EF 4 – Impacts du projet sur la biodiversité. GREENLOGIC EFFINATURE
Traitements chimiques :
• Déshalogénation
• Oxydation
• Stabilisation par précipitation chimique
• Electromigration
Le sol n'est pas pollué.
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Le sol est pollué, mais à de faibles concentrations :
Il est traité par une méthode de dépollution de type phytoremédiation ou bioremédiation (dépollution spécifique par les plantes vasculaires).
Les différents systèmes de traitements applicables par voie biologique sont :
• la phytoextraction
• la phytostabilisation
• la phytodégradation
• la phytovolatilisation
• la phytostimulation
(1) La règlementation de la pollution des sols est régit par la Circulaire du 3 décembre 1993, la
Loi 92-646 du 13 juillet 1992, la Circulaire DPPR/SEI 94-I-1 du 9 février 1994, l'Arrêté du 17 octobre 1994, la Circulaire du 3 avril 1996, la Circulaire du 18 avril 1996, la Circulaire du 7 juin
1996 et la Norme AFNOR NF ISO 110 74-1.
Remarques :
•
La phytoremédiation doit intervenir après avoir veillé à limiter les sources de polluants, la mise en place en 2011 d'un étiquetage des produits de construction et de décoration basé sur les émissions de COV y aidera, et après avoir assuré une aération et une bonne ventilation.
•
L’inventaire floristique et l’inventaire de la microflore peut servir de point d’appui efficace pour évaluer la qualité du sol (présence de plantes non-résistantes à la pollution, diversité végétale élevée ou non, densité des micro-organismes, sélection vis-
à-vis de la pollution).
Les traitements physiques et chimiques de dépollution des sols :
•
Traitements physiques
:
Bioventing : technique de traitement d'un substrat (sol) pollué en zone non saturée qui consiste à aérer le substrat par injection d'air ou d'oxygène afin d'y favoriser l'activité microbienne et la volatilisation des polluants.
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Biosparging : élimination de polluants biodégradables dans l’eau souterraine et
éventuellement aussi dans la zone insaturée du sol par un apport d’oxygène pour accélérer la biodégradation. Il est souvent couplé à un venting (schéma ci-dessous).
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Biostimulation ou Bioaugmentation : technique biologique in situ de traitement des eaux souterraines qui consistent à provoquer la biodégradation des polluants au moyen de microorganismes endogènes (appartenant au milieu) ou exogènes
(étrangers au milieu) au milieu. Elle s’applique à des polluants organiques.
• Traitements chimiques :
- Déshalogénation des Polychlorobiphényles (PCB) : substitution des radicaux halogénés par polyéthylène glycol ;
- Oxydation des Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP), PCB (03, H2O2, Cl-
…) ou réduction chimique des pesticides, HAP, métaux ;
- Stabilisation par précipitation chimique
- Electromigration
Les différents systèmes de traitements par voie biologique sont :
•
Phytoextraction : utilisation de plantes pour l’extraction de polluants de l’environnement (tels que les métaux). Quand les plantes sont saturées en polluants, elles sont récoltées.
⇒
Exemples de plantes utilisées :
Tabouret bleuâtre (zinc), Brassica (cuivre, plomb), Thlaspis
(zinc, nickel, cadmium), Streptanthus (cuivre, nickel), Hordeum vulgare (Orge), Avena sativa (Avoine).
•
Phytostabilisation : utilisation de plantes pour réduire la biodisponibilité, la mobilité ou le lessivage des polluants.
⇒ Exemples de plantes utilisées : Poaceae (Festuca arvernensi/rubra, Agrostis capillaris et
Koeleria vallesiana), Fabaceae (Anthyllis vulneraria et Trèfle), Saule, Peuplier.
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• Phytodégradation : utilisation des plantes productrices d’enzymes telles que la déhalogénase, l’oxygénase, etc. qui catalysent la dégradation des substances adsorbées. Celles-ci sont transformées en substances moins toxiques ou non-toxiques par la métabolisation des contaminants dans les tissus des plantes, et/ou par les organismes de la rhizosphère maintenue par la plante.
⇒ Exemples de plantes utilisées : Coriandre (lindane), Jacinthe (Pyréthrinoïde de synthèse),
Maïs, Vétivier (lindane).
• Phytovolatilisation : utilisation des plantes pour volatiliser des polluants métalliques.
Les polluants sont absorbés par les plantes grâce aux phénomènes d’évapotranspiration, puis sont transformés et rejetés dans l’atmosphère.
⇒ Exemples de plantes utilisées : Scirpus lacustris, Glyceria spectabilis, Phragmites communis, Typha latifolia, Phalaris arundinacea, Carex.
• Phytostimulation : accélération de la biodégradation naturelle par stimulation des micro-organismes grâce aux apports naturels d’oxygène et de nutriments par le système racinaire des plantes supérieures, donc au niveau de la rhizosphère.
⇒
Exemples de plantes utilisées : la plupart des plantes hyperaccumulatrices.
EF 4.2 Modifications de l’écosystème
Cette partie évalue les changements de l’écosystème liés à l’imperméabilisation des sols, qui est une des principales causes d’érosion de la biodiversité.
EF 4.2.1 Perméabilisation des sols
L'imperméabilisation des sols menace la biodiversité des communautés spécifiques des sols et des écosystèmes dont les sols sont à l'origine. Également, elle augmente les débits, les volumes ruisselés, la pollution lessivée. Elle limite la ré-alimentation naturelle des nappes et petits cours d’eau amont.
Le coefficient de perméabilisation, ou taux global de perméabilisation, exprime la capacité d'un revêtement à limiter les rejets au réseau. Il s'agit du rapport entre la somme des « taux de rétention des eaux pluviales », détaillé pour chaque type de surface et pondérés par l'aire de la surface concernée, et la « la surface totale de la parcelle ». A l’échelle de la parcelle, ce coefficient reflète le degré de perméabilisation de la superficie de l’îlot. Il renseigne sur les capacités d’infiltration de l’eau dans un sol selon la couverture de celui-ci. Plus le coefficient de perméabilisation est élevé, plus la surface du sol est perméable.
(il est égal à 1- coefficient d'imperméabilisation)
Détermination du coefficient de perméablisation de la parcelle :
Formule (calculs sur l’année)
Coefficient de perméabilisation =
Σ
sur toutes les surfaces (
S surface
x
T surface
) (m 2 )
Surface totale de la parcelle (m 2 )
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Région :
Nature de la surface
Revêtement minéral imperméable
Revêtement minéral semi-perméable
Revêtement semi-ouvert
Espace vert sur dalle
≤ 80 cm
≥ 80 cm
Espace vert en pleine terre
- gazon
- prairie, haie vive, bosquets, etc.
Toiture-terrasse végétalisée
- extensive
- intensive
Pluviométrie (mm/m2) =
Coefficient de rétention des eaux pluviales
0,1
0,3
0,5
Surface (m²)
200
100
200
Taux de perméabilisation
0,01
0,02
0,07
0,3
0,4
0,8
0,8
0,3
0,3
Total
100
300
400
200
0,02
0
0,16
0,21
0,04
0
Surface de la parcelle (m²)
1500
Taux global de perméabilisation
0,53
Coefficient de perméabilisation
Taux global de perméabilisation
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1
Régions pluviométriques
Les causes de l’imperméabilisation des sols sont à lister.
2
3
4
5
Le coefficient de perméabilisation du sol est inférieur à 0,3.
Le coefficient de perméabilisation du sol est compris entre 0,3 et 0,5 (exclu).
Le coefficient de perméabilisation du sol est compris entre 0,5 et 0,7 (exclu).
Le coefficient de perméabilisation du sol est supérieur à 0,7.
Remarques :
• Évoquée dans le Grenelle 2 de l'environnement, la création d'une taxe sur l'imperméabilité des sols a été validée le 4 mars 2010. Une taxe unique sera perçue sur chaque mètre carré de sol (à hauteur d'un euro par mètre carré et par an) où les surfaces seront imperméabilisées. L'emprise des constructions ou installations ne sera
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