom du fichier de capture
modify
Suffixe de numérotation pour modem
alter
Préfixe de numérotation pour modem
alter
Retours de ligne
modify ou entrée répertoire des numéros
Nombre de tentatives de numérotation
alter
Nombre de bits d’arrêt
alter ou entrée répertoire des numéros
Parité (paire ou impaire)
alter ou entrée répertoire des numéros
Numéro de port (unité)
alter
Débit (bits/s)
alter ou entrée répertoire des numéros
Numéro de téléphone
entrée répertoire des numéros
Protocole de transfert ( pacing ou xmodem)
alter
Espacement (caractère ou intervalle)
alter
Emulation VT100 (activée ou non)
modify
Délai entre deux tentatives de numérotation
alter
Capture des données entrantes
modify
Protocole Xon/Xoff (activé ou non)
modify
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Configuration d’ATE
Cette section traite de la configuration d’ATE (Asynchronous Terminal Emulation)
Prérequis
• Le programme en option ATE (Asynchronous Terminal Emulation) doit être installé sur le
système.
• Vous devez être utilisateur racine pour configurer le port de l’unité de communications.
Procédure
Effectuez les opérations suivantes :
1. Installez une carte asynchrone dans l’unité centrale si le système n’est pas équipé d’un
port série intégré.
2. Branchez le câble RS–232C ou RS–422A sur la carte ou le port série intégré.
3. Déclarez une unité tty pour le port de communication. Pour ce faire, utilisez le raccourci
Web-based System Manager, les unités wsm ou entrez :
smit mktty
4. Sélectionnez Ajout d’un TTY.
5. Sélectionnez le type tty.
6. Sélectionnez l’unité de carte parent
7. Sélectionnez un port.
8. Désactivez l’option Activation de la CONNEXION.
9. Définissez Type de terminal sur HFT ou dumb.
10.Modifiez l’environnement en conséquence, notamment la vitesse de ligne, la parité, le
nombre de bits par caractère et le mode de pilotage de la ligne (local ou distant).
Indiquez BPC 8 et no parity si le support de langue NLS est requis.
11. Configurez le port de l’unité.
– Pour permettre des appels sortants via ATE, utilisez la commande pdisable. Par
exemple, si le port est tty1, entrez :
pdisable tty1
– Pour permettre des appels entrants via ATE, utilisez la commande penable. Par
exemple, si le port à appeler est tty2, entrez :
penable tty2
12.Vérifiez que l’unité a été préalablement déclarée au système distant, puis modifiez ATE
de façon à tenir compte de la configuration de l’unité : utilisez les sous-commandes alter
et modify, ou éditez le fichier ate.def par défaut. Pour une modification temporaire
limitée à une connexion téléphonique, modifiez une entrée du fichier répertoire des
numéros d’appel.
Unités TTY et communications série
5-39
Identification des incidents TTY
Cette section traite des points suivants :
• Régénération trop rapide
• Informations journalisées et identificateurs de journal tty
Incident : TTY : Régénération trop rapide
Le système enregistre le nombre de process getty générés pour un tty particulier dans un
court laps de temps. Si ce nombre est supérieur à 5, l’erreur Redémarrage trop rapide
de la commande s’affiche sur la console et le port est désactivé par le système.
Le tty reste désactivé environ 19 minutes ou jusqu’à ce que l’administrateur système le
réactive. Au bout de ces 19 minutes, le système réactive automatiquement le port, générant
un nouveau process getty.
Causes possibles
• La configuration du modem est incorrecte.
• Un port est défini et activé, mais aucune unité ou aucun câble ne lui est raccordé.
• Le câblage est mauvais ou la connexion desserrée.
• Il y a des bruits parasites sur la ligne de communication.
• Les fichiers /etc/environment ou /etc/inittab sont altérés.
• La configuration de tty est erronée.
• Le matériel est défectueux.
Procédures de reprise
• Rectifiez la configuration du modem :
Vérifiez que le signal de détection de porteuse défini pour le modem n’est pas forcé à un
niveau élevé.
Remarque : Les instructions ci-dessous concernent les modems compatibles Hayes.
a. Connectez le modem et examinez le profil actif.
b. Le signal de détection de porteuse doit être positionné à &C1 et non &C0 (forcé à un
niveau élevé). Utilisez les commandes AT ci-après pour définir ou modifier cet
attribut :
AT&C1
AT&W
Remarques :
a. Reportez-vous à la section ”Envoi de commandes AT (cu)”, page 5-15.
b. Reportez-vous à la documentation du modem.
• Désactivez le tty, supprimez sa définition ou raccordez une unité au port :
– Pour désactiver la définition tty, entrez :
chdev l nomtty -a Login=disable
Le tty ne sera pas réactivé au prochain démarrage du système.
– Pour supprimer la définition tty :
a. Désactivez le port tty via la commande pdisable comme suit :
pdisable nomtty
5-40
Guide de gestion du système : communications et réseaux
b. Supprimez la définition tty du système. Pour plus d’informations, reportez-vous à la
section ”Gestion des unités TTY”, page 5-4.
• Vérifiez les câbles et les connexions :
a. Vérifiez les câbles. Resserrez les connexions et remplacez les connecteurs
endommagés ou inadéquats.
b. Vérifiez que le câblage vraisemblablement à l’origine de la défaillance ou que les
câbles répondent à la même norme. Remplacez les câbles endommagés ou
inappropriés.
• Eliminez les bruits parasites sur la ligne :
a. Vérifiez la longueur et l’impédance des câbles.
b. Vérifiez que les bagues de serrage requises sur les câbles longs sont en place.
c. Contrôlez le parcours des câbles, ils doivent être éloignés des lumières fluorescentes
et des générateurs.
• Assurez-vous que les fichiers /etc/environment ou /etc/inittab ne sont pas altérés :
a. Si possible, comparez ces fichiers à des copies fiables.
b. Faites une sauvegarde de ces fichiers et modifiez-les.
c. Dans le fichier /etc/environment, supprimez les lignes autres que :
– les lignes blanches,
– les lignes de commentaire
– variable=valeur
d. Vérifiez dans le fichier /etc/inittab les lignes relatives aux unités tty. Si le tty est
positionné sur off, le port tty n’est sans doute pas utilisé. Supprimez sa définition ou
raccordez une unité au port.
• Supprimez les éléments de configuration de tty erronés :
a. Supprimez la définition tty. Utilisez l’application Web-based System Manager Devices
ou reportez-vous à la section ”Gestion des unités TTY”, page 5-4.
b. Pour effectuer une copie papier de cette définition avant de la supprimer, appuyez sur
F8 ou sur Esc+8 (Image) : une capture de l’écran courant est réalisée et copiée dans
le fichier smit.log de votre répertoire $HOME.
13.Examinez la définition de tty. Consultez les instructions sur l’ajout d’un TTY à la
section ”Gestion des unités TTY”, page 5-4.
• Localisez le matériel défectueux :
a. Exécutez les programmes de diagnostic à l’aide de la commande diag.
b. Si vous décelez la moindre anomalie matérielle, suivez les procédures de résolution
des incidents locaux.
Informations journalisées et identificateurs de journal TTY
Cette section présente les principaux fichiers et commandes de journalisation des erreurs
ainsi que les messages d’erreur courants concernant les unités tty.
Fichiers et commandes de journalisation des erreurs
Commande errclear
Cette commande supprime les entrées du journal d’erreur. Vous pouvez supprimer soit la
totalité du journal avec la commande errclear 0, soit certaines entrées seulement en
spécifiant des ID, une classe ou un type de messages.
Unités TTY et communications série
5-41
Commande errpt
Cette commande génère un compte rendu d’erreurs à partir des entrées du journal d’erreur
du système. Le format errpt –a | pg, le plus utilisé, demande la génération d’un compte
rendu détaillé avec, en tête, les erreurs les plus courantes.
Fichier /var/adm/ras/errlog
Ce fichier stocke les occurrences d’erreurs et de défaillances détectées par le système. S’il
n’est pas régulièrement purgé, le fichier errlog peut mobiliser un espace disque important.
Utilisez la commande errclear citée plus haut pour le purger.
Fichier /usr/include/sys/errids.h
Le fichier d’en-tête errids.h fait la corrélation entre les ID d’erreur et leurs étiquettes.
Messages d’erreurs
5-42
Message
Description
Commentaire
Core Dump
Arrêt anormal du
programme
Arrêt anormal d’un programme entraînant
un vidage de la mémoire : l’utilisateur n’a
pas quitté proprement les applications, le
système s’est arrêté en cours d’application,
ou le terminal de l’utilisateur s’est bloqué et
a interrompu l’application.
Errlog On
Activation du démon
Err
Message consigné par le démon Err dès le
lancement de la journalisation. Le système
désactive automatiquement la journalisation
lors de l’arrêt du système (shutdown).
Lion Box Died
Perte de
communication avec
concentrateur
64 ports
Message consigné par le pilote du
concentrateur 64 ports. Vérifiez l’horodateur
pour déterminer si un utilisateur est à
l’origine de ce message. Une série de
messages de ce type peut révéler une
défaillance de la carte 64 ports ou du
matériel associé.
Lion Buffero
Saturation du
tampon :
Concentrateur
64 ports
Le tampon matériel du concentrateur
64 ports est saturé. Si l’unité et le câblage
le permettent, ajoutez une demande (RTS)
au port et à l’unité et, si possible, réduisez
le débit en bauds.
Lion Chunknumc
Décompte erroné
dans une tranche de
mémoire : contrôleur
64 ports
Le nombre de caractères compris dans une
tranche de mémoire ne concorde pas avec
les valeurs effectivement en mémoire
tampon. Cette erreur peut signaler un
incident matériel ; exécutez les diagnostics
sur les unités.
Lion Hrdwre
Mémoire du
contrôleur 64 ports
inaccessible
Message consigné par le pilote du
concentrateur 64 ports lorsqu’il ne parvient
pas à accéder à la mémoire du contrôleur.
Lion Mem ADAP
Allocation de
mémoire
impossible :
structure ADAP
Message consigné par le pilote du
concentrateur 64 ports si la routine malloc
pour la structure adap échoue.
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Lion Mem List
Allocation de
mémoire
impossible : liste
TTYP_T
Message consigné par le pilote du
concentrateur 64 ports si la routine malloc
pour la structure ttyp_t échoue.
Lion Pin ADAP
Echec de la routine
pin : structure ADAP
Message consigné par le pilote du
concentrateur 64 ports si la routine pin pour
la structure adap échoue.
SRC
Erreur du
programme
Message consigné par le démon SRC
(System Resource Controller) en cas de
défaillance des sous-systèmes, des
communications ou d’autres éléments.
Lion Unkchunk
Code d’erreur
inconnu issu du
concentrateur
64 ports
Code d’erreur : nombre de caractère reçus
dans la tranche de mémoire.
TTY Badinput
Retour ttyinput
anormal
Code d’erreur : (voir sys/errno.h).
Consigné par le pilote du tty si la routine
ttyinput renvoie une erreur.
TTY Overrun
Surcharge en entrée
côté récepteur
L’unité émettrice ignore le contrôle de flux
et surcharge le tampon matériel de la carte.
Survient après que le pilote ait accédé au
FIFO matériel. Ajoutez une demande rts
au port et à l’unité (si possible).
TTY TTYHOG
Saturation de
TTYHOG
L’unité émettrice ignore le contrôle de flux.
Survient après l’accès au FIFO matériel qui
a inscrit des données dans le tampon
logiciel. En d’autres termes, l’erreur ttyhog
est consignée car le tampon d’entrée est
saturé. Lorsque le tampon est aux 3/4
occupé, le pilote d’unité demande au
matériel (ici, tty) d’envoyer à l’expéditeur le
caractère XOFF pour arrêter l’envoi de
données. Si des données continuent d’être
envoyées sans que le tampon soit vidé, le
pilote purge le tampon et consigne ce
message d’erreur.
TTY Parerr
Erreur de
parité/encadrement
en entrée
Erreurs de parité sur les données entrantes
au niveau des ports asynchrones, en mode
caractère par caractère.
TTY Prog PTR
Erreur logicielle :
champ T_HPTR
invalide
Message consigné par le pilote tty si le
pointeur t_hptr est nul.
Unités TTY et communications série
5-43
5-44
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Chapitre 6. Cartes Micro Channel, ISA et PCI
Ce chapitre traite de l’installation et de la configuration des cartes Micro Channel, ISA et
PCI. Les différentes rubriques concernent la prise en charge et la configuration des :
• cartes Micro Channel (Multiport/2, page 6-2 et Portmaster, page 6-2)
• cartes ISA (Multiport Model 2, page 6-4)
• cartes ISA/PCI pour réseaux longue distance WAN (Multiport/2 (ISA), page 6-4,
Multiprotocole 2 ports (PCI), page 6-8 et ARTIC960HX(PCI)).
Remarque : Toutes les cartes ne sont pas présentées dans ce chapitre. Veuillez vous
reporter à la documentation fournie avec le système ou avec les cartes commandées
séparément.
Cartes Micro Channel, ISA et PCI
6-1
Cartes Micro Channel pour réseaux longue distance
Cette section présente la configuration requise pour les cartes Micro Channel ci-dessous :
• Multiport/2, page 6-2
• Portmaster, page 6-2
• Configuration des cartes Multiport/2 et Portmaster, page 6-2
Ce paragraphe décrit plus précisément :
• Cartes Multiport/2, page 6-2
• Cartes Portmaster, page 6-2
• Pilote d’unité, page 6-2
Cartes Multiport/2
Cartes Multiport/2 pour Realtime Interface Co-Processor :
• Carte Multiport/2 EIA-232D 4 ports
• Carte Multiport/2 EIA-232D / EIA-422A 4 ports
• Carte Multiport/2 EIA-232D 8 ports
• Carte Multiport/2 EIA-422A 8 ports
• Carte synchrone Multiport/2 EIA-232D 6 ports
Cartes Portmaster
Appelées ici et dans SMIT sous la forme générique Web-based System Manager Carte
Portmaster/A :
• Contrôleur de communication multiprotocole 4 ports
• Cartes Portmaster pour Realtime Interface Co-Processor :
– Carte Portmaster/A EIA-232D 8 ports
– Carte Portmaster/A EIA-422A 8 ports
– Carte Portmaster/A V.35 6 ports
– Carte Portmaster/A X.21 6 ports
Pilote d’unité
Le pilote d’unité de communication multiprotocole 4 ports est livré avec le système
d’exploitation.
L’utilisation d’une carte Multiport/2 ou Portmaster pour le programme Realtime Interface
Co-Processor requiert un logiciel supplémentaire pour la configuration du pilote d’unité.
Vous devez disposer d’un des éléments suivants :
• Programme sous licence Realtime Interface Co-Processor
OU
• Pilote d’unité fourni par un partenaire commercial ou écrit par un client
Procédure de configuration
La procédure ci-dessous indique comment configurer les pilotes d’unité et les ports pour un
contrôleur (carte) de communication Multiport/2 ou Portmaster.
Prérequis
Le contrôleur (carte) de communication doit être installé.
6-2
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Procédure de configuration
Raccourci Web-based System Manager,
(application wsm network)
wsm network
OU
Tâche
Raccourci SMIT
Ajout d’un pilote d’unité
smit commodev1,2
Ajout de ports
smit commodev, sélectionnez une carte,
Gestion des ports, puis Ajout d’un port
multiprotocole
Reconfiguration des ports
smit commodev, sélectionnez une carte,
Gestion des ports, puis Modif / affich
caractéristiques port multiprotocole
Retrait d’un port
smit commodev, sélectionnez une carte,
Gestion des ports, puis Retrait d’un port
Déclaration d’un port disponible
smit commodev, sélectionnez une carte,
Gestion des ports, puis Configuration
d’un port défini
Passage d’un pilote défini à l’état disponible
smit commodev, sélectionnez une carte,
Gestion des ports, puis Configuration
d’un pilote de périphérique défini
Retrait d’un pilote d’unité
smit commodev, sélectionnez une carte,
Gestion des ports, puis Retrait d’un
pilote d’unité
Remarques :
1. Ce menu varie en fonction du logiciel installé. Les pilotes de contrôleur de
communication multiprotocole 4 ports sont compris dans le système d’exploitation de
base. Pour pouvoir utiliser un autre type de carte Multiport/2 ou Portmaster/2, vous
devez installer le programme sous licence Realtime Interface Co-Processor ou un pilote
d’unité fourni par un partenaire commercial ou écrit par un client.
2. Si vous utilisez un autre pilote d’unité que le pilote de contrôleur multiprotocole 4 ports,
reportez-vous à la documentation spécifique du pilote utilisé.
Cartes Micro Channel, ISA et PCI
6-3
Cartes ISA/PCI pour réseaux longue distance
Cette section traite de l’installation et de la configuration des cartes Multiport/2 (ISA),
Multiprotocole 2 ports (PCI) et ARTIC960HX PCI.
Cartes Multiport/2
Le pilote d’unité de la carte Multiport/2 (MM2) est un élément du sous-système d’E/S de
communication. Ce pilote assure la prise en charge des opérations SDLC à travers la carte
Multiport/2 à la vitesse maximale de 64 kbps. La synchronisation incombe aux modems, car
seule une synchronisation externe est prise en charge.
Les options donnant accès au pilote d’unité Multiport/2 sont les suivantes :
• Architecture SNA (Systems Network Architecture)
• Interface de programmation générique GDLC (Generic Data Link Control)
• Applications utilisateur compatibles avec l’API (Application Programming Interface)
MPQP (Multiprotocol Quad Port).
es options requièrent l’utilisation du fichier spécial mpqi, qui donne accès à la carte
Multiport/2 via le pilote d’unité SDLC Multiport/2. Le fichier mpqi réside dans le répertoire
/dev.
Remarque : i in mpqi spécifie l’instance du pilote d’unité, mpq0, par exemple.
Le pilote d’unité SDLC Multiport/2 permet la connexion à des systèmes hôtes distants via la
carte Multiport/2, soit directement par le biais d’une ligne spécialisée, soit par le biais de
circuits commutés, comme illustré à la figure suivante. Le pilote d’unité peut fournir une
passerelle entre les environnements de groupe de travail (work group) et les fonctions
informatiques à distance.
Système AIX
System/370 ou System/390
Hôte compatible
Boîtier de ventilation
Boîtier de ventilation
apm0
apm0
VM/CMS
TSO
Modem
CICS
(commuté/spécialisé)
Modem
(commuté/spécialisé)
Connexions hôte sur circuits commutés
Une connexion directe à un système AIX avec carte Multiport/2 est possible via : un réseau
longue distance (WAN) à l’aide de modems commutés (voir figure), un éliminateur de
modem, ou des lignes spécialisées (voir figures).
6-4
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Système AIX
Système AIX
Boîtier de ventilation
Boîtier de ventilation
Wide
Area
Network
apm0
apm0
Modem
Modem
Connexion commutée via modems commutés
Système AIX
Système AIX
Boîtier de ventilation
Boîtier de ventilation
apm0
apm0
Eliminateur de modem
Connexion dédiée via un éliminateur de modem
Système AIX
Système AIX
Boîtier de ventilation
Boîtier de ventilation
Ligne spécialisée
apm0
Modem
apm0
Modem
Connexion spécialisée via une ligne spécialisée
Configuration de la carte Multiport/2
Voici les procédures de configuration de la carte Multiport/2.
Configuration de la carte Multiport/2
Raccourci Web-based System Manager,
(application wsm network)
wsm network
OU
Tâche
Raccourci SMIT
Commande ou fichier
Ajout d’une carte
Multiport/21
smit makmm2
mkdev2
Liste des cartes Multiport/2
smit lsmm2
lsdev2
Affichage/modification d’une
carte Multiport/2
smit chgmm2
chdev2
Cartes Micro Channel, ISA et PCI
6-5
Configuration de la carte Multiport/2
mkdev2
Configuration d’une carte
Multiport/2 définie
smit cfgmm2
Gestion des pilotes d’unité
pour cartes Multiport/2
smit mm2isa_dd
Génération d’un compte
rendu d’erreur
smit errpt
Suivi d’une carte Multiport/2
smit mm2trace
Retrait d’une carte
Multiport/2
smit rmvmm2
Gestion des services DLC
smit mpaserv
Ajout d’applications
utilisateur
smit mm2apps
rmdev2
Remarques :
1. Pour plus d’informations sur l’ajout de ports, reportez-vous à la section ”Configuration
des cartes Multiport/2 et Portmaster”, page 6-2
2. Pour plus d’informations sur les options de ligne de commande, consultez les
descriptions des commandes mkdev, lsdev, chdev ou rmdev dans AIX Commands
Reference.
Objets et attributs de la carte Multiport/2
Voici quelques informations sur les classes d’objets et les attributs de la carte Multiport/2.
Objet Predefined Device
La classe d’objets Predefined Devices (PdDv) contient des entrées pour tous les types
d’unité pris en charge par le système. Ces informations sont modifiées exclusivement lors
de l’ajout d’une nouvelle unité. Le tableau qui suit concerne la carte Multiport/2.
Device type:
portmaster
Device class:
adapter
Device subclass:
isa
Unique Type:
/adapter/isa/portmaster
Prefix name:
apm
Indicateur
Valeur
Base Device
no
Vital Product Data (VPD)
no
Detectable
yes
Change Status
NEW, lors de la définition d’une unité
Bus Extender
no
Field Replaceable Unit (FRU)
yes
Objet Predefined Connection
La classe d’objets Predefined Connection (PdCn) contient des informations sur les
connexions et les dépendances des unités. Le tableau qui suit concerne la carte Multiport/2.
6-6
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Connection Location:
0
Unique Type:
/adapter/isa/portmaster
Connection Key:
portmaster
Objet Predefined Attribute
La classe d’objets Predefined Attribute (PdAt) contient une entrée pour chaque attribut
existant pour une unité, au delà de ce qui est défini dans la classe d’objets
Predefined Device. Le tableau qui suit concerne la carte Multiport/2.
Attribut
Description
Valeurs possibles
bus_intr_lvl
ISA Interrupt Level
3,4,7,9,10,11,12
bus_io_addr
Bus IO Address
0x2A0–0x3EA0 , 0x400
(pour l’ignorer)
bus_mem_addr
Bus Memory Address
0xC0000–0xDE0000 ,
0x200 (pour
l’ignorer)
window_size
Window Size
0x2000 (non modifiable)
intr_priority
Interrupt Priority
2 (non modifiable)
Sous-types :
• Carte Multiport/2 sélectable 4 ports
• Carte Multiport/2
• Carte Multiport/2 6 ports (V.35)
• Carte Multiport/2 6 ports (X.21)
• Carte Multiport/2 8 ports (RS-232)
• Carte Multiport/2 8 ports (RS-422)
Remarque : A l’heure actuelle, seule la carte Multiport/2 sélectable 4 ports est prise en
charge.
Carte Multiport/2-Gestion PM (Power Management)
Le pilote de la carte Multiport/2 prend en charge le support PM (Power Management).
PM est une technique qui permet de minimiser la consommation électrique, tant sur le plan
logiciel que matériel. PM n’est généralement important que pour les modèles d’entrée de
gamme, tels qu’ordinateurs portables et systèmes sur batterie.
Lorsque Power Management est activé, le système passe en mode économie d’énergie
dans les cas suivants :
• Expiration du délai d’inactivité
• Commande directe de l’utilisateur
• Batterie presque à plat
• Fermeture du couvercle de l’ordinateur portable
Les différents états de PM sont :
• enable
• standby
• suspend
• hibernation
• shutdown
Cartes Micro Channel, ISA et PCI
6-7
A chaque état correspond une baisse de plus en plus sensible de l’alimentation électrique
des différents éléments du système.
Pour en savoir plus sur PM, sa configuration et ses fonctions, reportez-vous à la section
”Using Power Management” dans AIX 4.3 Guide d’administration : système d’exploitation et
unités.
Impact sur les connexions externes - Accès au réseau
Amener un système à l’état suspend, hibernation ou shutdown entraîne la perte de
l’alimentation des cartes : toutes les connexions réseau sont perdues. C’est comme si une
connexion physique (câble) était débranchée : le résultat est le même, à savoir une perte du
signal au niveau de la couche physique. Une erreur DSR (data set ready) est générée.
Toute application pour laquelle le pilote d’unité SDLC est ouvert doit être arrêtée avant
suspension, hibernation ou arrêt complet du système.
Une fois l’alimentation rétablie, tous les ports précédemment configurés sont restaurés à
l’état available. Toutes les applications utilisant précédemment ces connexions peuvent
alors être relancées.
Pilote d’unité multiprotocole HDLC 2 ports
Le pilote de carte multiprotocole HDLC (High Level Data Link Control) 2 ports est un
composant du sous-système d’E/S de communication. Ce pilote d’unité prend en charge les
opérations HDLC sur la carte multiprotocole 2 ports, à la vitesse de 64 Kbps au maximum.
Les options ci-dessous permettent l’accès au pilote de carte multiprotocole HDLC 2 ports :
• Architecture SNA (Systems Network Architecture)
• Version SDLC (synchronous data link control) de l’interface de programmation GDLC
• Applications utilisateur compatibles avec l’API (Application Programming Interface) SDLC
MPQP (Multiprotocol Quad Port).
Remarque : Ces options requièrent l’utilisation du fichier spécial mpqn, qui donne accès à
la carte multiprotocole 2 ports via le sous-système d’émulation de pilote
d’unité SDLC COMIO. Ce sous-système doit être installé et configuré pour
chaque unité HDLC du réseau.
• Applications utilisateur compatibles avec l’API HDLC CDLI
Configuration de la carte Multiprotocole 2 ports
Le tableau ci-dessous expliquent comment configurer la carte Multiprotocole 2 ports.
Configuration de la carte Multiprotocole 2 ports
Raccourci Web-based System Manager,
(application wsm network)
wsm network
OU
6-8
Tâche
Raccourci SMIT
Ajout d’un pilote d’unité
smit mkhdlcdpmpdd
Reconfiguration du pilote d’unité
smit chhdlcdpmpdd
Retrait d’un pilote d’unité
smit rmhdlcdpmpdd
Déclaration d’un pilote d’unité disponible
smit cfghdlcdpmpdd
Retrait d’un émulateur SDLC COMIO
smit mksdlcsciedd
Reconfiguration de l’émulateur SDLC
COMIO
smit chsdlcsciedd
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Configuration de la carte Multiprotocole 2 ports
Retrait d’un émulateur SDLC COMIO
smit rmsdlcsciedd
Passage d’un émulateur SDLC COMIO
défini à l’état disponible
smit cfgsdlcsciedd
Présentation de la carte ARTIC960HX PCI
Le pilote d’unité MPQP COMIO de la carte ARTIC960HX PCI est un élément du
sous–système d’E/S de communication. Ce pilote assure la prise en charge de la carte
ARTIC960HX PCI à la vitesse maximale de 2 Mbps. La synchronisation incombe aux
modems, car seule une synchronisation externe est prise en charge.
Les options donnant accès au pilote d’unité Multiport/2 sont les suivantes :
• Architecture SNA (Systems Network Architecture)
• Interface de programmation générique GDLC (Generic Data Link Control)
• Applications utilisateur compatibles avec l’API (Application Programming Interface)
MPQP (Multiprotocol Quad Port), par exemple les applications bisynchrones.
Ces options requièrent l’utilisation du fichier spécial mpqx, qui donne accès à la carte
ARTIC960HX PCI via le pilote d’unité d’émulation MPQP COMIO. Ce pilote d’unité doit être
installé et configuré pour chaque port de la carte ARTIC960HX PCI. Le fichier mpqx réside
dans le répertoire /dev.
Remarque : x dans mpqx spécifie l’instance du pilote d’unité, mpq0, par exemple.
Le pilote d’unité d’émulation MPQP COMIO permet de connecter des systèmes hôtes
distants par le biais d’une carte ARTIC960HX PCI, soit directement, soit par l’intermédiaire
d’une ligne spécialisée. Le pilote d’unité peut fournir une passerelle entre les
environnements de groupe de travail (work group) et les fonctions informatiques à distance.
Configuration du pilote d’émulation MPQP COMIO sur la carte
ARTIC960HX PCI
Le tableau suivant explique comment configurer le pilote d’émulation MPQP COMIO sur la
carte ARTIC960HX PCI.
Configuration des tâches du pilote d’émulation MPQP COMIO
Raccourci Web-based System Manager,
(application wsm network)
wsm network
OU
Tâche
Raccourci SMIT
Ajout d’un pilote d’unité
smit mktsdd
Reconfiguration du pilote d’émulation
MPQP COMIO
smit chtsdd
Suppression d’un pilote d’unité
smit rmtsdd
Configuration d’un pilote d’unité défini
smit cfgtsdd
Ajout d’un port
smit mktsdports
Reconfiguration d’un port d’émulation
MPQP COMIO
smit chtsdports
Suppression d’un port
smit rmtsdports
Configuration d’un port défini
smit cfgtsdports
Suivi d’un pilote d’émulation MPQP COMIO
smit trace_link
Cartes Micro Channel, ISA et PCI
6-9
6-10
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Chapitre 7. Protocole DLC
GDLC (Generic Data Link Control) est la définition d’une interface générique qui fournit aux
utilisateurs niveau noyau et application, un jeu de commandes pour contrôler les
gestionnaires d’unité DLC (Data Link Control) au sein du système d’exploitation. Cette
section traite des points suivants :
• Environnement GDLC – généralités, page 7-2
• Mise en oeuvre de l’interface GDLC, page 7-5
• Installation des DLC, page 7-6
• Opérations ioctl sur l’interface GDLC, page 7-7
• Services spéciaux du noyau, page 7-10
• Identification des incidents GDLC, page 7-12
• Gestion des pilotes d’unités DLC, page 7-15
Protocole DLC
7-1
Environnement GDLC – généralités
GDLC (Generic Data Link Control) est la définition d’une interface générique qui fournit aux
utilisateurs niveau noyau et application, un jeu de commandes pour contrôler les
gestionnaires d’unité DLC (Data Link Control) au sein du système d’exploitation.
Pour en savoir plus sur l’environnement GDLC, reportez-vous à :
• Mise en oeuvre de l’interface GDLC, page 7-5
• Installation de DLC, page 7-6
• Opérations ioctl sur l’interface GDLC, page 7-7
• Services spéciaux du noyau, page 7-10
• Identification des incidents GDLC, page 7-12
L’interface GDLC indique les contraintes de définition des points d’entrée, les fonctions
fournies et les structures de données pour tous les gestionnaires d’unité DLC. On trouve
parmi les normes DLC conformes à l’interface GDLC :
• 8023 (IEEE 802.3 pour Ethernet)
• ETHER (Ethernet standard)
• SDLC (Synchronous Data Link Control)
• TOKEN (anneau à jeton)
• FDDI (Fiber Distributed Data Interface)
Pour des performances optimales, les gestionnaires d’unité DLC sont implantés dans le
noyau, mais ils appliquent des protocoles de la couche haute et des fonctions de portée
plus étendue que celle d’un gestionnaire d’unité du noyau. Pour leurs requêtes d’E/S vers la
carte, ils utilisent un gestionnaire d’unité du noyau. Quant aux utilisateurs DLC, ils se
trouvent au sein ou au-dessus du noyau.
SDLC (Synchronous data link control) et IEEE 802.2 DLC sont des exemples de
gestionnaires d’unité DLC. Chaque gestionnaire d’unité DLC fonctionne avec un pilote
d’unité ou un groupe de pilotes d’unité spécifiques. Par exemple, SDLC fait fonctionner le
pilote d’unité multiprotocole pour le produit du système et la carte associée.
La structure de base d’un environnement DLC est illustrée à la figure ci-dessous.
Les utilisateurs du noyau ont accès aux tampons de communications et appellent les points
d’entrée add par les services du noyau fp. Les utilisateurs au dessus du noyau (niveau
application) accèdent aux pilotes standard interface/noyau : le système de fichiers appelle
les points d’entrée dd. Les données sont transférées de l’utilisateur à l’espace noyau.
7-2
Guide de gestion du système : communications et réseaux
utilisateur
application
noyau
utilisateur
noyau
sous-système
d’E/S de fichier
Pool de
tampons
gestionnaire d’unité DLC
pilote d’unité d’E/S
Matériel
Carte
Environnement du gestionnaire d’unité DLC
Composants de l’environnement du gestionnaire d’unité DLC :
Utilisateur
application
Réside au-dessus du noyau comme application ou méthode d’accès.
Utilisateur
noyau
Réside dans le noyau comme process noyau ou gestionnaire d’unité.
Sous-système Dirige les routines de descripteur et de pointeur de fichiers vers les
d’E/S de fichier accès de pointeur de fichier de la table de localisation.
Pool de
tampons
Fournit les services des tampons de données aux sous-systèmes de
communication.
Pilote d’unité
d’E/S
Contrôle les registres DMA et d’E/S de carte et achemine les paquets
vers les différents DLC.
Carte
Se raccorde au support de communication.
Un gestionnaire d’unité conforme aux spécifications GDLC est compatible avec toute
configuration matérielle du système d’exploitation comportant un pilote d’unité de
communication et sa carte cible. Chaque gestionnaire d’unité peut prendre en charge
plusieurs utilisateurs au-dessus, et plusieurs cartes et pilotes d’unité au-dessous.
En général, les utilisateurs travaillent simultanément sur une seule carte, ou
individuellement sur plusieurs cartes. Les gestionnaires d’unité DLC varient en fonction de
leurs contraintes de protocoles.
Protocole DLC
7-3
La figure ci-dessous illustre une configuration multi-utilisateur :
utilisateur
application
DLC application
noyau
utilisateur
noyau
gestionnaire d’unité DLC
autre DLC
pilotes d’unité d’E/S
Matériel
Carte
Configuration à utilisateurs et cartes multiples
Critères GDLC
Une interface GDLC doit présenter les caractéristiques suivantes :
• souplesse et accessibilité aux utilisateurs niveau noyau et application,
• fonctions multi–utilisateurs et multicartes pour permettre aux protocoles d’exploiter les
ports et sessions multiples,
• support des gestionnaires d’unité DLC orientés connexion et sans connexion,
• transfert des données transparent, dans le cas de contraintes spéciales dépassant la
portée du gestionnaire d’unité DLC utilisé.
7-4
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Mise en oeuvre de l’interface GDLC
Chaque gestionnaire d’unité DLC correspond à une entrée /dev standard qui fonctionne au
niveau du noyau comme un gestionnaire de multiplexeur pour un protocole spécifique.
Chaque sous-routine open soumise à un gestionnaire d’unité DLC pour une carte non
utilisée par DLC créé un process noyau. Une sous-routine open est également transmise
au gestionnaire d’unité de la carte cible. Au besoin, émettez des sous-routines open
supplémentaires pour les divers ports de carte DLC du même protocole. Celles dirigées
vers le même port ne créent pas de process noyau supplémentaires mais relient la
sous–routine au process existant. On compte toujours un process noyau par port utilisé.
La structure interne d’un gestionnaire d’unité DLC est identique à la structure de base d’un
gestionnaire d’unité du noyau, à la différence qu’un process noyau remplace le gestionnaire
des interruptions pour les événements asynchrones. Le mécanisme de contrôle des E/S,
l’écriture et la lecture, et les blocs de sélection sont illustrés à la figure ci-dessous :
A partir de
l’utilisateur
dlcwrite
écriture
dlcioctl
dlcread
dlcselect
Contrôle
d’E/S
lecture
sélection
Vers le gestionnaire d’unité
gestionnaire
interruptions
A partir du gestionnaire d’unité
Gestionnaire d’unité du noyau standard
Protocole DLC
7-5
Installation de DLC
Vous pouvez installer les DLC séparément ou par groupe. Un gestionnaire d’unité DLC est
automatiquement ajouté au noyau et rendu disponible pour chaque type de DLC installé.
Pour vérifier l’installation, lancez la commande lslpp :
lslpp -h dlctype
en spécifiant pour typedlc l’un des DLC suivants :
bos.dlc.8023
DLC IEEE Ethernet (802.3)
bos.dlc.ether
DLC Standard Ethernet
bos.dlc.fddi
DLC FDDI
bos.dlc.sdlc
DLC SDLC
bos.dlc.token
DLC anneau à jeton
Vous pouvez afficher les informations relatives à un DLC installé via Web-based System
Manager, SMIT (System Management Interface Tool) ou à partir de la ligne de commande.
Sur les ports de communication et systèmes très sollicités, il peut être nécessaire de
modifier les attributs DLC pour optimiser les performances DLC. Si la réception est longue
et que le journal des erreurs système signale une surcharge sur la file d’attente d’appels
entre le DLC et son gestionnaire, augmentez sa capacité pour les données entrantes. Enfin,
retirez un DLC installé à partir du noyau s’il est inutilisé pendant un certain temps : il n’est
pas supprimé du système, mais des ressources noyau sont libérées. Les instructions
associées figurent à la section ”Gestion des pilotes d’unités DLC”, page 7-15.
7-6
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Opérations ioctl sur l’interface GDLC
L’interface GDLC prend en charge les opérations de sous-routines ioctl :
DLC_ENABLE_SAP
Active un point d’accès au service (SAP).
DLC_DISABLE_SAP
Désactive un SAP.
DLC_START_LS
Lance une station de liaison sur un SAP particulier comme
appelant ou appelé.
DLC_HALT_LS
Interrompt une station de liaison.
DLC_TRACE
Suit l’activité d’une station de liaison (activités longues ou
courtes).
DLC_CONTACT
Contacte une station distante pour une station de liaison
locale particulière.
DLC_TEST
Teste la liaison vers une station distante pour une station de
liaison locale particulière.
DLC_ALTER
Modifie les paramètres de configuration d’une station de
liaison.
DLC_QUERY_SAP
Recherche les données statistiques d’un SAP.
DLC_QUERY_LS
Recherche les données statistiques d’une station de liaison.
DLC_ENTER_LBUSY
Passe en mode local-busy sur une station de liaison.
DLC_EXIT_LBUSY
Sort du mode local-busy sur une station de liaison.
DLC_ENTER_SHOLD
Passe en mode short- hold sur une station de liaison.
DLC_EXIT_SHOLD
Sort du mode short- hold sur une station de liaison.
DLC_GET_EXCEP
Renvoie des notifications d’exceptions asynchrones à
l’utilisateur niveau application.
Remarque : Cette opération de sous-routine ioctl n’est pas
utilisée par l’utilisateur niveau noyau puisque toutes les
conditions d’exception ont préalablement été filtrées par le
gestionnaire d’exception.
DLC_ADD_GRP
Ajoute à un port un groupe ou une adresse de réception
multi-destinataire.
DLC_ADD_FUNC_ADDR
Ajoute à un port un groupe ou une adresse de réception
multi-destinataire.
DLC_DEL_FUNC_ADDR
Supprime d’un port un groupe ou une adresse de réception
multi-destinataire.
IOCINFO
Renvoie une structure décrivant le gestionnaire d’unité
GDLC. Pour en savoir plus, reportez-vous au format de
fichier /usr/include/sys/devinfo.h.
Point d’accès au service
Un point d’accès au service (SAP) identifie un service utilisateur chargé d’envoyer et de
recevoir une certaine classe de données. Ainsi, différentes classes de données peuvent
être acheminées séparément vers leurs gestionnaires de service respectifs. Les DLC qui
prennent en charge plusieurs SAP simultanément portent dans leur en-tête de paquet des
adresses SAP source et destination. Ceux qui n’acceptent qu’un seul SAP n’ont pas besoin
d’adressage SAP, mais l’activation du SAP est toujours requise. On compte généralement
sur chaque port un SAP activé par utilisateur DLC.
Protocole DLC
7-7
La plupart des adresses SAP sont définies par les organismes de gestion de réseaux
normalisés IEEE ou par les utilisateurs comme indiqué dans le manuel Token–Ring Network
Architecture Reference. Voici quelques adresses SAP courantes :
Null SAP
(0x00)
Permet de répondre à des noeuds distants même si aucun SAP n’est
activé. Le SAP nul ne prend en charge que le service sans connexion et
ne répond qu’aux LPDU (Link Protocol Data Unit) XID et TEST.
SNA Path
Control (0x04)
Adresse SAP individuelle par défaut utilisée par les noeuds SNA.
PC Network
NETBIOS
(0xF0)
Utilisé pour toute communication DLC pilotée par émulation NETBIOS.
Discovery SAP Utilisés par les services de noms LAN.
(0xFC)
Global SAP
(0xFF)
Identifie tous les SAP actifs.
Station de liaison
Une station de liaison (LS) identifie un raccordement entre deux noeuds pour une paire
SAP. Cette liaison peut fonctionner comme service sans connexion (datagramme) ou
orienté connexion (transfert intégralement suivi des données avec recouvrement des
erreurs). Généralement, une station de liaison est lancée pour chaque téléraccordement.
Mode Local-Busy
En exploitation orientée connexion, une station de liaison doit arrêter l’émission des paquets
en provenance de la station distante, en cas d’indisponibilité des ressources, par exemple.
Il est alors possible d’avertir la station distante de faire passer la station locale en mode
local–busy. Dès que les ressources sont de nouveau disponibles, la station locale en avertit
la station distante qui peut reprendre l’émission des paquets. En mode local-busy, seuls les
paquets d’informations séquencés sont arrêtés. Les autres types de données ne sont pas
concernés.
Mode Short-Hold
Ce mode est particulièrement adapté aux réseaux de données pour lesquels :
• le délai d’établissement d’une connexion est court,
• le coût d’établissement de la connexion est faible par rapport à son coût d’utilisation.
En mode short-hold, la liaison entre deux stations est maintenue tant qu’il y a des données
à transférer. Dès lors qu’il n’y a plus de données à envoyer, la liaison est interrompue
(à l’expiration d’un délai défini) et n’est rétablie que lorsque des données sont de nouveau
disponibles pour le transfert.
Test et suivi d’une liaison
Pour tester le raccordement de deux stations, demandez à une station de liaison d’émettre
un paquet test à partir de la station locale. Ce paquet est renvoyé par la station distante si la
liaison fonctionne correctement.
Certaines liaisons de données sont limitées par des contraintes de protocoles dans
l’application de cette fonction. SDLC, par exemple, ne peut générer le paquet test qu’à partir
de la station hôte ou principale. Néanmoins, la plupart des protocoles laissent toute latitude
pour le choix de la station d’origine.
7-8
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Pour suivre une liaison, il est possible de consigner les données de la ligne et les
événements spéciaux (activation et fermeture d’une station, écoulement des délais, etc.),
dans le dispositif de suivi générique de chaque station de liaison. Cette fonction permet de
déterminer l’origine de certains incidents de raccordement. L’utilisateur de GDLC indique si
le suivi doit porter sur des entrées longues ou courtes.
Les entrées courtes sont constituées au maximum de 80 octets de données alors que les
entrées longues autorisent le suivi des paquets de données complets.
Le suivi peut être activé au lancement de la station de liaison, ou activé/désactivé de façon
dynamique ultérieurement.
Statistiques
L’utilisateur GDLC dispose de deux services statistiques : les statistiques SAP, qui
fournissent les informations et l’état SAP courants du gestionnaire d’unité ; et les
statistiques LS, qui indiquent l’état courant de la station et des compteurs de
fiabilité/disponibilité/maintenabilité (contrôlant l’activité de la station dès son lancement).
Protocole DLC
7-9
Services spéciaux du noyau
GDLC (Generic Data Link Control) met à la disposition de l’utilisateur noyau des services
spéciaux. Le noyau doit cependant être doté d’un environnement sécurisé. A la différence
du gestionnaire d’unité DLC qui copie les données des événements asynchrones dans un
espace utilisateur, l’utilisateur noyau doit spécifier des pointeurs de fonction vers des
routines spéciales appelées gestionnaires de fonction. Ces derniers sont appelés par le
DLC lors de l’exécution, ce qui assure des performances maximales entre l’utilisateur noyau
et les couches DLC. Il est demandé à chaque utilisateur noyau de limiter le nombre de
gestionnaires de fonction à une longueur de chemin minimale et de suivre le schéma des
tampons de mémoire de communication (mbuf).
Un gestionnaire de fonction ne doit jamais appeler une autre entrée DLC directement. En
effet, les appels directs sont verrouillés, entraînant une mise en veille bloquante. Une seule
exception à cette règle : l’utilisateur noyau peut appeler le point d’entrée dlcwritex pendant
que ce dernier assure le service d’une des quatre fonctions de données de réception. Cet
appel permet de générer immédiatement les réponses sans passer par un commutateur de
tâche. Une logique spéciale est nécessaire dans le gestionnaire d’unité DLC pour contrôler
l’identification de l’utilisateur sollicitant une opération en écriture. S’il s’agit d’un process
DLC et que la capacité interne d’accueil en file d’attente DLC a été dépassée, l’écriture est
renvoyée avec un code d’erreur (valeur retour EAGAIN) au lieu de mettre en veille le
process appelant. La sous-routine du demandeur doit alors renvoyer une notification au
DLC pour prévoir une nouvelle tentative du tampon récepteur.
Les gestionnaires de fonction disponibles sont les suivants :
Datagram Data Received Routine
Appelée chaque fois qu’un paquet datagramme arrive pour l’utilisateur
noyau.
Exception Condition Routine
Appelée chaque fois qu’un événement asynchrone à signaler à
l’utilisateur noyau se produit (SAP Closed ou Station Contacted, par
exemple).
I–Frame Data Received Routine
Appelée chaque fois qu’un paquet normal de données séquencées
arrive pour l’utilisateur noyau.
Network Data Received Routine
Appelée chaque fois qu’un paquet réseau spécifique arrive pour
l’utilisateur noyau.
XID Data Received Routine
Appelée chaque fois qu’un paquet XID (exchange identification) arrive
pour l’utilisateur noyau.
Les points d’entrée dlcread et dlcselect de DLC ne sont pas appelés par l’utilisateur
noyau : les entrées asynchrones fonctionnelles sont appelées directement par le
gestionnaire d’unité DLC. Normalement, la mise en file d’attente de ces événements doit
intervenir dans le gestionnaire de fonction de l’utilisateur. Toutefois, si l’utilisateur noyau ne
peut pas traiter un paquet, le gestionnaire d’unité DLC peut bloquer le dernier tampon reçu
et passer dans l’un des deux modes user-busy :
7-10
Guide de gestion du système : communications et réseaux
User–Terminated Busy Mode (I–frame exclusivement)
Si l’utilisateur noyau ne peut pas traiter une trame-I reçue (suite à un incident tel un
blocage au niveau de la file d’attente), un code DLC_FUNC_BUSY est renvoyé, et
DLC bloque le pointeur de tampon et passe en mode local-busy pour interrompre
l’émission des trames-I par la station distante. L’utilisateur noyau doit alors appeler la
fonction Exit Local Busy pour réinitialiser le mode local-busy et reprendre la
réception des trames-I. Seules les trames-I séquencées normales peuvent être
interrompues : le mode local-busy n’a aucune incidence sur les données XID,
datagramme et réseau.
Timer–Terminated Busy Mode (tous types de trames)
Si l’utilisateur noyau ne peut pas traiter un paquet reçu et souhaite que DLC bloque
un court instant le tampon de réception, puis rappelle la fonction de réception
utilisateur, un code DLC_FUNC_RETRY est renvoyé au DLC. Si le paquet est une
trame-I séquencée, la station passe en mode local-busy pendant ce délai. Dans tous
les cas, un compte à rebours est lancé : à expiration, l’entrée fonctionnelle de
données de réception est rappelée.
Protocole DLC
7-11
Identification des incidents GDLC
Chaque GDLC fournit des données d’identification d’incident, qui permettent d’isoler les
incidents réseau. Quatre types de données sont fournies :
• Informations d’état DLC
• Consignation des erreurs DLC, page 7-13
• Suivi d’une station de liaison, page 7-13
• Suivi du moniteur LAN., page 7-14
Informations d’état DLC
Les informations d’état sur un point d’accès au service (SAP) ou une station de liaison (LS)
peuvent être obtenues via les sous-routines ioctl DLC_QUERY_SAP et DLC_QUERY_LS,
pour appeler le gestionnaire d’unité du noyau DLC spécifique en cours.
La sous-routine ioctl DLC_QUERY_SAP permet d’accéder aux statistiques individuelles de
plusieurs types d’unité :
• Anneau à jeton
• Ethernet
• Multiprotocole
La sous-routine ioctl DLC_QUERY_SAP permet d’accéder aux statistiques LS de plusieurs
DLC, dont les statistiques concernant les compteurs des protocoles de liaison de données.
Chaque compteur est réinitialisé par le DLC pendant la sous-routine ioctl DLC_START_LS,
et est normalement actif jusqu’à ce que la station de liaison soit arrêtée et son espace de
stockage libéré. Si le compteur atteint son maximum, le décompte est gelé (il ne repart pas
à zéro).
Les compteurs qu’il est conseillé d’associer à un gestionnaire d’unité DLC sont indiqués
ci-après. Certains DLC peuvent modifier cet ensemble, sur la base du protocole spécifique
pris en charge (le nombre de rejets ou de paquets RNR (non prêt à recevoir) reçus peut
ainsi être significatif).
Test Commands Sent
Décompte (binaire) des commandes test envoyées par
GDLC à la station distante, en réponse aux commandes
test émises par l’utilisateur.
Test Command Failures
Décompte (binaire) des commandes test dont l’exécution
n’a pas abouti, pour cause de problèmes tels que :
• réponse non valide,
• discordance de données,
• inactivité.
7-12
Test Commands Received
Décompte (binaire) des commandes test valides reçues,
que la réponse ait abouti ou non.
Sequenced Data Packets
Transmitted
Décompte (binaire) du nombre total de paquets normaux
de données séquencées transmis au LS distant.
Sequenced Data Packets
Transmitted
Décompte (binaire) du nombre total de paquets normaux
de données séquencées transmis au LS distant.
Maximum Contiguous
Retransmissions
Décompte (binaire) du nombre maximal de fois qu’un
paquet de données a été transmis à la station LS distante
avant acquittement. Le compteur est remis à zéro chaque
fois qu’un acquittement valide est reçu.
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Sequenced Data Packets
Received
Décompte (binaire) du nombre total de paquets normaux
de données séquencées correctement reçus.
Invalid Packets Received
Décompte (binaire) du nombre de commandes ou de
réponses non valides reçues - octets de contrôle non
valides, champs-I non valides et champs-I saturés compris.
Adapter Detected Receive
Errors
Décompte (binaire) du nombre d’erreurs de réception
signalées par le pilote d’unité.
Adapter Detected Transmit Décompte (binaire) du nombre d’erreurs de réception
Errors
signalées par le pilote d’unité.
Receive Inactivity
Time–outs
Décompte (binaire) du nombre de dépassements de délai
en réception.
Command Polls Sent
Décompte (binaire) du nombre de paquets de commandes
envoyées, nécessitant une réponse de la station LS
distante.
Command Repolls Sent
Décompte (binaire) du nombre total de paquets de
commandes retransmis à la station LS distante, faute de
réponse.
Command Contiguous
Repolls
Décompte (binaire) du nombre de fois qu’un paquet de
commandes a dû être retransmis à la station LS distante,
faute de réponse. Le compteur est remis à zéro chaque fois
qu’une réponse valide est reçue.
Consignation des erreurs DLC
Lorsque chaque DLC rencontre une erreur, il crée une entrée dans le journal des erreurs
système.
Vous pouvez obtenir les données formatées de ce journal via la commande errpt. Assortie
de l’indicateur –N NomDLC, cette commande génère un récapitulatif de toutes les erreurs
consignées pour la ressource spécifiée par le paramètre NomDLC, ce paramètre pouvant
prendre l’une des valeurs suivantes-:
SYSXDLCE
liaison de données Ethernet standard
SYSXDLCI
liaison de données Ethernet IEEE 802.3
SYSXDLCT
liaison de données en anneau à jeton
SYSXDLCS
liaison de données SDLC
Pour des précisions sur le format des vecteurs requis, reportez-vous au manuel
SNA Format and Protocol Reference Manual: Management Services.
Pour en savoir plus sur la fonction de consignation des erreurs, reportez-vous à
”Journalisation des erreurs : présentation” dans AIX Version 4.3 - Guide de résolution des
incidents.
Suivi d’une station de liaison
GDLC offre un accès en option à un canal de suivi système générique, comme requis par la
norme fiabilité/disponibilité/maintenabilité. Par défaut, le suivi est désactivé : les
performances en sont meilleures, et le nombre de ressources système utilisées, moindre.
Pour en savoir plus sur les fonctions de suivi complémentaires, reportez-vous à ”Gestion
des pilotes d’unités DLC”, page 7-15.
Protocole DLC
7-13
Canaux de suivi
Le système d’exploitation prend en charge jusqu’à sept canaux de suivi génériques
simultanément. Avant de démarrer le suivi d’une LS, l’utilisateur doit affecter un canal, via
l’opération ioctl DLC_START_LS ou DLC_TRACE, par le biais des sous-routines trcstart et
trcon.
Pour arrêter le suivi d’une LS, vous avez le choix entre arrêter la LS ou exécuter une
opération ioctl (DLC_TRACE, indicateurs=0) sur la station. Une fois le suivi interrompu, le
canal est désactivé via la sous-routine trcoff et revient au système via la sous-routine
trcstop.
Rapports de suivi
Pour obtenir les données de suivi consignées, formatées, lancez la commande trcrpt avec
le nom du fichier concerné. Par exemple :
trcrpt /tmp/link1.log
Cette commande génère un état détaillé de toutes les entrées de suivi du fichier
/tmp/link1.log, sous réserve qu’une sous-routine trcstart préalable ait désigné le fichier
/tmp/link1.log comme nom o du journal de suivi.
Entrées de suivi
Pour chaque entrée de suivi, GDLC génère le service de noyau trcgenkt dans le suivi
générique de noyau.
Suivi du moniteur LAN
Chacun des DLC associés au réseau local (DLCETHER, DLC8023, DLCFDDI et
DLCTOKEN) offre une fonction de suivi de moniteur interne, permettant d’identifier la
séquence de points d’entrée pertinents à l’intérieur de ce code. Cette fonction est
particulièrement utile si le réseau présente des problèmes indiquant que la liaison de
données est mal exécutée : la séquence d’événements peut aider à identifier la cause des
problèmes. Ce suivi, commun à tous les DLC du réseau LAN, est désactivé par défaut.
Pour activer le suivi du moniteur LAN, lancez la commande :
trace -j 246
246 étant l’ID du point d’ancrage pour lequel un suivi est demandé.
La commande trcstop interrompt le suivi, un état pouvant être obtenu via la commande :
trcrpt -d 246
246 étant l’ID du point d’ancrage pour lequel un état est demandé.
Remarque : Soyez prudent si vous activez le suivi moniteur : cette fonction affecte
directement les performances des DLC et unités associées.
Pour en savoir plus sur les fonctions de suivi complémentaires, reportez-vous à ”Gestion
des pilotes d’unités DLC”, page 7-15.
7-14
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Gestion des pilotes d’unités DLC
Un DLC doit être installé pour pouvoir être ajouté au système. Chaque DLC installé est
automatiquement ajouté après l’installation et à chaque réinitialisation du système. Si un
DLC a été supprimé sans être suivi d’une réinitialisation, il peut être ajouté de nouveau,
selon la procédure suivante :
Gestion des opérations des pilotes d’unités DLC
Web-based System Manager: raccourci unités wsm (application Devices)
OU
Restrictions d’accès FTP
Raccourci SMIT
Commande ou fichier
Ajout d’un DLC installé
Choix possibles (par nom de mkdev2
pilote d’unité) :
smit cmddlc_sdlc
smit cmddlc_token
smit cmddlc_qllc
smit cmddlc_ether1
smit cmddlc_fddi
puis sélectionnez l’option
Add
Modification des attributs
DLC3,4
Choix possibles (par nom de chdev2
pilote d’unité) :
smit cmddlc_sdlc_ls
smit cmddlc_token_ls
smit cmddlc_qllc_ls
smit cmddlc_ether_ls1
smit cmddlc_fddi_ls
Démarrage du suivi du
moniteur LAN DLC5
smit trace
trace –j nnn, nnn étant l’ID
du point d’ancrage pour
lequel un suivi est demandé.
Arrêt du suivi du moniteur
LAN DLC
smit trcstop
trcstop2
Génération d’états sur le
suivi du moniteur LAN DLC
smit trcrpt
trcrpt –d nnn, nnn étant l’ID
du point d’ancrage pour
lequel un état est demandé.
Affichage d’informations sur
le DLC courant3
Choix possibles (par nom de lsdev2 ou lsattr2
pilote d’unité) :
smit cmddlc_sdlc_ls
smit cmddlc_token_ls
smit cmddlc_qllc_ls
smit cmddlc_ether_ls1
smit cmddlc_fddi_ls
Suppression d’un DLC3,6
Choix possibles (par nom de rmdev2
pilote d’unité) :
smit cmddlc_sdlc_rm
smit cmddlc_token_rm
smit cmddlc_qllc_rm
smit cmddlc_ether_rm1
smit cmddlc_fddi_rm
Protocole DLC
7-15
Remarques :
1. La commande SMIT d’ajout d’un gestionnaire d’unité Ethernet concerne aussi bien le
gestionnaire standard que le gestionnaire IEEE 802.3.
2. Pour plus d’informations sur les options de ligne de commande, consultez les
descriptions des commandes mkdev, chdev, trace, trcstop, trcrpt, lsdev, lsattr ou
rmdev dans AIX Commands Reference.
3. Un DLC doit être installé et ajouté pour que vous puissiez afficher, modifier ou supprimez
ses attributs. Modifier un attribut n’aboutit que si le DLC cible ne fait l’objet d’aucune
ouverture active. Avant toute modification, il convient d’interdire à tous les services, tels
que SNA, OSI ou NetBIOS, l’accès au DLC.
4. Modifier la taille de la file d’attente de réception a une incidence directe sur les
ressources système. N’effectuez ce changement que si le DLC présente des failles au
niveau de cette file d’attente (dégradation des performances ou surcharge entre le DLC
et son gestionnaire, par exemple).
5. Soyez prudent si vous activez le suivi moniteur : cette fonction affecte directement les
performances des DLC et unités associées.
6. Supprimer un DLC n’aboutit que si le DLC cible ne fait l’objet d’aucune ouverture active.
Avant toute suppression, il convient d’interdire à tous les services, tels que SNA, OSI ou
NetBIOS, l’accès au DLC.
7-16
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Chapitre 8. Utilitaires réseau (BNU)
Ce chapitre traite de l’installation, la configuration et la maintenance des utilitaires réseau
(BNU). Cette section traite des points suivants :
• Présentation de BNU, page 8-2
• Configuration de BNU, page 8-10
• Maintenance de BNU, page 8-18
• Fichiers de configuration BNU, page 8-31
• Référence des fichiers, commandes et répertoires BNU, page 8-39
Utilitaires réseau (BNU)
8-1
Présentation de BNU
Les utilitaires BNU (Basic Networking Utilities) sont constitués d’un groupe de programmes,
répertoires et fichiers, exploitables pour établir une communication avec un système UNIX
sur lequel une version du programme UUCP (UNIXtoUNIX Copy Program) est active. Il
s’agit de l’un des programmes de services étendus pouvant être installés avec le système
d’exploitation de base.
BNU contient un groupe de commandes liées à UUCP, programme de communication UNIX
vers UNIX développé par AT&T et modifié dans le cadre de la distribution Berkeley Software
(BSD). BNU fournit des commandes, des processus et une base de données de support
pour les connexions aux systèmes locaux et distants. Les réseaux de communication (tels
TokenRing et Ethernet) servent à connecter des systèmes sur des réseaux locaux.
Un réseau local peut être connecté à un système distant par un modem téléphonique ou un
câble. Commandes et fichiers peuvent alors être échangés entre le réseau local et le
système distant.
Cette section traite des points suivants :
• Fonctionnement de BNU
• Structure de répertoires et de fichiers BNU
• Sécurité de BNU
• Démons BNU
Les programmes BNU ne peuvent être exploités qu’une fois BNU installé et configuré.
BNU est contrôlé par un jeu de fichiers de configuration qui détermine si les systèmes
distants peuvent se connecter au système local et ce qu’ils sont habilités à exécuter une
fois la connexion établie. Ces fichiers de configuration doivent être configurés en fonction
des impératifs et des ressources de votre système.
Pour la maintenance de BNU, vous devez lire et supprimer régulièrement les fichiers
journaux, et vérifier les files d’attente BNU pour vous assurer que le transfert des travaux
aux systèmes distants s’effectue correctement. Vous devez également mettre régulièrement
à jour les fichiers de configuration pour y répercuter les modifications de votre système ou
des systèmes distants.
Pour en savoir plus, reportez–vous à :
• Configuration de BNU
– Informations préalables
• Maintenance de BNU
– Fichiers journaux BNU
– Commandes de maintenance BNU
Fonctionnement de BNU
BNU assure la communication entre systèmes via un ensemble de connexions matérielles
et de logiciels. Une structure de répertoires et de fichiers suit à la trace les activités BNU.
Cette structure intègre un jeu de répertoires publics, un groupe de répertoires et de fichiers
administratifs, des fichiers de configuration et des fichiers de verrouillage. La plupart des
répertoires BNU sont créés au cours de l’installation. Certains répertoires et fichiers
administratifs sont créés par les différents programmes BNU.
A l’exception des commandes de connexion à distance, BNU fonctionne comme un
système de traitement par lots. Lorsqu’un utilisateur demande qu’un travail soit envoyé à un
système distant, BNU stocke les informations nécessaires. Cette opération s’appelle mise
en file d’attente du travail. A des moments planifiés, ou à la demande d’un utilisateur, BNU
contacte différents systèmes distants, transfère le travail en file d’attente et accepte d’autres
travaux. Ces transferts sont contrôlés par les fichiers de configuration de votre système et
par ceux du système distant.
8-2
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Support NLS (National Language Support) pour les commandes BNU
Toutes les commandes BNU, sauf uucpadm, sont prises en charge par NLS
(langue nationale). Les noms utilisateur ne doivent pas être forcément en caractères ASCII.
Mais tous les noms de système doivent être en caractères ASCII. Si un utilisateur tente de
planifier un transfert ou une exécution de commande à distance impliquant des noms
système non ASCII, BNU renvoie un message d’erreur.
Structure de répertoires et de fichiers BNU
BNU a recours à une structure de répertoires et de fichiers pour garder trace de ses
activités. Cette structure comporte :
• Répertoires publics
• Fichiers de configuration
• Répertoires et fichiers administratifs
• Fichiers de verrouillage.
La plupart des répertoires BNU sont créés au cours de l’installation. Certains répertoires et
fichiers administratifs sont créés au cours de l’exécution des différents programmes BNU.
Répertoires publics BNU
Le répertoire public BNU, /var/spool/uucppublic, stocke les fichiers transférés sur le
système local par d’autres systèmes. Ces fichiers restent en attente jusqu’à ce que des
utilisateurs viennent les chercher via la commande uupick. Le répertoire public est créé au
cours de l’installation de BNU. Dans le répertoire public, BNU crée autant de
sousrépertoires que de systèmes distants envoyant des fichiers au système local.
Fichiers de configuration BNU
Les fichiers de configuration BNU, ou base de données de support BNU, se trouvent dans
le répertoire /etc/uucp. Les fichiers doivent être configurés spécifiquement pour votre
système. Ils sont propriété de l’ID de connexion uucp et ne peuvent être édités que par
l’utilisateur racine. Les fichiers de configuration contiennent des informations sur :
• les systèmes distants accessibles,
• les unités permettant le contact avec les systèmes distants,
• les horaires d’accès aux systèmes distants,
• les actions autorisées aux systèmes distants sur votre système.
Certains fichiers de configuration spécifient également des limites aux activités de BNU
pour éviter une surcharge de votre système.
Liste des fichiers de configuration :
Devices
Contient des informations sur les unités disponibles, notamment les
modems et les connexions directes.
Dialcodes
Contient des codes de numérotation abrégés, permettant de raccourcir
les numéros de téléphone dans le fichier Systems.
Dialers
Spécifie la syntaxe de commande d’appels pour un type de modem
spécifique (”dialer”).
Maxuuscheds
Limite les travaux programmés simultanément.
Maxuuxqts
Limite les exécutions simultanées de commandes à distance.
Permissions
Contient les codes d’autorisation d’accès. Il s’agit du fichier de sécurité
principal de BNU.
Poll
Définit les moments où le programme BNU doit demander aux
systèmes distants de lancer les tâches.
Utilitaires réseau (BNU)
8-3
Sysfiles
Répertorie les fichiers qui servent de fichiers Systems, Devices et
Dialers pour la configuration BNU. Les fichiers par défaut sont
/etc/uucp/Systems, /etc/uucp/Devices et /etc/uucp/Dialers.
Systems
Donne la liste des systèmes accessibles et des informations requises
pour les contacter : unité à utiliser, combinaisons nom et mot de passe
utilisateur requises pour la connexion, etc. Spécifie également les
créneaux horaires pendant lesquels les systèmes peuvent être
contactés.
Les fichiers de configuration se font mutuellement référence. Par exemple :
• Le fichier Devices contient un champ Token se rapportant aux entrées du fichier Dialers.
• Le fichier Systems contient une entrée par classe (Class) d’unité. Une unité de chaque
Class mentionnée dans le fichier Systems doit être définie dans le fichier Devices.
• Le fichier Poll contient des entrées pour les systèmes appelés par le vôtre. Chaque
système mentionné doit être défini dans le fichier Systems.
Les entrées des fichiers de configuration BNU dépendent du type des connexions entre
votre système et chaque système distant. Par exemple, des entrées spéciales doivent être
établies pour des connexions directes ou TCP/IP (Transmission Control Protocol/Internet
Protocol). Si la connexion passe par des modems, ils doivent être définis dans le fichier
Dialers.
Les fichiers Systems, Devices et Permissions doivent être configurés sur votre système
pour que vous puissiez contacter des systèmes distants via BNU. D’autres fichiers de
configuration donnent accès aux fonctions BNU telle l’interrogation automatique. La plupart
de ces fichiers doivent être périodiquement modifiés pour refléter les changements opérés
sur votre système ou sur les systèmes contactés. Le fichier Sysfiles peut servir à attribuer
à d’autres fichiers le rôle des fichiers Systems, Devices et Dialers.
Répertoires et fichiers administratifs BNU
Les répertoires et fichiers administratifs BNU se trouvent dans des sousrépertoires de
/var/spool/uucp. Ils contiennent deux types d’informations :
• les données en attente de transfert vers d’autres systèmes,
• les informations de journalisation et d’erreur sur les activités BNU.
Dans le répertoire /var/spool/uucp, BNU crée les répertoires suivants :
.Admin
Contient quatre fichiers administratifs.
• audit
• Foreign
• errors
• xferstats
Ces fichiers contiennent des informations de journalisation et d’erreur
relatives aux activités BNU.
8-4
.Corrupt
Contient la copie des fichiers que le programme BNU ne peut pas
traiter.
.Log et .Old
Contient les fichiers journaux issus des anciennes transactions BNU.
.Status
Prend date de la dernière tentative du démon uucico de communiquer
avec les systèmes distants.
.Workspace
Contient les fichiers temporaires utilisés en interne par les programmes
de transport de fichier.
Guide de gestion du système : communications et réseaux
.Xqtdir
Contient les fichiers exécutables avec les listes des commandes
exécutables par les systèmes distants.
SystemName
Contient les fichiers utilisés par les programmes de transport de fichier.
Ces fichiers sont :
• Command (C.*)
• Data (D.*)
• Execute (X.*)
• Temporary (TM.*)
BNU crée un répertoire SystemName pour chaque système distant qu’il
contacte.
Les répertoires dont le nom commence par un point sont cachés. Ils ne sont pas affichés
par les commandes ls ou li sauf si elles sont assorties de l’indicateur –a. A son lancement,
le démon uucico recherche dans le répertoire /var/spool/uucp les fichiers de travail et
transfère les fichiers de tout répertoire non caché. Le démon uucico ne voit que les
répertoires SystemName, à l’exclusion des autres répertoires administratifs.
Les fichiers des répertoires cachés sont propriété de l’ID de connexion uucp. Ils ne sont
accessibles que par l’utilisateur racine ou via un ID de connexion dont l’UID est de 5.
Pour en savoir plus sur la maintenance des répertoires administratifs BNU, reportez-vous à
”Maintenance de BNU”, page 8-18.
Fichiers de verrouillage BNU
Ils sont stockés dans le répertoire /etc/locks. Lorsque BNU utilise une unité pour se
connecter à un ordinateur distant, il place un fichier de verrouillage pour cette unité dans le
répertoire /etc/locks. Lorsqu’un autre programme (BNU ou non) a besoin de l’unité, il vérifie
s’il existe un fichier de verrouillage dans /etc/locks. Dans l’affirmative, le programme attend
que l’unité soit disponible ou utilise une autre unité pour la communication.
En outre, le démon uucico place des fichiers de verrouillage dans le répertoire /etc/locks
pour les systèmes distants. Avant de contacter un système distant, le démon uucico vérifie
la présence d’un fichier de verrouillage pour ce système dans /etc/locks. Ces fichiers
empêchent d’autres instances du démon uucico d’établir des connexions en double au
même système distant.
Remarque : Outre BNU, d’autres logiciels, comme ATE (Asynchronous Terminal
Emulation) et TCP/IP, utilisent le répertoire /etc/locks.
Sécurité de BNU
D’autres systèmes prenant contact avec le vôtre pour se connecter, transférer des fichiers
et lancer des commandes, BNU fournit des moyens d’assurer la sécurité. Les fonctions de
sécurité BNU permettent de limiter les actions exécutables par les systèmes distants sur le
système local (les utilisateurs des systèmes distants peuvent également limiter les actions
que vous êtes habilité à effectuer). Pour ce faire, BNU exécute plusieurs démons et utilise
les répertoires administratifs pour y stocker les fichiers dont il a besoin. Il conserve
également un journal de ses propres activités.
La sécurité de BNU fonctionne à plusieurs niveaux. Lorsque vous configurez BNU, vous
pouvez déterminer :
• les utilisateurs de votre système habilités à accéder aux fichiers BNU ;
• les systèmes distants accessibles par votre système ;
• le mode de connexion des utilisateurs distants à votre système ;
• les actions accessibles aux utilisateurs connectés à votre système.
Utilitaires réseau (BNU)
8-5
ID de connexion uucp
A l’installation de BNU, tous les fichiers de configuration, les démons et nombre de
commandes et de procédures shell appartiennent à l’ID de connexion uucp. L’ID de
connexion uucp a un ID utilisateur (UID) de 5 et un ID de groupe (GID) de 5. Le démon
cron lit le fichier /var/spool/cron/crontabs/uucp pour planifier les travaux automatiques
pour BNU.
Il est en général interdit de se connecter comme utilisateur uucp. Pour modifier des fichiers
appartenant à l’ID de connexion uucp, connectezvous en tant qu’utilisateur racine.
Attention : Autoriser la connexion de systèmes distants au système local avec un ID de
connexion uucp nuit gravement à la sécurité de votre système. En effet, les systèmes
distants ainsi connectés peuvent afficher voire modifier (selon les droits d’accès définis
dans l’entrée LOGNAME) les fichiers locaux Systems et Permissions. Il est donc
vivement recommandé d’attribuer d’autres ID de connexion BNU aux systèmes distants et
de réserver les ID UUCP aux administrateurs BNU du système local. Pour une sécurité
maximale, définissez pour chaque système distant appelé à communiquer avec le système
local un ID de connexion unique avec un UID (ID utilisateur) et un GID (ID de groupe)
uniques.
ID de connexion BNU
Le shell de lancement pour les ID de connexion BNU est le démon uucico
(/usr/sbin/uucp/uucico). Lorsque des systèmes distants appellent votre système, ils
lancent automatiquement le démon uucico sur votre système. Les ID de connexion pour
BNU ont un ID de groupe uucp de5.
Les ID de connexion utilisés par les systèmes distants ont besoin de mots de passe. Pour
éviter que, dans le cadre de la sécurité, un nouveau mot de passe soit demandé au nouvel
ID de connexion BNU lorsque le système distant se connecte, vous devez définir ce mot de
passe dès la création du compte. Pour ce faire, utilisez la commande passwd suivie de la
commande pwdadm. Par exemple, pour définir un mot de passe pour l’ID de connexion
nuucp, connectezvous en tant qu’utilisateur racine et entrez les commandes :
passwd nuucp
pwadm –f NOCHECK
nuucp
Le système vous invite à indiquer un mot de passe pour l’ID de connexion nuucp. Mener à
bien ces étapes permet au système distant de se connecter sans être immédiatement invité
à entrer un nouveau mot de passe (que l’ID de connexion orientée traitement par lots
nuucp ne peut fournir).
Après création de l’ID de connexion pour un système distant, communiquezle à
l’administrateur de ce système et indiquezlui le mot de passe.
Création d’un ID de connexion administratif BNU
Un utilisateur racine peut définir un ID de connexion administratif BNU. Cette opération
permet de déléguer des tâches d’administration BNU à un utilisateur ne détenant pas les
droits racine. L’ID de connexion administratif BNU doit être sécurisé par mot de passe, doté
d’un UID de5 et d’un GID (ID de groupe) uucp de5. Le shell de connexion administrative
doit être le programme /usr/bin/sh (et non le démon uucico). Affecter à la connexion
administrative BNU un UID de 5 lui confère les mêmes droits que l’ID de connexion uucp.
C’est pourquoi il convient de ne pas accorder aux systèmes distants le droit de se
connecter comme administrateur BNU.
Ajout de shells de connexion BNU au fichier login.cfg
Les strophes de configuration utilisateur dans les fichiers login.cfg et utilisateur fournissent
des informations de configuration aux programmes qui modifient les attributs utilisateur ou
ajoutent de nouveaux utilisateurs. La strophe du fichier login.cfg est libellée usw. Les
strophes du fichier utilisateur sont libellées par les noms utilisateur individuels.
8-6
Guide de gestion du système : communications et réseaux
L’attribut shells de la strophe usw définit les shells valides sur le système. Sa valeur est une
liste de chemins d’accès complets séparés par des virgules. Valeur par défaut :
/usr/bin/sh,/usr/bin/bsh,/usr/bin/csh,/usr/bin/ksh
Web-based System ManagerAvant de faire appel à ou à SMIT (System Management
Interface Tool) pour ajouter un nouvel utilisateur BNU, ajoutez le nom du programme
/usr/sbin/uucp/uucico à la strophe shells usw. Le nouveau nom du programme doit
être séparé de la dernière entrée par une virgule et non par des espaces; par exemple :
/usr/bin/sh,/usr/bin/bsh,/usr/bin/csh,/usr/bin/ksh,/usr/sbin/uucp/uucico
Attention : Si le nom du programme login.cfg n’est pas ajouté au fichier, WBSN ou SMIT
échouent lorsque /usr/sbin/uucp/uucico est spécifié comme shell de connexion utilisateur.
Sécurité et fichiers Systems et remote.unknown
Sur la plupart des systèmes BNU, seuls les systèmes distants répertoriés dans le fichier
/etc/uucp/Systems ou un de ses substituts (spécifié dans le fichier Sysfiles) peuvent se
connecter au système local. Le script /usr/sbin/uucp/remote.unknown est exécuté
chaque fois qu’un système inconnu tente d’appeler le système local. Ce script refuse la
connexion du système inconnu et consigne l’heure de la tentative dans le fichier
/var/spool/uucp/.Admin/Foreign.
Avec un privilège racine, ou en tant qu’administrateur BNU, vous pouvez modifier la
procédure shell remote.unknown de façon à enregistrer plus d’informations sur le système
distant ou à stocker les informations dans un fichier différent. Vous pouvez ainsi décider
d’envoyer un courrier à l’administrateur BNU dès qu’un système inconnu essaie de se
connecter.
En éliminant les droits d’exécution de la procédure shell remote.unknown, vous autorisez
les machines inconnues à se connecter. Dans ce cas, ajoutez une entrée
MACHINE=OTHER dans le fichier /etc/uucp/Permissions pour établir les droits des
machines inconnues.
Votre système ne peut contacter que les systèmes distants figurant dans le fichier Systems.
Ceci interdit aux utilisateurs de votre système de contacter des systèmes inconnus.
Sécurité et fichier Permissions
Le fichier /etc/uucp/Permissions détermine :
• les noms de connexion des utilisateurs distants pour la connexion au système local ;
• les commandes et les privilèges accordés aux systèmes distants se connectant au
système local.
Le fichier /etc/uucp/Permissions contient deux types d’entrée :
LOGNAME
Définit les noms de connexion et les privilèges associés. Les entrées
LOGNAME prennent effet lorsqu’un système distant appelle le système
local et essaie de se connecter.
MACHINE
Définit les noms des machines et les privilèges associés. Les entrées
MACHINE prennent effet lorsque le système distant essaie d’exécuter
des commandes sur le système local.
Les options du fichier Permissions permettent d’établir différents niveaux de sécurité pour
chaque système distant. Par exemple, si plusieurs systèmes distants partagent un même ID
de connexion sur le système local, utilisez l’option VALIDATE pour obliger chaque système
distant à utiliser un ID de connexion unique. Les options SENDFILES, REQUEST et
CALLBACK spécifient le système qui détient le contrôle, en conservant au besoin le
contrôle des transactions au système local.
Utilitaires réseau (BNU)
8-7
Les options READ, WRITE, NOREAD et NOWRITE définissent l’accès à des répertoires
spécifiques du système local. Ce sont elles également qui contrôlent l’endroit de votre
système où les utilisateurs distants peuvent stocker les données. L’option COMMANDS
limite le nombre de commandes exécutables sur le système local par les utilisateurs
distants. L’option COMMANDS=ALL accorde tous les privilèges aux systèmes étroitement
associés au vôtre.
Attention : L’option COMMANDS=ALL peut sérieusement menacer la sécurité de votre
système.
Démons BNU
Le logiciel BNU comprend quatre démons, stockés dans le répertoire /usr/sbin/uucp :
uucico
Facilite le transfert de fichiers.
uusched
Facilite la planification des demandes de traitement des fichiers en file
d’attente dans le répertoire de spoulage local.
uuxqt
Facilite les exécutions des commandes à distance.
uucpd
Facilite les communications via TCP/IP.
Les démons uucico, uusched et uuxqt sont lancés par le démon cron, suivant la
planification décidée par l’administrateur BNU. Avec un privilège d’utilisateur racine, vous
pouvez également lancer ces démons manuellement. Dans ce cas, le démon uucpd doit
être lancé par le démon inetd de TCP/IP.
Démon uucico
Le démon uucico transporte les fichiers nécessaires au transfert des données entre deux
systèmes. Les commandes uucp et uux lancent le démon uucico, pour qu’il transfère les
fichiers de commandes et de données, et qu’il exécute les fichiers sur le système désigné.
Le démon uucico est également régulièrement lancé par le programmateur BNU, le démon
uusched. Lorsqu’il est lancé par le démon uusched, uucico essaie de contacter d’autres
systèmes et d’exécuter les instructions des fichiers de commandes.
Lancement du processus du démon
Pour exécuter les instructions des fichiers de commandes, le démon uucico recherche
d’abord dans le fichier /etc/uucp/Systems (ou dans le(s) fichier(s) spécifié(s) dans
/etc/uucp/Sysfiles) le système à appeler. Il consulte ensuite le fichier Systems pour
connaître le créneau horaire défini. S’il se trouve dans un créneau horaire admis, le démon
uucico vérifie les champs Type et Class, puis recherche dans le fichier /etc/uucp/Devices
(ou le(s) fichier(s) spécifié(s) dans /etc/uucp/Sysfiles) une unité correspondante.
Une fois l’unité trouvée, le démon uucico explore le répertoire /etc/locks à la recherche
d’un fichier de verrouillage pour l’unité. S’il en trouve un, le démon recherche une autre
unité du type et du débit requis.
Si aucune unité n’est disponible, le démon revient au fichier Systems pour trouver une
autre entrée relative au système distant. S’il en existe une, le démon réitère le processus de
recherche. Dans le cas contraire, il crée une entrée pour ce système dans le fichier
/var/spool/uucp/.Status/SystemName, puis passe à la requête suivante. Le fichier de
commande reste dans la file d’attente. Le démon uucico tente à nouveau le transfert
ultérieurement. Cette nouvelle tentative est appelée réessai.
8-8
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Contact avec le système distant
Lorsque le démon uucico accède au système distant, il se sert des instructions des fichiers
Systems pour établir la connexion. Ceci entraîne l’appel d’une instance du démon uucico
sur le système distant également.
Les deux démons uucico, chacun sur un système, coopèrent pour effectuer le transfert.
Le démon uucico du système appelant contrôle la liaison, en spécifiant les requêtes à
effectuer. Le démon uucico du système distant vérifie si les autorisations en local
permettent l’exécution de la requête. Si tel est le cas, le transfert de fichiers démarre.
Lorsque le premier démon uucico a fini de transférer toutes les requêtes pour le système
distant, il envoie une demande de raccrochage. Si le deuxième démon uucico a des
transactions à lui envoyer, il ignore cette demande, et inverse les rôles.
Remarque : Le fichier /etc/uucp/Permissions du système local ou le fichier
/etc/uucp/Permissions du système distant peut interdire aux démons
d’inverser leurs rôles. Dans ce cas, le système distant doit attendre, pour
transférer ses fichiers, d’appeler le système local.
Lorsqu’il ne reste plus rien à transférer d’un côté ou de l’autre, les deux démons uucico
raccrochent. A ce stade, le démon uuxqt est appelé pour exécuter les demandes de
commande à distance.
Pendant toute la durée du transfert, les démons uucico des deux systèmes enregistrent
des messages dans les fichiers d’erreur et le fichier journal de BNU.
Démon uusched
Le démon uusched programme le transfert des fichiers en file d’attente dans le répertoire
de spoulage du système local. Le répertoire de spoulage est /var/spool/uucppublic.
Lorsque le démon uusched est appelé, il recherche dans ce répertoire les fichiers de
commandes, puis les ”randomise” et lance le démon uucico. Le démon uucico transfère
les fichiers.
Démon uuxqt
Lorsqu’un utilisateur émet la commande uux pour exécuter une commande sur un système
désigné, c’est le démon uuxqt qui exécute la commande. Après création des fichiers
nécessaires, la commande uux lance le démon uucico, qui transfère ces fichiers dans le
répertoire de spoulage public sur le système spécifié.
Le démon uuxqt explore régulièrement le répertoire de spoulage de chaque système
connecté : Lorsqu’il trouve une requête, le démon uuxqt vérifie l’existence des droits et des
fichiers requis. Puis, si l’action est autorisée, le démon exécute la commande spécifiée.
Démon uucpd
Le démon uucpd doit être actif sur le système distant pour que BNU puisse établir des
communications avec l’ordinateur distant via TCP/IP (Transmission Control Protocol/Internet
Protocol). Le démon uucpd, sous serveur du démon TCP/IP inetd, est lancé par le démon
inetd.
Par défaut, le démon inetd est configuré pour lancer le démon uucpd. Si toutefois, cette
configuration a été modifiée sur votre système, il vous faudra reconfigurer le démon inetd
en conséquence pour lancer le démon uucpd.
Utilitaires réseau (BNU)
8-9
Configuration de BNU
Les procédures suivantes traitent de la configuration de BNU (Basic Network Utilities) pour
les différents types de connexion : connexions par câble, par modem, via TCP/IP
(Transmission Control Protocol/Internet Protocol), etc.
Prérequis
• BNU doit être installé sur votre système.
• Vous devez être utilisateur racine pour éditer les fichiers de configuration BNU.
• Si vous utilisez des connexions directes, les câbles appropriés entre votre système et les
systèmes distants doivent être installés.
• Si vous utilisez des modems pour vos communications BNU, vous devez avoir installé et
configuré chaque modem.
• Si une ou plusieurs de vos connexions utilisent le protocole TCP/IP, ce dernier doit être
opérationnel entre votre système et les systèmes distants appropriés.
• Rassemblez les informations requises pour configurer BNU. Doivent y figurer la liste des
systèmes distants ainsi que celle des unités et des modems à utiliser pour la connexion
aux systèmes.
Collecte des informations
Avant de configurer BNU, rassemblez les informations ci-dessous :
• Pour chaque système distant que votre système appellera :
– le nom du système,
– le nom de connexion que votre système doit utiliser sur le système distant,
– le mot de passe pour le nom de connexion,
– les invites de connexion et de mot de passe sur le système distant,
– le type de connexion que vous utiliserez pour atteindre le système distant (TCP/IP,
direct ou par téléphone).
• Si la connexion est directe :
– le débit (en bits) de la connexion,
– le port du système local auquel est rattachée la connexion.
• Si la connexion est téléphonique :
– le numéro de téléphone du système distant,
– la vitesse de votre modem, compatible avec celle du système distant.
Remarque : Si l’un des systèmes distants appelle votre système, assurez-vous que
l’administrateur BNU sur chacun des systèmes distants possède, à propos de votre
système, toutes les informations citées ci-dessus.
• Pour chaque modem local utilisé :
– le script chat pour le modem (consultez la documentation du modem),
Remarque : Pour certains modems, le script chat se trouve déjà dans le fichier
/etc/uucp/Dialers.
– le port local pour le modem.
8-10
Guide de gestion du système : communications et réseaux
A l’aide de ces informations, dressez une liste pour chaque unité à connecter au système
distant. Voici un exemple de liste pour le système local morgan :
direct:
hera 9600 tty5
zeus 2400 tty2
ariadne 2400 tty1
hayes modem (tty3): apollo, athena
TCP/IP: merlin, arthur, percy
La connexion au système hera est de type direct, effectuée à la vitesse de 9600 à partir
du port tty5. La connexion au système apollo passe par le modem hayes connecté au
port tty3. La connexion aux systèmes merlin, arthur et percy fait appel à TCP/IP.
Procédure
Pour que BNU fonctionne correctement sur votre site, vous devez configurer les fonctions
de communication à distance pour qu’elles :
• dressent la liste des unités utilisées pour établir une liaison par câble, téléphone ou
modem ;
• dressent la liste des modems utilisés pour contacter les systèmes distants via le réseau
téléphonique ;
• dressent la liste des systèmes distants accessibles ;
• dressent la liste des abréviations alphabétiques représentant les préfixes des numéros
de téléphone utilisés pour contacter les systèmes distants spécifiés (en option) ;
• définissent les autorisations d’accès, spécifiant les modes de communication possibles
entre les systèmes local et distants ;
• programment la surveillance des systèmes distants en réseau (en option).
Pour créer ces listes, autorisations, programmations et procédures :
• modifiez les fichiers de configuration BNU ;
• éditez le fichier /var/spool/cron/crontabs/uucp pour annuler la mise en commentaire
(par #) des lignes planifiant les routines de maintenance automatique.
Vous devez également configurer les fichiers Systems, Devices et Permissions. Il n’est
pas nécessaire de modifier les fichiers de configuration BNU dans un ordre particulier.
Pour configurer BNU sur votre système :
1. Assurez-vous que BNU est installé sur votre système :
lslpp –h bos.net.uucp
Si BNU est installé, bos.net.uucp apparaît sur la sortie. Sinon, installez bosext1 à
partir de la bande d’installation.
2. Définissez les ID de connexion et mots de passe pour les systèmes distants qui doivent
communiquer avec votre système et indiquez-les à l’administrateur BNU ou UUCP
(UNIX–to–UNIX Copy Program) de chaque système distant. Pour ce faire, éditez les
fichiers /etc/passwd, /etc/group, /etc/security/login.cfg et /etc/security/passwd.
Attention : Autoriser la connexion de systèmes distants au système local avec l’ID de
connexion uucp nuit gravement à la sécurité de votre système. En effet, les systèmes
distants ainsi connectés peuvent afficher voire modifier (selon les droits définis dans
l’entrée LOGNAME du fichier Permissions) les fichiers locaux Systems et
Permissions. Il est donc vivement recommandé d’attribuer d’autres ID de connexion
BNU aux systèmes distants et de réserver les ID uucp aux administrateurs BNU du
système local. Pour une sécurité maximale, définissez pour chaque système distant
appelé à communiquer avec le système local un ID de connexion unique avec un UID
(ID utilisateur) unique. Ces ID de connexion doivent avoir un GID (ID de groupe) de 5.
Utilitaires réseau (BNU)
8-11
Remarque : Les strophes de configuration utilisateur dans login.cfg et dans les fichiers
utilisateur fournissent des données de configuration pour Web-based System Manager
et pour SMIT (System Management Interface Tool). La strophe du fichier login.cfg est
libellée usw. Les strophes du fichier utilisateur sont libellées par les noms utilisateur
individuels.
Avant d’exploiter Web-based System Manager ou SMIT pour ajouter un nouvel
utilisateur BNU, ajoutez le nom du programme /usr/sbin/uucp/uucico à la strophe
usw des shells. Le nouveau nom du programme doit être séparé de la dernière entrée
par un virgule et non par des espaces ; par exemple :
/usr/bin/sh,/usr/bin/bsh,/usr/bin/csh,/usr/bin/ksh,
/usr/sbin/uucp/uucico
Attention : Si le nom du programme login.cfg n’est pas ajouté au fichier, Web-based
System Manager ou SMIT échouent lorsque /usr/sbin/uucp/uucico est spécifié
comme shell de connexion utilisateur.
a. Dans le fichier /etc/passwd, attribuez au système un utilisateur uucpadm assorti
des mêmes ID utilisateur et groupe que uucp. Cet ID utilisateur sera utile pour
l’administration et la mise au point du système. Veillez à ce que le shell uucpadm soit
différent de /usr/sbin/uucp/uucico et définissez /usr/sbin/uucp comme
répertoire personnel. L’entrée conseillées dans /etc/passwd est :
uucpadm:!:5:5::/usr/sbin/uucp:/bin/ksh
b. Vous avez la possibilité d’utiliser, pour l’ensemble des connexions, un ou plusieurs ID
de connexion. La première option est conseillée si vous souhaitez contrôler
parfaitement l’accès à chaque machine. Dans ce cas, créez les différents ID et
associez les entrées MACHINE et LOGNAME dans le fichier Permissions. Voici
quelques exemples d’entrées /etc/passwd :
Umicrtk:!:105:5:micrtk
uucp:/usr/spool/uucppublic:/usr/sbin/uucp/uucico
Ufloydl:!:106:5:floydl
uucp:/usr/spool/uucppublic:/usr/sbin/uucp/uucico
Uicus:!:107:5:icus
uucp:/usr/spool/uucppublic:/usr/sbin/uucp/uucico
Urisctkr:!:108:5::/usr/spool/uucppublic:/usr/sbin/uucp/uucico
c. Si vous souhaitez disposer d’un seul jeu de droits d’accès au lieu de contrôler
séparément chacune de vos connexions UUCP, définissez un seul ID de connexion
pour l’ensemble des machines :
nuucp:!:6:5::/usr/spool/uucppublic:/usr/sbin/uucp/uucico
d. L’ID utilisateur (champ de la troisième colonne) doit être unique pour garantir la
sécurité de système. L’ID de groupe (quatrième champ) doit être égal à 5, le même
groupe qu’uucp. Vous pouvez définir comme répertoire personnel (sixième champ)
n’importe quel répertoire valide, mais le shell de connexion (septième champ) doit
être /usr/sbin/uucp/uucico.
e. Vérifiez que le fichier /etc/group contient les nouveaux utilisateurs. Voici un exemple
d’entrée de ce type :
uucp:!:5:uucp,uucpadm,nuucp,Umicrtk,Uicus,Urisctakr
f. Vous pouvez ajouter des utilisateurs à un groupe uucp appelé à utiliser des modems
avec d’autres programmes que cu.
g. Editez ces fichiers en tant qu’utilisateur racine et attribuez un mot de passe aux
nouveaux utilisateurs à l’aide de la commande passwd nom_utilisateur.
h. Le shell de connexion de vos ID de connexion BNU (usr/sbin/uucp/uucico) doit
figurer dans la liste des shells spécifiée dans login.cfg. Recherchez la strophe
shells = et ajoutez en fin de liste /usr/sbin/uucp/uucico.
8-12
Guide de gestion du système : communications et réseaux
i. Il peut arriver que la strophe par défaut herald avec tous ses Ctrl-J interrompe le
processus de connexion uucico. (Il se peut que le message Enough already
s’affiche.) Pour l’éviter, placez la strophe par défaut en commentaire (avec des
astérisques) et définissez une strophe pour votre tty, de la forme :
dev/tty0:
herald = ”\nrisc001 login:”
j. Si vous modifiez un mot de passe à partir d’une connexion racine, les entrées
d’indicateurs de la strophe utilisateur dans /etc/security/passwd doivent se
présenter comme suit :
flags = ADMCHG
Indiquez à la place :
flags=Faute de quoi, à la connexion du uucico distant, un
nouveau mot de passe est demandé, qu’il ne peut fournir. Et la
connexion échoue.
k. Une fois connecté en tant qu’administrateur uucpadm, exécutez la commande
ci-dessous pour lire le crontab courant du BNU vers un fichier temporaire :
crontab –l > /tmp/cron.uucp
l. Editez ensuite /tmp/cron.uucp pour activer les entrées (enlever les marques de
commentaire). Elles doivent être semblables à :
20,50 * * * * /bin/bsh –c ”/usr/sbin/uucp/uudemon.poll > /dev/null”
25,55 * * * * /bin/bsh –c ”/usr/sbin/uucp/uudemon.hour > /dev/null”
45 23 * * * /bin/bsh –c ”/usr/sbin/uucp/uudemon.cleanu > /dev/null”
48 8,12,16 * * * /bin/bsh –c ”/usr/sbin/uucp/uudemon.admin >
/dev/null”
Vous pouvez modifier ces entrées à votre gré. Vérifiez la version éditée dans le
crontab de BNU, via la commande :
crontab /tmp/cron.uucp
m. Vérifiez que les modifications sont prises en compte, via la commande :
crontab –l
n. Configurez les fichiers de données de BNU : Systems, Permissions, Devices, Dialers
et Sysfiles. Pour une définition initiale, utilisez la commande
/usr/sbin/uucp/uucpadm et modifiez-les ensuite selon vos besoins. Notez que
Sysfiles permet de spécifier des fichiers de configuration BNU autres que
/etc/uucp/Systems, /etc/uucp/Devices et /etc/uucp/Dialers. Pour en savoir plus,
reportez-vous à Sysfiles.
3. Décidez si vous souhaitez des abréviations pour les numéros de téléphone (voir le
format du fichier Dialcodes). Si vous décidez d’utiliser des abréviations dans les fichiers
Systems, définissez l’entrée Dialcodes pour chaque abréviation. Pour en savoir plus,
reportez–vous à Dialcodes File Format for BNU dans le manuel AIX Files Reference.
Si vous utilisez TCP/IP pour vos connexions BNU, vérifiez à l’aide de la commande
netstat que le démon uucpd est exécutable :
netstat –a
Le démon uucpd est lancé par inetd. Si le démon uucpd ne peut être exécuté,
reconfigurez le démon inetd pour lancer le démon uucpd.
Utilitaires réseau (BNU)
8-13
4. A l’aide de votre liste d’unités, modifiez le fichier Devices sur votre système. Créez une
entrée pour chaque modem et chaque connexion directe. Si vous utilisez TCP/IP, vérifiez
que l’entrée TCP/IP n’est plus en commentaire dans le fichier Devices. Vous pouvez
configurer le fichier /etc/uucp/Sysfiles pour spécifier d’autres fichiers de configuration
de Devices. Pour en savoir plus sur le fichier Devices, reportez–vous à Devices File
Format for BNU dans le manuel AIX Files Reference. Pour en savoir plus sur le fichier
Sysfiles, reportez–vous à Sysfiles File Format for BNU dans le manuel AIX Files
Reference.
De plus, si vous utilisez TCP/IP, vérifiez que le fichier /etc/services contient la ligne :
uucp
540/tcp
uucpd
Sinon, ajoutez-la.
5. Utilisez les informations concernant chaque système distant pour modifier le fichier
Systems sur votre système. Aidez-vous des exemples commentés dans le fichier
Systems pour effectuer votre configuration. Pour en savoir plus, reportez–vous à ”BNU
Systems File Format” dans le manuel AIX Files Reference. Si vous utilisez TCP/IP,
assurez-vous que la table des noms d’hôte dans le fichier /etc/hosts comprend le nom
de la machine distante à laquelle vous souhaitez vous connecter. Vous pouvez
configurer le fichier /etc/uucp/Sysfiles pour spécifier d’autres fichiers de configuration
de Systems. Pour en savoir plus, reportez–vous à Sysfiles File Format for BNU dans le
manuel AIX Files Reference.
6. A partir des informations relatives aux unités et modems, vérifiez que le fichier Dialers
de votre système contient une entrée pour chaque modem. Si vous utilisez des
connexions TCP/IP et directes, vérifiez que les entrées correspondantes figurent dans le
fichier. Pour en savoir plus, reportez–vous à Dialers File Format for BNU dans le manuel
AIX Files Reference. Vous pouvez configurer le fichier /etc/uucp/Sysfiles pour spécifier
d’autres fichiers de configuration de Dialers. Pour en savoir plus, reportez–vous à
Sysfiles File Format for BNU dans le manuel AIX Files Reference.
7. Déterminez l’accessibilité de votre système pour chaque système distant appelé à
communiquer avec vous. Définissez les entrées correspondantes pour chaque système
et nom de connexion dans le fichier Permissions. Pour en savoir plus, reportez–vous à
Permissions File Format for BNU dans le manuel AIX Files Reference.
8. Exécutez la commande uucheck pour vérifier que tout est en place :
/usr/sbin/uucp/uucheck –v
La commande uucheck vérifie que les répertoires, programmes et fichiers de support
sont correctement définis et que les entrées du fichier Permissions sont cohérentes.
Si la commande uucheck signale une erreur, corrigez–la.
9. Vous pouvez demander le contrôle automatique des opérations BNU et l’appel
automatique des systèmes distants.
Contrôle automatique de BNU
Prérequis
• Exécutez les étapes décrites à la section ”Configuration de BNU”, page 8-10.
• Vous devez être utilisateur racine pour éditer le fichier /var/spool/cron/crontabs/uucp.
Procédure
BNU fait appel au démon cron pour lancer les démons BNU et contrôler l’activité BNU.
Le démon cron lit les instructions du fichier /var/spool/cron/crontabs/uucp sur le
lancement des procédures BNU.
1. Connectez-vous en tant qu’utilisateur racine.
2. Modifiez le fichier /var/spool/cron/crontabs/uucp à l’aide d’un éditeur de texte ASCII.
8-14
Guide de gestion du système : communications et réseaux
3. Enlevez les marques de commentaire des lignes sur les procédures de maintenance
BNU, uudemon.admin et uudemon.cleanup. Vous pouvez modifier à votre guise la
fréquence d’exécution de ces procédures sur votre système. Toutefois, il est conseillé
d’exécuter uudemon.admin au moins une fois par jour et uudemon.cleanup au moins
une fois par semaine.
4. Vous disposez du fichier crontabs/uucp pour programmer d’autres commandes de
maintenance BNU, telles que uulog, uuclean ou uucleanup. Le fichier crontabs/uucp
vous permet également d’indiquer au démon cron de planifier le lancement des démons
uucico, uuxqt ou uusched par cron.
Appel automatique BNU des systèmes distants
Prérequis
1. Exécutez les étapes décrites à la section ”Configuration de BNU”, page 8-10.
2. Vous devez être utilisateur racine pour éditer les fichiers
/var/spool/cron/crontabs/uucp et /etc/uucp/Poll.
Procédure
Pour permettre à BNU de solliciter des systèmes distants pour des travaux, dressez la liste
de ces systèmes dans le fichier /etc/uucp/Poll. Exécutez en outre périodiquement les
commandes uudemon.hour et uudemon.poll.
1. Décidez des systèmes distants à solliciter automatiquement. Décidez de la fréquence de
leur sollicitation. Indiquez chaque fréquence (au moins une fois par jour) dans le
fichier Poll.
2. Connectez-vous en tant qu’utilisateur racine.
3. Modifiez le fichier Poll à l’aide d’un éditeur de texte ASCII ou de la commande
uucpadm. Ajoutez une entrée pour chaque système à solliciter.
Remarque : Les systèmes répertoriés dans le fichier Poll doivent également figurer
dans le fichier /etc/uucp/Systems.
4. Modifiez le fichier /var/spool/cron/crontabs/uucp à l’aide d’un éditeur de texte ASCII.
Enlevez les marques de commentaire (#) des lignes qui exécutent les commandes
uudemon.hour et uudemon.poll. Vous pouvez modifier le moment d’exécution de ces
commandes. Veillez toutefois à programmer la commande uudemon.poll environ cinq
minutes avant la commande uudemon.hour.
BNU sollicitera automatiquement les systèmes répertoriés dans le fichier Poll aux moments
spécifiés.
Fichier /etc/uucp/Systems
Les systèmes distants accessibles via les commandes BNU sont identifiés à l’installation du
programme BNU. Il figurent dans les fichiers /etc/uucp/Systems. Le fichier
/etc/uucp/Systems est le fichier Systems par défaut. L’administrateur système peut en
définir d’autres dans le fichier /etc/uucp/Sysfiles.
Chaque entrée de fichier Systems comprend :
• le nom du système distant,
• les créneaux horaires pendant lesquels le système distant est accessible,
• le type de liaison (directe ou par modem),
• la vitesse de transmission par liaison,
• les informations requises pour la connexion au système distant.
Utilitaires réseau (BNU)
8-15
Chaque entrée d’un fichier Systems représente un système distant. Pour établir la
communication, le système distant doit être répertorié dans le fichier Systems local.
Un fichier Systems doit être installé sur chaque système exploitant BNU. Normalement,
seul l’utilisateur racine est habilité à lire les fichiers Systems. Tout utilisateur peut toutefois
afficher la liste des systèmes BNU distants, via la commande uuname.
Édition du fichier Devices pour connexion câblée
Prérequis
Vous devez être utilisateur racine pour éditer le fichier /etc/uucp/Devices ou tout autre
fichier déclaré comme fichier Devices dans /etc/uucp/Sysfiles.
Création d’une entrée de nom de système
Pour définir une connexion câblée, avec un port et un système distant, créez une entrée
comme suit :
1. Spécifiez, dans le champ Type (seconde ligne), le nom du système distant auquel
connecter la machine locale via la ligne câblée.
2. Spécifiez, dans le champ Line des deux lignes de l’entrée, le nom de l’unité pour la
connexion câblée utilisée sur votre site.
3. Insérez un tiret (-) de réserve dans le champ Line2 sur les deux lignes de l’entrée.
4. Indiquez dans le champ Class, sur les deux lignes de l’entrée, le débit de transmission
pour la connexion câblée utilisée sur votre site.
5. Entrez direct (en minuscules) dans le champ Dialer-Token Pairs sur les deux lignes de
l’entrée.
Complétez ainsi le fichier Devices jusqu’à ce que toutes les unités câblées reliant le
système local à un système distant soient répertoriées.
Création d’une entrée directe
Pour définir une connexion câblée entre deux systèmes utilisant une connexion série
asynchrone permanente, créez une entrée d’une ligne comme suit :
1. Entrez le nom du système dans le premier champ (Type).
2. Entrez le nom de l’unité tty dans le second champ (Line).
3. Insérez un tiret (-) de réserve dans le troisième champ (Line2).
4. Indiquez dans le quatrième champ (Class), le débit de transmission pour la connexion
câblée utilisée sur votre site.
5. Entrez direct (en minuscules) dans le cinquième champ (Dialer–Token Pairs).
Complétez ainsi le fichier Devices jusqu’à ce que toutes les unités câblées reliant le
système local à un système distant soient répertoriées.
Édition du fichier Devices pour connexion automatique
Prérequis
Vous devez être utilisateur racine pour éditer le fichier /etc/uucp/Devices ou tout autre
fichier déclaré comme fichier Devices dans /etc/uucp/Sysfiles.
Procédure
Dans les entrées de connexion téléphonique, le champ Type est spécifié comme une unité
ACU (automatic calling unit). Indiquez ACU dans le champ Type dans toutes les connexions
à distance établie via une ligne téléphonique. Pour définir les entrées du fichier Device pour
connexions automatiques, créez une entrée d’une ligne pour chaque modem, comme suit :
1. Entrez ACU dans le premier champ (Type).
8-16
Guide de gestion du système : communications et réseaux
2. Le deuxième champ (Line) contient le nom de l’unité raccordée au modem. Entrez le
nom qui convient pour votre site.
3. Entrez un – (tiret) de réserve dans le troisième champ (Line2), sauf si le numéroteur
automatique est un numéroteur 801 standard. Si le numéroteur est un 801 standard,
entrez 801.
4. Indiquez dans le quatrième champ (Class), le débit en bauds correspondant à votre
modem et votre ligne (300, 1200, 2400 ou plus, selon le modem) ou la classe du modem
utilisé (par exemple, D2400).
Remarque : Si le modem est exploitable à plusieurs débits, créez une entrée distincte
pour chaque débit dans le fichier Devices. Si le modem peut être utilisé à n’importe quel
débit, indiquez Any dans le champ Class.
5. Entrez le nom du modem dans la partie Dialer du cinquième champ (Dialer Token Pair).
Si vous envisagez d’inclure des numéros d’appel complets dans le fichier
/etc/uucp/Systems ou un fichier Systems spécifié dans /etc/uucpSysfiles, laissez la
partie Token en blanc. (Un blanc indique au programme BNU d’utiliser l’option par défaut
\D.) Si vous souhaitez utiliser les codes d’accès directs spécifiés dans le fichier
/etc/uucp/Dialcodes, entrez l’option \T.
Complétez ainsi le fichier Devices jusqu’à répertorier toutes les unités câblées reliant le
système local à un système distant via une ligne téléphonique ou un modem.
Édition du fichier Devices pour TCP/IP
Prérequis
Vous devez être utilisateur racine pour éditer le fichier /etc/uucp/Devices ou tout autre
fichier déclaré comme fichier Devices dans /etc/uucp/Sysfiles.
Procédure
Si vous utilisez TCP/IP, insérez l’entrée TCP/IP correspondante dans le fichier Devices.
Pour configurer le fichier pour l’utiliser avec le système TCP/IP, insérez la ligne suivante
dans le fichier Devices :
TCP – – – TCP
Utilitaires réseau (BNU)
8-17
Maintenance de BNU
Pour que BNU fonctionne correctement, vous devez effectuer un certain nombre de tâches
de maintenance. Pour maintenir BNU :
• Consultez et supprimez régulièrement les fichiers journaux.
• Utilisez les commandes uuq et uustat pour contrôler les files d’attente BNU et vous
assurer que les travaux sont correctement transférés aux systèmes distants.
• Planifiez les commandes automatiques qui sollicitent les systèmes distants pour les
travaux, qui réexpédient les fichiers non envoyés aux utilisateurs et qui vous informent
périodiquement de l’état de BNU.
• Effectuez régulièrement une mise à jour des fichiers de configuration pour intégrer les
modifications apportées à votre système.
Par ailleurs, tenez-vous informé, auprès des administrateurs de systèmes distants, des
modifications apportées à leurs systèmes, susceptibles d’influer sur votre configuration.
Par exemple, si le superviseur de venus modifie votre mot de passe système, vous devez
le déclarer dans le fichier /etc/uucp/Systems (ou dans le fichier Systems correspondant
spécifié par /etc/uucp/Sysfiles) avant de vous connecter à venus.
Reportez-vous à Fichiers, commandes et répertoires BNU, page 8-39, pour connaître les
commandes de maintenance de BNU.
Fichiers journaux BNU
BNU crée des fichiers journaux et des fichiers d’erreurs pour le suivi de vos activités. Veillez
à consulter et supprimer ces fichiers régulièrement afin d’éviter tout encombrement de
l’espace système. BNU offre plusieurs commandes pour le vidage des journaux :
• uulog
• uuclean
• uucleanup
• uudemon.cleanu
Exécutez ces commandes manuellement ou déclarez-les dans le fichier
/var/spool/cron/crontabs/uucp pour que le démon cron les exécute automatiquement.
Fichiers journaux des répertoires .Log et .Old
BNU crée des fichiers journaux individuels dans le répertoire /var/spool/uucp/.Log.
BNU crée ces journaux pour chaque système distant accessible, via la commande uucp,
uuto ou uux. BNU consigne dans le fichier journal correspondant l’état de chaque
transaction, chaque fois qu’un utilisateur du système fait appel à BNU. Lorsque plusieurs
processus BNU sont exécutés, le système ne peut accéder au fichier journal. L’état est alors
consigné dans un fichier séparé et suffixé par .LOG.
La commande uulog fournit un récapitulatif, par utilisateur ou par système, des requêtes
uucp ou uux. La commande uulog affiche les fichiers. Mais vous pouvez également
demander à BNU de fusionner automatiquement les fichiers journaux dans un fichier
principal. L’opération, appelée compactage, exécutée par la commande uudemon.cleanu,
est généralement lancée par le démon cron.
Le démon cron exécute uudemon.cleanu. La commande uudemon.cleanu regroupe les
fichiers journaux uucico et uuxqt sur le système local et les stocke dans le répertoire
/var/spool/uucp/.Old. Simultanément, la commande supprime les anciens fichiers journaux
précédemment stockés dans le répertoire .Old. Par défaut, la commande uudemon.cleanu
sauvegarde les fichiers journaux datant de deux jours.
8-18
Guide de gestion du système : communications et réseaux
En cas d’encombrement de l’espace de stockage, réduisez la durée de conservation
(nombre de jours) des fichiers journaux. Pour pister les transactions BNU sur une plus
longue période, augmentez cette durée. Il est possible de changer le délai de sauvegarde
par défaut des fichiers journaux : pour ce faire, modifiez la procédure shell pour la
commande uudemon.cleanu. Ce script, stocké dans le répertoire /usr/sbin/uucp, peut
être modifié avec des droits d’utilisateur racine.
Autres fichiers journaux BNU
BNU recueille également des informations qu’il stocke dans le répertoire
/var/spool/uucp/.Admin. Ce répertoire contient les fichiers errors, xferstats, Foreign et
audit. Consultez et supprimez régulièrement ces fichiers pour ne pas occuper inutilement
de l’espace de stockage. BNU crée chaque fichier quand nécessaire.
Lorsqu’un système contacte le vôtre avec la mise au point uucico activée, il fait appel au
démon uucico sur votre système avec mise au point activée. Les messages de mise au
point générés par le démon sur le système local sont stockés dans le fichier audit.
Ce fichier peut être relativement volumineux. Consultez souvent le fichier audit et
supprimez–le.
Le fichier errors enregistre les erreurs détectées par le démon uucico. Consultez-le pour
corriger les incidents relevés (droits d’accès erronés sur les fichiers de travail BNU par
exemple).
Le fichier xferstats contient les informations d’état sur tout transfert de fichiers.
Consultez-le régulièrement et supprimez-le.
Le fichier Foreign joue un rôle déterminant dans la sécurité du système. Chaque fois qu’un
système inconnu tente de se connecter au système local, BNU appelle la procédure shell
remote.unknown. Cette procédure shell consigne la tentative dans le fichier Foreign.
Le fichier Foreign contient le nom de tous les systèmes qui ont tenté en vain de se
connecter au système local. Si un système a effectué plusieurs tentatives d’accès, vous
pouvez envisager d’autoriser son accès.
Fichiers journaux au niveau système utilisés par BNU
Nombre de processus BNU requièrent des droits racine et génèrent de multiples entrées
dans le fichier journal /var/spool/sulog. De même, la planification des tâches BNU via le
démon cron génère diverses entrées dans le fichier /var/spool/cron/log. Consultez et
videz régulièrement ces fichiers.
Utilitaires réseau (BNU)
8-19
Commandes de maintenance BNU
BNU regroupe diverses commandes destinées à surveiller les activités BNU et à nettoyer
les fichiers et répertoires BNU.
Commandes de nettoyage
BNU propose trois commandes pour nettoyer les répertoires et supprimer les fichiers non
envoyés :
uuclean
Supprime, dans les répertoires administratifs BNU, les fichiers datant
de plus d’un certain nombre d’heures. Spécifiez, via la commande
uuclean le répertoire à vider ou le type de fichier à supprimer.
Vous pouvez également demander sur la commande prévienne les
propriétaires des fichiers supprimés. La commande uuclean est
l’équivalent Berkeley de la commande uucleanup.
uucleanup
Exécute des fonctions semblables à celles de la commande
uuclean. Une différence : la commande uucleanup vérifie l’âge des
fichiers en jours et non en heures. Utilisez la commande uucleanup
pour avertir les utilisateurs dont les fichiers n’ont pas été transférés
et sont maintenus en file d’attente. La commande uucleanup permet
également de supprimer des fichiers relatifs à un système distant
particulier.
uudemon.cleanu
Procédure shell qui émet les commandes uulog et uucleanup pour
compresser les fichiers journaux et fichiers de travail BNU datant de
plus de trois jours. La commande uudemon.cleanu est exécutée par
le démon cron.
Commandes de contrôle d’état
BNU propose également des commandes pour contrôler l’état des transferts et des fichiers
journaux :
8-20
uuq
Affiche les travaux actuellement en file attente BNU. Lancez la
commande uuq pour afficher l’état d’un travail particulier ou de tous les
travaux. En session racine, vous pouvez utiliser la commande uuq pour
supprimer un travail de la file d’attente.
uustat
Remplit des fonctions similaires à la commande uuq mais présente les
informations sous un format différent. Utilisez la commande uustat pour
contrôler l’état des travaux et supprimer vos propres travaux.
En session racine, vous pouvez également l’utiliser pour supprimer des
travaux appartenant à d’autres utilisateurs.
uulog
Fournit un récapitulatif, par utilisateur ou par système, des requêtes
uucp et uux. La commande uulog affiche le nom des fichiers.
Reportez-vous à ”Fichiers journaux BNU”, page 8-18.
uupoll
Force une interrogation d’un système distant. Cette opération est utile
lorsqu’un travail destiné à ce système est en attente et doit être
transféré, alors que l’appel automatique du système n’a pas encore été
programmé.
uusnap
Affiche un récapitulatif succinct de l’état de BNU. Pour chaque système
distant, cette commande affiche le nombre de fichiers en attente de
transfert. Elle n’indique toutefois pas la durée de l’attente.
La commande uusnap est l’équivalent Berkeley de la commande
uustat.
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Procédures shell
BNU est livré avec deux procédures shell dédiées à la maintenance :
uudemon.cleanu
Reportez-vous à ”Commandes de nettoyage”, page 8-20.
uudemon.admin
Lance la commande uustat. La commande uustat fournit l’état des
travaux BNU. Elle transmet le résultat sous forme de courrier à l’ID
de connexion uucp. Vous pouvez modifier la procédure shell
uudemon.admin pour réacheminer le courrier, ou utiliser un
programme de messagerie pour réacheminer le courrier destiné à un
ID de connexion uucp vers l’administrateur BNU.
Ces procédures shell sont stockées dans le répertoire /usr/sbin/uucp. Si vous souhaitez
modifier les procédures, copiez-les et modifiez la copie. Lancez les procédures à partir de la
ligne de commande ou programmez leur exécution par le démon cron.
Pour exécuter automatiquement les commandes uudemon.cleanu et uudemon.admin,
supprimez les marques de commentaire (#) au début des lignes correspondantes, dans le
fichier /var/spool/cron/crontabs/uucp.
Contrôle d’une connexion distante BNU
Prérequis
• Le programme BNU doit être installé sur votre système.
• Une liaison (par câble, modem ou TCP/IP) doit relier votre système au système distant.
• Les fichiers de configuration BNU Systems, Permissions, Devices, Dialers
(et Sysfiles, le cas échéant) doivent autoriser la communication entre votre système et le
système distant.
Remarque : Vous devez être utilisateur racine pour modifier les fichiers de
configuration BNU.
Procédure
La commande Uutry aide à contrôler le processus démon uucico en cas d’incident de
transfert de fichier signalé par les utilisateurs de votre site.
1. Lancez la commande uustat pour déterminer l’état de tous les travaux de transfert
actuellement en file d’attente :
uustat –q
Le système affiche un compte rendu d’état comme suit :
venus 3C (2) 05/09–11:02 CAN’T ACCESS DEVICE
hera 1C 05/09–11:12 SUCCESSFUL
merlin 2C 5/09–10:54 NO DEVICES AVAILABLE
Ce compte rendu indique que trois fichiers de commande (C.*) destinés au système
distant venus sont en file d’attente depuis deux jours. Ce délai peut être dû à
différentes causes. Par exemple, le système venus a été arrêté pour maintenance, le
modem est éteint, etc.
2. Avant de poursuivre plus avant les procédures de résolution d’incident, lancez la
commande Uutry pour vérifier que votre système local est en mesure de contacter le
système venus :
/usr/sbin/uucp/Uutry –r venus
Cette commande lance le démon uucico avec un niveau moyen de mise au point et
sans tenir compte du délai imparti par défaut pour les tentatives. La commande Uutry
dirige le résultat de mise au point vers le fichier temporaire /tmp/venus.
Utilitaires réseau (BNU)
8-21
3. Si votre système local parvient à établir la connexion avec le système venus, la sortie
de mise au point contient de nombreuses informations. C’est la dernière ligne du script
qui présente le plus d’intérêt :
Conversation Complete: Status SUCCEEDED
Si la connexion est établie, l’incident de transfert vers le fichier temporaire est supposé
résolu. Relancez la commande uustat pour vous assurer que les fichiers stockés dans
le répertoire de spoulage sont effectivement transférés vers le système distant. Sinon,
exécutez les étapes décrites à la section ”Contrôle du transfert de
fichier BNU”, page 8-22, pour tester le transfert entre votre système et le
système distant.
4. Si le système local ne parvient pas à contacter le système distant, le résultat de mise au
point généré par la commande Uutry fournit des informations sous la forme ci-dessous
(la présentation peut varier) :
mchFind called (venus)
conn (venus)
getto ret –1
Call Failed: CAN’T ACCESS DEVICE
exit code 101
Conversation Complete: Status FAILED
Vérifiez les connexions physiques entre le système local et le système distant. Vérifiez la
mise sous tension de la machine distante, le câblage, l’activation adéquate des ports sur
les deux systèmes et le fonctionnement du modem.
Si les connexions physiques sont correctes et fiables, examinez les fichiers de
configuration des deux systèmes :
– Contrôlez les entrées des fichiers Devices, Systems,Permissions (et, le cas
échéant, Sysfiles) dans le répertoire /etc/uucp.
– Dans le cas d’une liaison par modem, vérifiez que le fichier /etc/uucp/Dialers (ou tout
autre fichier déclaré dans /etc/uucp/Sysfiles) contient l’entrée adéquate. Si vous
utilisez des codes d’accès directs, vérifiez-les dans le fichier /etc/uucp/Dialcodes.
– Dans le cas d’une liaison TCP/IP, vérifiez que le démon uucpd peut être exécuté sur
le système distant et que les fichiers de configuration contiennent les entrées TCP
correctes.
5. Une fois les connexions physiques et les fichiers de configuration contrôlés, relancez la
commande Uutry. Si le résultat de mise au point signale toujours l’échec de la
connexion, contactez le support technique. Sauvegardez le résultat de la commande
Uutry. Il pourra être utile pour diagnostiquer l’incident.
Contrôle du transfert de fichier BNU
Prérequis
1. Le programme BNU doit être installé et configuré sur votre système.
2. Etablissez une connexion au système distant comme indiqué à ”Contrôle d’une
connexion distante BNU”, page 8-21.
Contrôle du transfert de fichier
Cette procédure permet de contrôler un transfert de fichier vers un système distant.
Ce contrôle est utile lorsque les transferts de fichiers vers un système distant n’aboutissent
pas pour une raison inconnue. Les informations de mise au point générées par le démon
uucico (appelé par la commande Uutry) peuvent servir à identifier l’incident.
8-22
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Pour effectuer le contrôle, utilisez la commande Uutry comme suit :
1. Préparez un fichier au transfert en exécutant la commande uucp assortie de
l’indicateur –r :
uucp –r test1 venus!~/test2
-r demande au programme BNU de placer le fichier test1 dans la file d’attente sans
lancer le démon uucico.
2. Exécutez la commande Uutry assortie de l’indicateur –r pour lancer le démon uucico
avec la mise au point activée :
/usr/sbin/uucp/Uutry –r venus
Cette commande demande au démon uucico de contacter le système distant venus
sans tenir compte du délai imparti par défaut pour les tentatives. Le démon contacte
alors le système venus, établit la connexion et transfère le fichier. Dans le même temps,
la commande Uutry génère une sortie de mise au point qui vous permettra de contrôler
le processus uucico. Appuyez sur la combinaison de touches d’interruption pour arrêter
la sortie de mise au point et revenir à l’invite de commande.
La commande Uutry enregistre également la sortie de mise au point dans le fichier
/tmp/SystemName. Si vous interrompez la sortie de mise au point avant l’établissement
de la connexion, vous pourrez parcourir les pages du fichier de sortie pour visualiser
l’aboutissement de la connexion.
Résolution des incidents BNU
Des messages d’erreur BNU peuvent être liés à une phase particulière des échanges.
Utilisez le schéma de flux BNU et le descriptif des erreurs ci-après pour diagnostiquer les
incidents. Certains messages ne sont pas émis par BNU mais sont néanmoins cités en cas
d’utilisation d’une autre version d’UUCP.
uucico
Phase 1 : Vérification système
Phase 2 : Sélection d’unité
Phase 3 : Établissement de la liaison
Phase 4 : Séquence de connexion
Phase 5 : Transfert de données et exécution des fichiers
Phase 6 : Déconnexion
Schéma de flux BNU
Utilitaires réseau (BNU)
8-23
Messages d’état de la phase 1
Assert Error Problèmes au niveau de l’unité du système local. Recherchez les
causes possibles dans le compte rendu d’erreur, à l’aide de la
commande errpt –a | pg.
System not
in Systems
Le nom de système distant indiqué ne figure pas dans les fichiers
Systems. BNU s’arrête. Lancez la commande uuname pour vérifier ce
nom.
Wrong time
to call
Des restrictions définies sur le système Systems limitent les plages
horaires où les appels sortants sont autorisés. BNU renouvelle la
tentative jusqu’à ce que l’heure admise soit atteinte. Vérifiez le fichier
Systems.
Callback
required
L’utilisation du réseau est limitée pour des questions de sécurité ou
d’économie. L’accès est refusé à ce moment précis.
Cannot call
No Call
BNU a récemment tenté sans succès d’appeler le système distant.
Il n’effectue pas immédiatement de nouvelle tentative. Ce message
peut également être dû à un ancien fichier d’état du système qui
empêche uucico d’effectuer une nouvelle tentative.
Messages d’état de la phase 2
8-24
Dialer Script Failed
Votre script du fichier Dialers n’a pas abouti.
No Device Available
Can’t Access Device
Le modem ou la ligne téléphonique sortante de votre
système est occupé. Vérifiez l’entrée relative à l’unité dans
le fichier Systems. Examinez les fichiers Devices et
Dialers : les unités logiques doivent avoir des unités
physiques associées. Le fichier /etc/uucp/Sysfiles peut
spécifier un autre fichier Systems, Devices ou Dialers qui
n’a pas été correctement configuré. L’unité est-elle utilisée
par d’autres programmes ? Vérifiez le verrouillage des ports
dans le répertoire /etc/locks. Si un fichier de verrouillage
existe (par exemple, LCK..TTY0), vérifiez que le processus
identifié par le numéro dans le fichier de verrouillage est
toujours actif. Dans la négative, supprimez-le (par exemple,
rm /etc/locks/LCK..TTY0 ). Vérifiez également les
droits d’accès au port.
Dial Failed
Failed (call to
system)
Votre système est parvenu à contacter un autre système
mais ce dernier ne répond pas. Il se peut également que
les fichiers Devices comportent une anomalie. Entrez la
commande uucico -r1 -x6 -s SystemName. Il est
possible que BNU attende une chaîne qu’il ne reçoit pas.
Effectuez la connexion manuellement pour déterminer ce
qui doit être ajouté à l’entrée de fichiers Systems pour
satisfaire la requête. Veillez à respecter les éventuels délais
(par exemple, si la séquence d’appel d’un modem est
associée à un délai). D’autres causes peuvent être à
l’origine du message : port occupé, numéro composé
erroné, BNU non propriétaire du port, etc.
OK
Auto Dial
Messages d’information ne signalant aucune erreur.
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Messages d’état de la phase 3
Handshake Failed
(LCK)
L’unité est en cours d’utilisation par un autre utilisateur.
Le processus n’a pas pu créer de fichier LCK. Parfois, les
fichiers LCK doivent être supprimés manuellement par
l’administrateur. Après un certain nombre de tentatives,
faites appel à l’administrateur système. Vérifiez si un autre
processus mobilise le port (par exemple, une autre instance
uucico).
Login Failed
Échec d’établissement de liaison du fait d’une connexion
défaillante ou d’une machine trop lente.
Timeout
Le système distant n’a pas répondu dans les délais
impartis. Il se peut également qu’il y ait un problème avec le
script chat.
Succeeded (Call to
System)
L’appel a abouti.
BNU (continued)
Messages d’information ne signalant aucune erreur.
Messages d’état de la phase 4
Startup Failed
Remote reject after
login
Après connexion, uucico est lancé sur le système distant.
Ces messages s’affichent lorsqu’un incident se produit en
début de conversation entre les deux systèmes. Il se peut
également que la connexion n’ait pas été établie sur le
compte BNU adéquat ou que la mise en liaison initiale
(”handshaking”) ait échoué.
Wrong machine name
Vous avez mal appelé une machine ou son nom a changé.
Bad login/machine
combination
La connexion au système distant a échoué. Plusieurs
causes possibles : numéro de téléphone incorrect, nom de
connexion ou mot de passe incorrect, erreur dans le script
chat, etc.
Remote has a LCK file Les deux systèmes ont tenté simultanément de s’appeler.
for me
La requête locale échoue temporairement.
Utilitaires réseau (BNU)
8-25
OK
Talking
Messages d’information ne signalant aucune erreur.
LOGIN:
PASSWORD:
Si l’invite de connexion ou de mot de passe figure
entièrement en lettres majuscules, le modem fonctionne en
mode écho (E1 sur compatibles Hayes). Dans ce cas, le
modem envoie (ou renvoie) un code RING à votre système,
à la réception d’un appel entrant. La commande getty
reçoit la chaîne et passe l’invite de connexion login: ou
de mot de passe password: en lettres majuscules.
Désactivez (off) le mode écho sur le modem (via ATE0
pour les compatibles Hayes).
Remarque : Après avoir effectué cette modification, vous
devez utiliser ATE1 dans le script chat de vos fichiers
Dialers, faute de quoi vous n’obtiendrez pas la réponse OK
de la part de votre modem.
Si le port distant est configuré pour delay ou getty -r et
que le script chat attend que vous appuyiez sur une touche,
les ports configurés pour delay attendent l’entrée d’un ou
plusieurs retours chariot avant de poursuivre la procédure
de connexion. Insérez en début du script chat, côté
système appelant, la ligne :
”” \r\d\r\d\r\d\r in:––in: ...
Cette ligne signifie : aucune touche attendue, envoyer les
codes retour (return), délai (delay), retour, délai, retour,
délai, retour.
Messages d’état de la phase 5
Alarm
uucico rencontre des difficultés de connexion.
La connexion est défaillante ou ”xon/xoff” est activé sur le
modem.
Remote access to
path/file denied
copy (failed)
Messages signalant une anomalie relative aux droits
d’accès. Vérifiez les droits associés aux fichiers et aux
chemins.
Bad read
Espace insuffisant sur le système distant, probablement
dans la zone de spoulage, ou lecture ou écriture sur l’unité
impossible pour uucico.
Conversation failed
La détection de porteuse du modem a été perdue.
Le modem a été mis hors tension, le câble est desserré ou
déconnecté, le système distant est arrêté ou bloqué.
Ou alors la liaison téléphonique est interrompue.
Requested
Copy (succeeded)
Messages d’information ne signalant aucune erreur.
Messages d’état de la phase 6
8-26
OK (Conversation
Complete)
Le système distant refuse la demande de raccrochage et
inverse les rôles (il a un travail à soumettre au système
local). Dès que les deux uucico n’ont plus de travaux à
soumettre, ils raccrochent.
Conversation
succeeded
Message d’information ne signalant aucune erreur.
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Résolution des incidents de connexion BNU via le démon uucico
Prérequis
• BNU doit être installé sur votre système.
• Une liaison (par câble, modem ou TCP/IP) doit relier votre système au système distant.
• Les fichiers de configuration BNU Systems, Permissions, Devices, Dialers
(et Sysfiles, le cas échéant) doivent autoriser la communication entre votre système et le
système distant.
Remarque : Vous devez être utilisateur racine pour modifier les fichiers de configuration
BNU.
• Vous devez être utilisateur racine pour appeler le démon uucico en mode mise au point.
Procédure
1. Pour obtenir des informations de mise au point sur une connexion défaillante entre
systèmes local et distant, lancez le démon uucico assorti de l’indicateur –x :
/usr/sbin/uucp/uucico –r 1 –s venus –x 9
-r 1 indique le mode maître ou appelant ; -s venus, le nom du système distant et
-x 9, le niveau de mise au point maximal (informations de mise au point les plus
détaillées).
2. Si l’entrée expect-send du fichier Systems au format /etc/uucp/Systems est :
venus Any venus 1200 – ”” \n in:––in: uucp1 word:
mirror
Le démon uucico connecte le système local au système distant venus. La mise au
point renvoie un résultat du type :
expect: ””
got it
sendthem (^J^M)
expect (in:)^
M^Jlogin:got it
sendthem (uucp1^M)
expect (word:)^
M^JPassword:got it
sendthem (mirror^M)
imsg >^M^J^PShere^@Login Successful: System=venus
où :
expect: ””
Indique que le système local n’attend pas d’informations de
la part du système distant.
got it
Accusé de réception du message.
sendthem (^J^M)
Indique que le système local va envoyer au système distant
un retour chariot et un caractère de ligne suivante.
expect (in:)
Indique que le système local attend du système distant une
invite de connexion, terminée par la chaîne in:.
^M^Jlogin:got it
Confirme que le système local va recevoir l’invite de
connexion distante.
Utilitaires réseau (BNU)
8-27
sendthem (uucp1^M)
Indique que le système va envoyer l’ID de connexion
uucp1 au système distant.
expect (word:)
Indique que le système local attend du système distant une
invite de connexion, terminée par le mot word:.
^M^JPassword:got it
Confirme que le système local va recevoir l’invite de
connexion distante.
sendthem (mirror^M)
Indique que le système local va envoyer le mot de passe
pour l’ID de connexion uucp1 au système distant.
imsg >^M^J^PShere^@Login Successful: System=venus
Confirme la connexion du système local au système distant
venus.
Remarques :
1. La sortie de mise au point ”expect-send” générée par la commande uucico peut
provenir d’informations issues du fichier /etc/uucp/Dialers ou du fichier
/etc/uucp/Systems. Les informations de communication sur le modem sont extraites du
fichier Dialers, et celles sur le système distant, du fichier Systems. (Notez que
/etc/uucp/Systems et /etc/uucp/Dialers sont les fichiers de configuration par défaut de
BNU. D’autres fichiers peuvent être spécifiés dans /etc/uucp/Sysfiles pour jouer le
même rôle.)
2. Pour établir une connexion avec un système distant, vous devez connaître la séquence
de connexion à ce système.
Communication avec des systèmes UNIX via la commande tip
Utilisez la commande tip pour contacter un système connecté et exploité sous UNIX.
La commande tip, installée avec BNU, peut utiliser les mêmes connexions asynchrones
que celles de BNU.
La commande tip a recours à des variables, séquences d’échappement et indicateurs.
Les indicateurs peuvent être entrés à partir de la ligne de commande. Les séquences
d’échappement peuvent être utilisées sur une connexion à distance pour lancer,
réacheminer et arrêter des transferts de fichier et se brancher sur un sous-shell.
8-28
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Variables de tip
Les variables de la commande tip définissent des paramètres tels que le caractère de fin de
ligne, le signal d’interruption et le mode de transfert de fichier. Les variables peuvent être
initialisées au moment de l’exécution via un fichier .tiprc. Les variables peuvent également
être modifiées pendant l’exécution via le signal d’échappement ~s. Certaines variables, tel
le caractère de fin de ligne, peuvent être définies pour un système particulier, via l’entrée
propre à ce système dans le fichier remote.
La commande tip lit trois fichiers (phones, remote et .tiprc) pour déterminer la
configuration initiale de ses variables. Le fichier .tiprc doit toujours résider dans le
répertoire personnel de l’utilisateur. Le nom et l’implantation des fichiers remote et phones
peuvent varier. Pour déterminer le nom des fichiers remote et phones, vous disposez des
variables d’environnement :
PHONES
Fichier téléphonique de l’utilisateur. Ce fichier peut avoir n’importe quel
nom valide et doit respecter le format du fichier /usr/lib/phones–file.
Le fichier par défaut est etc/phones. Le cas échéant, le fichier spécifié
avec la variable PHONES remplace le fichier /etc/phones.
REMOTE
Fichier de définition du système distant de l’utilisateur. Ce fichier peut
avoir n’importe quel nom valide et doit respecter le format du fichier
/usr/lib/remote–file. Le fichier par défaut est /etc/remote. Le cas
échéant, le fichier spécifié avec la variable REMOTE remplace le fichier
/etc/remote.
Une variable d’environnement n’est applicable que définie avant le lancement de la
commande tip. Vous pouvez également redéfinir le nom des fichiers phones et remote à
l’aide de la commande tip et des variables phones et remote dans le fichier .tiprc.
Remarque : La commande tip ne lit que le dernier fichier remote ou phones spécifié.
Ainsi, si vous spécifiez un fichier remote ou phones avec une variable, le
nouveau fichier remplace ceux spécifiés précédemment.
La commande tip lit les variables dans l’ordre suivant :
1. La commande vérifie la valeur des variables d’environnement PHONES et REMOTE
pour les fichiers à utiliser en tant que phones et remote.
2. La commande lit le fichier .tiprc et attribue ensuite une valeur aux variables. Si la
variable phones ou remote est définie dans le fichier .tiprc, cette valeur prime sur celle
de la variable d’environnement.
3. Lorsqu’une connexion à un système distant est lancée, la commande lit l’entrée du
fichier remote pour ce système. La valeur de l’entrée du fichier remote prime sur celle
définie dans le fichier .tiprc.
4. Si l’indicateur -débit_baud est associé à la commande tip, le taux spécifié prime sur
ceux définis précédemment.
5. La valeur attribuée à une variable via la séquence d’échappement ~s prime sur toute
valeur précédemment affectée à cette variable.
Remarque : Tout utilisateur de tip peut créer un fichier .tiprc et l’utiliser pour spécifier la
valeur initiale de ces variables tip. Le fichier .tiprc doit être placé dans le
répertoire $HOME de l’utilisateur.
Utilitaires réseau (BNU)
8-29
Fichiers de configuration de tip
La commande tip ne permet la connexion à un système distant qu’une fois les fichiers
/etc/remote et /etc/phones constitués.
/etc/remote
Définit les attributs des systèmes distants, tels que le port et le type
d’unité à utiliser pour atteindre le système, de même que les signaux
signifiant le début et la fin des transmissions.
/etc/phones
Répertorie les numéros d’appel pour contacter des systèmes distants
via un modem.
Pour constituer l’un de ces fichiers, copiez un fichier-type, changez son nom et modifiez-le
pour l’adapter à votre site. Des exemples de fichiers remote et phones sont fournis dans le
module bos.net.uucp. Le fichier remote exemple est appelé /usr/lib/remote–file. Le fichier
phones exemple est appelé /usr/lib/phones–file.
Remarque : Vous devez être utilisateur racine pour créer des fichiers dans le répertoire
/usr/lib.
Un utilisateur de tip peut également créer des fichiers remote et phones personnalisés.
Un fichier remote doit respecter le format du fichier /usr/lib/remote-file et être spécifié
avec la variable remote ou la variable d’environnement REMOTE. Un fichier phones doit
respecter le format du fichier /usr/lib/phones-file et être spécifié avec la variable phones
ou la variable d’environnement PHONES. Associer une de ces variables au fichier phones
ou remote permet de le lire à la place (et non en plus) du fichier /etc/phones ou
/etc/remote.
Les utilisateurs de tip peuvent combiner les fichiers phones et remote. Par exemple, un
utilisateur peut lire le fichier remote par défaut, /usr/lib/remote–file, et utiliser un fichier
phones personnel appelé avec la variable phones.
8-30
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Fichiers de configuration BNU
BNU (Basic Network Utilities) utilise les fichiers de configuration suivants :
/etc/uucp
Contient tous les fichiers de configuration pour BNU.
/var/spool/uucppublic
Contient les fichiers qui ont été transférés.
/etc/uucp/Systems
Contient la liste des systèmes auxquels le programme uucico
peut se connecter.
/etc/uucp/Devices
Définit le type, l’emplacement, la vitesse et autres paramètres
de communication des unités pour plusieurs programmes
d’appel de système. Seules les connexions sortantes utilisent
ce fichier.
/etc/uucp/Permissions Etablit un contrôle de sécurité, avec restrictions d’accès, pour
les machines qui tentent de communiquer avec la vôtre.
/etc/uucp/Dialers
Spécifie les types de numéroteurs. Chaque numéroteur utilise
un jeu de commandes spécifique pour appeler le modem.
Les types de numéroteurs les plus courants sont hayes,
direct et TCP (Transmission Control Protocol).
/etc/uucp/Dialcodes
Crée des noms normalisés pour remplacer certaines portions
d’un numéro d’appel. Par exemple, si vous utilisez fréquemment
le code d’une zone de San Francisco, créez l’entrée :
SF09,1415.
/etc/uucp/Sysfiles
Permet à l’administrateur BNU de spécifier des fichiers
remplaçant les fichiers de configuration BNU
/etc/uucp/Systems, /etc/uucp/Devices et /etc/uucp/Dialers.
La distinction est possible entre les fichiers destinés aux
activités uucico et cu (cu, ct, slattach).
/usr/sbin/uucp/remote. Définit un script shell. Il est exécuté par BNU lorsqu’une
unknown
machine distante non répertoriée dans la liste des machines
autorisées tente de communiquer avec le système local.
Planifie l’interrogation des systèmes passants. Son format est
similaire à celui du fichier crontab. La séquence d’appel
observe le format : nom_site, tabulation et heures d’appel
(0-23), séparés par des espaces.
/etc/uucp/Poll
Corrélation de fichiers
Fichier
Systems :
SystemName
Fichier
Devices :
v32ibm
Fichier Dialers :
ibm
=, –, #” \d
ATSFI\r\c#OK#AFE1SD3L2MIC0SCI\r\c#OK...
tty0
Any
–
v32ibm
Any
9600
ibm
555–1111
\D
Utilitaires réseau (BNU)
8-31
Exemple de configuration BNU pour connexion TCP/IP
Les fichiers suivants sont configurés pour une connexion TCP/IP (Transmission Control
Protocol/Internet Protocol) entre les systèmes zeus et hera, où zeus est supposé être le
système local et hera le système distant.
Entrées dans les fichiers du système local
Les fichiers contenant des entrées de connexion téléphonique sur le système local venus
sont les suivants :
Fichier Systems
Pour que zeus puisse contacter hera, le fichier Systems sur zeus doit comporter la
ligne :
hera Any TCP,t – – in:––in: uzeus word: birthday
Cette ligne indique que le système zeus peut appeler hera à tout moment via le protocole t
pour communiquer avec le système hera. Le système zeus se connecte au système hera
comme uzeus avec le mot de passe birthday.
Remarque : Le protocole t prend en charge le protocole tcp. Par conséquent, utilisez
toujours le protocole t pour les communications BNU via des connexions
TCP/IP. En revanche, le protocole t n’est pas admis avec une connexion par
modem ou dont le champ Type est ACU.
BNU se fonde sur les champs Type et Class du fichier Systems pour déterminer l’unité
adaptée à la connexion. Sur cette base, il recherche une entrée de type TCP dans le fichier
Devices.
Fichier Devices
Un fichier Devices utilisé par uucico sur le système zeus doit comporter pour les
connexions TCP/IP l’entrée :
TCP
–
–
–
TCP
Le type d’unité étant TCP, il n’y a pas d’entrées Class, Line ou Line2. De même, TCP est
également spécifié pour Dialer. BNU recherche alors une entrée TCP pour les fichiers
Dialers.
Fichier Dialers
Le fichier Dialers utilisé par uucico sur zeus doit comporter l’entrée TCP/IP :
TCP
Cette entrée indique qu’aucune configuration de numéroteur n’est requise.
Remarque : La configuration du numéroteur n’est jamais requise sur une connexion
TCP/IP.
Fichier Permissions
Pour donner à hera accès à zeus, le fichier Permissions du système zeus contient
l’entrée :
LOGNAME=uhera SENDFILES=yes REQUEST=yes \
MACHINE=zeus:hera VALIDATE=uhera /
READ=/var/spool/uucppublic:/home/hera \
WRITE=/var/spool/uucppublic:/home/hera COMMANDS=ALL
La combinaison des entrées LOGNAME et MACHINE fournit au système hera les droits
d’accès au système zeus :
• hera peut demander et envoyer des fichiers quel que soit l’émetteur de l’appel.
• hera peut lire et écrire sur le répertoire public et le répertoire /home/hera du système
zeus.
8-32
Guide de gestion du système : communications et réseaux
• hera peut exécuter toutes les commandes sur le système zeus.
• hera doit se connecter à zeus sous le nom d’utilisateur uhera et ne peut pas utiliser
d’autre ID de connexion pour des transactions BNU.
Remarque : Les droits d’accès restent inchangés quel que soit le système émetteur de
l’appel, c’est pourquoi les entrées LOGNAME et MACHINE sont combinées.
Spécifiées séparément, elles se présentent comme suit :
LOGNAME=uhera VALIDATE=hera SENDFILES=yes REQUEST=yes \
READ=/var/spool/uucppublic:/home/hera \
WRITE=/var/spool/uucppublic:/home/hera
MACHINE=zeus:hera REQUEST=yes COMMANDS=ALL\
READ=/var/spool/uucppublic:/home/hera \
WRITE=/var/spool/uucppublic:/home/hera
Entrées dans les fichiers du système distant
Les fichiers contenant des entrées de connexion téléphonique sur le système distant
merlin sont les suivants.
Fichier Systems
Pour permettre à hera de contacter zeus, un fichier Systems sur hera doit comporter
l’entrée suivante :
zeus Any TCP,t – – ogin:––ogin: uhera ord: lightning
Cette ligne indique que le système hera peut appeler zeus à tout moment via le protocole t
pour communiquer avec le système zeus. Le système hera se connecte à zeus sous le
nom d’utilisateur uhera et le mot de passe lightning. De nouveau, BNU recherche une
entrée de type TCP dans le fichier Devices.
Remarque : Le protocole t prend en charge le protocole tcp. Par conséquent, utilisez
toujours le protocole t pour les communications BNU via des connexions
TCP/IP. Le protocole t ne peut toutefois être utilisé si le champ Type a la
valeur ACU ou que la connexion est établie via un modem.
Fichier Devices
Le fichier Devices utilisé par uucico sur hera doit comporter pour les connexions TCP/IP
l’entrée suivante :
TCP
–
–
–
TCP
Le type d’unité étant TCP, il n’y a pas d’entrées Class, Line ou Line2. De même, TCP est
également spécifié pour Dialer. BNU recherche alors une entrée TCP pour les fichiers
Dialers.
Fichier Dialers
Le fichier Dialers utilisé par uucico sur le système hera doit comporter une entrée TCP/IP
comme suit :
TCP
Cette entrée indique qu’aucune configuration de numéroteur n’est requise.
Remarque : La configuration du numéroteur n’est jamais requise sur une connexion
TCP/IP.
Utilitaires réseau (BNU)
8-33
Fichier Permissions
Pour donner à zeus accès à hera, le fichier Permissions du système hera contient
l’entrée :
LOGNAME=uzeus SENDFILES=yes REQUEST=yes \
MACHINE=hera:zeus VALIDATE=zeus COMMANDS=rmail:who:uucp
La combinaison des entrées LOGNAME et MACHINE fournit au système zeus les droits
d’accès au système hera :
• zeus peut demander et envoyer des fichiers quel que soit l’émetteur de l’appel.
• zeus peut lire et écrire uniquement sur le répertoire public (par défaut).
• zeus ne peut exécuter que les commandes rmail, who et uucp.
• zeus doit se connecter à hera sous le nom d’utilisateur uzeus et ne peut pas utiliser
d’autre ID de connexion pour les transactions BNU.
Remarque : Séparément, les entrées LOGNAME et MACHINE se présentent comme suit :
LOGNAME=uzeus VALIDATE=zeus SENDFILES=yes REQUEST=yes
MACHINE=hera:zeus COMMANDS=rmail:who:uucp REQUEST=yes
Exemple de configuration BNU pour connexion téléphonique
Les fichiers exemples suivants sont configurés pour connecter les systèmes venus et
merlin par le biais d’une ligne téléphonique et de modems. venus est supposé être le
système local et merlin le système distant.
Sur les deux systèmes, l’unité tty1 est raccordée à un modem Hayes à 1200 bauds. L’ID
de connexion utilisé par venus pour se connecter à merlin est uvenus et le mot de passe
associé est mirror. L’ID de connexion utilisé par merlin pour se connecter à venus est
umerlin et le mot de passe associé est oaktree. Le numéro d’appel du modem raccordé
à venus est 9=3251436, celui du modem raccordé à merlin est 9=4458784. Les deux
machines comportent des numéros d’appel partiels dans leurs fichiers Systems et des
codes d’accès dans leurs fichiers Dialcodes.
Entrées sur le système local
Les fichiers contenant des entrées de connexion téléphonique sur le système local venus
sont les suivants.
Fichier Systems
Le fichier Systems sur venus doit comporter une entrée pour merlin incluant un numéro
et un préfixe d’appel, comme suit :
merlin Any ACU 1200 local8784 ”” in:––in: uvenus word: mirror
venus peut appeler merlin à tout moment avec une unité ACU à 1200 bauds, sous le nom
uvenus et le mot de passe mirror. Le numéro d’appel est développé avec le code local
dans le fichier Dialcodes et l’unité à utiliser est déterminée en fonction des entrées Type et
Class. Sur cette base, BNU recherche une unité de type ACU et de classe 1200 dans les
fichiers Devices.
Fichier Dialcodes
Le fichier Dialcodes sur venus comporte le préfixe d’appel à associer au numéro figurant
dans le fichier Systems :
local 9=445
Ainsi, le développé du numéro d’appel pour le système merlin dans Systems est
9=4458784.
8-34
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Fichier Devices
Le fichier Devices côté venus doit comporter, pour la connexion à merlin, l’entrée
suivante :
ACU tty1
–
1200
hayes \T
Le port à utiliser est tty1 et la valeur associée à l’entrée Dialer dans le champ
Dialer-Token Pairs est hayes. Pour l’entrée Token, \T indique que le numéro d’appel est
développé à l’aide d’un code issu du fichier Dialcodes. BNU recherche le numéroteur
hayes dans les fichiers Dialers.
Fichier Dialers
Un fichier Dialers utilisé par uucico sur venus doit comporter pour le modem hayes
l’entrée suivante :
hayes =,–, ”” \dAT\r\c OK \pATDT\T\r\c CONNECT
Remarque : La séquence expect-send est définie dans le format de fichier Dialers.
Fichier Permissions
Pour spécifier au système merlin le mode d’exécution des transactions uucico et uuxqt
avec le système venus, le fichier Permissions sur venus doit contenir les entrées :
LOGNAME=umerlin REQUEST=yes SENDFILES=yes \
READ=/var/spool/uucppublic:/home/merlin \
WRITE=/var/spool/uucppublic:/home/merlin
MACHINE=venus:merlin VALIDATE=umerlin REQUEST=yes SENDFILES=yes
\
COMMANDS=ALL \
READ=/var/spool/uucppublic:/home/merlin \
WRITE=/var/spool/uucppublic:/home/merlin
Le système merlin se connecte à venus sous le nom de umerlin, qui est un nom de
connexion unique pour le système merlin. Il peut demander et envoyer des fichiers quel
que soit l’émetteur de l’appel. Le système merlin peut en outre lire et écrire dans le
répertoire /var/spool/uucppublic et dans le répertoire /home/merlin sur le système
venus. Il peut lancer toutes les commandes du jeu de commandes par défaut sur le
système venus.
Entrées sur le système distant
Les fichiers contenant des entrées de connexion téléphonique sur le système distant
merlin sont les suivants :
Fichier Systems
Un fichier Systems sur merlin doit contenir pour venus une entrée incluant un numéro et
un préfixe d’appel, comme suit :
venus Any ACU 1200 intown4362 ”” in:––in: umerlin word: oaktree
merlin peut appeler venus à tout moment, avec une unité ACU à 1200 bauds, sous le
nom umerlin avec le mot de passe oaktree. Le numéro d’appel est développé avec le
code local dans le fichier Dialcodes et l’unité à utiliser est déterminée en fonction des
entrées Type et Class. Sur cette base, BNU recherche une unité de type ACU et de classe
1200 dans les fichiers Devices.
Fichier Dialcodes
Le fichier Dialcodes sur merlin comporte le préfixe d’appel à associer au numéro figurant
dans le fichier Systems :
intown 9=325
Ainsi, le numéro d’appel développé pour accéder au système venus est 9=3254362.
Utilitaires réseau (BNU)
8-35
Fichier Devices
Pour la connexion à venus, un fichier Devices côté merlin doit comporter la ligne :
ACU
tty1
–
1200
hayes \T
L’unité ACU est raccordée au port tty1 et le numéroteur est hayes. Le numéro d’appel est
développé à l’aide des informations extraites du fichier Dialcodes. BNU recherche une
entrée pour modem hayes dans les fichiers Dialers.
Fichiers Dialers
Un fichier Dialers utilisé par uucico sur merlin doit comporter pour son modem l’entrée :
hayes
=,–,
””
\dAT\r\c OK \pATDT\T\r\c CONNECT
Fichier Permissions
Pour que venus puisse accéder à merlin, le fichier Permissions sur merlin doit
comporter les entrées suivantes :
LOGNAME=uvenus SENDFILES=call REQUEST=no \
WRITE=/var/spool/uucppublic:/home/venus \
READ=/var/spool/uucppublic:/home/venus
MACHINE=merlin:venus VALIDATE=uvenus \
READ=/ WRITE=/ COMMANDS=ALL REQUEST=yes \
NOREAD=/etc/uucp:/usr/etc/secure \
NOWRITE=/etc/uucp:/usr/etc/secure
Exemple de configuration BNU pour connexion directe
Les fichiers suivants sont configurés pour une connexion câblée entre les systèmes zeus et
hera, où zeus est supposé être le système local et hera le système distant. L’unité câblée
est tty5 sur zeus et tty1 côté hera. La vitesse de connexion est 1200 bps. L’ID de
connexion à zeus sur hera est uzeus avec le mot de passe associé thunder. L’ID de
connexion à hera sur zeus est uhera avec le mot de passe portent.
Entrées dans les fichiers du système local
Les fichiers contenant des entrées de connexion téléphonique sur le système local venus
sont les suivants :
Fichier Systems
Un fichier Systems sur zeus doit contenir pour le système distant hera l’entrée suivante :
hera Any hera 1200 – ”” \r\d\r\d\r in:––in: uzeus word:
thunder
Cette entrée indique que le système hera peut se connecter à zeus à tout moment via une
connexion directe spécifiée dans le fichier Devices. Pour trouver cette entrée dans les
fichiers Devices, BNU utilise le troisième et le quatrième champs de l’entrée Systems.
BNU recherche dans les fichiers Devices une entrée dont le champ Type a la valeur hera
et la classe 1200. Le système zeus se connecte au système hera sous le nom uzeus
avec le mot de passe thunder.
Fichier Devices
Pour la connexion au système distant herald, le fichier Devices sur zeus doit comporter
l’entrée :
hera
tty5
–
1200
direct
Cette entrée indique que le système zeus utilise l’unité tty5 à 1200 bps pour
communiquer avec hera. Notez que Dialer dans les deux champs Dialer-Token Pairs a la
valeur direct. Lors de la connexion à hera, BNU recherche une entrée direct dans le
fichier Dialers.
8-36
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Fichiers Dialers
Pour les connexions directes, un fichier Dialers sur zeus doit comporter l’entrée :
direct
Cette entrée spécifie qu’aucune mise en liaison (”handshaking”) n’est requise pour la
connexion directe.
Fichier Permissions
Pour spécifier au système hera le mode d’exécution des transactions uucico et uuxqt
avec zeus, le fichier Permissions du système zeus doit contenir les entrées suivantes :
LOGNAME=uhera MACHINE=hera VALIDATE=uhera REQUEST=yes \
SENDFILES=yes MACHINE=hera READ=/ WRITE=/ COMMANDS=ALL
Cette entrée indique que le système hera se connecte sous le nom de uhera. L’option
VALIDATE=uhera étant incluse, le système hera ne peut pas se connecter à zeus avec
un autre ID de connexion et aucun autre système distant ne peut utiliser l’ID uhera.
Le système hera peut lire et écrire sur n’importe quel répertoire du système zeus, et
demander et envoyer des fichiers quel que soit l’émetteur de l’appel. hera peut également
lancer toutes les commandes sur le système zeus.
Remarque : Les droits d’accès accordés sont les mêmes quel que soit l’émetteur de la
connexion. C’est pourquoi les entrées LOGNAME et MACHINE ont été combinées.
Spécifiées séparément, elles se présentent comme suit :
LOGNAME=uhera REQUEST=yes SENDFILES=yes READ=/ WRITE=/
MACHINE=zeus:hera VALIDATE=uhera READ=/ WRITE=/ REQUEST=yes \
COMMANDS=ALL
Attention : Attribuer des droits d’accès comme dans l’exemple précédent équivaut à
doter tout utilisateur résidant sur le système distant d’un ID de connexion sur le système
local. Ces droits d’accès souples peuvent nuire à la sécurité de votre système et il est
conseillé de ne les accorder qu’aux systèmes distants sécurisés résidant sur le même
site.
Entrées dans les fichiers du système distant
Les fichiers contenant des entrées de connexion téléphonique sur le système distant
merlin sont les suivants.
Fichier Systems
Un fichier Systems sur le système hera doit contenir une entrée pour le système zeus:
zeus Any zeus 1200 – ”” \r\d\r\d\r in:––in: uhera word: portent
Cette entrée spécifie que hera peut se connecter à zeus à tout moment, via une
connexion directe spécifiée dans le(s) fichier(s) Devices. Pour trouver cette entrée dans les
fichiers Devices, BNU utilise le troisième et le quatrième champs de l’entrée Systems.
BNU recherche une entrée dans le fichier Devices avec pour Type zeus et Class 1200. Le
système hera se connecte à zeus sous le nom d’utilisateur uhera et le mot de passe
portent.
Fichier Devices
Un fichier Devices sur le système hera doit comporter pour la communication avec zeus
l’entrée suivante :
zeus
tty1
–
1200
direct
Cette entrée indique que le système hera utilise l’unité tty1 à 1200 bps pour
communiquer avec le système zeus. Dialer étant positionné sur direct, BNU recherche
dans les fichiers Dialers une entrée direct.
Utilitaires réseau (BNU)
8-37
Fichiers Dialers
Un fichier Dialers sur hera doit comporter pour les connexions directes l’entrée :
direct
Cette entrée indique qu’aucune configuration de numéroteur n’est requise sur la connexion
directe.
Fichier Permissions
Le fichier Permissions sur hera doit comporter l’entrée ci-dessous pour spécifier le mode
d’exécution des transactions uucico et uuxqt par zeus sur hera :
LOGNAME=uzeus REQUEST=yes SENDFILES=yes READ=/ WRITE=/
MACHINE=hera:zeus VALIDATE=uzeus REQUEST=yes COMMANDS=ALL READ=/\
WRITE=/
Ces entrées indiquent que le système zeus se connecte à hera sous le nom de uzeus.
L’option VALIDATE=uzeus étant incluse, le système zeus ne peut pas se connecter à
hera avec un autre ID de connexion et aucun autre système distant ne peut utiliser l’ID
uzeus. Le système zeus peut lire et écrire sur n’importe quel répertoire du système hera,
et demander et envoyer des fichiers quel que soit l’émetteur de l’appel. zeusa peut
également lancer toutes les commandes sur le système hera.
Attention : Attribuer des droits d’accès comme dans l’exemple précédent équivaut à
doter tout utilisateur résidant sur le système distant d’un ID de connexion sur le système
local. Ces droits d’accès souples peuvent nuire à la sécurité de votre système et il est
conseillé de ne les accorder qu’aux systèmes distants résidant sur le même site.
8-38
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Référence des fichiers, commandes et répertoires BNU
Répertoires BNU
/etc/uucp
Contient tous les fichiers de configuration BNU (Basic
Network Utilities).
/etc/locks
Contient les fichiers de verrouillage pour les unités
système. Utilisé par les autres sous-systèmes en
complément de BNU.
/var/spool/uucppublic
Contient les fichiers qui ont été transférés par BNU.
/var/spool/uucp
Contient les fichiers administratifs BNU.
/var/spool/uucp/.Workspace
Contient les fichiers temporaires utilisés en interne par
les programmes de transport de fichier.
/var/spool/uucp/.Xqtdir
Contient les fichiers exécutables avec les listes des
commandes exécutables par les systèmes distants.
/var/spool/uucp/SystemName
Contient les fichiers utilisés par les programmes de
transport de fichier.
Fichiers BNU
/etc/uucp/Systems
Liste de systèmes auxquels uucico peut se
connecter.
/etc/uucp/Devices
Définit les paramètres de communication de base
pour les connexions sortantes.
/etc/uucp/Permissions
Définit les autorisations pour les machines
distantes contactant la machine locale via BNU.
Maxuuscheds
Limite les travaux programmés simultanément.
Maxuuxqts
Limite les exécutions simultanées de commandes
à distance.
/etc/uucp/Dialers
Spécifie le type du modem et du numéroteur.
/etc/uucp/Dialcodes
Contient les premiers chiffres des numéros de
téléphone utilisés pour établir les connexions à
distance via une ligne téléphonique.
/usr/sbin/uucp/remote.unknown
Script shell exécuté lorsqu’un ordinateur distant
inconnu tente d’établir une communication.
/usr/sbin/uucp/Sysfiles
Affecte des fichiers système, unité et numéroteur,
secondaires ou supplémentaires.
/etc/uucp/Poll
Détermine le moment d’appel d’un système
distant.
uudemon.admin
Envoie un rapport d’état BNU à l’ID de connexion
spécifié.
uudemon.cleanu
Nettoie les répertoires de spoulage BNU à des
moments programmés.
uudemon.hour
Lance les appels de transport de fichier vers les
systèmes distants.
uudemon.poll
Interroge les systèmes distants répertoriés dans le
fichier /etc/uucp/Poll.
Utilitaires réseau (BNU)
8-39
/var/spool/uucp/audit
Contient les informations d’audit relatives aux
activités BNU.
/var/spool/uucp/Foreign
Contient les informations relatives aux erreurs
intervenues au cours des activités BNU.
/var/spool/uucp/errors
Contient les informations relatives aux erreurs
intervenues au cours des activités BNU.
/var/spool/uucp/xferstats
Contient les informations relatives aux statistiques
sur les activités BNU.
/var/spool/uucp/Corrupt
Contient la copie des fichiers que le programme
BNU ne peut pas traiter.
/var/spool/uucp/.Log
Contient les fichiers journaux issus des
transactions BNU courantes.
/var/spool/uucp/.Old
Contient les fichiers journaux issus des anciennes
transactions BNU.
/var/spool/uucp/.Status
Prend date de la dernière tentative du démon
uucico de communiquer avec les systèmes
distants.
/var/spool/uucp/SystemName/C.*
Ces fichiers sont les commandes autorisées lors
d’une connexion avec SystemName.
/var/spool/uucp/SystemName/D.*
Ces fichiers sont des fichiers de données associés
à SystemName.
/var/spool/uucp/SystemName/X.*
Fichiers exécutables sur SystemName.
/var/spool/uucp/SystemName/TM.*
Fichiers temporaires utilisés pendant la connexion
à SystemName.
Commandes BNU
8-40
ct
Établit la connexion à un autre système via une ligne téléphonique.
cu
Établit la connexion à un autre système.
tip
Variante de cu qui nécessite une configuration particulière.
uucp
Copie les fichiers d’un système vers un autre système exécutant BNU
ou une version d’UUCP (UNIX–to–UNIX Copy Program).
uudecode
Reconstitue un fichier binaire codé avec uuencode.
uuencode
Code un fichier binaire dans un format ASCII pour la transmission via
BNU.
uuname
Fournit des informations sur les systèmes accessibles.
uupoll
Force un appel à un système distant.
uuq
Affiche la file d’attente des travaux BNU.
uusend
Envoie un fichier à un hôte distant exécutant BNU ou UUCP.
uusnap
Affiche un récapitulatif succinct de l’état de BNU.
uustat
Rend compte de l’état des opérations BNU.
uuto
Copie des fichiers vers un autre système exécutant BNU ou UUCP.
uux
Exécute une commande sur un système distant.
uucheck
Recherche dans le fichier /etc/uucp/Permissions la configuration
correcte.
uuname
Affiche les noms de tous les systèmes accessibles via BNU.
uuclean
Nettoie les répertoires de spoulage BNU.
Guide de gestion du système : communications et réseaux
uucleanup
Nettoie les répertoires de spoulage BNU.
uukick
Contacte un système distant avec la mise au point activée.
uulog
Affiche les fichiers journaux BNU.
uutry
Contacte un système distant avec la mise au point activée. Ne tient pas
compte des délais impartis pour les tentatives.
uucpadm
Administre le système BNU.
uupick
Permet de récupérer des fichiers dans le répertoire
/var/spool/uucppublic.
uucp
ID de connexion avec droits d’accès administratifs complets sur le
sous-système BNU.
Uutry
Contacte un système distant avec la mise au point activée et
sauvegarde la sortie de mise au point dans un fichier.
Démons BNU
uucico
Contacte les systèmes distants et transfère les fichiers.
uucpd
Permet l’exécution de BNU sur le dessus de TCP/IP (Transmission
Control Protocol/Internet Protocol).
uusched
Planifie les travaux BNU.
uuxqt
Exécute des requêtes de commande à partir de systèmes distants.
Utilitaires réseau (BNU)
8-41
8-42
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Chapitre 9. Administration du réseau
Administrer un réseau consiste à gérer globalement des réseaux systèmes, via le protocole
SNMP, permettant aux hôtes d’échanger des informations de gestion. SNMP (Simple
Network Management Protocol) est un protocole conçu pour les interrréseaux basés sur
TCP/IP. Ce chapitre traite des points suivants :
• Administration de réseau avec SNMP, page 9-2
• Règles d’accès de SNMP, page 9-3
• Démon SNMP, page 9-4
• Configuration du démon SNMP, page 9-5
• Fonctionnement du démon SNMP, page 9-6
• Support par le démon SNMP pour la famille EGP des variables MIB, page 9-11
• Conformité RFC du démon SNMP, page 9-24
• Restrictions d’implémentation du démon SNMP, page 9-25
• Fonction de journalisation du démon SNMP, page 9-26
• Incidents liés au démon SNMP, page 9-29.
Consultez également la section ”SNMP Overview for Programmers” du manuel dans
AIX Communications Programming Concepts.
Administration du réseau
9-1
Administration de réseau avec SNMP
L’administration de réseau SNMP repose sur le modèle client/serveur, largement exploité
dans les applications basées sur TCP/IP. Chaque hôte à gérer exécute un processus
appelé un agent. L’agent est un processus serveur qui maintient la base de données MIB
(Management Information Base) pour l’hôte. Les hôtes impliqués dans les décisions
d’administration du réseau peuvent exécuter un processus appelé un gestionnaire.
Un gestionnaire est une application client qui génère les requêtes d’informations à la MIB et
traite les réponses. Un gestionnaire peut en outre envoyer des requêtes aux serveurs de
l’agent pour modifier les informations MIB.
Pour plus d’informations, consultez la section ”Simple Network Management Protocol
(SNMP)” dans AIX Communications Programming Concepts. Vous pouvez également
consulter les RFC suivants :
9-2
RFC 1155
Structure et identification des données de gestion (SMI) pour les
interréseaux TCP/IP.
RFC 1157
SNMP (Simple Network Management Protocol).
RFC 1213
Base MIB pour l’administration des interréseaux basés sur TCP/IP.
RFC 1227
Protocole SNMP (Simple Network Management Protocol), protocole
SMUX (single multiplexer) et base MIB (Management Information
Base).
RFC 1228
SNMP–DPI (Simple Network Management Protocol–Distributed
Program Interface).
RFC 1229
Extensions à l’interface générique MIB (Management Information
Base).
RFC 1231
MIB (Management Information Base) anneau à jeton IEEE 802.5.
RFC 1398
Définitions des objets gérés pour Ethernet. Par exemple, type
d’interface.
RFC 1512
Base MIB de FDDI (Fiber Distributed Data Interface).
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Règles d’accès de SNMP
L’agent snmpd utilise un schéma d’authentification simple pour connaître les stations du
gestionnaire ayant accès aux variables MIB. Le schéma d’authentification suppose de
spécifier les politiques d’accès SNMP. Une politique d’accès SNMP est un ensemble de
relations administratives impliquant une association au sein d’une communauté SNMP, un
mode d’accès et une vue MIB.
On appelle communauté SNMP un groupe d’hôtes doté d’un nom. Un nom de communauté
est une chaîne d’octets qu’un gestionnaire SNMP doit imbriquer dans un paquet de
requêtes SNMP à des fins d’authentification.
Le mode d’accès spécifie l’accès accordé aux hôtes de la communauté, en ce qui concerne
la récupération et la modification des variables MIB à partir d’un agent SNMP spécifique.
Le mode d’accès peut être : none, read–only, read–write, or write–only.
Une vue MIB définit une ou plusieurs sous-arborescences MIB accessibles par une
communauté SNMP donnée. Il peut s’agir de toute l’arborescence MIB ou d’un
sous-ensemble de cette arborescence.
Lorsque l’agent SNMP reçoit une requête, il compare le nom de la communauté à
l’adresse IP de l’hôte demandeur pour savoir si ce dernier est un membre de la
communauté SNMP. Si oui, il détermine ensuite si l’hôte demandeur a le droit d’accès
spécifié aux variables MIB voulues, tel que défini dans la politique d’accès associée à cette
communauté. Si tous les critères sont vérifiés, l’agent SNMP tente de répondre à la
demande. Sinon, il génère une interruption d’échec d’authentification (authenticationFailure)
ou envoie un message d’erreur à l’hôte demandeur.
Les politiques d’accès de SNMP pour l’agent snmpd, configurables par l’utilisateur, sont
spécifiées dans le fichier /etc/snmpd.conf. Pour configurer les politiques d’accès SNMP
pour l’agent snmpd, reportez-vous donc au fichier /etc/snmpd.conf.
Administration du réseau
9-3
Démon SNMP
Le démon SNMP (Simple Network Management Protocol) est un processus serveur
d’arrière-plan exécutable sur n’importe quel hôte station de travail TCP/IP (Transmission
Control Protocol/Internet Protocol). Ce démon, qui sert d’agent SNMP, reçoit, authentifie et
traite les requêtes SNMP issues des applications du gestionnaire. Pour en savoir plus,
reportez-vous aux sections ”Simple Network Management Protocol,” ”How a Manager
Functions” et ”How an Agent Functions”dans AIX Communications Programming Concepts.
Remarque : Les termes démon SNMP, agent SNMP et agent sont synonymes.
Pour une configuration minimale, il faut que l’interface TCP/IP de boucle soit active pour le
démon snmpd. Avant de lancer TCP/IP, entrez la commande :
ifconfig lo0 loopback up
9-4
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Configuration du démon SNMP
Le démon SNMP (Simple Network Management Protocol) tente de lier les sockets à certain
ports UDP (User Datagram Protocol) et TCP (Transmission Control Protocol) identifiés, qui
doivent être définis dans le fichier /etc/services, comme suit :
snmp
snmp–trap
smux
161/udp
162/udp
199/tcp
Le service snmp doit être affecté du port 161, conformément à RFC 1157. Le fichier
/etc/services assigne les ports 161, 162 et 199 à ces services. Si le fichier /etc/services
est mis à disposition à partir d’une autre machine, ces ports assignés doivent être rendus
disponibles dans le fichier /etc/services servi pour que le démon SNMP puisse s’exécuter.
Le démon SNMP lit le fichier de configuration /etc/snmpd.conf, au lancement et à
l’émission d’une commande refresh (si le démon snmpd est appelé sous le contrôle SRC)
ou d’un signal kill –1. Ce fichier de configuration spécifie les noms de communauté et les
vues et droits d’accès associés, les hôtes pour la notification d’interruption, les attributs de
connexion, les paramètres spécifiques de snmpd et les configurations SMUX
(single multiplexer) pour le démon SNMP. Pour en savoir plus, consultez le fichier
/etc/snmpd.conf.
Administration du réseau
9-5
Fonctionnement du démon SNMP
Le démo, SNMP (Simple Network Management Protocol) traite les requêtes SNMP issues
des applications du gestionnaire. Pour en savoir plus, consultez les sections ”Simple
Network Management Protocol (SNMP),” ”How a Manager Functions” et ”How an Agent
Functions” dans AIX Communications Programming Concepts.
Traitement d’un message et authentification
Toutes les requêtes, interruptions et réponses sont transmises sous la forme de messages
codés en ASN.1. Un message, tel que défini par RFC 1157, a la structure suivante :
Version Communauté PDU
Version étant la version de SNMP (actuellement la version 1), Communauté, le nom de la
communauté et PDU, l’unité des données de protocole contenant les données de requête,
de réponse ou d’interruption SNMP. Un PDU est également codé selon les règles ASN.1.
Le démon SNMP reçoit et transmet tous les messages du protocole SNMP via UDP
(User Datagram Protocol) TCP/IP (Transmission Control Protocol/Internet Protocol).
Les requêtes sont acceptées sur le port identifié 161. Les interruptions sont transmises aux
hôtes répertoriés dans les entrées d’interruption du fichier /etc/snmpd.conf qui écoutent le
port identifié 162.
A réception d’une requête, l’adresse IP source et le nom de la communauté sont comparés
à la liste des adresses IP, des noms de communauté, des droits et des vues, spécifiés dans
le fichier /etc/snmpd.conf. L’agent snmpd lit ce fichier au lancement et à l’émission d’une
commande refresh ou d’un signal kill –1. En l’absence d’entrée correspondante, la requête
est ignorée. Dans le cas contraire, l’accès est accordé, en fonction des droits spécifiés pour
cette association (adresse IP, communauté et nom de vue) dans le fichier /etc/snmpd.conf.
Le message et le PDU doivent être codés conformément aux règles ASN.1.
Ce schéma d’authentification n’est pas censé garantir une sécurité totale. Si le démon
SNMP n’est utilisé que pour les requêtes ”get” et ”get-next”, la sécurité n’est pas forcément
très importante. En revanche, si des requêtes ”set” sont autorisées, il est possible de
restreindre le privilège ”set”.
Pour en savoir plus, consultez le fichier /etc/snmpd.conf. Pour en savoir plus,
reportez-vous à ”Management Information Base (MIB)”dans AIX Communications
Programming Concepts.
Traitement d’une requête
Le démon SNMP peut recevoir trois types de requêtes PDU. Les types de requêtes,
définies dans RFC 1157, et les PDU ont tous le format suivant :
Format de PDU de requête
ID requête
état-erreur
index-erreur
liaisons-variable
GET
0
0
VarBindList
GET–NEXT
0
0
VarBindList
SET
0
0
VarBindList
Le champ ID-requête indique la nature de la requête ; les champs état-erreur et
index-erreur sont inutilisés et doivent être définis à 0 (zéro) ; le champ liaisons-variable
contient une liste de longueur variable des ID d’instance, au format numérique, dont les
valeurs sont demandées. Si la valeur du champ ID requête est SET, le champ
liaisons-variable est une liste de paires ID d’instance/valeur.
Pour en savoir plus, consultez la section ”Using the Management Information Base (MIB)
Database”dans AIX Communications Programming Concepts.
9-6
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Traitement d’une réponse
Les PDU de réponse ont presque le même format que les PDU de requête :
Format de PDU de réponse
ID requête
état-erreur
index-erreur
liaisons-variable
GET–RESPONSE
ErrorStatus
ErrorIndex
VarBindList
Si la requête a abouti, la valeur des champs état-erreur et index-erreur est 0 (zéro), et le
champ liaisons-variable contient la liste complète des paires ID d’instance/valeur.
Si un ID d’instance du champ liaisons-variable du PDU de requête n’a pas abouti, l’agent
SNMP interrompt le traitement, entre l’index de l’ID d’instance défaillant dans le champ
index-erreur, enregistre un code d’erreur dans le champ état-erreur et copie la liste de
résultats partiellement complétée dans le champ liaisons-variable.
RFC 1157 définit les valeurs suivantes pour le champ état-erreur :
Valeurs du champ état-erreur
Valeur
Valeur
Explication
noError
0
Traitement réussi (index d’erreur = 0).
tooBig
1
La taille du PDU de réponse dépasse une
limite définie par l’implémentation
(index d’erreur = 0).
noSuchName
2
Un ID d’instance n’existe pas dans la vue
MIB appropriée pour les types de requête
GET et SET ou n’a pas de successeur dans
l’arborescence MIB dans la vue MIB
appropriée pour les requêtes GET-NEXT
(index d’erreur différent de zéro).
badValue
3
Pour les requêtes SET uniquement, une
valeur spécifiée est syntaxiquement
incompatible avec l’attribut de type de l’ID
d’instance correspondant (index d’erreur
différent de zéro).
readOnly
4
Non défini.
genErr
5
Une erreur définie par l’implémentation
s’est produite (index d’erreur différent de
zéro) ; par exemple, une tentative
d’assignation d’une valeur dépassant les
limites d’implémentation.
Traitement d’une interruption
Les PDU d’interruption sont définis par RFC 1157 de façon à avoir le format suivant :
Format de PDU d’interruption
entreprise
agentadresse
génériqueinterruption
spécifiqueinterruption
horodate.
variableliaisons
ID Objet
Entier
Entier
Entier
Tics
d’horloge
VarBindList
Administration du réseau
9-7
Les champs sont utilisés comme suit :
entreprise
Identificateur d’objet assigné au fournisseur implémentant l’agent.
Valeur de la variable sysObjectID, unique pour chaque metteur en
oeuvre d’un agent SNMP. La valeur assignée à cette implémentation
de l’agent est 1.3.6.1.4.1.2.3.1.2.1.1.3 ou risc6000snmpd.3.
adresse-agent
Adresse IP de l’objet générateur de l’interruption.
interruptiongénerique
Entier, comme suit :
0
coldStart
1
warmStart
2
linkDown
3
linkUp
4
authenticationFailure
5
egpNeighborLoss
6
enterpriseSpecific
interruptionspécifique
Inutilisé, réservé à un usage ultérieur.
horodate
Temps écoulé, en centièmes de seconde, depuis la dernière
réinitialisation de l’agent jusqu’à l’événement générant l’interruption.
liaisons-variable
Informations supplémentaires, fonction du type
d’interruption-générique.
Les valeurs d’interruption générique suivantes indiquent que certains événements système
ont été détectés :
coldStart
L’agent est en cours de réinitialisation. Les données de
configuration et/ou la valeur des variables MIB peuvent avoir
changé. Les epochs de mesure doivent être relancés.
warmStart
L’agent est en cours de réinitialisation, mais les données de
configuration ou la valeur des variables MIB n’ont pas changé.
Dans cette mise en oeuvre de l’agent SNMP, une interruption
warmStart est générée à la relecture du fichier /etc/snmpd.conf.
Les informations de configuration dans le fichier /etc/snmpd.conf
concernent la configuration de l’agent sans effets sur les bases de
données du gestionnaire SNMP. Les epochs de mesure ne
doivent pas être relancés.
linkDown
L’agent a détecté qu’une interface de communication identifiée a
été désactivée.
linkUp
L’agent a détecté qu’une interface de communication identifiée a
été activée.
authenticationFailure
Un message reçu n’a pu être authentifié.
egpNeighborLoss
Un neighbor EGP (Exterior Gateway Protocol) est perdu. Cette
valeur n’est générée que lorsque l’agent s’exécute sur un hôte
exécutant le démon gated, avec le protocole EGP (Exterior
Gateway Protocol).
enterpriseSpecific
Non implémenté, réservé à un usage ultérieur.
Les interruptions linkDown et linkUp contiennent une paire ID d’instance/valeur unique dans
la liste des liaisons de variable. L’ID d’instance identifie l’ifIndex de la carte désactivée ou
activée, et la valeur est celle de ifIndex. L’interruption pour egpNeighborLoss contient
également une liaison consistant en l’ID d’instance et la valeur de egpNeighAddr pour le
voisin perdu.
9-8
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Génération d’interruptions linkUp et linkDown
Remarque : Dans les sections suivants, le terme interface s’applique à une interface
TCP/IP avec unité anneau à jeton CDLI (Common Data Link Interface),
Ethernet ou FFDI (Fiber Distributed Data Interface). CDLI permet à snmpd de
contrôler les unités Ethernet, anneau à jeton et FDDI même si elles
n’exécutent TCP/IP. Le démon SNMP a toujours besoin d’une boucle TCP/IP,
à l’inverse des interfaces.
Les interruptions linkUp et linkDown sont générées lorsque l’agent snmpd détecte un
changement d’état pour une interface identifiée. Si l’état actuel d’une interface connue est
”down” et qu’il passe à ”up”, une interruption linkUp est générée. De même, si l’état actuel
d’une interface connue est ”up” et qu’il passe à ”down”, une interruption linDown est
générée.
Le concept opérationnel ou non opérationnel n’existe pas pour une unité CDLI en l’absence
d’interface TCP/IP. Les unités CDLI avec une couche d’interface TCP/IP attachée sont
toujours considérées comme opérationnelles, à moins que l’unité ne soit supprimée du
système. Les autres valeurs de la table d’interfaces dépendent également de la présence
ou non d’une interface TCP/IP. Si une unité CDLI a une telle interface, toutes les statistiques
de cette table se rapportent à l’interface TCP/IP, et la MIB spécifique de l’unité doit être
utilisée pour retrouver des statistiques propres à l’unité. Si elle n’en a pas, les entrées de la
table sont extraites de l’unité CDLI elle-même.
A toute interface identifiée par l’agent snmpd est associée une entrée dans la table
d’interfaces snmpd. Lorsqu’une interface est attachée ou détachée par la commande
ifconfig, les entrées de la table sont modifiées. Une interruption coldStart est générée pour
indiquer le changement de configuration. L’objectif de cette interruption coldStart, est de
prévenir l’hôte récepteur que des variables MIB fondamentales ont changé. En particulier,
les epochs de mesure doivent être relancés. Même si des liaisons peuvent être activées ou
désactivées, aucune interruption linkUp ou linkDown n’est générée.
Pour la configuration d’un réseau hôte, une commande netstat –in génère, par exemple :
Name
lo0
en0
tr0
Mtu
1536
1500
1500
Network
127
192.100.154
129.35.32
Address
Ipkts Ierrs
127.0.0.1
6228
0
192.100.154.7 585287
0
129.35.42.141 3976323 0
Opkts
Oerrs Coll
6228
0
0
666636
0
0
2414030 0
0
Dans cet exemple, l’agent snmpd possède trois entrées dans sa table d’interfaces TCP/IP :
une pour lo0, une pour en0 et une pour tr0. Dans la table d’index d’interface, ifIndex.3 peut
référencer lo0, ifIndex.2, en0, et ifIndex.2, tr0. L’expression ”peut référencer” signifie que,
étant donné que les interfaces sont dynamiques, le numéro d’entrée réel peut varier. Dans
l’exemple, il existe une carte token-ring supplémentaire sur la station de travail, non
identifiée par le noyau TCP/IP ; l’interface correspondante s’appelle tr1. La carte token-ring
étant une unité CDLI, une entrée lui est associée dans la table d’interfaces, par exemple
ifIndex.4. La station de travail est dotée d’une unité optique série. L’unité optique série n’est
pas configurée pour TCP/IP et n’est pas une unité CDLI. Ainsi, ni TCP/IP ni snmpd ne
reconnaissent cette unité. Son nom d’interface est so0.
Si vous émettez la commande ifconfig tr1, TCP/IP attache tr1, mais ne marque pas
l’interface comme opérationnelle. L’agent snmpd modifie la méthode de report des
statistiques de table d’interfaces au niveau de la couche TCP/IP à partir des statistiques du
niveau unité CDLI. L’agent snmpd génère ensuite une interruption coldStart. Cette action
n’ajoute aucune entrée, puisque celle correspondant à tr1 existait déjà.
Si vous émettez la commande ifconfig so0, TCP/IP attache so1, mais ne marque pas
l’interface comme opérationnelle. L’agent snmpd ajoute alors une cinquième entrée à sa
table d’interfaces et définit ifIndex.5 comme référençant so0. L’agent SNMP génère ensuite
une interruption coldStart. so0 n’étant pas une unité CDLI, il n’a pas été intégré à la table
d’interfaces lors de la configuration de l’unité, et doit donc l’être au moment de la
configuration de la couche d’interface TCP/IP.
Administration du réseau
9-9
Les valeurs fondamentales de l’index d’interface (ifIndex) éventuellement stockées par un
gestionnaire SNMP pour les quatre entrées originales ne changent pas. Mais l’interruption
coldStart signale aux gestionnaires SNMP qu’ils doivent mettre à jour leur base MIB.
Lorsqu’il rafraîchit sa base de données, un gestionnaire SNMP prend connaissance de
cette nouvelle entrée dans la table d’interface de l’agent snmpd.
Si l’administrateur système a lancé une commande ifconfig tr1 up, la nouvelle interface est
marquée opérationnelle et la méthode d’obtention des statistiquess est modifiée. L’agent
snmpd envoie une interruption coldStart ; une interruption linkUp n’est pas envoyée car
l’état de l’unité n’a pas changé. Une unité CDLI est toujours considérée comme
opérationnelle jusqu’à ce qu’elle obtienne une interface TCP/IP.
L’interruption coldStart indique aux gestionnaires SNMP que, la configuration de l’agent
snmpd ayant changé, ils doivent mettre à jour leur base MIB. Si une interruption linkUp suit
l’interruption coldStart, elle n’a aucune importance pour le gestionnaire SNMP puisque les
informations de sa base de données sont déjà rafraîchies.
L’administrateur système a choisi de détacher l’interface en0 de la configuration réseau
ci-dessus. Une fois détaché, l’agent snmpd met à jour sa méthode de collecte des
statistiques pour exploiter les statistiques de l’unité CDLI (Ethernet est une unité CDLI).
Il génère une interruption coldStart pour informer les gestionnaires SNMP de la modification
des interfaces. Dans ce cas, les valeurs ifIndex fondamentales ne changent pas (seule la
méthode d’obtention de statistiques change).
L’administrateur système a choisi de détacher l’interface so0 de la configuration réseau
ci-dessus. Pendant le détachment d’une interface, l’agent snmpd met à jour sa table
d’interfaces. Dans cet exemple, tous les index restent identiques, à l’exception de la
cinquième entrée qui est supprimée. Si la troisième entrée avait été retirée, les quatrième et
cinquième entrées auraient été renumérotées comme troisième et quatrième entrées,
respectivement. Dans les deux cas, l’agent snmpd génère une interruption coldStart.
Par conséquent, les valeurs ifIndex fondamentales éventuellement enregistrées par un
gestionnaire SNMP changent. Celui-ci doit rafraîchir sa base MIB pour qu’elle reflète les
changements de la table d’interfaces de l’agent snmpd. Dans ce cas, une interruption
linkDown n’est pas générée. Un gestionnaire SNMP ne peut pas agir immédiatement à
réception d’une interruption linkDown : les valeurs ifIndex de sa base ne sont plus valides.
Pour que l’agent snmpd soit au fait de toutes les modifications d’état, il doit contrôler
régulièrement le noyau TCP/IP et la liste des unités CDLI pour connaître l’état des
interfaces. La fréquence des contrôles est configurable par l’utilisateur.
Si l’agent snmpd a reçu une requête portant sur une variable MIB dans la table d’interfaces
et qu’il détecte un changement d’état de l’interface qui requiert une interruption coldStart, il
renvoie un message d’erreur genErr et génère une interruption coldStart.
Pour en savoir plus sur les protocoles et les adresses d’interréseau, reportez-vous à
”Protocole UDP”, page 3-30, ”Protocole EGP”, page 3-34 et ”Adressage TCP/IP, page 3-56.
9-10
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Support du démon SNMP pour la famille EGP de variables MIB
Si l’hôte de l’agent exécute le démon gated alors que le protocole EGP (Exterior Gateway
Protocol) est activé, plusieurs variables MIB (Management Information Base) du groupe
EGP sont acceptées par le démon gated et accessibles par l’agent snmpd.
Les variables MIB EGP suivantes ont une instance unique :
egpInMsgs
Nombre de messages EGP reçus sans erreur.
egpInErrors
Nombre de messages EGP reçus avec erreur.
egpOutMsgs
Nombre total de messages EGP transmis par le démon gated actif sur
l’hôte de l’agent.
egpOutErrors
Nombre de messages EGP qui n’ont pas pu être envoyés au démon
gated de l’hôte de l’agent, par suite de limitations des ressources.
egpAs
Numéro système autonome du démon gated de l’hôte de l’agent.
Les variables MIB EGP suivantes ont une instance pour chaque homologue ou voisin EGP
acquis par le démon gated de l’hôte de l’agent :
egpNeighState
État de cet homologue EGP :
1
idle
2
acquisition
3
down
4
up
5
cease
egpNeighAddr
Adresse IP de cet homologue EGP.
egpNeighAs
Numéro système autonome de cet homologue EGP. Zéro (0)
indique que ce numéro n’est pas encore connu.
egpInNeighMsgs
Nombre de messages EGP reçus sans erreur de cet
homologue EGP.
egpNeighInErrs
Nombre de messages EGP reçus avec erreur de cet
homologue EGP.
egpNeighOutMsgs
Nombre de messages EGP générés localement pour cet
homologue EGP.
egpNeighOutErrs
Nombre de messages EGP générés en local, non envoyés à
cet homologue EGP par suite de limitations des ressources.
egpNeighInErrMsgs
Nombre de messages d’erreur définis par EGP reçus de cet
homologue EGP.
egpNeighOutErrMsgs
Nombre de messages d’erreur définis par EGP envoyés à cet
homologue EGP.
egpNeighStateUp
Nombre de transitions de l’état EGP jusqu’à l’état UP avec cet
homologue EGP.
egpNeighStateDowns
Nombre de transitions de l’état EGP à partir de l’état UP jusqu’à
n’importe quel état avec cet homologue EGP.
egpNeighIntervalHello Intervalle entre les retransmissions de la commande Hello
d’EGP, en centièmes de seconde.
egpNeighIntervalPoll
Intervalle entre les retransmissions de la commande
d’interrogation d’EGP, en centièmes de seconde.
Administration du réseau
9-11
egpNeighMode
Mode d’interrogation de cet homologue EGP : actif (1) ou
passif (2).
egpNeighEventTrigger Une variable de contrôle déclenche des événements de
lancement et d’arrêt initiés par l’opérateur sur cet homologue
EGP. Cette variable MIB peut alors être définie pour le
lancement (1) ou l’arrêt (2).
Si le démon gated n’est pas actif, que le démon gated n’est pas configuré pour
communiquer avec l’agent snmpd ou que le démon gated n’est pas configuré pour EGP,
les requêtes get et set pour les valeurs de ces variables renvoient le code d’erreur
noSuchName.
Le fichier de configuration du démon gated, /etc/gated.conf, doit contenir l’instruction :
snmp
yes;
Le démon gated est configuré en interne pour être un homologue du protocole SMUX
(SNMP multiplexing), ou un agent mandataire (proxy) du démon snmpd. A son lancement,
le démon gated enregistre l’arborescence de la variable MIB ipRouteTable avec l’agent
snmpd. Si le démon gated est configuré pour EGP, le démon gated enregistre également
l’arborescence de la variable MIB EGP. Une fois l’enregistrement terminé, un gestionnaire
SNMP peut envoyer des requêtes à l’agent snmpd concernant les variables MIB
ipRouteTable d’un EGP, prises en charge par le démon gated de l’hôte de cet agent. Ainsi,
lorsque le démon gated s’exécute, toutes les informations de routage MIB sont obtenues
via le démon gated. Dans ce cas, les requêtes set pour ipRouteTable ne sont pas
autorisées.
La communication SMUX entre les démons gated et snmpd s’effectue via le port TCP
(Transmission Control Protocol) identifié 199. Si le démon gated doit s’arrêter, snmpd
désenregistre immédiatement les arborescences précédemment enregistrées par gated.
Si gated démarre avant snmpd, gated contrôle régulièrement le démon snmpd jusqu’à
établissement de l’association SMUX.
Pour configurer l’agent snmpd pour qu’il reconnaisse et autorise l’association SMUX avec
le client du démon gated, il faut ajouter une entrée SMUX dans le fichier /etc/snmpd.conf.
L’identificateur et le mot de passe de l’objet client spécifiés dans cette entrée SMUX pour le
démon gated doivent correspondre à ceux du fichier /etc/snmpd.peers.
L’agent snmpd prend en charge les requêtes set pour les variables en lecture-écriture MIB I
et MIB II suivantes :
sysContact
Instance
Valeur
Action
0
”chaîne”
La variable MIB est définie comme
”chaîne”.
sysName
9-12
Identification textuelle de la personne à contacter pour l’hôte de cet agent.
Cette information indique le nom de la personne et le moyen de la
contacter : par exemple, ”Bob Smith, 555-5555, ext 5.” La valeur est limitée
à 256 caractères. Si, pour une requête set, cette chaîne dépasse
256 caractères, l’agent snmpd renvoie l’erreur badValue, et l’opération set
n’est pas exécutée. La valeur initiale de sysContact est définie dans
/etc.snmp.conf. Valeur par défaut : chaîne nulle.
Nom de l’hôte de cet agent. Il s’agit généralement du nom qualifié complet
du domaine. La valeur est limitée à 256 caractères. Si, pour une requête
set, cette chaîne dépasse 256 caractères, l’agent snmpd renvoie l’erreur
badValue, et l’opération set n’est pas exécutée.
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Instance
Valeur
Action
0
”chaîne”
La variable MIB est définie comme
”chaîne”.
sysLocation
Chaîne textuelle indiquant l’emplacement physique de la machine sur
laquelle se trouve l’agent snmpd. Exemple : ”Site Austin, bâtiment 802,
lab 3C-23.” La valeur est limitée à 256 caractères. Si, pour une requête set,
cette chaîne dépasse 256 caractères, l’agent snmpd renvoie l’erreur
badValue, et l’opération set n’est pas exécutée. La valeur initiale de
sysLocation est définie dans /etc/snmp.conf. Valeur par défaut : chaîne
nulle.
Instance
Valeur
Action
0
”chaîne”
La variable MIB est définie comme
”chaîne”.
ifAdminStatus État souhaité d’une carte d’interface sur l’hôte de l’agent. Les états
possibles sont actif/inactif. Un état ”test” peut également être défini, mais
cette valeur est sans effet sur l’état effectif de l’interface.
Instance
Valeur
Action
f
1
La carte d’interface avec ifIndex f est
activée.
Remarque : Il est possible que, même si l’état ifAdminStatus est défini comme actif ou
inactif, le changement effectif d’état n’ait pas eu lieu. Dans ce cas, une requête get de
ifAdminStatus peut indiquer un état up (actif), et un ifOperStatus un état down (inactif)
pour cette interface. Il faut alors que l’administrateur de réseau réémette une requête set
de passage de ifAdminStatus à l’état actif pour retenter l’opération.
atPhysAddress
Partie matérielle de l’adresse d’une liaison de table d’adresses sur
l’hôte de l’agent (entrée de la table ARP (Address Resolution
Protocol)). Même variable MIB que ipNetToMediaPhysAddress.
Instance
Valeur
Action
f.1.n.n.n.n
hh:hh:hh:hh:hh:hh
Pour l’interface avec ifIndex f, toute liaison
de table ARP existante pour l’adresse IP
n.n.n.n est remplacée par la liaison (n.n.n.n,
hh:hh:hh:hh:hh:hh). S’il n’y en a pas, la
nouvelle liaison est ajoutée.
hh:hh:hh:hh:hh:hh est une adresse
matérielle hexadécimale à douze chiffres.
atNetAddress Adresse IP correspondant à l’adresse matérielle ou physique spécifiée
dans atPhysAddress. Il s’agit de la même variable MIB que
ipNetToMediaNetAddress.
Instance
Valeur
Action
f.1.n.n.n.n
m.m.m.m
Pour l’interface avec ifIndex f, une entrée
de table ARP existante pour l’adresse IP
n.n.n.n est remplacée par l’adresse IP
m.m.m.m.
Administration du réseau
9-13
ipForwarding Indique si l’hôte de l’agent achemine les datagrammes. Reportez-vous à
”Restrictions d’implémentation du démon SNMP”, page 9-25.
Instance
Valeur
Action
0
1
Si l’hôte de l’agent possède plusieurs
interfaces actives, le noyau TCP/IP est
configuré pour l’acheminement des
paquets. S’il ne possède qu’une seule
interface active, la requête set échoue.
2
Le noyau TCP/IP sur l’hôte de l’agent est
configuré de sorte qu’il n’achemine pas les
paquets.
ipDefaultTTL
Durée de vie (TTL) par défaut, insérée dans l’en-tête IP des datagrammes
générés par l’hôte de l’agent.
Instance
Valeur
Action
0
n
La valeur de durée de vie par défaut,
utilisée par le support de protocole IP, est
définie comme l’entier n.
ipRouteDest
Adresse IP de destination d’une route dans la table des routes.
Instance
Valeur
Action
n.n.n.n
m.m.m.m
La route de destination pour la route n.n.n.n
est définie à l’adresse IP m.m.m.m.
ipRouteNextHop
Instance
Valeur
Action
n.n.n.n
m.m.m.m
Une entrée de la table des routes pour
atteindre le réseau n.n.n.n via la passerelle
m.m.m.m est ajoutée à la table des routes.
La portion hôte de l’adresse IP n.n.n.n doit
être égale à 0 pour indiquer une adresse de
réseau.
ipRouteType
9-14
Passerelle par laquelle une adresse IP de destination peut être
atteinte par l’hôte de l’agent (entrée de la table des routes).
Etat d’une entrée de la table des routes sur l’hôte de l’agent (utilisé pour
supprimer des entrées).
Instance
Valeur
Action
h.h.h.h
1
Toute route à destination de l’adresse IP de
l’hôte h.h.h.h est supprimée.
n.n.n.n
2
Toute route à destination de l’adresse IP de
l’hôte n.n.n.n est supprimée.
Guide de gestion du système : communications et réseaux
ipNetToMediaPhysAddress Partie matérielle de l’adresse d’une liaison de table
d’adresses sur l’hôte de l’agent (entrée de la table ARP).
Même variable MIB que atPhysAddress.
Instance
Valeur
Action
f.1.n.n.n.n
hh:hh:hh:hh:hh:hh
Pour l’interface avec ifIndex f, toute liaison
de table ARP existante pour l’adresse IP
n.n.n.n est remplacée par la liaison (n.n.n.n,
hh:hh:hh:hh:hh:hh). S’il n’y en a pas, la
nouvelle liaison est ajoutée.
hh:hh:hh:hh:hh:hh est une adresse
matérielle hexadécimale à douze chiffres.
ipNetToMediaNetAddress
Adresse IP correspondant à l’adresse matérielle ou physique
spécifiée dans ipNetToMediaPhysAddress. Même variable
MIB que atNetAddress.
Instance
Valeur
Action
f.1.n.n.n.n
m.m.m.m
Pour l’interface avec ifIndex f, une entrée
de table ARP existante pour l’adresse IP
n.n.n.n est remplacée par l’adresse IP
m.m.m.m.
ipNetToMediaType Type de mappage de l’adresse IP vers l’adresse physique.
Instance
Valeur
Action
f.1.n.n.n.n
1
Pour l’interface avec ifIndex f, pour une
liaison ARP existante de l’adresse IP vers
l’adresse physique, le type de mappage a
la valeur 1, ou autre.
2
Pour l’interface avec ifIndex f, pour une
liaison ARP existante de l’adresse IP vers
l’adresse physique, le type de mappage a
la valeur 2, ou n’est pas valide. Un effet
secondaire est que l’entrée correspondante
de ipNetMediaTable est invalidée,
c’est-à-dire que l’interface est dissociée de
cette entrée ipNetToMediaTable.
3
Pour l’interface avec ifIndex f, pour une
liaison ARP existante de l’adresse IP vers
l’adresse physique, le type de mappage a
la valeur 3, ou dynamique.
4
Pour l’interface avec ifIndex f, pour une
liaison ARP existante de l’adresse IP vers
l’adresse physique, le type de mappage a
la valeur 4, ou statique.
snmpEnableAuthenTraps
Indique si l’agent snmpd est configuré de façon à générer des
interruptions authenticationFailure.
Instance
Valeur
Action
0
1
L’agent snmpd ne générera pas
d’interruptions ”authentication failure”.
2
L’agent snmpd générera des interruptions
”authentication failure”.
Administration du réseau
9-15
smuxPstatus Etat d’un homologue de protocole SMUX (utilisé pour supprimer des
homologues SMUX).
Instance
Valeur
Action
n
1
L’agent snmpd ne fait rien.
2
L’agent snmpd arrête de communiquer
avec l’homologue SMUX n.
smuxTstatus
Etat d’une arborescence SMUX (utilisé pour supprimer des montages
d’arborescence MIB).
Instance
Valeur
Action
l.m.m.m._ _ _ .p
1
L’agent snmpd ne fait rien.
2
Démonte le montage SMUX de
l’arborescence MIB m.m.m... avec l comme
longueur d’une instance d’arborescence
MIB et p la valeur de smuxTpriority.
Les variables ci-après sont définissables, via le démon snmpd, conformément à RFC 1229.
L’unité sous-jacente peut ne pas autoriser leur définition. Vérifiez ce qui est admis dans
chaque cas.
Etat du mode promiscuous sur une unité. Cette opération permet
d’activer ou de désactiver le mode promiscuous sur une unité
donnée. L’action snmpd est finalisée et terminée. Lorsque
snmpd est instruit de s’arrêter, le mode promiscuous est
complètement désactivé, quelles que soient les autres
applications sur la machine.
ifExtnsPromiscuous
Instance
Valeur
Action
n
1
Active le mode promiscuous pour l’unité n.
2
Désactive le mode promiscuous pour
l’unité n.
ifExtnsTestType Variable d’initiation de test. Lorsqu’elle est définie, le test approprié est
lancé pour cette unité. La valeur de cette variable est un identificateur
d’objet. La valeur spécifique dépend du type d’unité et du test à exécuter.
Actuellement, FullDiplexLoopBack est le seul test défini que snmpd sait
exécuter.
9-16
Instance
Valeur
Action
n
oid
Lance le test spécifié par oid.
Guide de gestion du système : communications et réseaux
ifExtnsRcvAddrStatus Variable d’état d’adresse. Lorsqu’elle est définie, l’adresse spécifiée
est créée avec un niveau de durée approprié. snmpd permet la
définition d’une adresse temporaire uniquement, car il est incapable
de définir des enregistrements ODM d’unité et qu’il n’est autorisé
qu’à définir des adresses multidestinataires/multidiffusion.
Instance
Valeur
Action
n.m.m.m.m.m.m
1
Ajoute l’adresse à titre ni temporaire ni
permanent.
2
Empêche l’utilisation de l’adresse.
3
Ajoute l’adresse à titre temporaire.
4
Ajoute l’adresse à titre permanent.
Les variables ci-après sont définissables, via le démon snmpd, conformément à RFC 1231.
L’unité sous-jacente peut ne pas autoriser leur définition. Vérifiez ce qui est admis dans
chaque cas.
dot5Commands
Commande que l’unité token-ring doit exécuter.
Instance
Valeur
Action
n
1
Ne fait rien. Renvoyé.
2
Demande à l’unité token-ring de s’ouvrir.
3
Demande au token-ring de se réinitialiser.
4
Demande à l’unité token-ring de se fermer.
dot5RindSpeed
Vitesse ou largeur de bande de l’anneau actuel.
Instance
Valeur
Action
n
1
Vitesse inconnue.
2
Vitesse d’anneau de 1 mégabits.
3
Vitesse d’anneau de 4 mégabits.
4
Vitesse d’anneau de 16 mégabits.
dot5ActMonParticipate
L’objet indique si l’unité doit participer ou non au processus de
sélection active du moniteur.
Instance
Valeur
Action
n
1
Doit participer.
2
Ne doit pas participer.
dot5Functional
Masque fonctionnel permettant à l’unité token-ring de spécifier les
adresses à partir desquelles elle recevra des trames.
Instance
Valeur
Action
n
m.m.m.m.m.m
Masque fonctionnel à définir.
Administration du réseau
9-17
Les variables suivantes sont définies dans la consigne RFC comme étant en lecture seule,
mais nous vous conseillons de leur affecter des droits en lecture-écriture. Elles concernent
des manipulations d’horloge complexes. Etudiez-les attentivement dans RFC pour bien
comprendre leurs interactions. snmpd permet au demandeur de les définir, mais l’unité ne
le pourra peut-être pas. Pour plus d’informations, consultez la documentation relative au
pilote de l’unité. Les variables sont :
• dot5TimerReturnRepeat
• dot5TimerHolding
• dot5TimerQueuePDU
• dot5TimerValidTransmit
• dot5TimerNoToken
• dot5TimerActiveMon
• dot5TimerStandbyMon
• dot5TimerErrorReport
• dot5TimerBeaconTransmit
• dot5TimerBeaconReceive
Les variables ci-après sont définissables, via le démon SNMPD, conformément à
RFC 1512. Celui-ci se sert de la norme de protocole FDDI Station Management (SMT) 7.2
pour obtenir des informations. Ceci est déterminé au niveau du microcode. Contrôlez le
microcode dans la documentation FDDI pour vérifier que le microcode SMT 7.2 est utilisé.
fddimibSMTUserData Variable contenant 32 octets d’informations utilisateur.
Instance
Valeur
Action
n
chaîne
Stocke 32 octets d’informations utilisateur.
fddimibSMTConfigPolicy
Etat des politiques de configuration, notamment l’utilisation de
la politique ”hold” de maintien en l’état.
Instance
Valeur
Action
n
0
Ne pas utiliser la politique ”hold”.
1
Utiliser la politique ”hold”.
fddimibSMTConnectionPolicy Etat des politiques de connexion dans le noeud FDDI. Voir
RFC 1512 pour plus d’informations sur les valeurs
définissables spécifiques.
Instance
Valeur
Action
n
k
Définit les politiques de connexion.
fddimibSMTTNotify Horloge, exprimée en secondes, utilisée dans le protocole Neighbor
Notification. Sa valeur est comprise entre 2 et 30 secondes
(30 secondes par défaut).
9-18
Instance
Valeur
Action
n
k
Définit la valeur de l’horloge.
Guide de gestion du système : communications et réseaux
fddimibSMTStatRptPolicy Etat de la génération de trames de compte rendu d’état.
Instance
Valeur
Action
n
1
Le noeud génère des trames de compte
rendu d’état pour les événements
implémentés.
2
Le noeud ne crée pas de trames de compte
rendu d’état.
fddimibSMTTraceMaxExpiration Cette variable définit la valeur maximale d’expiration de
l’horloge pour le suivi.
Instance
Valeur
Action
n
k
Définit l’expiration maximale de l’horloge
(en millisecondes).
fddimibSMTStationAction Cette variable provoque l’exécution par l’entité SMT d’une
action spécifique. Pour en savoir plus, voir la RFC.
Instance
Valeur
Action
n
k
Définit une action sur l’entité SMIT. Valeurs
comprises entre 1 et 8.
fddimibMACRequestedPaths Définit les chemins dans lesquels le MAC (medium access
control) doit être inséré.
Instance
Valeur
Action
n.n
k
Définit le chemin demandé pour le MAC.
fddimibMACFrameErrorThreshold
Seuil au-delà duquel un compte rendu d’état du MAC doit être généré.
Définit le nombre d’erreurs à partir duquel générer un compte rendu.
Instance
Valeur
Action
n.n
k
Définit le nombre d’erreurs à partir duquel
générer un compte rendu d’état MAC.
fddimibMACMAUnitdataEnable
Cette variable détermine la valeur de l’indicateur MA_UNITDATA_Enable
dans RMT. La valeur initiale et par défaut de cet indicateur est ”vrai” (1).
Instance
Valeur
Action
n.n
1
Marque l’indicateur MA_UNITDATA_Enable
comme vrai (true).
2
Marque l’indicateur MA_UNITDATA_Enable
comme faux (false).
fddimibMACNotCopiedThreshold
Seuil déterminant à quel moment est généré un compte rendu de condition
de MAC.
Instance
Valeur
Action
n.n
k
Définit le nombre d’erreurs à partir duquel
générer un compte rendu de condition de
MAC.
Administration du réseau
9-19
Les trois variables suivantes, interdépendantes, concernent l’horloge. Avant de les modifier,
assurez-vous que vous avez bien assimilé leur fonction, telle que définie dans RFC 1512.
• fddimibPATHTVXLowerBound
• fddimibPATHTMaxLowerBound
• fddimibPATHMaxTReq
fddimibPORTConnectionPolicies
Spécifie les politiques de connexion pour le port spécifié.
Instance
Valeur
Action
n.n
k
Définit les politiques de connexion pour le
port spécifié.
fddimibPORTRequestedPaths
Cette variable est la liste des chemins permis du port. Le premier octet
correspond à ”aucun”, le deuxième, à ”arborescence”, et le troisième, à
”homologue”.
Instance
Valeur
Action
n.n
ccc
Définit les chemins du port.
fddimibPORTLerCutoff
Estimation du taux d’erreur de liaison au-delà duquel une
connexion de liaison sera rompue. La valeur est comprise entre
10**-4 et 10**-15, et est rapportée comme la valeur absolue du
logarithme à base 10 (valeur par défaut : 7).
Instance
Valeur
Action
n.n
k
Définit le LerCutoff du port.
fddimibPORTLerAlarm
Estimation du taux d’erreur de liaison au-delà duquel une
connexion de liaison génère une alarme. La valeur est comprise
entre 10**-4 et 10**-15 et est rapportée comme la valeur absolue
du logarithme à base 10 de l’estimation (valeur par défaut : 8).
Instance
Valeur
Action
n.n
k
Définit le LerAlarm du port.
fddimibPORTAction
Cette variable entraîne l’exécution d’une action spécifique par le
PORT. Pour en savoir plus, voir la RFC.
Instance
Valeur
Action
n
k
Définit une action sur le port défini. Valeurs
comprises entre 1 et 6.
Remarque : RFC 1213 décrit toutes les variables des tables atEntry et
ipNetToMediaEntry comme étant en lecture-écriture. Le support de set n’est assuré que
pour les variables atEntry aux adresses atPhysAddress et atNetAddress, et pour les
variables ipNetToMediaEntry aux adresses ipNetToMediaPhysAddress,
ipNetToMediaNetAddress, et de type ipNetToMediaType. Les requêtes set acceptées qui
spécifient les autres attributs non acceptés dans ces deux tables sont : atIfIndex et
ipNetToMediaIfIndex. Aucune réponse d’erreur n’est renvoyée à l’émetteur de la requête
set, mais la requête get suivante montrera que les valeurs originales sont retenues.
9-20
Guide de gestion du système : communications et réseaux
RFC 1213 décrit toutes les variables de la table ipRouteEntry comme étant en
lecture-écriture, sauf ipRouteProto. Comme mentionné ci-dessus, le support de set n’est
assuré que pour les variables ipRouteDest, ipRouteNextHop et ipRouteType. Pour accepter
des requêtes set pouvant spécifier plusieurs attributs de route non supportés, les requêtes
set pour les autres variables de la table ipRouteEntry sont acceptées : ipRouteIfIndex,
ipRouteMetric1, ipRouteMetric2, ipRouteMetric3, ipRouteMetric4, ipRouteMetric5,
ipRouteAge et ipRouteMask. Aucune réponse d’erreur n’est renvoyée à l’émetteur de la
requête set, mais la requête get suivante montrera que les valeurs originales sont retenues.
Le démon snmpd ne coordonne pas le routage avec le démon routed. Si le démon gated
s’exécute et a enregistré la variable ipRouteTable avec le démon snmpd, les requêtes set
sur ipRouteTable ne sont pas autorisées.
RFC 1229 décrit les variables définissables ; snmpd permet leur définition. Pour les
exceptions, reportez-vous aux entrées précédentes.
Exemples
Les exemples suivants utilisent la commande snmpinfo. Le nom de communauté par
défaut de snmpinfo, public, est supposé avoir accès en lecture-écriture à la
sous-arborescence MIB correspondante :
snmpinfo –m set sysContact.0=”Primary contact: Bob Smith, office
phone: 555–5555, beeper: 9–123–4567. Secondary contact: John
Harris, phone: 555–1234.”
Cette commande affecte à sysContact.0 la valeur de la chaîne spécifiée. S’il existe déjà
une entrée pour sysContact.0, elle est remplacée.
snmpinfo –m set sysName.0=”bears.austin.ibm.com”
Cette commande affecte à sysName.0 la valeur de la chaîne spécifiée. S’il existe déjà une
entrée pour sysName.0, elle est remplacée.
snmpinfo –m set sysLocation.0=”Austin site, building 802, lab
3C–23, southeast corner of the room.”
Cette commande affecte à sysLocation.0 la valeur de la chaîne spécifiée. S’il existe déjà
une entrée pour sysLocation.0, elle est remplacée.
snmpinfo –m set ifAdminStatus.2=2
Désactive la carte d’interface réseau dont l’ifIndex a la valeur 2. Si la valeur affectée est
égale à 1, la carte d’interface est activée.
snmpinfo –m set atPhysAddress.2.1.192.100.154.2=02:60:8c:2e:c2:00
snmpinfo –m set
ipNetToMediaPhysAddress.2.1.192.100.154.2=02:60:8c:2e:c2:00
Changent l’adresse matérielle dans l’entrée de la table ARP de 192.100.154.2 en
02:60:8c:2e:c2:00. Elles affectent la même entrée de table ARP. La variable
MIB atPhysAddress est une variable dépréciée, remplacée par la variable
MIB ipNetToMediaPhysAddress. Donc, atPhysAddress et ipNetToMediaPhysAddress ont
accès à la même structure dans la table ARP du noyau TCP/IP.
snmpinfo –m set atNetAddress.2.1.192.100.154.2=192.100.154.3
snmpinfo –m set
ipNetToMediaNetAddress.2.1.192.100.154.2=192.100.154.3
Changent l’adresse IP dans l’entrée de la table ARP de 192.100.154.2 en
192.100.154.3. Elles affectent la même entrée de table ARP. La variable MIB
atNetAddress est une variable dépréciée, remplacée par la variable MIB
ipNetToMediaNetAddress. Ainsi, atNetAddress et ipNetToMediaNetAddress ont accès à la
même structure dans la table ARP du noyau TCP/IP.
snmpinfo –m set ipForwarding.0=1
Administration du réseau
9-21
Définit le noyau TCP/IP de sorte qu’il puisse acheminer les paquets si l’hôte de l’agent a
plusieurs interfaces actives. S’il n’en a qu’une, la requête set échoue et l’agent snmpd
renvoie l’erreur badValue.
snmpinfo –m set ipDefaultTTL=50
Permet à un datagramme IP utilisant la durée de vie (TTL) par défaut de passer par des
passerelles (50 maximum) avant d’être rejeté. A chaque traitement du datagramme par une
passerelle, cette dernière décrémente de 1 le champ de durée de vie. En outre, chaque
passerelle décrémente ce champ du nombre de secondes qu’a attendu le datagramme pour
être traité avant d’être transmis à la destination suivante.
snmpinfo –m set ipRouteDest.192.100.154.0=192.100.154.5
Définit l’adresse IP de destination de la route associée à 192.100.154.0 comme étant
192.100.154.5 (en supposant que la route 192.100.154 existait déjà).
snmpinfo –m set ipRouteNextHop.192.100.154.1=129.35.38.47
Définit une route vers l’hôte 192.100.154.1 via la passerelle hôte 129.35.38.47
(en supposant que la route 192.100.154.1 existait déjà).
snmpinfo –m set ipRouteNextHop.192.100.154.0=192.100.154.7
Définit une route vers le serveur de classe C 192.100.154 via la passerelle hôte
192.100.154.7 (en supposant que la route 192.100.154.0 existait déjà). Remarquez
que la partie hôte de l’adresse doit être 0 pour indiquer une adresse de réseau.
snmpinfo –m set ipRouteType.192.100.154.5=2
Supprime toute route pour l’hôte 192.100.154.5.
snmpinfo –m set ipRouteDest.129.35.128.1=129.35.128.1
ipRouteType.129.35.128.1=3
ipRouteNextHop.129.35.128.1=129.35.128.90
Crée une nouvelle route depuis l’hôte 129.35.128.90 jusqu’à 129.35.128.1 comme
passerelle.
snmpinfo –m set ipNetToMediaType.2.1.192.100.154.11=4
Définit l’entrée de la table ARP en 192.100.154.11 comme statique.
snmpinfo –m set snmpEnableAuthenTraps=2
Indique à l’agent snmpd sur l’hôte spécifié de ne pas générer d’interruptions de type
authenticationFailure.
snmpinfo –m set smuxPstatus.1=2
Annule la validité de l’homologue SMUX 1. L’effet secondaire est que la connexion entre
l’agent snmpd et cet homologue SMUX prend fin.
snmpinfo –m set smuxTstatus.8.1.3.6.1.2.1.4.21.0=2
Annule la validité ou supprime le montage de l’arborescence SMUX 1.3.6.1.2.1.4.21,
la table ipRouteTable. Le premier nombre de l’instance indique le nombre de niveaux dans
l’identificateur d’arborescence SMUX. Le dernier nombre indique la priorité smuxTpriority.
Dans cet exemple, il y a huit niveaux dans l’identificateur de l’arborescence SMUX :
1.3.6.1.2.1.4.21. La priorité 0 est la plus élevée.
snmpinfo –m set ifExtnsPromiscuous.1=1 ifExtnsPromiscuous.2=2
Active le mode ”promiscuous” pour la première unité de la table d’interfaces et le désactive
pour la deuxième unité.
snmpinfo –m set ifExtnsTestType.1=testFullDuplexLoopBack
9-22
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Lance le test testFullDuplexLoopBack sur l’interface 1.
snmpinfo –m set ifExtnsRcvAddrStatus.1.129.35.128.1.3.2=2
Indique à l’interface 1 de supprimer l’adresse physique 129.35.128.1.3.2 de la liste des
adresses acceptables.
snmpinfo –m set dot5Commands.1=2
Demande à la première interface d’exécuter une ouverture.
snmpinfo –m set dot5RingSpeed.1=2
Indique à la première interface de définir sa vitesse d’anneau à 1 mégabit.
snmpinfo –m set dot5ActMonParticipate.1=1
Indique à la première interface de participer au processus de sélection du moniteur actif.
snmpinfo –m set dot5Functional.1=255.255.255.255.255.255
Définit le masque d’adresse fonctionnel de sorte que tout soit autorisé.
snmpinfo –m set fddimibSMTUserData.1=”Greg’s Data”
Définit les données utilisateur sur la première entité SMT comme ”Greg’s Data”.
snmpinfo –m set fddimibMACFrameErrorThreshold.1.1=345
Définit le seuil des erreurs de trame à 345 sur le premier MAC de la première entité SMT.
Remarque : Toutes les variables décrites sont définissables par l’une ou l’autre des
méthodes indiquées précédemment.
Pour en savoir plus sur les protocoles et les adresses Internet, reportez-vous à Protocole
ARP, page 3-24 et à Adresses Internet, page 3-56.
Administration du réseau
9-23
Conformité RFC du démon SNMP
RFC 1157 exige que chaque affectation de variable d’une requête set ”soit effectuée
comme si elle était définie simultanément conformément à toutes les autres assignations
spécifiées dans le même message” (pages 25 et 26 de la RFC). Autrement dit, une requête
set avec plusieurs paires ID d’instance/valeur doit être traitée globalement ou pas du tout
(all–or–none) : soit toutes les nouvelles valeurs sont affectées sans erreur, soit aucune des
variables de la requête n’est modifiée. On parle également de ”atomic commit with rollback”
(validation atomique avec annulation).
Remarque : RFC 1157 ne considère pas les questions de cohérence ou de dépendance
en fonction d’un ordre. Des dépendances par ordre peuvent exister, du type :
snmpinfo –m set –h host1
ipNetToMediaPhysAddress.f.1.n.n.n=hh:hh:hh:hh:hh:hh\
ifAdminStatus.f=1
snmpinfo –m set –h host1 iproutenexthop.n.n.n.n=m.m.m.m
ifAdminStatus.f=1
La carte avec ifIndex f doit être activée avant qu’une entrée de table d’adresses puisse lui
être associée ou qu’une route puisse être établie, qui atteigne une passerelle via cette
carte. Dans ce cas, l’ordre des variables est important et doit être inversé par rapport à celui
présenté ci-dessus. Si la politique ”atomic commit” de RFC 1157 est suivie à la lettre, les
requêtes set ordonnées décrites ci-dessus ont des conséquences imprévisibles.
Pour les variables MIB acceptées, l’agent snmpd effectue un précontrôle des valeurs
spécifiées pour les variables MIB dans la requête set. Dès qu’une valeur ne répond pas aux
critères du précontrôle, la requête set est rejetée. La véritable mise en oeuvre de la requête
set est, techniquement parlant, un pis-aller, et non un réel ”atomic commit and rollback”.
Au cours du processus ”set”, lorsque l’agent snmpd modifie la valeur des variables MIB, si
une panne se produit, les valeurs d’origine des variables MIB déjà définies ne sont pas
restaurées.
RFC 1213 décrit toutes les variables de la table ipRouteEntry comme étant en
lecture-écriture. Comme décrit auparavant, le support de ”set” n’est assuré que pour
ipRouteDest, ipRouteType et ipRouteNextHop (voir remarque). Pour accepter des
requêtes set pouvant spécifier plusieurs attributs de route non pris en charge (comme
ipRouteMetric1 ou ipRouteProto), les requêtes set pour ces variables non prises en
charge sont acceptées. Aucune réponse d’erreur n’est renvoyée au demandeur, mais une
requête get suivante montrera que les valeurs d’origine ont été conservées.
9-24
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Restrictions d’implémentation du démon SNMP
L’implémentation actuelle de l’agent SNMP (Simple Network Management Protocol)
n’est pas dotée :
• d’interface utilisateur pour un support d’agent mandataire (proxy),
• d’un support d’authentification non trivial.
Toutes les valeurs définies dans RFC 1213 ne sont pas prises en charge, comme indiqué
dans la remarque suivante :
Remarque : Une requête set pour ipRouteType 2 (non valide) entraîne la suppression
d’une route. Une requête get ne renverra jamais cette valeur pour une route existante.
Veillez à respecter les restrictions d’implémentation suivantes :
• Pour pouvoir être activée/désactivée via la variable ifAdminStatus, une interface doit au
préalable être activée par une commande ifconfig locale. Le seul moyen d’associer une
adresse IP (Internet Protocol) à une interface est de lancer une commande ifconfig
locale.
• L’agent snmpd ne permet pas de modifier l’adresse IP d’une carte d’interface. Seule une
commande ifconfig locale peut le faire.
• La taille des messages envoyés ne doit pas dépasser 9 ko (9216 octets). La taille des
messages reçus ne doit pas dépasser 40 ko (40960 octets).
Si vous affectez à la variable MIB ipForwarding la valeur 1, indiquant que le noyau TCP/IP
doit acheminer les paquets, l’agent snmpd effectue quelques contrôles d’interface avant
d’autoriser l’opération ”set”. S’il existe plusieurs interfaces actives, la variable
MIB ipForwarding est définie à 1, de même que l’option configurable du noyau
TCP/IP ipforwarding. Sinon, l’agent snmpd n’effectue pas l’opération ”set” et une erreur
badValue est renvoyée.
Administration du réseau
9-25
Fonction de journalisation du démon SNMP
Les activités de journalisation pour le démon snmpd peuvent être lancées :
• à partir de la ligne de commande de snmpd,
• à partir du fichier de configuration de snmpd,
• par le démon syslogd.
Le niveau de mise au point des messages de journalisation snmpd est configurable par
l’utilisateur. Le niveau de mise au point peut être :
0
Tous les messages de type NOTICES, EXCEPTIONS et FATAL
1
Messages de niveau 0 et messages de type DEBUG
2
Messages de niveau 1 plus un vidage hexadécimal des paquets de
requête et de réponse
3
Messages de niveau 2 plus une version anglaise des paquets de
requête et de réponse.
Par défaut, le niveau de mise au point est 0. Les messages de niveau 3 ne sont pas écrits
par le démon syslogd.
Si le démon snmpd est configuré pour la journalisation, vous pouvez l’activer ou la
désactiver en émettant un signal SIGUSR1 ou kill –30 en direction du démon snmpd. Si le
démon snmpd est appelé sous le contrôle SRC, vous pouvez également utiliser les
commandes traceson et tracesoff de SRC pour lancer ou arrêter la journalisation. Si la
journalisation est activatée, la commande tracesoff l’arrête. De même, si la journalisation
est temporairement désactivée,la commande traceson la réactive. Si le démon snmpd
n’est pas configuré pour la journalisation, ces commandes n’ont aucun effet.
Ces commandes n’ont aucun effet sur la journalisation effectuée par le démon syslogd.
Si le fichier journal atteint sa taillelimite, le démon snmpd le permute. Le démon snmpd
maintient jusqu’à quatre niveaus de fichiers journaux permutés. Par exemple, si vous
appelez le fichier journal FichJourn, la rotation s’effectue comme suit :
• FichJourn.3 est supprimé.
• FichJourn.2 est renommé FichJourn.3.
• FichJourn.1 est renommé FichJourn.2.
• FichJourn.0 est renommé FichJourn.1.
• FichJourn est renommé FichJourn.0.
• La journalisation continue dans FichJourn.
Si vous effectuez simultanément une journalisation avec syslogd, un message est
enregistré par le démon syslogd, indiquant que les fichiers journaux sont en cours de
rotation. Le fichier journal de syslogd n’est pas permuté par le démon snmpd.
Si le démon snmpd est appelé sous contrôle de SRC, la commande lssrc assortie de
l’option état détaillé affiche la liste des paramètres de journalisation snmpd. La commande
lssrc n’affiche pas d’informations sur les activités de journalisation syslogd.
9-26
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Journalisation à partir de la ligne de commande snmpd
Pour lancer la journalisation à partir de la ligne de commande snmpd, il faut spécifier
l’indicateur –f à l’appel de snmpd. Si l’indicateur –f n’est pas spécifié, vosu ne pourrez pas
lancer la journalisation à partir de la ligne de commande. En revanche, si -f est spécifié, le
chemin d’accès complet et le nom du fichier de journalisation doivent être indiqués dans la
mesure où le démon snmpd ”bifurque”, passant au répertoire racine lors du lancement.
Si le démon snmpd ne peut ouvrir le fichier, le démon snmpd lance la journalisation à partir
du fichier de configuration. Si syslogd traite également les messages de journalisation
snmpd, un message de type EXCEPTIONS est enregistré dans le journal syslogd,
expliquant la raison de l’échec de l’ouverture du fichier journal snmpd. Si le fichier spécifié
avec -f est ouvert correctement, il ne peut être modifié pendant l’exécution du démon
snmpd.
Le niveau de débogage est spécifié sur la ligne de commande snmpd via l’indicateur –d.
Si l’indicateur –d n’est pas spécifié, le niveau de débogage prend par défaut la valeur 0.
Ce niveau ne peut être modifié pendant l’exécution du démon snmpd.
La taille du fichier journal est unlimited (illimitée), c’est-à-dire la taille maximale acceptée
par le système.
Si la journalisation est lancée depuis la ligne de commande, les entrées de journalisation
dans le fichier de configuration sont ignorées au lancement et pendant le rafraîchissement
du démon snmpd.
Reportez-vous à la commande snmpd dans le manuel dans AIX Commands Reference.
Journalisation à partir du fichier de configuration
Dans ce cas, l’indicateur –f ne doit pas être spécifié sur la ligne de commande snmpd. Si
l’indicateur –d est spécifié sur la ligne de commandesnmpd, le niveau de débogage défini
par l’indicateur –d devient le niveau de débogage par défaut. Si l’indicateur –d n’est pas
spécifié sur la ligne de commande snmpd, le niveau de débogage par défaut est 0.
Les paramètres de journalisation sont spécifiés dans les entrées ”journalisation” du fichier
de configuration snmpd. Parmi ceux qui sont configurables : nom du fichier journal, taille
maximale du fichier journal, niveau de débogage et activation. Si le nom du fichier journal
n’est pas précisé, la journalisation n’est pas activée. Comme le démon snmpd ”bifurque”,
passant au répertoire racine lors du lancement, il faut spécifier le chemin d’accès complet
au fichier journal. L’activation (définie par défaut) est désactivée. Ainsi, si le paramètre
d’activation n’est pas spécifié comme enabled (activé), la journalisation dans le fichier
journal n’a pas lieu.
Par défaut, la taille du fichier journal est unlimited (illimitée), c’est-à-dire la taille maximale
acceptée par le système.
Le fichier de configuration de snmpd est lu au lancement, et en cas de rafraîchissement de
snmpd. Il est de ce fait inutile de spécifier les paramètres de journalisation avant l’appel du
démon snmpd. Comme le fichier est relu au rafraîchissement de snmpd (si snmpd est
lancé sous le contrôle SRC) ou après un signal SIGHUP (kill –1), il est possible de spécifier
à tout moment ces paramètres de journalisation. En outre, ils peuvent être modifiés à tout
moment pendant l’exécution du démon snmpd.
Pour en savoir plus sur la configuration du démon snmpd pour une journalisation à partir du
fichier de configuration, reportez-vous au fichier snmpd.conf.
Administration du réseau
9-27
Journalisation par le démon syslogd
La journalisation lancée par le démon syslogd peut être indépendante ou combinée à une
journalisation lancée depuis la ligne de commande snmpd ou le fichier de configuration.
Pour configurer le démon syslogd à enregistrer des messages pour le démon snmpd,
vous devez être utilisateur racine. Editez le fichier /etc/syslog.conf et ajoutez-y une entrée
du type :
daemon.debug
/var/tmp/snmpd.syslog
Pour que le démon syslogd y enregistre les messages de journalisation du démon snmpd,
le fichier /var/tmp/snmpd.syslog doit exister avant que le démon syslogd ne relise le
fichier de configuration /etc/syslog.conf. Pour créer ce fichier, entrez :
touch /var/tmp/snmpd.syslog
Pour forcer le démon syslogd à relire son fichier de configuration, entrez ensuite :
refresh -s syslogd
Le démon syslogd enregistre tous les messages du démon dans ce fichier journal, et pas
uniquement les messages de journalisation snmpd.
Si le démon syslogd est configuré pour enregistrer des messages à partir de la fonction de
démon au niveau de gravité LOG_DEBUG (ou supérieur) de syslogd, tous les messages
au niveau 2 (ou inférieur) de débogage de snmpd, issus du démon snmpd, peuvent être
enregistrés dans un fichier configuré de syslogd. Si le niveau 3 est spécifié comme niveau
de débogage de snmpd, le démon syslogd n’enregistrera que des messages de niveau 2
de snmpd.
Si la journalisation ne doit être traitée que par le démon syslogd, il faut d’abord configurer
le démon syslogd en vue de la journalisation, comme décrit ci-dessus. Le niveau de
débogage du démon snmpd doit être spécifié sur la ligne de commande avec l’option -d ou
dans le fichier de configuration, dans le champ level=Valeur d’une entrée de journalisation.
Le niveau de débogage par défaut est 0. Si la journalisation est lancée à partir du fichier de
configuration snmpd, le niveau de débogage peut changer pendant l’exécution du démon
snmpd.
Le signal SIGUSR1 signal (kill –30) et les commandes SRC traceson et tracesoff sont
sans effet sur la journalisation par le démon syslogd.
Aucune journalisation n’a lieu si les démons snmpd et syslogd ne sont pas configurés pour
enregistrer des messages, via la ligne de commande ou le fichier de configuration snmpd.
9-28
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Incidents liés au démon SNMP
Si l’agent snmpd ne se comporte pas comme il le devrait, voici quelques indices pour vous
aider à diagnostiquer et corriger le problème. En cas d’incident, il est fortement
recommandé de démarrer l’agent snmpd en spécifiant une journalisation. En cas d’incident
à l’appel du démon snmpd, il est conseillé de configurer le démon syslogd pour la
journalisation au niveau de la fonction de démon et au niveau de gravité DEBUG. Pour plus
d’informations sur la journalisation de snmpd, reportez-vous à ”Fonction de journalisation
du démon de SNMP”, page 9-26, à la commande snmpd et au fichier snmpd.conf.
Interruption prématurée
Si le démon snmpd s’arrête dès son appel :
• La cause de l’arrêt de snmpd est consignée dans le fichier journal snmpd ou syslogd
configuré. Consultez ce fichier pour prendre connaissance du message d’erreur FATAL.
Solution : Corrigez le problème et relancez le démon snmpd.
• La syntaxe de la ligne de commande snmpd est incorrecte. Si vous avez appelé la
commande snmpd sans SRC (System Resource Controller), la syntaxe requise s’affiche
à l’écran. Si vous avez appelé le démon snmpd sous SRC (System Resource
Controller), la syntaxe requise ne s’affiche pas à l’écran. Consultez le fichier journal pour
connaître la syntaxe appropriée.
Solution : Corrigez la syntaxe de la commande snmpd.
• Seul l’utilisateur racine doit appeler le démon snmpd. L’agent snmpd n’est pas exécuté
s’il n’est pas appelé par l’utilisateur racine.
Solution : Ouvrez une session utilisateur racine et relancez le démon snmpd.
• Le fichier snmpd.conf doit appartenir à l’utilisateur racine. L’agent snmpd vérifie la
propriété du fichier de configuration. Si le fichier n’appartient pas à l’utilisateur racine,
l’agent snmpd s’arrête, ceci étant considéré comme une erreur fatale.
Solution : Vérifiez que vous êtes connecté en tant qu’utilisateur racine, changez le
propriétaire du fichier de configuration et relancez le démon snmpd.
• Le fichier snmpd.conf doit exister. Si vous n’avez pas spécifié le fichier de journalisation
sur la ligne de commande snmpd via l’indicateur –c, c’est le fichier /etc/snmpd.conf qui
doit exister. Si vous avez accidentellement supprimé le fichier /etc/snmpd.conf,
réinstallez l’image bos.net.tcp.client ou reconstituez le fichier avec les entrées de
configuration adéquates, telles que définies dans la page man du fichier snmpd.conf.
Si vous aviez vraiment spécifié le fichier de configuration sur la ligne de commande
snmpd via l’indicateur –c, vérifiez que ce fichier existe et qu’il appartient à l’utilisateur
racine. Vous devez spécifier le chemin d’accès complet et le nom du fichier de
configuration si vous ne voulez pas utiliser le fichier /etc/snmpd.conf par défaut.
Solution : Assurez-vous de l’existence du fichier de configuration spécifié et de son
appartenance à l’utilisateur racine. Relancez le démon snmpd.
• Il y a déjà une liaison avec le port udp 161. Vérifiez que le démon snmpd n’est pas déjà
en cours d’exécution. Lancez la commande ps –eaf | grep snmpd pour déterminer si un
processus du démon snmpd est déjà en cours. Un seul agent snmpd peut effectuer la
liaison au port udp 161.
Solution : Tuez l’agent snmpd existant ou n’essayez pas de démarrer un autre
processus du démon snmpd.
Administration du réseau
9-29
Défaillance du démon
Si le démon snmpd échoue lorsque vous émettez un signal refresh ou kill -1 :
• La cause de l’arrêt est enregistrée dans le fichier journal snmpd ou syslogd configuré.
Recherchez dans l’un ou l’autre le message d’erreur FATAL.
Solution : Corrigez le problème et relancez le démon snmpd.
• Vérifiez que vous avez spécifié le chemin d’accès complet et le nom du fichier de
configuration à l’appel du démon snmpd. Le démon snmpd ”bifurque”, passant au
répertoire racine lorsqu’il est appelé. Si vous n’avez pas spécifié le nom complet du
fichier, l’agent snmpd ne peut pas le trouver lors d’un rafraîchissement. Il s’agit d’une
erreur fatale qui entraîne l’arrêt prématuré de l’agent snmpd.
Solution : Spécifiez le chemin d’accès ccomplet et le nom du fichier de configuration
snmpd. Vérifiez qu’il appartient à l’utilisateur racine. Relancez le démon snmpd.
• Vérifiez que le fichier de configuration du snmpd existe encore. Il peut avoir été
malencontreusement supprimé après l’appel de l’agent snmpd. Si l’agent snmpd ne
peut pas l’ouvrir, l’agent snmpd s’arrête prématurément.
Solution : Recréez le fichier de configuration snmpd, assurez-vous qu’il appartient à
l’utilisateur racine et relancez le démon snmpd.
Accès impossible aux variables MIB
Si l’agent snmpd ne peut accéder aux variables MIB, ou s’il s’exécute mais que l’application
du gestionnaire SNMP (Simple Network Management Protocol) dépasse le délai d’attente
d’une réponse de l’ agent snmpd :
• Vérifiez la configuration réseau de l’hôte sur lequel s’exécute l’agent snmpd à l’aide de la
commande netstat –in. Vérifiez que l’unité lo0, en boucle, est active. Si l’unité n’est pas
active, un * (astérisque) est affiché en regard de lo0. Pour que l’agent snmpd serve les
requêtes, lo0 doit être active.
Solution : Emettez la commande suivante pour démarrer l’interface de boucle :
ifconfig lo0 inet up
• Vérifiez que le démon snmpd a une route conduisant à l’hôte sur lequel vous avez émis
les requêtes.
Solution : Sur l’hôte sur lequel s’exécute le démon snmpd, ajoutez une route conduisant
à l’hôte sur lequel la requête SNMP a émis la commande route add. Reportez-vous à la
commande route.
• Vérifiez que le nom de l’hôte et son adresse IP sont les mêmes.
Solution : Redéfinissez le nom de l’hôte pour le faire correspondre à son adresse IP.
• Vérifiez si localhost (hôte local) est défini comme adresse IP de lo0.
Solution : Définissez que localhost est à la même adresse que celle utilisée par l’adresse
IP de lo0 (généralement 127.0.0.1).
Accès impossible aux variables MIB dans une entrée de communauté
Si une entrée de communauté est spécifiée dans le fichier de configuration avec un nom de
vue MIB, mais qu’il est impossible d’accéder aux variables MIB :
• Vérifiez l’entrée de communauté. Si vous y avez indiqué un nom de vue, tous les champs
de cette entrée sont obligatoires.
Solution : Spécifiez tous les champs de l’entrée de la communauté dans le fichier de
configuration. Rafraîchissez l’agent snmpd et relancez la requête.
9-30
Guide de gestion du système : communications et réseaux
• Assurez-vous que le mode d’accès défini dans l’entrée de la communauté correspond à
votre type de requête. Si vous émettez une requête get ou get–next, vérifiez que la
communauté est dotée de droits en lecture seule ou en lecture-écriture. Si vous émettez
une requête set, vérifiez qu’elle est dotée de droits en lecture-écriture.
Solution : Corrigez le mode d’accès dans l’entrée de la communauté. Rafraîchissez
l’agent snmpd et relancez la requête.
• Assurez-vous que vous avez spécifié une entrée de vue correspondant au nom de vue
indiqué dans l’entrée de communauté. Faute de quoi, l’agent snmpd interdit l’accès à
cette communauté. Il est impératif de spécifier une entrée de vue pour une entrée de
communautée dans le fichier de configuration.
Solution : Spécifiez une entrée de vue correspondant au nom de vue indiqué dans
l’entrée de la communauté. Rafraîchissez l’agent snmpd et relancez la requête.
• Si vous avez spécifié iso comme sous-arborescence MIB pour votre entrée de vue,
assurez-vous d’avoir indiqué iso.3. L’instance de 3 est requise pour que l’agent snmpd
ait accès à la portion org de l’arborescence iso.
Solution : Spécifiez iso.3 comme sous-arborescence MIB dans l’entrée de vue.
Rafraîchissez l’agent snmpd et relancez la requête.
• Vérifiez l’adresse IP et le masque de réseau dans l’entrée de la communauté. Vérifiez
que l’hôte à partir duquel vous émettez la requête SNMP est inclus dans la communauté
spécifiée.
Solution : Modifiez les champs IP address (adresse IP) et network mask (masque de
réseau) dans l’entrée de communauté du fichier de configuration pour y inclure l’hôte à
partir duquel vous émettez la requête SNMP.
Absence de réponse de l’agent
Si l’adresse IP de la communauté est 0.0.0.0, mais que l’agent snmpd ne répond pas :
• Vérifiez le champ network mask (masque de réseau) dans l’entrée de la communauté.
Pour donner un accès général à ce nom de communauté, le champ network mask doit
avoir la valeur 0.0.0.0. Si vous avez affecté au champ network mask la valeur
255.255.255.255, vous avez configuré l’agent snmpd de façon à interdire toute requête
avec le nom de communauté spécifié.
Solution : Donnez la valeur 0.0.0.0 au champ network mask (masque de réseau) de
l’entrée de la communauté. Rafraîchissez l’agent snmpd et relancez la requête.
• Assurez-vous que le mode d’accès défini dans l’entrée de la communauté correspond à
votre type de requête. Si vous émettez une requête get ou get–next, vérifiez que la
communauté est dotée de droits en lecture seule ou en lecture-écriture. Si vous émettez
une requête set, vérifiez qu’elle est dotée de droits en lecture-écriture.
Solution : Corrigez le mode d’accès dans l’entrée de la communauté. Rafraîchissez
l’agent snmpd et relancez la requête.
Message noSuchName
Si, lors d’une tentative de définition d’une variable MIB que l’agent snmpd est censé
prendre en charge, le message d’erreur noSuchName est renvoyé :
La requête set émise n’incluait peut-être pas de nom de communauté correspondant à une
communauté autorisée avec un accès en écriture. Le protocole SNMP spécifie qu’une
requête set mentionnant une communauté avec des droits d’accès inadéquats doit recevoir
en réponse le message d’erreur noSuchName.
Solution : Emettez la requête set avec le nom d’une communauté dotée de droits d’accès
en écriture et comprenant l’hôte à partir duquel est émise la requête set.
Administration du réseau
9-31
9-32
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Chapitre 10. Système de fichiers NFS
Ce chapitre fournit des informations sur NFS (Network File System), mécanisme de
stockage des fichiers sur le réseau. Les sujets suivants sont traités :
• Système de fichiers NFS : généralités, page 10-2
• Installation et configuration de NFS, page 10-11
• PC–NFS, page 10-20
• WebNFS, page 10-23
• Gestionnaire NLM (Network Lock Manager), page 10-24
• NFS sécurisé, page 10-27
• Identification des incident NFS, page 10-36
• Informations de référence NFS, page 10-44
Système de fichiers NFS
10-1
Système de fichiers NFS : généralités
Le système NFS (Network File System) est un système de fichiers distribués, donnant aux
utilisateurs accès aux fichiers et répertoires sur des ordinateurs distants - ils ont ainsi la
possibilité de les traiter comme s’il s’agissait de fichiers et répertoires locaux. L’utilisateur
dispose des commandes du système d’exploitation pour créer, supprimer, lire, écrire ou
définir les attributs de ces répertoires et de ces fichiers.
Le module NFS contient les commandes et démons de NFS, NIS (Network Information
Service) et autres services. Mais, bien qu’ils soient installés simultanément, NFS et NIS
constituent deux modules distincts, configurés et administrés indépendamment.
Reportez–vous au AIX 4.3 NIS/NIS+ Guide pour plus de détails sur NIS et NIS+.
AIX prend en charge la dernière mise à jour du protocole NFS, NFS version 3. AIX fournit
également une version 2 de NFS client et serveur, et garantit de la compatibilité ascendante
avec les bases d’installation clients et serveurs NFS existantes.
Cette section traite des points suivants :
• Services NFS, page 10-2
• Liste de contrôle d’accès (ACL) sous NFS, page 10-3
• Système de fichiers cache (cacheFS), page 10-3
• Mappage de fichiers sous NFS, page 10-5
• Types de montage, page 10-5
• Processus de montage NFS, page 10-5
• Fichier /etc/exports, page 10-6
• Fichier /etc/xtab, page 10-7
• Implémentation de NFS, page 10-7
• Contrôle de NFS, page 10-8
Services NFS
Les services NFS sont fournis via une relation client-serveur. Les ordinateurs qui rendent
leurs systèmes de fichiers, leurs répertoires et d’autres ressources accessibles à distance
sont appelés des serveurs. Le fait de rendre ces ressources disponibles est appelé
exportation. Les ordinateurs, ou les processus qu’ils exécutent, qui utilisent les ressources
d’un serveur sont dits clients. Lorsqu’un client monte un système de fichiers exporté par un
serveur, il a accès aux fichiers du serveur (l’accès aux répertoires peut être limité à certains
clients).
Les principaux services NFS sont les suivants :
10-2
Service Mount
Via le démon /usr/sbin/rpc.mountd sur le serveur et la
commande /usr/sbin/mount sur le client.
Remote File access
Via le démon /usr/sbin/nfsd sur le serveur et la commande
/usr/sbin/biod sur le client.
Service Remote execution
Via le démon /usr/sbin/rpc.rexd sur le serveur et la
commande /usr/sbin/on sur le client.
Service Remote System
Statistics
A partir du démon /usr/sbin/rpc.rstatd sur le serveur et la
commande /usr/bin/rup sur le client.
Service Remote User
Listing
A partir du démon /usr/lib/netsvc/rusers/rpc.rusersd sur
le serveur et la commande /usr/bin/rusers sur le client.
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Service Boot Parameters
Fournit des paramètres d’amorçage aux clients sans disque
SunOS via le démon /usr/sbin/rpc.bootparamd sur le
serveur.
Service Remote Wall
À partir du démon /usr/lib/netsvc/rwall/rpc.rwalld sur le
serveur et de la commande /usr/sbin/rwall sur le client.
Service Spray
Envoie un flot unilatéral de paquets RPC via le démon
/usr/lib/netsvc/spray/rpc.sprayd sur le serveur et la
commande /usr/sbin/spray sur le client.
Service PC authentication
Fournit un service d’authentification utilisateur pour PCNFS
via le démon /usr/sbin/rpc.pcnfsd sur le serveur.
Remarque : Un ordinateur peut être simultanément serveur NFS et client NFS.
Un serveur NFS est sans état. C’est-à-dire qu’il n’a à mémoriser aucune information
concernant les transactions de ses clients. En d’autres termes, les transactions NFS sont
atomiques : une transaction correspond à une et une seule opération complète sur un
fichier. C’est le client qui doit mémoriser les informations requises pour les usages ultérieurs
de NFS.
Listes de contrôle d’accès (ACL) sous NFS
NFS prend en charge les listes de contrôle d’accès (ACL), mais ceci n’est plus défini par
défaut. Pour utiliser les listes de contrôle d’accès avec NFS, spécifiez l’option acl avec
l’indicateur NFS –o, comme illustré dans l’exemple suivant :
mount –o acl
La prise en charge des ACL est gérée par un programme RPC qui assure l’échange des
informations sur ces listes entre clients et serveurs. Le support ACL n’a pas d’incidence sur
les spécifications du protocole NFS : il s’agit d’une fonction distincte.
Le système d’exploitation ajoute les ACL au système de fichiers standard. Le protocole NFS
standard ne les prenant pas en charge, les ACL ne sont pas visibles des clients NFS
standard. Des surprises sont ainsi possibles. Un utilisateur d’un client NFS peut, par
exemple, présumer qu’il a accès à un fichier, au vu des bits d’octroi de droits, et se
retrouver interdit d’accès car les ACL associées au fichier ont modifié les droits. Les droits
sur un serveur étant octroyés selon l’ACL associée au serveur, un utilisateur sur une
machine cliente peut donc se voir notifier une erreur relative aux droits d’accès.
Lorsqu’un client tente un premier accès à un système de fichiers monté distant, il
commence par essayer de contacter le programme RPC ACL sur le serveur.
S’il s’agit d’un serveur Version 3.2, le client consulte l’ACL associée au fichier avant
d’accorder le droit d’accès au programme sur le client. Le client réagit alors comme il se doit
lorsque la demande est envoyée vers le serveur. En outre, les commandes aclget, aclput
et alcedit sont disponibles sur le client pour manipuler les ACL.
Remarque : NFS n’utilise plus par défaut les listes de contrôle d’accès.
Système de fichiers cache (CacheFS)
Le système de fichiers cache (CacheFS) est un mécanisme de cache qui améliore les
performances et l’évolutivité du serveur NFS en réduisant la charge du réseau et du
serveur. Conçu comme un système de fichiers en couches, CacheFS permet de cacher un
système sur un autre. Dans un environnement NFS, CacheFS augmente le taux
client-par-serveur, réduit la charge du serveur et du réseau et améliore les performances
des liaisons client lentes, telles que le protocole PPP (Point-to-Point Protocol).
Vous créez un cache sur le client de sorte que l’accès aux systèmes de fichiers définis pour
être montés dans le cache s’effectue localement et non par le réseau. Lorsqu’un utilisateur
demande pour la première fois accès à ces fichiers, ils sont placés dans le cache. Le cache
reste vide tant qu’un utilisateur ne demande pas l’accès à un (ou plusieurs) fichier(s).
Système de fichiers NFS
10-3
Les premières requêtes d’accès peuvent sembler lentes, mais les accès suivants au(x)
même(s) fichier(s) sont plus rapides.
Remarques :
1. Vous ne pouvez pas cacher les systèmes de fichier / (racine) et /usr.
2. Vous ne pouvez monter que des systèmes de fichiers partagés. (Reportez-vous à la
commande exportfs.)
3. Cacher un système de fichiers disque JFS local (Journaled File System) n’apporte aucun
gain de performances.
4. Les tâches du tableau suivant sont réservées aux utilisateurs détenant les droits racine
ou système.
Tâches CacheFS
Raccourci Web-based System Manager,
(application wsm network)
wsm network
OU
Tâche
Raccourci SMIT
Commande ou fichier
Définir un cache
cachefs_admin_create
cfsadmin –c
MountDirectoryName1
Spécification des fichiers à
monter
cachefs_mount
mount –F cachefs –o
backfstype=FileSysType,cac
hedir=CacheDirectory[,option
s]
BackFileSystem
MountDirectoryName2
ou
edit /etc/filesystems
Modification du cache
cachefs_admin_change
supprime le cache, puis le
recrée avec les options
adéquates de la commande
mount
Affichage des informations
du cache
cachefs_admin_change
cfsadmin –l
MountDirectoryName
Suppression d’un cache
cachefs_admin_remove
1. Démontage du système de
fichiers
umount
MountDirectoryName
2. Détermination de l’ID du
cache :
cfsadmin –l
MountDirectoryName
3. Suppression du système
de fichiers
cfsadmin –d CacheID
CacheDirectory
Vérification de l’intégrité du
système de fichiers
cachefs_admin_check
fsck_cachefsCacheDirectory3
Remarques :
1. Une fois le cache créé, n’exécutez aucune opération à l’intérieur du répertoire cache
lui-même (cachedir). Vous provoqueriez un conflit à l’intérieur du logiciel CacheFS.
10-4
Guide de gestion du système : communications et réseaux
2. Si vous utilisez la commande mount pour spécifier les fichiers à monter, vous devez
relancer la commande chaque fois que le système est réamorcé.
3. Associez l’option –m ou –o à la commande fsck_cachefs pour vérifier les systèmes de
fichiers sans effectuer aucune réparation.
Mappage de fichiers sous NFS
Le mappage de fichiers NFS donne aux programmes d’un client accès à un fichier comme
s’il se trouvait en mémoire. Via la sous-routine shmat, les utilisateurs peuvent mapper des
zones d’un fichier dans leur espace d’adressage : lorsqu’un programme lit ou écrit dans cet
espace mémoire, le fichier est copié en mémoire à partir du serveur ou mis à jour sur le
serveur.
Le mappage de fichiers sous NFS est limité :
• Le partage des informations entre clients est mal assuré.
• Les modifications apportées à un fichier sur un client via un fichier mappé ne sont pas
visibles sur un autre client.
• Verrouiller et déverrouiller des régions d’un fichier est inefficace quant à la coordination
des données entre clients.
Si un fichier NFS doit servir au partage de programmes de différents clients, il convient de
verrouiller les enregistrements et d’exécuter les sous-routines standard read et write.
Plusieurs programmes sur un client peuvent partager des données via un fichier mappé.
Un verrouillage astucieux d’enregistrement peut coordonner les mises à jour sur le fichier
sur le client, sous réserve que l’intégralité du fichier soit verrouillé. Plusieurs clients ne
peuvent partager des données via des fichiers mappés que s’il s’agit de données
immuables (base de données statique, par exemple).
Types de montage
Il existe trois types de montage NFS : prédéfini, explicite et automatique.
Les montages prédéfinis sont spécifiés dans le fichier /etc/filesystems. Chaque strophe de
ce fichier définit les caractéristiques d’un montage : elle comprend des données telles que
le nom de l’hôte, le chemin d’accès à distance, le chemin d’accès local, etc. Adoptez des
montages prédéfinis si l’exploitation d’un client requiert toujours le même type de montage.
Les montages explicites sont l’apanage de l’utilisateur racine. Généralement limités à de
courtes périodes, ils permettent de répondre à un besoin occasionnel, non planifié. Ils
permettent également d’effectuer un montage pour une tâche spéciale, lequel est
généralement inaccessible au client NFS. Ces montages sont généralement entièrement
qualifiés sur la ligne de commande via l’instruction mount assortie de toutes les
informations requises. Les montages explicites ne requièrent pas la mise à jour du fichier
/etc/filesystems. Les systèmes de fichiers explicitement montés le restent tant qu’ils ne
sont pas explicitement démontés via la commande umount ou que le système n’est pas
réinitialisé.
Les montages automatiques sont contrôlés par le démon automount ; l’extension de noyau
AutoFS surveille alors l’activité des répertoires spécifiés. Si un programme ou un utilisateur
tente d’accéder à un répertoire non monté, le démon AutoFS intercepte la demande, monte
le système de fichiers, puis répond à la demande.
Processus de montage NFS
Pour accéder aux fichiers du serveur, les clients commencent par monter les répertoires
exportés du serveur, sans effectuer une copie de ces répertoires. Le processus de montage
utilise en revanche une série d’appels de procédure à distance pour donner à un client
accès aux répertoires du serveur de façon transparente. Le processus de montage est le
suivant :
Système de fichiers NFS
10-5
1. Lorsque le serveur démarre, le script /etc/rc.nfs exécute la commande exportfs,
laquelle lit le fichier /etc/exports du serveur et informe le noyau des répertoires à
exporter et des restrictions d’accès qu’ils requièrent.
2. Le démon rpc.mountd et plusieurs démons nfsd (8, par défaut) sont ensuite lancés par
le script /etc/rc.nfs.
3. Lorsque le client démarre, le script /etc/rc.nfs lance plusieurs démons biod (8, par
défaut), qui acheminent les demandes de montage client vers le serveur concerné.
4. Le script /etc/rc.nfs exécute ensuite la commande mount, qui lit les systèmes de
fichiers répertoriés dans le fichier /etc/filesystems.
5. mount repère le(s) serveur(s) exportant les informations demandées par le client et
établit la communication avec ce(s) serveur(s). Ce processus est appelé liaison.
6. La commande mount demande ensuite qu’un ou plusieurs serveurs autorisent le client à
accéder aux répertoires inscrits dans le fichier /etc/filesystems.
7. Le démon rpc.mountd du serveur reçoit les demandes de montage client, et les
accorde ou les refuse. Si le répertoire demandé est accessible, rpc.mountd envoie au
noyau du client un identificateur appelé descripteur de fichier.
8. Le noyau client attache ce descripteur au point de montage (répertoire) en enregistrant
des informations dans un enregistrement de montage.
Une fois le système de fichiers monté, le client peut travailler sur les fichiers. Lorsque le
client exécute une opération sur un fichier, le démon biod envoie le descripteur du fichier au
serveur, où le fichier est lu par l’un des démons nfsd pour traiter la demande. Si le client est
autorisé à exécuter l’opération demandée, le démon nfsd renvoie ensuite les informations
requises au démon biod du client.
Fichier /etc/exports
Le fichier /etc/exports recense tous les répertoires exportés par un serveur à ses clients.
Chaque ligne spécifie un seul répertoire. Le serveur exporte automatiquement les
répertoires de la liste à chaque lancement du serveur NFS. Ces répertoires exportés
peuvent ensuite être montés par les clients. La syntaxe d’une ligne du fichier /etc/exports
est la suivante :
directory
–options[,option]
directory est le chemin d’accès complet au répertoire. Options désigne soit un indicateur
simple, tel que ro, soit une liste de noms hôte. Reportez-vous à la documentation du fichier
/etc/exports et de la commande exportfs pour la liste complète des options et leur
description. Le script /etc/rc.nfs ne lance pas les démons nfsd ou le démon rpc.mountd si
le fichier /etc/exports n’existe pas.
Exemple d’entrées d’un fichier /etc/exports :
/usr/games
–ro,access=ballet:jazz:tap
/home
–root=ballet,access=ballet
/var/tmp
/usr/lib
–access=clients
La première entrée indique que le répertoire /usr/games peut être monté par les
systèmes ballet, jazz et tap. Ces systèmes sont habilités à lire des données et à
exécuter des programmes du répertoire, mais ne peuvent y écrire.
La deuxième entrée spécifie que le répertoire /home directory peut être monté par le
système ballet et que l’accès racine y est autorisé.
10-6
Guide de gestion du système : communications et réseaux
La troisième entrée spécifie que n’importe quel client peut monter le répertoire /var/tmp.
(Notez l’absence de liste d’accès.)
La quatrième entrée spécifie une liste d’accès désignée par le groupe réseau clients :
En d’autres termes, ces machines désignées comme appartenant au groupe réseau
clients peuvent monter le répertoire /usr/lib à partir de ce serveur. (Un groupe réseau
est groupe à l’échelle du réseau, ayant accès à certains ressources du réseau à des fins de
sécurité ou d’organisation. Les Netgroups sont contrôlés à l’aide du NIS ou du NIS+. Pour
plus d’informations, reportez–vous au AIX 4.3 NIS/NIS+ Guide.
Fichier /etc/xtab
Le format du fichier /etc/xtab est identique à celui du fichier /etc/exports. Ce fichier donne
la liste des répertoires exportés. A chaque exécution de la commande exportfs, le fichier
/etc/xtab est modifié : vous pouvez ainsi exporter temporairement un répertoire sans avoir
à modifier le fichier /etc/exports. Si vous annulez l’exportation du répertoire, il est retiré du
fichier /etc/xtab.
Remarque : Le fichier /etc/xtab, dont la mise à jour est automatique, ne doit pas être
édité.
Implémentation de NFS
NFS peut être implémenté sur nombre de types de machines, de systèmes d’exploitation et
d’architectures réseau. Cette autonomie lui est conférée par le protocole RPC
(Remote Procedure Call).
Protocole RPC (Remote Procedure Call)
RPC est une bibliothèque de procédures. Ces procédures permettent à un processus
(client) de commander à un autre (processus serveur) l’exécution d’appels de procédures,
comme s’il les exécutait dans son propre espace d’adressage. Les processus client et
serveur étant distincts, ils n’ont pas besoin de résider sur le même système (bien qu’ils le
puissent).
NFS est implémenté comme un ensemble d’appels RPC, le serveur prenant en charge
certains types d’appels client. Le client lance ces appels sur la base des opérations sur
systèmes de fichiers effectuées par le processus client. En ce sens, NFS est une
application RPC.
Les processus serveur et client pouvant résider sur des systèmes d’architectures
complètement différentes, RPC doit prendre en compte le fait que les données ne sont
peut-être pas représentées de la même manière des deux côtés. D’où son adoption du
protocole de représentation XDR (eXternal Data Representation).
Protocole XDR (eXternal Data Representation)
XDR est une spécification assurant une représentation standard de différents types de
données. Un programme utilisant cette norme ne risque pas de mal interpréter des
données, même provenant d’un système doté d’une architecture totalement différente.
Dans la pratique, la plupart des programmes n’utilisent pas XDR en interne : ils adoptent
plutôt la représentation propre à l’architecture du système concerné. Lorsque le programme
doit communiquer avec un autre, il convertit ses données au format XDR avant de les
envoyer. De même, lorsqu’il reçoit des données, il les convertit du format XDR dans sa
propre représentation de données.
Système de fichiers NFS
10-7
Démon portmap
Chaque application RPC est associée avec un numéro de programme et un numéro de
version. Ces numéros servent à communiquer avec une application serveur sur un
système. Le client, effectuant une demande à partir d’un serveur, doit connaître le numéro
du port sur lequel le serveur reçoit les demandes. Ce numéro de port est associé au
protocole UDP (User Datagram Protocol) ou TCP (Transmission Control Protocol) utilisé par
le service. Le client connaît le numéro du programme, le numéro de version et le nom du
système (ou celui de l’hôte sur lequel réside le service). Le client doit pouvoir faire
correspondre la paire numéro de programme/numéro de version au numéro de port de
l’application serveur. Cette opération est effectuée à l’aide du démon portmap.
Le démon portmap est exécuté sur le même système que l’application NFS. Lorsque le
serveur la lance, il l’enregistre avec portmap. Par le biais de cet enregistrement, il fournit
son numéro de programme, son numéro de version et son numéro de port UDP ou TCP.
Le démon portmap maintient une table des applications serveur. Lorsque le client émet une
demande vis-à-vis du serveur, il contacte d’abord le démon portmap (sur un port identifié)
pour connaître le port utilisé par le serveur. Le démon portmap répond au client en lui
indiquant le port en question. Le client est alors à même d’émettre ses demandes
directement à l’application serveur.
Contrôle de NFS
Les démons NFS, NIS et NIS+ sont surveillés par le contrôleur SRC (System Resource
Controller). Cela signifie que vous devez utiliser les commandes telles que startsrc,
stopsrc et lssrc pour lancer, arrêter et vérifier l’état des démons NFS, NIS et NIS+.
Certains démons NFS ne sont pas contrôlés par SRC, à savoir : rpc.rexd, rpc.rusersd,
rpc.rwalld et rpc.rsprayd. Ils sont lancés et arrêtés par le démon inetd.
Le tableau suivant répertorie les démons et sous-systèmes contrôlés par SRC.
Démons et sous-systèmes associés
Chemin d’accès au fichier
Sous-système
Groupe
/usr/sbin/nfsd
nfsd
nfs
/usr/sbin/biod
biod
nfs
/usr/sbin/rpc.lockd
rpc.lockd
nfs
/usr/sbin/rpc.statd
rpc.statd
nfs
/usr/sbin/rpc.mountd
rpc.mountd
nfs
/usr/lib/netsvc/yp/ypserv
ypserv
yp
/usr/lib/netsvc/yp/ypbind
ypbind
yp
/usr/lib/netsvc/rpc.yppasswdd
yppasswdd
yp
/usr/lib/netsvc/rpc.ypupdated
ypupdated
yp
/usr/sbin/keyserv
keyserv
keyserv
/usr/sbin/portmap
portmap
portmap
Les démons NIS+ sont traités dans le AIX 4.3 NIS/NIS+ Guide. Chacun de ces démons
peut être défini dans les commandes SRC à l’aide de leur nom de sous–système ou de leur
nom de groupe approprié.
Pour en savoir plus, reportez-vous à ”Contrôleur SRC” dans AIX 4.3 System Management
Guide: Operating System and Devices.
10-8
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Modification du nombre de démons biod et nfsd
Pour modifier le nombre de démons biod ou nfsd actifs, lancez la commande chnfs. Ainsi,
pour limiter à 10 le nombre de démons nfsd, et à 4 le nombre de démons biod, entrez :
chnfs –n 10 –b 4
Cette commande arrête temporairement les démons actifs, modifie le code de la base de
données SRC et relance les démons.
Remarque : Dans l’implémentation NFS AIX, le nombre de démons biod n’est contrôlable
que par point de montage via l’option biod –o. La spécification qui utilise
chnfs n’est maintenue que pour des raisons de compatibilité et n’a pas d’effet
sur le nombre réel de routine exécutant les E/S.
Modification des arguments des démons contrôlés par SRC
Nombre de démons NFS, NIS et NIS+ peuvent être assortis d’arguments, sur la ligne de
commande, spécifiés une fois le démon activé. Ces démons n’étant pas eux-mêmes activés
directement via la ligne de commande, vous devez mettre à jour la base de données SRC
pour que les démons puissent être correctement activés. Pour ce faire, lancez la
commande chssys. La commande chssys a le format :
chssys –s Daemon –a ’NewParameter’
Par exemple :
chssys –s nfsd –a ’10’
modifie le sous-système nfsd de sorte que, à l’activation du démon, la ligne de commande
soit semblable à nfsd 10. La modification induite par la commande chssys ne prend effet
qu’une fois le sous-système arrêté puis relancé.
Lancement des démons NFS au démarrage du système
Par défaut, les démons NFS ne sont pas activés au cours de l’installation. Celle-ci achevée,
tous les fichiers sont placés sur le système, mais les étapes d’activation de NFS ne sont
pas effectuées. Vous pouvez lancer les démons NFS au démarrage du système via :
• Le raccourci Web-based System Manager, wsm network
• Le raccourci SMIT, smit mknfs
• La commande mknfs.
Quelle que soit la méthode choisie, une entrée est intégrée au fichier inittab de façon que
le script /etc/rc.nfs soit exécuté à chaque redémarrage du système. A son tour, ce script
lance tous les démons requis par un système donné.
Système de fichiers NFS
10-9
Lancement des démons NFS
La taille maximale des fichiers situés sur un serveur NFS est définie par l’environnement du
processus au démarrage de nfsd. Pour modifier cette valeur, éditez le fichier /etc/rc.nfs et
insérez-y une commande ulimit, indiquant la nouvelle limite, avant la commande startsrc
relative à nfsd.
Les démons NFS peuvent être lancés individuellement ou tous à la fois. Pour les lancer
individuellement :
startsrc –s Daemon
Daemon étant l’un des démons contrôlés par SRC. Ainsi, pour lancer les démons nfsd :
startsrc –s nfsd
Pour les lancer tous simultanément :
startsrc –g nfs
Remarque : Si le fichier /etc/exports n’existe pas, les démons nfsd et rpc.mountd ne
sont pas lancés. Vous pouvez créer un fichier /etc/exports vide via la
commande touch /etc/exports : les démons nfsd et rpc.mountd seront
lancés, mais aucun système de fichiers ne sera exporté.
Arrêt des démons NFS
Les démons NFS peuvent être arrêtés individuellement ou tous à la fois. Pour les arrêter
individuellement :
stopsrc –s Daemon
Daemon étant l’un des démons contrôlés par SRC. Ainsi, pour arrêter rpc.lockd :
stopsrc –s rpc.lockd
Pour les arrêter tous simultanément :
stopsrc –g nfs
Etat des démons NFS
Vous pouvez afficher l’état de démons NFS spécifiques ou de tous les démons à la fois.
Pour afficher l’état d’un démon, entrez :
lssrc –s Daemon
Daemon étant l’un des démons contrôlés par SRC. Ainsi, pour obtenir l’état de rpc.lockd :
lssrc –s rpc.lockd
Pour afficher simultanément l’état des tous les démons :
lssrc –a
10-10
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Installation et configuration de NFS
Pour en savoir plus sur l’installation de NFS (Network File System), reportez-vous à AIX
Installation Guide.
Etapes de configuration de NFS
Une fois le logiciel NFS installé sur vos systèmes, il faut le configurer.
1. Déterminez les systèmes du réseau qui seront serveurs, et ceux qui seront clients
(un système peut être à la fois serveur et client).
2. Pour chaque système, suivez les instructions indiquées à ”Lancement des démons NFS
au démarrage du système”, page 10-9.
3. Pour chaque serveur NFS, suivez les instructions indiquées à ”Configuration d’un
serveur NFS”, page 10-11.
4. Pour chaque client NFS, suivez les instructions indiquées à ”Configuration d’un
client NFS”, page 10-11.
5. Si vous souhaitez donner aux PC du réseau accès aux serveurs NFS (outre leur
capacité à monter des systèmes de fichiers), configurez PC-NFS comme indiqué à
”PC-NFS”, page 10-20.
Configuration d’un serveur NFS
Procédez comme suit :
1. Lancez NFS comme indiqué à ”Lancement des démons NFS”, page 10-10.
2. Créez le fichier /etc/exports.
Configuration d’un client NFS
1. Vérifiez que NFS est le système de fichiers distant par défaut. (Sinon, il vous faudra
assortir la commande mount de l’indicateur –v nfs.) A l’aide d’un éditeur de votre choix,
ouvrez le fichier /etc/vfs et recherchez les entrées suivantes :
#%defaultvfs jfs nfs
#nfs 2 /sbin/helpers/nfsmnthelp none remote
Si des signes dièse (#) apparaissent en tête de ligne, effacez-les.
2. Lancez NFS comme indiqué à ”Lancement des démons NFS”, page 10-10.
3. Définissez le point de montage local via la commande mkdir. La réussite d’un montage
NFS suppose la présence d’un répertoire servant de point de montage. Ce répertoire
doit être vide. La création de ce point de montage ne diffère en rien de celle de n’importe
quel répertoire, et aucun attribut particulier ne doit être spécifié.
Remarque : Les points de montage doivent exister préalablement à tout montage, à une
exception près : si vous utilisez le démon automount, il n’est parfois pas
nécessaire de créer de points de montage. Reportez-vous à la documentation
automount.
4. Etablissez les montages prédéfinis comme indiqué à ”Etablissement de montages NFS
prédéfinis”, page 10-16.
Système de fichiers NFS
10-11
Exportation d’un système de fichiers NFS
Vous pouvez exporter un système de fichiers NFS via l’application Web-based System
Manager wsm network, ou utiliser l’une des procédures suivantes.
• Via SMIT :
a. Vérifiez que NFS est actif en lançant la commande lssrc –g nfs .. La sortie doit
indiquer que les démons nfsd et rpc.mountd sont actifs. Dans la négative, lancez
NFS comme indiqué à ”Lancement des démons NFS”, page 10-10.
b. Utilisez
smit mknfsexp
c. Renseignez les zones Chemin d’accès du répertoire à exporter, Mode d’accès au
répertoire exporté et Export répert maintenant, init-syst. ou les deux.
d. Modifiez les autres caractéristiques ou acceptez les valeurs par défaut.
e. Vos changements terminés, SMIT met à jour le fichier /etc/exports. Si le fichier
/etc/exports n’existe pas, il est créé.
f. Répétez les étapes 3 à 5 pour chaque répertoire à exporter.
• Pour exporter un système de fichiers NFS via un éditeur :
a. Ouvrez le fichier /etc/exports sous votre éditeur favori.
b. Créez une entrée pour chaque répertoire à exporter, en indiquant le chemin d’accès
complet du répertoire. Répertoriez tous les répertoires à exporter en commençant à
la marge gauche. Ne spécifiez pas de répertoire qui en contient un autre déjà
exporté. Pour en savoir plus sur la syntaxe des entrées dans le fichier /etc/exports,
reportez-vous à la documentation du fichier /etc/exports.
c. Sauvegardez et fermez le fichier /etc/exports.
d. Si NFS est actif, entrez :
/usr/sbin/exportfs –a
L’indicateur –a indique à la commande exportfs d’envoyer au noyau toutes les
informations du fichier /etc/exports. Si NFS n’est pas actif, lancez-le comme indiqué
à ”Lancement des démons NFS”, page 10-10.
• Pour exporter temporairement un système de fichiers NFS (c’est-à-dire sans modifier le
fichier /etc/exports), entrez :
exportfs –i /dirname
dirname étant le nom du système de fichiers à exporter. La commande exportfs –i
spécifie de ne pas rechercher le répertoire dans le fichier /etc/exports, et que toutes les
options sont directement issues de la ligne de commande.
Annulation de l’exportation d’un système de fichiers NFS
Vous pouvez annuler l’exportation d’un système de fichiers NFS via l’application Web-based
System Manager wsm network, ou utiliser l’une des procédures suivantes.
• Via SMIT :
a. Entrez :
smit rmnfsexp
b. Entrez le chemin d’accès dans la zone Chemin d’accès répert exporté devant être
retiré.
Le répertoire est supprimé du fichier /etc/exports et son exportation, annulée.
• Pour annuler l’exportation d’un fichier via un éditeur :
a. Ouvrez le fichier /etc/exports sous votre éditeur favori.
10-12
Guide de gestion du système : communications et réseaux
b. Repérez l’entrée correspondant au répertoire concerné et effacez la ligne.
c. Sauvegardez et fermez le fichier /etc/exports.
d. Si NFS est actif, entrez :
exportfs –u dirname
dirname étant le chemin d’accès complet au répertoire que vous venez de
supprimer du fichier /etc/exports.
Modification d’un système de fichiers exporté
Vous pouvez modifier un système de fichiers NFS via l’application wsm network Web-based
System Manager, ou utiliser l’une des procédures suivantes.
• Via SMIT :
a. Annulez l’exportation du système de fichiers :
exportfs –u /dirname
dirname étant le nom du système de fichiers à modifier.
b. Entrez :
smit chnfsexp
c. Entrez le chemin d’accès approprié dans la zone Chemin d’accès répert exporté.
d. Effectuez les modifications souhaitées.
e. Quittez SMIT.
f. Réexportez le système de fichiers :
exportfs /dirname
dirname étant le nom du système de fichiers que vous venez de modifier.
• Pour modifier un système de fichiers via un éditeur :
a. Annulez l’exportation du système de fichiers :
exportfs –u /dirname
dirname étant le nom du système de fichiers à modifier.
b. Ouvrez le fichier /etc/exports sous votre éditeur favori.
c. Effectuez les modifications souhaitées.
d. Sauvegardez et fermez le fichier /etc/exports.
e. Réexportez le système de fichiers :
exportfs /dirname
dirname étant le nom du système de fichiers que vous venez de modifier.
Activation de l’accès racine à un système de fichiers exporté
Lorsque vous exportez un système de fichiers, vous pouvez accorder à l’utilisateur racine
les droits d’accès racine à ce système, sur une machine donnée. Par défaut, ces droits ne
sont pas accordés. Lorsqu’une personne, connectée en tant qu’utilisateur racine sur un
hôte, demande l’accès à un fichier NFS, son ID utilisateur est comparé (par NFS) à l’ID de
l’utilisateur nobody (nobody étant l’un des noms d’utilisateur inscrits dans le fichier
/etc/password). Les droits de l’utilisateur nobody sont les mêmes que les droits publics
(autres) affectés à un fichier donné. Par exemple, si autres n’a que le droit d’exécution sur
un fichier, nobody ne peut qu’exécuter ce fichier.
Pour activer les droits racine sur un système de fichiers exporté, suivez les instructions
indiquées à ”Modification d’un système de fichiers exporté”, page 10-13. Si vous passez par
SMIT ou par Web-based System Manager, indiquez dans la zone Hôtes ayant un accès root
Système de fichiers NFS
10-13
le nom de l’hôte sur lequel vous souhaitez accorder les droits racine. Si vous faites appel à
un éditeur, ajoutez le qualificateur –root=hostname à l’entrée correspondant au système
de fichiers. Par exemple :
/usr/tps –root=hermes
spécifie que l’utilisateur racine sur l’hôte hermes détient des droits d’accès racine au
répertoire/usr/tps.
Montage explicite d’un système de fichiers NFS
Pour monter explicitement un répertoire NFS, utilisez le raccourci Web-based System
Manager wsm network ou la procédure suivante.
1. Vérifiez que le serveur NFS a exporté le répertoire :
showmount –e ServerName
ServerName étant le nom du serveur NFS. Cette commande affiche le nom des
répertoires exportés du serveur NFS. Si le répertoire à monter ne s’y trouve pas,
exportez-le.
2. Définissez le point de montage local via la commande mkdir. La réussite d’un montage
NFS suppose la présence d’un répertoire servant de point de montage. Ce répertoire
doit être vide. La création de ce point de montage ne diffère en rien de celle de n’importe
quel répertoire, et aucun attribut particulier ne doit être spécifié.
3. Entrez :
mount ServerName:/remote/directory /local/directory
ServerName étant le nom du serveur NFS, /remote/directory, le répertoire du
serveur NFS que vous souhaitez monter et /local/directory le point de montage
sur le client NFS.
4. Sur la machine cliente, entrez :
smit mknfsmnt
5. Modifiez les champs suivants en fonction de la configuration de votre réseau. Vous
n’aurez peut-être pas à renseigner tous les champs de cet écran.
Remarque : Si vous utilisez l’interface ASCII de SMIT, appuyez sur la touche de
tabulation pour modifier la valeur d’un champ, mais n’appuyez pas sur Entrée avant
l’étape 7.
– Chemin d’accès point de montage.
– Chemin d’accès répertoire éloigné.
– Hôte sur lequel réside le répertoire éloigné.
– MONTAGE immédiat, ajout /etc/filesystems ou les 2 ?
– L’entrée /etc/filesystems entraîne le montage du répertoire lors de l’init-système.
– Mode d’accès à ce système de fichiers NFS.
6. Conservez les valeurs par défaut ou modifiez-les en fonction de votre configuration NFS.
7. Une fois modifiés les champs requis, SMIT monte le système de fichiers NFS.
8. Lorsque le champ Commande : affiche OK, quittez SMIT.
Le système de fichiers NFS est prêt.
10-14
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Montage automatique d’un système de fichiers à l’aide de AutoFS
AutoFS fait appel à la commande automount pour communiquer les informations de
configuration pour le montage automatique à l’extension de noyau AutoFS et lance le
démon automountd. L’extension est alors en mesure de monter automatiquement et de
manière transparente le système de fichiers dès qu’un fichier ou un répertoire de ce
système de fichiers est ouvert. L’extension informe le démon autmountd des requêtes de
montage et de démontage, et c’est le autmountd qui exécute véritablement le service
demandé.
La liaison nom-emplacement étant dynamique dans le démon automount, les mises à jour
d’une mappe NIS utilisée par le démon automount sont transparentes pour l’utilisateur.
De ce fait, il est inutile de prémonter les systèmes de fichiers partagés pour les applications
dotées de références aux fichiers et aux répertoires codées matériellement. Il est également
inutile de maintenir des enregistrements indiquant quels hôtes doivent être montés pour
quelles applications.
AutoFS permet de monter les systèmes de fichiers à la demande. Ainsi, ceux montés avec
NFS n’ont pas besoin de l’être en permanence.
Pour monter automatiquement un répertoire NFS :
1. Vérifiez que le serveur NFS a exporté le répertoire :
showmount –e ServerName
ServerName étant le nom du serveur NFS. Cette commande affiche le nom des
répertoires exportés du serveur NFS.
2. Création d’un fichier de mappe AutoFS. AutoFS monte et démonte les répertoires
indiqués dans ce fichier de mappe. Supposons, par exemple, que vous souhaitiez
utiliser AutoFS pour monter les répertoires /usr/local/dir1 et /usr/local/dir2,
comme demandé par le serveur serve1, sur les répertoires /usr/remote/dir1 et
/usr/remote/dir2 respectivement. Le nom du fichier mappe est ici
/tmp/mount.map.
dir1
dir2
–rw
–rw
serve1:/usr/local/dir1
serve1:/usr/local/dir2
3. Vérifiez que l’extension de noyau AutoFS est chargée et que le démon automountd est
en cours d’exécution. Vous disposez pour ce faire de deux méthodes :
a. Utiliser SRC: Lancez lssrc –s automountd. Si le sous–système automountd ne
fonctionne pas, lancez startsrc –s automountd.
b. Utiliser al commande automount : Lancez /usr/bin/automount –v.
Définissez le fichier de mappe à l’aide de l’interface de ligne de commande, en tapant :
/usr/sbin.automount
/usr/remote
/tmp/mount.map
/usr/remote étant le point de montage AutoFS sur le client. Dès lors, si un utilisateur
exécute la commande cd /usr/remote/dir1, l’extension de noyau AutoFS va intercepter
l’accès à ce répertoire et lancer un appel de procédure distante vers le démon
automountd, qui montera le répertoire/usr/remote/dir1 et permettra l’exécution
de la commande cd.
/usr/sbin/automount /usr/remote /tmp/mount.map
/usr/remote étant le point de montage sur le client NFS. Si un utilisateur lance alors la
commande cd /usr/remote/dir1, le démon monte le répertoire /usr/remote/dir1,
permettant l’aboutissement de la commande cd.
Système de fichiers NFS
10-15
4. Pour arrêter le démon automount, exécutez la commande stopsrc -s automountd.
Si, pour une raison quelconque, le démon automountd a été lancé sans passer par
SRC :
kill automountd_PID
automountd_PID étant l’ID de processus du démon automountd. (Entrez ps –e pour
afficher l’ID de processus du démon automountd.) La commande kill envoie un signal
SIGTERM au démon automountd.
Etablissement de montages NFS prédéfinis
Vous pouvez définir des montages NFS prédéfinis via l’application Web-based System
Manager wsm network, ou utiliser l’une des procédures suivantes.
Attention : Spécifiez les options bg (background) et intr (interruptible) dans le fichier
/etc/filesystems lorsque vous établissez un montage prédéfini à effectuer lors du
démarrage du système. Les montages non interruptibles exécutés à l’avant-plan
peuvent déconnecter le client pour peu que le réseau ou le serveur soit hors fonction au
démarrage du système client. Si un client ne peut accéder au réseau ou à un serveur,
l’utilisateur doit relancer la machine en mode maintenance et modifier en conséquence
les demandes de montage.
• Pour établir des montages NFS prédéfinis via SMIT :
a. Entrez :
smit mknfsmnt
b. Renseignez les champs de cet écran pour chaque montage que vous souhaitez
prédéfinir. Vous devez renseigner les champs obligatoires (signalés par un astérisque
(*) dans la marge gauche). Pour les autres champs, spécifiez des valeurs ou
conservez les valeurs par défaut. Une entrée correspondante est créée dans le
fichier /etc/filesystems, puis le montage est tenté.
• Pour établir des montages NFS prédéfinis en éditant le fichier /etc/filesystems :
a. Ouvrez le fichier /etc/filesystems sous votre éditeur favori.
b. Insérez-y une entrée pour chaque système de fichiers distant que vous souhaitez
monter au démarrage du système. Par exemple :
/home/jdoe:
dev = /home/jdoe
mount = false
vfs = nfs
nodename = mach2
options = ro,soft
type = nfs_mount
Cette strophe commande au système de monter le répertoire distant /home/jdoe
sur le point de montage local de même nom. Le système de fichiers est monté en
mode lecture seule (ro). Etant également monté comme soft, une erreur est émise
si le serveur ne répond pas. Si vous spécifiez nfs_mount pour le paramètre type, le
système tente de monter le fichier /home/jdoe (avec les autres systèmes de fichiers
spécifiés dans le groupe type = nfs_mount) au moment de l’émission de la
commande mount -t nfs_mount.
L’exemple ci-après commande au système de monter /usr/games au démarrage. Si
le montage échoue, le système tente l’opération en arrière-plan.
10-16
Guide de gestion du système : communications et réseaux
/usr/games:
dev = /usr/games
mount = true
vfs = nfs
nodename = gameserver
options = ro,soft,bg
type = nfs_mount
Voici les paramètres requis dans les strophes relatives aux montages NFS :
dev=filesystem_name
Chemin d’accès au système de fichiers distant à monter.
mount=[true|false]
Si true, spécifie que le système de fichiers NFS sera
monté à l’amorçage du système. Si false, spécifie que le
système de fichiers NFS ne sera pas monté à l’amorçage
du système.
nodename=hostname
Hôte sur lequel réside le système de fichiers distant.
vfs=nfs
Le système de fichiers virtuel en cours de montage est de
type NFS.
Voici les paramètres facultatifs dans les strophes relatives aux montages NFS :
type=type_name
Le système de fichiers en cours de montage appartient au groupe
type_name mount. Ce paramètre est associé à la commande
mount –t, qui monte simultanément des groupes de systèmes de
fichiers.
options=options
Une ou plusieurs des options suivantes :
biods=N
Nombre de démons biod à démarrer. La valeur par défaut est 6. N
est un entier.
bg
Indique de relancer le montage en arrière-plan si la première
tentative échoue.
fg
Indique de relancer le montage à l’avant-plan si la première
tentative échoue.
noacl
Désactive, pour le seul montage en cours, la prise en charge des
listes ACL, assurée par le système de fichiers journalisé de NFS.
Utilisé entre deux systèmes, NFS prend en charge les listes de contrôle des accès
(ACL). Si l’option noacl est spécifiée au montage d’un système de fichiers, NFS ne
se sert pas des ACL. Spécifier noacl a le même effet que lorsqu’un client NFS
d’un système tente un montage à partir d’un serveur NFS qui ne prend pas les ACL
en charge.
Pour en savoir plus, reportez-vous à ”Listes de contrôle d’accès (ACL) sous NFS”,
page 10-3.
retry=n
Nombre de tentatives de montage.
rsize=n
Définit à n octets la taille du tampon de lecture.
wsize=n
Définit à n octets la taille du tampon d’écriture.
timeo=n
Délai (n dixièmes de seconde) au bout duquel NFS abandonne.
Cette variable permet d’éviter les situations où la charge du serveur
affecte considérablement les temps de réponse.
retrans=n
Définit à n le nombre de retransmissions NFS.
port=n
Définit à n le numéro du port serveur.
soft
Renvoie une erreur si le serveur ne répond pas.
hard
Relance la requête jusqu’à ce que le serveur réponde.
Système de fichiers NFS
10-17
Si vous spécifiez un montage hard, il se peut que le processus se bloque pendant
l’attente d’une réponse. Pour pouvoir interrompre le processus et le terminer à partir du
clavier, spécifiez intr dans les paramètres de montage.
intr
Permet les interruptions à partir du clavier.
ro
Définit la variable lecture seule.
rw
Définit la variable lecture/écriture. Associée à la variable hard, elle
évite des erreurs de conflit avec des applications si un montage
soft est tenté en lecture/écriture. Pour en savoir plus,
reportez-vous à ”Identification des incidents NFS”, page 10-36.
secure
Indique d’utiliser un protocole plus sûr pour les transactions NFS.
actimeo=n
Augmente de n secondes le délai avant nettoyage du cache, pour
les fichiers et les répertoires standard.
Remarque : Le cache ”attribut” maintient les attributs de fichier sur le client. Ces
attributs sont dotés d’un délai, au bout duquel ils sont effacés. Si un fichier
est modifié avant expiration, le délai est augmenté du temps écoulé depuis
la dernière modification (les fichiers récemment modifiés sont supposés
pouvoir l’être à nouveau rapidement). Un minimum et un maximum sont
définis pour l’extension de ce délai (pour les fichiers et les répertoires
standard).
acregmin=n
Maintient les attributs en mémoire cache au moins n secondes
après la modification du fichier.
acregmax=n
Maintient les attributs en mémoire cache au plus n secondes après
la modification du fichier.
acdirmin=n
Maintient les attributs en mémoire cache au moins n secondes
après la mise à jour du répertoire.
acdirmax=n
Maintient les attributs en mémoire cache au plus n secondes après
la mise à jour du répertoire.
Remarque : Si vous ne spécifiez pas les options suivantes, le noyau leur affecte une
valeur par défaut :
biods=6
fg
retry=10000
rsize=8192
wsize=8192
timeo=7
retrans=3
port=NFS_PORT
hard
secure=off
acregmin=3
acregmax=60
acdirmin=30
acdirmax=60
c. Supprimez les entrées correspondant aux répertoires que vous ne souhaitez pas
monter au démarrage du système.
d. Sauvegardez et fermez le fichier.
e. Lancez la commande mount –a pour monter tous les répertoires du fichier
/etc/filesystems.
10-18
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Démontage d’un système de fichiers monté explicitement ou
automatiquement
Entrez :
umount /directory/to/unmount
Suppression de montages NFS prédéfinis
Vous pouvez supprimer un montage NFS prédéfini via l’application Web-based System
Manager wsm network, ou utiliser l’une des procédures suivantes.
• Via SMIT :
a. Entrez :
smit rmnfsmnt
• Pour supprimer un montage NFS prédéfini en éditant le fichier /etc/filesystems :
a. Entrez la commande : umount /directory/to/unmount.
b. Ouvrez le fichier /etc/filesystems sous votre éditeur favori.
c. Repérez l’entrée correspond au répertoire démonté et effacez-la.
d. Sauvegardez et fermez le fichier.
Système de fichiers NFS
10-19
PC–NFS
PC–NFS est un programme destiné aux ordinateurs personnels, qui leur permet de monter
des systèmes de fichiers exportés par un serveur NFS (Network File System). L’ordinateur
personnel a également la possibilité de demander à ce serveur NFS des adresses réseau
et des noms d’hôte. Par ailleurs, si le serveur NFS exécute le démon rpc.pcnfsd,
l’ordinateur personnel peut bénéficier des services d’authentification et d’impression
différée.
Vous pouvez configurer le démon rpc.pcnfsd sur les matériels suivants :
• systèmes exécutant des services d’authentification d’utilisateur ;
• systèmes offrant des fonctions d’impression en différé ;
• tous les serveurs NIS maître et esclaves.
Remarque : Comme la configuration des réseaux NIS prévoit généralement que PC–NFS
puisse sélectionner n’importe quel serveur NIS comme serveur par défaut, il
est important que tous les serveurs soient dotés du programme rpc.pcnfsd.
Si l’exécution de ce programme sur tous les serveurs NIS n’est pas
envisageable, ou si vous souhaitez confiner les requêtes vers un serveur
spécifique, ajoutez une commande net pcnfsd dans le fichier autoexec.bat
de chaque ordinateur personnel, afin de l’obliger à faire appel à un serveur
NIS spécifique. Pour plus d’informations, reportez–vous au AIX 4.3 NIS/NIS+
Guide.
Service d’authentification PC–NFS
Par défaut, PC–NFS se présente aux serveurs NFS comme étant l’utilisateur nobody. Avec
les privilèges nobody, tous les fichiers des utilisateurs de l’ordinateur personnel sont
détenus par nobody, et il est impossible de faire la distinction entre les différents
utilisateurs. Les fonctions d’authentification du démon rpc.pcnfsd permettent de surveiller
les ressources système et la sécurité, en autorisant la reconnaissance des différents
utilisateurs et l’affectation de différents privilèges.
Lorsque le démon rpc.pcnfsd est en cours d’exécution, un utilisateur PC–NFS peut lancer
la commande net name à partir d’un ordinateur personnel pour ouvrir une session
PC–NFS de la même manière qu’un utilisateur se connecte sur AIX. Le nom de l’utilisateur
et le mot de passe sont vérifiés par le démon rpc.pcnfsd. Cette procédure
d’authentification ne rend pas le serveur plus sûr mais elle autorise un meilleur contrôle des
accès aux fichiers disponibles via NFS.
Service d’impression en différé PC–NFS
Le service d’impression en différé du démon rpc.pcnfsd permet aux ordinateurs personnels
exécutant PC–NFS d’imprimer sur des imprimantes qui ne leur sont pas directement
raccordées. Plus précisément, PC–NFS redirige les fichiers destinés aux imprimantes de
l’ordinateur personnel vers un fichier placé sur un serveur NFS. Ces fichier est placa dans
un répertoire de spoulage sur le serveur NFS. Le démon rpc.pcnfsd appelle alors la
fonction d’impression du serveur. (Le répertoire de spoulage doit se trouver dans un
système de fichiers exporté afin que les clients PC–NFS puissent le monter.) Lorsque
PC–NFS demande au démon rpc.pcnfsd d’imprimer le fichier, il fournit les informations
suivantes :
• Nom du fichier à imprimer
• ID d’ouverture de session de l’utilisateur sur le client
• Nom de l’imprimante à utiliser
Configuration du démon rpc.pcnfsd
Pour configurer le démon rpc.pcnfsd :
10-20
Guide de gestion du système : communications et réseaux
1. Installez le programme PC–NFS sur votre ordinateur personnel.
2. Sélectionnez un emplacement pour le répertoire de spoulage sur le serveur NFS. Le
répertoire de spoulage par défaut est /var/tmp. Ce répertoire doit disposer d’au moins
100 Ko de mémoire disponible.
3. Exportez le répertoire de spoulage. Ne définissez pas de restrictions d’accès sur le
répertoire exporté afin de ne pas engendrer de problèmes d’accès à partir du réseau.
Pour plus d’informations sur la procédure, reportez–vous à ”Exportation d’un système de
fichiers NFS”, page 10-12.
4. Lancez le démon rpc.pcnfsd en suivant les instructions de ”Lancement du démon
rpc.pcnfsd”, page 10-21.
5. Vérifiez que le démon rpc.pcnfsd est accessible en suivant les instructions de
”Vérification de la disponibilité du démon rpc.pcnfsd”, page 10-22.
Remarque : Les demandes de redirection d’impression laissent parfois dans les répertoires
de spoulage PC–NFS des listings de fichiers de longueur nulle ; éliminez donc
régulièrement ces entrées du répertoire de spoulage.
Lancement du démon rpc.pcnfsd
Pour lancer le démon rpc.pcnfsd à partir du répertoire de spoulage par défaut :
1. A l’aide de votre éditeur de texte favori, annulez la mise en commentaire de l’entrée
suivante dans le fichier /etc/inetd.conf :
pcnfsd sunrpc_udp udp wait root /usr/sbin/rpc.pcnfsd pcnfsd 150001 1
2. Sauvegardez le fichier et quittez l’éditeur de texte.
Pour lancer le démon rpc.pcnfsd à partir d’un répertoire autre que le répertoire par défaut :
1. A l’aide de votre éditeur de texte favori, ajoutez l’entrée suivante dans le fichier
/etc/rc.nfs :
if [ –f /usr/sbin/rpc.pcnfsd ] ; puis
/usr/sbin/rpc.pcnfsd –s spooldir ; echo ’ rpc.pcnfsd\c’
fi
spooldir correspond au chemin d’accès complet du répertoire de
spoulage.
2. Sauvegardez le fichier et quittez l’éditeur de texte.
3. A l’aide de votre éditeur de texte favori, mettez en commentaire l’entrée suivante dans le
fichier /etc/inetd.conf :
pcnfsd sunrpc_udp udp wait root /usr/sbin/rpc.pcnfsd pcnfsd 150001 1
en insérant un signe dièse (#) au début de la ligne. Ceci évite que le démon inetd ne
démarre le démon rpc.pcnfsd à partir du répertoire de spoulage par défaut.
4. Lancez le programme d’impression en différé du démon rpc.pcnfsd en entrant la
commande suivante sur la ligne de commande :
/usr/sbin/rpc.pcnfsd –s spooldir
spooldir correspond au chemin d’accès complet du répertoire de spoulage.
Pour plus d’informations sur la mise à jour de la base de données de configuration inetd,
reportez–vous à ”Configuration du démon inetd”, page 3-101.
Remarque : le répertoire par défaut utilisé par le démon rpc.pcnfsd ne peut être modifié à
partir du fichier inetd.conf.
Système de fichiers NFS
10-21
Vérification de la disponibilité du démon rpc.pcnfsd
Pour vérifier que le démon rpc.pcnfsd est accessible, entrez :
rpcinfo –u host 150001
host correspond au nom de l’hôte du système sur lequel vous configurez rpc.pcnfsd, et
15001 est le numéro de programme RPC du démon rpc.pcnfsd. Après avoir entré la
commande, vous devez recevoir un message signalant que le programme est prêt et en
attente.
10-22
Guide de gestion du système : communications et réseaux
WebNFS
AIX fournit des fonctions de serveur NFS pour WebNFS. Défini par Sun Microsystems,
WebNFS est un simple prolongement du protocole NFS permettant de faciliter l’accès aux
serveurs et clients par l’intermédiaire de pare–feu Internet.
Un navigateur Web WebNFS peut utiliser les adresses URL universelles NFS pour accéder
directement aux données à partir du serveur. Voici un exemple d’URL NFS :
nfs://www.VotreSociété.com/
WebNFS fonctionne en conjonction avec les protocoles Web existants afin de mettre les
données à la disposition des clients.
WebNFS bénéficie également de l’évolutivité des serveurs NFS.
Système de fichiers NFS
10-23
Gestionnaire NLM (Network Lock Manager)
Le gestionnaire NLM (network lock manager) est un utilitaire qui, associé à NFS, fournit un
fichier de consultation et un verrouillage des enregistrements sur le réseau à la manière de
System V. Les démons du gestionnaire NLM (rpc.lockd) et du contrôleur d’état du réseau
(rpc.statd) sont des démons de service réseau. Le démon rpc.statd est un processus de
niveau utilisateur alors que le démon rpc.lockd est implémenté comme un ensemble de
routines de noyau (semblable au serveur NFS). Les deux démons sont indispensables pour
assurer la capacité du noyau à fournir les services réseau fondamentaux.
Remarque : Les verrous obligatoires ou forcés ne sont pas admis sur NFS.
Architecture du gestionnaire NLM
Le gestionnaire NLM comporte des fonctions serveur et des fonctions client. Les fonctions
client traitent les demandes émises par les applications et envoient les demandes au
gestionnaire NLM sur le serveur. Les fonctions serveur sont chargées d’accepter les
requêtes de verrouillage émises par les clients et de générer les appels de verrouillage
correspondants sur le serveur. Le serveur répond ensuite à la requête de verrouillage du
client.
Contrairement à NFS, qui est ”sans état”, le gestionnaire NLM est doté d’un état implicite.
Autrement dit, il doit mémoriser certaines informations sur le client, à savoir si le client est
actuellement verrouillé. Le contrôleur d’état du réseau, rpc.statd, implémente un protocole
simple qui permet au gestionnaire de verrous de contrôler l’état des autres machines du
réseau. Grâce à la précision des informations d’état, le gestionnaire NLM parvient à
maintenir un état cohérent dans l’environnement ”sans état” de NFS.
Verrouillage des fichiers du réseau
Lorsqu’une application souhaite obtenir un verrou sur un fichier local, elle en adresse la
demande au noyau via la sous-routine lockf, fcntl ou flock. Le noyau traite alors la
demande. Toutefois, si une application sur un client NFS demande un verrou sur un fichier
distant, Le client NFS génère un RPC (Remote Procedure Call) à destination du serveur
pour qu’il prenne la requête en charge.
Lorsque le client reçoit la requête de verrou distant pour la première fois, il l’enregistre dans
le serveur via le démon rpc.statd du client. Il est de même pour le contrôleur de
verrouillage du réseau sur le serveur. Il enregistre la première requête d’un client sur le
client avec le contrôleur d’état du réseau.
Processus de reprise
Chaque démon rpc.statd d’une machine notifie de ses activités les démons rpc.statd des
autres machines. Lorsque le démon rpc.statd d’une machine apprend qu’une machine est
en panne ou qu’elle a repris ses activités, il en avertit son démon rpc.lockd.
Si un serveur tombe en panne, les clients avec des fichiers verrouillés doivent pouvoir
recouvrer leurs verrous. Si un client tombe en panne, son serveur doit conserver ses
verrous jusqu’à reprise du client. En outre, pour préserver la transparence globale de NFS,
le recouvrement doit s’effectuer sans intervention des applications elles-mêmes.
La procédure de reprise est simple. Si une anomalie est relevée sur un client, le serveur
libère les verrous du client en question, en présumant que l’application client les
redemandera au besoin. Si une anomalie est relevée sur un serveur, le gestionnaire des
verrous client retransmet toutes les demandes de verrous précédemment accordées par le
serveur. Ces informations retransmises sont exploitées par le serveur pour reconstituer son
état de verrouillage pendant une période dite de grâce. (La période de grâce, de 45
secondes par défaut, est le délai pendant lequel un serveur autorise les clients à réclamer
leurs verrous.)
10-24
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Le démon rpc.statd se sert des noms hôte conservés dans /etc/sm et dans /etc/sm.bak
pour garder trace des hôtes à informer lorsque la machine doit recouvrer ses opérations.
Lancement du gestionnaire NLM
Par défaut, le script /etc/rc.nfs lance les démons rpc.lockd et rpc.statd avec les autres
démons NFS. Si NFS est déjà actif, vérifiez si rpc.lockd et rpc.statd sont actifs, comme
indiqué à ”État des démons NFS”, page 10-10. Ces deux démons doivent être à l’état actif.
Si les démons rpc.lockd et rpc.statd ne sont pas actifs, procédez comme suit :
1. A l’aide de votre éditeur favori, ouvrez le fichier /etc/rc.nfs.
2. Repérez les lignes suivantes :
if [ –x /usr/sbin/rpc.statd ]; then
startsrc –s rpc.statd
fi
if [ –x /usr/sbin/rpc.lockd ]; then
startsrc –s rpc.lockd
fi
3. Si certaines lignes commencent par le signe dièse (#), effacez-le, puis sauvegardez le
fichier et quittez l’éditeur. Lancez ensuite successivement les démons rpc.statd et
rpc.lockd, comme indiqué à ”Lancement des démons NFS”, page 10-10.
Remarque : L’ordre de lancement est important : commencez toujours par statd.
4. Si NFS est actif et que les entrées du fichier /etc/rc.nfs sont correctes, arrêtez puis
relancez rpc.statd et rpc.lockd, comme indiqué à ”Arrêt des démons NFS”, page 10-10
et à ”Lancement des démons NFS”, page 10-10.
Remarque : L’ordre de lancement est important : commencez toujours par statd.
Si les démons rpc.statd et rpc.lockd ne sont toujours pas actifs, reportez-vous à
”Dépannage du gestionnaire NLM”.
Dépannage du gestionnaire NLM
Si vous recevez sur un client un message du style :
clnttcp_create: RPC: Remote System error – Connection refused
rpc.statd:cannot talk to statd at {server}
c’est que la machine suppose qu’il y a une autre machine qui doit être informée qu’elle doit
prendre des mesures de recouvrement. Lorsqu’une machine est réamorcée, ou que
rpc.lockd et rpc.statd sont arrêtés puis relancés, les noms de machine sont déplacés de
/etc/sm vers /etc/sm.bak et rpc.statd tente d’informer chaque machine correspondant à
chaque entrée de /etc/sm.bak que des procédures de reprise s’imposent.
Si rpc.statd parvient à atteindre la machine, son entrée dans /etc/sm.bak est supprimée.
Si rpc.statd ne parvient pas à atteindre la machine, il poursuit sa tentative à intervalles
réguliers. Chaque fois que la machine échoue à répondre, le message ci-dessus est généré
à l’issue du délai de dépassement. Dans l’intérêt de l’intégrité du verrouillage, le démon
poursuit ses tentatives, mais ceci peut avoir l’effet inverse sur les performances du
verrouillage. La gestion est différente, selon que la machine cible ne répond simplement pas
ou se trouve de façon semi-permanente hors état productif. Pour éliminer le message :
1. Vérifiez que les démons statd et lockd sur le serveur sont lancés, comme indiqué à
”État des démons NFS”, page 10-10. (Ces deux démons doivent être à l’état actif.)
2. Dans la négative, lancez rpc.statd et rpc.lockd sur le serveur, comme indiqué à
”Lancement des démons NFS”, page 10-10.
Remarque : L’ordre de lancement est important : commencez toujours par statd.
Une fois tous les démons relancés, n’oubliez pas le délai de grâce : pendant ce délai, les
démons lockd autorisent les autres clients à réclamer les verrous conservés
Système de fichiers NFS
10-25
précédemment par le serveur. L’obtention d’un nouveau verrou n’est donc pas
instantanée.
Pour éliminer le message, vous pouvez également procéder comme suit :
1. Arrêtez rpc.statd et rpc.lockd sur le client, comme indiqué à ”Arrêt des démons NFS”,
page 10-10.
2. Sur le client, supprimez l’entrée de la machine cible de /etc/sm.bak. Entrez :
rm /etc/sm.bak/TargetMachineName
Ceci action empêche la machine cible d’être informée qu’elle doit peut-être participer au
recouvrement du verrouillage : ne l’effectuez que si vous êtes sûr que les applications
actives sur cette machine ne participent pas au verrouillage réseau avec la machine
affectée.
3. Lancez rpc.statd et rpc.lockd sur le client, comme indiqué à ”Lancement des démons
NFS”, page 10-10.
Si vous ne parvenez pas à obtenir un verrou d’un client :
1. Lancez la commande ping pour vérifier si client et serveur peuvent s’atteindre et se
reconnaître. Si les deux machines fonctionnent et que le réseau est intact, vérifiez, dans
le fichier /etc/hosts, le nom d’hôte de chaque machine. Pour que les machines puissent
se reconnaître, ces noms doivent être exactement les mêmes pour le serveur et pour le
client. Si un serveur de noms est utilisé pour la conversion des noms d’hôte, vérifiez que
les informations hôte sont identiques à celles du fichier /etc/hosts.
2. Vérifiez que les démons rpc.lockd et rpc.statd sur le serveur sont lancés, comme
indiqué à ”État des démons NFS”, page 10-10. Ces deux démons doivent être à
l’état actif.
3. Dans la négative, lancez les démons rpc.statd et rpc.lockd, comme indiqué à
”Lancement des démons NFS”, page 10-10.
4. S’ils sont actifs, vous devrez peut-être les réinitialiser sur les clients et les serveurs.
Pour ce faire, arrêtez les applications qui demandent un verrou.
5. Ensuite, arrêtez rpc.statd et rpc.lockd sur le client et sur le serveur, comme indiqué à
”Arrêt des démons NFS”, page 10-10.
6. Relancez ensuite rpc.statd et rpc.lockd, d’abord sur le serveur, puis sur le client,
comme indiqué à ”Lancement des démons NFS”, page 10-10.
Remarque : L’ordre de lancement est important : commencez toujours par statd.
Si le problème de verrou persiste, exécutez le démon lockd en mode débogage :
1. Arrêtez rpc.statd et rpc.lockd sur le client et sur le serveur, comme indiqué à ”Arrêt
des démons NFS”, page 10-10.
2. Lancez le démon rpc.statd sur le client et sur le serveur, comme indiqué à ”Lancement
des démons NFS”, page 10-10.
3. Lancez rpc.lockd sur le client et sur le serveur :
/usr/sbin/rpc.lockd –d1
Appelé avec l’indicateur –d1, le démon lockd génère des messages de diagnostic vers
la sortie standard. Les premiers messages concernent le délai de grâce : attendez qu’ils
s’effacent. Exécutez ensuite l’application problématique et vérifiez qu’une demande de
verrou est bien transmise du client au serveur et du serveur au client.
10-26
Guide de gestion du système : communications et réseaux
NFS sécurisé
Outre le système d’authentification standard d’UNIX, le service NIS (Network Information
Service), NIS+ et NFS (Network File System) offrent un moyen d’authentifier utilisateurs et
machines d’un réseau sur une base message par message. Ce système d’authentification
complémentaire utilise le chiffrement DES (Data Encryption Standard) et le chiffrement par
clé publique.
Cette section traite des points suivants :
• Confidentialité, page 10-27
• Confidentialité dans NFS, page 10-29
• Noms des entités réseau pour authentification DES, page 10-31
• Fichier /etc/publickey, page 10-31
• Remarques sur l’amorçage des systèmes à clé publique, page 10-32
• Remarques sur les performances, page 10-32
• Administration de NFS sécurisé, page 10-32
• Configuration de NFS sécurisé, page 10-33
• Exportation d’un système de fichiers via NFS sécurisé, page 10-34
• Montage d’un système de fichiers via NFS sécurisé, page 10-35
Confidentialité
Tout au long de l’histoire, des hommes ont cherché le moyen de communiquer des
messages dont le contenu ne soit intelligible que par l’expéditeur et le destinataire : c’est
ainsi que le chiffrement a fait son apparition. Il s’agit de convertir un texte en clair en un
texte chiffré et réciproquement. Le chiffrement est le processus de conversion d’un texte en
clair en texte chiffré, et le déchiffrement, le processus inverse.
Un des premiers codes de chiffrement, le code César, est attribué à Jules César. Dans ce
code, une lettre est substituée à une autre. Ainsi, ’A’ devient ’C’, ’B’ devient ’D’, ..., ’Y’
devient ’A’ et ’Z’ devient ’B’. Par exemple, la phrase ATTACK AT DAWN devient
CVVCEM CV FCYP.
Si les Carthaginois avaient réussi à décrypter le code, les cryptographes romains auraient
dû en inventer un autre. Cette recherche étant coûteuse, les Romains ont imaginé de définir
une clé, permettant d’exploiter un peu plus efficacement le chiffrement. Par exemple, au lieu
d’une substitution lettre par lettre, ils ont spécifié une clé, K, K indiquant le nombre de
positions de décalage d’une lettre. Ainsi, si K = 2, ’A’ devient ’C’. Si K = 4, ’A’ devient ’E’, etc.
Avec ce schéma, si les Carthaginois décryptent le code, il suffit aux Romains de changer de
clé - en sachant, bien entendu, que les Carthaginois risquent de découvrir l’algorithme et
qu’il leur suffira alors de tester le déchiffrement avec toutes les valeurs de K (1 à 26). Si les
Carthaginois avaient disposé d’un ordinateur, cette tâche aurait été réduite à un petit
exercice de programmation.
Chiffrement DES (Data Encryption Standard)
Les algorithmes de chiffrement modernes sont conçus en sachant que les ordinateurs sont
de puissants outils, offrant à un intrus d’importants moyens de décodage. En 1977, le
gouvernement américain a adopté un standard de chiffrement, le chiffrement DES
(Data Encryption Standard). Ce chiffrement est largement utilisé dans l’industrie. Il s’agit
d’un algorithme fort complexe, qui convertit des blocs de 64 bits de texte en clair en blocs
de 64 bits de texte codé par le biais d’une clé de 56 bits. Compte tenu de la complexité de
l’algorithme et de la taille de la clé, cet algorithme est pratiquement inviolable :
en supposant qu’un intrus dispose d’un ordinateur capable d’analyser l’algorithme à la
vitesse d’une clé par microseconde, il lui faudra deux mille ans pour tester toutes les clés.
Système de fichiers NFS
10-27
Chiffrement par clé publique
Le point faible de tout algorithme de chiffrement est sa clé. Si l’expéditeur et le destinataire
doivent communiquer en sécurité via un code de chiffrement, l’un comme l’autre doivent
connaître la clé. Ils doivent se mettre d’accord sur la clé via une liaison distincte, sécurisée
elle aussi bien entendu, ou directement (en personne).
Pour résoudre ce problème, deux chercheurs (Diffie et Hellman) ont développé une
technique grâce à laquelle émetteur et destinataire peuvent se communiquer leur clé, sans
compromettre la sécurité de leurs échanges. Cette technique suppose trois règles :
• Déchiffrement ( Chiffrement ( texte en clair, E ), D ) = texte en clair
E étant la clé de chiffrement (publique) et D, la clé de déchiffrement (connue du seul
destinataire).
Cette règle signifie que les fonctions de chiffrement/déchiffrement sont inverses l’une de
l’autre : si vous appliquez au texte codé généré par Chiffrement (texte en clair, E) la
fonction Déchiffrement avec la clé D, vous obtenez le texte en clair d’origine.
• Un intrus ne peut déduire Déchiffrement() de Chiffrement().
• Chiffrement() est inviolable.
Voici la procédure d’envoi d’un message secret.
1. L’expéditeur demande la clé de chiffrement publique.
2. Il convertit son texte en appliquant la formule :
texte_codé = Chiffrement( texte_clair, E )
3. Il envoie le texte codé au destinataire.
4. Le destinataire reçoit le texte et le convertit selon la formule :
texte_clair = Déchiffrement( texte_codé, D )
Même s’il intercepte le message, un intrus ne peut le décoder puisqu’il ne possède pas la
clé de déchiffrement. (L’expéditeur lui-même ne la connaît pas.)
Authentification
Une des principales applications de la confidentialité est l’authentification. Le plus souvent
l’authentification fait appel aux mots de passe (l’authentification standard UNIX,
notamment) : un utilisateur souhaitant se connecter doit fournir un mot de passe, connu
uniquement du système et de l’utilisateur. Si le mot de passe est correct, le système
suppose que l’utilisateur est bien celui qu’il déclare être. Cette méthode requiert de stocker
les mots de passe dans un fichier système, ce qui, même si ce fichier est codé, présente
quelques risques. Elle suppose aussi que deux entités ait connaissance du mot de passe.
Le chiffrement par clé publique offre une alternative à l’authentification par mot de passe.
Soit un expéditeur souhaitant envoyant un message, et un destinataire, qui a besoin d’être
sûr de l’identité de l’expéditeur. Le processus est le suivant :
1. L’expéditeur chiffre un message de ”demande pour émettre” (RTS), par la clé de
chiffrement publique et envoie la demande.
2. Le destinataire reçoit le message de ”demande pour émettre” et le déchiffre à l’aide de
sa clé privée.
3. Le destinataire chiffre un message ”jeton” à l’aide de la clé publique de l’expéditeur et
envoie le jeton.
4. L’expéditeur reçoit le jeton, et le déchiffre à l’aide de sa clé privée. Il commencera
ensuite tous les messages qu’il envoie par ce jeton, certifiant ainsi son identité. Un intrus
qui tenterait d’envoyer des messages au nom de l’expéditeur les verrait rejetés par le
destinataire, qui constaterait l’absence de jeton.
10-28
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Notez que, contrairement à l’authentification par mot de passe, le destinataire peut
authentifier l’expéditeur sans connaître sa clé privée. Pour en savoir plus sur les systèmes
d’authentification, reportez-vous à ”Understanding RPC Authentication” dans le manuel
AIX Communications Programming Concepts.
Confidentialité dans NFS
NFS, NIS et NIS+ font usage de l’algorithme DES à deux fins. NIS l’utilise pour chiffrer les
zones privées des mappes NIS (mappe publickey, par exemple). NFS l’utilise pour chiffrer
l’horodate dans les messages RPC transitant entre les clients et les serveurs NFS.
Cette horodate chiffrée authentifie les machines, comme le ”jeton” authentifie l’expéditeur,
comme indiqué à ”Authentification”, page 10-28.
NFS pouvant authentifier n’importe quel message RPC échangé entre clients et serveurs
NFS, un niveau de sécurité supplémentaire (optionnel) peut être associé à chaque système
de fichiers. Par défaut, les systèmes de fichiers sont exportés avec l’authentification UNIX
standard. Pour bénéficier de l’option de sécurité renforcée, spécifiez secure lorsque vous
exportez un système de fichiers.
Chiffrement par clé publique pour NFS sécurisé
Les clés publique et privée sont toutes deux stockées et indexées par leur nom réseau dans
la mappe NIS publickey.byname. La clé privée est chiffrée via DES avec le mot de passe
de connexion de l’utilisateur. La commande keylogin utilise la clé privée chiffrée, la
déchiffre avec le mot de passe de connexion et la transmet à un serveur sécurisé de clés
locales, pour un usage ultérieur dans les transactions RPC. Les utilisateurs ne connaissent
ni leur clé publique, ni leur clé privée, car la commande yppasswd, outre le fait de modifier
le mot de passe de connexion, génère les clés (publique et privée) automatiquement.
Le démon keyserv est un service RPC, actif sur chaque machine NIS et NIS+. Pour plus
d’informations sur l’utilisation de NIS+ utilisez keyserv, reportez–vous au AIX 4.3 NIS/NIS+
Guide keyserv qui exécute les trois sous-routines publiques suivantes :
• key_setsecret
• key_encryptsession
• key_decryptsession
La sous-routine key_setsecret indique au serveur de clés de stocker la clé privée de
l’utilisateur (SKA ) pour un usage ultérieur. Elle est normalement appelée par la commande
keylogin. Le programme client appelle la sous-routine key_encryptsession pour générer
la clé de conversation chiffrée, qui est passée à la première transaction RPC vers un
serveur. Le serveur de clés recherche la clé publique du serveur et la combine à la clé
privée du client (définie par une sous-routine key_setsecret précédente) pour générer la
clé commune. Le serveur demande au serveur de clés de déchiffrer la clé de conversation
en appelant la sous-routine key_decryptsession.
Ces appels de sous-routine supposent un appelant, qui doit lui aussi être authentifié.
Pour ce faire, le serveur de clés ne peut pas utiliser l’authentification DES, qui provoquerait
un blocage total. Il résout le problème en stockant les clés privées par leur ID utilisateur
(UID) et en ne répondant qu’aux demandes des processus racine locaux. Le processus
client exécute ensuite une sous-routine setuid, appartenant à l’utilisateur racine, qui
effectue la demande ”de la part” du client, indiquant au serveur de clés l’UID réel du client.
Règles d’authentification
L’authentification sur NFS sécurisé est basée sur la capacité d’un expéditeur à chiffrer
l’heure courante, que le destinataire peut déchiffrer et comparer avec sa propre horloge. Ce
processus suppose que les deux protagonistes :
• soient d’accord sur l’heure,
• utilisent la même clé de chiffrement DES.
Système de fichiers NFS
10-29
Accord sur l’heure
Si le réseau est synchronisé, le démon timed assure la synchronisation des horloges client
et serveur. Sinon, le client détermine l’heure sur la base de l’horloge du serveur :
il détermine l’heure serveur avant d’ouvrir la session RPC, calcule le décalage entre son
horloge et celle du serveur, et règle son horloge en conséquence. Si, au cours d’une
session RPC, les horloges viennent à être désynchronisées au point que le serveur
commence à rejeter les demandes client, il appartient au client de réitérer le réglage.
Accord sur la clé DES
Client et serveur déterminent la clé de chiffrement DES à l’aide du chiffrement par clé
publique. Pour tout couple client A et serveur B, il existe un clé que seuls A et B peuvent
déduire. Cette clé est appelée clé commune. Le client déduit la clé commune à l’aide de la
formule :
K = PK SKA
AB
B
K étant la clé commune, PK la clé publique et SK la clé privée, chaque clé correspondant à
un nombre sur 128 bits. Le serveur déduit la clé commune à l’aide de la formule :
K = PK SKB
AB
A
Le calcul de cette clé commune, dans lequel intervient la clé privée de chacun, ne peut être
effectué que par le client et le serveur concernés. Cette clé ayant 128 bits et DES utilisant
une clé de 56 bits, le client et le serveur extraient 56 bits de la clé commune pour constituer
la clé DES.
La figure illustre la connexion entre le client A et le serveur B.
Lorsqu’un client souhaite ”parler ” à un serveur, il génère de façon aléatoire une clé, utilisée
pour chiffrer les horodates. Cette clé est appelée clé de conversation (CK). Le client chiffre
cette clé via la clé commune DES (voir ”Authentication Requirements”, page 10-29) et
l’envoie au serveur dans la première transaction RPC. Le schéma Processus
d’authentification illustre ce processus.
Vérification
A, KAB(CK), CK(win)
A
(client)
Identification
CK( t1 ), CK( win + 1)
CK( t 1– 1 ), ID
B
(serveur)
CK( t2 )
ID
CK( t – 1 ), ID
2
ID
CK( t n )
CK( tn– 1 ), ID
Processus d’authentification
La figure illustre la connexion entre le client A et le serveur B. Le terme K(CK) signifie que
CK est chiffrée par la clé DES commune K. Dans la première demande, l’identification RPC
du client contient son nom (A), la clé de conversation (CK) et la variable win (window)
chiffrée via CK (dont la valeur par défaut est de 30 minutes). Le vérificateur client dans la
première demande contient l’horodate chiffrée et un vérificateur chiffré de la fenêtre
10-30
Guide de gestion du système : communications et réseaux
spécifiée, win + 1. Grâce à ce vérificateur, il est encore plus difficile de deviner la bonne
identification - la sécurité en est accrue d’autant.
Après authentification du client, le serveur enregistre dans une table les éléments suivants :
• le nom du client, A
• le clé de conversation, CK
• la fenêtre (window),
• l’horodate.
Le serveur n’accepte que les horodates postérieures à la dernière reçue, aussi les
transactions répétées sont-elles rejetées. Le serveur renvoie au client dans le vérificateur
un ID index dans la table d’authentification, ainsi que l’horodate du client moins un, chiffrée
via CK. Le client sait alors que seul le serveur peut avoir envoyé ce vérificateur, car il est le
seul à connaître l’horodate envoyée par le client. Soustraire un de l’horodate garantit que
l’horodate n’est plus valide et ne peut plus être réutilisée comme vérificateur de client.
Après la première transaction RPC, le client envoie juste son ID et une horodate chiffrée au
serveur, lequel lui renvoie l’horodate diminuée de 1, chiffrée via CK.
Nom des entités réseau pour l’authentification DES
L’authentification DES se base sur les noms “net”. Les paragraphes suivants traitent du
mode de traitement de l’authentification DES par le NIS. Pour plus d’informations sur le
mode d’authentification DES par le NIS+, reportez–vous au AIX 4.3 NIS/NIS+ Guide.
Un net name est une chaîne de caractères imprimables destinés à l’identification. Les clés
secrètes et publiques sont stockées sur la base d’un “per–net–name” plutôt que d’un
“per–user–name”. La mappe netid.byname NIS place le nom “net” au sein d’un UID local et
d’une liste d’accès de groupe.
Les noms d’utilisateur sont uniques dans un domaine. Les noms réseau sont formés par
concaténation des ID système et utilisateur avec les noms de domaine NIS et Internet.
Pour nommer les domaines, optez pour la convention qui consiste à ajouter le nom Internet
du domaine (com, edu, gov, mil) à son nom local.
Les noms réseau sont attribués aux machines et aux utilisateurs. Les noms de machine
sont formés à peu près comme ceux des utilisateurs. Par exemple, un machine nommée
hal dans le domaine eng.ibm.com possède le nom réseau
unix.hal@eng.ibm.com . Une authentification correcte des machines est essentielle,
surtout lorsqu’il s’agit de machines sans disque qui nécessitent un accès total à leur
répertoire personnel dans le réseau.
Pour authentifier les utilisateurs d’un domaine distant, vous devez insérer les entrées
correspondantes dans deux bases de données NIS : une entrée pour leurs clés publiques
et privées, l’autre pour le mappage UID local et liste d’accès groupe. Les utilisateurs du
domaine distant peuvent alors accéder à tous les services du réseau local (NFS, connexion
à distance, etc.).
Fichier /etc/publickey
Le fichier /etc/publickey contient les noms et les clés publiques, utilisées par NIS et NIS+
pour créer la mappe publickey. La mappe publickey assure la sécurité du réseau. Chaque
entrée du fichier est constituée du nom d’un utilisateur du réseau (référençant un utilisateur
ou un hôte), suivi de la clé publique de l’utilisateur (en hexadécimal), d’un deux-points et de
la clé privée chiffrée de l’utilisateur (également en hexadécimal). Par défaut, l’unique
utilisateur inscrit dans le fichier /etc/publickey est nobody.
Ne faites pas appel à un éditeur de texte pour modifier le fichier /etc/publickey, car il
contient des clés de chiffrement. Si vous devez modifier le fichier /etc/publickey, passez
plutôt par la commande chkey ou newkey.
Système de fichiers NFS
10-31
Remarques sur l’amorçage des systèmes à clé publique
Lorsque vous réamorcez une machine après une coupure de courant, toutes les clés
privées stockées sont perdues et aucun processus ne peut accéder aux services sécurisés
du réseau (tel le montage d’un NFS). Les processus racine peuvent se poursuivre, sous
réserve que quelqu’un puisse indiquer le mot de passe qui déchiffre la clé privée de
l’utilisateur racine. La solution est de stocker la clé privée de l’utilisateur racine déchiffrée
dans un fichier accessible par le serveur de clés.
Tous les appels de sous-routine setuid n’aboutissent pas comme prévu. Par exemple, si
une sous-routine setuid est appelée par l’utilisateur dave, qui ne s’est pas reconnecté
depuis le réamorçage de la machine, la sous-routine ne peut accéder aux services réseau
sécurisés en tant que dave. Toutefois, la plupart des appels de sous-routine setuid sont
propriété de l’utilisateur racine - dont la clé privée est toujours enregistrée au moment de
l’amorçage.
Remarques sur les performances
Travailler sous NFS sécurisé n’est pas sans incidence sur les performances du système.
Pour commencer, le client et le serveur doivent tous deux calculer la clé commune.
Ce calcul demande environ 1 seconde. Autrement dit, il faut environ 2 secondes pour établir
la connexion RPC initiale, le client et le serveur ayant tous deux à effectuer cette opération.
Une fois cette connexion établie, le serveur conserve le résultat de l’opération en mémoire
cache, ce qui évite de recalculer la clé à chaque fois.
D’autre part, chaque transaction RPC requiert 4 opérations de chiffrement DES :
1. Le client chiffre l’horodate de la demande.
2. Le serveur la déchiffre.
3. Le serveur chiffre l’horodate de la réponse.
4. Enfin, le client la déchiffre.
Pesez donc bien le pour (sécurité accrue) et le contre (performances moindres) avant de
passer sous NFS sécurisé.
Administration de NFS sécurisé
Voici quelques règles qui vous aideront à vérifier que NFS sécurisé opère correctement :
• Lorsque vous montez un système de fichiers sur un client, en spécifiant l’option –secure,
le nom du serveur doit correspondre au nom d’hôte du serveur tel qu’il apparaît dans le
fichier /etc/hosts. Si un serveur de noms sert à la résolution des noms d’hôte, vérifiez
que les informations hôte renvoyées par ce serveur correspondent à l’entrée du fichier
/etc/hosts. Faute de quoi, des erreurs d’authentification risquent de se produire, car les
noms réseau des machines sont basés sur les entrées principales du fichier /etc/hosts,
et que c’est le nom réseau qui sert à l’accès aux clés de la mappe publickey.
• Ne panachez pas montages et exportations sécurisés et non sécurisés : l’accès aux
fichiers risque d’être mal déterminé. Ainsi, si une machine client monte un système de
fichiers sécurisé sans option secure ou un système non sécurisé avec option secure, les
utilisateurs y accéderont en tant que nobody, et non en tant qu’eux-mêmes. Cette
situation se produit également si un utilisateur inconnu de NIS ou NIS+ tente de créer ou
de modifier des fichiers d’un système sécurisé.
• NIS diffusant une nouvelle mappe à chaque émission des commandes chkey et newkey,
ne les lancez que lorsque le réseau est peu chargé.
• Ne supprimez ni le fichier /etc/keystore ni le fichier /etc/.rootkey. Si vous réinstallez,
déplacez ou mettez à jour une machine, sauvegardez les fichiers /etc/keystore et
/etc/.rootkey.
10-32
Guide de gestion du système : communications et réseaux
• Dites aux utilisateurs d’employer la commande yppasswd de préférence à la commande
passwd pour changer de mot de passe : mots de passe et clés privées resteront
synchronisés.
• La commande login ne recherchant pas de clés dans la mappe publickey pour le
démon keyserv, l’utilisateur doit exécuter la commande keylogin. Vous pouvez placer la
commande keylogin dans le fichier profile de chaque utilisateur pour qu’elle soit
exécutée automatiquement. Notez que la commande keylogin demande à l’utilisateur de
donner son mot de passe une deuxième fois.
• Lorsque vous générez les clés de l’utilisateur racine au niveau de chaque hôte, via la
commande newkey -h ou chkey, vous devez exécuter la commande keylogin pour
transmettre les nouvelles clés au démon keyserv. Les clés sont stockées dans le fichier
/etc/.rootkey, lu par le démon keyserv chaque fois que celui-ci est lancé.
• Vérifiez régulièrement que les démons yppasswdd et ypupdated sont actifs sur le
serveur NIS maître : ces démons sont requis pour maintenir la mappe publickey.
• Vérifiez régulièrement que le démon keyserv est actif sur toutes machines sous NFS
sécurisé.
Configuration de NFS sécurisé
Pour configurer NFS sécurisé sur les serveurs NIS maître et esclaves, passez par
l’application Web-based System Manager wsm network ou procédez comme suit.
Pour plus d’informations sur l’utilisation de NFS avec NIS+, reportez–vous au AIX 4.3
NIS/NIS+ Guide.
1. Sur le serveur NIS maître, créez une entrée pour chaque utilisateur dans le fichier NIS
/etc/publickey via la commande newkey. Cette commande propose deux options. Pour
un utilisateur standard, entrez :
smit newkey
OU
newkey –u username
Pour un utilisateur racine sur une machine hôte, entrez :
newkey –h hostname
Les utilisateurs peuvent également définir leurs propres clés publiques via la commande
chkey ou newkey.
2. Créez la mappe NIS publickey, comme indiqué à AIX 4.3 NIS/NIS+ Guide La mappe
NIS correspondante publickey.byname ne doit résider que sur les serveurs NIS.
3. Annulez la mise en commentaire des strophes suivantes dans le fichier /etc/rc.nfs :
#if [ –x /usr/sbin/keyserv ]; then
# startsrc –s keyserv
#fi
#if [ –x /usr/lib/netsvc/yp/rpc.ypupdated –a –d
/etc/yp/‘domainname‘ ]; then
# startsrc –s ypupdated
#fi
#DIR=/etc/passwd
#if [ –x /usr/lib/netsvc/yp/rpc.yppasswdd –a –f $DIR/passwd ];
then
# startsrc –s yppasswdd
#fi
Système de fichiers NFS
10-33
4. Lancez les démons keyserv, ypupdated et yppasswdd à l’aide de la commande
startsrc.
Pour configurer NFS sécurisé sur des clients NIS, lancez le démon keyserv à l’aide de la
commande startsrc.
Exportation d’un système de fichiers via NFS sécurisé
Vous pouvez exporter un NFS sécurisé via l’application Web-based System Manager wsm
network, ou utiliser l’une des procédures suivantes.
• Via SMIT :
a. Vérifiez que NFS est actif en lançant la commande lssrc –g nfs. La sortie doit
indiquer que les démons nfsd et rpc.mountd sont actifs. Dans la négative, lancez
NFS comme indiqué à ”Lancement des démons NFS”, page 10-10.
b. Vérifiez que la mappe publickey existe et que le démon keyserv est actif. Pour en
savoir plus, reportez–vous à ”Configuration de NFS sécurisé”, page 10-33.
c. Lancez le raccourci smit mknfsexp.
d. Renseignez les zones Chemin d’accès du répertoire à exporter, Mode d’accès au
répertoire exporté et Export répertoire maintenant, init-syst. ou les deux. Spécifiez
oui à la rubrique Utilisation de l’option de montage SECURE.
e. Modifiez les autres caractéristiques ou acceptez les valeurs par défaut.
f. Quittez SMIT. Si le fichier /etc/exports n’existe pas, il est créé.
g. Répétez les étapes 3 à 6 pour chaque répertoire à exporter.
• Pour exporter un système de fichiers NFS sécurisé via un éditeur :
a. Ouvrez le fichier /etc/exports sous votre éditeur favori.
b. Créez une entrée pour chaque répertoire à exporter, en indiquant le chemin d’accès
complet du répertoire. Répertoriez tous les répertoires à exporter en commençant à
la marge gauche. Ne spécifiez pas de répertoire qui en contient un autre déjà
exporté. Pour en savoir plus sur la syntaxe des entrées dans le fichier /etc/exports,
reportez-vous à la documentation du fichier /etc/exports.
c. Sauvegardez et fermez le fichier /etc/exports.
d. Si NFS est actif, entrez :
/usr/sbin/exportfs –a
L’indicateur –a indique à la commande exportfs d’envoyer au noyau toutes les
informations du fichier /etc/exports. Si NFS n’est pas actif, lancez-le comme indiqué
à ”Lancement des démons NFS”, page 10-10.
• Pour exporter temporairement un système de fichiers NFS (c’est-à-dire sans modifier le
fichier /etc/exports),
Entrez :
exportfs –i –o secure /dirname
dirname étant le nom du système de fichiers à exporter. La commande exportfs –i
spécifie de ne pas rechercher le répertoire dans le fichier /etc/exports, et que toutes les
options sont directement issues de la ligne de commande.
10-34
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Montage d’un système de fichiers NFS sécurisé
Procédez comme suit :
1. Vérifiez que le serveur NFS a exporté le répertoire. Pour ce faire, lancez la commande :
showmount –e ServerName
ServerName étant le nom du serveur NFS. Cette commande affiche le nom des
répertoires exportés du serveur NFS. Si le répertoire à monter ne s’y trouve pas,
exportez-le.
2. Définissez le point de montage local via la commande mkdir. La réussite d’un montage
NFS suppose la présence d’un répertoire servant de point de montage. Ce répertoire
doit être vide. La création de ce point de montage ne diffère en rien de celle de n’importe
quel répertoire, et aucun attribut particulier ne doit être spécifié.
3. Vérifiez que la mappe publickey existe et que le démon keyserv est actif. Pour en
savoir plus, reportez–vous à ”Configuration de NFS sécurisé”, page 10-33.
4. Entrez :
mount –o secure ServerName:/remote/directory /local/directory
ServerName étant le nom du serveur NFS, /remote/directory, le répertoire du
serveur NFS que vous souhaitez monter et /local/directory le point de montage
sur le client NFS.
Remarque : Seul un utilisateur racine peut monter un système de fichiers NFS sécurisé.
Pour en savoir plus, reportez-vous à ”Etablissement de montages NFS prédéfinis”,
page 10-16.
Système de fichiers NFS
10-35
Identification des incidents NFS
Les machines utilisant NFS, comme tout service de réseau, ne sont pas à l’abri d’incidents.
Pour résoudre ces défaillances, il faut être en mesure de les identifier, d’interpréter les
messages d’erreur et de déterminer la méthode de résolution appropriée. Il s’agit dans un
premier temps de localiser le dysfonctionnement sur l’un des trois principaux éléments :
serveur, client ou réseau.
Remarque : Reportez-vous à ”Dépannage du gestionnaire NLM”, page 10-25.
Inaccessibilité des fichiers en montage fixe ou logiciel
En cas de défaillance du réseau ou serveur, les programmes ne parviennent plus à accéder
aux fichiers distants, mais ce mécanisme diffère selon que le fichier fait l’objet d’un montage
fixe ou logiciel.
Dans le cas d’un montage fixe, NFS signale l’échec du serveur par le message :
NFS
server
hostname
not
responding,
still
trying
Les systèmes de fichiers distants en montage fixe mettent les programmes en attente
jusqu’à la réponse du serveur de sorte que le client peut relancer la demande de montage
jusqu’à obtenir satisfaction. Pour un montage fixe, associez l’indicateur –bg à la commande
mount pour que le client puisse tenter le montage en arrière-plan si le serveur ne
répond pas.
Dans le cas d’un montage logiciel, NFS signale l’échec du serveur par le message :
Connection
timed
out
Passé un certain délai, en cas de tentatives infructueuses, les systèmes de fichiers distants
en montage logiciel renvoient un message d’erreur. Mais un grand nombre de programmes
ne vérifient pas le résultat des opérations sur systèmes de fichiers. Ce message d’erreur ne
vous est alors pas communiqué au moment d’accéder aux fichiers en montage logiciel.
Il est toutefois affiché à la console.
Liste de contrôle pour l’identification des incidents NFS
En cas d’incident sur un client NFS :
1. Vérifiez les connexions au réseau.
2. Vérifiez que les démons inetd, portmap et biod sont exécutés sur le client comme
indiqué à ”État des démons NFS”, page 10-10.
3. Vérifiez qu’un point de montage valide est disponible pour le système de fichiers en
cours de montage. Pour plus d’informations, reportez-vous à ”Configuration d’un
client NFS”, page 10-11.
4. Vérifiez que le serveur fonctionne en exécutant, à partir de l’invite du shell, côté client, la
commande suivante :
/usr/bin/rpcinfo
–p
server_name
Si le serveur fonctionne, la liste des programmes, versions, protocoles et ports s’affiche
comme suit :
10-36
Guide de gestion du système : communications et réseaux
program
100000
100000
100005
100001
100001
100001
100002
100002
100008
100012
100005
100003
100024
100024
100021
100021
100021
100021
100020
100020
100021
vers
2
2
1
1
2
3
1
2
1
1
1
2
1
1
1
1
3
3
1
1
2
proto
tcp
udp
udp
udp
udp
udp
udp
udp
udp
udp
udp
udp
udp
tcp
tcp
udp
tcp
udp
udp
tcp
tcp
port
111
111
1025
1030
1030
1030
1036
1036
1040
1043
694
2049
713
715
716
718
721
723
726
728
731
portmapper
portmapper
mountd
rstatd
rstatd
rstatd
rusersd
rusersd
walld
sprayd
mountd
nfs
status
status
nlockmgr
nlockmgr
nlockmgr
nlockmgr
llockmgr
llockmgr
nlockmgr
Sinon, connectez-vous au serveur à partir de la console du serveur et vérifiez l’état du
démon inetd comme indiqué à ”État des démons NFS”, page 10-10.
5. Vérifiez que les démons mountd, portmap et nfsd sont actifs sur le serveur NFS en
spécifiant à partir de l’invite du shell les commandes :
/usr/bin/rpcinfo
/usr/bin/rpcinfo
/usr/bin/rpcinfo
–u
–u
–u
server_name
server_name
server_name
mount
portmap
nfs
Si le démon est exécuté au niveau du serveur, les réponses renvoyées sont les
suivantes :
program
program
program
100005
100000
100003
version
version
version
1
2
2
ready
ready
ready
and
and
and
waiting
waiting
waiting
Les numéros de programme correspondent aux commandes, comme indiqué dans
l’exemple ci-dessus. Sinon, connectez-vous au serveur à partir de la console du serveur
et vérifiez l’état des démons comme indiqué à ”État des démons NFS”, page 10-10.
6. Vérifiez que le fichier /etc/exports sur le serveur comporte le nom du système de
fichiers que le client souhaite monter et que ce système de fichiers est exporté. Pour ce
faire, entrez :
showmount –e server_name
Cette commande affiche la liste de tous les systèmes de fichiers exportés par
server_name.
Erreurs d’écriture asynchrone
Lorsqu’un programme d’application inscrit des données dans un fichier appartenant à un
système de fichiers monté NFS, l’écriture est planifiée pour être traitée en mode
asynchrone par le démon biod. Si une erreur se produit au niveau du serveur NFS pendant
l’écriture sur le disque, elle est signalée au client NFS et le démon biod la sauvegarde en
interne dans les structures de données NFS. L’erreur enregistrée est ensuite renvoyée au
programme d’application dès qu’il fait appel aux fonctions fsync ou close. Autrement dit,
l’application n’est avertie de l’erreur que lorsque le programme ferme le fichier.
Cet événement survient généralement lors de la saturation d’un système de fichiers sur le
serveur, toute tentative d’écriture entreprise par le client sur ce système étant vouée à
l’échec.
Système de fichiers NFS
10-37
Messages d’erreur NFS
Voici les messages d’erreur qui peuvent être générés lors de l’utilisation de NFS.
Message d’erreur nfs_server
Un nombre insuffisant de tampons de transmission peut entraîner le message d’erreur :
nfs_server:
bad
sendreply
Pour augmenter le nombre de tampons, vous disposez du raccourci Web-based System
Manager wsm network ou du raccourci SMIT smit hostent. Sélectionnez ensuite votre
type de carte et augmentez le nombre de tampons de transmission.
Messages d’erreur mount
Plusieurs cause peuvent provoquer l’échec d’un montage à distance. Les messages
d’erreur associés aux échecs de montage sont les suivants :
mount: ... already mounted
Le système de fichiers que vous tentez de monter l’est déjà.
mount: ... not found in /etc/filesystems
Le système de fichiers ou le répertoire spécifié est introuvable.
Si vous exécutez la commande mount en spécifiant soit un répertoire soit un système de
fichiers, et non les deux, la commande recherche dans le fichier /etc/filesystems l’entrée
qui comporte le système de fichiers ou le répertoire correspondant. Si la commande mount
trouve une entrée de la forme :
/dancer.src:
dev=/usr/src
nodename = d61server
type = nfs
mount = false
elle exécute le montage comme si vous aviez spécifié sur la ligne de commande :
/usr/sbin/mount –n dancer –o rw,hard /usr/src /dancer.src
... not in hosts database
Emis sur un réseau sans NIS, ce message indique que l’hôte spécifié à la
commande mount ne figure pas dans le fichier /etc/hosts. En revanche,
sur un réseau exécutant NIS, ce message indique que NIS n’a pas pu
trouver le nom d’hôte dans la base de données /etc/hosts ou que le démon
NIS ypbind de votre machine n’est plus actif. Si le fichier /etc/resolv.conf
existe, la résolution des noms d’hôte se fait via le serveur de noms. Le
problème peut alors provenir de la base de données named.
Reportez-vous à ”Résolution de noms sur un serveur NFS”, page 10-42.
Vérifiez le libellé et la syntaxe de la commande mount. Si la commande est correctement
spécifiée, vous pouvez en déduire que votre réseau n’exécute pas NIS et que ce message
ne concerne que ce nom d’hôte. Vérifiez l’entrée correspondante dans le fichier /etc/hosts.
Si votre réseau exécute NIS, assurez-vous que le démon ypbind s’exécute en spécifiant à
partir de la ligne de commande :
ps
–ef
Le démon ypbind doit apparaître dans la liste. Lancez la commande rlogin pour tenter de
vous connecter à une autre machine distante ou la commande rcp pour effectuer une copie
à distance sur une autre machine. Si ces opérations échouent, il est probable que votre
démon ypbind est arrêté ou bloqué.
10-38
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Si le message ne concerne que ce nom d’hôte, vérifiez l’entrée /etc/hosts sur le serveur
NIS.
mount:...server not responding: port mapper failure – RPC timed out
Soit le serveur à partir duquel le montage est effectué est hors service,
soit le programme de mappage de ports est arrêté ou bloqué. Tentez de
réamorcer le serveur pour relancer les démons inetd, portmap et
ypbind.
Si la connexion au serveur à distance avec rlogin échoue, mais que le serveur fonctionne,
testez la connexion réseau en vous connectant à une autre machine distante. Vérifiez
également la connexion réseau du serveur.
mount: ... server not responding: program not registered
La commande mount a contacté le programme de mappage de port, mais
le démon de montage NFS rpc.mountd NFS n’était pas répertorié.
mount: access denied ...
Le nom de votre machine ne figure pas dans la liste d’exportation du
système de fichiers que vous tentez de monter à partir du serveur.
Pour obtenir la liste des systèmes de fichiers exportés du serveur, exécutez à partir de la
ligne de commande :
showmount
–e
hostname
Si le système de fichiers recherché n’est pas répertorié ou que le nom de votre machine ou
groupe de réseau ne figure pas dans la liste des utilisateurs du système de fichiers,
connectez-vous au serveur et recherchez dans le fichier /etc/exports l’entrée correcte pour
le système de fichiers. Un nom de système de fichiers apparaissant dans /etc/exports mais
absent de la sortie de la commande showmount révèle une défaillance du démon
mountd : soit le démon n’a pas pu analyser cette ligne dans le fichier, soit il n’a pas trouvé
le répertoire, soit le répertoire spécifié n’a pas été monté localement. Si le fichier
/etc/exports semble correct et que le réseau exécute NIS, vérifiez le démon ypbind sur le
serveur : il est peut-être arrêté ou bloqué. Pour plus d’informations, reportez–vous au
AIX 4.3 NIS/NIS+ Guide.
mount: ...: Permission denied
Ce message signale tout échec d’authentification sur le serveur. Il peut
s’afficher, dans l’exemple précédent, si vous ne figurez pas dans la liste
d’exportation, si le serveur n’a pas reconnu le démon ypbind sur votre
machine ou si le serveur refuse l’identité que vous lui avez soumise.
Vérifiez le fichier /etc/exports du serveur et, le cas échéant, le démon ypbind. Dans ce
cas, changez simplement votre nom d’hôte à l’aide de la commande hostname et relancez
la commande mount.
mount: ...: Not a directory
Le chemin d’accès à distance ou local n’est pas un répertoire. Vérifiez le
libellé de la commande et lancez l’exécution sur chaque répertoire.
mount: ...: You are not allowed
Vous devez disposer des droits d’utilisateur racine ou être membre du
groupe système pour exécuter la commande mount sur votre machine, car
cette commande affecte le système de fichiers pour tous les utilisateurs sur
cette machine. Seuls les utilisateurs racine et les membres du groupe
système sont habilités à effectuer des montages et des démontages NFS.
Problèmes de temps d’accès à NFS
Si l’accès aux fichiers distants semble anormalement lent, recherchez les causes possibles.
Il peut s’agir par exemple d’un démon incontrôlable ou d’une ligne tty erronée.
Système de fichiers NFS
10-39
Vérification des processus
Sur le serveur, entrez :
ps
–ef
Si le serveur fonctionne normalement et que d’autres utilisateurs obtiennent les réponses
dans des délais satisfaisants, vérifiez que votre démon biod est actif. Procédez comme
suit :
1. Exécutez la commande ps –ef et recherchez les démons biod dans la sortie.
Si ces démons sont arrêtés ou bloqués, passez aux étapes 2 et 3.
2. Arrêtez les démons biod actifs :
stopsrc –x biod –c
3. Lancez les démons biod :
startsrc –s biod
Pour déterminer si les démons biod sont bloqués, exécutez la commande ps comme
indiqué ci-dessus, copiez un fichier volumineux d’un système distant et relancez la
commande ps. Si les démons biod n’accumulent pas du temps CPU, ils sont probablement
bloqués.
Vérification des connexions réseau
Si les démons biod fonctionnent, contrôlez les connexions au réseau. La commande
nfsstat vérifie si des paquets sont perdus. Utilisez les commandes nfsstat –c et nfsstat –s
pour savoir si un client ou un serveur retransmet des blocs de grande taille. En effet, des
retransmissions sont toujours possibles lorsque des paquets ont été perdus ou que les
serveurs sont occupés. Un taux de retransmission de 5 % est considéré comme élevé.
La probabilité de retransmissions peut être réduite en modifiant les paramètres des files
d’attente de transmission des cartes de communication. Pour cette opération, vous pouvez
utiliser SMIT (System Management Interface Tool).
Les valeurs recommandées pour les serveurs NFS sont :
MTU (Maximum Transmission Unit) de la carte de communication et tailles des
files d’attente de transmission
Carte
UTM
File d’attente de transmission
anneau à
jeton
1500
50
3900
40 (Augmentez la valeur si la commande nfsstat
dépasse le délai imparti.)
4 Mo
16 Mo
1500
8500
40 (Augmentez la valeur si la commande nfsstat
dépasse le délai imparti.)
40 (Augmentez la valeur si la commande nfsstat
dépasse le délai imparti.)
Ethernet
1500
40 (Augmentez la valeur si la commande nfsstat
dépasse le délai imparti.)
Les tailles UTM maximales pour chaque vitesse d’anneau à jeton réduisent l’utilisation du
processeur et favorisent considérablement les opérations de lecture/écriture.
Remarques :
1. Appliquez ces valeurs aux clients NFS si les retransmissions se poursuivent.
2. Tous les nœuds d’un réseau doivent utiliser la même taille UTM.
10-40
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Taille UTM
Pour définir la taille MTU, utilisez le raccourci Web-based System Manager, wsm network,
ou le raccourci SMIT, smit chif. Sélectionnez la carte qui convient et indiquez une valeur
UTM dans le champ Maximum IP Packet Size.
Vous pouvez également utiliser la commande ifconfig (qui est obligatoire pour fixer la
taille UTM à 8500). Le format de la commande ifconfig est le suivant :
ifconfig trn NodeName up mtu MTUSize
trn étant le nom de votre carte, tr0, par exemple.
Enfin, vous pouvez combiner les deux méthodes : SMIT et la commande ifconfig.
1. Ajoutez la commande ifconfig pour les anneaux à jeton, comme indiqué dans l’exemple
précédent, au fichier /etc/rc.bsdnet.
2. Entrez le raccourci smit setbootup_option. Faites basculer le champ Utilisation d’une
configuration rc de style BSD sur oui.
Tailles de files d’attente de transmission
La taille des files d’attente de transmission des cartes de communication se définit à l’aide
de SMIT. Entrez le raccourci smit chgtok, sélectionnez la carte concernée et indiquez une
taille de file d’attente dans le champ Transmit.
Intervention sur programmes bloqués
Si des programmes bloquent au cours d’un travail sur un fichier, le serveur NFS est peut
être arrêté. Dans ce cas, le message d’erreur suivant s’affiche :
NFS
server
hostname
not
responding,
still
trying
Le serveur NFS (hostname) est en panne. Ceci révèle un problème avec le serveur NFS,
la connexion réseau ou le serveur NIS.
Vérifiez les serveurs à partir desquels vous avez monté les systèmes de fichiers si votre
machine est complètement bloquée. Si un ou plusieurs d’entre eux sont hors service, il n’y a
pas lieu de s’inquiéter. Les programmes se poursuivront automatiquement dès la remise en
service des serveurs. Aucun fichier n’est détruit.
Si un serveur en montage logiciel expire, les autres travaux ne sont pas concernés. Les
programmes qui dépassent le délai en tentant d’accéder aux fichiers distants en montage
logiciel n’aboutissent pas et le message errno s’affiche. Mais vous pouvez toujours
accéder aux autres systèmes de fichiers.
Si tous les serveur fonctionnent, déterminez si les autres personnes utilisant les mêmes
serveurs rencontrent également des difficultés. Si plusieurs machines sont dans ce cas,
l’anomalie provient des démons nfsd du serveur. Dans ce cas, connectez-vous au serveur
et exécutez la commande ps pour voir si le démon nfsd s’exécute et accumule du
temps CPU. Sinon, tentez d’arrêter et de relancer le démon nfsd. Si le problème persiste,
réamorcez le serveur.
Si les autres systèmes semblent en service et fonctionner normalement, vérifiez votre
connexion réseau et la connexion du serveur.
Droits d’accès et authentification
Une fois les montages correctement effectués, vous pouvez rencontrer des difficultés de
lecture, écriture ou création de fichiers ou répertoires distants. Ce type de difficultés est
généralement dû à des problèmes de droits ou d’authentification. La cause de ces
problèmes de droit ou d’authentification dépendent du NIS utilisé ou de la protection
appliquée aux montages.
Système de fichiers NFS
10-41
Dans le cas de figure le plus simple, les montages ne sont pas sécurisés et NIS n’est pas
utilisé. Dans ce cas, les ID utilisateur (UID) et les ID groupe (GID) sont alors mappés par le
seul biais des fichiers serveur et clients /etc/passwd et /etc/group, respectivement. Dans
ce cas, pour qu’un utilisateur appelé john soit identifié comme john sur le client et sur le
serveur, l’utilisateur john doit disposer dans le fichier /etc/passwd du même ID utilisateur.
En voici un contre-exemple :
User
User
User
john
john
jane
is
is
is
uid
uid
uid
200
250
200
on
on
on
client
server
server
foo.
bar.
bar.
Le répertoire /home/bar est monté à partir du serveur bar sur le client foo. Si l’utilisateur
john édite des fichiers sur le système de fichiers distant /home/bar du client foo, la
sauvegarde des fichiers générera des confusions.
Pour le serveur bar, les fichiers appartiennent à user jane, car l’ID de jane est 200 sur
bar. Si john se connecte directement à bar par la commande rlogin, il est probable qu’il
ne pourra pas accéder aux fichiers qu’il vient de créer en travaillant sur le système de
fichiers monté à distance. En revanche, jane peut y accéder car les machines gèrent les
droits d’accès par UID et non par nom.
La seule solution pour résoudre ce problème durablement est de réaffecter des UID
cohérents sur les deux machines. Par exemple, attribuez à john l’UID 200 sur le serveur
bar ou 250 sur le client foo. Il faut alors appliquer aux fichiers appartenant à john la
commande chown pour que les nouveaux ID leur soient attribués sur les machines
correspondantes.
En raison des problèmes de maintien de mappages UID et GID cohérents sur toutes les
machines d’un réseau, NIS ou NIS+ est souvent utilisé pour pallier ce type de problème.
Reportez–vous au AIX 4.3 NIS/NIS+ Guide pour plus d’informations.
Résolution des noms sur un serveur NFS
Lorsqu’un serveur NFS prend en compte une requête de montage, il recherche le nom du
client demandeur. Le serveur recherche, sur la base de l’adresse IP (Internet Protocol) du
client, le nom hôte correspondant à cette adresse. Muni de ce nom, le serveur consulte la
liste d’exportation du répertoire demandé et vérifie que le client est cité dans la liste d’accès
au répertoire. S’il trouve une entrée relative au client qui corresponde exactement au
résultat de la résolution de noms, l’authentification est accordée à ce niveau.
Si le serveur ne parvient pas à résoudre l’adresse IP en nom d’hôte, il rejette la demande
de montage. Le serveur doit être en mesure de trouver une correspondance pour l’adresse
IP du client demandeur. Si le répertoire est exporté avec une autorisation d’accès accordée
à tous les clients, le serveur peut effectuer la résolution inverse pour accepter la demande
de montage.
Le serveur doit également retrouver le nom exact du client. Considérons par exemple une
entrée du fichier /etc/exports telle que :
/tmp
–access=silly:funny
A cette entrée correspondent, dans le fichier /etc/hosts, les entrées suivantes :
150.102.23.21
150.102.23.52
10-42
silly.domain.name.com
funny.domain.name.com
Guide de gestion du système : communications et réseaux
Remarquons que les noms ne correspondent pas exactement. Lorsque le serveur
recherche les équivalences adresse IP– nom d’hôte pour les hôtes silly et funny, il ne
retrouve pas exactement les mêmes chaînes de nom dans la liste d’accès d’exportation.
Ce phénomène se produit généralement lorsque la résolution de noms est effectuée par le
démon named. En effet, la plupart des bases de données du démon named contiennent
des alias des noms complets des hôtes pour simplifier la tâche de l’utilisateur lors de la
spécification des hôtes. Bien que des entrées noms hôte-adresses IP existent pour les
alias, la recherche inversée peut ne pas être définie. La base de données pour la recherche
inversée (adresse IP – nom hôte) contient généralement des entrées indiquant l’adresse IP
et le nom complet de domaine (et non l’alias) de cet hôte. Parfois, les entrées d’exportation
sont créées avec l’alias et le client rencontre des difficultés lorsqu’il tente d’effectuer un
montage.
Limitation du nombre de groupes dans la structure NFS
Sur les systèmes qui utilisent NFS version 3.2, les utilisateurs ne peuvent pas, sans
complications, être membres de plus de 16 groupes. (Les groupes sont définis via la
commande groups.) Si un utilisateur dépend de 17 groupes, il ne sera pas autorisé à lire
ou copier les fichiers du 17ème. Il faut alors modifier l’ordre de ces groupes pour lui
permettre d’accéder à ces fichiers.
Montage à partir de serveurs équipés d’une version NFS antérieure
Lors du montage d’un système de fichiers à partir d’un serveur NFS de version antérieure à
la 3 vers un client NFS version 3, l’utilisateur résidant sur le client rencontrera des difficultés
de montage s’il est membre de plus de 8 groupes. En effet, certains serveurs, incapables de
traiter correctement ce cas, refusent la demande de montage. La seule solution consiste à
réduire le nombre de groupes auxquels appartient l’utilisateur concerné et de soumettre de
nouveau la demande de montage. Le message d’erreur suivant est caractéristique de ce
type de problème :
RPC:
Authentication
error;
why=Invalid
client
credential
Conséquences d’une extension de noyau NFS non chargée
Certaines commandes NFS ne s’exécutent pas correctement si l’extension de noyau NFS
n’est pas chargée. Parmi ces commandes : nfsstat, exportfs, mountd, nfsd et biod.
Lorsque NFS est installé sur le système, l’extension du noyau est placée dans le fichier
/usr/lib/drivers/nfs.ext. Ce fichier est ensuite chargé comme extension de noyau lors de la
configuration du système. Le script qui constitue cette extension charge le fichier
/etc/rc.net. Ce script prévoit également, entre autres choses, le chargement de l’extension
NFS. Remarquons à ce sujet, que l’extension de noyau TCP/IP (Transmission Control
Protocol/Internet Protocol) doit être chargée avant l’extension de noyau NFS.
Remarque : La commande gfsinstall est utilisée pour charger l’extension NFS dans le
noyau au démarrage initial du système. Cette commande peut être lancée
plusieurs fois par amorçage sans générer de complications. Le système est
actuellement livré avec la commande gfsinstall, présente à la fois dans le
fichier /etc/rc.net et le fichier /etc/rc.nfs. Ce doublon est correct. Il est inutile
de supprimer l’une ou l’autre de ces occurrences.
Système de fichiers NFS
10-43
Informations de référence NFS
Liste des fichiers NFS (Network File System)
bootparams
Recense les clients qui peuvent être utilisés pour le démarrage des
clients sans disque.
exports
Recense les répertoires qui peuvent être exportés vers des clients
NFS.
networks
Contient des informations sur les réseaux du réseau Internet.
Fichier de
configurati

Manuels associés