EF 5.2 Enrichissement raisonné et gestion de la biodiversité. GREENLOGIC EFFINATURE
Éloignement des arbres vis-à-vis des façades : 3 à 5 mètres en fonction de la grandeur
Classification selon 3 grandeurs d'arbres communs de l’espace urbain
Classification
Hauteur des arbres*
Hauteur de la 1 couronne
ère
1 ère grandeur > 20 m > 4,50 m
2 ème grandeur 10 à 20 m > 4,50 m
3 ème grandeur 7 à 10 m
*Hauteur moyenne d'arbres isolés
2,20 m à 2,50 m
Le choix des essences conditionne des distances de plantation. Le tableau ci-dessous indique les valeurs minimales à respecter :
Distance minimale de plantation entre les arbres selon 3 grandeurs de la strate arbustive
Classification des arbres
Distance minimale de plantation entre les arbres
1
ère
grandeur 10m
7 m 2 ème grandeur
3
ème
grandeur 5 m
Les plantes résistantes à la sécheresse :
84
Les plantes adaptées au climat méditerranéen conviennent le mieux aux terrains secs.
Pensez également aux plantes de sols sableux et secs comme les bruyères et autres plantes du bord de mer.
Les plantes aromatiques apprécient les emplacements secs et ensoleillés.
Liste des espèces végétales méditerranéennes :
• Envahissantes : Arbres : Mimosa d’hiver, Faux-vernis du Japon, Robinier fauxacacia. Arbustes : Faux-indigo, Seneçon, Buddleia (arbre aux papillons), Oponces
(Figuiers de Barbarie). Plantes : Griffes de sorcières, Balsamine de l’Himalaya, Jussies.
Herbacées :
Ambroisie, Herbe de la Pampa, Lippia, Renouée du Japon, Morelle jaune.
• Typiques : Arbres :
Phoenix dactylifera, Platanes, Micocouliers, Chêne liège, Pin d’Alep. Arbustes : Calicotome spinosa, Ciste, Aubépines, Bois-gentil, Myrte commun, Chêne Kermès. Plantes : Helichrysum, Dasylirion glaucophyllum,
Chamaerops humilis, Flamboyantes hémérocalles, Bougainvillées, Laurier-rose,
Callistemon, Perovskia, Lavande, Orchidées, Salvia. Herbacées : Graminées, Lin de
Nouvelle-Zélande.
Note complémentaire:
Pour un support d’identification des espèces végétales méditerranéennes, se référer au site : http://animateur-nature.com/Guide_fleurs/guide_fleurs.html
EF 5.2.2 Espèces invasives et envahissantes
Les espèces envahissantes sont un facteur important de perte de biodiversité : l'invasion biologique est désormais reconnue comme la deuxième cause du déclin de la biodiversité.
Les espèces introduites rentrent en compétition avec les espèces autochtones et peuvent devenir leur prédateur, leur transmettre des maladies, ou détruire leur habitat.
Ce constat alarmant dépasse largement les enjeux patrimoniaux puisqu’il impacte
également de manière directe et indirecte l’occupation des sols, et a des conséquences sur la santé humaine (espèces allergisantes, urticantes).
Présente au sein de la Stratégie nationale pour la biodiversité, la lutte contre les espèces exotiques envahissantes correspond également un engagement fort du Grenelle de l’Environnement (article 23 de la loi Grenelle du 3 août 2009).
Une liste non exhaustive des espèces principales ciblées et donc à proscrire est donnée cidessous :
– Ailante glanduleux ou Faux-vernis du Japon (
Ailanthus altissima )
– Renouées ( Reynoutria )
– Jussie à grandes fleurs (
Ludwigia grandiflora) et jussie (Ludwigia peploides)
– Séneçon en arbre ( Baccharis halimifolia )
– Séneçon du Cap (
Senecio inaequidens )
– Griffes de sorcière ( Carpobrotus acinaciformis et Carpobrotus edulis )
–
Ambroisie à feuille d’armoise ( Ambrosia artemisiifolia )
– Cerisier tardif ( Prunus serotina)
–
Arbre aux papillons ( Buddleja davidii )
– Herbe de la pampa (
Cortaderia selloana )
–
Robinier faux-acacia ( Robinia pseudoacacia )
– Raisin d’Amérique (
Phytolacca americana )
85
– Ibis sacré (
Threskiornis aethiopicus )
–
Baccharis (Baccharis halimifolia )
– Elodées (Elodea spp.)
Il sera tenue de se référer aux prescriptions régionales répertoriant les espèces envahissantes spécifiques pour le site.
1
2
3
4
5
L’article L.411-3 du Code de l’environnement n'est pas appliqué sur l'opération.
L’article L.411-3 du Code de l’environnement est appliqué sur l'opération.
Aucune espèce invasive n'est observée sur l'opération.
Si un ou des spécimens de l'espèce introduite est observé sur site à l'état initial, une procédure de capture, de prélèvement ou de destruction des spécimens de l'espèce introduite est mise en place.
Respect du niveau 3, avec en plus :
Une lutte à long-terme visant à proscrire les espèces envahissantes est mise en place (lutte manuelle, mécanique, ou biologique).
Respect du niveau 4, avec en plus :
Une prévention est effectuée auprès du gestionnaire et des habitants afin de les informer et les sensibiliser sur les risques liés aux espèces exotiques envahissantes.
Remarque :
• La réglementation française
L’article L.411-3 du Code de l’environnement prévoit la possibilité d’interdire l’introduction dans le milieu naturel des espèces exotiques envahissantes. Il interdit aussi leur transport et leur commercialisation. Ces espèces doivent figurer sur des arrêtés interministériels. La rédaction des arrêtés fixant ces listes est en cours. Certains sont d’ores et déjà parus : c’est le cas, en 2007, de l’arrêté concernant les jussies. Il interdit par exemple l’introduction dans le milieu naturel, volontaire, par négligence ou par imprudence, ainsi que le colportage, la mise en vente, l’achat et l’utilisation des spécimens d’espèces végétales
Ludwigia grandiflora et
Ludwigia peploides.
L’article L.411-3 prévoit également que dès que la présence dans le milieu naturel d'une des espèces visées est constatée, l'autorité administrative peut procéder ou faire procéder à la capture, au prélèvement, à la garde ou à la destruction des spécimens de l'espèce introduite.
Sanctions prévues : l’article L.415-3 prévoit que soit puni de six mois d’emprisonnement et de 9000 euros d’amende le fait d’introduire volontairement dans le milieu naturel, de transporter, colporter, utiliser, mettre en vente, vendre ou acheter un spécimen d’une espèces animale ou végétale en violation de l’article L. 411-3 ou des textes pris pour son application.
Pour les espèces animales, la réglementation relative à la faune sauvage captive (deux arrêtés du 10 août 2004 qui précisent les modalités de détention des animaux sauvages en captivité) fixe des restrictions de détention de certaines espèces animales. C'est par exemple le cas des tortues d'eau douce exotiques (en particulier, la tortue de Floride) qui ne peuvent
86
être détenues par de simples particuliers ou vendues dans les animaleries à destination du grand public. Cette réglementation sera régulièrement mise à jour et complétée.
EF 5.2.3 Indice de Shannon
(option)
L’indice de diversité de Shannon quantifie la diversité en combinant deux composantes : le nombre d’espèces et la répartition des superficies entre ces différentes espèces. L’indice de
Shannon (H’) est calculé en additionnant, pour chaque espèce présente, le quotient résultant de la multiplication des proportions de surface couverte de chaque espèce ( p le logarithme népérien (ln) de cette proportion soit : i
) par
S = nombre d’espèces p i
= Si/S = proportion de surface couverte par une espèce
Ainsi, pour un nombre d’espèces donné, plus la distribution est équitable, plus l’indice est
élevé.
H’ est maximal lorsque toutes les fréquences sont égales et dans ce cas H’ est égale à la valeur « ln S ». Il tend vers 0 lorsqu’une fréquence tend vers 1 (dominance d’une essence).
L’indice de Shannon ne s’interprète pas dans l’absolu, il permet une comparaison entre les valeurs de cet indice à l’état initiale et à l’état final.
Pour chaque espèce, sa fréquence sur le terrain d’étude est déterminée par relevés. L’indice de Shannon est ensuite calculé en prenant l’ensemble des espèces pour chaque état séparé (initial et final).
Espèces pi ln pi
Indice de Shannon pi x (ln pi)
0
0
0
0
0
0
0
0
1
3
4
5
L’indice de Shannon du projet ≤ 0,2
L’indice de Shannon du projet ≥ 0,4
L’indice de Shannon du projet ≥ 0,6
L’indice de Shannon du projet ≥ 0,8
EF 5.2.4 Diversité des habitats et zones de refuge
87
L'habitat est un concept utilisé pour décrire l'endroit - ou plus précisément les caractéristiques du « milieu » - dans lequel une population d'individus d'une espèce donnée peut vivre et s'épanouir.
Qu'ils soient d'origine naturels ou non, ces habitats permettent à la faune locale de se reproduire et s'épanouir.
1 Destruction des milieux vitaux.
2
3
Conservation des habitats naturels d’intérêt communautaire (1) .
Habitats naturels:
Le projet n'offre pas une banalisation et une simplification morphologique des structures paysagères.
Respect du niveau 3, avec en plus :
4
Habitats non-naturels :
Installation de nichoirs à oiseau ou chiroptère en bois, non aggloméré et disposés, au minimum, à raison d’un pour une superficie de 100 m 2 d’espaces verts de type parc ou jardin.
Ou
Installation de « pots à oiseaux » en terre cuite sur les toits pour servir d’habitats aux oiseaux cavernicoles.
Respect du niveau 4, avec en plus :
5
Une parcelle de l'opération est de type prairie, lande, milieu ouvert ou semiouvert, zone humide, milieu stagnant ou tourbière.
(
1) Selon les exigences de la directive 92/43/CEE : « habitats, faune, flore ».
Remarque :
•
Pour qu'un espace soit caractérisé de zone de refuge, il doit avoir la capacité d'accueillir la faune locale, de lui servir d'abri, et il doit suivre une évolution naturelle.
• Une étude écologique doit être menée pour évaluer la fréquentation du site par l'avifaune. Elle déterminera le choix des nichoirs à poser.
Attention :
La pose de nichoirs destinés à une même espèce à proximité les uns des autres est à proscrire.
Les habitats dont dépend la survie d’espèces protégées sont préservés par les arrêtés préfectoraux de protection de biotope. Ils sont régis par les articles L.411-1 et 2 du code de l’environnement et par la circulaire du 27 juillet 1990 relative à la protection des biotopes nécessaires aux espèces vivant dans les milieux aquatiques. Les arrêtés de protection de biotope permettent, sur tout ou une partie du territoire, la conservation des biotopes nécessaires à l’alimentation, à la reproduction, au repos ou à la survie d’espèces protégées.
Ces biotopes peuvent être des mares, des marécages, des marais, des haies, des bosquets, des landes, des dunes, des pelouses ou toutes autres formations naturelles peu exploitées par l’homme.
88
Présentation de quelques nichoirs existants selon les espèces :
Moineau domestique
Chouette chevêche
Colvert
Rouge-queue
à front blanc
Mésange
Plancher
(cm)
Nichoirs clos type boite aux lettres
Profondeur sous le trou
(cm)
Diamètre du trou
(mm)
Hauteur de placement
(m)
15x15 15 35 3 à 12
30x30
30x30
13x13
15x12
30
20
13
12
70
150
35
28-30
2 à 8
3 à 10
3 à 12
2 à 5
Fréquences
Banlieue/village
Banlieue/village
Village
Banlieue/village
Banlieue/village/ville
Pic 15x15
15x15
40
12
60
35
3 à 10
3 à 10
Banlieue/village
Banlieue/village
Sittelle
Hirondelle
15x15 2-5 65 3 à 10 Banlieue/village
Rouge-gorge
Plancher
(cm)
10x10
Nichoirs ouverts
Profondeur sous le trou
(cm)
Diamètre du trou
(mm)
Hauteur de placement
(m)
15 50 2 à 4
Fréquences
Banlieue/village/ville
Roitelet
Merle
Rouge-queue noir
Bergeronnette grise
Gobemouche gris
Choucas
10x10
20x20
13x13
10x10
15x15
40x40
15
20
15
10
10
40
100
25
110
25
25
150
2 à 6
2 à 10
2 à 6
2 à 10
2 à 4
5 à 12
Banlieue/village
Banlieue/Village
Banlieue/village
Banlieue/village
Banlieue/village
Banlieue/village/ville
Hirondelle
Martinet
Grimpereau
Nichoirs spéciaux
Nichoir arrondi
À installer dans une remise ou sous un toit
Nichoir rectangulaire, 50 x 20 x 10 cm
À placer à l'horizontale sous un avant-toit.
Nichoir en triangle, avec entrée latérale
À fixer à un tronc d'arbre
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Protocole de mise en place et d'entretien des nichoirs à oiseaux :
Fixation :
• hors de portée d'une personne ou d'un animal domestique,
• utiliser des fils de fer gainés de plastique si le nichoir est fixé à un arbre, pour ne pas l’abîmer,
• ne pas fixer vos nichoirs au dessus d'une branche horizontale sur laquelle n'importe quel prédateur pourrait prendre appui,
• ne pas fixer les nichoirs sur les peupliers (branches fragiles) et les hêtres (tronc souvent humide).
Orientation :
• dans un endroit ombragé,
• le trou d'envol à l'opposé des vents dominants porteurs de pluie,
• orientation conseillée : est, sud-est.
Entretien :
• nettoyez le nichoir à l'automne et à la fin de l'hiver en enlevant tous les matériaux accumulés
Pots en terre cuite :
• Pot de terre cuite « Mésanges » : diamètre 10,5 cm et hauteur 20 cm,
•
Pot de terre cuite « Moineaux » : diamètre 13 cm et hauteur 22 cm,
EF 5.2.5 Gestion différenciée et entretien des espaces verts
Une gestion écologique des espaces verts est avant tout une gestion différenciée et raisonnée qui s’inscrit dans la démarche du développement durable, cherchant à respecter les biotopes existants. C'est un moyen de lutte efficace contre les parasites des plantes, au détriment de l'utilisation des produits phytosanitaires trop polluants et non-écologiques. Cela va dans le sens des recommandations du Grenelle de l'environnement qui prévoit de réduire de 50 % l’usage de pesticides d’ici dix ans.
Chaque type d’espace doit bénéficier d’un mode de gestion adapté à ses contraintes environnementales et paysagères, aux risques et aux impacts.
Entretien et jardinage :
Aucune exigence quant à l'utilisation des produits phytosanitaires (1) .
1
3
Le lieu de stockage des produits phytosanitaires est éloigné des zones d’habitation et de tout bâtiment susceptible d’accueillir du public. Ce local est construit en matériaux solides, non combustibles et doté d’un sol imperméable (2) .
L'utilisation de produits phytosanitaires est interdit dans la gestion et l'entretien des espaces sur l'opération.
Le « cahier des démarches pour la gestion et l'entretien des espaces verts » est respecté.
Désherbage :
Les principes différenciés utilisés sont :
90
4
• désherbage manuel
• désherbage thermique :
à vapeur ou à eau chaude
à mousse
à gaz
désherbage mécanique :
micro-balayeuse
débroussailleuse
Respect du niveau 3, avec en plus :
Une traçabilité exhaustive des interventions est appliquée afin de faciliter leur gestion :
• dates de plantations
• dates de fauches
• travaux de taille réalisés
• attaques parasitaires détectées
Un suivi est appliqué pour les plantations arbustives du projet.
Engrais :
Les engrais utilisés sont de nature biologique, soient 100% naturels :
• compost
• engrais naturels (d’origine végétale ou organo-minérale) certifiés
ECOFERT
• lombricompost
Respect du niveau 4, avec en plus :
Désherbage :
Un paillage est appliqué sur les espaces verts, principalement au pied des jeunes haies et des jeunes arbres et arbustes, ainsi qu’autour des plantes vivaces et annuelles (voir « protocole d’application du paillage »).
5
Gestion intégrée :
La lutte biologique est utilisée sur le site par un professionnel afin de gérer les invasions parasitaires des essences végétales (voir « protocole d’utilisation des auxiliaires pour la lutte biologique »).
(1) Leurs utilisations sont règlementées par la directive 91/414 CEE et la directive 95/36 CEE
(voir « liste principale et complémentaire des substances actives phytosanitaires susceptibles de se retrouver dans les eaux souterraines et toxiques pour l’Homme »).
(2)
Selon les exigences du décret n°87-361.
Cahier des démarches pour la gestion et l'entretien des espaces verts :
-
Donner dès qu'il est possible la priorité à l'évolution naturelle en limitant les interventions.
-
Avant chaque élagage ou abattage des arbres à cavité, une expertise visuelle des cavités arboricoles est réalisée.
-
Pour les espèces enracinées profondément, il est recommandé d'augmenter la dose d'apport d’eau et de réduire la fréquence des arrosages.
-
Le désherbage doit s’effectuer sous plusieurs conditions météorologiques :
91
-
Des disposions à respecter pour économiser l’eau sont affichées à chaque point de prise d’eau :
bien fermer les robinets après chaque utilisation,
règles de l’arrosage : jamais arroser en plein soleil, arroser moins souvent et copieusement plutôt que chaque jour et légèrement, arroser tous les 2 jours en sol sableux et 1 fois par semaine en sol plus compact (argileux),
gérer l’arrosage en été : o arroser plutôt le soir pour que la terre conserve l’humidité, o pratiquer le binage au printemps et à l’été : cela consiste à casser la croûte du sol, pour éliminer les "mauvaises" herbes et économiser l'arrosage.
Remarques :
• Avant toute action de désherbage, s’assurer qu’il n’y ait pas de point d’eau (cours d’eau, fossé, caniveau, plans d’eau, collecteurs d’eaux pluviales, …) à proximité, c’est à dire moins de 5 mètres :
- point d’eau à proximité : zone à risque élevé, le désherbage chimique est à proscrire à tout prix ;
-
pas de point d’eau à proximité : les points d’eau sont suffisamment distants, un désherbage chimique est possible mais non conseillé.
• La perméabilité conditionne également le désherbage :
- La zone est perméable à plus de 50%, avec une pente :
> 3% : zone à risque élevé donc le désherbage chimique est à proscrire. Il faut utiliser les principes différenciés.
< 3% : zone à risque modéré donc le désherbage chimique est autorisé mais à un degré moindre. Il est associé à un désherbage manuel et/ou thermique.
- La zone est imperméable : risque élevé donc le désherbage chimique est à proscrire.
• La gestion des déchets végétaux liés au désherbage est conditionnée par le critère
« Déchets verts : recyclage / compostage » de la démarche EFFINATURE.
Principales substances actives phytosanitaires toxiques pour l’Homme, susceptibles de se retrouver dans les eaux souterraines (directive 97/57 CEE et
Traité de Stockholm*, 2001) :
Herbicides
Atrazine et ses dérivés
Aminotriazole
Bentazone
Carbofuran
Chlortoluron
Diuron
Glyphosate
Ioxynil
Isoproturon
Simazine
Sulcotrione
Terbuthylazine et ses dérivés
Fongicides
Arsenic de l’arsenite de sodium
Azoxystrobine
Carbendazime
Fenpropimorphe
Metconazole
Oxadixyl
Insecticides
Aldrine*
Chlordane*
Chlordecone*
DDT*
Dieldrine*
Endrine*
Hexachlorobenzène*
Lindane
Mirex*
Oxydemethion methyl
Parathion methyl
Phosphamidon
Toxaphène*
Protocole d’application du paillage :
• La terre doit être parfaitement désherbée
• Épandez le paillage en une couche épaisse de 7cm environ. Prenez garde à ne pas recouvrir le collet (point de séparation entre la tige et les racines d’un végétal) des
92
plantes. Rajoutez régulièrement quelques centimètres car le paillage organique se transforme en humus.
=> Commencer par pailler les jeunes plants 2-3 cm
=> Compléter pour atteindre 7cm après le développement de la plante.
• Ne pas pailler par vent fort et sur un sol gelé.
• Arroser avant et après avoir mis en place le paillis.
Type de paillage Avantages Inconvénients
Paille de blé
Écorces de pin
(grosses)
Coût faible
Efficace, durable dans le temps
Renouveler tous les ans
Pour sol calcaire car acidifie le sol
Écorces de pin
(petites)
Pouzzolane
Ardoise
Apport d’humus lors de sa décomposition
Imputrescible, apporte les minéraux nécessaires à la croissance des plantes
100% naturel, résiste aux vents, PH neutre
Moins durable dans le temps
Coût élevé
Difficile à manipuler
Morceaux de palettes de bois
Paillettes de lin
Paillettes de chanvre
Cosses de fèves de cacao
Possibilité d’être colorés
Coût faible, apport d’humus lors de sa décomposition
Très nourricier
Traitement chimique souvent appliqué
S’envole au vent
Peu durable dans le temps
Coût élevé
Toile en fibre plastique Ne pourrit pas, très efficace Non dégradable
Protocole d’utilisation des auxiliaires pour la lutte biologique :
Les dangers de l’« ère du tout chimique » appellent, en milieu urbain, à préconiser une approche globale de l’arbre. La recherche d’une protection intégrée fait appel à un ensemble de méthodes naturelles et artificielles visant à maintenir les agresseurs en deçà des seuils de nuisibilité économiques ou esthétiques. L’opportunité de certaines interventions ciblées est évaluée en fonction de la vitalité de l’arbre, de l’abondance du parasite ou du ravageur et, de la présence de leurs ennemis naturels.
Un programme de protection intégrée nécessite le respect de plusieurs étapes :
–
Identifier les essences sensibles ;
– Lister les parasites et ravageurs principaux à redouter et réellement susceptibles d’affecter la vitalité ou l’esthétique des arbres ou encore, capables d’entraîner des nuisances inhérentes au milieu urbain. Par exemple, le puceron du tilleul, peu nuisible pour l’arbre, peut nécessiter un traitement en raison de l’importance de la production de miellat ;
– Délimiter le secteur géographique : pour certains problèmes particuliers, il peut être préjudiciable d’ignorer les arbres du secteur privé dans la mise en place d’une stratégie de lutte ;
– Procéder à un inventaire de terrain : une fois les couples hôtes/parasites concernés retenus, il est important de procéder à l’inventaire des essences présentes sur la zone géographique considérée. Les problèmes sanitaires sont à intégrer aux différents inventaires en cours pour la gestion générale du patrimoine arboré ;
– Échantillonner les quantités d’insectes et ravageurs présents : il est en effet essentiel de déterminer le niveau d’infestation par des techniques de recueil ou de piégeage permettant de dénombrer les populations présentes ;
– Raisonner en fonction de seuils d’intervention : le concept de protection intégrée suppose que l’on accepte la présence du ravageur jusqu’à certains seuils. Ceci
93
permet d’entretenir sur le site une population de prédateurs à même d’intervenir rapidement et de contenir ainsi la population de ravageurs. Le seuil d’intervention correspond au niveau de population du parasite à partir duquel une intervention s’impose pour prévenir toute incidence inacceptable sur la physiologie du végétal ou sur son esthétique. L’intervention est alors directe (réduction de la population par un traitement phytosanitaire) ou indirecte par la mise en œuvre de pratiques culturales visant à stimuler la vitalité de l’arbre ou à modifier l’environnement trop favorable au parasite ;
– Procéder à des visites de surveillance très régulières des arbres reconnus comme représentatifs.
Sont choisis en priorité, parmi les auxiliaires recommandés, les auxiliaires les plus adaptés au milieu puis à la saison et au regard de leur efficacité. Les espèces locales sont privilégiées.
Plusieurs auxiliaires pour le même cas parasitaire peuvent être combinés. Aucun lâcher n’est effectué avant la réalisation d’une étude qui estime si la faune en place est en quantité suffisante ou non pour régler le problème.
Applications :
•
Les auxiliaires doivent être apportés très tôt, dès l'apparition des premiers ravageurs ou préventivement, dès la mise en place de la culture, si l'auxiliaire à la possibilité de trouver une nourriture de substitution ou en mettant en place un système de plantesrelais.
•
Les lâchers sont réalisés en faibles quantités mais de manière répétée.
•
La méthode d'application est adaptée au type d'auxiliaire (apports ponctuels ou dispersion homogène sur la culture).
•
Le choix de l'auxiliaire se fait en fonction des conditions climatiques et de la densité de population du ravageur.
•
Des associations d'auxiliaires sont également possibles (utilisation d'auxiliaires ayant une action complémentaire : parasitisme sur différents stades larvaires).
•
Le choix d'un traitement chimique est pris lorsqu'un auxiliaire ne parvient pas à maîtriser suffisamment la population d'un ravageur. La préférence sera alors donnée
à un traitement local et avec un produit compatible avec les auxiliaires présents dans la serre.
Un planning de lâchers préventifs est mis en place afin de suivre les actions réalisées. Chaque lâcher s’accompagne d’une observation de la faune indigène en place.
Exemples : la coccinelle pour les invasions de pucerons, des champignons contre les nématodes, les trichogrammes contre des insectes ravageurs, Bacillus thurigiensis contre les chenilles, …
Arrosage :
2
3
Aucune réponse n'a été apportée pour la gestion de l'arrosage des espaces verts.
L’arrosage est assuré par un système avec programmation, divisant le terrain en zones distinctes et subvenant ainsi aux besoins optimaux des différentes végétations :
• Arrosage goutte à goutte : économie d'eau, installation facile et absence de maladies dues à l'eau sur les feuilles (le goutte-à-goutte réglable est conseillé afin d’alimenter les plantes selon leurs besoins différents en eau)
•
Micro-aspersion : arrosage économique et à faible pression qui
94
4
5 dispense l'arrosage en une pluie très fine sans abîmer les plantes.
Respect du « cahier des démarches pour la gestion et l'entretien des espaces verts ».
Respect du niveau 3, avec en plus :
Les eaux pluviales sont utilisées sur site pour l’irrigation des aménagements paysagers (espaces verts en pleine terre ou non, toitures et murs végétalisés) selon la condition suivante :
Arrosage : consommation eau (m3/an)
Eau non potable et non polluée
Eau potable
Rapport consommations #DIV/0 !
Le « rapport consommations » doit être ≥ 1.
Respect du niveau 4, avec en plus :
L’arrosage est assuré par un système de gestion centralisée d’une ou de plusieurs opérations.
OU
L’arrosage est assuré par un système de programmation équipé de sondes d’humidité qui mesure l’humidité du sol pour réguler l’arrosage et répondre aux besoins optimaux des végétaux.
Pour une construction avec une toiture végétalisée :
Un arrosage d’appoint est prévu. Il peut s’avérer nécessaire en période sèche pour la bonne tenue des plantes et pour l’efficacité thermique de la toiture par évapotranspiration en été.
Il peut se faire soient par :
• Arrosage manuel par des bouches en toiture,
• Arroseurs canons (sprinklers) traditionnels pour un arrosage en surface,
•
Système à injecteurs individuels et système à tubes piqués dans la surface ou enterrés dans le substrat,
• Système capillaire enterré qui achemine l’eau sur l’ensemble de la surface depuis quelques points d’arrosage.
Remarques :
– Les systèmes d’irrigation temporaires utilisés pendant l’établissement des plantes sont permis, à la condition qu’ils soient enlevés au plus tard un an après leur utilisation.
– Pour les jardins secs (qui nécessitent peu ou pas d’arrosage), l’arrosage est assuré manuellement selon un plan de gestion hebdomadaire ou saisonnier :
• Au stade végétatif, il faut arroser peu mais souvent (abondamment à la plantation) ;
•
Une fois la phase de croissance atteinte (après la 1 ère année souvent), il faut arroser tous les 2 à 3 semaines en saison estivale, et une fois par mois en hiver.
95
Démarche EFFINATURE
EF 6 – Optimisation fonctionnelle de l'écosystème
EF 6.1 – Restauration de l'environnement au service de la qualité de vie de la biodiversité
EF 6.1.1 – Gestion des pollutions nuisibles
• Pollution lumineuse
• Pollution sonore
• Pollution atmosphérique
• Pollution électromagnétique
(option)
EF 6.1.2 – Qualité des eaux douces
• IBGN : Indice Biologique Global Normalisé
(option)
EF 6.2 – Déchets verts : recyclage et compostage
EF 6.3 – Fréquentation des espaces verts
96
EF 6 – Optimisation fonctionnelle de l’écosystème
Faire de l’environnement un facteur de qualité de vie sur le long terme passe à la fois par son amélioration dès aujourd’hui et une gestion durable des ressources vitales. Ce thème est chargé d’évaluer la qualité de l’environnement dans lequel s’insère le projet en prenant en compte le sol, l’eau, l’énergie, les déchets.
EF 6.1 Restauration de l’environnement au service de la qualité de vie de la biodiversité
Pour un développement optimal, la biodiversité a besoin d’un environnement sain et pour le moins pollué. Le sol et l’eau, composantes indispensables de la faune et la flore, conditionnent l’épanouissement de la diversité biologique. S’y ajoutent les autres pollutions diverses anthropiques. De leur bonne gestion en découle une biodiversité en bonne santé.
Afin d'assurer le maintien des exigences du label EFFINATURE, chaque critère sera soumis, en plus des contrôles de conformité de fin de chantier, à un contrôle de vérification in situ dans un délai d'une année après la fin des travaux.
EF 6.1.1 Gestion des pollutions nuisibles : pollution lumineuse, pollution atmosphérique, pollution sonore, pollution électromagnétique
La biodiversité est soumise à diverses pressions de sources anthropiques qui influent fortement sur ses cycles de vie. Ce critère évalue la portée de ces pressions exercées sur la faune et la flore.
Pollution lumineuse
Les plantes et les animaux ont un besoin indispensable du cycle jour/nuit nécessaire à leurs métabolismes. On parle de pollution lumineuse lorsque les éclairages artificiels (lampadaires, veilleuses) nuisent à l'obscurité normale et souhaitable de la nuit, qui est nécessaire au cycle de vie des organismes vivants. Le but est d’éviter toute lumière intrusive et éblouissante.
Les effets du sur-éclairage sur la faune et la flore ne sont pas négligeables :
•
La végétation éclairée en permanence dégénère de façon précoce et subit des dérèglements biologiques ;
• les oiseaux migrateurs sont gênés et désorientés : près d'un million d'entre eux en meurent chaque année ;
• les populations d'insectes nocturnes et pollinisateurs sont décimées (seconde cause de mortalité après les produits phytosanitaires). Les insectes ont un rôle essentiel dans les écosystèmes par leur place dans la chaîne alimentaire, et comme pollinisateurs sans lesquels beaucoup de plantes seraient stériles. La surmortalité des insectes due à l’éclairage a donc des conséquences très préoccupantes.
La loi Grenelle 1 précise ainsi (article 41) : « Les émissions de lumière artificielle de nature à présenter des dangers ou à causer un trouble excessif aux personnes, à la faune, à la flore ou aux écosystèmes, entraînant un gaspillage énergétique ou empêchant l'observation du ciel nocturne feront l'objet de mesures de prévention, de suppression ou de limitation ».
1
3
Le projet n'obtient aucune étoile.
Le projet obtient au minimum 2 étoiles (voir « concours habitats étoilés »).
97
4
5
Le projet obtient au minimum 3 étoiles (voir « concours habitats étoilés »).
Le projet obtient au minimum 4 étoiles (voir « Concours habitats étoilés »).
Concours habitats étoilés :
En référence au concours « Villes et Villages Étoilés », créé par l’Association Nationale pour la
Protection du Ciel et de l’Environnement Nocturnes (ANPCEN) et organisé en partenariat officiel avec l’Association des Maires de France et France Nature Environnement, les lotissements ou « petits villages » évalués seront récompensés de les efforts faits par l’attribution de 1 à 5 étoiles (pour leur engagement vers un développement durable).
L'attribution de la plus haute note sera donnée aux projets pratiquant l'extinction nocturne et agissant concrètement pour la sauvegarde du ciel et de l'environnement nocturnes avec un
éclairage extérieur doux et économe en énergie.
Notation positive
1. Extinction nocturne de l’éclairage public : 40 points par heure d’extinction.
2. Début d’extinction nocturne à 22h00 = 75 pts supplémentaires.
3. Baisse de la puissance lumineuse en cours de nuit = 15 pts.
4. Extinction d’un lampadaire sur deux = 50 pts.
5. 50 % des lampadaires avec ampoules encastrées = 25 pts.
6. 100 % des luminaires dont l’émission est de 100% au-dessous de l’horizontale, avec verre plat et transparent (et non translucide) full cut off / source non visible à distance
= 75 pts.
7. Utilisation de lampes Sodium Haute Pression de 50 W = 50 pts ; Sodium Haute Pression de 70 W = 35 pts ; Iodure Métalliques de 70 W = 40 pts.
8. Utilisation de l’éclairage passif (catadioptres / bornes réfléchissantes / par kilomètre de voie) = 75 pts.
9. Utilisation de bornes lumineuses à éclairage directionnel = 25 pts.
10. Utilisation de détecteurs de présence pour un allumage réellement sécuritaire = 50 pts.
11. Présence d'un plan d'amélioration étudié et programmé afin de maîtriser l'éclairage public = 100 pts.
12. Pas d'uniformité appliquée à l'éclairage public : 75 pts.
Notation négative
13. Mise en lumière d’un milieu naturel et/ou remarquable servant de zone de refuge = -
50 pts.
14. Éclairage des arbres = - 50 pts.
15. Lampadaires : parc avec candélabres type boules lumineuses ou type lanternes avec ampoules apparentes et/ou verre dépoli ou lampadaires avec sources visibles directement : - 1,5 pts par % (exemple : 50% du parc = - 75 pts).
16. Lampadaires avec optique non parallèle à l’horizontale : -1 pts par % (ex : 25% du parc = -25 pts.
17. Utilisation de lampes Sodium Haute Pression de 100 W = -30 pts ; Sodium Haute
Pression de 150 W = -60 pts ; Iodure Métalliques de 100 W = -40 pts ; Iodure
98
Métalliques de 150 W = -70 pts ; Vapeur de mercure toutes puissances confondues =
-80 pts ; Halogènes à partir de 100W et au-delà = -80 pts.
18. Spots encastrés au sol = - 50 pts.
19. Pas d’extinction nocturne de l’éclairage public = - 50 pts.
20. Faisceau laser ou toute autre technologie implantée = - 500 pts par faisceau.
21. Consommation électrique liée à l’éclairage / valeurs en kWh/an/point lumineux
(valeur vouée à modification en fonction de l’évolution future des sources / rendement lumens/Watt/lampe.
Grille de notation
Références des critères d'évaluation
1
4
5
2
3
11
12
13
14
8
9
6
7
10
15
16
17
18
19
20
21
Détails
Oui
Oui
Oui
Non
30
25
-
Non
Oui
0
C
Oui
Non
Non
Oui
Non
SHP 50W
Non
Non
Oui
Total
Points attribués
100
75
-50
0
0
0
0
50
50
0
75
0
0
25
-45
-25
0
0
-50
-0
100
375
-70
305
99
5 étoiles
4 étoiles
3 étoiles
2 étoiles
1 étoile
À partir de 500 points
À partir de 400 points
À partir de 300 points
À partir de 200 points
À partir de 100 points
Plan d'amélioration de l’éclairage public :
Pour toute source lumineuse de type lampadaire, la lumière est émise du haut vers le bas, dans un cône de 70 ° par rapport à la verticale garantissant la non-diffusion de la lumière vers le haut. Donc les lampadaires de type boule sont interdits.
L’intensité lumineuse maximum est de 49 cd/klm ;
La luminance moyenne est maintenue à la valeur moyenne inférieure de 1cd/m 2 ;
l’éclairage des zones naturelles sur site et aux alentours est évité dès que c'est possible ;
Les lampadaires n’éclairent pas une surface réfléchissante.
Pollution sonore
La pollution sonore représente une agression sérieuse pour l’homme et l’environnement. Le bruit contrarie et/ou freine les échanges vitaux au sein d’un même écosystème ou entre
écosystèmes différents. La pollution sonore est un des enjeux sur lequel le Grenelle de l’environnement compte intervenir, notamment en réduisant les zones dites « points noirs » où le niveau sonore moyen peut avoir des conséquences sur la faune locale.
Ce critère prend en compte principalement le type de bruit, évocateur ou non de menace pour la biodiversité, plutôt que le niveau sonore qui ne suffit pas à indiquer la gêne infligée aux animaux.
1 Aucune réponse apportée pour réduire la pollution sonore sur le site.
100

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